“La semaine politique en mode estival“

En pleine torpeur estivale, la politique ralentit le rythme. Alors que la plupart des responsables sont en congés et que les institutions tournent au ralenti, l’agenda politique de la semaine se révèle particulièrement allégé. Peu d’annonces, quelques déplacements et une actualité dominée par les sujets internationaux  Coup de projecteur sur les évènements de la semaine.

Le calme plat ou presque sur la scène politique. En cette mi-juillet marquée par la pause estivale, les agendas officiels se vident, les couloirs du pouvoir se désertent, et l’actualité politique tourne au ralenti. Une respiration, avant le retour attendu des débats à la fin de l’été.

Dans l’hexagone

Écologie : Gabriel Attal dévoile ses propositions 

Ce lundi 21 juillet, Gabriel Attal dévoile à partir de 10 heures son plan pour un nouveau “modèle social, économique et une transition climatique accélérée“. Loi de programmation sur les émissions de gaz, baisse de la TVA sur les véhicules électriques… Autant de thèmes qui seront évoqués par le patron du parti présidentiel, Renaissance.

Une conseillère de l’ex-PM jurait hier à Politico que l’affaire de la pétition contre la loi Duplomb n’aurait aucune incidence sur les propositions, fruit de “plusieurs mois de travail“. Mais difficile d’imaginer qu’Attal, particulièrement ciblé par les influenceurs les plus à la pointe de la lutte, tels que Bon Pote, ne tâche pas d’essayer de re-verdir son image. Des propositions dans le domaine de l’Écologie, qui sont en contradiction totale avec celles défendues par le ministre LR de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Alors que ce dernier a récemment proposé de couper les subventions publiques pour les énergies renouvelables, cosignant une tribune dans Le Figaro, Gabriel Attal a ainsi pointé le “climato-scepticisme“ des Républicains, dans une interview au Monde. Une rivalité, si l’on en croit leur entourage respectif, qui ne présenterait pourtant que des avantages politiques.

Loi Duplomb : la pétition ne cesse de grimper 

Une pétition citoyenne pour l’abrogation immédiate de la loi Duplomb bat des records sur le site de l’Assemblée nationale,  Il n’aura fallu qu’une dizaine de jours pour que qu’elle franchisse allègrement la barre du million de signataires : 1.265 910 signataires à l’heure de la rédaction de cet article.

Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb est critiquée par les associations environnementales et les partis de gauche car elle prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018 mais autorisé en Europe. Le texte favorise également les élevages intensifs et le stockage de l’eau dans des mégabassines.

Du jamais-vu, ouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi. La conférence des présidents, l’instance qui fixe l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, va devoir se saisir de cette pétition pour décider si un débat doit être organisé dans l’hémicycle sur ce texte, pourtant définitivement adopté le 8 juillet dernier. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’y est déclaré favorable : “C’est un sujet qu’on abordera en conférence des présidents, mais j’y suis évidemment favorable, même si la loi a été votée“, a t-elle indiqué ce dimanche. En raison des vacances parlementaires, la réunion de cette instance n’aura toutefois pas lieu avant le 16 septembre.

Pour rappel, une telle pétition ne peut en théorie que provoquer la tenue d’un nouveau débat. Même si la Conférence des présidents de l’Assemblée approuve la tenue de ce dernier, il ne sera pas suivi d’un vote qui pourrait abroger la loi Duplomb. “La pétition n’ayant pas de force contraignante“. Seule le dépôt une deuxième loi abrogeant la première, puis adoptée, pourrait annuler les effets de la loi Duplomb. Pas de quoi décourager ses opposants qui en appelent désormais à Emmanuel Macron, l’invitant à ne pas promulguer la loi.

Et pêle-mêle

A signaler également ce lundi 21 juillet, le déplacement de la ministre de la culture, Rachida Dati, et de Yannick Neuder (santé) à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à 10h30, pour signer la convention interministérielle “Culture et Santé“. Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le ministre de l’industrie, Marc Ferracci et Véronique Louwagie (Commerce, Artisanat et PME), réunissent le troisième Conseil des Entreprises à 9 heures.

A l’international 

Ukraine : le chef de la diplomatie française à Kiev 

C’est dans une capitale ukrainienne à nouveau sous le choc des attaques de drones et de missiles qu’a débarqué ce matin, peu après 8 heures, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères français.  Arrivé en train depuis la Pologne, Jean-Noël Barrot est l’invité d’honneur de la conférence des ambassadeurs qui se tient autour de son homologue ukrainien et doit se déplacer en Ukraine durant deux jours.

Au lendemain des sanctions adoptées, vendredi, par l’Europe contre la Russie, qui abaissent le plafond de prix sur le pétrole russe exporté vers les pays tiers de 15 % en dessous de la valeur marchande, le ministre français doit s’entretenir avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et rencontrer la nouvelle cheffe du gouvernement, loulia Svyrydenko. Le chef de la diplomatie française se rendra ensuite à Tchernobyl, près de la frontière biélorusse, dans le nord du pays, pour expliquer “le rôle moteur joué par la France pour contribuer depuis 2022 à la sûreté et à la sécurité nucléaire (…) et contribuer à la réhabilitation de la centrale“, indique le Quai d’Orsay dans un communiqué. Il assiste ce lundi à une démonstration de manœuvres de drones par les forces armées ukrainiennes, puis participe à une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien, Andrïï Sybiha, avant de dîner avec ce dernier.0

Iran : une reprise des négociations sur le programme nucléaire

Un mois après la guerre de 12 jours au cours de laquelle Israël a ciblé des installations militaires et scientifiques iraniennes,  Téhéran a donné son accord ce lundi 21 juillet, pour reprendre les discussions sur son programme nucléaire, avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Des pays, tous signataires de l’accord conclu en 2015 avec l’Iran, qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU. Les négociations se tiendront vendredi 25 juillet à Istanbul. En amont de cette rencontre, une réunion trilatérale se déroulera. “Nous aurons une consultation trilatérale avec la Russie et la Chine demain [mardi] à Téhéran au niveau des directeurs généraux [des ministères respectifs des affaires étrangères] pour discuter de la question du nucléaire“, a détaillé le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Esmaeil Baghaei.

Loi Duplomb sur l’agriculture : le sénateur Laurent Duplomb dénonce une pétition « instrumentalisée »

Le Monde (@lemonde.fr) 2025-07-21T08:11:12.323615+00:00

Manuel Valls poursuit son déplacement en Polynésie

Arrivé le 15 juillet pour sa première visite officielle, Manuel Valls, poursuit son déplacement en Polynésie française jusqu’au 22 juillet. Accueilli par les autorités locales, le ministre des Outre-Mer, a entamé une tournée d’une semaine à Tahiti, Hiva Oa, Rangiroa, Moorea et Rurutu. Au programme : rencontres, visites et inaugurations. Le ministre aborde des sujets majeurs, dont la sécurité, la lutte contre le narcotrafic, le développement économique, l’agriculture, la pêche, l’environnement, la culture et la préparation des Jeux du Pacifique.

M. Valls s’est dit ce samedi 19 juillet pour lever le voile sur les 193 expérimentations atomiques entre 1966 et 1996, affirmant qu’il ne devait y avoir “aucun obstacle“ à la transparence sur le nucléaire, quatre ans après l’ouverture des archives militaires décidée par le président de la République. Rangiroa est un atoll des Tuamotu, l’archipel polynésien dans lequel la France a réalisé 193 expérimentations atomiques entre 1966 et 1996. 


Catherine Vautrin se rend en Italie pour un déplacement sur le thème de la démographie.

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