Volodymyr Zelensky et les négociateurs américains se retrouvent ce lundi à Berlin, Kiev espérant convaincre Washington qu’un cessez-le-feu doit intervenir en Ukraine sans concessions territoriales préalables à la Russie. Dans la soirée, une rencontre au sommet doit réunir le chancelier allemand, Friedrich Merz, et de nombreux dirigeants européens.

C’est une semaine qui pourrait être décisive pour l’Ukraine. Le président ukrainien et les négociateurs américains se retrouvent ce lundi à Berlin, dans la foulée de cinq heures de pourparlers dimanche. Le président ukrainien rencontrera les deux émissaires américains, Steve Witkoff et Jared Kushner, avant de poursuivre les discussions avec de nombreux dirigeants européens.
Guerre en Ukraine: les négociations entre Volodymyr Zelensky et les émissaires américains se poursuivent à Berlin
➡️ https://t.co/GNwQjPWAxA pic.twitter.com/RqJUWomL6d— RFI (@RFI) December 15, 2025
L’obtention de garanties de sécurité
À travers ces négociations, Kiev espère convaincre Washington qu’un cessez-le-feu doit intervenir en Ukraine sans concessions territoriales préalables de sa part. Les garanties de sécurité qui doivent dissuader la Russie de réitérer son agression sur l’Ukraine – une fois un cessez-le-feu arraché – sont à nouveau au cœur des discussions ouvertes à Berlin, dimanche, sous l’égide du chancelier allemand Friedrich Merz, entre le président ukrainien et les émissaires américains, Steve Witkoff et Jared Kushner. Volodymyr Zelensky, comme ses alliés européens en font un préalable à toute négociation territoriale. “Aujourd’hui, les garanties bilatérales de sécurité entre l’Ukraine et les États-Unis d’Amérique, à savoir des garanties similaires à l’article 5 de la part des États-Unis d’Amérique, et les garanties de sécurité de nos partenaires européens, ainsi que d’autres pays comme le Canada et le Japon, constituent pour nous une opportunité de prévenir une nouvelle agression russe“, a déclaré une nouvelle fois dimanche, le président Ukrainien.
I am already in Germany.
Today’s agenda includes a meeting with the American negotiating team. We are focusing on how to reliably guarantee Ukraine’s security so that the experience of the Budapest Memorandum and Russia’s invasion are never repeated. We are counting on… pic.twitter.com/Ml5ZZ2Zodx— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) December 14, 2025
Le sujet fait l’objet de discussions stériles depuis des mois, faute d’engagement clair de la part de la Maison Blanche. Les réunions de Berlin permettront-elles une percée ? “Beaucoup de progrès ont été faits“ a salué dimanche, sans plus de détails, l’émissaire américain Steve Witkoff à l’issue d’une journée de discussions.
READOUT FROM U.S.-UKRAINE TALKS IN BERLIN, GERMANY:
The meeting in Berlin between President Zelenskyy, Special Envoy Witkoff, Jared Kushner, and delegations from the United States and Ukraine lasted over five hours. Representatives held in-depth discussions regarding the… pic.twitter.com/G7breh5Gab
— Special Envoy Steve Witkoff (@SEPeaceMissions) December 14, 2025
La réunion entre le président ukrainien, l’émissaire américain, et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, a duré plus de cinq heures et a inclus “des discussions approfondies sur le plan en 20 points pour la paix, les programmes économiques, et davantage“, a déclaré l’émissaire sur X, précisant qu’une nouvelle rencontre aurait lieu lundi matin. Volodymyr Zelensky, qui, avant de rencontrer les deux représentants de Donald Trump, n’avait reçu aucune réponse définitive aux amendements proposés la semaine du 8 décembre au plan américain en 28 points, serait disposé à un “compromis“, pour faire avancer sa cause.
Depuis Berlin, Volodymyr Zelensky et les Européens en quête d’un engagement américain pour dissuader la Russie d’attaquer l’Ukraine en cas de cessez-le-feu
— Médias 🇫🇷 (@mediasfr.skyfleet.blue) 2025-12-15T08:06:35.917Z
Les “intérêts ukrainiens sont aussi les intérêts européens“
Outre le deuxième round ukraino-américain, de nombreux dirigeants européens sont attendus dans la soirée de lundi à Berlin pour accorder leurs positions, dont le Britannique Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mais aussi les Danois, Polonais, Suédois et autres. Maintenus sur la touche par la Maison Blanche, les Européens veulent peser sur les négociations, s’opposant comme Kiev au fait de céder aux revendications maximalistes du Kremlin et craignant que le président américain Donald Trump n’exclut l’Europe des débats sur la sécurité du continent alors que la Russie est perçue comme une menace majeure. En réponse à des questions de journalistes sur un chat de groupe WhatsApp, Zelensky a confirmé dimanche qu’il rencontrerait séparément le chancelier allemand Friedrich Merz et peut-être d’autres chefs d’Etat et de gouvernement européens plus tard dans la soirée.