SNCF : la CGT appelle tous les cheminots à la grève les 4 et 5 juin

La grève plane à nouveau sur la SNCF. La CGT-Cheminots maintient son appel à la mobilisation de tous les personnels pour le jeudi 5 juin, malgré de nouvelles négociations avec la direction. 

La grève des conducteurs puis des contrôleurs lors du pont du 8-Mai, lancée conjointement par la CGT, Sud et le collectif, n’a pas eu les résultats escomptés. Pour autant, la CGT Cheminots n’entend pas laisser la pression retomber. La première organisation syndicale à la SNCF maintient son appel à la grève des conducteurs (ADC) et des contrôleurs (ASCT) pour le jeudi 5 juin, malgré de nouvelles négociations avec la direction de SNCF Voyageurs mardi 27 mai.

✊Le 5 juin, la La CGT des Cheminots et La CGT appellent à une journée d'actions et de grève :➡️Pour nos retraites➡️Pour nos conditions de travail➡️Pour l'emploi➡️Pour nos salaires#retraite #5juindrive.google.com/file/d/1DxO8…

CGT Cheminot PSE (@cgtcheminotpse.bsky.social) 2025-05-26T14:45:43.600Z

Lors de cette rencontre, la CGT a réitéré ses propositions concernant la refonte et la revalorisation des primes de travail ainsi que sur les conditions de travail et de commande du personnel“, peut-on lire dans un communiqué. Malgré le fait que “la direction a renouvelé ses engagements vis-à-vis de l’agenda social, et surtout sa volonté de faire aboutir les questions de charge de travail, de commande du personnel et de refonte des primes de travail, avec l’objectif d’acter des avancées en vue des prochaines NAO salaires“, la CGT souhaite l’“élargissement du rapport de force.

Une date qui ne doit rien au hasard

Les discussions avec la direction de SNCF Voyageurs portent entre autres sur “les questions de charge de travail, de commande du personnel et de refonte des primes de travail, avec l’objectif d’acter des avancées en vue des prochaines NAO salaires.“ Et la veille du mouvement de grève, la direction organise des groupes de travail sur ces revendications.“On a choisi cette date notamment parce que la SNCF refuse de s’engager au préalable de ces réunions sur les éléments sur lesquelles elle est prête à avancer et à bâtir des compromis. Pour l’instant, elle va discuter un peu dans le vide“, explique Axel Persson, secrétaire général de la CGT Cheminots de Trappes et Rambouillet, sur BFMTV. Le syndicaliste précise que le préavis de grève pourrait être levé si la direction prenait “des engagements de nature à esquisser un compromis satisfaisant ou la satisfaction des revendications tout simplement“. A noter que ce mouvement s’inscrit également dans le cadre d’une journée nationale interprofessionnelle de grève, le 5 juin.

Un front syndical divisé

Le front syndical observé début mai semble aujourd’hui divisé. Sud Rail et le remuant Collectif national ASCT– qui était à l’origine des précédents débrayages-, ne se sont pour l’heure, pas associés au mouvement, préférant des actions “moins prévisibles“. Le syndicaliste Sud Rail, Fabien Villedieu a ainsi affirmé au micro de LCI : “On annoncera quatre jours avant la grève, le début de la grève. On n’est plus de gentilles organisations syndicales qui annoncent bien en amont“.

Quelles perturbations ?

Ce mardi, la SNCF a communiqué ses prévisions de perturbations entraînées par le mouvement social des cheminots de la traction – les conducteurs -, le 4 juin, et celui des professionnels “de tous les métiers, de tous les collèges“, dans le cadre d’un mouvement interprofessionnel, le lendemain. Pour l’heure, la SNCF indique au Figaro prévoir “pour mercredi 4 et jeudi 5 un trafic normal sur les TGV et INTERCITÉS comme sur la plupart des trains régionaux TER et TRANSILIEN“. Pour autant, “certaines perturbations sont possibles dans certaines régions ou sur certaines lignes“, ajoute l’entreprise.

En région francilienne, le trafic sera très perturbé mercredi sur le RER B et légèrement perturbé sur le RER C, avant un retour à la normale pour jeudi. Des ralentissements seront également à prévoir sur les lignes N et U du Transilien jeudi.

De son côté, la direction de SNCF Voyageurs dit continuer à s’inscrire dans le dialogue social et le compromis. Sur BFMTV, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a prévenu que le groupe continuera à “tout faire pour faire rouler les trainstout en soulignantêtre gêné de cette espèce d’épée de Damoclès permanente sur la tête des Français, surtout qu’on a l’air d’avoir un certain plaisir à la brandir, c’est pas un jeu, je prends mes responsabilités par un dialogue social constructif “.

 

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