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France
Un hommage national sera rendu à Daniel Cordier, figure de la résistance et secrétaire de Jean Moulin, décédé vendredi 20 novembre à l’âge de 100 ans, a indiqué l’Élysée. Emmanuel Macron présidera jeudi cette cérémonie, qui débutera à 15h30 dans la cour de l’Hôtel des Invalides, lieu habituel où sont rendus les hommages nationaux. Le chef de l’Etat prononcera un discours pour saluer la mémoire de celui qui était l’avant-dernier Compagnon de la Libération encore vivant.
Emmanuel Macron lui a d’ailleurs rendu hommage sur les réseaux sociaux, postant une photo de leur rencontre. « Quand la France était en péril, lui et ses compagnons prirent tous les risques pour que la France reste la France », a ainsi écrit Emmanuel Macron. « Nous leur devons notre liberté et notre honneur. »
Daniel Cordier, le résistant, le secrétaire de Jean Moulin, s’en est allé. Quand la France était en péril, lui et ses compagnons prirent tous les risques pour que la France reste la France. Nous leur devons notre liberté et notre honneur. Nous lui rendrons un hommage national. pic.twitter.com/CoSzoo9Ngt
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 20, 2020
Un seul Compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande. Il est prévu que le dernier des Compagnons qui décèdera soit inhumé au Mont-Valérien, le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages par l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
Un homme aux mille vies
À 20 ans, il embarque sur un cargo et rejoint la Résistance et le général de Gaulle à Londres.
Décédé à l'âge de 100 ans ce vendredi, il était l'un des derniers compagnons de la Libération. Voici le portrait de Daniel Cordier, réalisé en 2018. pic.twitter.com/RSUGpn697L— Brut FR (@brutofficiel) November 20, 2020
Né le 10 août 1920, Daniel Cordier fut, à 19 ans, l’un des tout premiers Français à rejoindre les Forces françaises libres à Londres. À l’été 1941, il est nommé au service “Action“ du Bureau central de Renseignements et d’Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres. Parachuté en France en 1942, il devint le secrétaire de Jean Moulin à Lyon, et resta à ses côtés jusqu’à son arrestation en juin 1943.
L’ancien résistant Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin pendant la seconde guerre mondiale, est mort https://t.co/pcjjNXL1RZ
— Le Monde (@lemondefr) November 20, 2020
Un bref instant tenté par l’engagement politique, il y renonce après la guerre pour se consacrer à l’art moderne. A la Libération, il entame une carrière de peintre, puis de marchand d’art.
Daniel Cordier, un amateur iconoclaste d’art https://t.co/3XTwysC2Qp
— Le Monde (@lemondefr) November 20, 2020