Paris
France
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites entre dans son 40e jour, les négociations vont se poursuive tout au long de la semaine.
Lundi 13 janvier
Des rencontres entre l’exécutif et les syndicats enseignants sont programmées, à partir de ce lundi et sur toute la semaine, au ministère de l’Education. Jean-Michel Blanquer y recevra de nouveau les organisations syndicales dans le but d’ouvrir la discussion sur le niveau et le calendrier des compensations évoquées lors de la réunion du 13 décembre dernier. Les enseignants, pointés dès le rapport Delevoye comme les « perdants » d’une retraite à points, verront leur salaire revalorisé, en majorité sous forme de primes, pour compenser leurs pertes.
#Retraites S’agissant de l’#Education @jmblanquer recevra à nouveau les organisations syndicales la semaine du 13 janvier "pour leur présenter la méthode et le calendrier de négociations pour les 6 mois à venir" https://t.co/0vO4efnmtS pic.twitter.com/ThCMgsHVHe
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 23, 2019
Ce même jour, la ministre des Solidarités et de la Santé et de la Santé, Agnès Buyzin, ouvrira une concertation spécifique sur la pénibilité dans la fonction publique hospitalière et l’aménagement des fins de carrière à l’hôpital, notamment pour les aides-soignantes et les infirmières.
Parallèlement, le Collectif inter hôpitaux (CIH) tiendra une conférence de presse. A cette occasion, « sera rendue publique la lettre de démission collective de leurs responsabilités signée par plus de 1 000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service », explique le collectif. « Des médecins démissionnaires expliqueront les raisons de cette décision et ses conséquences ainsi que leurs demandes adressées à la ministre » de la Santé Agnès Buzyn.
Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) January 9, 2020
Mardi 14 janvier
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, recevra les partenaires sociaux sur le thème de la pénibilité et de l’emploi des seniors. Dans un message sur Twitter samedi, elle évoque la possibilité d’un « compromis » sur la réforme des retraites avec la CFDT, l’Unsa et la CFTC, oubliant au passage de mentionner les autres organisations syndicales et patronales.
Par le #dialogue, le #Gouvernement et les organisations syndicales #CFDT #UNSA #CFTC avancent vers un compromis sur la réforme des #Retraites. Je retrouverai mardi les partenaires sociaux pour travailler ensemble sur la #pénibilité, l’#emploi des #seniors et les fins de carrières https://t.co/TRTngtaVAE
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) January 11, 2020
Sur la pénibilité, « on doit avancer sur trois sujets », a expliqué la ministre du Travail le 7 janvier dernier : « la prévention», la reconversion» et «a réparation« . Sur le premier volet, celui de la prévention pour les actifs exerçant des métiers dits pénibles, des réflexions sur les méthodes de travail ou l’adaptation des équipements doivent être menées selon le gouvernement. Pour la reconversion, « nous allons examiner la possibilité d’avoir un vrai congé pour changer à mi-parcours vers des métiers moins difficiles » car « un couvreur ne peut pas monter sur les toits à 55 ou 60 ans« , a jugé Muriel Pénicaud.
Muriel Pénicaud au sujet des retraites: "Nous allons regarder comment améliorer les mécanismes prenant en compte la pénibilité" pic.twitter.com/o697rSngy1
— BFMTV (@BFMTV) January 7, 2020
Les syndicats veulent également mettre sur la table le sujet des critères de pénibilité. Mais ils se heurtent à une opposition ferme du gouvernement. Sur les trois critères posturaux, « on ne peut pas les mesurer chaque jour personne par personne », a justifié la ministre du travail, en parlant plutôt de « conforter la prise en charge » de ceux qui souffrent d’une incapacité de travail due à ces facteurs, qui peuvent déjà bénéficier d’un départ à la retraite anticipé. L’exécutif a en revanche montré un petit signe d’ouverture sur le risque chimique, en suspens selon Me Pénicaud.