L’agenda politique

Jan
21
mar
Trump devant ses détracteurs au Sénat américain @ Sénat américain
Jan 21 – Fév 2 Jour entier

Près d’un mois après avoir été voté par la Chambre des représentants, à majorité démocrate, l’acte d’accusation contre Donald Trump, a finalement été transmis au Sénat le 15 janvier. Ce vote ouvre la voie à l’ouverture, mardi 21 janvier, du procès en destitution du président des Etats-Unis, le troisième de l’histoire du pays. Le procès devrait durer environ deux semaines.

Jan
29
mer
Nouvelles journées de grève et d’action contre la réforme des retraites @ France
Jan 29 – Jan 31 Jour entier

Les syndicats opposés au projet de réforme des retraites ont lancé vendredi à l’issue d’une réunion, un appel à une journée massive de grèves et de manifestations le mercredi 29 et, à des actions les 30 et 31 janvier. La CFE-CGC n’est cette fois pas signataire du texte. “Nous suspendons notre participation dans les manifestations, mais nous ne sortons pas de l’intersyndicale”, a précisé à l’AFP son numéro 2, Gérard Mardiné. La confédération des cadres a indiqué dès jeudi vouloir faire « une pause« . « La démocratie sociale et politique ne s’est pas exercée, espérons que dans les mois qui viennent, à l’occasion du débat parlementaire et des amendements, la démocratie reprenne un peu ses droits« , a déclaré le 24 janvier, avant le départ de la manifestation parisienne, le président du syndicat, François Hommeril.

Une journée de grève le 29

Au 51ème jour du mouvement, l’intersyndicale  (CGT, FO, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse -FIDL, MNL, UNL et étudiante Unef ) a appelé dans un communiqué à faire du 29 janvier, veille de la conférence de financement des retraites, « une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles”. Les syndicats opposés à la réforme des retraites espèrent “une mobilisation maximale” et prévoient de “poursuivre et d’amplifier les actions”. Une nouvelle réunion se tiendra dans la soirée du 29 pour décider de la suite du mouvement. La CFE-CGC, qui souhaitait faire une « pause« , ne s’est pas associée au reste de l’intersyndicale.

Quelles perturbations dans les transports ?

Solidaires, syndicat minoritaire à la RATP, appelle à continuer la « grévilla », assurant que « la détermination des salariés en lutte est intacte« , malgré la baisse du nombre de grévistes au fil des jours. D’autres organisations syndicales appellent aussi à la grève, de la CGT Cheminots à la SNCF, à Force Ouvrière et Sud. Les  transports en commun franciliens devraient donc connaitre mercredi quelques perturbations, même si celles-ci n’auront pas l’ampleur des dernières journées de mobilisation, au plus fort de la grève.

Transports franciliens

Les prévisions communiquées par la RATP indiquent ainsi que le trafic sera normal dans le métro, hormis sur les lignes 5, 6 et 8 où il faudra compter sur 3 trains sur 4 ou 4 trains sur 5. Sur demande de la Préfecture de Police, plusieurs stations seront également fermées à partir de 14h00, en raison de la manifestation.

Avocats, experts comptables

Les avocats ont voté la poursuite de la grève, en trouvant dans l’avis émis vendredi 24 janvier 2020 par le Conseil d’Etat, des raisons de durcir leur mouvement. « Un certain nombre d’alertes que nous avions formulées apparaissent dans ce que dit le Conseil d’Etat« , explique Christiane Feral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB). « On ne s’était pas trompé, on a eu raison de se mobiliser.« 

Egalement mobilisés, certains experts-comptables appellent à une grève des comptes de campagne.

Enseignement

Dans l’enseignement, l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appelle elle aussi « à faire du 29 janvier une journée massive de grève et de manifestations, et à renforcer et élargir le mouvement jeudi 30 et vendredi 31″. Dans un communiqué le SNUipp FSU, premier syndicat du primaire, appelle à « une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles ». Lors de la dernière journée de mobilisation nationale le 24 janvier, le ministère de l’Éducation nationale a recensé 15,84% de grévistes dans le primaire et de 10,30% dans le secondaire (collèges et lycées). Ils étaient près de 40% dans le primaire comme dans le secondaire d’après les syndicats. Le SNUipp FSU encourage en outre « à multiplier les initiatives » jeudi et vendredi « notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population. »

La CGT Energie a enfin reconduit la mise à l’arrêt des trois centres d’incinération des déchets d’Île-de-France. Les sites d’Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen, qui réceptionnent les déchets de six millions de Parisiens et Franciliens, vont s’arrêter totalement.

Les manifestations

Dans la capitale

La manifestation parisienne débutera à 13h30 au niveau de la place d’Italie, en direction des Invalides. De nombreux secteurs seront interdits aux Gilets jaunes : Champs-Élysées, Élysée, ministère de l’Intérieur, Hôtel Matignon, Île de la Cité, Assemblée Nationale, Trocadéro, Champ-de-Mars, Sénat, forum des Halles, gare Saint-Lazare et « Grands Magasins ».

En régions

Des manifestations sont aussi prévues à Lille, Bordeaux, Marseille, Rennes, Nantes, Strasbourg, Toulouse, ou encore à Lyon.

Des « initiatives », les 30 et 31

Les organisations syndicales appellent également à “poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population”.

Jan
30
jeu
François Fillon invité de « vous avez la parole » @ Studio le Franay
Jan 30 Jour entier

Resté discret depuis son retrait de la vie politique, François Fillon fait son retour en « prime time »sur France 2,  jeudi 30 janvier. Moins d’un mois avant son procès en correctionnel qui se tiendra du 24 février au 11 mars,  l’ancien Premier ministre est l’invité soir de l’émission « Vous avez la parole » .

Renvoyé en correctionnel pour « détournement de fonds publics » et « complicité et recel », il s’exprimera pour la première fois publiquement sur le fond du dossier. L’ancien ténor de la droite devrait revenir sur « le dossier des emplois fictifs »  de son épouse, Penelope Fillon et de ses enfants, qui auraient perçu une rémunération pour des postes de collaborateurs parlementaires qu’ils n’auraient jamais occupés. En 2017, cette retentissante affaire aux multiples rebondissements avait stoppé net la course en tête pour la présidentielle de François Fillon, le candidat de droite, parti favori dans les sondages mais finalement éliminé au premier tour.

Ce numéro spécial de VALP sera divisée en deux parties. François Fillon sera d’abord interrogé, pendant 1h15, par les journalistes Léa Salamé et Thomas Sotto sur les faits qui lui sont reprochés. L’interview fleuve prévue ce soir a fait l’objet de plusieurs semaines d’échanges avec l’ex-candidat à la présidentielle. « Nous avons envoyé, dès l’automne, des messages ici où là à l’entourage de François Fillon pour faire savoir qu’il nous semblait intéressant d’avoir une prise de parole avant son procès« , raconte Alix Bouilhaguet, rédactrice en chef de l’émission. L’ancien chef de l’exécutif « a réfléchi » poursuit-elle. Dans son entourage, certains trouvaient l’exercice dangereux. Finalement, il a donné son accord de principe avant Noël. Autre fait inhabituel, aucune personnalité politique n’interviendra sur le plateau de France 2 pour apporter la contradiction à l’ancien Premier ministre, comme le veut l’usage dans le programme. Dans un second temps seront abordés les sujets d’actualité, en France et à l’étranger.

Cet entretien n’est qu’une première étape dans le retour médiatique de François Fillon. L’ancien Premier ministre a en effet accepté de se livrer dans un livre écrit par Tugdual Denis, journaliste à Valeurs actuelles, dont la parution est prévu après son procès en correctionnelle.

Réforme des retraites : ouverture de la conférence de financement @ Palais d'Iena
Jan 30 Jour entier

La conférence de financement des retraites, qui doit réunir les partenaires sociaux afin de trouver avant fin avril les moyens de garantir l’équilibre financier du système universel d »ici 2027, est lancée par le Premier ministre, le jeudi 30 janvier, au Conseil économique, social et environnemental. « J’ai bon espoir qu’elle permette de déboucher sur quelque chose d’intelligent et de responsable », a expliqué Edouard Philippe dans un entretien à « La Croix », se refusant à lancer des pistes autres que celles de l’âge pivot : « parce que si je commence à évoquer tel ou tel instrument, je réduis à néant l’intérêt de cette conférence », a indiqué le chef du gouvernement.

« Une martingale avant fin avril »

Dans cet entretien accordé au quotidien catholique, le Premier ministre a défendu le « bon compromis » trouvé avec les syndicats réformistes : « J’ai bougé en retirant l’âge pivot. Les organisations syndicales, dont la CFDT, ont bougé de leur côté », en admettant le principe d’un retour à l’équilibre », a indiqué le locataire de Matignon. Le gouvernement a en effet consenti mardi 7 janvier une ouverture sur les modalités financières de la réforme des retraites, en reprenant la proposition de la CFDT d’une “conférence de financement”. Une initiative saluée par les syndicats réformistes qui exigent toutefois le retrait de “l’âge pivot” du projet de loi.

Cette conférence des financeurs qui sera présidée par l’ancien directeur général de l’Agirc-Arrco, Jean-Jacques Marette, est censée « trouver la martingale » avant fin avril, afin que les propositions des partenaires sociaux puissent être prises en compte avant le vote du projet de loi de réforme des retraites en seconde lecture », écrit Edouard Philippe dans une lettre au Président de la République du 11 janvier 2020. Un délai jugé « ambitieux » par le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, pour qui « il va falloir passer aux travaux pratiques » et qui en appelle « à tous ceux qui seront autour de la table pour garantir l’équilibre à long terme du système de retraite« . Faute d’accord d’ici cette date butoir, le gouvernement reprendra la main et prendra par ordonnance les mesures nécessaires pour atteindre cet équilibre en 2027.

Une proposition loin de faire l’unanimité

Édouard Philippe a proposé que cette conférence « réunisse tous les partenaires sociaux qui participeront à la gouvernance  du futur  système universel  » de retraite. La proposition qui semble désigner a minima les cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et les trois fédérations patronales (Medef, CPME, U2P) représentatives au niveau national, est toutefois loin de faire l’unanimité.

Laurent Berger s’est personnellement réjoui de cette décision du gouvernement [retrait de l’âge pivot], assurant qu’il s’agit « d’une victoire pour la CFDT. » « Nous avons obtenu le retrait de l’âge pivot, une victoire pour la CFDT ! Nous allons maintenant poursuivre notre action pour un système de retraite plus juste et solidaire!« , a-t-il écrit dans un communiqué. «  » Il faut mettre les chiffres sur la table. Il n’y aura pas pour la CFDT de situation acceptable si on revient à celle qui a été présentée en décembre avec ce fameux âge pivot« . Même volonté de dialogue à la CFTC, dont le secrétaire général, Cyril Chabanier s’est dit prêt à « entrer dans le processus de dialogue« .

Pour autant,  à la CFDT on  pointe un paquet d’imprécisions du gouvernement. Pour Laurent Berger à l’initiative de cette conférence, ce rendez-vous devrait impérativement débuter par une discussion de l’étude d’impact. « On demandait des chiffres depuis des mois et des mois. Là, on en a et ils sont très contestables, a indiqué le secrétaire général de la CFTC, regrettant le biais de l’étude d’impact qui se base sur un âge d’équilibre à 65 ans. Sur la conférence de financement, on veut d’abord mettre à plat la question de l’équilibre à court terme et moyen terme du système. On veut savoir quelles sont les intentions des uns et des autres, a déclaré lundi sur France inter » le numéro 1 de la CFDT, invitant chacun à assumer sa part de responsabilité : les entreprises, l’État […]. Ce texte ne parle pas de situations réelles, concrètes, et les gens sont paumés, a-t-il encore dit, martelant que la conférence de financement doit commencer par une étude très claire, avec des experts indépendants, des projections financières dévoilées dans cette étude d’impact.

L’épouvantail de l’âge pivot doit être retiré”, a insisté le secrétaire général de l’autre syndicat réformiste, l’Unsa, Laurent Escure, espérant que que les premiers signes de souplesse vont se confirmer.  Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a quant à lui regretté une “opération un peu cousue de fil blanc”. “Nous n’avons pas d’étude d’impact sur la réforme des retraites, c’est obligatoire, c’est écrit dans la Constitution”, a-t-il souligné.  La CGT et Force ouvrière, continuent pour leur part de réclamer le retrait pur et simple du projet. 

Qui autour de la table ?

Alors que la conférence doit débuter demain jeudi, la CFDT, seul grand syndicat à soutenir un système universel de retraites, a posé mercredi, de nouvelles conditions à sa participation à la conférence. « Il faut d’abord qu’on réponde aux exigences de justice sociale, c’est une condition sine qua non pour avancer dans la conférence de financement », a affirmé Laurent Berger lors d’une conférence de presse. »Nous discuterons (financement) après avoir eu des assurances en terme de pénibilité, retraite progressive, minimum contributif et transitions pour les agents publics », a ajouté le secrétaire général de la CFDT.

Jeudi matin, avant l’annonce de la date de la conférence, Philippe Martinez ,le secrétaire général de la CGT, laissait planer un doute quant à sa présence au groupe de travail collégial. « Imaginez que l’on vous propose d’aller à une réunion, mais qu’on vous dise que vous ne pouvez pas parler de ça, ni de ça et ni de ça aussi », a t-il indiqué. Le leader de la CGT a finalement confirmé mardi la présence de la CGT à la conférence. « On participe, tous les endroits où on peut dire comment améliorer notre système actuel, on y est (…). On va expliquer comment améliorer notre système actuel », a indiqué Philippe Martinez au micro de Franceinfo.

Bien que perplexe vis-à-vis de la conférence, Force Ouvrière a également confirmé sa participation « FO participera bien à la conférence pour y porter ses positions et analyses » a confirmé au Figaro Philippe Lama, secrétaire confédéral. Depuis le cortège de la manifestation parisienne, mercredi, son patron Yves Veyrier a affirmé que Force Ouvrière « ne laissera pas détourner l’attention par la conférence de financement« . Le secrétaire générale de FO a martelé son opposition au système de retraite universelle par point, ajoutant qu’il ne voulait « pas de l’âge pivot, ni maintenant, ni plus tard« .

Côté patronal enfin, l’accueil est également pour le moins réservé. Le Medef a posé deux conditions à sa participation à la conférence : qu’elle livre ses conclusions avant la fin des débats au Parlement et que le gouvernement mette “tous les coûts sur la table”, toutes les dépenses notamment”.

Une voie étroite

Cette conférence doit aboutir à des alternatives à l’âge pivot pour la future réforme des retraites. Reste que la voie vers un compromis est étroite. La lettre d’Edouard Philippe adressée le 11 janvier aux syndicats fixe les règles : « Ni baisse des pensions, pour préserver le pouvoir d’achat des retraités, ni hausse du coût du travail, pour garantir la compétitivité de notre économie. »

Une phrase qui a fait bondir Philippe Martinez, avant même que la CGT ne se prononce : « Qu’est-ce qu’on va aller faire dans une conférence où on ne va pas discuter de tout? », a déclaré le leader de la CFT. Force Ouvrière de son côté compte y participer. « Je ne vais pas laisser le gouvernement et les employeurs décider du sort des salariés sans aller dire ce que j’en pense », a déclaré son secrétaire général,  Yves Veyrier. « Je refuserai de m’en tenir au cadre donné par le gouvernement, qui nous interdit de négocier sur le coût du travail, ce qui me paraît très grave du point de vue de la conception du dialogue social », a t-il ajouté. Et de conclure : « l’étude d’impact montre que le gouvernement ne maîtrise pas le sujet, assène des formules fausses. Nous avons l’intention d’aller réfuter les faux arguments. On va aller se bagarrer partout où on peut.« 

 

 

Jan
31
ven
Brexit : le Jour J @ Royaume-Uni
Jan 31 Jour entier

Après trois ans et demi de négociations laborieuses, le Royaume-Uni doit quitter officiellement l’Union européenne le vendredi 31 janvier à minuit (23h00, heure de Londres). Une date déjà reportée trois fois depuis le référendum de 2016, qui est avant tout symbolique. Concrètement, dans l’immédiat peu de choses changeront. L’accord de divorce entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne (UE) prévoit en effet une période transitoire pour une sortie en douceur, au 31 décembre.

MISE A JOUR

L’adresse à la Nation du Premier ministre britannique

La déclaration d’Emmanuel Macron

 

Les festivités du 31

Boris Johnson avait pensé à des feux d’artifices sur Londres. Eh puis, on lui a fait remarquer que la moitié des Britanniques n’avaient pas votée pour le « Leave »  et que le pays était toujours aussi divisé. Donc Exit les belles rouges ! Il y a eu ensuite  l’idée-là de faire exceptionnellement résonner Big Ben. Réduite au silence depuis deux ans en raison de vastes travaux, la célèbre horloge ne sonnera pas pour l’occasion.  Pour la faire tonner, l’État aurait dû débourser 500 000 livres. Une dépense qu’a refusée le Parlement, même si l’idée émanait directement du Premier ministre. À la place, le gouvernement a prévu d’installer un cadran lumineux devant le 10 Downing Street, chargé de faire le décompte avant le Brexit.

L’idée c’est célébrer l’Union des 4 nations du Royaume uni : Angleterre, Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord en déployant les drapeaux Rouge blanc bleu partout dans le pays et surtout sur les bâtiments officiels : une orgie d’Union Jacks. Quelques mouvements eurosceptiques, dont le groupe Leave.E.U, appellent également « tous les patriotes à sonner les cloches de leurs églises locales à 9 heures le samedi 1er février pour célébrer l’indépendance retrouvée du Royaume-Uni ». Nigel Farage, chef du Parti du Brexit, a, quant à lui, obtenu l’autorisation d’un rassemblement le 31 janvier sur Parliament Square.

3 millions de pièces de 50 pences  frappées de la devise « Paix, prospérité et amitié avec toutes les nations », entreront également en circulation ce 31 janvier. Enfin et surtout, le Premier ministre, Boris Johnson, prévoit de s’exprimer devant la nation ce 31 janvier dans la soirée, peut-être à 23 heures, lorsque précisément le Royaume-Uni se détachera officiellement du bloc européen. Après ce discours, un spectacle de sons et lumières aura lieu devant la résidence officielle du Premier ministre.

Et maintenant ? 

La journée du 31 janvier devrait être historique pour le Royaume-Uni. Pour autant en se levant le 1er février, les sujets de sa Majesté ne verront pas grand chose de changé. Le Royaume-Uni va entrer en effet à partir de cette date dans une phase de transition dans laquelle ses relations avec les 27 resteront inchangées jusqu’à la fin de l’année. Il ne pourra en revanche, ni siéger dans les institutions européennes ni avoir son mot à dire sur leurs décisions.

Les britanniques peuvent décider de prolonger la période de transition au-delà de fin 2020 pour un ou deux ans, mais ils devront informer l’UE de leur demande avant le 1er juillet. Boris Johnson le répète: il ne compte pas demander d’extension. Mais la Commission européenne juge le délai de la période transitoire très serré. Sa présidente, Ursula von der Leyen, s’est d’ores et déjà dite pessimiste sur ce calendrier, doutant que le Royaume-Uni et les 27 aient le temps nécessaire pour parvenir à un accord sur leurs futures relations. « Si nous ne pouvons pas conclure d’accord d’ici [fin] 2020, nous serons de nouveau au bord du précipice. Ce qui nuirait clairement à nos intérêts. Mais cela aurait plus d’impact sur le Royaume-Uni que sur nous », a-t-elle ainsi lancé face aux eurodéputés.

Londres se dit prêt par ailleurs à lancer ses négociations commerciales dès le 1er février, mais les membres de l’UE discutent toujours pour déterminer leurs objectifs pour ces négociations. L’Union Européenne a de son côté annoncé la nomination d’un premier ambassadeur auprès du Royaume-Uni, qui prendra ses fonction à partir du 1er février. Parallèlement, Londres compte lancer des négociations avec d’autres pays, pour arriver à des accords de libre-échange. En particulier avec les Etats-Unis, Donald Trump ayant fait miroiter un accord commercial « magnifique » à Londres. Un accord qui n’a toutefois rien d’évident, et qui risque d’avoir un coût politique, voire géopolitique, élevé. Dans un discours prévu début février, Boris Johnson doit présenter ses ambitions d’arriver à un tel accord de libre-échange, sans alignement avec les règles européennes.

Les dossiers clés

Un second marathon commence pour Bruxelles et Londres. Les deux parties ont jusqu’à fin décembre 2020 pour négocier leurs relations futures. Les discussions ne commenceront pas avant début mars, après la validation par les États membres et le Parlement européen du mandat donné à la Commission pour les conduire.

Fév
3
lun
Emmanuel Macron en visite d’état en Pologne @ Varsovie
Fév 3 – Fév 4 Jour entier

Emmanuel Macron se rend pour la première fois en Pologne, les 3 et 4 février. La Pologne sera le 21e des 27 pays de l’Union Européenne (UE) dans lequel se rend le chef de l’état, qui a pour objectif de les visiter tous au cours de son quinquennat. Cette visite d’état aura une importante dimension politique avec des entretiens entre le chef de l’Etat et son homologue Andrzej Duda et le Premier ministre Mateusz Morawiecki, a indiqué l’Elysée. « Le choix de la Pologne pour son premier déplacement européen en 2020 est important pour clarifier les positions françaises sur de nombreux dossiers européens, ouvrir des nouveaux domaines de coopération avec un partenaire majeur de l’UE et souligner la nécessité de protéger les valeurs démocratiques européennes », ont expliqué les services de la Présidence.

Paris exprime des désaccords avec Varsovie depuis l’arrivée au pouvoir du parti conservateur nationaliste, le parti Droit et Justice (PiS), critiqué notamment pour bloquer des avancées au niveau européen, notamment l’agenda de neutralité carbone en 2050, ou pour ses réformes controversées sur l’Etat de droit. Mais, la France  juge important de coopérer davantage avec la Pologne. Après le Brexit au 31 janvier, elle devient en effet le cinquième pays de l’UE en termes de population et sixième pour ce qui est du PIB national.

Côté programme, M. Macron rencontrera lors de son déplacement, son homologue Andrzej Duda et le Premier ministre Mateusz Morawiecki, ainsi que les présidents des deux chambres du parlement et des représentants de la vie intellectuelle et culturelle polonaise. Le président français a également rendez-vous avec la communauté française et avec des intellectuels et des personnalités culturelles polonaises, avec lesquels il dinera. Le 4 février, le président français se rendra à Cracovie, l’ancienne capitale royale de la Pologne, pour une visite du château historique du Wavel. Il donnera par ailleurs, une conférence sur « les relations franco-polonaises et la nécessité d’un engagement européen commun », à l’université Jagellonne de Cracovie.

Déclaration d’Emmanuel Macron avec le Président de la République de Pologne Andrzej Duda.

Depuis Varsovie, déclaration avec le Président de la République de Pologne Andrzej Duda.

EN DIRECT | Depuis Varsovie, déclaration du Président Emmanuel Macron et du Président de la République de Pologne Andrzej Duda.

Publiée par Élysée – Présidence de la République française sur Lundi 3 février 2020

Conférence de presse d’Emmanuel Macron avec le Président du Conseil des ministres de la République de Pologne

Conférence de presse avec le Président du Conseil des ministres de la République de Pologne

EN DIRECT | Depuis Varsovie, conférence de presse du Président Emmanuel Macron avec Mateusz Morawiecki, Président du Conseil des ministres de la République de Pologne.

Publiée par Élysée – Présidence de la République française sur Lundi 3 février 2020

Le président français devant les étudiants de l’Université Jagellonne de Cracovie.

En Pologne, devant les étudiants de l’Université Jagellonne de Cracovie.

EN DIRECT | En Pologne, devant les étudiants de l’Université Jagellonne de Cracovie.

Publiée par Emmanuel Macron sur Mardi 4 février 2020

Un apaisement des relations

Paris exprime des désaccords profonds avec Varsovie depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS), critiqué notamment pour avoir bloqué des avancées au niveau européen, dont l’agenda de neutralité carbone en 2050, ou encore pour ses réformes controversées de la justice et une croisade contre le courant LGBT. L’intégration de la défense, les migrations, l’élargissement de l’UE, les relations transatlantiques et avec la Russie, sont également des dossiers difficiles.

En octobre 2018, lors de sa visite en Slovaquie, Emmanuel Macron était passé de la critique mesurée à la colère contre les dirigeants de Pologne et de Hongrie, des « esprits fous » qui selon lui « mentent à leur peuple » par leurs positions anti-européennes. L’enjeu de cette visite de deux jours, est donc de nouer des relations plus apaisées avec Varsovie, en mettant de côté les divergences politiques. « Un redémarrage est nécessaire car ça ne peut pas être pire« , a déclaré à l’AFP Eryk Mistewicz, à la tête du think tank Institut des nouveaux médias, qui évoque « une spirale d’incompréhension et manque de respect mutuel ».

Lors de ses entretiens lundi avec le Premier ministre Mateusz Morawiecki et le président Andrzej Duda, Emmanuel Macron pourrait discuter du rôle de l’énergie nucléaire pour tenir les objectifs de l’UE en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon un diplomate français, il devrait également s’employer à plaider pour un rééquilibrage de la politique d’achats du gouvernement polonais, tournée vers les Etats-Unis, en proposant une coopération industrielle renforcée dans certains secteurs, dont le nucléaire et les télécoms. La France s’efforce depuis longtemps de convaincre Varsovie d’opter pour son savoir-faire nucléaire. Le sujet a encore été abordé par Emmanuel Macron avec Andrzej Duda en marge du sommet de l’Otan à Londres en décembre dernier.

Pour Varsovie, Paris est le sixième partenaire en termes d’échanges commerciaux, qui se sont élevés à près de 21 milliards euros en 2018. La France est le quatrième investisseur étranger en Pologne avec plus de 18 milliards d’euros placés dans ce pays où sont présentes près de 1.100 sociétés françaises, selon les données polonaises. Le président français va donc probablement essayer d’explorer les intérêts communs dans les négociations sur le cadre financier pluriannuel et chercher des moyens d’amener la Pologne à participer au « Green Deal » européen.

 

Examen en commission spéciale des projets de loi « retraite » @ Assemblée nationale
Fév 3 – Fév 7 Jour entier

Les députés entament à partir du lundi 3 février, et pendant toute la semaine, l’examen en commission spéciale, des projets de loi ordinaire et organique relatifs au système universel de retraite.

Installée mardi 28 janvier, la commission spéciale, présidée par la députée LaREM, Brigitte Bourguignon, a auditionné la semaine passée : Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé, chargé des retraites, ainsi que le président du Conseil d’orientation des retraite, Pierre-Louis Bras et celui du Comité de suivi des retraites, Didier Blanchet. Elle a également entendu mercredi 29 janvier, lors de deux tables rondes, les organisations patronales et syndicales.

Quelques 22.000 amendements

La bataille s’annonce longue et ardue avec une avalanche d’amendements et des oppositions décidées à ne faire « aucun cadeau« . Record sous cette législature, ce sont pas moins de 22.000 amendements qui ont été déposés sur le projet visant à créer un système universel de retraite par points, dont environ, 19.000 émanent du groupe LFI à l’Assemblée, qui avait prévenu par la voix de son chef de file, Jean-Luc Mélenchon, qu’il entendait assumer de faire obstruction au projet visant à créer un système universel de retraite par points.

De quoi gripper les travaux de la commission spéciale de 70 députés, qui a en principe une semaine pour étudier les 65 articles du projet de loi ordinaire et les 5 du projet de loi organique, avant son arrivée dans l’hémicycle le 17 février. Nous prenons acte du grand nombre d’amendements déposés, a réagi le rapporteur général Guillaume Gouffier-Cha (LaREM). Avec cette stratégie du nombre, certains dans l’opposition font le choix de dégrader la qualité des échanges que les Français attendent, nous le regrettons, a-t-il ajouté, indiquant que les discussions seront longues.

Le  groupe Les Républicains (LR) a de son côté déposé un peu plus de 1 000 amendements, celui des députés communistes près de 500. Viennent ensuite quelque 300 amendements des députés LaREM et autant du PS. Les élus MoDem ont été moins prolixes (50) et le groupe UDI-Agir n’en a déposé qu’une trentaine.

 Les députés de la majorité n’ont pas voulu rester les bras croisés et ont transmis une quinzaine d’amendements pour cranter des avancées sociales. Ceux du groupe LaREM visent à instaurer une prévoyance pour les fonctionnaires, à avantager les personnes handicapés, à laisser aux Carsat la personnalité morale, ou à permettre au juge de partager certains droits directs de retraite, en cas de séparation du couple. Sur la pénibilité, il ouvre le débat en demandant aux branches et aux entreprises d’organiser des discussions tous les cinq ans.

Des « feux nourris de tous côtés »

Ce n’est même plus de l’obstruction, c’est du ZADisme législatif, et ce n’est pas à la hauteur des enjeux, a lancé sur Twitter dès jeudi le rapporteur du volet organique de la réforme, Olivier Véran (LaREM), au vu de l’avalanche d’amendements déposés. A droite, Les Républicains réclament un débat sur le financement du nouveau système. Plus généralement, les oppositions sont déterminées à contester le calendrier, du gouvernement. « On va mener une rude bataille parlementaire », a prévenu mardi, lors d’une conférence de presse, Damien Abad, président du groupe LR de l’Assemblée, jugeant les conditions d’examen du texte « inacceptables », au regard de la procédure accélérée prévue par le gouvernement.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, en a d’ailleurs demandé la levée. « On vient de passer deux ans à se concerter, et il faudrait maintenant tout expédier en trois mois? » tonne-t-il, accusant le gouvernement de « n’avoir pas dit la vérité« . Une proposition relayée par la conférence des présidents du Sénat qui s’est opposée formellement à ce que soit engagée cette procédure accélérée. Mais qui a reçu à l’Assemblée une fin de non recevoir du Premier ministre, qui a redit que le gouvernement devra tenir sa promesse de faire adopter le texte rapidement, avant l’été.

A gauche, les Insoumis mènent bataille à coups de milliers d’amendements. Ils s’allient avec les socialistes et les communistes pour déposer motions de censure et référendaire, « dès le début de l’examen du texte en séance publique« , le 17 février, a précisé le numéro un des communistes, André Chassaigne.

Les syndicats ne sont pas en reste et abreuvent les groupes parlementaires de proposition d’amendements : pas moins de 44 pour la CFDT, 15 pour l’Unsa et la CFTC.

« Un 49-3 de dissuasion »

Face au record d’amendements, le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola, milite pour que le gouvernement brandisse la menace d’un « 49-3 new look », afin de faire obstacle à l’obstruction parlementaire qui se profile. « Nous n’allons pas nous laisser voler le débat des retraites par 17 députés de la France insoumise qui ont déposé 19 000 amendements avant l’examen en commission», explique t-il.  3À ce rythme, on peut se retrouver avec 80 000 amendements en séance. Cela fait des mois que l’opposition multiplie les contre-vérités sur les retraites. Il est temps que le débat commence sérieusement. Or, l’obstruction le rend impossible », dénonce-t-il.

Une solution totalement écartée par le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) qui  Dans une interview au Journal du dimanche, conseille au gouvernement de ne pas utiliser l’arme du 49-3 face à l’avalanche d’amendements attendue à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites.  « Mon conseil au gouvernement : ne pas l’utiliser. Ça finit toujours mal », prédit ainsi M. Larcher.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Expose-motifs-loi-ordinaire.pdf »]

Réforme nationale des retraites : poursuite de la mobilisation des avocats @ France
Fév 3 – Fév 4 Jour entier

Le Conseil national des barreaux (CNB) a voté à l’unanimité, samedi 25 janvier, la poursuite du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites, lors d’une assemblée générale. Le CNB a regretté n’avoir eu « aucune nouvelle proposition du gouvernement » lors de sa rencontre, jeudi 23 janvier, avec le Premier ministre Edouard Philippe. Initialement les représentants des avocats devaient être de nouveau reçus dimanche soir à Matignon par Edouard Philippe, mais le rendez-vous a été repoussé au mardi 4 février.

La présidente du CNB, Christiane Feral-Schuhl, a par ailleurs souligné auprès de l’AFP qu’un » élément qui change la donne« , était l’avis rendu par le Conseil d’État sur la réforme. Saisie le 3 janvier, la plus haute juridiction administrative française a en effet critiqué vendredi le choix de recourir à 29 ordonnances, ce qui « fait perdre la visibilité d’ensemble » et a pointé des projections financières  » lacunaires« . Un certain nombre d’alertes que nous avions formulées apparaissent dans ce que dit le Conseil d’État. On ne s’était pas trompé, on a eu raison de se mobiliser », a poursuivi Christiane Feral-Schuhl. Une nouvelle rencontre entre Edouard Philippe et les représentants des avocats doit se tenir à Matignon, le 4 février dans la soirée (19h30).

En conséquence, le Conseil national des barreaux a appelé tous les avocats de France à participer à une manifestation nationale à Paris lundi 3 février avec le collectif SOS retraites, qui regroupe une grande majorité de professions libérales. Ce jour-là doit débuter l’examen par la commission spéciale des deux projets de réforme des retraites. D’ici là, des représentants de la profession doivent rencontrer à nouveau Edouard Philippe dimanche 2 février et prendre part cette semaine à des réunions techniques avec les services du gouvernement. Rendez-vous est donné, en robe, place de la Bastille à 13h00, pour un départ du cortège à 14h00 en direction de la Madeleine.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Note_Reforme_des_retraites.pdf »]

Relations post-Brexit : Johnson présente lundi les grandes lignes de sa politique pour le Royaume-Uni
Fév 3 Jour entier

Après 47 ans de vie commune au sein de l’Union européenne, Européens et Britanniques ont acté leur divorce, vendredi 31 janvier. Même si l’avenir est encore plein d’incertitude pour les Britanniques,  Boris Johnson y voit un nouvel âge d’or pour son pays. « Cette nuit, nous avons quitté l’UE – un tournant extraordinaire dans la vie de ce pays. Unifions-nous maintenant et profitons de toutes les opportunités que le Brexit apportera« , a-t-il tweeté, peu après minuit (23h00 heure de Londres), ce 31 janvier.

MISE A JOUR 03.02.20- 14H00

La déclaration de Boris Johnson

Une demi-heure de discours, et aucun « Brexit » à l’horizon. Boris Johnson, a soigneusement évité de prononcer le mot ce lundi lors de son premier discours après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Pour lui, c’est simplement fini « comme la conquête normande« . « Nous ne quittons pas l’UE pour saper les normes européennes. Nous ne ferons aucune concurrence déloyale, qu’elle soit commerciale, économique ou environnementale« , a déclaré « BoJo », en réponse aux craintes de Bruxelles.

 

Mais dans le même temps, le chef du gouvernement britannique a rejeté tout alignement sur les règles européennes comme « prix du libre-échange » : « Allons-nous insister pour que l’UE fasse tout comme nous comme prix du libre-échange ? Bien sûr que non« .

« Je ne vois aucun besoin de nous contraindre par un accord avec l’UE. Nous allons restaurer notre pleine souveraineté sur nos frontières, l’immigration, la concurrence, les règles encadrant les subventions, les approvisionnements, la protection des données« , a clamé le Premier ministre britannique.

La déclaration intégrale

Les annonces de l’Union européenne

Mettant Londres en garde contre toute tentation de concurrence déloyale, l’UE, par la voix de son négociateur en chef pour le Brexit, Michel Barnier, s’est dit prêt ce lundi à négocier « un accord commercial très ambitieux », qui constituera « le pilier central du partenariat » avec Londres. « Un accord devra donc être conclu sur « un mécanisme permettant de maintenir les normes élevées que nous avons en matière sociale, environnementale, climatique, fiscale et d’aides d’État », a insisté Michel Barnier qui a pris la parole peu avant le Premier ministre britannique. Cet accord visera notamment à éliminer tous les droits de douanes et tous les quotas sur les biens échangés avec le continent, une proposition jamais vue de la part de l’UE avec ses partenaires, a précisé le négociateur en chef de l’UE.

Le projet de mandat de négociation présenté par Michel Barnier et publié aujourd’hui par la commission européenne est basé sur des lignes directrices précédemment adoptées par les Etats membres, ainsi que sur la Déclaration Politique d’octobre 2019 approuvée conjointement par l’UE et le Royaume-Uni. Le mandat de négociation ne devant être approuvé que fin février, les négociations ne s’ouvriront officiellement que début mars. Elles porteront principalement sur le partenariat économique, en particulier l’accord de libre-échange, les questions de sécurité et le dispositif juridique prévu pour régler les litiges.

Le projet de directive de négociation

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Directive-pour-les-relations-futures-avec-lUE-1.pdf »]

 

Le Royaume-Uni se prépare au bras de fer

Le Premier ministre britannique, grand apôtre du Brexit, doit présenter lundi les grandes lignes de sa politique pour le Royaume-Uni, tandis que le même jour le négociateur européen Michel Barnier détaillera ses priorités. Selon l’ensemble des médias, M. Johnson devrait se montrer ferme à l’égard de son ancien partenaire, faisant même craindre une nouvelle épreuve de force. La presse britannique affirme que « BoJo » compte durcir le ton dans un discours « sans concessions« . »Nous reprenons le contrôle de nos lois, ce n’est pas pour nous aligner avec les règles de l’Union européenne« , a averti le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, sur Sky News.

 » Boris dit à l’UE: plus de concessions », titre le Sunday Express, en résumant : « le Premier ministre dit à l’Union européenne: No, Non, Nein!  » Selon l’édition dominicale du quotidien britannique, le chef du gouvernement britannique compte proposer à ses anciens alliés une « offre à prendre ou à laisser« . Concrètement, il donnerait le choix à Bruxelles entre un « accord de libre échange similaire à celui conclu avec le Canada ou un accord comme avec l’Australie », qui se rapprocherait d’un « no deal », redoutée dans les négociations pré-Brexit. Selon une déclaration faite par une une source gouvernementale à l’agence de presse britannique PA, Boris Johnson serait même prêt à prendre le risque d’un retour des contrôles aux frontières s’il n’y avait pas d’accord.

 

 

Michel Barnier met en garde contre une rupture brutale

Michel Barnier a précisé qu’il présenterait ce même lundi 3 février un projet de mandat de négociation aux États membres, après l’accord de divorce qui règle les modalités de la séparation. Le mandat européen devrait être approuvé au niveau ministériel d’ici au 25 février, selon des responsables européens, permettant aux pourparlers de démarrer autour du 1er mars. Le négociateur en chef de l’Union européenne a mis en garde contre le risque d’une rupture brutale des échanges entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. « À la fin de l’année, […] si nous n’avons pas d’accord, ce ne sera pas la routine habituelle et le statu quo, a-t-il poursuivi. Nous devons affronter le risque d’être au bord du précipice, en particulier concernant le commerce », a t-il alerté.

 

La déclaration du négociateur en chef de l’UE, pour le Brexit

Le projet de directives de négociation pour les futures négociations sur les relations avec le Royaume-Uni

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Directive-pour-les-relations-futures-avec-lUE.pdf »]

Fév
4
mar
Edouard Philippe reçoit les représentants des avocats @ Hôtel de Matignon
Fév 4 Jour entier

Mardi 4 février, à 19h30, Edouard Philippe, rencontre à Matignon, les représentants des avocats mobilisés contre le projet de réforme des retraites. Une rencontre prévue initialement dimanche 2 février, qui a été reportée par le Premier ministre  à ce mardi. Seront présents autour de la table, le premier ministre Edouard Philippe, la garde des sceaux et le secrétaire d’Etat aux retraites Laurent Pietraszewski, ainsi que le triumvirat représentant les avocats- Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB), Hélène Fontaine, présidente de la Conférence des bâtonniers, et Olivier Cousi, le bâtonnier de Paris.

Cette deuxième entrevue, après celle du 23 janvier, intervient au lendemain d’une forte mobilisation dans la rue de la profession. Après un mois de grève sans précédent en France, des milliers d’avocats ont manifesté lundi 3 février à Paris contre la réforme des retraites, dénonçant le « mépris » du gouvernement.

Officiellement, le dialogue n’est pas rompu. Mais l’impasse semble totale et les positions difficilement irréconciliables.  « Le gouvernement passe en force, il n’y a pas de marge de négociations » a déploré Christiane Féral-Schuhl, la présidente du CNB, devant la presse mercredi 29 janvier à  l’issue de la réunion de travail autour du directeur de cabinet de la garde des sceaux et des techniciens du secrétariat d’Etat aux retraites et de ceux de la caisse de retraite des avocats et du CNB. « Cela a été fructueux », ont affirmé les premiers. « Rien de très précis n’en est sorti « ,  a estimé au contraire une source, côté avocats.

La profession attend des « propositions », a répété Mme Feral-Schuhl. Mais « cela pourrait avoir du sens, et personne n’en voudrait au gouvernement, de poser la plume pour réfléchir », a-t-elle souligné. « On aimerait bien que le gouvernement comprenne que cette mobilisation est historique », a renchéri Olivier Cousi, bâtonnier de Paris. « C’est vraiment l’accès à la justice qui est en jeu. »

A Matignon, on affirme que la réforme offre aux avocats la garantie d’un régime équilibré, alors que l’actuel ne serait pas tenable dans la durée. En raison de la très forte hausse du nombre d’avocats, ces dernières années, la profession compte aujourd’hui quatre cotisants pour un retraité, ce qui explique un faible niveau de cotisation, inférieur de moitié à celui des notaires ou des pharmaciens, par exemple. De leur côté, les avocats, qui ont multiplié les actions pour perturber les juridictions à l’occasion d’une troisième semaine de grève, restent déterminés à s’opposer à la réforme des retraites. Ils devaient manifester vendredi 24 janvier avec les autres professions.

Selon le CNB qui représente les 70.000 avocats français, le projet de réforme prévoit notamment d’intégrer les avocats dans un régime unique, commun à l’ensemble des professions, de doubler les cotisations retraite (de 14 à 28%) pour les avocats gagnant moins de 40.000 euros par an. Les pensions, actuellement au minimum de 1.400 euros nets, passeraient à 1.000 euros.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Note_Reforme_des_retraites.pdf »]