L’agenda politique

Fév
3
lun
Examen en commission spéciale des projets de loi « retraite » @ Assemblée nationale
Fév 3 – Fév 7 Jour entier

Les députés entament à partir du lundi 3 février, et pendant toute la semaine, l’examen en commission spéciale, des projets de loi ordinaire et organique relatifs au système universel de retraite.

Installée mardi 28 janvier, la commission spéciale, présidée par la députée LaREM, Brigitte Bourguignon, a auditionné la semaine passée : Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé, chargé des retraites, ainsi que le président du Conseil d’orientation des retraite, Pierre-Louis Bras et celui du Comité de suivi des retraites, Didier Blanchet. Elle a également entendu mercredi 29 janvier, lors de deux tables rondes, les organisations patronales et syndicales.

Quelques 22.000 amendements

La bataille s’annonce longue et ardue avec une avalanche d’amendements et des oppositions décidées à ne faire « aucun cadeau« . Record sous cette législature, ce sont pas moins de 22.000 amendements qui ont été déposés sur le projet visant à créer un système universel de retraite par points, dont environ, 19.000 émanent du groupe LFI à l’Assemblée, qui avait prévenu par la voix de son chef de file, Jean-Luc Mélenchon, qu’il entendait assumer de faire obstruction au projet visant à créer un système universel de retraite par points.

De quoi gripper les travaux de la commission spéciale de 70 députés, qui a en principe une semaine pour étudier les 65 articles du projet de loi ordinaire et les 5 du projet de loi organique, avant son arrivée dans l’hémicycle le 17 février. Nous prenons acte du grand nombre d’amendements déposés, a réagi le rapporteur général Guillaume Gouffier-Cha (LaREM). Avec cette stratégie du nombre, certains dans l’opposition font le choix de dégrader la qualité des échanges que les Français attendent, nous le regrettons, a-t-il ajouté, indiquant que les discussions seront longues.

Le  groupe Les Républicains (LR) a de son côté déposé un peu plus de 1 000 amendements, celui des députés communistes près de 500. Viennent ensuite quelque 300 amendements des députés LaREM et autant du PS. Les élus MoDem ont été moins prolixes (50) et le groupe UDI-Agir n’en a déposé qu’une trentaine.

 Les députés de la majorité n’ont pas voulu rester les bras croisés et ont transmis une quinzaine d’amendements pour cranter des avancées sociales. Ceux du groupe LaREM visent à instaurer une prévoyance pour les fonctionnaires, à avantager les personnes handicapés, à laisser aux Carsat la personnalité morale, ou à permettre au juge de partager certains droits directs de retraite, en cas de séparation du couple. Sur la pénibilité, il ouvre le débat en demandant aux branches et aux entreprises d’organiser des discussions tous les cinq ans.

Des « feux nourris de tous côtés »

Ce n’est même plus de l’obstruction, c’est du ZADisme législatif, et ce n’est pas à la hauteur des enjeux, a lancé sur Twitter dès jeudi le rapporteur du volet organique de la réforme, Olivier Véran (LaREM), au vu de l’avalanche d’amendements déposés. A droite, Les Républicains réclament un débat sur le financement du nouveau système. Plus généralement, les oppositions sont déterminées à contester le calendrier, du gouvernement. « On va mener une rude bataille parlementaire », a prévenu mardi, lors d’une conférence de presse, Damien Abad, président du groupe LR de l’Assemblée, jugeant les conditions d’examen du texte « inacceptables », au regard de la procédure accélérée prévue par le gouvernement.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, en a d’ailleurs demandé la levée. « On vient de passer deux ans à se concerter, et il faudrait maintenant tout expédier en trois mois? » tonne-t-il, accusant le gouvernement de « n’avoir pas dit la vérité« . Une proposition relayée par la conférence des présidents du Sénat qui s’est opposée formellement à ce que soit engagée cette procédure accélérée. Mais qui a reçu à l’Assemblée une fin de non recevoir du Premier ministre, qui a redit que le gouvernement devra tenir sa promesse de faire adopter le texte rapidement, avant l’été.

A gauche, les Insoumis mènent bataille à coups de milliers d’amendements. Ils s’allient avec les socialistes et les communistes pour déposer motions de censure et référendaire, « dès le début de l’examen du texte en séance publique« , le 17 février, a précisé le numéro un des communistes, André Chassaigne.

Les syndicats ne sont pas en reste et abreuvent les groupes parlementaires de proposition d’amendements : pas moins de 44 pour la CFDT, 15 pour l’Unsa et la CFTC.

« Un 49-3 de dissuasion »

Face au record d’amendements, le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola, milite pour que le gouvernement brandisse la menace d’un « 49-3 new look », afin de faire obstacle à l’obstruction parlementaire qui se profile. « Nous n’allons pas nous laisser voler le débat des retraites par 17 députés de la France insoumise qui ont déposé 19 000 amendements avant l’examen en commission», explique t-il.  3À ce rythme, on peut se retrouver avec 80 000 amendements en séance. Cela fait des mois que l’opposition multiplie les contre-vérités sur les retraites. Il est temps que le débat commence sérieusement. Or, l’obstruction le rend impossible », dénonce-t-il.

Une solution totalement écartée par le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) qui  Dans une interview au Journal du dimanche, conseille au gouvernement de ne pas utiliser l’arme du 49-3 face à l’avalanche d’amendements attendue à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites.  « Mon conseil au gouvernement : ne pas l’utiliser. Ça finit toujours mal », prédit ainsi M. Larcher.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/Expose-motifs-loi-ordinaire.pdf »]

Fév
11
mar
Emmanuel Macron préside la 5ème conférence nationale du Handicap @ Palais de l'Elysée
Fév 11 Jour entier

Emmanuel Macron présidera mardi 11 février, à l’Élysée, une conférence nationale du handicap (CNH) très attendue par les associations, qui réclament des « avancées » pour « améliorer concrètement la vie quotidienne » des personnes concernées. Ce sera la 5ème depuis la mise en place en 2005 de cette conférence triennale (la dernière datant en 2016). Elle sera « un acte fort« , a promis la secrétaire d’Etat chargée du dossier, Sophie Cluzel, car il s’agira de faire « un point d’étape à mi-mandat » sur les avancées en matière de handicap et « de s’engager sur des mesures pour la fin du quinquennat ».

L’Élysée a bien saisi l’urgence. Et cette nouvelle conférence, qui tombe quinze ans après la promulgation de la loi handicap du 11 février 2005, et à mi-mandat présidentiel. est considérée comme symbolique par le fait « qu’il nous faut tirer un premier bilan et offrir de nouvelles perspectives », souligne l’Élysée. Au terme d’une matinée d’échanges, à laquelle participent 500 personnes et une dizaine de ministres, le président devrait annoncer plusieurs mesures lors d’un discours prononcé à 11h30.

Des  associations impatientes

Dans un communiqué, le collectif Handicaps, qui réunit 47 associations, a fixé l’ambition de cette 5e Conférence nationale du handicap (CNH), qui doit se tenir ce mardi : « pas uniquement des déclarations de solidarité mais des preuves et des avancées ». Si des avancées ont été réalisées, telles que l’obtention de droits à vie, il reste maintenant à transformer les droits formels en droits réels », poursuit le collectif qui attend notamment une réévaluation des dispositifs de « compensation« , c’est-à-dire les aides humaines, matérielles et financières visant à « améliorer les activités de la vie courante et de la vie sociale ».

Lors de la campagne, Emmanuel Macron s’était engagé sur plusieurs axes pour améliorer le quotidien des personnes handicapées: une meilleure accessibilité (dans les transports, la scolarisation, l’aide à l’emploi, le logement), mais aussi sur le volet financier, avec la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 800 à plus de 900 euros nets.

Les thèmes qui pourraient être abordés

Le président devrait profiter de cette 5ème conférence nationale du handicap pour « s’engager sur des mesures pour la fin du quinquennat”.

Améliorer l’accessibilité et réduire les délais

En premier lieu, la scolarisation de tous les enfants porteurs de handicaps et “l’inconditionnalité de l’accompagnement”. Dans une interview accordée au Journal du dimanche le 9 février, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel a estimé à cet égard qu’une “dynamique était enclenché” même si tout n’est pas encore “abouti”. Emmanuel Macron devrait ainsi dévoiler des mesures sur l’école inclusive, l’accompagnement des parents, l’hébergement et l’accès aux droits. Sur l’école inclusive, le président devrait formuler l’ambition qu’à la rentrée prochaine aucun élève ne soit laissé sans solution et que les enseignants reçoivent un module de formation initiale dédié. Le « forfait intervention précoce » pour l’autisme devrait également être étendu aux enfants jusqu’à 12 ans inclus, contre 6 aujourd’hui.

Un numéro unique (le 360) sera lancé en 2021 pour apporter des solutions d’accompagnement aux parents. Alors que 2 500 places d’hébergement étaient prévues à la construction d’ici la fin du mandat, le gouvernement a décidé d’en créer mille supplémentaires, auxquelles s’ajouteront 2 500 places passerelles. Un « accord de confiance » dénoncé par les associations, doit être signé avec les conseils départementaux pour fixer un délai de trois mois maximum dans l’instruction des dossiers d’accès aux droits. Au-delà de la dimension scolaire, le gouvernement souhaite également faciliter l’accompagnement sur des questions d’emploi. Selon le JDD, le président devrait notamment s’engager sur l’augmentation de 50% le nombre de personnes handicapées en centre de formation d’apprentis

Des droits nouveaux

Cette 5e CNH devrait être aussi l’occasion d’apporter une nouvelle aide aux parents d’enfants handicapés, dans le champ de la prestation compensatoire du handicap. Quid de la revalorisation de l’allocation avancée par le candidat Macron lors de sa campagne? Rien n’indique que le sujet sera évoqué lors de la conférence. Selon le JDD, l’AAH a pourtant bel et bien été évoquée en amont, les associations faisant part de leur crainte de la voir disparaitre. Emmanuel Macron les aurait assurées du contraire. Il ne devrait en revanche pas être question du revenu universel d’activité (RUA), sujet inflammable pour les associations qui refusent avec vigueur l’intégration de l’allocation pour adulte handicapé. Le président a rappelé vendredi aux associations représentatives que rien ne serait tranché avant juillet.  » Il s’est dit attaché à l’AAH tout en nous invitant à revenir dans la concertation », confie le président de la fédération APAJH Jean-Louis Garcia,

La question des « relations intimes » devrait aussi s’inviter en coulisse, à la faveur des déclarations sur les « assistants sexuels » de Sophie Cluzel, dimanche lors du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos. La secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées a d’ailleurs saisi le Comité national d’éthique sur le sujet. Il est “indispensable de rouvrir la réflexion éthique en abordant le sujet de l’assistance sexuelle avec une vision renouvelée”, a t-elle confié. Le sujet toutefois ne devrait pas figurer dans le discours d’Emmanuel Macron. 

La CNH devrait également aborder la question de l’accessibilité des démarches administratives en ligne -ce qui suppose notamment des portails web compatibles avec les logiciels de synthèse vocale, pour les aveugles et malvoyants. La conférence sera par ailleurs l’occasion de présenter les résultats d’une consultation en ligne, menée entre mai et septembre 2019. L’opération a permis de récolter plus de 7 000 propositions afin que la société « garantisse une vraie place aux personnes handicapées ».

 

 

 

Etats Unis : primaire présidentielle démocrate du New Hampshire @ New Hampshire
Fév 11 Jour entier

Une semaine après le chaos des caucus de l’Iowa, la seconde étape de la primaire démocrate se déroule, mardi 11 janvier,  dans le New Hampshire.

Un petit état qui pèse dans la course à la Maison blanche

La primaire dans le New Hampshire a une importance particulière dans l’investiture démocrate, puisque cet état est traditionnellement l’un des premiers à voter. Cet état dicte ainsi souvent le reste de la course à l’investiture démocrate. Tous les présidents américains depuis 1952 ont gagné une primaire dans New Hampshire, dans le camp démocrate ou républicain. L’état du New Hampshire a  voté en faveur du vainqueur lors de 80 % des élections présidentielles américaines depuis 1900. Il n’a en effet voté pour le candidat perdant qu’à trois reprises sur cinq élections : en 2000, 2004 et en 2016.

De nombreux électeurs sont encore indécis, souligne à l’AFP,  Bill Gardner, secrétaire d’Etat du New Hampshire en charge de l’organisation de la primaire. « Tout peut arriver ici«  et les résultats de l’Iowa « n’ont pas un grand impact sur ce qui va se passer« , ajoute-t-il.

Quels enjeux?

Pete Buttigieg : prendre la place de Joe Biden

Donné en tête des sondages, Pete Buttigieg, vainqueur inattendu des caucus de l’Iowa, est l’homme à abattre. Et dans le camp de Joe Biden, on a bien compris où était le point faible du plus jeune des candidats démocrates. L’équipe de campagne de l’ancien vice-président des Etats unis a diffusé une vidéo moquant le manque d’expérience politique de l’ancien maire de South Bend, ville moyenne de l’Indiana. Benjamin de la course, âgé de 38 ans, Pete Buttigieg a surpris en  devançant, d’un cheveu,  dans l’Iowa, celui qui était donné favori: le sénateur indépendant et vétéran de la politique Bernie Sanders, 78 ans. Son objectif  dans cette primaire, est simple : devenir le candidat des modérés en prenant la place de Joe Biden. Si une victoire dans le New Hampshire l’en approchera, il ne sera toutefois pas facile de conserver cette position dans le futur car son homosexualité pourrait devenir un obstacle au moment de compter les voix dans les Etats du sud.

Bernie Sanders : le favori

Les sondages le placent depuis le début de la semaine en tête des intentions de vote, devant Pete Buttigieg. Selon deux enquêtes diffusées samedi, Bernie Sanders compte entre cinq et dix points d’avance sur « Mayor Pete ». Le débat organisé vendredi à Manchester, la plus grande ville de l’Etat, entre les principaux candidats n’a pas changé les positions. Les deux hommes relèguent loin derrière les autres principaux prétendants : l’ancien vice-président Joe Biden, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren et la sénatrice modérée Amy Klobuchar.

Bernie Sanders qui se proclame « socialiste démocrate », avec un programme marqué à gauche, bénéficie du soutien de l’électorat jeune, libéral et militant. Tout comme son rival, Pete Buttigieg, il fait le tour des émissions politiques dimanche matin. « Je pense que nous avons d’excellentes chances de gagner » mardi 11 février dans le New Hampshire », a-t-il assuré sur CNN. « On est là pour gagner et on prévoit une grande soirée« . « Je me bats contre un candidat, Pete Buttigieg entre autres, qui a levé des contributions auprès de plus de quarante milliardaires« , a-t-il accusé. « Notre soutien à nous vient des classes populaires« , a poursuivi le sénateur du Vermont.

Joe Biden :  « dos au mur »

La pression est forte sur l’ancien vice-président qui a déçu dans l’Iowa avec une modeste quatrième place. Agé de 77 ans, celui qui était donné grand favori depuis son entrée en campagne pour gagner l’investiture et barrer la route à Donald Trump, est en difficulté. Malgré une avance conséquente dans les sondages au niveau national, sa campagne semble s’essouffler, avec des contributions financières en baisse et un manque d?enthousiasme de ses troupes. « Je ne vais pas embellir la réalité, on a pris un coup à l’estomac dans l’Iowa, tout le processus en a pris un coup« , a admis ce vétéran de la politique américaine. La claque est donc sévère, à peine atténuée par le chaos ayant entouré la soirée électorale lundi soir, qui se rajoute aux doutes récurrents sur son état de santé.

Dans le New Hampshire, il devra limiter la casse face à Bernie Sanders et Pete Buttigieg, ses deux rivaux principaux, avant de se diriger vers d’autres Etats qui devraient lui être plus favorables, notamment ceux où les Hispaniques et les Noirs américains sont très nombreux. Dans la lutte pour sa survie, l’ancien vice-président n’a pas ménagé ses attaques à l’égard de son grand rival au centre, Pete Buttigieg,  épinglant le manque d’expérience en politique nationale de l’ex-maire d’une ville de 100 000 habitants. Joe Biden n’épargne pas non plus Bernie Sanders, affirmant qu’il serait « difficile » de faire campagne « pour une candidature démocrate socialiste ».

Elizabeth Warren : un 3ème rôle ?

Un temps annoncée en tête des sondages, l’autre grande candidate de l’aile gauche du parti démocrate, Elizabeth Warren, arrive troisième dans la moyenne des sondages portant sur le New Hampshire, devant Joe Biden et Amy Klobuchar. Cette dernière a toutefois le vent en poupe depuis l’Iowa, coiffant même au poteau Mme Warren et M. Biden dans deux sondages publiés coup sur coup ce week-end.

Amy Klobuchar : la « chouchou des médias »

Arrivée à la quatrième place avec 12,3% des voix, lors du Caucus de l’Iowa, elle est la « chouchou » des médias. Le New York Times a décidé de la soutenir officiellement avec Elizabeth Warren, tout comme des organisations locales de presse telles que l’Iowa City Press-Citizen ou le New Hampshire Union Leader.  Sa capacité à travailler de concert avec les républicains est l’un des points forts de sa candidature. Et ses prestations dans les débats sont souvent bien notées dans les journaux. Mme Klobuchar, qui a levé 2,5 millions de dollars dans les 24 heures suivant le débat démocrate de vendredi dernier, a réuni, dimanche, dans la New Hampshire, un nombre inédit de participants pour sa campagne. Lors de ses événements, elle s’est aussi adressée directement aux électeurs sans affiliation avec un parti, soulignant l’importance de leur rôle dans les primaires démocrates dans l’Etat. « Je pense que c’est vraiment important pour notre démocratie  » a-t-elle déclaré.

Leurs défis

Un peu plus d’une semaine après l’Iowa, la primaire démocrate du New Hampshire comporte trois enjeux :

  • Les démocrates doivent faire oublier le caucus de l’Iowa , qui a tourné au fiasco. Ce scénario a ravi Trump, qui s’est auto-désigné grand vainqueur du caucus.
  • Pete Buttigieg et Bernie Sanders, arrivés en tête la semaine dernière, doivent confirmer leur bon score.
  •  Sonné par sa quatrième place dans l’Iowa, Joe Biden doit limiter la casse. Le caucus du Nevada, la semaine prochaine, et surtout la primaire de Caroline du Sud, fin février, devraient lui être plus favorables.
Fév
12
mer
Conseil de défense écologique @ Palais de l'Elysée
Fév 12 Jour entier

L’Elysée « se met au vert » cette semaine. A un mois des municipales, il s’agit de faire face à la vague verte annoncée. Dans ses vœux aux Français, Emmanuel Macron s’était en effet engagé à faire de l’année 2020 celle d’un « nouveau modèle écologique ». Une annonce qui doit se concrétiser cette semaine avec un nouveau Conseil de défense écologique et un déplacement sur la Mer de Glace en Haute-Savoie pour constater les impacts du changement climatique.

Mercredi 12 février, le chef de l’état présidera son quatrième Conseil de défense écologique (CDE). Le CDE est une instance créée en avril 2019, suite au grand débat national initié par Emmanuel Macron dans le contexte du mouvement des Gilets Jaunes. Sa mission est consacrée à s’assurer que les politiques gouvernementales correspondent aux objectifs affichés, tant dans la protection du climat qu’en faveur de la biodiversité. Réuni pour la première fois le 23 mai 2019 à l’Élysée, le CDE prévoit de répondre à un triple objectif à chacune de ses réunions  : définir le cap de la politique écologique, suivre sa mise en œuvre, et la recalibrer si nécessaire avec de nouvelles mesures pour garantir sa réussite.

Après avoir abandonné le projet Montagne d’or en Guyane ou EuropaCity en Île-de-France, le gouvernement consacrera cette nouvelle édition au renforcement des aires protégées. Ceci en prévision du Congrès mondial pour la nature se tiendra à Marseille en juin et de la COP15 sur la biodiversité aura lieu en Chine en fin d’année. « Le conseil de défense écologique va augmenter les aires protégées pour couvrir 30% de notre territoire par des classements en réserves naturelles, en parcs nationaux, en parcs naturels régionaux », a précisé le chef de l’Etat dans une interview au Dauphiné Libéré

Le développement de « services publics écoresponsables » sera également à l’ordre du jour. En début d’année, le premier ministre Édouard Philippe avait annoncé la mise en place de feuilles de route climat pour chaque ministre avec des orientations et des budgets carbone dédiés. Puis il sera aussi question de l’adaptation du pays au changement climatique (lutte contre l’érosion des côtes, gestion des canicules, prévention des inondations), alors que la France subit tempêtes, inondations et sécheresse. 50 000 habitations menacés par l’érosion maritime, d’ici 2100, seraient visés par le gouvernement pour un plan de relocalisation, a indiqué Elisabeth Borne. « Nous voulons donner des outils aux élus pour identifier les zones qui sont menacées à moyen terme, c’est-à-dire dans moins de trente ans »,  a-t-elle notamment détaillé.

Le chef de l’Etat se rendra, dès mercredi après-midi, dans la région du Mont-Blanc pour parler de sa préservation et inaugurer l’office français pour la biodiversité.

Emmanuel Macron en haute-Savoie @ Chamonix
Fév 12 – Fév 13 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu en Haute-Savoie, où il séjournera mercredi 12 et jeudi 13 février, dans le cadre d’un déplacement placé sous le signe de l’écologie. Il sera accompagné d’Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. Dans ses vœux aux Français, le chef de l’état s’est engagé à faire de l’année 2020 celle d’un « nouveau modèle écologique ». Une annonce qui se concrétise cette semaine avec un nouveau Conseil de défense écologique dans la journée de mercredi et un déplacement jeudi sur la Mer de Glace, pour constater les impacts du changement climatique.

Au programme, mercredi 12 février, un dîner avec des scientifiques experts du climat et de la biodiversité au refuge du Montenvers, à Chamonix, situé à plus de 1900 mètres d’altitude.  Jeudi 13 février, Emmanuel Macron se rendra sur la Mer de Glace, au pied du Mont-Blanc, pour constater l’ampleur du dérèglement climatique et annoncer des mesures de protection. Le chef de l’état sera accompagné de scientifiques, experts du climat et de la biodiversité, pour échanger sur les solutions et les actions à conduire pour renforcer la transition écologique. Il rencontrera ensuite des élus et des acteurs de l’accès au Mont-Blanc, un massif qui souffre de surfréquentation et d’incivilités croissantes. En l’espace de seulement 30 ans, le glacier a perdu 129 mètres de hauteur.

En septembre, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait marqué les esprits en envoyant une « lettre ouverte d’un gilet blanc » au président de la république, pour lui demander de prendre sans attendre des mesures pour protéger le plus haut sommet d’Europe. « Monsieur le Président, s’occuper des forêts en Amazonie, c’est très bien. Ignorer ce qui se passe sur le Mont-Blanc et laisser perdurer l’irrespect, ce n’est pas tolérable », lui avait-il écrit.

https://twitter.com/PEILLEX/status/1173953702048227335?s=20

Le président prononcera ensuite un discours à l’occasion du lancement de l’Office français de la biodiversité (OFB) dont la création avait été annoncée lors du premier Conseil de défense écologique, le 23 mai 2019, précise l’Élysée. L’OFB est né le 1er janvier de la fusion de l’Agence française de la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Fév
13
jeu
Grève à l’appel de la fédération CGT des cheminots. @ France
Fév 13 Jour entier

La CGT Cheminots appelle à une nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites, le jeudi 13 février ainsi que le jeudi 20 février, pour « faire reculer ce gouvernement de plus en plus fébrile sur le dossier retraite ». « Face à un Gouvernement et un président autoritaires qui n’écoutent pas la majorité des citoyens de son pays, la CGT appelle à un nouveau temps fort le jeudi 13 février prochain pour prouver notre détermination sans faille et notre volonté de mener la lutte jusqu’au retrait final du texte. Ce sera l’occasion de préparer la journée de mobilisation du 20 février prochain à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et Unef » déclare le syndicat dans son communiqué.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/13-février-CGT-Cheminots.pdf »]

Réforme des retraites : les partenaires sociaux reçus à Matignon @ Matignon
Fév 13 Jour entier

Les organisations syndicales et patronales sont conviés à Matignon, jeudi 13 février, pour une réunion multilatérale. Cette réunion prévue dans la matinée, permettra de faire un bilan des travaux engagés ces dernières semaines sur les questions de pénibilité, des pensions de retraite minimum, des départs progressifs à la retraite ainsi que des transitions des systèmes actuels vers le système universel, ont ajouté les services du Premier ministre. Edouard Philippe avait annoncé la tenue de ce rendez-vous la semaine du 10 février en espérant faire le point, le cas échéant, conclure les réflexions sur ces sujets, afin d’en inclure les conclusions avant l’arrivée de la réforme des retraites dans l’hémicycle à l’Assemblée, le 17 février.

Vendredi 7 février, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a mis en garde contre  une réforme plantée par le gouvernement » si les demandes de son syndicat, notamment sur la pénibilité et le financement, n’étaient pas entendues.

Fév
14
ven
Emmanuel Macron à la conférence de Munich sur la sécurité @ hôtel Bayerischer Hof
Fév 14 – Fév 15 Jour entier

Le président français, Emmanuel Macron est attendu le 14 février en Allemagne, pour sa première participation à la conférence de Munich sur la sécurité. Surnommé « le Davos de la défense », en référence au grand rendez-vous du monde économique en Suisse, la 56e conférence sur la sécurité entame ses travaux vendredi et jusqu’au dimanche 16 février. Elle sera ouverte par le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

La conférence accueillera pour la première fois depuis 2009 un chef de l’Etat français. Le dernier président à s’y être rendu est Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron s’exprimera samedi matin sur son projet de défense européenne et tentera de « clarifier » son offre, évoquée la semaine dernière à l’Ecole de guerre, « d’associer les membres de l’UE qui le souhaitent aux exercices des forces de dissuasion française« .  Le chef de l’Etat n’y prononcera pas un grand discours, mais participera à un échange informel avec la salle, sous la houlette du maître de cérémonie, le diplomate allemand Wolfgang Ischinger.

Les participants

Ce sommet fondé en 1962 réunit 500 leaders mondiaux de la défense, de la diplomatie et de la communauté du renseignement, dont 40 chefs d’Etat ou de gouvernement et une centaine de ministres  Les États-Unis y seront largement représentés par le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, flanqué de ses collègues de la Défense et de l’Énergie, Mark Esper et Dan Brouillette. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, l’une des bêtes noires du président américain Donald Trump, Et le sénateur Mitt Romney, candidat malheureux à la Maison Blanche en 2012 et seul sénateur républicain à avoir voté pour la destitution de M. Trump, complèteront la délégation venue de Washington. Les ministres des Affaires étrangères chinois, russe et iranien, Wang Yi, Sergueï Lavrov et Mohammad Zavad Zarif, feront aussi le voyage. Est également annoncé à Munich, le chef de la diplomatie iranienne. Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Kim Son Gyong, a en revanche annulé sa participation, ont indiqué lundi les organisateurs de cette grand-messe mondiale diplomatique et de défense.

Les participants au sommet plancheront notamment sur le thème de « la perte d’influence progressive de l’Occident » face au reste du monde. En marge de la conférence, différentes rencontres de premier plan sont également programmées :  sur la Libye, avec une réunion des participants du sommet de Berlin du mois dernier afin de consolider le cessez-le-feu ; sur le Levant, avec une rencontre des ministres de la défense de la coalition internationale contre Daech ; sur le Sahel, avec la participation de trois chefs d’Etat de la région confrontés à une résurgence des groupes terroristes

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/02/MunichSecurityReport2020.pdf »]

 

Fév
17
lun
Examen en séance à l’Assemblée du projet de loi retraite @ Assemblée nationale
Fév 17 – Fév 21 Jour entier

Lundi 17 février, à partir de 16 heures, l’Assemblée nationale examine, en séance publique, le projet de loi instituant un système universel de retraite. Noyée sous 22.000 amendements, dont 19.000 des Insoumis, la commission spéciale retraites a dû interrompre ses travaux la semaine dernière, sans parvenir à balayer l’ensemble du texte. Conséquence : les députés repartiront de zéro dans l’hémicycle à partir de ce lundi, et examineront la version initiale du projet de loi, sans la vingtaine d’amendements adoptés en commission.  Afin de tenir compte de ses travaux, ces derniers devraient toutefois être repris par les rapporteurs en séance.

Un total de 41.000 amendements 

Quelques 41 000 amendements, dont 23.000 des Insoumis, ont été déposés sur le volet principal de la réforme qui sera examiné à partir de lundi dans l’hémicycle. Un record sous la législature en cours. Outre le groupe La France Insoumise (LFI) qui a déjà assumé l’obstruction en commission et promis une « noria » pour l’examen du texte en séance, les communistes sont à l’origine de 13 000 amendements. Le gouvernement en a déposé une soixantaine et les députés du groupe La République En Marche (laREM) quelque 600. Dans l’opposition, on en dénombre 2 300 chez les Républicains et environ 700 au crédit du Parti Socialiste (PS). Mais parmi ces amendements, certains pourraient être jugés irrecevables d’ici au début de la bataille parlementaire dans l’hémicycle.

Un vote en première lecture espéré avant les municipales

Tout va donc se jouer lors de l’examen du texte dans l’hémicycle. Ce dernier risque de virer au contre-la-montre si le gouvernement veut que les deux projets de loi (ordinaire et organique) soient votés, avant le premier tour des élections municipales de mars. Un responsable de la majorité estimait récemment que si c’était  « le même étiage » qu’en commission, les débats seraient  « tenables » sur trois semaines, soit une de plus que prévu à ce stade, ce qui représente déjà 84 heures selon le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM). Le député Libertés et Territoires et ex-LREM Matthieu Orphelin n’est pour sa part, pas convaincu. « Il n’y a aucune chance que l’examen du texte soit terminé avant les municipales », a t-il indiqué dans un communiqué, dans lequel il réclame le report du débat de « quelques semaines ».

Le recours au 49.3 exclut… Pour l’instant

À ce stade, le gouvernement exclut tout recours au 49-3, arme de la Constitution qui permet d’abréger les débats et d’adopter le texte sans vote. « Cela reviendrait à tuer le débat, ce n’est pas une option considérée« , assure la vice-présidente du groupe LaREM à l’Assemblée, Marie Lebec. D’autant qu’au sein de la majorité, l’idée n’est pas très populaire. « Le groupe a encore besoin de mûrir un peu et de voir si c’est vraiment la solution de dernier recours », estime une cadre du parti présidentiel. « Déjà qu’on nous prive de participer au texte avec les ordonnances ou la conférence de financement, ce serait définitivement faire du Parlement une caisse enregistreuse » s’indigne pour sa part le député LR, Eric Woerth.  « Je regrette que les “insoumis” aient réussi une chose : on ne nous parle plus, dans les médias, que des amendements et du 49.3, plutôt que du fond du texte », déplore pour sa part Guillaume Gouffier-Cha, rapporteur général (LaREM) du texte.

 

Journée de grève dans les transports @ France
Fév 17 Jour entier

 

Les syndicats Unsa, SUD, FO et Solidaires de la RATP,  et FO-Cheminots pour la SNCF, appellent à une « journée morte » dans les transports, lundi 17 février. Cette même journée, se tiendra le premier jour de l’examen du projet de réforme des retraites, en séance, à l’Assemblée nationale.

La CGT, deuxième syndicat représentatif à la régie parisienne des transports, n’appelle pas à la grève ce lundi. Elle préfère concentrer ses forces sur la journée de mobilisation interprofessionnelle du jeudi 20 février. « Même si le lundi 17 février est une date symbolique dans l’agenda parlementaire, elle n’est pas propice à l’élargissement des luttes et des grèves dans les autres secteurs du pays », écrit-elle dans un tract. Ajoutant : « Les dissidences internes au sein de l’UNSA-RATP ne doivent pas amener la division des travailleurs à la RATP. » Même volonté à la CFE-CGC, troisième syndicat représentatif à la régie, qui s’est elle aussi désolidarisée de l’UNSA-RATP, prêchant la poursuite de la mobilisation, « sous d’autres formes« .

L’initiative de ce mouvement de grève revient à L’UNSA-RATP pôle traction. Puissante branche du premier syndicat de la régie, elle a appelé le 6 février dernier,  à un « lundi noir dans les transports, le 17 février. Un appel auquel se sont associés très vite trois autres syndicats : FO, Solidaires et Sud RATP qui représentent ensemble près de 50% des agents à la régie parisienne. Dans un communiqué commun, les trois organisations syndicales rappellent « leur opposition ferme et déterminée à la mise en place du système de retraites par points.« .

Cinquième syndicat de la SNCF, FO-Cheminots a lancé dans la foulée « un appel national à la grève » pour la journée du 17. Le syndicat a précisé qu’il allait « mettre tout en oeuvre pour étendre cette journée d’appel aux autres fédérations et structures cheminotes, pour reproduire la force de la grève qui s’est engagée le 5 décembre » [1er jour de la mobilisation contre la réforme des retraites].

A quoi s’attendre ?

L’appel à une « journée morte » dans les transports lundi pour protester contre la réforme des retraites « sera peu suivi, il y aura un trafic normal à la SNCF, un trafic normal ou quasi normal à la RATP », a souligné dimanche sur BFMTV, le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. « Il y aura quelques perturbations sur les lignes de métro, notamment la 2, la 5 et la 12 mais ce ne sera en rien les journées que les Français ont pu vivre début décembre », a-t-il ajouté. « La grève reconductible telle que nous l’avons connue début décembre est effectivement terminée» et la journée de mobilisation prévue le 20 février, sera très certainement à l’image de demain », a estimé le secrétaire d’état.

Selon les prévisions de la RATP publiées samedi, le trafic sera normal sur les tronçons du RER dépendant d’elle (lignes A et B) ainsi que sur les réseaux de bus et de tram. Du côté du métro, le trafic sera quasi normal sur la plupart des lignes mais des perturbations seront à prévoir sur les lignes 2, 5 et 12, qui circuleront malgré tout, précise la RATP.