L’agenda politique

Mai
4
lun
Plan de déconfinement et projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire @ Sénat
Mai 4 Jour entier

Lundi 4 mai 2020 :

à partir de 14h30, après une déclaration du Gouvernement sur la stratégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid-19, le Sénat débat puis vote sur cette déclaration, en application de l’article 50-1 de la Constitution.

Temps attribué aux orateurs des groupes, à raison d’un orateur par groupe : 9 minutes pour les groupes Les Républicains, Socialiste et républicain et Union Centriste, 7 minutes pour les groupes La République En Marche, Rassemblement Démocratique et Social Européen, communiste républicain citoyen et écologiste, Les Indépendants – République et Territoires et 3 minutes pour les sénateurs ne figurant sur la liste d’aucun groupe

• Réponse du Gouvernement
• Après la réponse du Gouvernement, séquence de 15 questions réponses :

 2 minutes maximum par question
Possibilité de réponse du Gouvernement pour une durée équivalente
En cas de réplique, 30 secondes supplémentaires pour l’auteur de la question

En fin d’après-midi, dans la soirée et sans doute une partie de la nuit, les sénateurs débattent du projet de loi prorogeant l’urgence sanitaire de 2 mois, jusqu’au 24 juillet.

Mai
6
mer
Les annonces d’Emmanuel Macron pour le secteur de la culture @ Elysée
Mai 6 Jour entier

Festivals annulés, tournages interrompus, concerts supprimés… Emmanuel Macron dévoile ce mercredi son plan pour le secteur culturel, durement frappé par l’épidémie de coronavirus. Le président échangera avec des artistes par visioconférence avec des artistes représentant plusieurs champs de la création, avant de dévoiler les contours de ces aides très attendues par un secteur rassemblant près d′1,3 million d’emplois. Le chef de l’Etat, qui avait promis un plan spécifique d’aide pour les secteurs « durablement impactés  » par la crise, dévoilera dans la matinée, les premières orientations d’un « plan pour la culture »  que « le gouvernement sera amené à mettre en œuvre rapidement « , a annoncé la Présidence de la république, mardi soir.

Le gouvernement pourrait s’inspirer du rapport de 29 pages, initiée par le groupe de protection sociale Audiens, que le JDD a pu consulter. Le groupe de travail a auditionné des représentants de différents secteurs de la culture pour déterminer une charte de mesures sanitaires selon le niveau de déconfinement. Il devra également trancher la délicate question des intermittents. Un autre gros dossier. Franck Riester a annoncé mardi travailler sur un dispositif de protection pour l’été mais sans se prononcer sur l’ »année blanche », pour leurs droits qu’ils réclament.

Mai
7
jeu
Edouard Philippe dévoile à 16h00 la feuille de route du déconfinement
Mai 7 Jour entier

Le Premier ministre fera un point ce jeudi, à 16 heures, sur « l’étape du 11 mai », qui doit marquer le début du déconfinement département, par département, et selon le niveau de l’épidémie de coronavirus, dans chaque territoire. Le Premier ministre sera accompagné de plusieurs membres du gouvernement : Olivier Véran (Santé), Christophe Castaner (Intérieur), Bruno Le Maire (Economie), Muriel Pénicaud (Travail), Elisabeth Borne (Transition écologique), et Jean Michel Blanquer (Education).

Lancement ou report du déconfinement

C’est sans doute l’annonce la plus attendue par les français. Le gouvernement va devoir choisir de déclencher ou non le déconfinement dans certaines zones, toujours en rouge au 7 mai. Dès le 28 avril, lors de la présentation du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a averti : « Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement. »

Rappelons que le « feu vert » de l’exécutif repose sur trois indicateurs :

  • l’évolution de la circulation du virus, à travers le taux « R0 », c’est-à-dire le nombre de personnes qu’un patient va infecter ;
  • les capacités hospitalières en service de réanimation ;
  • les capacités de dépistage, de suivi des malades et de traçage des cas contacts.

La carte définitive du déconfinement

A l’occasion de son allocution prononcée prononcé depuis l’hôtel de Matignon, le chef du gouvernement dévoilera également la carte définitive des départements : en rouge ou en vert. Dévoilée pour la première fois le 30 avril, et mise à jour quotidiennement, la version définitive de cette carte a été publiée jeudi 6 mai, en fonction notamment du taux de circulation du virus Covid-19 et de la tension dans les capacités hospitalières, à l’échelle des départements.

Les conditions de circulation de la population varieront en fonction du classement de la zone en « rouge » ou en « vert ». Dans les premières classés en « rouge », les populations seront soumis à un déconfinement plus encadré. Dans les secondes, les français devraient bénéficier de deux mesures assouplies : la réouverture des parcs et jardins, dès le 11 mai, et le retour des collégiens de 6e et 5e en classe, à partir du 18 mai.

A noter : la couleur orange disparaît du tableau de bord, les départements concernés basculeront d’un côté ou de l’autre.

L’intervention du Premier ministre devrait également permettre de préciser certains sujets, toujours en suspens depuis le 13 avril. Parmi les points à clarifier : les restrictions de circulation à plus de 100 kilomètres du domicile, la possibilité de se rendre d’une zone verte à une zone rouge ainsi que la rentrée progressive des enfants en classe. Le Premier ministre pourrait également donner des précisions sur l’accès aux transports en commun, qui pourraient être réservés à ceux qui travaillent.

L’intervention du Premier ministre sera retransmise en direct à partir de 16h00 par les grandes chaînes et de nombreuses chaînes d’information, mais aussi en ligne sur leur site internet en direct, que ce soient notamment sur TF1/LCI ou FranceTVInfo.

Mai
18
lun
Coronavirus : Macron et Merkel présentent une initiative commune
Mai 18 Jour entier

Le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel « s’entretiendront  en visioconférence ce lundi 18 mai à partir de 15h30”, avant de présenter vers 17h00 une “initiative franco-allemande”, face à l’épidémie de coronavirus, a annoncé l’Elysée. “A l’issue de leur entretien, aux alentours de 17h00, ils tiendront une conférence de presse commune et publieront une déclaration conjointe, a ajouté la présidence de la république. Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, cette initiative commune “portera sur la santé, la relance économique, la transition écologique et numérique et la souveraineté industrielle”. Cette « initiative» concernera le redressement économique de l’Europe« , a précisé de son côté la chancellerie allemande.

Les annonces

Un fonds de relance de 500 milliards 

Ces prêts, qui seront remboursés, assure Emmanuel Macron, apporteront « des financements pour les secteurs les plus touchés et les régions les plus impactées »

Une Europe de la Santé « qui est une priorité »

Pas d’interruption du Green Deal

La transition écologique et numérique ne doit pas se stopper à cause de la crise, défend Emmanuel Macron. Le troisième pilier du plan franco-allemand doit même accélérer cette transition, avec des « engagements et conditions en matière de climat, d’environnement et de biodiversité« .

Une souveraineté économique européenne

L’objectif est de  » Réduire notre dépendance à l’extérieur dans des secteurs stratégiques, comme la production de médicaments, améliorer la protection des entreprises, lutter contre les investissements prédateurs et relocaliser les investissements clés en Europe « , défend Emmanuel Macron.

 

 

France et Allemagne unies pour une relance européenne face à la crise.

France et Allemagne unies pour une relance européenne face à la crise. Suivez en direct la conférence de presse commune du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel.

Publiée par Élysée – Présidence de la République française sur Lundi 18 mai 2020

Les conseils municipaux élus au 1er tour entrent en fonction @ France
Mai 18 – Mai 28 Jour entier

Ce n’était qu’une annonce. Le feu vert de l’exécutif est venu avec la publication au Journal Officiel d’un décret, le 15 mai. Dans quelque 30.000 communes, les équipes municipales élues au complet dès le premier tour des municipales, le 15 mars dernier, entrent en fonction ce lundi 18 mai. Entre le 23 et le 28 mai, ils choisiront leur maire et leurs adjoints. Le 28 mai à minuit, l’immense majorité (86%) des communes auront donc à leur tête des dirigeants renouvelés pour la mandature 2020-2026.

Ces dispositions ne concernent strictement que les communes dont le conseil municipal a été élu au complet le 15 mars. Même les communes de moins de 1000 habitants où il ne manque qu’un ou deux sièges ne pourront pas s’installer la semaine prochaine et devront attendre le deuxième tour.

L’installation de ces assemblées locales devra toutefois se dérouler des conditions sanitaires très strictes, préconisées par une note du Conseil scientifique. Publiée sur le sur le site du ministère de la Santé, cette note donne un certain nombre de préconisations pour que ces réunions se tiennent dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire possibles. Plusieurs de ces recommandations ont été retenues par le gouvernement. Parmi celles-ci : le respect de la distanciation physique (4m2 par personne), la possibilité de se réunir dans un autre lieu (salle des fêtes, gymnase) que la mairie si celle-ci est trop petite, la limitation du nombre de participants et de la durée de la réunion, ou encore le port du masque pour les présents.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/05/Décret-no-2020-571-du-14-mai-2020-définissant-la-date-d’entrée-en-fonction-des-conseillers-municipaux.pdf »]

La remise d’un rapport sur la tenue du 2ème tour

Le conseil scientifique va remettre « dans la journée » de lundi son rapport au Premier ministre sur la tenue du deuxième tour des élections municipales, en juin ou à l’automne.« Le premier ministre va avoir dans la journée le résultat du conseil scientifique et voir dans quelles conditions peut se passer le 2ème tour de ces élections », a expliqué Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires, sur Public Sénat. Ce rapport sur lequel le premier ministre va s’appuyer pour décider de la poursuite du processus électoral pour les villes où le 1er tour le 15 mars n’avait pas été décisif, était attendu avant le 23 mai. La décision va être ensuite « partagée » avec le Parlement qui aura à se prononcer, a rappelé la ministre.

Mise à jour

Dans un avis rendu ce mardi, le conseil scientifique, sur lequel s’appuie l’exécutif depuis le début de l’épidémie de coronavirus, ne s’oppose pas formellement à la tenue du second tour des élections municipales en juin, tout en évoquant des risques sanitaires « importants » inhérents à la campagne électorale.  Le Conseil précise toutefois qu’une « nouvelle évaluation » sanitaire « quinze jours avant le second tour » sera « nécessaire » avant d’officialiser la tenue du scrutin.

Les chefs de parti sont attendus mercredi à Matignon pour échanger autour de cette décision.

 

OMS : 73ème assemblée mondiale de la Santé @ Genève
Mai 18 – Mai 19 Jour entier

La 73ème assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’ouvre ce lundi 18 mai, pour deux jours, alors que l’institution affronte la plus grande crise de son histoire. En raison de l’actuelle pandémie de COVID-19, elle se tiendra en ligne. Une réunion virtuelle extraordinaire de chefs d’État et d’experts santé pour tenter de coordonner une réponse internationale, sous fond notamment de tensions américano-chinoises.

En réalité, l’OMS joue gros pour son avenir lors de cette assemblée. Les 194 États membres lui donneront-ils mandat d’agir « en tant qu’autorité directrice et coordonnatrice » pour gérer équitablement la riposte planétaire à la pandémie et « amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible », conformément à sa mission, gravée dans sa Constitution ? Rien n’est moins sur à l’heure ou l’organisation  affronte la plus grande crise de son histoire. Attaquée et critiquée par ses États membres, elle aborde ce grand rendez-vous plus fragile que jamais, au plus mauvais moment.

Un vote à enjeux mardi 19 mai

Les 194 pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doivent voter mardi 19 une résolution sur la réponse internationale à la pandémie. Le texte, proposé par l’Union européenne, vise à dépasser la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis. Plusieurs acteurs sont attendus au tournant :

  • L’OMS : son directeur général, l’éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus doit « initier au plus tôt possible, et en concertation avec les Etats membres, une évaluation progressive, impartiale, indépendante et complète pour passer en revue les expériences et les leçons tirées de la réponse internationale à la pandémie de Covid-19, telle qu’elle a été coordonnée par l’OMS » ;
  • La Chine : la résolution invite à travailler avec les organisations compétentes pour « identifier la source du virus et les voies qu’il a empruntées pour se transmettre à l’homme […] ;
  • Les Etats-Unis : un « accès universel, rapide et équitable de tous les produits nécessaires à la riposte contre la pandémie » est requis, vaccin compris.

 

Le programme de la 73ème assemblée générale

Le programme de ces deux jours abordera les points suivants :

  • Ouverture de l’Assemblée de la Santé par le président de la Soixante-Douzième Assemblée mondiale de la Santé
  • Élection du président et des cinq vice-présidents
  • Allocution du président
  • Déclarations des intervenants invités
  • Allocution du Directeur général (sur la riposte à la pandémie de COVID-19)
  • Déclarations des chefs de délégation sur la pandémie de COVID-19
  • Conseil exécutif : élection
  • Clôture/suspension (les États Membres seront invités à envisager de suspendre l’Assemblée de la Santé pour qu’elle puisse reprendre sa session dans le courant de l’année et examiner les points restants de l’ordre du jour).

 

Elle examinera en particulier une résolution sur la réponse au Covid-19 promue par l’Union européenne (UE) qui pourrait rassembler jusqu’à une centaine d’Etats membres. Le texte aborde la question de l’accès équitable aux technologies, médicaments et vaccins contre le SARS-CoV-2, mais demande également « au plus tôt » une « évaluation indépendante de la riposte sanitaire internationale coordonnée par l’OMS » face au Covid-19.

Direct

Mai
19
mar
Conférence de presse du nouveau groupe de l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Mai 19 Jour entier

Partira, partira pas ! L’invitation à une conférence de presse en visioconférence, mardi 19 mai, à 11h00, est tombée lundi. Elle confirme les rumeurs qui évoquent depuis plusieurs jours la création d’un neuvième groupe de députés à l’Assemblée nationale. Baptisé Ecologie Démocratie et Solidarité, ce nouveau groupe est « indépendant« , « ni dans la majorité, ni dans l’opposition« , écrivent dans leur déclaration politique les élus. Lancé à l’initiative de Matthieu Orphelin, transfuge de La République en Marche (LaREM) et membre depuis un an de Libertés et Territoires, il rassemblera principalement des déçus du parti présidentiel. Leur point commun : être en rupture avec certaines orientations prises par Emmanuel Macron depuis le début du quinquennat.

La nouvelle formation, bien moins large que prévu initialement avec seulement 17 députés, regroupe seulement six membres issus du groupe La République en marche (Cédric Villani, Annie Chapelier, Emilie Cariou, Aurélien Taché, Guillaume Chiche, Yolaine de Courson). Le groupe sera co-présidé par Matthieu Orphelin et l’ex-LaREM Paula Forteza. L’écologiste, Delphine Batho et le mathématicien, Cédric Villani en seront vice-présidents, tandis qu’Aurélien Taché et Émilie Cariou seront délégués généraux

Le groupe LaREM à l’Assemblée va perdre sa majorité absolue

L’initiative, en germe depuis plusieurs semaines va faire perdre à LaREM sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le parti présidentiel qui disposait d’une d’une majorité pléthorique au début de la législature, n’en disposera plus. Déjà fragilisé par le départ de 18 députés depuis le début de la législature, le groupe ne comptera plus que 285 élus, contre 289 pour une majorité absolue. Le groupe pourrait toutefois récupérer dans quelques semaines la majorité absolue, si la future suppléante d’Olivier Gaillard (ex-LaREM, qui devrait quitter son poste de député pour devenir maire), rejoint les rangs des « marcheurs », comme annoncé par l’élu. Pour l’heure, le mouvement présidentiel peut toujours compter sur son allié du MoDem (46 députés) pour assurer l’adoption des textes.

 

Un logo « pour montrer l’urgence à agir »

Ce nouveau et neuvième groupe réclame une inflexion sociale et écologiste la politique du gouvernement qu’il juge trop à droite. Le logo comprend trois mots « écologie« , « démocratie » et « solidarité« , à savoir « les trois piliers, les trois combats d’aujourd’hui et de demain », expliquent les futurs membres du groupe. En fond, on aperçoit des bandes en référence aux représentations graphiques du réchauffement climatique « pour montrer l’urgence à agir ».

 

 

 

Débat sur le déconfinement à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Mai 19 Jour entier

A la demande du groupe Les Républicains (LR), l’Assemblée nationale  débat mardi 19 mai, à 21h30 du déconfinement avec le gouvernement. Ce débat intervient lors d’une semaine de contrôle parlementaire permettant aux groupes politiques d’interpeller le gouvernement sur des thèmes de leurs choix. « C’est la semaine de contrôle. On a le droit à un débat. On va l’organiser sur le déconfinement et l’axer sur les transports, les masques ou les écoles en fonction de comment se passe cette semaine », a expliqué Damien Abad, le chef de file du groupe LR.

Le but pour l’opposition de droite est de faire un point « huit jours après le début du déconfinement et une semaine après l’audition de Jean Castex », le haut-fonctionnaire chargé de coordonner la stratégie de déconfinement, entendu mardi 12 mai par la mission d’information sur la gestion de l’épidémie du coronavirus.

Mai
20
mer
2ème tour des municipales : Edouard Philippe reçoit les dirigeants des partis politiques @ Matignon
Mai 20 Jour entier

Edouard Philippe reçoit ce mercredi les présidents des partis politiques, afin de discuter avec eux de la date du second tour des élections municipales. Au regard des recommandations du Conseil scientifique, l’exécutif doit trancher avant le 27 mai si ce dernier se tiendra le 28 juin ou, sera renvoyée à plus tard.

MISE A JOUR

Le second tour des élections municipales, qui avait été reporté à cause de la crise sanitaire, aura lieu soit en juin soit en janvier 2021, a affirmé Edouard Philippe mercredi soir lors d’une réunion avec les chefs des partis politiques. Le chef du gouvernement a écarté d’emblée toute organisation de scrutin  en septembre et à l’automne.

 

Dans son rapport rendu mardi 19 mai au chef du gouvernement, le conseil scientifique s’est montré très prudent, estimant « difficile d’anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir« . Au point qu’il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin. Car, pour le Conseil, même dans le scénario le plus optimiste, c’est-à-dire celui d’une épidémie « maîtrisée, avec une circulation limitée du virus sur le territoire, cette circulation rend possible la survenue […] d’une lente reprise de l’épidémie, plus difficile à circonscrire, notamment du fait de la multiplication des contacts ».

Au cours d’une visioconférence mardi entre Emmanuel Macron et plusieurs maires, « l’ensemble des intervenants ont fait part de leur souhait de voir les élections et le second tour se dérouler au plus vite. La date du 28 juin a été évoquée », a évoqué de son côté mardi, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

La réaction des politiques

La balle est donc désormais dans le camp du Premier ministre, qui ce mercredi prendra le pouls des responsables politiques reçus à Matignon dans la soirée. Au sein de la majorité, ceux qui sont contre la tenue du second tour des municipales avant l’été sont montés en première ligne. Cela a été le cas de Richard Ferrand, qui l’a publiquement fait savoir. « Est-ce qu’il est raisonnable d’envisager fin juin des élections alors même que les campagnes ne peuvent pas se dérouler ? La démocratie, ce n’est pas que le vote » a affirmé le président de l’Assemblée nationale. Et d’ajouter : « Donc je m’interroge sur le fait de savoir s’il est raisonnable de faire cela si vite ».

Dans l’opposition, Christian Jacob (LR) plaide depuis plusieurs semaines pour le 28 juin, François Bayrou (Modem), qui initialement ne voulait pas entendre parler d’un second tour avant l’été, y est désormais favorable. Jean-Christophe Lagarde, le leader de l’UDI, est, lui, vent debout contre un scrutin avant l’été. Quant à Marine le Pen, elle demande le report des municipales à 2021. « Ce n’est pas à l’opposition de décider » de la date du second tour, a déclaré la patronne du Rassemblement national, appelant le gouvernement à « assumer » cette décision. « Plus personne ne veut prendre de décisions dans notre pays » ni « les assumer », et « depuis trois mois la ligne de conduite du gouvernement consiste à tenter d’échapper à ses responsabilités, ce n’est pas digne« , a t-elle ajouté sur Radio Classique. A gauche, Jean-Luc Mélenchon n’a pas pris de position très claire, mais s’interroge sur la possibilité de faire campagne.

[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/05/avis_conseil_scientifique_18_mai_2020.pdf »]

Mai
25
lun
Lancement d’un « Ségur de la Santé » @ Ministère des solidarités et de la Santé
Mai 25 Jour entier

EN DIRECT | Ouverture du Ségur de la Santé.

EN DIRECT | Le 25 mars dernier, le président de la République a pris l'engagement d'une rénovation profonde de notre système de santé. Nous lançons aujourd’hui une concertation, le “Ségur de la Santé”, qui permettra de construire l'avenir de l'hôpital, de la médecine de ville, du secteur médico-social et du grand âge. Suivez l’ouverture des échanges en direct :

Publiée par Édouard Philippe sur Lundi 25 mai 2020

 

Le gouvernement donne lundi 25 mai le coup d’envoi de son « Ségur de la santé », attendu de pied ferme par le personnel hospitalier qui entend maintenir la pression sur l’exécutif, après une crise sanitaire sans précédent. Coronavirus oblige, les responsables syndicaux et collectifs de soignants ne seront pas reçus physiquement mais réunis lors d’une visioconférence. Cette dernière débutera à 15 h 30 par un message du Premier ministre, Édouard Philippe. Selon des sources syndicales, près de 300 personnes devraient participer à ce « Ségur de la santé », du nom de la rue où est implanté le ministère. Parmi eux : des représentants des hôpitaux mais aussi des Ehpad, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville.

L’objectif de ce nouveau chantier est de traduire en actes l’engagement pris par Emmanuel Macron fin mars, au plus fort de la crise. »Un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera, à l’issue de cette crise, construit pour l’hôpital », avait alors promis le chef de l’état.

Des conclusions au plus tard à la mi-juillet

Les discussions, coordonnées par l’ex-secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat, dureront sept semaines. Elles prendront la forme de « groupes de travail » et de « partage d’expérience » sur le Covid-19, selon le ministère. L’objectif est de « tirer les conclusions » de ces concertations « au plus tard à la mi-juillet », en vue d’une inscription de certaines des mesures retenues, dans le budget 2021 de la Sécurité sociale présenté fin septembre.

Un délai qui ne va pas sans susciter des inquiétudes. « Si tout doit être bouclé d’ici au 15 juillet, les marges de manoeuvre vont être très limitées pour la négociation« , regrette auprès de l’AFP un responsable syndical, pointant le risque d’une « simple consultation« .  « Le fait que ça démarre vite est un bon signal » mais « à condition que le gouvernement ne cherche pas à solder trop vite et à peu de frais le passif qui est lourd à l’hôpital« , a prévenu de son côté le 22 mai, le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

Cinq chantiers prioritaires

Au cours des sept semaines de concertation, le gouvernement doit lancer plusieurs chantiers afin d’améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Revalorisation des carrières, égal accès aux soins pour tous, rattrapage pour la psychiatrie, réforme de l’assurance maladie, refonte des études de médecine… Ces propositions sont publiées dans un manifeste signé par des personnalités en première ligne dans la défense de l’hôpital public et relayé par Libération (article abonnés). Il s’accompagne d’une lettre ouverte à Emmanuel Macron, rappelant l’inquiétude exprimée de longue date « quant à l’évolution extrêmement préoccupante du système de santé… sans réponse à la hauteur des problèmes soulevés ».

Au cœur des discussions, le salaire des personnels hospitaliers, et notamment des infirmiers, mais aussi des internes et des praticiens hospitaliers. L’objectif est d’atteindre un « niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne« , a prévenu le ministre de la Santé. Autre question clé: l’organisation du temps de travail, source de tensions récurrentes dans les hôpitaux. La réforme « passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage« , a indiqué Olivier Véran.  Une question sensible pour les syndicats, attachés aux 35 heures. « Il ne faut pas pervertir ce +Ségur de la santé+ en brandissant un totem de remise en cause des 35 heures« , a prévenu le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

L’exécutif a également promis de mettre sur la table des discussions la « question des montées en compétences », pour « mieux valoriser toutes les carrières, tous les métiers et développer de nouveaux parcours professionnels ». L’objectif est de renforcer l’attractivité des hôpitaux, qui peinent pour beaucoup à recruter et à fidéliser leurs salariés Ce cycle de discussions sera enfin l’occasion pour l’exécutif de préciser ses intentions en matière d’investissement et de reprise de dette des hôpitaux, et les réformes qu’il souhaite mener afin d’améliorer la « gouvernance » du système de soins.