L’agenda politique

Mai
18
lun
Les conseils municipaux élus au 1er tour entrent en fonction @ France
Mai 18 – Mai 28 Jour entier

Ce n’était qu’une annonce. Le feu vert de l’exécutif est venu avec la publication au Journal Officiel d’un décret, le 15 mai. Dans quelque 30.000 communes, les équipes municipales élues au complet dès le premier tour des municipales, le 15 mars dernier, entrent en fonction ce lundi 18 mai. Entre le 23 et le 28 mai, ils choisiront leur maire et leurs adjoints. Le 28 mai à minuit, l’immense majorité (86%) des communes auront donc à leur tête des dirigeants renouvelés pour la mandature 2020-2026.

Ces dispositions ne concernent strictement que les communes dont le conseil municipal a été élu au complet le 15 mars. Même les communes de moins de 1000 habitants où il ne manque qu’un ou deux sièges ne pourront pas s’installer la semaine prochaine et devront attendre le deuxième tour.

L’installation de ces assemblées locales devra toutefois se dérouler des conditions sanitaires très strictes, préconisées par une note du Conseil scientifique. Publiée sur le sur le site du ministère de la Santé, cette note donne un certain nombre de préconisations pour que ces réunions se tiennent dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire possibles. Plusieurs de ces recommandations ont été retenues par le gouvernement. Parmi celles-ci : le respect de la distanciation physique (4m2 par personne), la possibilité de se réunir dans un autre lieu (salle des fêtes, gymnase) que la mairie si celle-ci est trop petite, la limitation du nombre de participants et de la durée de la réunion, ou encore le port du masque pour les présents.

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La remise d’un rapport sur la tenue du 2ème tour

Le conseil scientifique va remettre « dans la journée » de lundi son rapport au Premier ministre sur la tenue du deuxième tour des élections municipales, en juin ou à l’automne.« Le premier ministre va avoir dans la journée le résultat du conseil scientifique et voir dans quelles conditions peut se passer le 2ème tour de ces élections », a expliqué Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires, sur Public Sénat. Ce rapport sur lequel le premier ministre va s’appuyer pour décider de la poursuite du processus électoral pour les villes où le 1er tour le 15 mars n’avait pas été décisif, était attendu avant le 23 mai. La décision va être ensuite « partagée » avec le Parlement qui aura à se prononcer, a rappelé la ministre.

Mise à jour

Dans un avis rendu ce mardi, le conseil scientifique, sur lequel s’appuie l’exécutif depuis le début de l’épidémie de coronavirus, ne s’oppose pas formellement à la tenue du second tour des élections municipales en juin, tout en évoquant des risques sanitaires « importants » inhérents à la campagne électorale.  Le Conseil précise toutefois qu’une « nouvelle évaluation » sanitaire « quinze jours avant le second tour » sera « nécessaire » avant d’officialiser la tenue du scrutin.

Les chefs de parti sont attendus mercredi à Matignon pour échanger autour de cette décision.

 

Mai
26
mar
COVID 19 : restitution des travaux de la mission d’information @ Assemblée nationale
Mai 26 Jour entier

Mardi 26 mai à 17h30, la Mission d’information de l’Assemblée nationale lancée le 1er avril dernier se fait présenter par les co-rapporteurs, la restitution des travaux des commissions permanentes sur sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus.

Emmanuel Macron présente le plan de soutien de la filière automobile @ Usine Valeo
Mai 26 Jour entier

Emmanuel Macron se rendra dans l’après-midi du mardi 26 mai (vers 16h30) dans une usine de l’équipementier Valeo à Etaples. Le président de la république y présentera un plan de soutien de la filière automobile, durement impacté par la crise du coronavirus. Le marché automobile français a subi un nouveau choc en avril, reculant de 88,8 %, victime de la crise sanitaire et des mesures de confinement de la population, qui ont mis le commerce automobile à l’arrêt sur tout le mois, selon les données publiées ce vendredi par les constructeurs.

Avant ce déplacement à Etaples, le chef de l’Etat s’entretiendra à 9h15 avec Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, à l’Elysée. Puis il réunira à 10 heures les acteurs de la filière automobile (constructeurs comme Renault, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l’impact de la crise et les moyens d’en sortir. Ces échanges réuniront une trentaine de personnes, dont les ministres Bruno Le Maire (Economie), Elisabeth Borne (Transition écologique) et Muriel Pénicaud (Travail) ainsi que la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher. C’est à l’issue de cette réunion de travail que le président et les ministres « rendront les arbitrages sur le plan« , a précisé l’Elysée

Ce plan a différentes composantes : souveraineté industrielle, transition vers les véhicules propres. Il vise aussi à « préserver la compétitivité du secteur« , assuré  samedi 23 mai une source proche de l’exécutif. « C’est le président qui portera le plan de filière à son niveau », a-t-elle ajouté, soulignant qu’il existe un« enjeu industriel, un enjeu d’emplois et de transformation de la filière vers la transition et la conversion vers les véhicules propres ».

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé que les mesures de soutien seraient orientées vers les technologies vertes. Il a soumis jeudi son feu vert pour un prêt de 5 milliards d’euros à des engagements, alors que le groupe Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d’un plan d’économies de deux milliards d’euros. Le locataire de Bercy a réclamé en échange une relocalisation de productions en France.

Le gouvernement a d’ailleurs haussé le ton la semaine dernière vis-à-vis de Renault dont il est actionnaire à hauteur de 15 %. Interrogé lors de la séance de questions au Sénat, Edouard Philippe a prévenu mercredi que l’exécutif serait « intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France. »Il y a une forme de responsabilité de l’entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l’accueille et d’une certaine façon le fait vivre », a mis en garde le Premier ministre. Lundi 20 mai sur BFMTV, le ministre de l’Economie, a toutefois indiqué que le gouvernement n’exigera pas de Renault qu’il s’engage à ne fermer aucun site industriel en France

Quels contours ?

En quelques mots écrits ce mardi matin, Emmanuel Macron confirme qu’il va faire faire d’importantes annonces pour l’automobile dans la journée.  « La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt massif et brutal à la filière automobile française. C’est une part de notre économie, ce sont des milliers d’emplois. Notre soutien va être massivement amplifié« , écrit le président sur son compte Twitter.

Selon Le Parisien, l‘exécutif devrait avoir pour but une relance de la demande, via un renforcement de toutes mesures d’accompagnement à l’achat. Parmi ces mesures, une augmentation du plafond du bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule 100% électrique, qui passerait de 6000 euros à 7000 ou 8000 euros. Pour les flottes d’entreprise, ce même bonus passerait de 3000 à 5000 ou 6000 euros. Les véhicules hybrides feraient, eux, l’objet d’un bonus à hauteur de 2000 euros.

Toujours selon Le Parisien, la prime à la conversion permettant d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion récente devrait être revalorisée et élargie pour les ménages modestes et très modestes. Pour les premiers, son montant serait porté de 1500 à 2000 euros. Pour les seconds, elle passerait de 3000 à 4000 euros. Avec un assouplissement des critères d’éligibilité puisque seraient désormais inclus les Crit’Air 3 pour les ménages très modestes, et Crit’Air 4 pour les autres. Un troisième étage de la fusée serait programmé pour la rentrée prochaine. Entièrement consacré à la relance, il sera inscrit dans le projet de loi de finance 2021.

Mai
27
mer
« Stop covid » : débat et vote à l’Assemblée nationale et au Sénat @ Assemblée nationale
Mai 27 Jour entier

Mercredi 27 mai, députés et sénateurs débattront simultanément de l’application de traçage numérique « Stop covid », piloté en France par l’Inria, qui vise à développer une application mobile de « tracking » dans le cadre de la lutte  contre l’épidémie de COVID-19. Après une déclaration du gouvernement, les députés débattront à partir de 15 heures. Chaque groupe politique aura un temps de parole (7 minutes pour les groupes LR, PS et UC, 5 minutes pour les autres), suivi d’une séquence de onze questions/réponses avec le gouvernement. Cette déclaration sera suivie un vote. Plus tard dans la journée (16h15-20h00), ce sera au tour des sénateurs de se prêter à cet exercice. Devant les deux chambres, il s’agit d’un vote purement consultatif.

En France, le principe de cette application a largement fait polémique, que ce soit sur le plan des libertés individuelles ou de son efficacité. Le gouvernement avait d’abord refusé un tel débat au Parlement, avant de reculer face aux demandes multiples de l’opposition mais aussi d’une partie des députés de la République En Marche (LaREM).

Les députés du groupe Les Républicains (LR) avaient notamment demandé, jeudi 16 avril, un vote sur cette application. « Si nous avons décidé d’aller devant le Parlement, c’est bien parce que nous sommes prêts », assure le ministre en charge du Numérique, O, qui confie : « J’ai déjà une première version de l’appli sur mon téléphone. » Si les députés votent en faveur de ce dispositif, l’application sera déployée dès le 2 juin. La fin d’une épique bataille politique.

En quoi consiste l’application Stop Covid ?

L’application « StopCovid » qui reposerait sur le Bluetooth, vise à  « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission », selon les propos du secrétaire d’Etat au numérique Cédric O interrogé par Le Monde. En clair,  si une personne contracte le Covid-19, ses contacts l’ayant récemment croisée seront automatiquement prévenus via l’application.

Pour tenter de rassurer sur ce sujet sensible, le secrétaire d’état promet qu’il ne devrait pas avoir de géolocalisation des personnes. L’installation de l’application devrait reposer uniquement sur la base du volontariat, conformément aux recommandations de la Commission Informatique et Libertés (CNIL).

 

 

Coronavirus : l’UE présente son plan de relance @ Commission européenne
Mai 27 Jour entier

Face à l’ampleur de la crise sanitaire liée au coronavirus, Bruxelles se retrousse les manches pour relancer l’économie des Etats membres de l’Union européenne. La Commission européenne présentera mercredi 27 mai un plan de relance comprenant une proposition de budget pour la période 2021-2027, incluant un fonds pour relancer l’économie européenne. «  »Nous sommes convenus de travailler à la mise en place d’un Fonds pour la relance, qui est jugé nécessaire et urgent. Ce fonds devra avoir une envergure suffisante, viser les secteurs et zones géographiques européens les plus touchés et être consacré à la gestion de cette crise sans précédent. Nous avons donc invité la Commission à analyser les besoins exacts et de présenter d’urgence une proposition qui soit à la hauteur du défi auquel nous sommes confrontés », a indiqué le 15 avril dernier, le président du Conseil, Charles Michel.

Cet

MISE A JOUR 27.05.2020

La Commission européenne a proposé un fonds de relance de 750 milliards d’euros afin de faire face à la crise économique dans l’UE, a annoncé sur Twitter le commissaire aux Affaires économiques Paolo Gentiloni.

Sur cette somme, 500 milliards seraient redistribués sous forme de subventions — un montant préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine passée — et le reste en prêts aux Etats membres. Le plan de Bruxelles prévoit notamment d’accorder des aides directes de 82 milliards d’euros à l’Italie et 77 milliards à l’Espagne. Les deux pays bénéficieront également de prêts à hauteur de 91 milliards pour l’Italie et 63 pour l’Espagne. La France, elle, ne toucherait que 38,772 milliards d’euros en totalisant les subventions et les prêts. S i elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l’Union européenne.

Cet instrument de relance doit être financé « par l’émission d’obligations de relance à longue échéance » et « prendre la forme de prêts et, en majorité, de subventions, de paiements directs en faveur de l’investissement et de capitaux propres ». Le nouveau budget pluriannuel pour la période 2021-2027 ne devrait pas excéder 1 % du PNB de l’UE, comme l’exigent les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et le Danemark. Il leur est en contrepartie demandé d’accepter une augmentation du plafond des ressources propres de 1,2 % actuellement à 2 % du PNB européen. Le budget européen est essentiellement abondé par les contributions nationales des États. « Il ne leur est pas demandé de débourser plus d’argent », précise-t-on à la Commission.

Cette vision se heurte précisément à celle de  la France et l’Allemagne qui se sont rejointes pour défendre une vision solidaire de l’Europe. Les deux plus grandes économies de la zone euro ont annoncé lundi 18 mai une proposition conjointe, visant à la création d’un fonds de 500 milliards d’euros pour les pays du bloc les plus touchés. L’idée est que les fonds seront collectés et distribués par l’organe exécutif de l’UE, la Commission européenne, et distribués sous forme de subventions à des secteurs tels que les voyages et l’hôtellerie, qui ont été ravagés par la pandémie.

La principale différence entre le plan de secours proposé par Berlin et Paris et celui qui sera probablement proposé par la Commission européenne le 27 mai est qu’elle préconise d’accorder des subventions plutôt que des prêts. Ceux-ci seront ensuite remboursés sur le budget de l’UE, sur une période plus longue de 20 ans peut-être. Ce qui rend la proposition franco-allemande significative, c’est l’idée que le fonds de 500 milliards d’euros (3,6% du PIB de l’UE), emprunté par la Commission européenne, serait entièrement mutualisé – c’est-à-dire entièrement distribué via des subventions et non des prêts. ”Un tel plan nécessite toutefois le consentement des 27 pays de l’UE, dont certains ont déjà indiqué qu’ils ne le soutiendraient pas.

Mai
28
jeu
Edouard Philippe annonce les mesures de la phase 2 du déconfinement @ Hôtel de Matignon
Mai 28 Jour entier

Edouard Philippe annoncera jeudi 28 mai, les contours de la deuxième phase de déconfinement qui s’ouvrira le 2 juin. Le Premier ministre s’exprimera à partir de 17h00 à l’issue d’un Conseil de défens qui entérinera les décisions prises par le gouvernement. Limitation de déplacement, réouverture des restaurants, des lieux culturels, écoles, vacances, parcs et jardins…  De nouveaux assouplissements et des ouvertures de certains lieux pourraient être annoncés.

DERNIÈRE MINUTE

Selon des informations de France Inter, Edouard Philippe devrait annoncer cet après-midi que tous les départements sont désormais classés « vert », à l’exception de l’Ile-de-France, en orange, et de Mayotte et de la Guyane. Lors d’un Conseil de défense autour d’Emmanuel Macron ce jeudi matin il aurait été décidé que les cafés et restaurants et les terrasses pourraient rouvrir partout dès le 2 juin dans les départements classés « vert », et uniquement les terrasses en Ile-de-France. La règle des 100 km serait par ailleurs levée, mais à partir du 2 juin.

 

Une nouvelle carte du déconfinement

Préalable important à ces annonces : une nouvelle carte du déconfinement, avec la fameuse classification des départements en rouge ou en vert, sera mise en oeuvre dans la perspective du 2 juin. Instaurée le 11 mai dernier pour évaluer la situation du coronavirus en fonction des départements, la carte qui mixe tension hospitalière et circulation du virus devrait évoluer. Jusqu’ici, seuls le Grand Est, les Hauts-de-France, l’Île-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, et Mayotte restaient classés en rouge. Les présidents des deux premières régions ont demandé à l’exécutif de passer ces territoires en vert, estimant que la classification ne correspond plus à la réalité. Les données actualisées pourraient aboutir à une France intégralement verte. A moins que de nouveaux éléments ne viennent compliquer les choses.

Vers un élargissement des 100 km?

De nombreuses annonces sont attendues jeudi du chef du gouvernement. Parmi celles ci, l’évolution de la mesure limitant à 100 km les déplacements autour de son domicile, sauf justification d’un motif impérieux familial, professionnel ou encore d’un déménagement. Édouard Philippe pourrait annoncer un assouplissement de cette règle. C’est en tout cas ce que laissent supposer les déclarations du secrétaire d’État en charge du Tourisme, invité lundi de LCI. Selon Jean-Baptiste Lemoyne, le gouvernement planche sur « un élargissement significatif » de cette limitation de déplacement.

Ouverture des frontières européennes

Difficile en revanche  d’espérer des annonces fermes concernant l’ouverture des frontières européennes. La possibilité de voyager dans les pays voisins ne devrait pas être précisée avant le 15 juin. Le Premier ministre pourrait toutefois esquisser de premières pistes. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a d’ores et déjà indiqué que les Français pouvaient commencer à réserver pour juillet et août. Mais en métropole ou en outre-mer. « Cette année l’idée est plutôt de passer ses vacances en France« , a indiqué la ministre, dimanche, lors de l’émission « Questions politiques » sur France Inter.

Ouverture des restaurants en zones vertes

C’est à n’en pas douter une autre mesure très attendue. Pour les cafés et restaurants situés dans les zones vertes « une réouverture le 2 juin pourra être envisagée si l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas et sous réserve que les mesures sanitaires recommandées par le Haut Conseil de Santé publique soient parfaitement respectées« , avait indiqué le Premier ministre, le 14 mai dernier. Un scénario auquel le ministre de l’Economie s’est dit favorable le 25 mai dernier, sur l’antenne de BFMTV.

Ecoles et lycées

Dans le primaire, seuls 20 à 25% des élèves ont regagné les bancs de l’école depuis le 12 mai. Une proportion qui a « vocation à augmenter », selon le ministre de l’éducation nationale. Ce dernier plaide pour « une réouverture plus large des établissements scolaires dès le 2 juin », y compris en zone actuellement classée rouge. Le gouvernement va devoir également décider de la réouverture ou non des lycées et, trancher aussi sur le maintien ou pas de l’oral de français pour le baccalauréat.

Parcs et jardins, plages

Le Premier ministre devrait également apporter des précisions sur la réouverture des parcs et jardins en zone rouge, alors que la maire de Paris demande depuis deux semaines d’autoriser à nouveau dans la capitale, l’accès aux espaces verts.  Si la situation sanitaire devait s’améliorer, la perspective d’une réouverture en juin pourrait être actée jeudi par Edouard Philippe. « Les autorités sanitaires ont déconseillé la réouverture des parcs dans le contexte sanitaire où nous étions« , a indiqué Christophe Castaner à la sortie du Conseil des ministres. « Le sujet reviendra jeudi en discussion pour préparer la suite« , a ajouté le ministre de l’Intérieur.

Théâtres, cinémas, lieux de culture

Edouard Philippe devrait aussi donner ce jeudi des indications concernant la réouverture des cinémas et des théâtres. Mardi 26 mai, Franck Riester a évoqué sur FranceInfo les possibles scénarios envisagés. Pour le ministre de la Culture, une réouverture progressive des salles de spectacle serait envisageable dans le courant du mois de juin. Il faudra en revanche attendre sans doute le mois de juillet, pour un retour dans les salles obscures. Le monde de la culture attend enfin lui aussi des arbitrages de la part du gouvernement. Certains petits festivals pourront-ils se tenir cet été ? L’inconnue demeure. Les rassemblements de plus de 5000 personnes sont, eux, interdits jusqu’au mois de septembre.

 

Juin
2
mar
Don de congés aux soignants : une proposition de loi examinée à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 2 Jour entier

L’Assemblée nationale examine mardi 3 juin à partir de 21h30, une proposition de loi de la République en Marche (laREM) visant à permettre le « don de congés payés sous forme de chèques-vacances » aux soignants, en reconnaissance de leur action durant l’épidémie de covid-19.

Les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi « permettant le don de congés payés sous forme de chèques‑vacances aux membres du secteur médico‑social ». Les jours ainsi donnés feront l’objet d’une valorisation en argent qui sera redistribué » en chèques-vacances aux « professionnels de santé en première ligne durant l’épidémie ».

 

A l’origine de ce texte soutenu par le gouvernement, une centaine de députés LaREM emmenés par Christophe Blanchet. L’idée lancée il y a quelques jours vise à « permettre aux salariés qui le désirent et qui le peuvent, dans le public comme dans le privé, de faire don d’une partie de leurs congés payés », au bénéfice « de ceux qui luttent directement contre le coronavirus ».« Notre proposition de loi ne saurait se soustraire ou suppléer aux attentes de tous les personnels soignants vis-à-vis de leurs conditions de travail, de la revalorisation du point, du solde de leurs RTT ou des recrutements attendus« , précise l’exposé du texte.   La ministre du Travail Muriel Pénicaud a jugé la proposition de dons de congés « très intéressante« , et assuré de son soutien.

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Examen à l’Assemblée du projet de loi reportant le 2ème tour des municipales @ Assemblée nationale
Juin 2 – Juin 5 Jour entier

Mardi 2 juin à 17h30, la commission des lois de l’Assemblée nationale examine le projet de loi portant annulation du second tour du renouvellement général des conseillers municipaux et communautaires, des conseillers de Paris, et des conseillers de la métropole de Lyon de 2020, et organisation d’un nouveau scrutin le 28 juin dans les communes concernées. Les députés commencent vendredi 5 juin l’examen en première lecture du projet de loi. La date du 28 juin reste conditionnée à un avis du conseil scientifique. S’il est défavorable à la tenue du scrutin, le gouvernement souhaite conserver les élections qui se sont jouées au premier tour et annuler les premiers tours dans les communes en attente de second tour. C’est l’objet de ce projet de loi.

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Municipales : fin de la période complémentaire de dépôt des candidatures @ France
Juin 2 Jour entier

C’est l’heure des dernières manœuvres avant le bouclage : les candidats au second tour des municipales du 28 juin ont jusqu’à ce mardi 2 juin pour déposer leurs listes. Le couperet tombera à 18h00, heure limite pour le dépôt des déclarations de candidature en préfecture. Seules les listes ayant obtenu au premier tour le 15 mars au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir.

Alliances à Paris

La liste « Paris en commun » de la maire socialiste Anne Hidalgo et les Verts emmenés par David Belliard ont trouvé un accord de coalition dans la nuit de lundi à mardi pour le deuxième tour des municipales. « On a trouvé un accord sur les trois thèmes sur lesquels on travaillait depuis plusieurs jours: le projet, la gouvernance et les listes« , a indiqué à l’AFP le directeur de campagne de la maire, Emmanuel Grégoire. « Nous avions un projet écologique et social et nous savions qu’une coalition était nécessaire. Nous la faisons aujourd’hui avec Anne Hidalgo« , a souligné de son côté David Belliard dans une interview au Parisien.

Malgré leurs différences, les deux têtes de listes sont d’accord sur le diagnostic de « dédensification » de la capitale, porté par le programme écologiste. Côté urbanisme, les équipes se sont notamment entendus sur une remise à plat du projet d’urbanisme Bercy-Charenton.

Pas d’alliance en revanche pour l’ex-LaREM,  Cédric Villani, arrivé 5e à Paris au premier tour. Déçu de ses échanges avec la maire PS Anne Hidalgo ou la candidate LREM Agnès Buzyn, il a annoncé lundi qu’il ferait cavalier seul dans le XIVe arrondissement de Paris.  Le mathématicien de profession a aussi indiqué dans une interview au Parisien publiée lundi qu’il se maintiendrait « en candidat indépendant » dans le XIVe arrondissement.

Alliances en région

Marseille

Ce week-end d’intenses tractations accouche d’une souris pour la Droite. Elle restera désunie pour le second tour. Martine Vassal, la prétendante LR à la succession de Jean-Claude Gaudin à la mairie centrale, n’est pas parvenue à un accord avec Bruno Gilles (DVD) pour une alliance dans le 2e secteur de Marseille. Les deux listes étaient arrivées au coude-à-coude au soir du premier tour dans ces arrondissements du centre-ville.

Ce lundi, nous avons déposé notre liste pour le 2e secteur de Marseille en vue du second tour des élections municipales et communautaires qui se déroulera le 28 juin prochain, a annoncé dans un communiqué l’adjointe au maire de Marseille, Solange Biaggi, à propos de ce secteur regroupant les 2e et 3e arrondissements de la ville. Il nous était inconcevable de retirer notre liste, déposée à l’identique du premier tour, écrit-elle.

Toulouse

La candidate socialiste Nadia Pellefigue a annoncé dans une vidéo sur You Tube, qu’elle jetait l’éponge. Arrivée en troisième position en mars, elle indique qu’elle ne sera « pas un obstacle » au rassemblement de la gauche, malgré ses désaccords avec la liste Archipel Citoyen, soutenue par LFI et EELV, arrivée en deuxième position au premier tour. Une situation qui met en danger le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, arrivé en tête le 15 mars, et qui pourrait déboucher sur une alternance à gauche à Toulouse.

Bordeaux

A l’issue de longues discussions, un accord est désormais scellé entre Nicolas Florian, le maire sortant de Bordeaux (union de la droite), et Thomas Cazenave, le candidat (LREM) arrivé en 3e position le 15 mars, en vue du second tour du scrutin municipal le 28 juin. Thomas Cazenave sera en 3e position sur la liste fusionnée et a obtenu plusieurs garanties.

Nantes

La maire sortante PS Johanna Rolland (31% au premier tour) et la tête de liste EELV Julie Laernoes (19%) ont annoncé un accord dans la nuit de lundi à mardi . Un accord qui ne prétend pas nier « les divergences entre leurs programmes respectifs » mais qui « choisit de se concentrer au contraire sur des valeurs partagées et renforcées face à la crise« , selon les termes de l’élue.

Lyon

Alors que les listes de droite et Gérard Collomb ont fusionné, les écologistes, arrivées en tête aux élections municipale et métropolitaine ont choisi de se tourner vers leur flan gauche. Le candidat EELV à la présidence de la métropole de Lyon a annoncé, dans un entretien au Progrès : « Un accord avec toutes les forces de gauche : les listes de Renaud Payre comme celles de Nathalie Perrin-Gilbert ». Un accord confirmé par la tête de liste de la gauche unie (PS, PC et alliés). « C’est fait, nous allons nous présenter ensemble derrière Bruno Bernard pour proposer aix habitants de la métropole un vrai projet fondé sur l’écologie et la justice sociale« , a indiqué Renaud Payre sur l’antenne de Bfmlyon

Le Havre

Le Premier ministre, Edouard Philippe, n’aura pas un front uni de la gauche face à lui pour le second tour des municipales au Havre. Les communistes (qui ont obtenu 35,8% des voix au premier tour) n’ont pas réussi à trouver une alliance avec les écologistes (8%).

Lille

La maire PS de Lille (Nord), Martine Aubry, a annoncé samedi qu’il n’y aurait pas d’accord entre sa liste et celle portée par l’écologiste Stéphane Baly pour le second tour des élections municipales le 28 juin, ce dernier dénonçant pour sa part une conclusion sèche et mensongère. « Jeudi soir dernier, nos équipes se sont réunies […] Depuis, et malgré nos relances, + Lille Verte 2020 + n’a pas donné après cette première rencontre. Nous en prenons acte, a indiqué l’équipe de Martine Aubry dans un communiqué.

Strasbourg

Coup de théâtre à l’heure de la clôture des listes à Strasbourg : Alain Fontanel (LaREM) et Jean-Philippe Vetter (LR) ont passé une alliance pour fusionner les listes en vue du second tour. Dans une déclaration postérieure au dépôt des listes, les candidats ont invoqué « un risque trop grand pour Strasbourg » à l’heure de la « crise économique et sociale« . L’accord a été passé sans l’aval des Républicains, dont les ténors ont été informés par le candidat LR après l’heure limite du dépôt des listes. « 

Cette alliance surprise fait suite à l’échec de l’union entre la liste écologiste de Jeanne Barseghian, arrivée en tête au premier tour, et de la candidate PS Catherine Trautmann. Des discussions avaient également échoué entre Alain Fontanel et Catherine Trautmann. C’est donc une triangulaire qui se profile désormais à Strasbourg.

Juin
3
mer
Création d’une commission d’enquête sur les dysfonctionnements dans la gestion de la crise du Covid 19 @ Assemblée nationale
Juin 3 Jour entier

Mercredi 3 juin 2020 à 9h30, la commission des Affaires sociales examine la proposition de résolution d’André Chassaigne tendant à la création d’une commission d’enquête visant à identifier les dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise du Covid 19 dont Pierre Dharréville est rapporteur.

Ce 26 mai dernier, les Républicains, par la voix d’Eric Ciotti, vice-président de la mission d’information sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de Coronavirus, ont exprimé le souhait que cette mission soit désormais dotée des pouvoirs d’une commission d’enquête. Le jour même le Président Richard Ferrand, président de ladite mission, a informé les députés de cette demande afin qu’elle puisse démarrer ses travaux au plus vite.

Le Sénat s’apprête lui aussi à lancer sa commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire. Une proposition de résolution sera examinée en séance le 23 juin, les premières auditions devraient commencer dans la foulée.