L’agenda politique

Juin
2
mar
Don de congés aux soignants : une proposition de loi examinée à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 2 Jour entier

L’Assemblée nationale examine mardi 3 juin à partir de 21h30, une proposition de loi de la République en Marche (laREM) visant à permettre le « don de congés payés sous forme de chèques-vacances » aux soignants, en reconnaissance de leur action durant l’épidémie de covid-19.

Les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi « permettant le don de congés payés sous forme de chèques‑vacances aux membres du secteur médico‑social ». Les jours ainsi donnés feront l’objet d’une valorisation en argent qui sera redistribué » en chèques-vacances aux « professionnels de santé en première ligne durant l’épidémie ».

 

A l’origine de ce texte soutenu par le gouvernement, une centaine de députés LaREM emmenés par Christophe Blanchet. L’idée lancée il y a quelques jours vise à « permettre aux salariés qui le désirent et qui le peuvent, dans le public comme dans le privé, de faire don d’une partie de leurs congés payés », au bénéfice « de ceux qui luttent directement contre le coronavirus ».« Notre proposition de loi ne saurait se soustraire ou suppléer aux attentes de tous les personnels soignants vis-à-vis de leurs conditions de travail, de la revalorisation du point, du solde de leurs RTT ou des recrutements attendus« , précise l’exposé du texte.   La ministre du Travail Muriel Pénicaud a jugé la proposition de dons de congés « très intéressante« , et assuré de son soutien.

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Examen à l’Assemblée du projet de loi reportant le 2ème tour des municipales @ Assemblée nationale
Juin 2 – Juin 5 Jour entier

Mardi 2 juin à 17h30, la commission des lois de l’Assemblée nationale examine le projet de loi portant annulation du second tour du renouvellement général des conseillers municipaux et communautaires, des conseillers de Paris, et des conseillers de la métropole de Lyon de 2020, et organisation d’un nouveau scrutin le 28 juin dans les communes concernées. Les députés commencent vendredi 5 juin l’examen en première lecture du projet de loi. La date du 28 juin reste conditionnée à un avis du conseil scientifique. S’il est défavorable à la tenue du scrutin, le gouvernement souhaite conserver les élections qui se sont jouées au premier tour et annuler les premiers tours dans les communes en attente de second tour. C’est l’objet de ce projet de loi.

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Municipales : fin de la période complémentaire de dépôt des candidatures @ France
Juin 2 Jour entier

C’est l’heure des dernières manœuvres avant le bouclage : les candidats au second tour des municipales du 28 juin ont jusqu’à ce mardi 2 juin pour déposer leurs listes. Le couperet tombera à 18h00, heure limite pour le dépôt des déclarations de candidature en préfecture. Seules les listes ayant obtenu au premier tour le 15 mars au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir.

Alliances à Paris

La liste « Paris en commun » de la maire socialiste Anne Hidalgo et les Verts emmenés par David Belliard ont trouvé un accord de coalition dans la nuit de lundi à mardi pour le deuxième tour des municipales. « On a trouvé un accord sur les trois thèmes sur lesquels on travaillait depuis plusieurs jours: le projet, la gouvernance et les listes« , a indiqué à l’AFP le directeur de campagne de la maire, Emmanuel Grégoire. « Nous avions un projet écologique et social et nous savions qu’une coalition était nécessaire. Nous la faisons aujourd’hui avec Anne Hidalgo« , a souligné de son côté David Belliard dans une interview au Parisien.

Malgré leurs différences, les deux têtes de listes sont d’accord sur le diagnostic de « dédensification » de la capitale, porté par le programme écologiste. Côté urbanisme, les équipes se sont notamment entendus sur une remise à plat du projet d’urbanisme Bercy-Charenton.

Pas d’alliance en revanche pour l’ex-LaREM,  Cédric Villani, arrivé 5e à Paris au premier tour. Déçu de ses échanges avec la maire PS Anne Hidalgo ou la candidate LREM Agnès Buzyn, il a annoncé lundi qu’il ferait cavalier seul dans le XIVe arrondissement de Paris.  Le mathématicien de profession a aussi indiqué dans une interview au Parisien publiée lundi qu’il se maintiendrait « en candidat indépendant » dans le XIVe arrondissement.

Alliances en région

Marseille

Ce week-end d’intenses tractations accouche d’une souris pour la Droite. Elle restera désunie pour le second tour. Martine Vassal, la prétendante LR à la succession de Jean-Claude Gaudin à la mairie centrale, n’est pas parvenue à un accord avec Bruno Gilles (DVD) pour une alliance dans le 2e secteur de Marseille. Les deux listes étaient arrivées au coude-à-coude au soir du premier tour dans ces arrondissements du centre-ville.

Ce lundi, nous avons déposé notre liste pour le 2e secteur de Marseille en vue du second tour des élections municipales et communautaires qui se déroulera le 28 juin prochain, a annoncé dans un communiqué l’adjointe au maire de Marseille, Solange Biaggi, à propos de ce secteur regroupant les 2e et 3e arrondissements de la ville. Il nous était inconcevable de retirer notre liste, déposée à l’identique du premier tour, écrit-elle.

Toulouse

La candidate socialiste Nadia Pellefigue a annoncé dans une vidéo sur You Tube, qu’elle jetait l’éponge. Arrivée en troisième position en mars, elle indique qu’elle ne sera « pas un obstacle » au rassemblement de la gauche, malgré ses désaccords avec la liste Archipel Citoyen, soutenue par LFI et EELV, arrivée en deuxième position au premier tour. Une situation qui met en danger le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, arrivé en tête le 15 mars, et qui pourrait déboucher sur une alternance à gauche à Toulouse.

Bordeaux

A l’issue de longues discussions, un accord est désormais scellé entre Nicolas Florian, le maire sortant de Bordeaux (union de la droite), et Thomas Cazenave, le candidat (LREM) arrivé en 3e position le 15 mars, en vue du second tour du scrutin municipal le 28 juin. Thomas Cazenave sera en 3e position sur la liste fusionnée et a obtenu plusieurs garanties.

Nantes

La maire sortante PS Johanna Rolland (31% au premier tour) et la tête de liste EELV Julie Laernoes (19%) ont annoncé un accord dans la nuit de lundi à mardi . Un accord qui ne prétend pas nier « les divergences entre leurs programmes respectifs » mais qui « choisit de se concentrer au contraire sur des valeurs partagées et renforcées face à la crise« , selon les termes de l’élue.

Lyon

Alors que les listes de droite et Gérard Collomb ont fusionné, les écologistes, arrivées en tête aux élections municipale et métropolitaine ont choisi de se tourner vers leur flan gauche. Le candidat EELV à la présidence de la métropole de Lyon a annoncé, dans un entretien au Progrès : « Un accord avec toutes les forces de gauche : les listes de Renaud Payre comme celles de Nathalie Perrin-Gilbert ». Un accord confirmé par la tête de liste de la gauche unie (PS, PC et alliés). « C’est fait, nous allons nous présenter ensemble derrière Bruno Bernard pour proposer aix habitants de la métropole un vrai projet fondé sur l’écologie et la justice sociale« , a indiqué Renaud Payre sur l’antenne de Bfmlyon

Le Havre

Le Premier ministre, Edouard Philippe, n’aura pas un front uni de la gauche face à lui pour le second tour des municipales au Havre. Les communistes (qui ont obtenu 35,8% des voix au premier tour) n’ont pas réussi à trouver une alliance avec les écologistes (8%).

Lille

La maire PS de Lille (Nord), Martine Aubry, a annoncé samedi qu’il n’y aurait pas d’accord entre sa liste et celle portée par l’écologiste Stéphane Baly pour le second tour des élections municipales le 28 juin, ce dernier dénonçant pour sa part une conclusion sèche et mensongère. « Jeudi soir dernier, nos équipes se sont réunies […] Depuis, et malgré nos relances, + Lille Verte 2020 + n’a pas donné après cette première rencontre. Nous en prenons acte, a indiqué l’équipe de Martine Aubry dans un communiqué.

Strasbourg

Coup de théâtre à l’heure de la clôture des listes à Strasbourg : Alain Fontanel (LaREM) et Jean-Philippe Vetter (LR) ont passé une alliance pour fusionner les listes en vue du second tour. Dans une déclaration postérieure au dépôt des listes, les candidats ont invoqué « un risque trop grand pour Strasbourg » à l’heure de la « crise économique et sociale« . L’accord a été passé sans l’aval des Républicains, dont les ténors ont été informés par le candidat LR après l’heure limite du dépôt des listes. « 

Cette alliance surprise fait suite à l’échec de l’union entre la liste écologiste de Jeanne Barseghian, arrivée en tête au premier tour, et de la candidate PS Catherine Trautmann. Des discussions avaient également échoué entre Alain Fontanel et Catherine Trautmann. C’est donc une triangulaire qui se profile désormais à Strasbourg.

Juin
3
mer
Création d’une commission d’enquête sur les dysfonctionnements dans la gestion de la crise du Covid 19 @ Assemblée nationale
Juin 3 Jour entier

Mercredi 3 juin 2020 à 9h30, la commission des Affaires sociales examine la proposition de résolution d’André Chassaigne tendant à la création d’une commission d’enquête visant à identifier les dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise du Covid 19 dont Pierre Dharréville est rapporteur.

Ce 26 mai dernier, les Républicains, par la voix d’Eric Ciotti, vice-président de la mission d’information sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de Coronavirus, ont exprimé le souhait que cette mission soit désormais dotée des pouvoirs d’une commission d’enquête. Le jour même le Président Richard Ferrand, président de ladite mission, a informé les députés de cette demande afin qu’elle puisse démarrer ses travaux au plus vite.

Le Sénat s’apprête lui aussi à lancer sa commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire. Une proposition de résolution sera examinée en séance le 23 juin, les premières auditions devraient commencer dans la foulée.

Nomination de pierre Moscovici à la tête de la cour des comptes
Juin 3 Jour entier

Pierre Moscovici deviendra mercredi 3 juin, premier président de la Cour des comptes. Actée par Emmanuel Macron en août dernier , la nomination de l’ex-commissaire européen aux Affaires économiques sera officialisée par un décret lors du prochain conseil des ministres. L’ancien ministre de l’Economie de François Hollande succédera ainsi à Didier Migaud, à la tête de la juridiction financière depuis neuf ans, parti diriger la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

L’ancien ministre socialiste avait pour sa part quitté à l’automne dernier son poste de commissaire européen aux Affaires économiques. Son nom circulait pour occuper la présidence de la Cour ces derniers mois, comme ceux du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Woerth (LR) ou celui de la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Début 2019, l’ancien ministre socialiste faisait déjà part de son envie de « servir autrement son pays« . La position de M. Moscovici avait toutefois semblé ébranlée après des propos rapportés dans une enquête publiée par le journal Le Monde, dans laquelle l’ancien ministre avait qualifié le mouvement macroniste de « populiste mainstream ».

« Si cette nouvelle était confirmée, je serais bien évidemment très heureux et honoré de présider cette institution que je connais bien puisque j’y ai commencé ma vie professionnelle il y a maintenant 36 ans presque jour pour jour » a réagi depuis Pierre Moscovici. C’est en effet son corps d’origine, qu’il avait intégré après l’ENA en 1984. Il estime que la Cour ne doit « pas être dans une logique « austéritaire« , mais de « contrôle de la qualité de la dépense publique« . Il veut renforcer le rôle de conseil en politique publique.

Juin
4
jeu
« Vous avez la parole ». Et maintenant ? @ France télévision
Juin 4 Jour entier

 

Alors que le pays sort progressivement du confinement, « Vous avez la parole« , l’émission politique de France 2, revient jeudi soir, à 21h05 pour un numéro consacré à « la France qui repart ». Quelles sont les clés de la relance ? Quel sera l’impact à long terme du coronavirus ? Comment relancer le pays ?  « Il s’agit d’une soirée pour répondre aux inquiétudes des Français, parler de l’impact de cette crise sur notre vie quotidienne et voir quelles sont les clés pour la relance et les solutions », a déclaré à l’AFP la rédactrice en chef de l’émission, Alix Bouilhaguet.

Sur le plateau, autour des journalistes Léa Salamé et Thomas Sotto, des responsables économiques, le chef étoilé, Philippe Etchebest ou encore Sébastien Bazin, PDG du groupe hôtelier Accor, des intellectuels comme l’avocat et écrivain, François Sureau, la philosophe Julia de Funès, ou encore, Natacha Polony, essayiste, directrice de la rédaction de Marianne. Mais également des personnalités politiques : le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, l’eurodéputé écologiste, Yannick Jadot, ainsi que la présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), Christine Lagarde.

La soirée commencera par une séquence à tonalité économique, autour de Bruno Le Maire, avec le PDG du géant hôtelier Accor, le chef Philippe Etchebest, la philosophe Julia de Funès, ainsi qu’un entretien exclusif en duplex avec la présidente de la BCE. Le coeur de l’émission sera consacré à un « duel politique » entre MM. Lemaire et Jadot, autour de la transition écologique et des appels à « verdir » la relance. L’émission se terminera par un temps consacré « aux populismes » et au « rapport à la vérité« , avec l’avocat et écrivain François Sureau.

Comme à l’habitude, Léa Salamé et Thomas Sotto seront entourés de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions, et de Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France. Quant au format, il marquera le retour en force des grands débats à la manière de l’ex-« Emission politique ». Côté pratique, VALP appliquera strictement les consignes sanitaires strictes liée à la crise du coronavirus : absence de public, pas plus de quatre intervenants à la fois en plateau, distance physique, masques en coulisses, et même des horaires d’arrivée différents pour les invités, afin d’éviter qu’ils ne se croisent.

Juin
8
lun
Report du second tour des municipales : vote à l’Assemblée du projet de loi @ Assemblée nationale
Juin 8 Jour entier

Lundi 8 juin, à 16h00, l’Assemblée nationale organise le vote en première lecture du projet de loi ratifiant l‘ordonnance n° 2020-390 du 1er avril 2020 . Ce texte permet à la fois le report du second tour des municipales en cas de regain de l’épidémie de coronavirus, et un vote par procuration facilité s’il a bien lieu le 28 juin 2020.

L’’Assemblée nationale examine ce texte depuis le vendredi 5 juin 2020, afin de se « préparer à tous les scénarios« , Le projet de loi prévoit, « si la situation sanitaire ne permet pas l’organisation du second tour en juin 2020″, d’annuler le premier tour pour les 5.000 communes concernées. Et d’organiser « un nouveau scrutin à deux tours (…) lorsque la situation sanitaire le permet, et au plus tard au mois de janvier 2021« . La décision d’un éventuel report sera prise après un nouvel avis du conseil scientifique chargé de guider les pouvoirs publics dans la gestion de la crise liée au Covid-19, quinze jours avant le scrutin, vers le 13 juin. La majorité reste confiante dans la tenue de ce scrutin, d’autant que le président du conseil scientifique a annoncé ce vendredi matin que l’épidémie était « contrôlée » en France.

Deux procurations au lieu d’une

Sur proposition de LaREM et du MoDem, les députés ont ajouté en commission la possibilité pour un même mandataire de disposer de deux procurations, au lieu d’une. Ainsi, les personnes à risque ne souhaitant pas se déplacer jusqu’aux bureaux de vote, où le masque sera obligatoire, pourront plus facilement donner délégation. Le mandataire devra toutefois être inscrit dans la même commune que l’électeur donnant sa procuration, contrairement à ce que souhaite le Sénat à majorité de droite, qui a voté une proposition LR en ce sens la semaine passée.

Ramener les Français aux urnes est en effet l’un des enjeux du second tour. La participation s’est effondrée à 44,6 % au premier tour le 15 mars, au tout début de la vague de Covid-19 en France, contre 63,5 % en 2014. Pour autant, il n’est pas question d’autoriser le vote électronique à distance ou par correspondance : ils ne sont pas suffisamment sécurisés.

Juin
9
mar
« Mardi de la colère » à l’appel de la CGT @ France
Juin 9 Jour entier

La CGT organise mardi 9 juin un nouveau « mardi de la colère« , une semaine avant la journée d’action nationale du 16 juin. D’autres manifestations, organisées par le collectif inter-hôpitaux, doivent avoir lieu jeudi. Les soignants entendent mettre la pression sur le gouvernement alors que le « Ségur de la santé », entamé il y a deux semaines, patine.

Les participants évoquent d’ores et déjà une « concertation bâclée ». « La méthode n’est pas claire« , explique au JDD Anne Meunier, secrétaire générale de Syncass-CFDT (cadres). « Nous brainstormons à vide et dans l’urgence sur des aspects fondamentaux qui auraient dû être débattus dans le cadre de la loi Santé sur une période bien plus longue », ajoute t-elle.  « On perd notre temps, il n’y a pas de négociation », dénonce pour sa part, Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France et membre de la CGT. « On nous demande d’apporter nos contributions alors que cela fait un an que nous répétons nos demandes. » La CGT songe à quitter la table des négociations. Le syndicat Sud Santé-sociaux, lui, l’a déjà fait mardi dernier.

Son secrétaire général Jean-Marc Devauchelle s’explique : « Comment justifier les milliards d’euros donnés en quelques jours à l’automobile ou l’aéronautique alors que les soignants, ceux qui ont lutté contre le Covid-19, n’obtiennent rien depuis un an?« 

 

Coup d’envoi de la concertation sur l’Emploi @ Ministère du travail
Juin 9 – Juin 11 Jour entier

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, reçoit mardi 9 juin dans l’après-midi les partenaires sociaux pour faire le point sur la situation de l’emploi et ses perspectives.  Le coup d’envoi d’une concertation éclair qui prendra fin lundi 15 juin. Pas moins de cinq sujets seront au programme : assurance-chômage, chômage partiel, emploi des jeunes, formation et travail détaché.

Les deux jours suivants, le directeur de cabinet de la ministre, Antoine Foucher, s’entretiendra avec les leaders de chacune des organisations patronales, Medef, CPME et U2P ainsi que la FNSEA, et syndicales – CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, et Unsa.  Vendredi 12 juin et lundi 15 juin, Muriel Pénicaud reverra ensuite, en tête à tête aussi, chacun des 10 leaders syndicaux et patronaux. Puis dans la foulée, elle présentera ses propositions au chef de l’Etat. Emmanuel Macron fera ensuite connaître ses arbitrages aux partenaires sociaux lors d’une nouvelle réunion à l’Elysée, quinze jours après la première.

A la veille de la rencontre, ce mardi, la CFDT a présenté 12 propositions pour l’emploi et l’apprentissage, mais elle persiste à demander un débat qui dépasse les seules mesures d’urgence pour l’emploi. Le syndicat propose des « contrats de transition écologique, numérique et technologique ».

Présentation du plan de soutien à l’aéronautique @ Ministère de l'Economie
Juin 9 Jour entier

Quinze jours après celui dédié à l’automobile, le gouvernement présentera mardi 9 juin, à 9h00, son plan de soutien à l’industrie aéronautique, gravement déstabilisée par l’effondrement des commandes d’avions civils. Selon le journal les Echos, devrait avoisiner les dix milliards d’euros,  mêle « des mesures générales en faveur de l’emploi et de l’obtention de crédits, à des mesures plus spécifiques, comme la création d’un fonds d’investissement dédié à la consolidation de la filière et un nouveau plan de soutien à l’innovation et à la recherche », écrit le quotidien économique.

Trois volets

Ce plan d’une envergure historique qui se veut un levier pour accélérer la transition énergétique et numérique du secteur, tout en renforçant sa compétitivité, s’organise autour de trois volets. Tout d’abord,  des mesures de soutien de la demande avec des incitations à l’achat d’avions neufs afin que les compagnies remplacent leurs appareils de plus de vingt ans. En quelque sorte, « une prime à la casse pour les avions », comme le résume un proche du dossier.

Deuxième volet, l’installation d’un fonds de soutien dédié aux PME et ETI « doté de plusieurs centaines de millions d’euros en phase de démarrage », mais « dont l’objectif est de mobiliser 1 milliard d’euros ». « Ce fonds vise notamment à protéger les entreprises aéronautiques ayant des compétences « critiques » des rachats étrangers, a indiqué le secrétaire d’état aux transports, Jean-Baptiste Djebbari. Un troisième volet dédié à l’innovation, prévoit  la mise en place de budgets de recherche amont afin de préparer les avions du futur et de construire des démonstrateurs.

Ce plan prévoit également la prorogation des mesures d’activité partielle financées par l’État au moins jusqu’à fin 2020. Mais aussi, comme le souhaitent les grands industriels, des mesures « destinées à favoriser la réduction d’emplois sans recourir à des plans sociaux ».

Des contreparties sur la localisation des emplois

Ce plan nécessite aussi « d’avoir des contreparties fortes sur la localisation de l’emploi en France, en Europe, que nous leur demandons » (aux industriels), a déclaré Jean-Baptiste Djebbari. « Il est évident que si l’Etat français, si l’Union européenne investit très fortement pour soutenir d’abord l’emploi, et ensuite se crée des avantages pour les dix ans qui viennent, nous demandons à ce qu’une partie de l’activité soit localisée, quand elle est nouvelle, ou relocalisée » quand c’est possible, et que l’industrie prenne des « garanties pour l’emploi« , a-t-il affirmé. Etant donné que ce plan signifiera des investissements de « plusieurs milliards d’euros sur une durée assez longue », « nous allons demander de la visibilité à l’industrie » aéronautique, a-t-il ajouté, en lui demandant que sa nécessaire transformation permette de « localiser ou de pérenniser des emplois en France ».