L’agenda politique

Oct
7
mer
Inondations : Emmanuel Macron attendu dans les Alpes maritimes @ Vallée de la Roya
Oct 7 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce mercredi 7 octobre dans les Alpes-Maritimes, cinq jours après le passage meurtrier de la tempête Alex qui a fait quatre morts en France selon un bilan provisoire. Il s’agit de la troisième visite du président de la république dans le département, depuis son élection en 2017.

Le chef de l’état  se rendra sur place “pour constater et affirmer la très forte mobilisation de l’État qui s’est mobilisé dès le début“, a indiqué mardi le Premier ministre, Jean Castex, lors des questions au gouvernement, précisant que “le Conseil des ministres déclarera (mercredi) dans les territoires concernés, l’état de catastrophe naturelle“.

Le programme

Le président de la République arrivera à 15 heures à Tende, dans la vallée de la Roya, durement touchée par la tempête Alex. Il se déplacera ensuite à Breil un peu avant 17 heures, avant de prendre la direction d’une autre vallée.

Emmanuel Macron est attendu à 19 heures à Saint-Martin-Vésubie. Il se rendra enfin en fin de journée, vers 21h15,  au centre opérationnel départemental en préfecture des Alpes-Maritimes.

L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa devant les députés français @ Assemblée nationale
Oct 7 Jour entier

 

Après avoir rencontré il y a une semaine Emmanuel Macron, à Vilnius, la capitale lituanienne où elle est réfugiée depuis cet été, la cheffe de file de l’opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa s’adressera aux députés français mercredi 7 octobre à 9h30 lors d’une visioconférence. Pendant une heure trente, l’ancienne candidate à la présidentielle s’exprimera devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, qui retransmettra l’audition sur son site en traduction simultanée.

L’adversaire de l’autoritaire chef de l’Etat Alexandre Loukachenko devrait une nouvelle fois plaider pour un soutien de la France au mouvement de contestation né après l’élection présidentielle contestée du 9 août.

Svetlana Tikhanovskaïa devrait aussi réclamer des pays européens qu’ils maintiennent la pression sur le régime biélorusse, notamment en élargissant la liste des sanctions à son encontre. Vendredi, l’UE a déjà décidé de mesures de rétorsion contre une quarantaine de responsables impliqués dans la répression.

Présidentielle américaine : débat vice-présidentiel @ Kingsbury Hall, Auditorium Nancy Peery Marriott
Oct 7 Jour entier

Le seul et unique débat vice-présidentiel, entre la sénatrice démocrate Kamala Harris et le vice-président sortant, Mike Pence, se tiendra à à Salt Lake City (Utah), le mercredi 7 octobre. Les candidats à la vice-présidence 2020 s’affronteront sur la scène du  Kingsbury Hall de l’université de l’Utah, Plus précisément à l’auditorium Nancy Peery Marriott. “Le débat vice-présidentiel du 7 octobre entre le vice-président républicain Mike Pence et le sénateur démocrate américain Kamala Harris se poursuivra malgré les tests positifs du président Donald Trump pour le coronavirus“, a déclaré vendredi la commission du débat. De leur côté Pence et Harris ont annoncé séparément vendredi qu’ils avaient été testés négatifs pour COVID-19.

L’hospitalisation du président Trump détecté positif au Covid-19 a catapulté le débat vice-présidentiel de cette semaine sous les projecteurs, faisant pression sur le vice-président Mike Pence et le sénateur Kamala Harris pour qu’ils utilisent ce forum pour rassurer un public anxieux et faire passer le message qu’ils sont prêts et qualifiés pour intervenir comme président.

Le dispositif sanitaire

A la demande de l’équipe de campagne de la candidate démocrate, la sénatrice Kamala Harris et le vice-président, Mike Pence, seront séparés par une paroi en plexiglas lors du débat. Toujours à la demande du camp démocrate, les deux candidats seront assis à plus de quatre mètres (12 pieds),  l’un de l’autre, au lieu des 2 mètres (7 pieds), initialement prévus. Un aménagement accepté par la commission sur les débats présidentiels  qui a en revanche refusé une autre demande de l’équipe de campagne de Biden, visant à ce que que les deux candidats puissent se déplacer pendant le débat. Une requête rejetée par le camp Républicain, qui préfère un événement assis.

Le format du débat

Le débat débutera à 21 heures et se déroulera sans interruption pendant une heure et demie. D’une durée de 90 minutes, il sera animé par Susan Page, chef du bureau de Washington du quotidien USA Today. 

Son format comprend neuf segments d’environ 10 minutes chacun. Comme pour le premier débat, chaque segment débutera par une question et chaque candidat disposera de deux minutes pour répondre. Le temps restant sera un débat informel entre les deux candidats à la vice-présidence. Les thèmes abordés  annoncés par la Commission sur les débats présidentiels une semaine avant le débat, seront au nombre neuf. Chacun aura une durée d’environ 10 minutes.

Inutile de préciser que si l’état du président ne s’est pas amélioré d’ici là, le débat portera évidemment sur le thème de la santé publique, celui-là même que le ticket républicain a cherché à esquiver depuis le début, tant une majorité écrasante d’Américains estime que la gestion de la pandémie de Covid-19 par la Maison-Blanche n’a pas été à la hauteur des attentes.

L’autre grand sujet du débat tournera évidemment autour de la Cour suprême et de la nomination la semaine dernière par Donald Trump de la juge conservatrice Amy Coney Barrett pour remplacer la progressiste Ruth Bader Ginsburg. Les auditions au Sénat doivent démarrer le 12 octobre, mais voilà qu’on ne sait plus très bien si le vote pourra avoir lieu.

Ce qu’il faudra surveiller

Il est difficile d’imaginer à quel point ce débat a été façonné par la pandémie de Covid-19, de l’hospitalisation du président Trump, à l’escarmouche de dernière minute entre les camps de Biden et Trump sur la question de savoir si M. Pence – qui a interagi avec la Maison Blanche les conseillers qui ont depuis été testés positifs pour le coronavirus – devrait se tenir derrière un écran protecteur en plexiglas.

Ce débat contraindra très probablement le vice-président à rendre compte de la réponse hésitante de la Maison Blanche à une pandémie qui a tué plus de 200.000 personnes aux États-Unis et infecté 7,4 millions d’Américains, y compris l’homme le plus protégé du pays. Le vice-président sera également susceptible d’être pressé de défendre les actions de M. Trump depuis que sa maladie a été diagnostiquée : quitter l’hôpital contre les conseils de nombreux professionnels de la santé, minimiser la menace du virus et retirer radicalement son masque à son retour à la Maison Blanche.

Attaquer Donald Trump sera en revanche un exercice plus délicat pour Kamala Harris Harris. Avec le diagnostic de Covid-19 du président américain et son retour à la Maison Blanche après trois nuits à l’hôpital, des attaques sévères contre un président malade pourraient être politiquement imprudentes. La campagne Biden a d’ailleurs supprimé sa publicité négative attaquant M. Trump dès qu’il a révélé son diagnostic. Le candidat démocrate est d’ailleurs intervenu lui même avec précaution en parlant de son rival à la course à la présidentielle.

Le profil des deux candidats

Kamala Harris : un atout jeunesse

Le candidat démocrate a clairement indiqué lors d’un meeting que voter pour lui signifiait voter pour celle qui prendrait sa suite, ce qui serait une double première pour une femme de descendances noire et asiatique. D’où l’importance du débat qui l’opposera mercredi, au vice-président, Mike Pence. Kamala Harris est la quatrième femme, mais la première femme de couleur, à rejoindre le tandem présidentiel d’un des deux grands partis. Elle incarne l’évolution des États-Unis, non sans heurts, vers l’égalité des chances et une justice équitable. A 55 ans, la sénatrice offre à Joe Biden, 77 ans, un indéniable atout jeunesse.

Sénatrice de Californie depuis 2017, elle a auparavant été procureure générale de cet État. Avant qu’elle ne mette fin à sa propre candidature présidentielle en décembre, elle a participé à cinq débats des primaires démocrates, montrant sa capacité à diriger une scène de débat et à lancer des attaques. La sénatrice a notamment généré, en juin, lors du premier débat, l’un des moments les plus électriques de la course à la présidentielle, lorsqu’elle visait Biden.

Kamala Harris s’est préparée ces derniers jours en faisant jouer le rôle de son adversaire à Pete Buttigieg,  élu de l’Indiana et ex candidat aux primaires démocrates, qui connaît bien les qualités et les défauts du vice-président sortant. Elle a également reçu les conseils de Hillary Clinton et de son colistier Tim Kaine, qui avait débattu contre Mike Pence il y a quatre ans.

Mike Pence : un ultra conservateur, anti-avortement, anti-mariage pour tous

Cheveux aussi pâles que son teint. Manières empesées. Sourire forcé… ou grimace ? Mike Pence incarne non seulement la présidence de Trump, mais aussi une version des États-Unis à mi-chemin entre le passé révolu et le mythe. Discret, flagorneur, mais ambitieux, le vice-président sortant, loin de partager toutes les valeurs de Donald Trump, pourrait être amené à le remplacer. Ultra-conservateur, il incarne cet électorat évangélique blanc qui a contribué à sa victoire. Souvent dépeint comme un idéologue doctrinaire, il se définit lui-même comme “un chrétien, un conservateur et un républicain“, dans cet ordre.

Pour sa part, l’ancien vice-président a participé à un débat national en octobre 2016, avec le candidat à la vice-présidence démocrate de l’époque, Tim Kaine. Gouverneur de l’Indiana à l’époque, il avait livré une performance sans heurts, portant ses attaques contre Hillary Clinton.

Devant sa rivale, plus jeune, plus noire, plus enjouée, Mike Pence devra défendre un président raciste et sexiste. Sans doute impuissant, il observera Kamala Harris raconter son expérience du racisme et du sexisme, elle qui est une femme noire. Ce ne sera pas l’affrontement ordinaire de deux philosophies, mais plutôt la collision extraordinaire de deux parcours. Et c’est précisément ce qu’espère Joe Biden.

Regarder le débat

Outre sa diffusion en direct par la Maison Blanche, le débat vice-présidentiel pourra être suivi à partir de 21h00 (heure de l’est américain) sur tous les principaux réseaux et chaînes d’information. Il sera diffusé en direct sur ABC, NBC, CBS, FOX, CNN, MSNBC, FOX News, PBS et C-SPAN. Plus simplement en Europe, il sera accessible en direct sur YouTube dès 3 heure du matin (heure française) et en France sur LCI et LCI.fr

 

Oct
8
jeu
COVID-19 : point de situation hebdomadaire du ministre de la Santé @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Oct 8 Jour entier

Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran tient à 18h00 son point presse hebdomadaire sur l’état de l’épidémie de Covid-19 en France. Ce point de situation intervient trois jours après la bascule de Paris et des départements de la petite couronne, en zone d’alerte maximale, et la mise en oeuvre de nouvelles mesures de restriction dans ces zones.

Olivier Véran sera accompagné ce jeudi du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qui s’exprimera sur le soutien de l’État aux différents secteurs économiques touchés par la crise.

Des annonces sont attendues dans plusieurs villes où de nouvelles restrictions sont en vue, comme l’a évoqué mercredi soir le chef de l’état. En marge de son déplacement à Saint-Martin-Vésubie, Emmanuel Macron a jugé qu’il fallait aller “vers plus de restrictions“ dans la lutte contre la circulation du Covid-19, pour contrer la propagation de l’épidémie, “en particulier chez les personnes âgées.“ Evoquant des restrictions “comme celles qu’on a connues dans les Bouches-du-Rhône, ou Paris et la petite couronne“, le chef de l’état n’a toutefois pas donné davantage de précisions.

 

Quatre nouvelles villes devraient passer en alerte maximale 

Un quart des grandes métropoles françaises devrait basculer à partir de ce samedi en zone alerte maximale, selon plusieurs media, dont France Inter.  Lille, Grenoble, Saint-Etienne et Lyon devraient passer en alerte maximale, rejoignant ainsi le niveau de Paris et Marseille. Lors de son point de situation jeudi 1er octobre, Olivier Véran évoquait déjà pour ces métropoles, “une évolution très préoccupante“.

Pas de changement à Paris et Marseille

Pour l’heure, aucun changement de dispositif ne serait a priori envisagé pour Paris et sa petite couronne, ni pour Marseille et son agglomération. De même, malgré une courbe de contamination descendante et encourageante à Bordeaux et Nice, ces deux villes ne devraient pas changer de niveau d’alerte.

Olivier Véran devrait en revanche annoncer des départements qui vont redescendre d’un cran dans le niveau d’alerte (en simple circulation active du virus). Cela devrait concerner par exemple la Nièvre, le Lot-et-Garonne et la Mayenne, notamment.

 

Oct
12
lun
Examen du projet de loi de finances 2021 @ Assemblée nationale
Oct 12 – Oct 16 Jour entier

Lundi 12 octobre, à partir de 16 heures, et pendant toute la semaine, les députés examinent de la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2021. Les discussions sur le budget 2021 s’étendront jusqu’à la fin de l’année. L’adoption définitive du nouveau PLF  devant intervenir au plus tard, le vendredi 18 décembre.

Un budget impacté par le Covid-19

La crise sanitaire liée au Covid-19 a contraint le gouvernement à revoir fortement à la hausse le budget 2020. Après trois PLF rectificatifs votés par le Parlement, fin mars, fin avril, puis début juillet, l’exécutif a fait le choix d’intégrer le plan de relance de 100 milliards d’euros dans le projet de budget 2021.

C’est un “budget de relance“ qui doit à la fois “répondre à l’urgence immédiate“ et “anticiper la transformation économique du pays“, a déclaré Bruno Le Maire, lors de sa présentation à la presse le 28 septembre dernier. Le projet de loi de finances 2021 est ainsi largement consacré à la relance de l’activité économique et de l’emploi. Il déploie une partie des crédits du plan “France relance“, annoncé en septembre dernier. Il s’appuie sur une prévision de croissance de +8% pour 2021, après une année 2020 en net recul (-10%).

Les principales mesures budgétaires et fiscales du budget 2021

Le projet de loi de finances pour 2021 s’articule autour de 3 grandes thématiques que sont l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Sur fond de crise sanitaire et économique, le volet Compétitivité est particulièrement étoffé et vise la relance économique par l’aide aux entreprises. Les mesures phares de ce budget.

Des mesures en faveur de la croissance verte

Le PLF pour 2021 prévoit 38,1 milliards d’euros de dépenses vertes, sur les 488 milliards de dépenses de l’État. Présenté pour la première fois selon des critères environnementaux, le projet de budget intègre une cotation intégrale des dépenses selon leur impact environnemental. C’est la démarche de “budgétisation verte“ se félicite le gouvernement. L’Etat a identifié six objectifs environnementaux : la lutte contre le changement climatique, l’adaptation au changement climatique et la prévention des risques naturels, la gestion de la ressource en eau, l’économie circulaire, la lutte contre les pollutions et la biodiversité et protection des espaces naturel.

Parmi les “mesures vertes“ de ce budget, la rénovation énergétique des bâtiments, publics et privés. La prime “MaPrimeRénov“ lancée en 2020, sera élargie le 1er janvier prochain aux ménages les plus aisés des 9e et 10e déciles de revenus, aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. Le traitement des passoires thermiques est par ailleurs accéléré. Quatre milliards d’euros sont consacrés dans le budget à la rénovation thermique des bâtiments de l’État et des collectivités locales.

La décarbonisation des entreprises industrielles (aides pour investir dans des équipements moins émetteurs de CO2) est elle aussi encouragée. Le développement d’une filière française de production d’hydrogène vert, énergie bas carbone et renouvelable ainsi qu’une agriculture sont soutenus. 150 millions sont prévus pour les circuits courts, les systèmes de production à moindre impact environnemental, 250 millions pour moderniser les abattoirs et améliorer les conditions d’élevage.

Des mesures pour renforcer la compétitivité des entreprises

L’ allègement de la fiscalité des entreprises constitue une grande partie de ce PLF 2021, avec la proposition de diminuer les impôts de production de 10 milliards d’euros à partir du 1er janvier 2021, de façon pérenne. Le projet de loi prévoit ainsi de baisser de moitié la Cotisation sur la Valeur Ajoutée (CVAE), cet impôt emblématique de la fiscalité sur la compétitivité qui vise les PME de plus de 500 000 € de chiffre d’affaires.

Le taux d’impôt sur les sociétés devrait par ailleurs continuer sa baisse progressive en 2021. Il passera à 26.5 % du bénéfice pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 millions d’euros et 27.5 % pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à ce seuil. En 2022, le taux d’impôt sera amené à 25 % des bénéfices pour toutes les entreprises. Le taux réduit à 15 % sera maintenu dans les mêmes conditions, jusqu’à 38 120 € de bénéfices.

Les TPE/PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) bénéficieront enfin de mesures dédiées pour renforcer leur fonds propres. L’État pourra octroyer une garantie dans la limite de 2 milliards d’euros aux instruments de refinancement des prêts participatifs accordés aux TPE, PME et ETI par les réseaux bancaires. Les moyens de BPI Financement sont augmentés.  Les PME et ETI bénéficieront, par ailleurs, d’un soutien à l’export.

Des mesures en faveur de l’Emploi

Concernant l’emploi et son maintien dans les entreprises, le projet de loi de finances pour 2021 prévoit plusieurs mesures :

  • Encourager la formation des salariés placés en activité partielle via un abondement du Fonds national pour l’emploi (1Md€) ;
  • booster l’emploi des jeunes par une enveloppe destinée à former 223 000 jeunes supplémentaires sur des compétences spécifiques ;
  • poursuivre le plan d’aide à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans via une enveloppe de 1.1 Md€ à destination des entreprises (objectif 100 000 contrats bénéficiaires en 2021)
  • poursuivre le plan d’aide à l’embauche en contrat d’alternance via un budget de 2 Md€ (apprentissage et professionnalisation).

Les mesures qui concernent les ménages

“Nous aurons d’ici la fin de l’année 2021 baissé les 45 milliards d’euros sur les ménages et les entreprises, a insisté Bruno Le Maire. C’est la plus forte baisse d’impôts depuis 20 ans !“, a t-il affirmé.  Le ministre fait ici référence à une réduction de la pression fiscale sur 4 ans, de 2018 à 2021, car ce budget 2021 ne porte pas d’importantes baisses d’impôts, pas dans la même mesure que l’an passé avec la refonte du barème de l’impôt sur le revenu.

Les autres mesures en faveur des ménages

Présidentielle américaine, J-22 : Donald Trump repart en campagne @ Sanford
Oct 12 – Oct 14 Jour entier

Après un rassemblement informel réunissant samedi quelques centaines de partisans sur la pelouse de la Maison Blanche, Donald Trump, repart en campagne, sept jours après sa sortie d’hôpital. Le médecin du président, le Dr Sean Conley, a déclaré jeudi que le président américain était en mesure de reprendre les événements en toute sécurité à partir de samedi, moins de 10 jours après son diagnostic. Sans autre détails, et sans faire mention d’un nouveau test négatif.

Un premier meeting en Floride

L’équipe de campagne de Donald Trump a annoncé vendredi que le président américain tiendra cette semaine en Floride, son premier meeting électoral depuis son test positif au Covid-19. Il aura lieu le lundi 12 octobre, à Sandford, au nord d’Orlando. Ce rassemblement dans la banlieue de Sanford était initialement prévu pour vendredi, mais a été retardé après le diagnostic positif de Trump au coronavirus. Le président américain  prononcera une allocution à 19h00 HAE (01h00 AM en France) a déclaré son équipe de campagne. Quelques heures plus tard, le locataire de la Maison Blanche a tweeté : “Sera à Sanford, en Floride, lundi pour un très GRAND RALLYE!“.

Il s’agira du premier grand meeting organisé par le président sortant, depuis celui dans le Minnesota qui avait précédé sa contamination au Covid-19. Ce grand retour sur la piste électorale avant les élections du 3 novembre se déroulera, et ce n’est pas anodin, dans un état clé, la Floride : l’un des “swing-state“, qui pourrait faire basculer le résultat de la présidentielle américaine le 3 novembre.

La Floride compte un peu plus de 21 millions d’habitants, c’est le troisième État derrière la Californie et le Texas en nombre nombre de grands électeurs, ces représentants du peuple américain qui votent pour le président. Il y a en 29 en Floride sur un total de 538. Si Donald Trump perd cet État, il perd l’élection.

Or, les derniers sondages du New York Times et du Siena College, montrent le candidat démocrate mène Trump de 5 points dans l’état, de 47% à 42%. L’avance de l’ex vice-président repose certes sur des circonscriptions démocrates, mais aussi sur celles traditionnellement gagnées par les républicains lors des précédentes élections présidentielles. Parmi les électeurs de moins de 30 ans, Biden mène Trump, de 62% à 25%. Mais il court aussi au coude à coude parmi les seniors du paradis de la retraite: 47% pour Biden et 45% pour Trump.

Deux autres meeting en Pennsylvanie et dans l’Iowa

L’équipe de campagne du président américain a également annoncé qu’il tiendrait deux rassemblements électoraux supplémentaires au cours de la semaine. Le premier en Pennsylvanie mardi 13 octobre, et le second, dans l’Iowa mercredi 14 octobre.

En Pennsylvanie, Biden mène là encore la course de 13 points parmi les indépendants et remporte 11% des voix républicaines. Le candidat démocrate accumule également d’énormes marges dans la banlieue de Pennsylvanie, grâce à son soutien parmi les électeurs blancs de la “classe supérieure“. Les électeurs blancs titulaires d’un diplôme universitaire soutiennent l’ex vice-président à 60%,  tandis que les blancs sans diplôme optent pour Trump par une marge de 24 points, 58% à 34%.

Cela donne à Biden un avantage de près de 2 contre 1 dans la banlieue traditionnellement compétitive de Philadelphie, de 60% à 32%. Clinton a remporté la banlieue de Philadelphie de 55% à 42%, selon les sondages.

 

 

Oct
13
mar
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Oct 13 Jour entier

Un Conseil de défense sanitaire se tient à l’Elysée mardi 13 octobre dans la matinée, avant l’interview télévisée d’Emmanuel Macron mercredi soir. Mardi soir, les ministres concernés par la crise du Covid-19 seront également conviés discrètement à Matignon. Lundi matin, leurs directeurs de cabinet se sont d’ores et déjà retrouvés à l’Élysée autour du secrétaire général du palais, Alexis Kohler.

À la veille de l’entretien du président sur TF1 et France 2, l’exécutif réfléchit en effet à de nouvelles mesures de restrictions, alors que Jean Castex a concédé lundi que la France était “dans une seconde vague forte“.

Une des mesures envisagées pour contenir la progression de l’épidémie, serait la mise en place d’un couvre-feu dans des villes où le virus circule beaucoup, en particulier à Paris. Selon des informations du Point, le couvre-feu “fait partie du panel“ d’options que l’exécutif pourrait prendre dans la capitale. Une hypothèse d’autant plus crédible que le gouvernement l’a déjà organisée en Guyane depuis plusieurs semaines, et qu’elle “a fait ses preuves“, indique une source gouvernementale.

L’hypothèse d’un couvre-feu à Paris et en IDF

Une des mesures envisagées pour contenir la progression de l’épidémie, serait la mise en place d’un couvre-feu dans des villes où le virus circule beaucoup, en particulier à Paris et en Ile-de-France.

Selon des informations de l’hebdomadaire Le Point, la mise en place d’un couvre-feu “fait partie du panel d’options“ que l’exécutif pourrait prendre dans la capitale. Une hypothèse d’autant plus crédible que le gouvernement l’a déjà organisée en Guyane depuis plusieurs semaines, et qu’elle “a fait ses preuves“, selon une source gouvernementale. Trois scénari seraient à l’étude :  à partir de 20 heures, 22 heures ou 23 heures, comme à Berlin ou Francfort, en Allemagne, depuis ce week-end.

Cette option permettrait de contourner la grande difficulté à laquelle se heurte le gouvernement : l’impossibilité de légiférer sur les réunions dans le cercle privé, sources importantes de contaminations.

La mesure est certes radicale, mais elle pourrait avoir des effets positifs sur la trajectoire de l’épidémie, a assuré lundi sur LCI le Pr Christian Bréchot, virologue et président du Global Virus Network. “Nous sommes dans une situation dangereuse“ affirme-t-il. “Pour contenir une maladie infectieuse, il faut que les gens diminuent les contacts entre eux“, poursuit-il.

“Rien n’est à exclure“

Interrogé ce mardi matin sur LCI sur l’éventualité d’un couvre-feu, Marlène Schiappa, a indiqué : “Je crois que tout est envisageable et rien n’est à exclure.“ Constatant que les restrictions actuelles ne suffisent pas, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, a précisé : “Il y a d’autres mesures qui sont sur la table et qui sont envisagées très localement.

Ségur de la Santé : appel à la grève de la CFDT Santé @ France
Oct 13 Jour entier

La CFDT-Santé appelle à une journée de grève le mardi 13 octobre pour réclamer l’élargissement du Ségur de la Santé, aux agents et salariés des établissements sociaux. Dans son courrier adressé au ministre de la Santé, le syndicat déplore « l’absence de reconnaissance alors même que les professionnels exerçant dans ces secteurs d’activité ont été mobilisés pendant la crise liée au coronavirus.“ Un point commun avec l’intersyndicale (CGT-Santé, SUD-Santé, Amuf, SNPI) et les collectifs Inter-Urgences et Inter-Blocs, qui appellent deux jours plus tard, le 15 octobre, à une journée nationale de grève.

preavis_de_greve_13octobre2020

La CFDT Santé-sociaux exige l’ouverture d’un travail spécifique sur le secteur social et médico-social, du privé comme du public, comme promis dans l’accord du Ségur de la Santé. […]. L’accord signé en juillet pour les personnels hospitaliers (hors médecins), incluant notamment une augmentation générale de 183 euros net, prévoit en effet “un travail spécifique (…) sur la situation particulière des agents et des salariés des établissements sociaux et services médico-sociaux“.

Malgré “plusieurs courriers au ministère durant l’été, nous n’avons pas de réponse sur ce sujet“, a indiqué Eve Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé, lors d’une conférence de presse. Cette mobilisation ne remet toutefois pas en cause la position de la CFDT vis-à-vis du  Ségur de la santé  : “Nous ne renierons pas notre signature“, mais celle-ci “n’est pas un solde de tout compte“, affirme Me Rescanières.

Oct
14
mer
Covid-19 : Emmanuel Macron s’exprime sur TF1 et France 2 @ Palais de l'Elysée
Oct 14 Jour entier

Emmanuel Macron prendra une nouvelle fois la parole  ce mercredi soir sur France 2 et TF1. Alors que le regain de l’épidémie de Covid-19 de ces dernières semaines fait craindre de nouvelles restrictions, les annonces de l’exécutif sont très attendues. Du couvre-feu aux reconfinements partiels, en passant par la “bulle sociale », plusieurs options anti-Covid sont sur la table. Mais l’une d’entre elles tient la corde. 

 

Au lendemain d’un nouveau conseil de défense sanitaire, Emmanuel Macron accordera une nouvelle interview à TF1 et France 2, ce mercredi 14 octobre. Le président de la République prendra la parole en direct de l’Elysée à partir de 19h55. Il répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix (France 2) et de Gilles Bouleau (TF1). L’entretien qui sera diffusé en direct sur France 2, TF1, franceinfo, LCI, et TV5 Monde “portera notamment sur la situation sanitaire et économique du pays, alors que la France fait face à une recrudescence de l’épidémie“ de Covid-19, ont précisé les deux chaînes.

 Après celles du 12 mars, 16 mars, 13 avril, et 14 juin, ce sera la quatrième “adresse aux Français« , selon la terminologie de l’Elysée. Au cours de ces allocutions solennelles, le chef de l’Etat a notamment annoncé le confinement et le déconfinement.

Une situation sanitaire critique

La France enregistrait 12.993 contaminations ce mardi, 117 nouveaux décès et 94 entrées en réanimation. Un chiffre de nouvelles contaminations quotidiennes loin des records de la semaine dernière, mais en hausse par rapport à ceux de lundi. Le bilan de l’épidémie s’établit désormais à 32.942 morts en France. Le nombre de patients hospitalisés en réanimation pour une infection Covid-19 s’élève à 1.642 et refranchit le seuil de 1.600 pour la première fois depuis le 25 mai dernier.

La situation est particulièrement critique en Ile-de-France, où 17 % des personnes testées pour le Covid sont positives. “Un chiffre qu’on n’avait jamais atteint“, a souligné lundi sur RMC/BFMTV le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Aurélien Rousseau.

Avec “474 malades, on a passé les 42 % d’occupation“ des lits de réanimation par des patients Covid en Ile-de-France, a-t-il indiqué. Il y a “plus de 1.480 personnes dans les lits d’hospitalisation conventionnelle, 672 dans les soins de suite et de réadaptation et presque une centaine dans les lits de psychiatrie“, a-t-il ajouté. Selon selon le directeur de l’ARS, “jusqu’à 300 personnes par jour pourraient arriver dans les hôpitaux dans les prochains jours.“

“Rien n’est exclu“

L’exécutif examinera lors du Conseil de défense hebdomadaire “les données épidémiologiques pour voir s’il y a lieu d’aller plus loin“ a fait savoir lundi, Jean Castex, sur franceinfo. “Nous prenons des mesures en fonction de la situation épidémique“. “Si dans une période de quinze jours, nous voyons que les indicateurs sanitaires se dégradent beaucoup, que les lits de réanimation se remplissent plus encore que prévu, nous pourrons effectivement prendre des mesures supplémentaires“, a indiqué le Premier ministre.

Le reconfinement général doit être par tous moyens évité, c’est possible si nous nous y mettons tous. “Mais des reconfinements locaux peuvent être possible. “Rien ne doit être exclu“, a jugé Jean Castex qui demande aux Français de limiter le nombre de personnes qu’ils reçoivent chez eux.

Les options sur la table

Oct
15
jeu
Conseil européen @ Parlement européen
Oct 15 – Oct 16 Jour entier

Les dirigeants de l’UE se réuniront à Bruxelles jeudi 15 et vendredi 16 octobre. Au menu de ce sommet, les relations avec le Royaume-Uni, la situation épidémiologique, ainsi que le changement climatique et les relations avec l’Afrique.

Brexit

Le Conseil européen qui s’ouvre ce jeudi à Bruxelles pour deux jours sera dominé par le Brexit. Dans sa lettre d’invitation officielle aux chefs d’État et de gouvernement mardi, le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré que le sommet commencerait jeudi après-midi par une discussion sur les relations futures avec le Royaume-Uni et, l’échec jusqu’à présent de parvenir à un accord sur les relations commerciales comme politiques post Brexit.

Boris Johnson l’a dit et répété : si un accord n’émerge pas lors du conseil européen du 15 octobre, il claquera la porte des négociations sur le Brexit. Les rodomontades du premier ministre britannique ne doivent pas faire illusion : chacun sait, lui le premier, que le sommet de jeudi peut, dans le meilleur des cas, accélérer les pourparlers entre les Vingt-Sept et Londres en vue d’un accord organisant les futures relations commerciales au-delà du 31 décembre, date butoir fixée pour un divorce effectif.

Une échéance jugée “irréaliste“ à l’Elysée, où l’on soupçonne les Britanniques de jouer la montre pour parvenir à une négociation de “marchands de tapis“ de dernière minute. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on estime notamment que les pêcheurs français “ne seront pas sacrifiés“ sur l’autel d’un accord à tout prix. Selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dépasser mi-novembre rendait l’accord techniquement impossible et précipiterait une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord.

La semaine dernière, le négociateur britannique, David Frost, a indiqué qu’il était prêt à assouplir sa position sur les aides de l’Etat aux entreprises, que Londres souhaite pouvoir actionner librement, au risque de concurrencer l’Union européenne (UE) de façon déloyale. En écho, Michel Barnier, qui conduit la négociation pour l’UE, a demandé aux dirigeants européens concernés – dont Emmanuel Macron – de modérer leurs demandes en matière de droits de pêche.

Covid-19

Le Conseil européen examinera la situation épidémiologique actuelle. Les dirigeants débattront notamment de la coordination générale et des travaux en vue de la mise au point et la distribution d’un vaccin au niveau de l’UE.  Le 13 octobre, le Conseil européen a adopté une recommandation établissant des critères et un cadre commun en ce qui concerne les mesures relatives aux déplacements en réaction à la pandémie de COVID-19. La recommandation vise à aider les États membres à prendre des décisions en fonction de la situation épidémiologique région par région.

Une carte commune reposant sur un code couleurs région par région sera établie chaque semaine par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) à partir des données fournies par les États membres sur les critères suivants :

  • le nombre de cas pour 100 000 habitants au cours des 14 derniers jours ;
  • le nombre de tests de dépistage pour 100 000 habitants effectués au cours de la semaine écoulée (taux de dépistage) ;
  • le pourcentage de tests de dépistage positifs effectués au cours de la semaine écoulée (taux de positivité des tests) ;

Changement climatique

Au cours du dîner de jeudi, les dirigeants de l’UE se pencheront sur le changement climatique et les objectifs de plus en plus ambitieux de l’Union pour réduire les émissions de carbone et atteindre la “neutralité climatique“ d’ici 2050. Jusqu’à présent, ces objectifs ne font toujours pas l’unanimité parmi les pays de l’UE. “Je voudrais que nous ayons un débat constructif sur la question, afin de préparer le terrain pour un accord d’ici la fin de l’année“, a écrit à ce sujet Charles Michel dans sa lettre d’invitation officielle aux chefs d’État et de gouvernement.

Relations extérieures

Le Conseil européen débattra également des relations entre l’UE et l’Afrique et pourrait aborder d’autres questions de politique étrangère, en fonction de l’évolution de la situation. Le petit point positif de ce sommet est peut-être la  discussion prévue vendredi sur les relations de l’Union Européenne avec l’Afrique, qui ne sont guère parfaites mais qui offrent au moins une lueur d’optimisme en termes de coopération politique et économique future.