L’agenda politique

Fév
26
ven
Huitième et ultime session de travail des membres de la Convention climat @ Virtuel
Fév 26 Jour entier

Les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) tiennent virtuellement une huitième et dernière session de travail, de ce vendredi 26 février  jusqu’au dimanche 28, pour discuter du projet de loi Climat et Résilience, porté par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Concrètement, le groupe de 150 citoyens doit évaluer et noter la façon dont le gouvernement a traduit certaines de ses 149 propositions dans la loi.

Un vote sur chacun des 6 grands thèmes examinés

Les 150 membres de la convention vont passer en revue, lors de cette dernière session de travail, les six grands thèmes sur lesquels ils ont travaillé (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l’environnement) et répondre à quatre questions plus générales. “ Quelle est votre appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la Convention ? “. En quoi les mesures du gouvernementpermettent de s’approcher de l’objectif de diminuer d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale ?, “conformément au mandat fixé à la CCC. “Dans quelle mesure la CCC a été utile à la lutte contre le changement climatique en France ? “ Les Conventions citoyennes peuvent-elles “améliorer la vie démocratique de notre pays“ ? Ils voteront sur chaque point avec un système de note de 0 à 10.

Emmanuel Macron s’était engagé à soumettre “sans filtre“ les propositions des 150 citoyens de la Convention Climat : soit au Parlement, soit par référendum, soit par application réglementaire. Sur 149, le chef de l’état a finalement écarté trois propositions : la limitation de la vitesse à 110km/h sur autoroute, l’instauration d’une taxe de 4 % sur les dividendes, et la réforme du préambule de la Constitution. Il a en revanche promis un référendum pour intégrer la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.

Un scepticisme général

Élaboré à partir des propositions de la Convention citoyenne, le projet de loi pour le Climat suscite une levée de boucliers, à commencer par les membres de cette Convention. Interrogée par le gratuit 20 minutes, sa présidente, serait “verte de dépit“. Elle critique en tout cas un projet de loi qui “manque d’ambition“. Selon elle, “le compte n’y est pas“, car si le texte “reprend un grand nombre des mesures (avancées par son association), il en réduit la portée, ou n’en prend qu’une partie“.

Même scepticisme de la part des 150 membres de la convention, tirés au sort. L’une des participantes, Vita Evenat, pointe notamment des manques sur la protection de la biodiversité, des forêts ou encore sur la réduction de l’impact environnemental du secteur numérique. Ce week-end, elle entend bien mettre le gouvernement face à ses responsabilités : “Je veux alerter tout le monde (…) mettre sur la table et montrer les mesures qui ont disparu“, a-t-elle déclaré.

Le projet de loi a été également accueilli par une pluie de critiques de la part des ONG, de l’opposition de gauche, mais aussi du CESE et du Haut Conseil sur le Climat qui pointe son manque d’ambition. Il affirme qu’en l’état, le texte ne permettra pas d’atteindre l’objectif français de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 1990).

Ce vendredi matin sur les ondes d’Europe 1, Barbara Pompili a balayé ces critiques. “Le projet de loi climat est lancé et c’est un beau projet. La Convention citoyenne laissera un impact démocratique et écologique considérable“, a déclaré la la ministre de la transition écologique.

Suivre en Direct la 8ème session de travail

Les républicains tiennent leur conférence annuelle avec Trump @ Orlando
Fév 26 @ 3:51 pm – Fév 28 @ 4:51 pm

Les républicains tiennent leur conférence annuelle d’action politique conservatrice (CPAC), à Orlando, en Floride. Donald Trump doit y  prononcer un discours liminaire ce dimanche, sa première apparition publique majeure depuis son départ de la Maison Blanche, le 20 janvier. Un événement qui pourrait offrir une première fenêtre sur la course présidentielle du parti en 2024.

2024 en ligne de mire

Selon plusieurs médias américains, l’ancien président américain devrait  s’exprimer sur “l’avenir du Parti républicain et du mouvement conservateur“. On s’attend également à ce que Donald Trump attaque les mesures prises par son successeur Joe Biden lors de son discours. .“Nous attendons avec impatience dimanche“, a déclaré le fils du milliardaire américain.J’imagine que ce ne sera pas ce que nous appelons un discours de basse énergie, et je vous assure que cela solidifiera Donald Trump et tous vos sentiments sur le mouvement Maga [Make America great again], en tant que futur du parti républicain“.

D’éminents conservateurs du Congrès, notamment les sénateurs Ted Cruz, Tom Cotton et Josh Hawley, et les représentants Steve Scalise et Matt Gaetz, qui ont partie des fidèles de Trump, devraient également prendre la parole à Orlando. De même que plusieurs vétérans de l’administration Trump, dont l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, l’ancien secrétaire au logement et au développement urbain Ben Carson et l’ancienne attachée de presse de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders. Le fils de l’ancien président, Donald Trump Jr., et sa petite amie et assistante de campagne du milliardaire, Kimberly Guilfoyle, interviendront également.

La conférence qui est l’un des rassemblements annuels les plus importants pour les conservateurs, intervient à un moment où le débat est croissant au sein du Parti républicain sur l’opportunité de se distancier de l’ancien président ou de continuer à lier l’avenir des conservateurs au sien. Au total, 17 membres du GOP (parti Républicain) au Congrès ont voté pour destituer l’ancien président ou le condamner pour incitation à l’insurrection. Certains républicains de premier plan, dont le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, l’ont critiqué pour son rôle dans l’assaut du Capitole. Pour autant, de plus en plus de membres du parti expriment toujours leur soutien à l’ancien président. Des dizaines de conservateurs ce week-end se sont ainsi hérissés du label républicain, ont fustigé la direction actuelle du parti au Congrès et ont juré de quitter complètement le parti. si M. Trump décide de ne pas briguer un second mandat en 2024.

Trump au centre des projecteurs

Le culte de la personnalité à l’égard de l’ancien président est loin d’être tari. Il s’est manifesté dans les autocollants, chapeaux, T-shirts, masques faciaux et autres marchandises de Trump avec des slogans tels que “Trump 2024“ et “Miss me yet?“ (me manque encore).

Mais le clou de la convention a été une statue géante de couleur or de plus de 6 pieds de haut du 45e président, vêtu d’une veste, d’une cravate rouge et d’un short de boxe Stars-and-Stripes et brandissant une baguette étoilée. Autant de symboles montrant qu’il reste une force politique républicaine malgré les scènes de violence à Washington le mois dernier. La statue  a fait tourner les têtes alors qu’elle était transportée dans le Hyatt Regency.

Mar
1
lun
Covid-19 : réunions sur d’éventuelles mesures restrictives à Paris et en Ile-de-France @ Paris, Ile-de-France
Mar 1 Jour entier

D’éventuelles nouvelles mesures restrictives anti-Covid-19 à Paris et en Ile-de-France seront au coeur de réunions séparées lundi après-midi. La mairie de Paris et la Région rencontreront chacune de leur côté les autorités préfectorales et sanitaires.

La mairie de Paris va avancer l’hypothèse “d’efforts plus importants à court terme“

Comme elle l’a annoncé vendredi, la maire (PS) de Paris réunira les 20 maires d’arrondissement lundi en fin de matinée “pour échanger sur des propositions de mesures qui seront soumises au préfet de police et à l’Agence régionale de santé (ARS)“, lors d’une seconde réunion dans l’après-midi. Anne Hidalgo devrait ensuite prendre la parole.

Son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, avait annoncé jeudi sur France Info la proposition de la mairie de Paris de reconfiner la capitale pendant trois semaines, pour “avoir la perspective de tout rouvrir“ à son issue.

Une annoncé qui avait  suscité de fortes critiques dans l’opposition municipale comme au gouvernement, le premier ministre Jean Castex ayant même évoqué des “fadaises“.

Attaquée de toute part, la mairie de Paris avait alors opéré un rétropédalage. “Il ne s’agit pas d’une proposition actée mais d’une hypothèse de travail avait alors souligné Emmanuel Grégoire, le premier adjoint, estimant avoir été mal compris sur ce point.

Valérie Pécresse ne s’opposera pas à des mesures de restriction plus dures

Autre partie prenante de ces échanges, la présidente de la région Ile-de-France, a confirmé ce dimanche dans le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro que des restrictions supplémentaires allaient certainement être décidées : “je souhaite qu’on fasse tout pour éviter ce reconfinement de l’Ile-de-France, mais je sais qu’il va falloir prendre de nouvelles mesures“, a indiqué Valérie Pécresse. “ Si le gouvernement me demande et me justifie des mesures de restriction dures, je ne m’y opposerai pas“, a ajouté l’élue.

Comme elle l’a précisé dimanche sur les ondes de RTL,  la présidente de la région Ile-de-France doit s’entretenir lundi après-midi avec le directeur de l’ARS francilienne, Aurélien Rousseau, le préfet de Paris et d’Île-de-France Marc Guillaume et le préfet de police Didier Lallement. “Ils me proposeront des mesures de restriction qui leur paraissent les plus adaptées au vu de la situation épidémiologique de la région, et là encore si elles sont justifiées, je ne m’y opposerai pas“ a déclaré Mme Pécresse.

Quelles propositions ?

Trois scénarios sont envisagés : soit la situation sanitaire s’améliore la semaine prochaine, ce qui serait “un miracle“.  Soit l’épidémie stagne, auquel cas seules des mesures d’ajustement supplémentaires seraient nécessaires, dont le télétravail obligatoire, l’accélération de la vaccination et l’amélioration du dépistage en entreprise et dans les écoles. Soit la situation s’aggrave rapidement, auquel cas “il faut pouvoir se poser sereinement la question de l’efficacité des mesures“ en place. “Nous devons réfléchir à l’idée de faire des efforts plus importants à court terme“ si ceux-ci s’accompagnent d’une “perspective de tout rouvrir plus rapidement, plutôt que de rester sous un couvre-feu pendant des mois et des mois“, a plaidé Emmanuel Grégoire lors de sa conférence de presse.

La mairie de Paris refuse la stratégie d’un couvre-feu la semaine, suivi d’un confinement le week-end, une formule jugée “extrêmement contraignante sur le plan de la vie quotidienne et peu efficace“ d’un point de vue sanitaire. À la place, l’exécutif local compte donc mettre sur la table l’hypothèse d’un confinement plus dur en cas d’aggravation de la situation.

Interrogée sur la fermeture de lieux extérieurs à forte fréquentation, comme à Toulouse où la préfecture a interdit l’accès aux berges de Garonne, Mme Pécresse a indiqué quant à elle dimanche, que “c’est une réflexion qui est en cours aujourd’hui. Avec tous les préfets de département, on essaye d’identifier les lieux qui sont des lieux à risques“.

La CGT Spectacle appelle à manifester @ France
Mar 1 Jour entier

Dans un communiqué publié lundi 22 février, la Fédération CGT du Spectacle appelle “à amplifier la mobilisation unitaire et à tenir des rassemblements sur tout le territoire“, jeudi 4 mars. Parmi ses revendications, le syndicat demande au ministère de prolonger le dispositif d’année blanche mis en place en faveur des intermittents.

L’année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d’indemnisation jusqu’au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.

Les semaines se succèdent et nous ne voyons rien venir. Alors que la ministre de la Culture a annoncé dans la presse la mise-en-place de deux concerts tests en mars-avril à Paris et Marseille, les perspectives d’une réouverture et d’une reprise de l’activité pour nos secteurs demeurent encore très incertaines », alerte le syndicat. “Nos professions sont à l’arrêt pour une longue durée encore et la reprise de nos activités interviendra dans tous les cas de manière très dégradée. Les dernières annonces sur les festivals le démontrent (formes réduites, programmation réduite). La question que toutes les travailleuses et tous les travailleurs de nos secteurs se posent est de savoir comment tenir jusqu’au retour à la normale de nos activités.

“La profession a besoin en urgence de travailler“ alerte la CGT Spectacle qui reproche son inaction au ministère de la Culture en matière de sauvegarde de l’emploi. “Mme Roselyne Bachelot s’est engagée devant les médias à la prolongation d’une nouvelle année blanche pour les intermittents du spectacle. Pourtant, en coulisse ce scénario n’est pas privilégié“, explique t-elle.

Des manifestations sur tout le territoire

La CGT Spectacle appelle à tenir des rassemblements sur tout le territoire. A Paris, rendez-vous est donné à 12h00 place de la République, pour une manifestation en direction de la place de la Madeleine. De nombreux évènements sont également prévus en région.

La carte des manifestations

Le communiqué

Communique CGT Spectacle Mobilisation 4MARS
Macron en visite au centre de vaccination de Bobigny dédié aux seniors @ Centre de vaccination de Bobigny
Mar 1 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce lundi 1er mars au centre de vaccination contre la Covid-19 à Bobigny ( Seine-Saint-Denis), dédié aux seniors les plus précaires, a annoncé l’Élysée. Le chef de l’Etat sera accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran. Ce centre de vaccination a été mis en place à titre expérimental afin de “faciliter la vaccination de publics éligibles et prioritaires mais éloignés du système de santé“.

Mar
2
mar
Réforme de l’assurance chômage : dernière réunion sur fond de désaccords @ Ministère du travail
Mar 2 Jour entier

Elisabeth Borne, va réunir une dernière fois  mardi  2 mars les partenaires sociaux, sur la réforme controversée de l’assurance-chômage. La ministre du Travail est déterminée à “aller au bout“ dans une version “adaptée » à la crise“, malgré le “profond désaccord“ réaffirmé par les syndicats.

Décidée en juillet 2019 par le gouvernement Philippe après l’échec d’une négociation sociale très encadrée par l’exécutif, la réforme visait alors à réaliser de 1 à 1,3 milliard d’économies par an, notamment en durcissant les règles d’indemnisation et en taxant le recours abusif aux contrats courts. Du fait de la crise liée au Covid-19, le gouvernement a reporté à plusieurs reprises son application. Elisabeth Borne a ouvert une concertation fin 2020, en se disant prête à discuter des « paramètres » de la réforme, mais sans en abandonner l’esprit.

La réunion multilatérale en visioconférence, prévue à 9h00 ce mardi, doit permettre d’“échanger sur les points de sortie de la concertation“ débutée en septembre 2020, selon l’invitation adressée aux cinq organisations syndicales et trois patronales. Concrètement, le gouvernement devrait présenter ses arbitrages et compte finaliser dans les semaines qui viennent le décret qui entérinera les futures règles de l’assurance-chômage.

Alors que le Premier ministre Jean Castex doit présider mi-mars une nouvelle conférence de dialogue social, Elisabeth Borne a martelé que cette réforme est “nécessaire pour lutter contre la précarité et dissuader des entreprises de recourir de façon excessive à des contrats courts“ avec le système de bonus-malus. “Il  y a aussi un enjeu d’équité“, a précisé la ministre. “Aujourd’hui, quand vous travaillez tous les jours à mi temps ou que vous travaillez un jour sur deux à temps plein, vous travaillez le même nombre d’heures mais à la fin vos indemnités varient de 1 à 2“ a-t-elle ajouté.

Mar
8
lun
Journée internationale des droits des femmes : appel à une grève féministe @ France
Mar 8 Jour entier

À l’occasion de cette nouvelle journée internationale des droits des femmes 2021,  37 organisations syndicales, féministes et politiques appellent à une “grève féministe“ et à des manifestations dans toute la France, afin de “dénoncer les injustices“ subies par les femmes.

Le thème de ce 8 mars 2021 est “Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19Il célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et met en lumière les manques à combler“, indique le ministère de l’Education nationale sur son site.

L’objectif de cette nouvelle mobilisation est de mettre en lumière les inégalités salariales dont sont encore et toujours victimes les femmes, mais aussi de mettre l’accent sur la fragilité de la situation en cette période de crise sanitaire, de celles elles qu’elles ont rebaptisées les “premières de corvées.“

“Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps“ ont indiqué à l’Agence France presse (AFP) les organisatrices, dont la FSU, la CGT, Solidaires, Osez le féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou le Collectif national pour les droits des femmes. lors d’une conférence de presse organisée le 1er mars.

Le confinement a pesé très lourd sur les femmes depuis maintenant un an que dure cette crise sanitaire, que ce soit en matière de santé, d’emploi, de risques de violences intrafamiliales accrues, sans compter que ce sont pour beaucoup des métiers à prédominance féminine qui ont assuré la continuité pendant le confinement“, a expliqué aux Echos la co-secrétaire générale de la FSU, Murielle Guilbert.

Des rassemblements dans toute la France

Des rassemblements sont prévus aux quatre coins de la France pour cette nouvelle édition. Plusieurs ont déjà eu lieu ce week-end, à Dijon à Strasbourg, à Nice, à Poitiers, à Lille, à Montpellier  à Avignon, ou encore au Mans, où les “Rosies“ aperçues lors des manifestations contre la réforme des retraites ont fait leur retour avec une nouvelle chanson, “Stop Patriarcat“ (sur l’air de “YMCA“ des Village People), et une nouvelle chorégraphie, mise en ligne par l’organisation Attac.

La carte des actions

Un grand rassemblement dans la capitale

A Paris, le cortège s’élancera de Port-Royal à 13 heures, pour rejoindre la place de la République, en passant par la Sorbonne pour “dénoncer la précarité étudiante“, l’Ile de la Cité pour “interpeller la justice“ ou la place du Châtelet pour “sensibiliser au statut des intermittentes du spectacle“, ont précisé les organisations. Plusieurs causes seront réunies dans le cortège parisien :  seront aussi représentées des organisations de défense de femmes sans-papiers, d’aides à domicile, d’employées de McDonald’s qui dénoncent “discriminations et harcèlement“, ou encore de femmes ouïgours, ont précisé lundi leurs porte-parole.

Un appel à la grève féministe

Outre ces rassemblements dans toute la France, les organisations, dont Osez le Féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou encore le Collectif national pour les Droits des Femmes, invitent femmes et hommes à faire grève ce 8 mars ou à cesser le travail à 15h40 pour dénoncer les écarts de salaire. Un appel à la grève CGT, FSU et Solidaires a ainsi été lancé. Dans la fonction publique, des préavis ont été déposés dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du rail ou à La Poste, précise Sophie Binet (CGT), coorganisatrice de l’événement.

Comment se mobiliser ? “C’est très simple“, explique cette dernière :  “Il n’y a pas besoin de prévenir son employeur avant. Le jour J, on ne va pas travailler et on envoie un message en disant : Je ne suis pas là car je suis en grève pour les droits des femmes à l’occasion du 8 mars. 

Un débrayage à 15h40

Plusieurs organisations invitent également les femmes mais aussi les hommes à un débrayage dès 15h40 afin de dénoncer les écarts de salaire. C’est-à-dire, à  l’heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu de l’écart de salaires avec les hommes (environ 25%). “La grève féministe c’est la grève du travail, dans le sens salarié, mais c’est aussi l’arrêt du travail invisible à la maison, pour dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches“, souligne Murielle Guilbert de Solidaires.

Pandémie oblige, les organisatrices n’ont pas oublié les télétravailleuses et les personnes ne pouvant sortir de chez elles : “Nous proposons d’afficher toute la journée un fond d’écran violet [lors des réunions en vidéo]explique Sophie Binet. Nous allons également organiser un direct de la manifestation pour celles et ceux qui ne peuvent pas s’y rendre : se déconnecter du travail pour basculer sur le live sera une façon de se mobiliser.“

Mar
9
mar
Santé et relance : le premier ministre dans la Nièvre @ Cosne-Cours-sur-Loire Nevers
Mar 9 Jour entier

Le Premier ministre, Jean Castex, se déplace dans la Nièvre ce mardi 9 mars, pour présenter le plan de relance de l’investissement dans le système de santé. Le chef du gouvernement sera accompagné lors de ce déplacement par trois de ses ministres : Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie.

Un plan de 19 milliards d’euros sur 10 ans

Jean Castex va débloquer ce mardi 9 mars les premiers investissements pour les hôpitaux et les Ehpad, promis dans le cadre d’une enveloppe globale de 19 milliards d’euros négociée lors du Ségur de la Santé“, a annoncé lundi Matignon. Depuis Cosne-Cours-sur-Loire, le Premier ministre a marqué la deuxième étape des accords de Ségur signés en juillet dernier et qui avaient abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d’euros. Cette enveloppe  dotée de 19 milliards d’euros sur 10 ans regroupe à la fois de la reprise de dette hospitalière (13 milliards) et des investissements pour des projets dits prioritaires (2,5 milliards), la transition numérique (2 milliards) ou les Ehpad (1,5 milliard).

Le Premier ministre entend donner un coup d’accélérateur, à la fois pour donner des gages à un système toujours sous forte tension en raison de l’épidémie de coronavirus, mais aussi pour saisir l’opportunité du plan de relance et ses subsides venant de l’Union européenne qui abondent ces investissements à hauteur de 6 milliards.

Le Discours du Premier ministre

 

 

Mar
10
mer
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Mar 10 Jour entier

Ce matin comme chaque mercredi a lieu un Conseil de défense sanitaire à l’Elysée. Il ne devrait pas, cette fois, donner lieu à des décisions majeures, mais plutôt à d’éventuels ajustements. Aucune annonce de nouvelles restrictions ne devrait a priori être en effet annoncée à son issue concernant les départements sous surveillance depuis une semaine. Des ajustements locaux “au cas par cas“ semble être la seule hypothèse sur la table.

Sur la situation épidémique, le principal sujet de préoccupation de l’exécutif reste la situation des services de réanimation franciliens. La région n’a pas fait l’objet d’une nouvelle mesure de confinement la semaine dernière. Mais le taux d’incidence du virus y est nettement au-dessus du seuil d’alerte, avec 350 cas pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours écoulés. Surtout, les chiffres des entrées en réanimation s’envolent, avec un taux d’occupation des services de 90% du nombre de places disponibles avant la crise. A titre de comparaison, le taux d’occupation des réanimations dans les Hauts-de-France est de 116%, et de 142% dans le Pas-de-Calais. Plus parlant encore : hier, 103 personnes ont été placées en réanimation en Ile-de-France, contre 71 il y a une semaine, le 2 mars.

Malgré ces chiffres élevés, en région francilienne, l’exécutif ne semble pas prêt pour l’heure à décider le confinement de la région capitale. Il n’empêche, le sujet sera forcément en haut de la pile du nouveau Conseil de défense sanitaire prévu ce matin à l’Elysée.

Le gouvernement, qui a interdit les rassemblements en extérieur fin janvier et décidé la fermeture des centres commerciaux de 10 000 m2 et plus, la semaine dernière, espère que la quasi-stabilisation – la très légère progression, en fait – du taux d’incidence francilien ces derniers jours soit annonciatrice d’une baisse de la pression dans les services de réanimation. Le directeur général de la Santé, numéro 2 du ministère, Jérôme Salomon a d’ailleurs indiqué mardi matin sur les ondes de RTL qu’un confinement de la région n’était “pas d’actualité“. En précisant toutefois qu’il ne serait “proposé“ qu’au cas où l’hôpital donnerait l’impression de ne pas pouvoir tenir.

Mar
11
jeu
Covid-19 : conférence de presse hebdomadaire @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Mar 11 Jour entier

 

Au lendemain d’un conseil de défense, organisé à l’Élysée, pour faire le point sur la situation sanitaire, département par département, Olivier Véran tiendra une conférence de presse, ce jeudi 11 mars, à partir de 18h00. Le Premier ministre ne participera pas a priori à ce point sanitaire, laissant la main à son ministre de la Santé. Son nom n’a pas été mentionné mercredi par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil de défense sanitaire.

Quelles restrictions ?

Pour l’heure, l’exécutif ne souhaite pas instaurer de nouvelles restrictions. Selon les informations de France Info, Matignon et l’Elysée sont d’accord pour ne pas mettre en place de nouveau confinement local cette semaine. Jean Castex et Emmanuel Macron ont abordé plusieurs points importants mercredi 10 mars dans la matinée, en conseil de défense sanitaire, et ont semble-t-il jugé que le pays pouvait “tenir“ avec les mesures de couvre-feu et de confinement partiel actuelles.

Pour autant, le ministre de la Santé a l’intention de “passer un message clair sur ce qu’est la situation en Ile-de-France“ a déclaré hier soir à Playbook l’un de ses conseillers. Au sein de l’exécutif, l’inquiétude est toujours plus forte sur la région dont le taux d’incidence se situe désormais à 352 cas pour 100 000 habitants, et dont le taux d’occupation des services de réanimation reste très élevé, à 92%. Mercredi, 104 personnes y sont entrées en réanimation. Si l’incidence du virus n’est pas aussi importante, par exemple, qu’à Dunkerque, “l’impact en réanimation est très fort“.

Une inquiétude relayée hier par le porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. “La situation hospitalière est particulièrement préoccupante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Sud“ a indiqué Gabriel Attal, appelant les français à redoubler d’efforts. 

Et l’Ile-de-France ?

Si Dunkerque et les Alpes-Maritimes voient leur confinement partiel prolongé, l’Ile-de-France reste à part : c’est sur le nombre de lits de réanimation que l’exécutif tente d’agir.  La situation imposant “des décisions de montée en charge d’évacuations sanitaires“. Concrètement, Olivier Véran devrait insister ce soir sur l’évacuation à venir de patients vers des hôpitaux d’autres régions, une piste évoquée dès hier par le porte-parole du gouvernement, et qui a été décidée en concertation avec les ARS. Le fait pour le ministre de l’annoncer ce soir doit permettre de “confronter les Franciliens à une réalité“, indique Playbook

La question d’un confinement local et partiel de l’Ile-de-France reste certes dans le champ des possibles, mais ne fait a priori pas partie des options privilégiées. “On souhaite l’éviter, on peut espérer ne pas avoir le faire, mais le sujet est sur la table, pourtant, tous les indicateurs sont dans le rouge dans la région“, comme l’a rappelé mardi sur les ondes de RTL, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.