L’agenda politique

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Journée internationale des droits des femmes : appel à une grève féministe @ France
Mar 8 Jour entier

À l’occasion de cette nouvelle journée internationale des droits des femmes 2021,  37 organisations syndicales, féministes et politiques appellent à une “grève féministe“ et à des manifestations dans toute la France, afin de “dénoncer les injustices“ subies par les femmes.

Le thème de ce 8 mars 2021 est “Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19Il célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et met en lumière les manques à combler“, indique le ministère de l’Education nationale sur son site.

L’objectif de cette nouvelle mobilisation est de mettre en lumière les inégalités salariales dont sont encore et toujours victimes les femmes, mais aussi de mettre l’accent sur la fragilité de la situation en cette période de crise sanitaire, de celles elles qu’elles ont rebaptisées les “premières de corvées.“

“Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps“ ont indiqué à l’Agence France presse (AFP) les organisatrices, dont la FSU, la CGT, Solidaires, Osez le féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou le Collectif national pour les droits des femmes. lors d’une conférence de presse organisée le 1er mars.

Le confinement a pesé très lourd sur les femmes depuis maintenant un an que dure cette crise sanitaire, que ce soit en matière de santé, d’emploi, de risques de violences intrafamiliales accrues, sans compter que ce sont pour beaucoup des métiers à prédominance féminine qui ont assuré la continuité pendant le confinement“, a expliqué aux Echos la co-secrétaire générale de la FSU, Murielle Guilbert.

Des rassemblements dans toute la France

Des rassemblements sont prévus aux quatre coins de la France pour cette nouvelle édition. Plusieurs ont déjà eu lieu ce week-end, à Dijon à Strasbourg, à Nice, à Poitiers, à Lille, à Montpellier  à Avignon, ou encore au Mans, où les “Rosies“ aperçues lors des manifestations contre la réforme des retraites ont fait leur retour avec une nouvelle chanson, “Stop Patriarcat“ (sur l’air de “YMCA“ des Village People), et une nouvelle chorégraphie, mise en ligne par l’organisation Attac.

La carte des actions

Un grand rassemblement dans la capitale

A Paris, le cortège s’élancera de Port-Royal à 13 heures, pour rejoindre la place de la République, en passant par la Sorbonne pour “dénoncer la précarité étudiante“, l’Ile de la Cité pour “interpeller la justice“ ou la place du Châtelet pour “sensibiliser au statut des intermittentes du spectacle“, ont précisé les organisations. Plusieurs causes seront réunies dans le cortège parisien :  seront aussi représentées des organisations de défense de femmes sans-papiers, d’aides à domicile, d’employées de McDonald’s qui dénoncent “discriminations et harcèlement“, ou encore de femmes ouïgours, ont précisé lundi leurs porte-parole.

Un appel à la grève féministe

Outre ces rassemblements dans toute la France, les organisations, dont Osez le Féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou encore le Collectif national pour les Droits des Femmes, invitent femmes et hommes à faire grève ce 8 mars ou à cesser le travail à 15h40 pour dénoncer les écarts de salaire. Un appel à la grève CGT, FSU et Solidaires a ainsi été lancé. Dans la fonction publique, des préavis ont été déposés dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du rail ou à La Poste, précise Sophie Binet (CGT), coorganisatrice de l’événement.

Comment se mobiliser ? “C’est très simple“, explique cette dernière :  “Il n’y a pas besoin de prévenir son employeur avant. Le jour J, on ne va pas travailler et on envoie un message en disant : Je ne suis pas là car je suis en grève pour les droits des femmes à l’occasion du 8 mars. 

Un débrayage à 15h40

Plusieurs organisations invitent également les femmes mais aussi les hommes à un débrayage dès 15h40 afin de dénoncer les écarts de salaire. C’est-à-dire, à  l’heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu de l’écart de salaires avec les hommes (environ 25%). “La grève féministe c’est la grève du travail, dans le sens salarié, mais c’est aussi l’arrêt du travail invisible à la maison, pour dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches“, souligne Murielle Guilbert de Solidaires.

Pandémie oblige, les organisatrices n’ont pas oublié les télétravailleuses et les personnes ne pouvant sortir de chez elles : “Nous proposons d’afficher toute la journée un fond d’écran violet [lors des réunions en vidéo]explique Sophie Binet. Nous allons également organiser un direct de la manifestation pour celles et ceux qui ne peuvent pas s’y rendre : se déconnecter du travail pour basculer sur le live sera une façon de se mobiliser.“

Mar
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Santé et relance : le premier ministre dans la Nièvre @ Cosne-Cours-sur-Loire Nevers
Mar 9 Jour entier

Le Premier ministre, Jean Castex, se déplace dans la Nièvre ce mardi 9 mars, pour présenter le plan de relance de l’investissement dans le système de santé. Le chef du gouvernement sera accompagné lors de ce déplacement par trois de ses ministres : Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie.

Un plan de 19 milliards d’euros sur 10 ans

Jean Castex va débloquer ce mardi 9 mars les premiers investissements pour les hôpitaux et les Ehpad, promis dans le cadre d’une enveloppe globale de 19 milliards d’euros négociée lors du Ségur de la Santé“, a annoncé lundi Matignon. Depuis Cosne-Cours-sur-Loire, le Premier ministre a marqué la deuxième étape des accords de Ségur signés en juillet dernier et qui avaient abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d’euros. Cette enveloppe  dotée de 19 milliards d’euros sur 10 ans regroupe à la fois de la reprise de dette hospitalière (13 milliards) et des investissements pour des projets dits prioritaires (2,5 milliards), la transition numérique (2 milliards) ou les Ehpad (1,5 milliard).

Le Premier ministre entend donner un coup d’accélérateur, à la fois pour donner des gages à un système toujours sous forte tension en raison de l’épidémie de coronavirus, mais aussi pour saisir l’opportunité du plan de relance et ses subsides venant de l’Union européenne qui abondent ces investissements à hauteur de 6 milliards.

Le Discours du Premier ministre

 

 

Mar
10
mer
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Mar 10 Jour entier

Ce matin comme chaque mercredi a lieu un Conseil de défense sanitaire à l’Elysée. Il ne devrait pas, cette fois, donner lieu à des décisions majeures, mais plutôt à d’éventuels ajustements. Aucune annonce de nouvelles restrictions ne devrait a priori être en effet annoncée à son issue concernant les départements sous surveillance depuis une semaine. Des ajustements locaux “au cas par cas“ semble être la seule hypothèse sur la table.

Sur la situation épidémique, le principal sujet de préoccupation de l’exécutif reste la situation des services de réanimation franciliens. La région n’a pas fait l’objet d’une nouvelle mesure de confinement la semaine dernière. Mais le taux d’incidence du virus y est nettement au-dessus du seuil d’alerte, avec 350 cas pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours écoulés. Surtout, les chiffres des entrées en réanimation s’envolent, avec un taux d’occupation des services de 90% du nombre de places disponibles avant la crise. A titre de comparaison, le taux d’occupation des réanimations dans les Hauts-de-France est de 116%, et de 142% dans le Pas-de-Calais. Plus parlant encore : hier, 103 personnes ont été placées en réanimation en Ile-de-France, contre 71 il y a une semaine, le 2 mars.

Malgré ces chiffres élevés, en région francilienne, l’exécutif ne semble pas prêt pour l’heure à décider le confinement de la région capitale. Il n’empêche, le sujet sera forcément en haut de la pile du nouveau Conseil de défense sanitaire prévu ce matin à l’Elysée.

Le gouvernement, qui a interdit les rassemblements en extérieur fin janvier et décidé la fermeture des centres commerciaux de 10 000 m2 et plus, la semaine dernière, espère que la quasi-stabilisation – la très légère progression, en fait – du taux d’incidence francilien ces derniers jours soit annonciatrice d’une baisse de la pression dans les services de réanimation. Le directeur général de la Santé, numéro 2 du ministère, Jérôme Salomon a d’ailleurs indiqué mardi matin sur les ondes de RTL qu’un confinement de la région n’était “pas d’actualité“. En précisant toutefois qu’il ne serait “proposé“ qu’au cas où l’hôpital donnerait l’impression de ne pas pouvoir tenir.

Mar
11
jeu
Covid-19 : conférence de presse hebdomadaire @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Mar 11 Jour entier

 

Au lendemain d’un conseil de défense, organisé à l’Élysée, pour faire le point sur la situation sanitaire, département par département, Olivier Véran tiendra une conférence de presse, ce jeudi 11 mars, à partir de 18h00. Le Premier ministre ne participera pas a priori à ce point sanitaire, laissant la main à son ministre de la Santé. Son nom n’a pas été mentionné mercredi par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil de défense sanitaire.

Quelles restrictions ?

Pour l’heure, l’exécutif ne souhaite pas instaurer de nouvelles restrictions. Selon les informations de France Info, Matignon et l’Elysée sont d’accord pour ne pas mettre en place de nouveau confinement local cette semaine. Jean Castex et Emmanuel Macron ont abordé plusieurs points importants mercredi 10 mars dans la matinée, en conseil de défense sanitaire, et ont semble-t-il jugé que le pays pouvait “tenir“ avec les mesures de couvre-feu et de confinement partiel actuelles.

Pour autant, le ministre de la Santé a l’intention de “passer un message clair sur ce qu’est la situation en Ile-de-France“ a déclaré hier soir à Playbook l’un de ses conseillers. Au sein de l’exécutif, l’inquiétude est toujours plus forte sur la région dont le taux d’incidence se situe désormais à 352 cas pour 100 000 habitants, et dont le taux d’occupation des services de réanimation reste très élevé, à 92%. Mercredi, 104 personnes y sont entrées en réanimation. Si l’incidence du virus n’est pas aussi importante, par exemple, qu’à Dunkerque, “l’impact en réanimation est très fort“.

Une inquiétude relayée hier par le porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. “La situation hospitalière est particulièrement préoccupante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Sud“ a indiqué Gabriel Attal, appelant les français à redoubler d’efforts. 

Et l’Ile-de-France ?

Si Dunkerque et les Alpes-Maritimes voient leur confinement partiel prolongé, l’Ile-de-France reste à part : c’est sur le nombre de lits de réanimation que l’exécutif tente d’agir.  La situation imposant “des décisions de montée en charge d’évacuations sanitaires“. Concrètement, Olivier Véran devrait insister ce soir sur l’évacuation à venir de patients vers des hôpitaux d’autres régions, une piste évoquée dès hier par le porte-parole du gouvernement, et qui a été décidée en concertation avec les ARS. Le fait pour le ministre de l’annoncer ce soir doit permettre de “confronter les Franciliens à une réalité“, indique Playbook

La question d’un confinement local et partiel de l’Ile-de-France reste certes dans le champ des possibles, mais ne fait a priori pas partie des options privilégiées. “On souhaite l’éviter, on peut espérer ne pas avoir le faire, mais le sujet est sur la table, pourtant, tous les indicateurs sont dans le rouge dans la région“, comme l’a rappelé mardi sur les ondes de RTL, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Emmanuel Macron rend hommage aux victimes du terrorisme @ Hôtel des Invalides
Mar 11 Jour entier

Emmanuel Macron rend hommage ce jeudi aux victimes du terrorisme à partir de 9h30. C’est la deuxième fois que l’on célèbre cette journée du 11 mars, instituée au niveau européen en 2020 en mémoire des attentats de la gare d’Atocha en 2004 à Madrid.

Pour cause de restrictions sanitaires, elle se déroulera cette année dans un format restreint. Une trentaine de personnes seulement y ont été conviées. Parmi eux les anciens chefs de l’Etat Francois Hollande et Nicolas Sarkozy, les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Richard Ferrand, le Premier ministre Jean Castex, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la ministre des Armées Florence Parly, la maire de Paris Anne Hidalgo et d’autres maires de villes meurtries par des attentats.

Une cérémonie aux Invalides

Deux séquences sont prévues lors de cette journée de commémoration. Le président déposera d’abord une gerbe aux Invalides, devant le monument “La parole portée“, qui avait été inauguré par Jacques Chirac en hommage aux victimes du terrorisme. Cette année, le président ne prendra pas la parole, le choix ayant été fait par l’Elysée de valoriser celle des victimes. Et de “faire un bilan, en quelque sorte, de tout ce qui a été fait depuis le début du quinquennat”.

Deux femmes seront mises à l’honneur. D’abord Chloé Bertolus, chirurgienne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, intervenue au Bataclan. En première ligne pour soigner des victimes, elle a notamment réparé les blessures du journaliste et écrivain Philippe Lançon, gravement défiguré au cours de l’attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015. Des extraits du livre de ce dernier, Le Lambeau, seront lus par elle.

La séquence sera suivie d’une interprétation de l’aria Lascia ch’io pianga, de Haendel, par la cantatrice Marie-Laure Garnier. Emmanuel Macron s’entretiendra aussi avec les treize présidents d’associations de victimes du terrorisme.

La cérémonie

Un déplacement à Dammartin-en-Goële

Après cette première séquence, le convoi du chef de l’État s’élancera en direction de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Emmanuel et Brigitte Macron se rendront à l’imprimerie de Michel Catalano  , à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Cet entrepreneur francilien avait été retenu en otage durant 90 minutes, le 9 janvier 2015, par les frères djihadistes Chérif Kouachi et Saïd Kouachi, et avait vu ses locaux être totalement détruits lors de l’assaut des forces de l’ordre.

 

Mar
12
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Emmanuel Macron au Centre national d’études spatiales @ Centre national d’études spatiales
Mar 12 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce vendredi 12 mars dans la matinée au Centre national d’études spatiales de Toulouse. Il sera accompagné de la ministre des Armées, Florence Parly. Le chef de l’état participera une réunion de travail en marge d’un exercice militaire au sein du Commandement de l’Espace, le service de l’armée tourné vers la défense spatiale. Il y rencontrera les opérateurs engagés sur la mission “AsterX 2021“.

Il s’agit du premier exercice de défense spatiale de ce genre en Europe, qui a eu lieu tout au long de la semaine et auquel sont associés l’Allemagne, l’Italie et les Etats-Unis. L’exercice porte sur un éventuel conflit entre pays ayant des répercussions dans l’espace, comme la découverte d’un nouvel objet en orbite, ou un rapprochement en orbite d’un satellite, ou encore une cascade de débris sur des satellites. Un des objectifs étant de tester les chaînes de commandement en situation de tension, mais aussi de faire dissuasion. “Si on s’y prépare, c’est qu’on estime que ce sont des choses qui sont possibles et probables“, a expliqué un conseiller élyséen.

Emmanuel Macron ne manquera pas également de saluer l’expertise du CNES. De source élyséenne,  il serait “très intéressé“ par la technologie toulousaine embarquée à bord du Rover de la Nasa Persévérance, notamment la Supercam développée par le CNES, qui permettra de choisir au mieux les échantillons de Mars à ramener sur terre.

Le Président de la République se rendra ensuite au Centre d’entrainement et de formation du 4ème Régiment de la Légion Etrangère à Saint-Gaudéric, dans l’Aude. Après la visite d’un atelier de combat tactique, il remettra à cinq légionnaires – un Polonais, Brésilien, Roumain, Népalais et un Algérien – leur décret de naturalisation, que l’Elysée décrit comme un symbole de leur parcours d’intégration au sein de la Légion, de l’Armée de terre et de la nation.

 

Mar
14
dim
Jean Castex, invité de Samuel Etienne sur Twitch @ Twitch
Mar 14 Jour entier

Dimanche 14 mars, à 18h00, Jean Castex, est l’invité du journaliste Samuel Etienne sur sa chaîne Twitch. Après l’ancien président, François Hollande, et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le Premier ministre va faire ses premiers pas sur la plate-forme de streaming, longtemps prisé par les seuls amateurs de jeux vidéo.

 Une interview sans filtre et “en live“. Mais aussi avec “bienveillance“, selon le credo revendiqué par Samuel Etienne à travers le hashtag #FCBienveillance. “Je ne vais pas inviter 1.000 personnes sur ma chaîne, mais je crois qu’il peut être intéressant de créer un espace de dialogue direct entre les citoyens et certaines personnalités“ , a annoncé mardi soir le journaliste via son compte Twitter.

Un message auquel a répondu dans la foulée Jean Castex, qui a confirmé sa venue via ce même media. “L’Olympique de Matignon donne rendez-vous au FC Bienveillance ce dimanche à 18h00″, a t-il posté. Le Premier ministre répondra aux questions envoyées en direct par les internautes et relayées relayées par Samuel Etienne, sans filtre et en live. Il répondra “sur tous les sujets, de manière cash, authentique et sans tabou“, promet l’entourage de Jean Castex, avec un certain sens du teasing.

Pourquoi se risquer sur Twitch ?

Pourquoi se rendre sur ce terrain périlleux, longtemps prisé par les seuls amateurs de jeux vidéo? Essentiellement pour l’interaction qu’elle permet, sur un large panel de sujets. Créée il y a 10 ans pour permettre la diffusion de vidéos en direct, essentiellement de parties de jeux vidéo, la plateforme détenue par Amazon s’est depuis diversifiée dans ses contenus et peut accueillir tout “streamer“ à même de lancer une émission sur le sujet de son choix. En 2019 déjà, dix ministres dont Edouard Philippe, Jean-Michel Blanquer et François de Rugy avaient déjà participé sur Twitch à un débat diffusé en direct.

L’ouverture de la plateforme vers le politique n’est toutefois pas du goût de tous. Cette nouvelle invitation suscitant de la défiance parmi une partie de la communauté virtuelle de Samuel Etienne. Le journaliste a ainsi reçu mercredi, une volée de critiques émanent de ses membres, certains parlant de “mauvais choix“, d’autres redoutant une discussion avec Jean Castex, “tout sauf anodine, une opération politique à peu de frais pour le gouvernement“.

Des critiques qui ont conduit le célébre animateur de “Questions pour un champion“à s’expliquer sur Twitter : “Mon pari, c’est que Twitch peut être un outil de dialogue, d’échanges, de débats“, a t-il indiqué, avant d’ajouter : “J’entends la colère d’une partie de la communauté Twitch, pour qui cet espace devrait être préservé de la politique, et plus encore de la parole gouvernementale. J’entends cette opinion, mais ce n’est pas la mienne.“

Une opération politique à peu de frais ?

Le Premier ministre semble lui, se frotter déjà les mains à l’idée de ce rendez-vous médiatiquement iconoclaste auprès d’un public jeune avec lequel il compte aborder tous les sujets. Une opération de communication réussie pour celui qui, depuis des semaines, travaille à dépoussiérer son image en allant dans des médias moins conventionnels. “Il y a une part de risque, c’est vrai. Mais il a raison de le faire. Et quitte à le faire, il faut qu’il joue le jeu en étant naturel, spontané. Sinon, ça ne servira à rien et l’exercice sera raté“, déclare le communicant Gaspard Gantzer, autrefois responsable de la presse élyséenne de François Hollande.

Doit-on s’attendre à un lâcher-prise de la part de Jean Castex, connu pour son parler cru, son sens de la formule et son humour. “Ça peut nous réserver quelques surprises“, indique, amusé, un poids lourd du gouvernement. Dans les couloirs ministériels, d’autres sont cependant plus circonspects : “Il est Premier ministre, il est en responsabilité et ne peut pas dire n’importe quoi“. Mais pas d’inquiétudes, à entendre les proches du Premier ministre  qui mettent en avant le professionnalisme de Samuel Etienne sur lequel compter “pour réaliser une interview sans complaisance.“

 

Mar
15
lun
26e sommet franco-espagnol @ Préfecture du Tarn et Garonne
Mar 15 Jour entier

Emmanuel Macron accueille ce lundi 15 mars le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, à Montauban (Tarn-et-Garonne) pour le 26e sommet franco-espagnol consacré notamment à la lutte antiterroriste et à la relance économique. Un premier sommet entre les deux pays depuis 2017, puisque le précédent s’était tenu à Malaga le 20 février 2017, soit avant l’élection du président français.

La symbolique du lieu choisi est forte : Montauban est la ville où est décédé et a été inhumé Manuel Azaña, grande figure du républicanisme en Espagne, qui y a vécu en exil après avoir présidé la Seconde République de 1936 à 1939, en pleine guerre civile.

José Gonzalez, conseiller départemental (PRG) de Montauban, et ancien président du conseil général, se réjouit du symbole de la présence, côte à côte, lundi, du président de la République Française et du président du gouvernement espagnol au-dessus de la tombe de Manuel Azaña : “Pour tous les descendant des réfugiés espagnols, les enfants des Républicains, cet hommage à Montauban constitue une reconnaissance, un grand moment“, déclare t-il. “C’est une reconnaissance de l’action de tous ceux qui ont entretenu cette magnifique mémoire. Ils sont sortis de l’oubli“. Les Républicains des deux pays se souviendront à jamais de ce 15 mars 2021. Cette date entre dans l’Histoire“.

Au programme, la lutte antiterroriste et à la relance économique

Ce 26e sommet entre les deux pays sera consacré à la lutte antiterroriste et à la relance économique. La réunion permettra “d’avancer sur plusieurs initiatives bilatérales majeures, notamment en matière de binationalité“, avec la signature de “la convention relative à la nationalité entre la République française et le Royaume d’Espagne“, ainsi que “de sécurité et de lutte contre le terrorisme, de défense, de relance des économies européennes et d’écologie“, a précisé la présidence.

Cet accord de double nationalité entre les deux pays, que l’Espagne n’a qu’avec le Portugal et certains pays d’Amérique latine, est très attendu. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont en effet potentiellement concernées au regard des liens historiques étroits entre les deux pays.

De nombreux autres sujets seront également sur la table, a indiqué l’Elysée. Les deux pays vont notamment discuter d’une meilleure coordination sur les frontières intérieures et extérieures. Une dizaine d’accords seront conclus, notamment dans les domaines de l’éducation, l’économie et la lutte contre le terrorisme.

Le programme

La journée sera studieuse. Elle commencera par un tête à tête d’environ une demi-heure, suivi d’un déjeuner de travail entre les deux chefs d’Etat, tandis que leurs ministres, treize de chaque côté, tiendront leurs propres réunions bilatérales. En raison de la crise du Covid-19, une partie de cette rencontre se tiendra en effet en visioconférence avec, à distance, les ministres concernés par les dossiers bilatéraux. Tous seront ensuite virtuellement réunis en session plénière.  A 17h15,  Emmanuel Macron et Pedro Sánchez participeront à une cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat du 15 mars 2012 à Montauban, perpétré par Mohammed Merah.

Nouvelle conférence sociale en vue d’une sortie de crise @ Internet
Mar 15 Jour entier

Jean Castex organise ce lundi 15 mars sa troisième conférence sociale. Le Premier ministre échangera avec les partenaires sociaux en visioconférence, aux côtés du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, participera elle aussi à distance, ayant été diagnostiquée positive au COVID ce week-end. C’est le Premier ministre qui s’exprimera à sa place, à l’issue des concertations, a indiqué l’un de ses conseillers.

Objectif : sortie de crise

Au menu de cette conférence, la définition d’une méthode pour préparer la levée progressive des restrictions sanitaires et des mesures de soutien à l’économie, dans un contexte toujours très incertain. Plus généralement, le but de ce sommet est pour Matignon “d’enclencher une concertation serrée“ avec les partenaires sociaux sur la sortie de crise“, dixit une conseillère du Premier ministre dans un brief préparatoire pour la presse, vendredi.

Les sujets qui fâchent ont été mis de côté. On n’échangera donc ce lundi, ni sur la réforme de l’assurance chômage présentée le 2 mars, et unanimement décriée par les partenaires sociaux, ni sur la réforme des retraites, ni les déficits sociaux. Le gouvernement souhaite élaborer avec les partenaires sociaux une “méthode pour à la fois travailler sur les scénarios de levée de restrictions sanitaires“ et “trouver le bon calendrier, le bon dosage“, pour “travailler au débranchement progressif des aides“, a expliqué Matignon vendredi.

Un geste en faveur des travailleurs de la “deuxième ligne“

Au menu de cette troisième conférence sociale, la question des travailleurs de la “deuxième ligne“. Le gouvernement veut faire un geste en faveur de ces employés, particulièrement exposés à la pandémie pendant les confinements, notamment dans le commerce de détail, la propreté, le bâtiment, le transport routier, et dont l’activité ne s’est pas interrompue. Des salariés qui touchent en moyenne 11.950 euros nets par an soit moins qu’un smic à temps plein, selon le ministère du Travail. Dans les faits, la définition exacte de cette catégorie de salariés a été très délicate à trancher. La mesure touchera donc vraisemblablement un public plus large.

Selon le président de la CFTC, Cyril Chabanier, “le principe de la prime est acté“, mais ses modalités exactes restent à définir. Selon la piste évoquée ces derniers jours, il pourrait s’agir d’un coup de pouce exonéré de charges et d’impôts, calqué sur le modèle de la prime Macron. Le gouvernement pourrait demander à quinze branches professionnelles regroupant ces salariés restés au contact du public et exposés pendant les deux confinements, de négocier les conditions de versement de ce coup de pouce financier.

Si Matignon a martelé que “rien n’est arrêté“ et que la décision, “une prime ou autre chose“, sera prise en concertation ce lundi, l’annonce a créé une panique dans les rangs du Patronat . “On n’est même pas sorti de la crise, certaines entreprises sont à genoux, et d’autres, qui ont donné une prime en 2020, se croyaient quittes“ réagit un poids lourd patronal.

Baisser la voilure des dispositifs d’urgence

Bruno Le Maire qui participera lui aussi aux discussions, “pour faire un point sur la situation économique et la mise en œuvre des mesures de soutien aux entreprises“. Autrement dit, comment retirer la perfusion ? Comment sortir du “quoiqu’il en coûte”, débrancher les aides sans faire trop de dégâts ?

Le sujet peut sembler anachronique, alors que la tension sanitaire monte en Ile-de-France. Mais pour le patron de la CFDT Laurent Berger, il est important d“anticiper“ et d’éviter un arrêt “brutal“ des aides aux ménages et aux entreprises.“Nos concitoyens ont besoin d’entendre aussi un discours positif et le discours positif, c’est de commencer à dire comment on sort de cette crise, comment on accompagne le rebond“, indique pour sa part le président de la CFTC Cyril Chabanier.

Une autre annonce touchera à la prolongation des aides exceptionnelles à l’embauche des jeunes et au recrutement d’alternants, qui devaient s’arrêter fin mars et seront au minimum prolongées jusque fin mai. Plusieurs scénarios sont envisagés pour baisser la voilure en douceur de ces dispositifs d’urgence.

Le premier concerne la prime allant jusqu’à 4 000 euros pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans à temps plein. Essentiellement réclamée par des TPE et PME, elle a fait l’objet de 338 027 demandes et 210 000 ont été validées. Soit un impact deux fois plus faible qu’une mesure similaire de 2008. Soit le dispositif est prolongé jusqu’à fin mai, en limitant son champ à 1,6 smic contre 2 smic actuellement ; soit il passerait à 1,6 smic à compter du 1er juin mais en ciblant certains secteurs malmenés par la crise, avec une prolongation jusqu’à fin octobre voir décembre.

 

Mar
16
mar
Jean Castex invité de BFMTV pour une soirée spéciale @ Studios BFMTV
Mar 16 Jour entier

En partenariat avec RMC, la chaine d’infos BFMTV propose mardi 16 mars 2021 dès 20h00, une “soirée évènement“ dédiée à la Covid. Jean Castex en sera l’invité spécial. Après son entretien sur Twitch  dimanche, le Premier ministre se prêtera ainsi une nouvelle fois au jeu de l’interview. Il répondra depuis Matignon, aux questions des journalistes de la chaîne, Apolline de Malherbe et Maxime Switek.

Cette soirée sera l’occasion pour le chef du gouvernement, d’évoquer l’évolution de l’épidémie de Covid-19 dans le pays, un an après son début et alors que la France vient de franchir le cap des 90.000 morts. L’Île-de-France peut-elle échapper à un reconfinement ? Où en est la campagne de vaccination en France ? Comment le gouvernement envisage-t-il l’après-Covid ?…  Autant de questions auxquelles le locataire de Matignon devra répondre.

Les auditeurs de RMC sont invités à voter dès à présent sur rmc.fr et l’application RMC, parmi 10 mesures prioritaires pour sortir de cette crise sanitaire : confinement, vaccination, fermetures des écoles, « pass vaccinal »… Les 3 mesures prioritaires les plus plébiscitées seront transmises au Premier ministre.

Quel déroulé?

L’émission spéciale proposée par BFMTV sera découpée en deux parties :

Dès 20h50, les journalistes Maxime Switek et Bruno Jeudy interrogeront Jean Castex afin de répondre en direct à toutes les questions que se posent les Français sur la crise et revenir sur les mesures prises par le gouvernement. Cet entretien exceptionnel sera réalisé depuis l’Hôtel de Matignon. La soirée se poursuivra ensuite en plateau à partir de 22 heures, par un débat animé par Aurélie Casse, accompagnée de Margaux de Frouville cheffe du service Santé BFMTV, de spécialistes de la chaîne et d’invités : médecins, personnels du monde enseignant, artiste, restaurateur, économiste…