L’agenda politique

Avr
28
mer
“Certificat vert numérique“ : débat et vote au Parlement européen @ Parlement européen
Avr 28 Jour entier

Le Parlement européen débattra et votera mercredi 28 avril, la proposition de règlement pour un certificat vert numérique, adoptée par la commission européenne le 17 mars dernier. Ce “passeport sanitaire“ est destiné, dans la perspective de la saison estivale, à faciliter les déplacements des Européens pouvant attester qu’ils ont été vaccinés contre la Covid-19, qu’ils ont passé un test PCR négatif ou sont immunisés, après avoir été infectés. Une fois la proposition législative adoptée par les députés, les négociations avec les États membres pourront débuter rapidement, en vue d’une adoption du certificat d’ici l’été.

Quelles modalités d’application ?

Une durée de vie d’un an

Les Etats membres ont fixé à un an la durée d’application du règlement sur le certificat sanitaire européen destiné à faciliter les déplacements dans l’UE, selon le texte adopté mercredi par les ambassadeurs des Vingt-Sept, qui sera négocié avec les eurodéputés. La proposition initiale de la Commission européenne prévoyait que ce “certificat vert numérique“ soit valable jusqu’à ce que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclare la fin de la pandémie. Mais les Etats membres, refusant que son application dépende d’un organisme extérieur à l’UE, ont modifié cette disposition. Le texte prévoit que ce règlement s’applique pendant 12 mois à partir de son entrée en vigueur, et que la Commission fera un rapport d’évaluation trois mois avant la fin de cette période.

Une application au sein de l’UE et de l’espace Schengen

Le certificat vert numérique concerne les 27 pays de l’Union Européenne ainsi que les pays non membres de l’UE mais faisant partie de l’espace Schengen : Islande, Norvège, Suisse et Liechtenstein. Des dispositions ont également été ajoutées concernant la reconnaissance de certificats délivrés par des pays hors UE.

Un certificat qui ne se réduit pas à la vaccination

On le savait déjà : ce certificat gratuit est destiné à faciliter les déplacements des Européens. Il leur permettra d’attester qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19, ou qu’ils ont passé un test PCR ou antigénique rapide, ou encore qu’ils sont immunisés après avoir été infectés. Il couvrira en effet trois différents types de certificats COVID-19: un certificat relatif à la vaccination, un certificat attestant de la réalisation d’un test et un certificat de rétablissement.

Ainsi que l’avait expliqué Thierry Breton fin mars, il pourra être présenté sous forme papier ou numérique.

Une entrée en vigueur prévue à la fin juin

Le projet de règlement est soumis à une procédure législative accélérée. Après que le Parlement européen se soit prononcé fin avril et formule des amendements, des négociations s’engageront pour aboutir à un accord sur le texte final. La Commission européenne vise désormais une entrée en vigueur à la fin juin. Fin mars, Thierry Breton évoquait plutôt l’échéance du 15 juin.

Proposition de règlement relatif à un cadre pour la délivrance, la vérification et l’acceptation du certificat vert numérique

Pass sanitaire proposition UE
Le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 28 Jour entier

Le gouvernement adopte ce mercredi son projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire, un régime d’exception instauré au début de la crise sanitaire et qui devrait se terminer début juin. Le Premier ministre conservera toutefois le pouvoir de prendre des mesures par décret jusqu’au 31 octobre, afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Le Premier ministre, Jean Castex,  s’exprimera  sur le sujet, ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.

Le texte qui doit permettre de sortir de ce régime d’exception prorogé en février par le Parlement jusqu’au 1er juin, doit être soumis à l’Assemblée nationale “autour du 10 mai“, selon des sources parlementaires. Du 2 juin au 31 octobre inclus, c’est-à-dire pendant cinq mois, le Premier ministre aura la compétence de prendre des mesures « par décret (…) dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 », précise le projet de loi dont l’AFP a obtenu une copie.

Il pourra ainsi “réglementer ou, dans certaines parties du territoire dans lesquelles est constatée une circulation active du virus, interdire la circulation des personnes et des véhicules (…) sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux, professionnels et de santé“, comme il l’a fait lors du confinement actuel.

En Savoir Plus

 

Projet de loi anti-terrorisme : Castex et Darmanin à l’issue du Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 28 Jour entier

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’exprimeront mercredi à l’issue du Conseil des ministres, en lieu et place de l’habituel point presse de Gabriel Attal. Le chef du gouvernement et son ministre, s’exprimeront sur le projet de loi sur l’antiterrorisme et le renseignement, présenté au gouvernement lors du Conseil des ministres de ce 28 avril. “L’idée est de montrer qu’on est mobilisé au plus haut niveau sur le terrorisme, de répondre aussi aux attaques sur la faiblesse de notre politique antiterroriste ou migratoire“, ont indiqué des sources au sein de l’exécutif à la chaîne d’informations en continu.

 Le texte sur lequel l’exécutif planche depuis plusieurs semaines, a été présenté quelques jours après l’attaque au couteau d’un commissariat de Rambouillet, au cours de laquelle une policière administrative a été tuée. Il vise à “pérenniser“ des mesures contenues dans la loi antiterroriste de 2017 et la loi renseignement de 2015. Gérald Darmanin avait confirmé sa présentation et en avait esquissé les grandes lignes dans un entretien au “Journal du dimanche“  le 25 avril.

Comprenant 19 articles, le projet de loi contient notamment parmi ses mesures phares, des dispositions sur le contrôle à leur sortie de prison, des personnes condamnées pour des faits de terrorisme, sur les visites et saisies à domicile ou encore le le recours aux algorithmes perpétué.

Un projet de loi anti-terrorisme présenté en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 28 Jour entier

Un projet de loi visant à “pérenniser“ des mesures contenues dans la loi antiterroriste de 2017 et la loi renseignement de 2015 va être présenté mercredi 28 avril en Conseil des ministres. “À la demande du président de la République et du Premier ministre, je présenterai mercredi un projet de loi consacré au renseignement et à la lutte contre le terrorisme“, a indiqué Gérald Darmanin dans un entretien au Journal du dimanche.

Les principaux points du projet de loi

Le texte qui était déjà en préparation, sera déposé moins de huit jours après l’attaque mortelle survenue au commissariat de Rambouillet (Yvelines). Comprenant 19 articles, il contient notamment des mesures liées au contrôle administratif des sortants de prison et à la surveillance informatique.

Renforcer le suivi administratif des sorties de prison

Le projet de loi propose de porter à deux ans après leur libération, contre un an actuellement, la durée maximale des mesures de surveillance pour les personnes condamnées pour des faits de terrorisme à une peine d’au moins cinq ans ferme ou trois ans en récidive. Cette disposition vient répondre à la censure en août 2020 par le Conseil constitutionnel d’une proposition de loi LaREM visant à instaurer des “mesures de sûreté“ pour ces détenus terroristes à l’issue de leur peine.

Elargir la fermeture des lieux de culte

Outre la fermeture administrative de lieux de culte accusés d’être liés à des faits de nature terroriste, comme la mosquée de Pantin après la décapitation de Samuel Paty, le texte offre la possibilité d’étendre la mesure aux locaux dépendants de ces lieux de culte. Ceci, “pour éviter que ces lieux soient utilisés par les associations gestionnaires du lieu de culte dans le but de faire échec à sa fermeture“, explique-t-on au ministère de l’Intérieur.

Faciliter les visites et saisies domiciliaires

Les visites domiciliaires permettent aux services de police, après autorisation d’un juge judiciaire, de pénétrer dans le logement d’une personne soupçonnée de présenter une menace terroriste. Jusqu’alors, cette menace devait être d’une “particulière gravité“, selon les termes de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (Silt) d’octobre 2017. Ces visites et saisies seront facilitées par la loi, par l’instauration d’un critère de “menace grave“, qui suffira désormais à les mettre en oeuvre.

Affiner le périmètre de sécurité

Le projet de loi proposera d’interdire à une personne sous surveillance administrative et tenue de résider dans un périmètre géographique déterminé, de paraître au sein de ce périmètre dans un lieu “dans lequel se tient un évènement soumis, par son ampleur ou sa nature, à un risque terroriste particulier“, indique t-on Place Beauvau.

Gagner en efficacité sur le terrain de la technologie

Le texte propose de pérenniser la technique controversée de l’algorithme, introduite à titre expérimental dans la loi renseignement de 2015 et qui permet le traitement automatisé des données de connexion pour détecter les menaces. L’ancien patron de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Laurent Nuñez, a souligné samedi, “L’importance de cette technique avec des individus de plus en plus isolés dont les seules traces sont les traces numériques“, à l’instar de l’auteur de l’attaque terroriste de Rambouillet.

Il vise également à faciliter l’interception des conversations par voie satellitaires et d’allonger la durée autorisée pour recueillir des données informatiques à deux mois. Les drones qui survolent des zones d’interdiction pourront également faire l’objet d’opération de brouillage.

“Le gouvernement envisage de compléter dans les prochains jours ces dispositions“  a indiqué le ministère de l’Intérieur, pour les rendre conformes à la décision du Conseil d’Etat du 21 avril qui a estimé “illégale la conservation des données pour les besoins autres que ceux de la sécurité nationale“, excluant donc la délinquance du quotidien.

 

Avr
29
jeu
Attaque de Rambouillet : Macron aux obsèques de la victime @ France
Avr 29 – Avr 30 Jour entier

Emmanuel Macron assiste ce jeudi 28 avril aux obsèques privées de Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police de 49 ans assassinée le 23 avril au commissariat de Rambouillet (Yvelines) par un terroriste islamiste tunisien de 36 ans. Samedi 24 avril, le président de la république avait rendu visite à la famille de la victime dans la boulangerie tenue par son mari. Le chef de l’État avait tenu à apporter son soutien à une famille “très bouleversée et très digne.“  À la suite de l’attentat de Rambouillet, Emmanuel Macron avait tweeté vendredi :  “Elle était policière. Stéphanie a été tuée dans son commissariat de Rambouillet, sur les terres déjà meurtries des Yvelines. La Nation est aux côtés de sa famille, de ses collègues et des forces de l’ordre. Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien.“

Un hommage national à Rambouillet

Le Premier ministre, Jean Castex, présidera vendredi 30 avril à une cérémonie d’hommage national à Rambouillet, à quelques mètres du commissariat où elle a été mortellement agressée au couteau. Le chef du gouvernement sera accompagné du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, de la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, de la ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, de la ministre de la Ville, Nadia Hai, et du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. La victime doit également être citée à l’ordre de la Nation.

Un premier hommage organisé par la mairie de Rambouillet s’est déroulé lundi après-midi, en présence de la famille de la victime, de politiques locaux et des ministres Gérald Darmanin et Marlène Schiappa. Près d’un millier de personnes s’étaient rassemblées pour honorer la mémoire de la victime.

La cérémonie débutera à 10h30.  Après une revue des troupes, le Premier ministre prononcera à 11h15 un discours d’hommage puis il remettra à la victime la Légion d’honneur à titre posthume. La cérémonie se terminera par une minute de silence.

 

Avr
30
ven
Déconfinement 3 : Emmanuel Macron annonce les perspectives dans la PQR @ France
Avr 30 Jour entier

MISE A JOUR 29.04.2016- 16h30

Dans une interview accordée à l’ensemble de la presse quotidienne régionale, rendue publique jeudi dans l’après-midi, Emmanuel Macron a détaillé les différentes phases de la levée progressive des restrictions sanitaires. Un déconfinement progressif en quatre étapes, du 3 mai 2021 au 30 juin.

Après cet interview qui révèle le plan de réouverture du pays, le président de la République a enregistré un message pour s’adresser aux Français. Une allocution tournée à l’Elysée dans laquelle Emmanuel Macron demande au pays de garder “un esprit de résistance“ pour tenir face au virus et continuer à “accepter quelques restrictions“, jusqu’à l’été. Une  “volonté“ collective qui devrait “si nous restons unis“, permettre de mettre fin “au désarroi économique et moral“, assure le chef de l’état.

Conformément à l’engagement pris lors de son allocution du 31 mars dernier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce vendredi 30 avril pour détailler les modalités et le calendrier des réouvertures, que Jean Castex appelle aussi la “stratégie de sortie progressive et phasée“ de la crise.

Mais contrairement à l’annonce de son premier ministre, mercredi, à l’issue du Conseil des ministres,  le chef de l’état s’exprimera dans la presse régionale (PQR) vendredi matin et non à l’occasion d’une allocution télévisée en soirée comme il l’a déjà fait depuis le début de la crise sanitaire. L’interview a été réalisée mercredi après-midi et paraîtra dans des titres de presse quotidienne régionale (PQR) parmi lesquels Le Parisien, Le Midi Libre ou encore Ouest France, pour n’en citer que quelques uns.

Des perspectives de “sortie progressive“

Le président de la république reviendra sur la réouverture progressive du pays, dont il a esquissé les différentes étapes lundi, à l’occasion d’un déplacement à Melun (Seine-et-Marne), pour saluer la réouverture des écoles. Le chef de l’Etat avait alors promis de donner davantage de  “visibilité“ dans les “prochains jours“.

Il avait indiqué que dès le 3 mai, les déplacements interrégionaux seraient autorisés sans attestation et ouvert la porte à un léger décalage pour le couvre-feu. “19 heures, c’est très tôt “ avait-il reconnu.

Emmanuel Macron avait aussi ouvert la porte à une territorialisation de certaines mesures. S’il souhaite tenir, au niveau national, l’objectif de la mi-mai pour les terrasses des bars et restaurants, il a indiqué que les phases de réouverture seraient indexées, non seulement sur la vaccination , comme il l’avait déjà dit ; mais aussi sur les taux d’incidence et la pression hospitalière. Dans les départements où la circulation du virus aura bien baissé, les salles des restaurants pourraient rouvrir fin mai ou début juin quand elles devront attendre ailleurs.

Sortie de l’état d’urgence sanitaire

Le président de la république devrait aussi évoquer les modalités de sortie de l’état d’urgence sanitaire, dont le Premier ministre a esquissé les contours mercredi, à l’occasion de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

Ce nouveau dispositif “ne permet plus de recourir au couvre-feu“ qui a été imposé sur l’ensemble du territoire depuis le 15 décembre, mais “il permet au gouvernement par décret de fermer ou de maintenir fermés un certain nombre d’établissements recevant du public“, a-t-il précisé. Mais également, de réglementer la circulation des personnes et des véhicules, et d’encadrer les déplacements, 

Mai
1
sam
1er mai : les syndicats dans la rue @ Paris France
Mai 1 Jour entier

Cette fois la mobilisation sociale reprendra des airs classiques dans la rue. Contraints à une édition virtuelle l’an passé, les syndicats ont été autorisés à défiler ce samedi, pour la Fête internationale des travailleurs.

La CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires, l’Unef et l’UNL ont signé un appel national commun pour faire du 1er-Mai une “journée de mobilisation et de manifestations, pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde“. Un mouvement auquel se joindront les gilets jaunes.

La CFDT, quant à elle, lance un 1er mai uniquement numérique. Le rendez-vous est donné à 11h00 sur la page Facebook et sur le site de l’organisation pour échanger avec son numéro un, Laurent Berger, et sa numéro deux, Marylise Léon, autour d’une étude sur la façon dont les militants CFDT ont vécu la crise sanitaire.

Certains partis politiques ont prévu leur mobilisation dans la rue. C’est le cas notamment de La France Insoumise, dont le leader Jean-Luc Mélenchon rejoindra le cortège des syndicats à 10 heures à Lille, porte des Postes, point de départ de la manifestation lilloise.

Manifestations et cortèges à Paris

Des manifestations sont prévues un peu partout en France. Si ce premier mai est vendu comme un 1er-Mai classique par les syndicats, difficile de prévoir l’affluence au vu du contexte sanitaire. Le ministère de l’Intérieur estime à 90.000 le nombre probable de manifestant dans tout le pays, dont 20.000 à Paris.

Une manifestation unitaire

Dans la capitale, le cortège principal partira de la place de la République à 14 heures pour rejoindre Nation, en passant par la place de la Bastille. Devant le défilé syndical, un cortège de tête “Communeest appelé, avec “drapeaux rouges et noirs, cantines et victuailles, fanfares et détermination“.

Un cortège de gilets jaunes, et des intermittents et communards

D’autres évènements sont annoncés avant le départ de la manifestation à 14 heures. Un rassemblement Force ouvrière aura lieu à 10 heures place Gambetta, après un hommage du syndicat aux 147 derniers communards fusillés contre le Mur des Fédérés au Père-Lachaise. Un cortège partira à midi du Théâtre de l’Odéon, occupé depuis début mars.

À la même heure, un cortège “libertaire et révolutionnaire“ partira de la place des Fêtes. Des rassemblements de Gilets Jaunes sont également prévus au square du Temple (3e arrdt), Le mouvement donne également rendez-vous à 10 heures, place du Maréchal Juin (17e arrdt), pour un départ vers 11h30 en direction de la Place de la République : avenue de Villiers > Place Prosper Goubaux, > Boulevard des Batignolles > Place de Clichy > Boulevard de Clichy > Boulevard de Rochechouart > Boulevard de Magenta, d’où le cortège rejoindra la manifestation unitaire qui s’élancera vers Nation à partir de 14h.

Un hommage à Jeanne d’Arc

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, prononcera son traditionnel meeting du 1er-Mai, mais en ligne. Sacrifiant à la tradition, elle déposera une gerbe de fleurs en hommage à Jeanne d’Arc place des Pyramides à Paris.

Des perturbations dans les transports parisiens

Des perturbations dans les transports sont à prévoir ce samedi dans la capitale La préfecture de police a ordonné à la RATP, ce 1er mai, de fermer plusieurs stations de métro, notamment sur les Champs-Élysées pour éviter toute action sur l’avenue. Dès 5h30, la station de métro Champs-Élysées a fermé ses portes. “La réouverture aura lieu sur ordre de la police“ précise la RATP. Les lignes 1 et 13 du métro ne marqueront donc pas l’arrêt, toute la journée.

La ligne 9 du métro sera également très perturbée toute la journée. Plusieurs lignes de bus seront aussi déviées en raison des différentes manifestations.

De nombreuses manifestations en régions

De nombreuses manifestations sont prévues en régions. La CGT recense ce matin sur son compte Twitter, 298 rassemblements.

Mai
3
lun
Acte 1 du déconfinement @ France
Mai 3 Jour entier

Ce lundi 3 mai, les restrictions sanitaires pour lutter contre l’épidémie commencent à être levées, comme annoncé par Emmanuel Macron dans son entretien à la presse quotidienne régionale, le 30 avril.

 

Fin de la limitation des déplacements géographiques

La disparition de la limite des 10 km et des attestations en journée

Ce lundi 3 mai voit la fin des restrictions de déplacement, première étape dans le déconfinement progressif du pays.  D’abord, la limitation des déplacements à 10 km en journée, entre 6 heures et 19 heures, qui disparaît avec l’attestation, et les contrôles, qui l’accompagnaient. Seule subsiste à partir de ce 3 mai à 19 h, l’attestation “couvre-feu“, que le gouvernement doit publier dans la soirée. Ce dernier est en effet maintenu pour encore plusieurs semaines. Il sera toutefois retardé à 21 heures dès le 19 mai.

Les déplacements entre régions autorisés

Jusque là, il n’était pas permis aux français de quitter leur région en dehors des motifs dérogatoires. Cette règle prend également fin dès ce lundi. Dès lors, les français peuvent se déplacer librement sur le territoire, sans avoir à justifier la nécessité de leur déplacement.

Demi-jauges et autotests au programme

La réouverture des collèges et lycées

Collégiens et lycéens réintègrent également ce lundi leur établissement, après une nouvelle semaine d’enseignement à distance. Pour tous les lycéens et pour les collégiens de 4ème, 3ème des quinze départements où le virus circule le plus, cette reprise se fera toutefois en demi-jauges. Pour rappel, sont concernés les départements du Nord, de l’Aisne, de l’Oise, des Yvelines, de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val d’Oise, du Val-de-Marne, de l’Essonne, de Paris, de la Sarthe, de la Loire, du Rhône et des Bouches-du-Rhône. Dans les autres départements, les élèves de 4e et de 3e seront accueillis normalement en présentiel, tout comme les 6e et les 5e partout en France. Dès qu’un élève sera testé positif au Covid-19, sa classe fermera.

Le déploiement des autotests

Aujourd’hui marque aussi l’arrivée des autotests censés servir une fois par semaine aux lycéens dans l’enceinte de l’établissement, ce que redoutent certains encadrants. Selon les Echos, le ministère, encourage pour l’heure “les enseignants à expliquer leur utilité avec des séquences pédagogiques sur ‘la réflexion éthique et philosophique autour des tests’ ou de faire des ‘probabilités associées aux tests en mathématiques’“.

Reprise du sport scolaire et périscolaire

La ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu a annoncé ce dimanche le “retour du sport scolaire et périscolaire en équipements sportifs intérieurs (piscines comprises)“, à partir de ce lundi. Globalement, les Français pourront reprendre leurs activités sportives, à condition qu’elle soient effectuées dans un équipement sportif de plein air : stade, piscine découverte, tennis, golf, sans limitation de durée. Dans l’espace public les regroupements resteront limités à six personnes maximum

Mai
4
mar
Projet de loi « Climat-résilience » : vote solennel à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 4 Jour entier

Après trois semaines de débats dans l’hémicycle, les députés ont achevé, samedi 17 avril, l’examen en première lecture du projet de loi de loi Climat ou plus précisément, “portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.“ Le texte est voté en première lecture, ce mardi 4 mai, à 17 heures, avant son examen par les sénateurs, au mois de juin.

Parmi les mesures phares : la création d’un délit d’écocide, l’élargissement de l’interdiction de la mise en location des “passoires thermiques“, la fin de certaines de lignes intérieures en cas d’alternative en train de moins de 2h30, ou encore l’expérimentation d’un “éco-score“et l’interdiction de l’implantation des très grandes surfaces…

Un texte qui divise

Les trois semaines de débats  7.000 amendements déposés n’ont pas permis d’aboutir à un consensus politique. Côté gouvernement, la ministre Barbara Pompili a salué “une loi qui va toucher la vie quotidienne de tous nos concitoyens“ : ce texte “est une chance, celle d’avoir un héritage dont nous pourrons toutes et tous être fiers“, lançait-elle le 29 mars dernier. Mais l’opposition de gauche, ainsi que les associations écologistes, dénoncent des demi-mesures et parlent de “rendez-vous manqué du quinquennat Macron“. Malgré “quelques avancées“, des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent un “formidable gâchis“ et du “climato-cynisme“, avec un “projet de loi pour faire semblant d’agir“.

Des opposants qui ne désarment pas

Les opposants au texte ne désarment pas : une mobilisation est prévue dès ce mardi, au moment du vote, aux abords de l’Assemblée nationale, et une grande marche pour le climat est organisée dimanche dans plusieurs villes de France “pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique“. Le 28 mars, à la veille de l’arrivée du projet de loi à l’Assemblée nationale, entre 44.000 (selon le ministère de l’Intérieur) et 110.000 personnes (selon les organisateurs) avaient battu le pavé.

Réunion de crise chez les LR pour statuer sur le cas Muselier @ Siège Les Républicains
Mai 4 Jour entier

L’annonce samedi au JDD, par le Premier ministre, Jean Castex, du retrait de la liste LaREM en région PACA, au profit du sortant LR, Renaud Muselier, a fait l’effet d’un tsunami.

L

La décision a déclenché les foudres du parti qui a convoqué ce mardi, un conseil stratégique qui s’annonce très tendu. Le président sortant de la région PACA vient plaider sa cause au siège de LR, après que son patron, Christian Jacob, a annoncé qu’il ne bénéficierait pas de l’investiture de LR. “Après l’annonce des petites manœuvres électorales en PACA par Monsieur Castex, Renaud Muselier, conformément aux règles des Républicains qui imposent qu’il n’y ait aucun accord de 1er tour avec LaREM, ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR“, a indiqué le patron de la droite gaulliste.

Muso“, comme le surnomment ses amis du parti, le fera à l’occasion de deux réunions : d’abord ce matin celle du “comité stratégique“, en présence des principaux poids lourds du parti, puis, à 18h30, celle de la Commission nationale d’investiture (CNI). D’après l’Opinion,  Christian Jacob aurait déjà en tête de donner une conférence de presse en début d’après-midi. Le délai de réflexion sera en tout cas de courte durée, puisque les listes doivent être déposées au plus tard le 17 mai prochain.

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel sera-t-elle présente sur la liste?

Un peu plus de 24 heures après que le Premier ministre ait déclenché le psychodrame en annonçant lui-même le retrait de la liste LaREM au profit de la sienne, le président sortant de la région PACA a déjà tenté de calmer le jeu. Il a déclaré, devant un bouquet de caméras, que contrairement à ce qu’avançait le Premier ministre, ses listes n’accueilleraient aucun “détenteur de mandat national“. C’est-à-dire : aucun ministre, député, sénateur ou député européen. Ce qui pose la question de la présence sur les listes de la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel.

Du côté de Matignon, on se gardait de réagir, hier soir, à la déclaration de Renaud Muselier. Autour de Castex, on n’ignore pourtant rien de la rumeur d’une éventuelle démission de Sophie Cluzel qui circulait déjà. L’entourage de la secrétaire d’Etat, quant à lui, a bien tenté de faire valoir qu’elle “est de la société civile“, comme le rapporte Le Figaro ce matin. L’argument n’a étonnamment pas fait mouche. Du côté des parlementaires eux aussi visés, le député LaREM Saïd Ahamada dit franchement son incompréhension, toujours dans Le Figaro : “Un accord c’est une addition, pas une soustraction. Si Renaud Muselier choisit de se couper des seules personnes qui, chez les marcheurs, ont une surface politique, il fait gagner le RN“, plaide t-il.

Les propos du président sortant pourrait toutefois poser problème aujourd’hui. Car en “excluant“, selon ses mots, d’avoir des parlementaires sur ses listes, le président sortant de la région PACA pensait aussi aux Républicains, ainsi qu’il l’a confirmé hier soir à Playbook. Et donc, par exemple, au sénateur Philippe Tabarot ou aux députés Eric Diard et Julien Aubert. 

Deux questions cruciales

Si la plupart des cadres du parti, à l’exception notable des maires de Toulouse Jean-Luc Moudenc et de Nice Christian Estrosi, refusent l’idée d’une liste commune avec la majorité présidentielle, ils devront trouver les réponses à deux questions cruciales : faut-il exclure Renaud Muselier? Et faut-il présenter une liste LR “officielle“ en région Paca?

L’exclusion de Muselier de LR

Selon Franceinfo, plusieurs cadres du parti réclament l’exclusion du président sortant, mais aussi de Christian Estrosi, qui n’a jamais caché, depuis le début du quinquennat, être un élu “Macron-compatible“, même s’il n’a jamais franchi la ligne rouge. “Je ne souhaite pas ça»“ a assuré dimanche sur Radio J le président des députés LR, Damien Abad : “On a déjà vécu ça au moment des “Constructifs” (ex-LR soutiens d’Emmanuel Macron au début du quinquennat), on en a porté le fardeau longtemps“.

De son côté, le député Éric Ciotti a jugé lundi sur Europe 1 que l’élu de Marseille “s’est placé naturellement hors de (sa) famille politique“. Selon lui, il a fait un “choix qui va conduire vraisemblablement à l’élection de Thierry Mariani“, le candidat du Rassemblement national en Paca, ex-membre des Républicains et ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Une liste LR en PACA

La possibilité d’une liste LR autonome face à Renaud Muselier, qui a perdu l’investiture, sera au centre des deux réunions  prévues ce mardi au siège de LR. Reste que cette option est rendue incertaine par l’approche du 17 mai, date limite de dépôt des candidatures avant le scrutin de juin. L’hypothèse d’une nouvelle liste est toutefois soutenue par le président de la CNI et député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, par le maire LR de Cannes, David Lisnard, ainsi que par les patrons des sénateurs et des eurodéputés LR, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy.

Si les noms d’Eric Ciotti, patron de la commission d’investiture de LR, ou de Julien Aubert, député du Vaucluse, circulent pour mener cette nouvelle liste, le parti doit s’assurer d’avoir suffisamment de troupes pour mener la bataille. Combien d’élus vont-ils accepter de quitter la liste du Renaud Muselier, aujourd’hui favori dans les sondages, par loyauté pour leur parti? Sans oublier un aspect autrement plus politique : l’affrontement entre deux listes de droite modérée ne va-t-il pas profiter in fine à la liste d’extrême droite menée par l’ancien LR Thierry Mariani?