L’agenda politique

Juin
6
lun
Session plénière du Parlement européen @ Parlement européen
Juin 6 – Juin 9 Jour entier

Le Parlement européen siège à Strasbourg, en session plénière, du lundi 6 juin au jeudi 9 juin 2022.

Jeudi 9 juin ; appel à la révision des traités de l’UE

Le Parlement discutera et se prononcera jeudi sur un projet de résolution appelant à une première série de modifications à apporter aux textes fondateurs de l’Union européenne, à la suite des conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Les eurodéputés devraient également approuver, jeudi, le nouvel instrument relatif aux marchés publics internationaux mis en place pour favoriser l’ouverture des marchés publics mondiaux et mettre un terme à la discrimination contre les sociétés européennes dans les pays tiers.

Mercredi 8 juin :

Un vote historique sur le paquet climat

Les députés européens vont se prononcer ce mercredi sur huit des quatorze directives du paquet climat “Fit for 55“, qui vise à concrétiser les ambitions climatiques de l’UE : réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et atteinte des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici à 2050. “C’est un vote historique pour le climat“, veut croire Pascal Canfin, eurodéputé Renew au Parlement européen.

Ces mesures portent sur les modifications du système européen d’échange de quotas d’émission, en introduisant une nouvelle taxe carbone sur les importations, des normes d’émission pour les voitures et les camionnettes, de nouveaux objectifs pour le secteur de l’utilisation des sols et de la foresterie, des modifications des objectifs nationaux de réduction des émissions et la création d’un fonds pour aider les personnes touchées par la pauvreté énergétique, et aussi de la pauvreté quant à la mobilité.

Au coeur des discussions, l’épineuse question du marché carbone européen, l’Emissions Trading Schemes (ETS) qui doit être réformé et élargi, mais aussi l’instauration d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Deux sujets majeurs, qualifiés par Pascal Canfin de “navire amiral de la réglementation climatique européenne“. Le président de la commission environnement (Envi), qui promet “de durcir le jeu pour les industriels“, bataille en coulisses depuis des semaines pour obtenir des compromis au Parlement européen, mais le niveau de l’ambition qui sera retenue est loin d’être garanti.

L’une des questions qui va être discutée concerne l’élargissement du marché carbone aux secteurs du transport routier et du chauffage, jusqu’alors exemptés. Les eurodéputés vont aussi se prononcer sur le nombre de quotas carbone en circulation. S’ils sont trop nombreux, cela réduit de facto le niveau d’ambition. Un amendement de compromis, porté par Renew et le PPE, conduirait à une baisse des émissions des secteurs couverts par l’ETS de 62 % à l’horizon 2030. C’est quatre points de moins par rapport à la position arrêtée en commission Envi. Reste enfin la question de la suppression des quotas gratuits, actuellement accordés à certains industriels (de l’acier, du ciment et du raffinage en particulier). Si un accord semble acquis pour que les quotas gratuits soient entièrement supprimés dans l’aviation (80 % de quotas gratuits) en 2025, un compromis est plus difficile à trouver sur une échéance au niveau global.

Ukraine : débat sur le 6ème paquet de sanctions et discours du Président de la Rada

Mercredi dans la matinée, les députés débattront avec les Présidents Michel et von der Leyen des conclusions du dernier sommet européen, à l’issue duquel les dirigeants européens se sont mis d’accord sur un sixième paquet de sanctions contre la Russie à la suite de sa guerre d’agression en Ukraine. Le nouveau paquet comprend, entre autres, une interdiction d’importation de pétrole maritime russe tout en accordant une exemption temporaire pour les importations par pipeline. Plus tard dans la matinée, à 11h30, le président de la Verkhovna Rada (parlement) d’Ukraine, Ruslan Stefanchuk, s’adressera en personne aux députés lors d’une séance solennelle dans l’hémicycle de Strasbourg.

 

Mardi 7 juin : chargeur universel

Les 27 pays de l’UE et les eurodéputés se sont mis d’accord ce mardi pour imposer dans l’Union un chargeur universel pour les tablettes, les liseuses électroniques, les écouteurs intra-auriculaires, les appareils photo numériques, les casques et les écouteurs, les consoles de jeux vidéo portables et les enceintes portables, rechargeables via un câble filaire, qui devront être équipés d’un port USB Type-C, quel que soit leur fabricant d’ici l’automne 2024 a annoncé le Parlement européen. Les ordinateurs portables devront également être adaptés aux exigences dans les 40 mois suivant l’entrée en vigueur du texte.

Mardi après-midi, les eurodéputés interrogeront la Présidente von der Leyen au sujet du soutien de la Commission européenne au versement de fonds de relance à la Pologne, alors que les menaces à l’État de droit persistent.

Lundi 6 juin : salaire minimum

Grâce à un accord conclu dans la nuit de lundi à mardi, les négociateurs du Parlement et du Conseil se sont mis d’accord sur des règles européennes visant à fixer des salaires minimaux adéquats, tels que prévus par la législation nationale et/ou les conventions collectives. La nouvelle législation s’appliquera à tous les travailleurs de l’Union Européenne (UE) qui ont un contrat ou une relation de travail. Les pays de l’UE dans lesquels le salaire minimum est protégé exclusivement par des conventions collectives ne seront pas obligés de l’introduire ni de rendre ces accords universellement applicables.

Autres sujets à l’agenda

  • Inquiétudes concernant l’approbation du plan de relance de la Pologne, compte tenu des problèmes persistants en matière d’État de droit dans le pays
  • Règles internationales en matière de marchés publics limitant l’accès des entreprises d’autres pays aux appels d’offres publics dans l’UE si leur pays n’accorde pas un accès réciproque aux entreprises de l’UE.
  • Demande du droit d’initiative législative du Parlement européen
  • Renforcement d’Europol
  • Droit à l’avortement aux États-Unis
  • Cérémonie marquant les 60 ans de la politique agricole commune.
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Juin
8
mer
Ukraine : le chef de la diplomatie russe à Ankara
Juin 8 Jour entier

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est attendu par son homologue turc, Mevlüt Çavusoglu, à Ankara, mercredi 8 juin, pour des discussions sur la reprise des exportations ukrainiennes de céréales.

Ankara, qui soigne son image de facilitateur entre Moscou et Kiev, espère contribuer à une solution négociée pour la reprise des exportations de céréales depuis les ports ukrainiens. Selon Anatolie, l’agence de presse officielle turque, la Russie, la Turquie et l’Ukraine sont parvenues à élaborer une feuille de route dans le but d’ouvrir un “corridor céréalier“  entre les ports ukrainiens et les marchés mondiaux.

Le blé ukrainien, otage de la guerre

Une partie des réserves de blé d’Ukraine est située en territoire occupé par les troupes russes. Faute de pouvoir utiliser les ports, où transite d’ordinaire 95 % de la production, les autorités de Kiev s’alarment. Selon l’association ukrainienne des producteurs de grains (UGA), qui fédère les principaux acteurs céréaliers du pays, la production de céréales et d’oléagineux devrait représenter 66,5 millions de tonnes cette année, en recul de près de 40 % par rapport à 2021. Sur ces volumes, l’UGA estime que 30 millions de tonnes devraient normalement partir à l’exportation, vers l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Europe. Mais avec le blocus des ports de la mer Noire par la marine russe, les exportations pourraient se limiter à 18 millions de tonnes, voire à 12 millions, selon le scénario le plus sombre, à la fois pour l’alimentation de la planète et pour les revenus du peuple ukrainien.

Juin
10
ven
Emmanuel Macron reçoit les syndicats @ Palais de l'Elysée
Juin 10 Jour entier

Il ne les avait pas encore rencontrés depuis sa réélection. Emmanuel Macron reçoit ce vendredi à 13 heures à l’Elysée, les dirigeants syndicaux, pour un déjeuner de travail. Seul Philippe Martinez a décliné l’invitation. “Cela ressemble à un déjeuner de campagne à deux jours du premier tour des élections législatives“, a expliqué aux Échos le leader cégétiste. Seront donc présents autour de la table, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Frédéric Souillot, tout nouveau secrétaire général de FO, François Hommeril, président de CFE-CGC et Cyril Chabanier, président de la CFTC. Les dirigeants patronaux seront, eux, conviés mardi 14 juin.

Au menu : grands chantiers à venir et Conseil national de la refondation

Cette rencontre permettra de discuter des grands enjeux du pays, de la situation économique et des chantiers à venir, notamment sur le pouvoir d’achat, a indiqué l’Élysée. Au menu également, les contours et le rôle du futur Conseil national de la refondation que le chef de l’État souhaite lancer dans la foulée des législatives et qui associera élus, corps intermédiaires, associations et citoyens tirés au sort. Ce Conseil devra se pencher sur les cinq objectifs portés par Emmanuel Macron pendant sa campagne : « l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle », avait-il expliqué dans un entretien à la presse quotidienne régionale.

Des réactions contrastées

“Il y a urgence à dire au président de la République : voilà nos propositions et voilà ce qu’on ne veut pas“, a indiqué Laurent Berger, ce vendredi matin sur France Inter. “Ce n’est pas de la com“, estime-t-il, répondant aux critiques qui voient dans cette invitation une stratégie politique et électoraliste.

François Hommeril, président de la CFE-CGC, n’est pour sa part, « pas dupe de la démarche à deux jours des élections », comme il l’a déclaré ce déclaré matin sur franceinfo. “Je ne suis pas dupe de […] la communication qui entoure les différents termes de ce rendez-vous à deux jours des élections. Je suis capable aussi d’interpréter les signes“, a-t-il affirmé.

Échaudé par le premier quinquennat, le président de la confédération des cadres, se déclare peu optimiste : “Emmanuel Macron ne s’est pas beaucoup caractérisé pour être quelqu’un qui respecte les institutions et les corps intermédiaires. J’en ai fait l’expérience depuis cinq ans : j’ai quand même l’impression d’avoir parlé dans le vide“, a t-il constaté.

 

 

Juin
14
mar
Emmanuel Macron en Roumanie, puis en Moldavie @ Roumanie, Moldavie
Juin 14 – Juin 15 Jour entier

A l’issue du Conseil des ministres décalé et d’un déjeuner de travail avec les représentants des syndicats patronaux, Emmanuel Macron décollera pour une mini-tournée à fort enjeu diplomatique en Europe de l’Est. Le chef de l’État est attendu en Roumanie ce mardi 14 juin, pour saluer les forces françaises déployées dans le pays afin de renforcer le flanc Est de l’OTAN. Il est prévu qu’il se rende mercredi en Moldavie, dans l’idée cette fois de soutenir un Etat susceptible d’être déstabilisé par l’invasion de son voisin, par la Russie.

Le chef de l’état en profitera-t-il pour faire un crochet par l’Ukraine, par exemple à Odessa ou même à Kiev, si les conditions de sécurité sont réunies ? Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du premier ministre italien, Mario Draghi, selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l’Elysée, qui précise que “Plusieurs options sont sur la table et rien n’est acté à l’heure actuelle“. Elle aurait d’autant plus d’importance que la France assure actuellement et jusqu’à la fin du mois de juin la présidence tournante de l’Union européenne.

Le programme

Etape 2 : la Moldavie

Mercredi à la mi-journée, Emmanuel Macron Macron se rendra en Moldavie voisine, où il rencontrera la présidente moldave Maia Sandu, qui veut obtenir le statut de pays candidat à l’UE. Après le déjeuner, il tiendra avec son homologue moldave, une conférence de presse conjointe vers 15h45.  Le président français sera accompagné de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pour exprimer  “le soutien de la France“ à ce petit pays de 2,6 millions d’habitants, dont la frontière avec l’Ukraine l’expose directement aux chocs de la guerre.

Cette visite est l’occasion pour Emmanuel Macron de préciser les contours de la “communauté politique européenne“ (CPE) qu’il souhaite créer pour donner un cadre à certains candidats à l’adhésion à l’Union européenne, mais aussi à d’autres pays européens comme le Royaume-Uni. L’initiative est vue d’un bon œil par les Moldaves, mais suscite les inquiétudes des Ukrainiens qui ne veulent pas d’alternative à leur adhésion à l’UE.

Le moment choisi pour la rencontre a son importance, la Commission européenne devant délivrer un avis sur sa candidature d’ici la fin de la semaine. L’entourage du chef de l’Etat met l’accent sur les bonnes relations qu’entretiennent Macron et Sandu, qui a engagé son pays sur la voie des réformes, sans pour autant dire clairement si la France soutient l’adhésion de son pays. La démarche moldave ne pourra néanmoins qu’être longue, eu égard notamment au conflit gelé en Transnistrie, région séparatiste pro-russe devenue plus instable avec la guerre en Ukraine.

Étape 1 : la Roumanie

Emmanuel Macron, accompagné des ministres des affaires étrangères, Catherine Colonna, et de la défense, Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base roumaine de Mihail Kogalniceanu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre. Le chef de l’état y rencontrera les troupes françaises déployées dans le cadre du renforcement de la présence de l’OTAN en Europe de l’Est. Il participera notamment à un dîner avec les militaires sur la base de Kogălniceanu. Officiellement, l’objectif est d’envoyer un message “très clair“ de soutien aux partenaires européens “les plus exposés“, c’est-à-dire les plus proches de l’Ukraine. Mercredi 15 juin,  le président français rencontrera son homologue roumain, Klaus Iohannis, pour des discussions bilatérales sur la guerre en Ukraine et le déploiement de l’OTAN, entre autres.

Mercredi matin, le président sera accueilli par son homologue roumain Klaus Iohannis pour des discussions bilatérales, une revue des armes et une déclaration à la presse. L’expansion éclair du déploiement des troupes de l’OTAN sera au centre des discussions, dans une zone où la tension a baissé d’un cran depuis que les forces russes concentrent leur offensive sur l’est de l’Ukraine, mais où l’on sait qu’une dégradation peut arriver soudainement, selon le commandant du bataillon français Vincent Minguet. De 500 soldats actuellement, la présence française en Roumanie devrait atteindre 1 000 personnes d’ici la fin de l’année.

Législatives : Jean Luc Mélenchon en meeting à Toulouse @ Salle Jean Mermoz
Juin 14 Jour entier

Deux jours après le premier tour des élections législatives, où la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) a obtenu 25,66 % des voix, selon les chiffres officiels du ministère de l’intérieur, Jean-Luc Mélenchon sera présent ce soir à Toulouse. Le leader Insoumis tient ce mardi 14 juin, un meeting dans la ville rose, salle Mermoz, à partir de 19 heures.

L’occasion pour celui qui se prédit en futur premier ministre, d’administrer des doses de rappel à ses électeurs. Son premier message s’adressera à la jeunesse qui, lorsqu’elle a voté dimanche, l’a fait à 42% pour les candidats de la Nupes, selon Ipsos.

La gauche composite espère y trouver sa principale réserve de voix, l’essentiel de la mission consistant à convaincre les jeunes abstentionnistes de se déplacer. Et la tâche est loin d’être simple : 69% des 18-24 ans et 71% des 24-35 ans sont restés chez eux dimanche dernier. Dans le viseur également, les électeurs du Rassemblement National, que le leader de l’alliance à appelé hier à voter pour la Nupes “plutôt que de rester à la maison“ ou de voter pour les candidats lepénistes.“

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Juin
15
mer
Crimes de guerre en Ukraine : l’ONU livre de premières conclusions @ Nations Unies
Juin 15 Jour entier

Chargée de faire la lumière sur les exactions commises en Ukraine, la commission d’enquête des Nations unies doit livrer mercredi un premier compte rendu de ses travaux au cours d’une conférence de presse organisée à Kiev. Créé le 4 mars à la demande du gouvernement ukrainien, cet organe doit entre autres se pencher sur les graves violations perpétrées par les forces russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin du mois de février et en mars.

Lors de la première phase de son invasion de l’Ukraine, la Russie avait tenté sans succès de prendre le contrôle de la capitale et de ses alentours, avant de concentrer son offensive sur l’est et le sud du pays. Le 2 avril, la découverte de cadavres dans les rues de Boutcha, dans la banlieue de Kiev, avait suscité l’indignation dans le monde entier. Hier, sept corps ont été découvert dans une nouvelle fosse dans cette même localité, a indiqué sur Facebook le chef de la police de la capitale ukrainienne, Andriï Nebytov.

Juin
21
mar
Emmanuel Macron reçoit les forces politiques à l’Assemblée @ Palais de l'Elysée
Juin 21 – Juin 22 Jour entier

Face à un risque de désordre législatif avec une Assemblée qui est loin de lui être acquise, Emmanuel Macron reçoit ce mardi et mercredi à l’Elysée, les responsables des partis politiques, susceptibles de former un groupe à l’Assemblée nationale. “Garant des institutions, le président de la République est déterminé à agir dans l’intérêt des Françaises et des Français, dépositaire du mandat que ces derniers lui ont accordé“, a expliqué l’entourage du chef de l’État. Ces consultations ont été programmées alors que le Conseil des ministres prévu ce jour et la réunion de présentation du Conseil national de la refondation, qui devait avoir lieu demain, ont été annulés.

Six d’entre eux seront reçus mardi à l’Elysée: Christian Jacob (LR) ouvrira la marche à 10h, avant Olivier Faure (PS) à 11 heures, François Bayrou (Modem) à 14 heures, Stanislas Guerini (LREM) à 15h, Marine Le Pen (RN) à 17h30 et Fabien Roussel (PCF) à 18h30, avant d’autres mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou.Si le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon n’a pas encore répondu, son numéro 2 Adrien Quatennens n’en a pas écarté l’idée, s’interrogeant toutefois “pour quoi faire ?“. Une heure est prévue pour chaque entretien.

Emmanuel Macron poursuit ce mercredi  sa salve de consultations politiques à l’Elysée. Le chef de file des écologistes, Julien Bayou, ainsi que le duo de députés LFI, Mathilde Panot — reconduite hier à la tête de son groupe — et Adrien Quatennens, sont notamment attendus. Tout comme l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, en tant que fondateur d’Horizons.

MISE A JOUR

Mercredi 22 juin/11h00

Édouard Philippe : Horizons

L’ex-Premier ministre, Édouard Philippe, reçu à l’Elysée en tant que président du parti Horizons, a jugé nécessaire qu’Emmanuel Macron “appelle à la responsabilité, les familles politiques qui n’avaient pas l’occasion, vocation ou l’habitude de travailler ensemble, pour mettre en commun un certain nombre de projets et avancer vers une stabilité politique“. « C’est un exercice difficile, un exercice auquel notre pays n’est pas habitué“, a reconnu le maire du Havre. “Je suis très ouvert sur la sémantique (…) “Et si l’on ne veut pas laisser prospérer une instabilité politique qui à mon sens est dangereuse pour le pays (…), je crois qu’il faut élaborer ce programme, cet accord minimal qui permet d’avancer. »

Adrien Quatennens : La France Insoumise (LFI)

Adrien Quatennens s’est exprimé au sortir de son entretien avec Emmanuel Macron à l’Elysée. “Nous avons entendu parler ces dernières heures d’une grande coalition et même d’un gouvernement d’union nationale.“ (…). “Nous ne sommes candidats à aucun arrangement, aucune combine, aucune participation à un gouvernement avec le président de la République pour la raison que notre diagnostic politique, c’est qu’il y a le besoin qu’un gouvernement fasse le contraire de son gouvernement. Je lui ai répondu que ça serait complètement incohérent et improbable que nous participions à ce type de coalition“, a affirmé le coordinateur de La France insoumise.

Julien Bayou : Europe-Écologie-Les-Verts (EELV)

A sa sortie de l’Elysée où il a rencontré Emmanuel Macron, le secrétaire national d’Europe écologie-Les Verts a déclaré avoir dit au président qu’il “faut tout remettre à plat, et que ça passe par une convention mixte, un système de convention citoyenne pour une nouvelle République, une assemblée constituante“. “Il faut reparlementariser : ça commence par le fait que la Première ministre doit venir devant l’Assemblée présenter un discours de politique générale et se soumettre à un vote de confiance“, a ajouté Julien Bayou, rejetant l’idée d’un  “gouvernement d’union nationale“.

Mardi 21 juin / 11h30

Fabien Roussel : parti communiste français (PCF)

Dernier visiteur de ce premier jour de consultation, Fabien Roussel a indiqué à sa sortie de l’Elysée : “Emmanuel Macron cherche les voies pour sortir de cette situation politique où les Français lui ont envoyé un message et je crois que le message, il l’a entendu“.“J‘ai dit au Président que nous soutiendrons toutes les mesures sociales qui revaloriseraient le travail, mais pas les petits chèques, pas les miettes“, a ajouté le leader communiste.  

Mais un peu plus tard, sur le coup de 21 heures, le leader communiste a provoqué un tsunami dans les rédactions, en déclarant sur LCI que le chef de l’Etat lui avait demandé s’il serait prêt à participer à un “gouvernement d’union nationale“. “Je lui ai dit que nous avions déjà participé à un gouvernement d’union nationale en 1945 avec le général de Gaulle, ce n’est pas quelque chose qui nous choque de participer à la reconstruction de la France avec d’autres. Mais tout dépend du projet, il faut un projet high level“ lui aurait répondu l’ex-candidat à la présidentielle, demandant des “gages en matière de politique sociale“. Roussel aurait ajouté que “le niveau de défiance“ à l’égard du président rendait quoiqu’il en soit la chose compliquée.“

Marine Le Pen : Rassemblement National (RN)

La candidate du Rassemblement National à la Présidentielle s’est longuement exprimée à sa sortie de l’Elysée, où elle a été reçue par Emmanuel Macron. “La majorité relative qui soutient le président doit accepter que des groupes d’opposition doivent pouvoir bénéficier de l’ensemble des moyens que leur accorde le règlement de l’Assemblée nationale ou la tradition“ a déclaré en préambule Marine Le Pen. “Le Rassemblement national étant le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, il est parfaitement légitime qu’il réclame la présidence de la commission des finances, qu’il ait également une vice-présidence“, a-t-elle, ensuite, estimé.

Quelle a été la teneur de des échanges du chef de l’état et de la dirigeante d’extrême droite.?  “Nous avons évoqué la situation du pays, les difficultés des Français. J’ai exprimé auprès du président des sujets de préoccupation urgents : le pouvoir d’achat, avec cette inflation qui monte de façon inquiétante et qui semble hors contrôle ; j’ai évoqué ma vive inquiétude sur une immigration absolument anarchique et dérégulée ; et j’ai exprimé le souhait que le chantier de la revivification de la démocratie [se fasse] avec le RIC et la proportionnelle“, a, par ailleurs, déclaré Me Le Pen. “J’ai rappelé au président que je m’opposerai de la manière la plus ferme à la réforme des retraites », a t-elle conclut.

François Bayrou (Modem)

Le président du MoDem s’est lui aussi exprimé après son entretien avec le président de la République. “ Je lui ai dit qu’il y a eu un message du pays. Un message très fort, à certains égards violent et que personne ne peut l’ignorer, a-t-il fait savoir. La ligne que je crois il faut suivre, devant les difficultés très grandes qui nous attendent, est qu’il faut s’approcher le plus près possible de l’union nationale.“

Stanislas Guerini (LaREM)

Après avoir échangé pendant une heure avec le président de la République à l’Elysée comme les principaux chefs de parti politique avant lui, Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche, a rapidement pris la parole devant les journalistes. “Je suis certain que, de cette période, nous saurons faire émerger quelque chose de nouveau au Parlement, où c’est le lieu de la démocratie,“ a-t-il affirmé. “Je suis certain qu’on réussira ensemble.“

Olivier Faure : parti socialiste (PS)

A l’issue de sa rencontre avec le président de la République, le patron du PS a indiqué la teneur de ses échanges avec Emmanuel Macron. “Ce que je lui ai dit c’est que la question du casting de m’intéressait pas du tout“, a assuré Olivier Faure, indiquant ne pas être “Le DRH de la macronie“. “Au fond ça m’est complètement indifférent de savoir qui est à Matignon“, a-t-il poursuivi. “La seule chose qui m’intéresse c’est de savoir ce qu’on va dire aux Françaises et aux Français. Est ce qu’on va les entendre, alors même qu’ils nous ont dit qu’ils étaient dans une forme de souffrance sociale“, a t-il développé. Et de conclure : “Nous avons discuté des questions écologiques, salariales… pour essayer de faire avancer le pays. Je ne sais pas ce qu’il en retiendra“.

Christian Jacob : Les Républicains (LR)

Premier chef de parti reçu par Emmanuel Macron ce mardi, le président des Républicains a affirmé à sa sortie de l’Elysée avoir eu “un échange cordial mais franc et direct“. “J’ai redit au président qu’il n’était pas question pour nous d’entrer dans ce qui pourrait être une trahison de nos électeurs : nous avons fait une campagne dans l’opposition à sa majorité et son gouvernement, nous restons dans l’opposition de manière déterminée mais responsable“, a affirmé Christian Jacob.  “Il n’est pas question d’entrer dans une logique de pacte, de coalition, de participation“, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la position de LR quant à la réforme des retraites, Christian Jacob a dit au président qu’il “attendrait de voir les textes“. “Notre position est connue. Il y a une nécessité de relever les pensions. Ça ne peut se faire qu’avec une réforme des retraites, avec un allongement de la durée de cotisation“”“Nous serons force de proposition à l’Assemblée et au Sénat“, a ajouté le responsable politique.

La Première ministre non conviée

La cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, n’a pas été conviée à participer à ces consultations. Elle se démène pourtant depuis dimanche soir, à en croire son entourage, pour trouver “la meilleure façon de rassembler des députés (…) constructifs et qui pourraient vouloir travailler (…) sur les urgences pour les Français, en particulier sur le pouvoir d’achat“. Le chef de l’Etat lui aurait pourtant “réitéré sa confiance“, hier, à l’Elysée, en tête à tête avant leur déjeuner hebdomadaire. Il y avait invité, pour l’occasion, les présidents de ses deux principaux partis alliés, François Bayrou et Edouard Philippe.

 

Juin
23
jeu
Ukraine, Moldavie… : Conseil européen sur le statut de candidat à l’UE @ 175 rue de la Loi,
Juin 23 – Juin 24 Jour entier

C’est un conseil européen décisif qui se tiendra jeudi 23 et vendredi 24 juin à Bruxelles. Les 27 États membres de l’Union Européenne (UE)  doivent décider au cours de ces deux journées, s’ils s’accordent ou non à donner aux trois pays postulants, l’Ukraine, la Moldavie et la Georgie, le statut officiel de candidat à l’UE. “Avec le retour de la guerre en Europe, nous avons engagé des actions sans précédent, en y mettant le poids géopolitique de l’UE“. “Il est maintenant temps de reconnaître que l’avenir de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie réside au sein de l’UE. Je vous inviterai à accorder le statut de pays candidat à l’Ukraine et à la Moldavie“, écrit le président du Conseil, Charles Michel, dans sa lettre d’invitation aux vingt-sept.

L’Ukraine a déposé le 28 février 2022, peu après l’invasion du pays par les troupes russes, sa demande d’adhésion à l’UE. Le 3 mars 2022, la Moldavie et la Géorgie l’ont suivie dans cette démarche.

Un “feu vert“ de la Commission

Le 17 juin dernier, la commission européenne a rendu un avis favorable sur une candidature de l‘Ukraine et de la Moldavie à l’Union. L’exécutif européen a également examiné la situation de la Georgie. Les avis résultant de ces différentes évaluations, passent au crible trois séries de critères :  des critères politiques et économiques et l’aptitude de chaque pays à assumer les obligations découlant de l’adhésion à l’UE. La Commission recommande ainsi au Conseil, premièrement, de donner à l’Ukraine une perspective européenne et, deuxièmement, de lui accorder le statut de candidat. Ceci, bien entendu, “à condition que le pays procède à un certain nombre de réformes importantes« , a déclaré sa présidente, Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse.

Quant à la Moldavie, la présidente de l’exécutif européen a indiqué que la nation voisine de l’Ukraine “est sur une véritable voie pro-réforme, anti-corruption et européenne (…). Elle a encore un long chemin à parcourir. Mais nous pensons qu’elle a le potentiel pour répondre aux critères.“Concernant enfin la Géorgie, Bruxelles a recommandé dans un premier temps “d’évaluer comment elle remplit un certain nombre de conditions avant de lui accorder le statut de candidat“. Ce sont donc ces trois avis qui seront discutés lors du sommet des 23 et 24 juin. Les vingt-sept devant se prononcer à l’unanimité sur l’une ou l’autre de ces candidatures.

Un consensus sur l’Ukraine

Un accord des Vingt-Sept sur une candidature de l’Ukraine à l’UE semblait en vue mardi, deux jours avant le sommet européen qui devra prendre cette décision, ont estimé plusieurs ministres européens lors d’une réunion à Luxembourg. “Il n’y a pas un seul pays auquel la proposition pose problème. Nous allons faire preuve d’une grande unanimité“, a assuré le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn. Son homologue danois, Jeppe Kofod, dont le pays a par le passé émis des réserves sur ces candidatures, a déclaré que Copenhague “soutenait totalement l’octroi de ce statut“ à cet ancien satellite soviétique.

Un “consensus total“ a émergé pour accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’UE lors de discussions entre les ministres des Affaires européennes des 27 réunis à Luxembourg, a déclaré pour sa part, le ministre français de l’Europe, Clément Beaune.

A noter que le 16 juin dernier, Paris, Berlin et Rome s’étaient déjà prononcés pour l’octroi “immédiat“ à l’Ukraine de ce statut officiel de candidat, lors d’une visite à Kiev du président français, Emmanuel Macron, du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du chef du gouvernement italien Mario Draghi, rejoints par le président roumain.

Une adhésion à l’issue d’un long processus

S’il est acté à l’unanimité par les vingt-sept, l’octroi à l’Ukraine et à la Moldavie du statut de candidat à l’UE, ouvrira la voie à une adhésion à l’issue d’un long processus, comprenant une mise à niveau politique et économique. S’ouvrira alors une période durant laquelle les deux pays devront chacun lancer et appliquer des réformes supplémentaires. Ce n’est qu’ensuite que le Conseil, c’est-à-dire les États membres, décideront (toujours à l’unanimité) d’entamer ou non les négociations d’adhésion, sur recommandation de la Commission. Puis, débutera le processus de négociations d’adhésion proprement dites entre les négociateurs de la Commission d’une part, l’équipe de négociateurs du pays candidat d’autre part.

Les principaux autres points à l’ordre du jour

Le Conseil européen tiendra un débat stratégique sur les relations de l’UE avec ses partenaires en Europe, y compris sur les moyens de favoriser le dialogue politique et de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen. Les dirigeants de l’UE débattront également de l’évolution récente de la situation en ce qui concerne la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, y compris de son incidence sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire. A l’ordre du jour également de ce conseil, la poursuite du soutien de l’UE à l’Ukraine, qui comprend un soutien économique, militaire, politique et humanitaire. Les vingt-sept discuteront enfin de la la Conférence sur l’avenir de l’Europe, en particulier les propositions formulées dans le rapport final qui a été présenté aux trois coprésidents de la conférence le 9 mai 2022.

 

 

Juin
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Sommet de la zone euro @ Bruxelles
Juin 24 Jour entier

Ce vendredi 24 juin, se tient à Bruxelles un sommet de la zone euro auquel participent Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE) et Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe.

Le sommet de la zone euro se tient au moins deux fois par an, sur convocation de son président. Dans la mesure du possible, les sommets ordinaires ont lieu après les réunions du Conseil européen.

La fragmentation en zone euro

La première doit présenter aux leaders ses prévisions économiques pour les prochains mois, notamment concernant l’inflation, et détailler les réflexions qu’elle mène pour prévenir la possible fragmentation du marché de la dette souveraine dans la zone euro. Pour calmer des marchés devenus excessivement nerveux avec la hausse des taux d’intérêt, la BCE a en effet annoncé le 15 juin dernier, la création d’un nouvel outil “anti-fragmentation“, destiné à lutter contre l’avènement d’une nouvelle crise des dettes souveraines en zone euro. Pour l’heure, les détails précis du dispositif ne sont pas encore connus.

Inflation et guerre en Ukraine

Les dirigeants européens vont également prendre acte lors de ce sommet de l’impasse dans les négociations sur la création d’une union bancaire qui était l’une des priorités du ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, dans le cadre de la présidence tournante. Également à l’ordre du jour, l’inflation et conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie européenne — rappelons que cette dernière, qui s’élevait en mai à 8,1% en zone euro, affole les compteurs et les économies du continent.

Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a proposé aux autres leaders d’organiser un autre sommet exceptionnel au mois de juillet pour discuter des sujets économiques, une proposition accueillie favorablement par Macron et d’autres dirigeants, d’après plusieurs diplomates.

Sommet zone euro
Juin
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Sommet du G7 en Allemagne @ Château d'Elmau
Juin 26 – Juin 28 Jour entier

L’Allemagne accueille ce dimanche 26 juin et pour trois jours un sommet du G7, au Schloss Elmau, en Bavière. Ce sommet entre les sept pays les plus puissants de la planète, sous le slogan “progrès pour un monde équitable“, est l’occasion pour le chancelier allemand Olaf Scholz  “d’envoyer un signal fort d’unité en ces temps troublés“, démontrant que “nos démocraties fortes sont conscientes de leur responsabilité mondiale commune“.

Outre les pays partenaires du G7, Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon, Canada et États-Unis, les dirigeants de l’Argentine, de l’Inde, de l’Indonésie, du Sénégal et de l’Afrique du Sud ont été invités à participer cette année à ce sommet. Seront également présentes en Allemagne les organisations internationales suivantes : les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’International internationale du travail (OIT), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes (GEAC) du G7 sera également représenté.

Une réunion sur fond de crises internationales

Un plan Marshall et de nouvelles sanctions

Quatre mois après le début de l’offensive russe, la poursuite du soutien à l’Ukraine sera au coeur de ce sommet du G7. Les dirigeants réunis dans le cadre verdoyant du château d’Elmau, au pied des alpes bavaroises, devraient discuter de l’appel lancé cette semaine par Olaf Scholz en faveur d’un “Plan Marshall“ pour la reconstruction de l’Ukraine. Un projet de longue haleine qui coûtera des milliards et impliquera plusieurs générations.

Outre de nouvelles aides à l’Ukraine, dès dimanche, il sera également question de nouvelles sanctions éventuelles contre la Russie.  “Il y aura des propositions concrètes pour augmenter la pression“ sur Moscou, a indiqué la Maison Blanche cette semaine. Pour “maintenir fermement le cap“ face à la Russie, il ne faut pas faiblir sur les sanctions économiques, ni sur le soutien militaire et financier à Kiev, martèle Olaf Scholz, pourtant critiqué pour sa lenteur à livrer des armes lourdes à l’Ukraine. Lors de son entretien en visioconférence, lundi, avec les leaders mondiaux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait d’ailleurs demander plus d’armes et de pression sur la Russie.

Le dossier de l’insécurité alimentaire

Ce sommet du G7 abordera également les conséquences mondiales de la guerre en Ukraine, dont la hausse des prix de l’énergie et la rareté des matières premières. Le dossier de la crise alimentaire sera aussi au coeur des échanges. La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires jusqu’à un niveau jamais atteint. Une crise aggravée par l’attaque par la Russie des infrastructures de transport de l’Ukraine, qui bloque de facto les ports de la mer Noire à partir desquels 90 % des produits agricoles ukrainiens sont normalement exportés. Un sujet capital : huit millions d’enfants entre zéro et cinq ans risquent de mourir de malnutrition infantile, alertait encore ce jeudi l’Onu, parlant notamment du Mali, du Niger ou du Burkina Faso.

A deux jours du G7, Berlin a accueilli ce vendredi une conférence sur la sécurité alimentaire, au cours de laquelle les ministres de 40 pays ont tenté de trouver des “solutions“ concrètes à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, telles que l’accélération des exportations de denrées alimentaires depuis l’Ukraine par des voies alternatives à la mer Noire, a expliqué à la presse la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.

Dans ce contexte, la participation au G7 de l’Indonésie, l’Inde, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Argentine permettra d’envoyer un message important. Le président sénégalais et de l’Union africaine Macky Sall tiendra d’ailleurs un discours, lundi, au deuxième jour du sommet. Juste avant cette conférence, l’ONG de lutte contre la pauvreté, Oxfam, appellera les dirigeants du G7 à instaurer une taxe sur les bénéfices excédentaires des entreprises pendant la crise de la Covid. Une taxe exceptionnelle de 90% pourrait générer 430 milliards de dollars et “financer entièrement les déficits de tous les appels humanitaires existants et un plan sur dix ans visant à éradiquer la faim“, déclare Oxfam.

Un hôte fragilisé

Ce G7 sera aussi l’occasion pour Olaf Scholz de redorer son image, de s’affirmer en dirigeant capable de faire avancer de grands dossiers internationaux. Le chancelier veut faire oublier les critiques après ses hésitations ou décisions jugées prises trop tard ces derniers mois et affirmer le rôle de l’Allemagne sur la scène géopolitique mondiale. Dès ce mercredi, il affirmait devant les députés du Bundestag que l’Allemagne resterait derrière Kiev. “Nous continuerons à soutenir massivement l’Ukraine – financièrement, économiquement, humanitairement, politiquement, sans oublier la livraison d’armes. Et ce aussi longtemps que l’Ukraine aura besoin de notre soutien », a déclaré le chancelier.

Le programme officiel

Sept sessions de travail qui ciblent différentes thématiques, sont prévues lors de ce sommet : l’économie mondiale, les partenariats en faveur des pays en développement, la politique étrangère et de sécurité, la durabilité, la sécurité alimentaire, le multilatéralisme et la transformation numérique.

Programme G7 Germany