L’agenda politique

Août
29
lun
Elisabeth Borne face aux patrons @ Hippodrome de Lonchamp
Août 29 Jour entier

La Première ministre, Elisabeth Borne fait sa rentrée auprès des patrons.  La locataire de Matignon s’exprimera cet après-midi, à 14h40, lors de l’événement annuel du Medef, la “REF22”, pour Rencontre des Entrepreneurs de France. Plus  de 10 000 chefs d’entreprise sont attendus lundi et mardi dans le cadre de l’hippodrome de Longchamp pour débattre, notamment, du destin économique de l’Europe. Au programme de ces deux jours, plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes programmés dans un cadre exceptionnel.

En parallèle de son intervention, la cheffe du gouvernement a entamé hier son marathon média post-pause estivale par une interview au Parisien, avant un passage par les écrans de Quotidien demain soir puis devant les micros de France Inter jeudi matin. Le tout minutieusement intercalé autour du séminaire gouvernemental de rentrée, mercredi, qui doit structurer les grands chantiers à venir.

Le discours de la Première ministre sera “l’un des moments forts de la rentrée“ selon les services de Matignon, alors que “les Français ont conscience de l’enjeu climatique“ et que le président de la République a annoncé cette semaine “la fin de l’abondance“, préparant la population à des temps difficiles.

Il s’articulera autour de deux piliers. D’un côté, la transition écologique et énergétique, après un été enflammé entre sécheresse et feux de forêts. De l’autre, l’objectif du plein emploi. En toile de fond de cette intervention, la guerre en Ukraine et son lot d’incertitudes en matière d’approvisionnement en matières premières, notamment gazières. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’exprimera d’ailleurs, en visio à la mi-journée, en préambule de la réunion patronale.

Un appel à la mobilisation générale des entreprises

Après l’appel à la sobriété lancé par Emmanuel Macron aux Français dans son interview du 14 juillet, le discours tenu par Elisabeth Borne, devrait permettre de préciser un peu plus la réponse que le gouvernement entend apporter à la crise climatique et énergétique sur laquelle le chef de l’État s’est exprimé à plusieurs reprises depuis le début de l’été. La Première ministre va ainsi lancer aux patrons français, un “appel à la mobilisation générale“,  en insistant sur la “responsabilité collective“, face aux risques de pénuries de gaz cet hiver. Dans le détail, la PM devrait indiquer aux entreprises le sens qu’elle donne au mot “sobriété“ et ce qu’elle attend d’elles.

Selon le quotidien Les Echos, elle devrait demander aux entreprises de réduire leur consommation énergétique de 10 % dans les prochaines semaines. Les mesures de rationnement ne seraient nécessaires qu’en cas d’efforts insuffisants des entreprises et de coupure du gaz par la Russie.

Les entreprises ont évidemment un rôle à jouer“, assure pour sa part le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux dans une interview au Figaro publiée ce lundi. “Le plan de sobriété sur lequel on discute porte principalement sur deux sujets : la température dans les bureaux (…) et les mobilités du quotidien, en poussant les solutions de transport alternatif à la voiture individuelle“, explique-t-il. Mais, “il nous faudra plus globalement aussi repenser notre modèle de production pour le rendre plus sobre“.

De possibles mesures de rationnement

Si les entreprises respectent “le deal“ et que leur consommation baisse d’environ 10%, “on a la possibilité de s’en sortir uniquement avec ces mesures de sobriété“, résument les services de Matignon. En revanche, “si tout le monde ne s’y met pas et si les Russes coupent le gaz, on devra être plus contraignant“. Comprendre : si les deux conditions ci-dessus sont réunies, des mesures de rationnement pourraient être mises en œuvre pour passer l’hiver. Face aux patrons, il est “possible“ que la Première ministre “prononce le mot rationnement“, indiquait un conseiller hier soir.

Ce scénario du pire, même s’il n’est pas privilégié, est en effet une option en discussion entre l’Etat et les entreprises depuis cet été. Afin d’éviter un “plan de délestage“, c’est-à-dire des coupures momentanées sur une partie du réseau. D’autres dispositifs contraignants sont à l’étude : prévenir les entreprises “un mois ou deux à l’avance“ qu’il leur faudra freiner leur consommation d’énergie, avançait hier Matignon, qui évoquait également un système d’achat et de vente de “droits à consommer“ entre entreprises… Mais à ce stade, ce scénario catastrophe est encore dans les cartons.

Guerre en Ukraine et nucléaire

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la nécessité de renforcer la souveraineté européenne seront également au cœur des deux jours de débats. “Il est important qu’on s’interroge sur notre souveraineté“, a déclaré à l’AFP Patrick Martin, le président délégué du Medef. A ce titre, Elisabeth Borne devrait insister sur la nécessité de redémarrer les réacteurs nucléaires, alors que près de la moitié du parc français (32 réacteurs sur 56) est aujourd’hui à l’arrêt, pour raisons de maintenance, faisant tomber la production française à 50% de ses capacités. Petite éclaircie au milieu des cumulus, si les prix de l’électricité continuent de s’envoler, l’exécutif amortira les hausses après la fin du bouclier tarifaire en décembre, grâce à des “dispositions spécifiques“ pour “les plus fragiles“, a affirmé hier la Première ministre au Parisien.

Taxation des superprofits

Ceux qui se demandent si la cheffe du gouvernement évoquera la taxation des superprofits face aux patrons risquent en tout cas d’être fort déçus. Si la Première ministre a dit “ne pas fermer la porte” à une telle taxe pour financer la transition écologique, son discours du jour n’en fait pas mention à ce stade, selon son entourage. À l’inverse de celui de Geoffroy Roux de Bézieux, qui s’exprimera juste avant elle et qui ne manquera pas, selon l’un de ses conseillers de revenir sur le sujet… Son interview est à lire ce matin dans Le Figaro.

« Le plus grand super profiteur, c’est l’État : les recettes fiscales du 1er semestre 2022 ont augmenté de 27 milliards d’euros, grâce aux super-profits des entreprises », a indiqué ce matin à ce sujet le Patron des patrons interrogé sur France Inter.

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Rencontre des entrepreneurs de France (REF) @ Hippodrome de Lonchamp
Août 29 – Août 30 Jour entier

La Rencontre des Entrepreneurs de France (LaREF 2022) revient les 29 et 30 août avec un programme dense : plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes programmés dans le cadre de l’Hippodrome Longchamp. Avec un thème central : “Euro Visions“. “Nous avons enregistré plus d’inscriptions que d’habitude cette année. Les patrons veulent avoir des perspectives et cherchent des explications sur ce qui est en train de se passer en ce début de quinquennat“, pointe-t-on au Medef, qui avait comptabilisé 8000 participants l’an dernier.

Pour la première participation du nouveau gouvernement à la grand-messe des patrons, pas moins de 14 ministres devraient intervenir sur l’extrade dressée devant le champ de courses. Certains sont des habitués, comme le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, présent le 30 août, mais aussi Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Comptes publics) et Gérald Darmanin (Intérieur). Plusieurs ministres y feront leur première sortie officielle auprès des patrons, notamment Roland Lescure (Industrie),Catherine Colonna (Affaires étrangères), Christophe Béchu (Transition écologique), au milieu des grands patrons, de militants écologistes, de sportifs et de chercheurs.

En parallèle des grands débats, le Medef va donner la parole à une quinzaine de patrons de licornes françaises afin de décrypter leurs réussites et les réformes indispensables pour atteindre les 100 licornes en 2030, comme le souhaite Emmanuel Macron.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique de l’Europe et la nécessité de renforcer la souveraineté européenne seront cette année au cœur des deux jours de débats à l’hippodrome parisien de Longchamp.

Les temps forts

Discours de la Première ministre, lundi 29 août

Après l’ouverture des débats par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, Elisabeth Borne prononcera un discours, lundi à 14h40. La sobriété énergétique devrait être au cœur du discours de la Première Ministre, annoncé par le gouvernement comme un temps fort de la rentrée politique. Il s’articulera autour de deux piliers. D’un côté, la transition écologique et énergétique, après un été enflammé entre sécheresse et feux de forêts. De l’autre, l’objectif du plein emploi.

En toile de fond de cette intervention, la guerre en Ukraine et son lot d’incertitudes en matière d’approvisionnement en matières premières, notamment gazières. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’exprimera, en préambule de la réunion patronale.

Débats et keynotes en présence de membres du gouvernement

L’inflation va-t-elle enterrer l’objectif de plein emploi ?“, sera le thème d’un débat mardi 30 août, à partir de 9h45, en présence notamment du ministre du Travail Olivier Dussopt et du secrétaire général du syndicat de Force Ouvrière Frédéric Souillot. Lundi 29 août, à 15h50, un débat sur “l’avenir des démocraties“ réunira parmi d’autres la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, et l’économiste américain Francis Fukuyuma, qui avait prédit, à tort, la fin de l’Histoire il y a 30 ans, après l’effondrement du bloc soviétique. Habitué de l’évènement, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire prendra quant à lui la parole mardi, à 14h30, dans le cadre d’une keynote spéciale.

Intervention du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki

Après avoir été reçu à l’Elysée par le président Emmanuel Macron, pour discuter du soutien à l’Ukraine face à la Russie et des conséquences du conflit pour les Européens, le Premier ministre de Pologne, Mateusz Morawiecki, s’adressera ce lundi, à 15h15, aux patrons français.

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Le programme complet

Programme_PLATEAU-TV_LaREF2022
Août
30
mar
Mali : le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur le renouvellement des sanctions @ Siège des Nations Unies
Août 30 Jour entier

Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera ce mardi 30 août sur le renouvellement des sanctions contre le Mali. Adoptées en 2021 par les 15 membres du Conseil, elles comprennent notamment une interdiction de voyager et un gel des avoirs des individus et entités ciblés. Début juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a pris la décision de lever ses sanctions commerciales et financières. Les colonels au pouvoir ayant cédé à certaines exigences de la Cedeao en publiant récemment une nouvelle loi électorale et un calendrier prévoyant une élection présidentielle en février 2024.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021, liée a une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord. Présente sur le territoire avec l’opération Barkhane, la France a décidé de quitter le pays. Les derniers militaires français au Mali ont quitté le territoire le 15 août dernier, avait annoncé l’État-major.

Réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE @ Prague Congress Centre
Août 30 – Août 31 Jour entier

Prague accueillera les 30 et 31 août 2022 la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne (Gymnich). Au menu de ce Gymnich, l’agression russe contre l’Ukraine et ses incidences sur la sécurité des pays membres de l’UE. Dans le cadre de la discussion, les ministres européens traiteront des conséquences globales de l’invasion russe en Ukraine ainsi que de l’interdiction totale  des visas russes par tous les Etats membres de l’Union.

Dernière minute

La Russie indique ce mardi, qu’elle prendra des mesures de rétorsion si l’Union européenne décide de suspendre ses visas pour les Russes en réponse à l’offensive de Moscou en Ukraine, a mis en garde, mardi, le Kremlin. “Nous savons qu’il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C’est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

“En répliquant, il faudra faire en sorte de servir au mieux nos intérêts et protéger les intérêts de nos citoyens. “Nous ne savons pas encore quelles mesures“ les Européens prendront, a-t-il ajouté. “Petit à petit, Bruxelles comme les capitales européennes affichent un manque total de jugement. (…) Cette irrationalité, qui frôle la folie, permet à de telles mesures [sur les visas] d’être débattues“, a lancé M. Peskov.

La République tchèque, qui occupe actuellement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, veut en effet “ouvrir un débat“ sur l’interdiction totale des visas russes par l’ensemble des Etats membres de l’UE, a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavský, qui considère que cette interdiction “pourrait être une autre sanction très efficace contre la Russie.“ Réclamée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la mesure a déjà été soutenue par l’Estonie et la Finlande.

Mais la Commission européenne ne cache pas ses réticences face à une décision qui pénaliserait tous les ressortissants russes et insiste sur la nécessité de protéger les dissidents, les journalistes et les familles. “Les États membres disposent d’une marge importante pour la délivrance de visas pour les courts séjours et ils examinent les demandes au cas par cas sur la base de leurs mérites“, a rappelé une de ses porte-paroles. Une mesure qui ne convainc également pas le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borell, qui juge “qu’empêcher la délivrance de visas aux citoyens russes, n’est pas une bonne idée“.

Les ministres examineront également les perspectives européennes de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie (le “trio associé“) et l’avenir du Partenariat oriental. Ils discuteront en outre des liens entre l’UE et l’Afrique, où l’Union en réaction à l’agression russe fournit une aide immédiate et de longue durée. Les discussions concerneront l‘avenir de la mission EUTM Mali et des autres engagements communautaires dans la région, tout en s’orientant sur les questions liées à la lutte contre la désinformation russe et le renforcement des contacts avec les pays africains.

Août
31
mer
Diner à l’Élysée des ténors de la majorité présidentielle @ Palais de l'Elysée
Août 31 Jour entier

Tout ce que la majorité présidentielle compte de ténors politiques, est convié ce soir à 20 heures, à un diner à l’Élysée, comme l’a révélé Le Point, hier.

Objectif de ces agapes : évoquer la mise sur les rails de Renaissance, nom du nouveau parti présidentiel, censé formellement voir le jour en septembre. Dit un peu moins pudiquement par un conseiller de l’exécutif au fait des échanges : “réaligner tout le monde“. Car l’opération ne se fait pas aussi facilement qu’on le souhaiterait en haut lieu.

Renaissance, dont le lancement officiel est prévu dans un peu plus de quinze jours, est censé résulter de la fusion entre La République En Marche (LaREM) et deux de ses partis satellites, Territoires de progrès (TdP) et Agir. Le nouveau parti présidentiel a été lancé, samedi 27 août, à Metz, lors d’une “convention des cadres“ du mouvement.

Autour de la table, le futur état-major de Renaissance, représenté par son secrétaire général Stéphane Séjourné, et ses futurs adjoints, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et même Amélie de Montchalin. Les chefs de file de Territoires de Progrès et d’Agir, Olivier Dussopt et Franck Riester seront également présents. Le ministre des Transports, Clément Beaune, qui souhaite prendre sa part lui aussi, a été convié. Marié à la ville avec Séjourné, Gabriel Attal, lui, ne devrait pas prendre de responsabilités, explique-t-on dans son entourage. Mais il a reçu une invitation. Le délégué général sortant de LaREM, Stanislas Guérini, sera bien sûr de la partie, de même que la présidente du groupe à l’Assemblée, Aurore Bergé, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et, cela va sans dire, la Première ministre, Elisabeth Borne.

Séminaire gouvernemental de rentrée @ Palais de l'Elysée
Août 31 Jour entier

Les membres du gouvernement se retrouvent ce mercredi 31 août à l’Elysée, pour un séminaire gouvernemental de rentrée, sous la houlette d’Emmanuel Macron. Une réunion  “pour structurer les grands chantiers“ de la rentrée, en particulier la transition écologique, comme l’a annoncé le président de la République le 24 août dernier, en préambule du Conseil des ministres de rentrée. Le rendez-vous de travail, s’il commence à 10 heures, est prévu pour s’étirer jusqu’à 18 heures au moins. A l’issue, la Première ministre, Elisabeth Borne prendra la parole on the record pour faire un bilan des discussions.

Sur le fond

Après un propos introductif du Président, il s’agira d’abord de lister les dossiers prioritaires du gouvernement, qui doivent être mises en musique au “pas de course“, avec pas moins de cinq projets de loi d’ores et déjà programmés d’ici à la fin de l’année. Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI), qui prévoit 15 milliards d’euros supplémentaires sur cinq ans, et la réforme de l’assurance chômage sont en pôle position pour une présentation en conseil des ministres en septembre. Ils seront talonnés par le projet de loi sur l’accélération de la transition énergétique et le projet de budget pour 2023. Également au menu de ce séminaire, le casse tête de l’envolée des prix de l’énergie et l’urgence climatique. Mais l’objectif sera aussi de “discuter des questions de plus long terme“ et de “se projeter sur l’ensemble du quinquennat“, selon un conseiller de l’exécutif.

Charge a donc été donnée à plusieurs ministres de faire une revue de chantier dans leurs périmètres respectifs, afin que “tous aient une vision d’ensemble des politiques conduites par le gouvernement“, expliquaient hier soir les services de l’Elysée. Il y sera question, entre autres réjouissances, d’interventions sur les enjeux budgétaires et fiscaux ou sur l’objectif espéré du plein-emploi.

Point d’orgue de ce séminaire, l’intervention de la paléoclimatologue et membre du Giec Valérie Masson-Delmotte, qui viendra détailler les conclusions peu reluisantes du dernier rapport du groupe d’experts sur le climat, avant un “temps d’échange“ avec les ministres, selon le Château.

Du team building dans l’air

L’idée sous jacente de ce séminaire serait aussi de “remettre tout le monde dans l’axe“, selon un parlementaire, ou encore de “créer de la cohésion, de l’esprit d’équipe, que tout le monde se connaisse“ dans les mots d’un conseiller ministériel. Ce, alors que les ministres ont rarement eu l’occasion d’échanger depuis le remaniement.

Ukraine : conférence “Forum 2000“ @ Prague
Août 31 – Sep 2 Jour entier

La conférence Forum 2000, se déroulera cette année à Prague du 31 août au 2 septembre. Elle succèdera à la réunion Gymnich, la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE, au cours de laquelle doit être notamment examinée la question des conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine et de ses incidences sur la sécurité des pays membres de l’UE. La 26ème édition de cette conférence intitulée “Le danger clair et présent de la démocratie : comment y répondre ?“, se concentrera cette année sur l’aide à l’Ukraine.

 

Sep
2
ven
Conseil de défense dédié à l’énergie @ Palais de l'Elysée
Sep 2 Jour entier

Emmanuel Macron présidera, vendredi 2 septembre, dans la matinée à l’Élysée, un Conseil de défense dédié à l’énergie, a indiqué la Présidence. Assisteront à ce conseil, selon Franceinfo, la première ministre, Élisabeth Borne, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ou encore la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Le dossier est stratégique, avance l’Élysée pour justifier l’utilisation de ce format restreint de réunion de l’exécutif, alors que mardi, le géant russe Gazprom a annoncé la suspension totale de ses livraisons de gaz au français Engie, et que les prix de gros de l’électricité pour 2023 atteignent de nouveaux records en France.

De quoi faire peser un risque sur les Français et leur pouvoir d’achat, comme le mettent en exergue les services de la Présidence. “L’approvisionnement en gaz et en électricité étant un intérêt vital pour le pays, le conseil de défense et de sécurité nationale aura pour objectif de faire le point sur la situation ainsi que sur les scénarios envisagés pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver“, a expliqué à l’Agence France-Presse un conseiller de l’Elysée. “Pour cet hiver, tout est possible. Nous devons être lucides et anticiper collectivement tous les scénarios afin d’éviter ceux dans lesquels nous ferions face à des coupures“, a alerté pour sa part ce mardi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

 

L’ire des oppositions

Initialement réservés aux sujets de défense, les conseils de sécurité ont été utilisés à de maintes reprises par le chef de l’Etat lors de la crise du Covid-19, ce qui n’a pas manqué de susciter des critiques de la part des oppositions, y voyant un moyen de détourner les débats politiques et parlementaires. Ces dernières, une nouvelle fois, n’ont pas tardé à critiquer la tenue d’un conseil dédié à l’énergie. “Un conseil de défense énergie, pour moi c’est le secret. Le conseil des ministres je vois ce que c’est, l’assemblée, je vois ce que c’est, le Sénat je vois ce que c’est, c’est prévu dans la Constitution. Le conseil de défense ça n’existe pas“, a tancé mardi sur LCI le patron des Verts, Julien Bayou. “C’est surtout un aveu, le gouvernement est pris en flagrant délit de défaut d’anticipation“.

Les oppositions s’inquiètent d’un “contournement du Parlement“ avec l’utilisation du Conseil de défense. Marine Le Pen a estimé que “le président de la République contourne le Parlement pour gérer la crise avec un Conseil de défense énergétique“, dans une lettre adressée à Élisabeth Borne. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée réclame un débat parlementaire sur ces sujets.

Des sujets“ à haute valeur stratégique“

Face à cette bronca, le porte-parole du gouvernement a tenu à justifier ce mardi sur France Info le recours à ce dispositif pour la crise énergétique actuelle. “On ne peut pas parler de gaz et de crise énergétique sans parler de la Russie et de la guerre en Ukraine, ce qui veut dire qu’il y a des sujets de l’ordre de la sécurité nationale et à haute valeur stratégique“, a-t-il plaidé. “Ne voyez pas ça comme une enceinte secrète, c’est vraiment un travail collégial, collectif“. “La transparence sera la clé et sera la règle“, a assuré Olivier Véran. Et d’ajouter : “Les oppositions ont vocation à travailler ces questions.“

 

 

Sep
3
sam
Campus des jeunes Républicains à Angers @ Parc Terra Botanica
Sep 3 – Sep 4 Jour entier

C’est entendu, la traditionnelle université d’été des Républicains à La Baule, n’aura pas lieu cette année, comme l’a confirmé début juillet son maire.  “Les conditions ne sont pas remplies pour faire une rentrée politique en bonne et due forme“. “Il vaut mieux attendre la désignation du nouveau président du parti à l’automne et la définition d’une ligne stratégique claire“, a déclaré Franck Louvrier.

En lieu et place, c’est à Angers que les cadres du parti feront ce week-end leur rentrée, lors du campus des jeunes Républicains. L’évènement donnera le coup d’envoi de l’élection qui désignera le successeur de Christian Jacob à la tête de LR. Il sera, à n’en pas douter, un premier indice du climat qui régnera durant une compétition qui s’annonce très longue. Dix ans après le duel carnassier entre Jean-François Copé et François Fillon, la présidence du parti de droite va en effet de nouveau faire l’objet d’une bataille acharnée.

Plusieurs personnalités nationales sont d’ailleurs attendues lors de ces deux jours, en particulier, le dimanche qui marquera la rentrée nationale des Républicains. Parmi elles, Éric Ciotti, Michel Barnier, Laurent Wauquiez,  le député d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, et François-Xavier Bellamy qui exerce la même fonction au Parlement européen.

Qui pour prendre la tête des LR?

Trois candidats sont aujourd’hui en lice. Éric Ciotti , 56 ans qui incarne “la droite de la droite“ au sein du parti, tenant d’une ligne dure sur l’immigration et la sécurité, fait  figure de favori. Président de la puissante fédération des Alpes-Maritimes, il avait recueilli 39% des voix en finale de la primaire de LR. Face à lui, Aurélien Pradié. 36 ans, tendance “droite sociale“, représente une ligne favorable à une collaboration avec la majorité présidentielle et “à ce que son parti se préoccupe davantage des questions économiques et sociales que d’immigration et d’islam“. Le jeune secrétaire général des Républicains ne s’est pas encore déclaré mais pour beaucoup à droite, le duel Ciotti-Pradié ne fait aucun doute, même si, au sein du parti, on le redoute.

Enfin, le troisième homme, Bruno Retailleau, qui annoncera officiellement sa candidature ce samedi. Pour beaucoup à droite, le sénateur vendéen est vu comme “l’homme providentiel“. Cette candidature, le président des sénateurs républicains y réfléchirait depuis quelques semaines. Depuis en fait, l’annonce du retrait dans la course à la candidature de la présidence des républicains de Laurent Wauquiez qu’il s’était engagé à soutenir.  “Bruno Retailleau considère donc qu’il y a désormais un espace entre Éric Ciotti à droite qui s’est déjà déclaré et Aurélien Pradier plutôt de la gauche des Républicains qui pourrait annoncer également sa candidature“, explique Virginie Charbonneau, journaliste à France 3 Pays de la Loire.

Quel programme ?

Durant ces deux jours, des tables-rondes et des débats seront proposés à quelques 700 participants, cadres du parti et militants. Ce campus l’occasion d’évoquer les thèmes chers à la droite, sécurité, immigration, pouvoir d’achat, écologie, mais surtout, pour les candidats à la présidence du parti, de mesurer leur popularité sur le terrain.

La journée de samedi sera dédiée aux échanges. À partir de 14 h 30, trois tables rondes seront organisées, après un temps destiné à mettre en avant les projets des jeunes Républicains. Le premier débat sera consacré au pouvoir d’achat de la jeunesse.

Le deuxième aux collectivités locales et à l’écologie et le troisième débat portera sur la sécurité, l’immigration et la justice.

Deux réunions plénières sont prévues le dimanche : l’une à 11 heures réunissant les présidents de groupe à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen (Olivier Marleix, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy). L’autre à 10 heures, autour de la question “comment reconquérir l’électorat urbain“. Ce même jour, la présidente par intérim des Républicains, Annie Genevard, prononcera un discours à midi.

 

 

Sep
5
lun
Le nom du nouveau Premier ministre britannique, dévoilé @ Royaume-Uni
Sep 5 Jour entier

Dernière minute

Sans surprise, Liz Truss, favorite des sondages, vient d’être désignée ce lundi nouvelle chef du parti conservateur et succède à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.

Qui pour succéder à Boris Johnson poussé vers la sortie par ses propres députés du parti tory, à la suite du scandale du “partygate“. ? Les Britanniques connaîtront le nom de leur futur Premier ministre ce lundi 5 septembre. Après un été de campagne, le vote des adhérents du Parti conservateur, s’est en effet achevé vendredi 2 septembre. Et le nom du futur locataire du 10, Downing Street à Londres sera donc annoncé ce lundi à la mi-journée. Les deux concurrents ont été départagés à l’issue d’un vote par correspondance et en ligne des quelque 200 000 membres du parti, organisé du 1er août au 2 septembre.

Deux candidats en lice

Après cinq tours de vote en quinze jours et une campagne interne particulièrement féroce, le résultat est tombé le 20 juillet : Liz Truss, l’actuelle ministre des affaires étrangères, et Rishi Sunak, l’ex-ministre des finances, ont été désignés par les députés du Parti conservateur comme les deux candidats finalistes au poste de Premier ministre.

Liz Truss donnée favorite

Elle est la favorite : 62 % des membres du parti interrogés la préféraient, contre 38 % se disant prêts à choisir M. Sunak (soit 24 points d’écart). Donnée gagnante de ce scrutin par une enquête YouGov publiée le 21 juillet, Elizabeth Truss, 47 ans, Ex-militante chez les démocrates libéraux, ex-opposante au Brexit lors du référendum de 2016, est l’actuelle cheffe de la diplomatie au Royaume-Uni.

Fidèle de Boris Johnson, elle a été six fois ministre. Si elle est bien connue des Britanniques, elle n’en est pas pour autant la plus appréciée, bien au contraire. Sa cote de popularité culmine à 21 %. Toujours selon YouGov, seuls 12 % des britanniques s’attendent à ce que la candidate soit une bonne ou une excellente première ministre. 52% pensent qu’elle sera “pauvre ou exécrable“.

Sauf coup de théâtre de dernière minute, celle qu’on surnomme “la dame de fer“ en référence à Margaret Thatcher qu’elle admire, devrait devenir la quatrième première ministre britannique depuis le référendum du Brexit en 2016, la troisième femme à ce poste après Margaret Thatcher et Theresa May dans l’histoire du Royaume-Uni.

Le challenger, Rishi Sunak

Méconnu du grand public il y a quelques années, Rishi Sunak est parvenu à s’imposer comme un poids lourd du parti conservateur. Ministre des Finances pendant plus deux ans, il a été l’un des premiers ministres à démissionner à cause de ses différends avec Boris Johnson. Agé de 42 ans, cet ancien banquier d’affaires a fait la course en tête pendant plusieurs mois, avant que son étoile ne palisse.

Il a en effet peiné à se défaire de son image de riche technocrate, de donneur de leçons et de traître ayant précipité la chute de Boris Johnson en claquant la porte du gouvernement début juillet. Pour tenter de reprendre la main, Rishi Sunak a fait un virage dans sa campagne. Alors qu’il s’était jusqu’ici opposé à toute baisse d’impôts, au motif qu’elles ne feraient qu’accentuer l’inflation, il a proposé de supprimer la TVA sur les factures d’énergie. Une mesure qui a l’avantage de répondre aux inquiétudes des Britanniques face à la hausse du coût de la vie.