L’agenda politique

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Budget 2023 : début de l’examen à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Oct 10 – Oct 14 Jour entier

C’est une semaine décisive pour l’exécutif, alors que s’ouvre ce lundi à l’Assemblée, l’examen en séance du projet de loi de programmation pour les finances publiques (LPFP) et de la première partie (recettes) du projet de loi de finances 2023 (PLF). Tous les regards vont être tournés cette semaine vers les 62 députés Les Républicains (LR), en capacité de faire la pluie et le beau temps dans l’hémicycle.

Premier obstacle : la trajectoire 2023-2027

Premier obstacle : le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), qui prévoit de faire passer le déficit public sous la barre des 3 % d’ici à cinq ans. Mardi 4 octobre, il a été rejeté en commission des Finances, provoquant on renvoi en séance. De mauvais augure… “La non-adoption de ce texte pourrait entraîner un retard, un délai, voire une amputation des fonds européens qui nous sont versés dans le cadre du plan de relance“, a mis en garde le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Deuxième haie : le budget 2023

Un budget critiqué à droite comme à gauche

Trop “dépensier“ pour Les LR, “soumis“ aux exigences de la Commission européenne pour le Rassemblement national (RN), promesse de “maltraitance sociale“ selon la gauche. Les oppositions de droite comme de gauche ont exclu de soutenir ce budget 2023. Et les “dialogues de Bercy“ organisés en septembre par le gouvernement avec des députés de tous bords n’y ont rien changé. Le ministère des Finances a pourtant pris contact ce week-end avec des députés de l’opposition pour les sonder avant la séance. Gabriel Attal lui-même a mouillé le maillot et passé plusieurs appels à des parlementaires. “On a eu des échanges sur les amendements qu’on pourra retenir de la part des oppositions, on espère que les LR vont se ressaisir“, déclarait hier un conseiller de Bercy.

Pas question pour autant de se laisser intimider, côté LR : “Il faut laisser dérouler le débat et on verra ce qu’il en sortira. On prendra notre décision au moment voulu“, tempérait hier soir, Véronique Louwagie, vice-présidente LR de la commission des Finances, rappelant que le vote solennel sur ce projet de loi aura lieu le 25 octobre. Comprenez : la droite attend de voir si le gouvernement fera preuve de bonne volonté sur les amendements qu’elle a déposés sur le budget 2023. Dit autrement: si l’exécutif acceptait certaines de leurs propositions, les LR pourraient simplement s’abstenir lors du vote sur la loi de programmation.

“Nous allons être offensifs, mais plus que jamais avec la volonté de convaincre. Beaucoup de nos amendements sont passés en commission ; notre volonté est qu’il en soit de même dans l’Hémicycle“ prévient pour sa part Éric Coquerel, président (LFI) de la commission des finances.

Plus de 3000 amendements

A partir de mardi, les amendements au projet de loi de finances seront examinés. Or, on en compte plus de 3000, rien que dans le volet recettes. Soit trois fois plus que d’habitude. Les Républicains à l’origine de plus d’un tiers de ces amendements, 1141 sur les 3339, ont mis le paquet sur le PLF 2023. Au risque, cependant, de fournir un argument tout cuit au gouvernement, qui, ainsi que le glissait hier un conseiller ministériel, aura beau jeu d’accuser les Républicains d’obstruction parlementaire au moment de dégainer le 49.3.

Un recours inévitable au 49-3

Faute de majorité absolue, le groupe Renaissance et ses alliés Modem et Horizons savent que leurs votes ne suffiront sans doute pas à adopter le budget 2023. Dans ce contexte, la question n’est plus de savoir s’il y aura un passage en force du gouvernement via l’article 49.3 de la Constitution, mais quand ? Sans doute pourrait-il être dégainé dès la fin de semaine, avancent plusieurs sources.

Le recours à cet article de la Constitution pourrait être abordé lors du Conseil des ministres mercredi. Mais certains, au sein de la majorité, estiment que le gouvernement doit se laisser le temps de prouver sa nouvelle méthode de concertation. Pour l’heure, l’exécutif affiche sa bonne volonté : “Il est important que les Français comprennent ce qu’il y a dans le budget. On a besoin d’un débat pour expliquer ce qu’on fait, l’équilibre difficile des finances publiques, la protection des générations…“ assure Jean-René Cazeneuve, le rapporteur du Budget.“On va voir comment vont se comporter les oppositions. On fera durer le temps nécessaire, pour montrer qu’elles sont dans une logique d’obstruction et de théâtre”, prévient-on du côté de Bercy.

Les principales mesures du texte

Bouclier tarifaire, écologie, fonctionnaires…

Basé sur des hypothèses économiques optimistes, ce budget 2023 joue à l’équilibriste, entre volonté de “protéger“ les Français contre la flambée des prix de l’énergie et de ne pas creuser la dette. Le cap fixé est de contenir le déficit public à 5% du PIB, malgré le “bouclier tarifaire“ sur les prix de l’électricité et du gaz maintenu en 2023, une augmentation des enseignants ou la création de plus de 10.000 postes de fonctionnaires, dont 3.000 policiers et gendarmes.

Ce budget intègre également des engagements pour la transition énergétique. Au total, l’enveloppe pour “l‘écologie, le développement et la mobilité durables“ sera de 26,5 milliards d’euros en 2023, contre 20,6 milliards dans la première loi de finances 2022 et 29,9 milliards selon la loi de finances rectificative votée cet été.

Un bras de fer attendu sur la suppression de la CVAE

Fidèle à sa promesse de baisser les impôts de production, ce PLF intègre aussi la suppression de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, NDLR), qui se fera sur deux ans, avec une perte de recettes de 8 milliards en 2023 et 2024. Une mesure contestée par la Nupes, qui espère trouver des alliés à droite sur ce point, mais également par des députés de la majorité sensibles à la grogne des collectivités territoriales percevant cet impôt. La Première ministre Elisabeth Borne a tenté vendredi de calmer le jeu en promettant une hausse de leur dotation globale de fonctionnement (DGF), à 320 millions d’euros au lieu des 210 millions annoncés initialement.

Retraites : ouverture du 1er volet de concertations @ Hôtel de Matignon
Oct 10 – Oct 14 Jour entier

Deux mois, c’est le “timing“ ultra-serré prévu par le ministère du Travail pour mener à bien son cycle de concertations sur la réforme des retraites. Le gouvernement en a dévoilé la semaine dernière, le calendrier, pour une entrée en vigueur de la réforme début 2023. Trois cycles de concertation avec les syndicats et des échanges avec les présidents de groupes parlementaires, sont prévus.

Pour mémoire, Elisabeth Borne avait enchaîné les consultations, fin septembre avant l’ouverture de la session parlementaire, pour savoir ce que les groupes parlementaires étaient prêts à soutenir ou non. L’hypothèse d’une réforme des retraites abordée par l’intermédiaire d’un amendement gouvernemental au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avait alors soulevé un tolet parmi plusieurs groupes d’opposition.

Les concertations s’ouvrent par l’emploi des seniors

Le premier de ces cycles démarre cette semaine. Onze organisations d’employeurs (Medef, CPME, U2P), de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU) et d’agriculteurs (FNSEA) seront reçues à tour de rôle pour discuter “emploi des seniors et usure professionnelle“, une thématique incluant notamment “les départs anticipés“, a indiqué l’entourage du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Et c’est plutôt habile de la part du gouvernement.

Le cœur de la réforme est le relèvement de l’âge de départ aujourd’hui fixé à 62 ans. Une mesure indispensable pour financer le système, mais qui suscite des critiques au regard du trop grand nombre de salariés de cet âge, déjà sortis du marché du travail. Le gouvernement s’attaque donc d’abord au travail des seniors avec des propositions concrètes. Parmi celles ci, la possibilité de cumuler indemnité chômage et salaire en cas de reprise d’emploi. Mais également, la baisse de la durée maximum des allocations, qui est actuellement fixée à trois ans. Ce qui incite les employeurs à mettre les salariés âgés sur cette “voie de délestage“, indique selon Olivier Dussopt. Le ministre du Travail veut aussi encourager le cumul emploi-retraite, en permettant à un retraité qui retravaille de cotiser pour améliorer sa pension. La baisse des cotisations est aussi sur la table.

Deux autres volets à partir de début novembre

A partir de début novembre ces concertations porteront sur l’équité et la justice sociale et dès le 28 novembre sur l’équilibre du système. Il se clôturera mi-décembre. Des échanges spécifiques “sur le volet fonction publique“, se tiendront également sous l’égide du ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini.

Oct
12
mer
Emmanuel Macron invité de l’émission “L’Evénement“ sur France 2 @ Studios France 2
Oct 12 – Oct 26 Jour entier

Après une première partie, le 12 octobre, consacrée aux questions internationales, le président Emmanuel Macron est à nouveau l’invité ce mercredi 26 octobre, de “L’Evénement“, la nouvelle émission politique de France 2. à partir de 20h30.  

Cette nouvelle prise de parole présidentielle sera consacrée aux questions nationales. “Flambée des prix, crise énergétique, tensions sociales, défi climatique : quelle peut être la réponse de la France ? Quels sont les choix du président pour faire face à ces urgences ? Face à un avenir incertain, une Europe mise à l’épreuve, un pays qui attend un cap, quelles sont les grandes réformes à mener ? Quel chemin emprunter ? Autant de questions auxquelles répondra pendant deux heures, le chef de l’État, interrogée de nouveau par la journaliste Caroline Roux, présentatrice de l’émission “C dans l’air“ sur France 5.  

 

Un décryptage de l’entretien

L’interview sera suivie d’un plateau animé par Jean-Baptiste Marteau en compagnie de la journaliste Nathalie Saint-Cricq, pour approfondir, décrypter et analyser les sujets évoqués avec, comme invités, des acteurs de l’actualité et des experts. La chaîne franceinfo (canal 27), proposera un débrief et une analyse politique de l’interview présidentielle dès 21h30. Cet entretien sera également diffusé en direct sur le site d’informations franceinfo.fr, accompagné d’analyses et de fact-checking.

Oct
14
ven
Réunion des acteurs de la sécurité civile à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Oct 14 Jour entier

Alors que la France a été ravagée cet été par des incendies sans précédents, le ministre de l’Intérieur a confirmé samedi 24 septembre, en clôture du 128e congrès national des sapeurs-pompiers, vouloir “travailler à un nouveau modèle de protection de la sécurité civile“. “Les crises arrivent, organisons les choses pour les prévenir“, a t-il expliqué.

Dans cette optique et comme promis au mois d’août, Emmanuel Macron réunit ce 14 octobre à l’Élysée, les acteurs de la lutte contre les incendies, à l’Élysée. “Il aura l’occasion de revenir sur le sujet du réchauffement climatique et des moyens qu’on donne pour éteindre les feux“, a déclaré M. Darmanin lors d’un micro-tendu à l’issue de son discours.

Un statut du sapeur-pompier volontaire

Parmi les pistes explorées, le ministre de l’Intérieur  a répété réfléchir à des moyens d’obliger les employeurs de salariés sapeurs-pompiers volontaires à les laisser partir pour lutter contre des incendies importants. “Il faut qu’on encourage les entreprises à libérer les sapeurs-pompiers volontaires lorsqu’ils sont travailleurs chez elles. Il y a un statut pour les élus. Il faut qu’il y ait un statut pour les sapeurs-pompiers volontaires“, a-t-il affirmé, indiquant qu’il proposerait cela au parlement à la suite des débats avec Emmanuel Macron.

Augmenter la flotte aérienne

Le ministre de l’Intérieur a aussi proposé de remettre au parlement le 1er novembre le rapport sur le financement des services d’incendie et de secours, qu’il partagera avec les professionnels, avant la réunion avec le président.  “Nous allons augmenter très fortement la flotte aérienne“, a rappelé M. Darmanin, alors que pompiers et élus départementaux réclament davantage de moyens aériens.

 

Oct
16
dim
“Marche contre la vie chère et l’inaction climatique“ @ Place de la Nation- Place de la Bastille
Oct 16 Jour entier

Deux jours avant une journée de grève interprofessionnelle à l’appel de la CGT, les partis de gauche réunis dans la Nupes, plusieurs ONG et des syndicalistes appellent à défiler ce dimanche 16 octobre à Paris “contre la vie chère et l’inaction climatique“. Lancée par Jean Luc Mélenchon le 16 septembre dernier, cette mobilisation rassemblera les quatre composantes de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : la France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti Communiste Français (PCF), ainsi que d’autres organisations politiques et associatives.

Donné absent dans un premier temps, le PCF a finalement confirmé sa participation. Dans une déclaration, rendue publique jeudi 6 octobre à l’issue d’un conseil exécutif national, il a assuré vouloir “amplifier la mobilisation sociale “ face au “programme de classe “ d’Emmanuel Macron “qui enfonce le pays dans la crise“  et a annoncé participer “aux différentes mobilisations d’ores et déjà annoncées .“

Un cortège de Nation vers Bastille

La manifestation contre la vie chère et l’inaction climatique s’élancera ce dimanche 16 octobre, à 14 heures de la place de la Nation, en direction de la place de la Bastille, lors d’un parcours d’environ 2 km. Le cortège sera réparti en quatre chars divisés par thématique sociale : la vie chère, le climat, les retraites, et la jeunesse.

Pour faciliter la venue des manifestants à Paris, des bus sont mis en place dans une centaine de villes de France pour rejoindre la capitale. “Ils dépassent largement la centaine et vont être doublés dans les plus grandes villes“ a assuré la députée Aurélie Trouvé à l’AFP. “C’est plus que pour la marche pour la VIe République de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle“, qui avait au printemps attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon l’ancienne porte-parole d’Attac.

A quoi s’attendre ?

Les autorités s’attendent à environ 30.000 manifestants à Paris pour la mobilisation nationale lancée par Jean-Luc Mélenchon. Selon une source policière, 400 à 500 “ultras“ devraient se glisser  dans le cortège, dont des militants de l’ultragauche selon une note du Renseignement territorial que franceinfo a pu consulter. “On craint en particulier l’ultra gauche, l’ultra-jaune (casseurs agissant en marge des mouvements des Gilets jaunes, ndlr), les syndicats et les associations les plus militantistes“, précise une autre source à la préfecture de police de Paris. Côté forces de l’ordre, environ  2 000 policiers et gendarmes, dont 18 unités de forces mobiles, sont mobilisés pour l’occasion, selon les informations de franceinfo.

Une mobilisation au-delà de la Nupes

11 formations politiques

La mobilisation rassemblera plusieurs partis et mouvements politiques extérieurs à la Nupes. Signataires de l’appel, onze autres formations politiques seront présentes : Ensemble !, Gauche Démocratique et sociale (GDS), Gauche Écosocialiste, Génération·s, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Nouvelle Donne, Parti de gauche (PG), Parti ouvrier indépendant (POI), Place publique, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Révolution Écologique pour le Vivant (REV).

13 organisations de jeunesse et 25 associations

Treize organisations de jeunesse ont décidé de se joindre à la mobilisation : L’Alternative, Campus Nouvelle Donne, FIDL, Jeunes insoumis(es), Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Jeunes socialistes, La Jeune Garde, Jeunes du POI, NPA Jeunes 75, PEPS Jeunes, Place Publique Jeunes, Voix Lycéenne. Elles seront rejointes par vingt-cinq associations qui elles aussi, ont signé l’appel à la manifestation . Parmi celles ci, Attac, la Fondation Copernic ou encore la Marche des solidarités. “La violence des attaques du gouvernement appelle une riposte commune et prolongée », indiquent-elles.

700 militants syndicaux

Aucune organisation syndicale n’a officiellement annoncé son soutien à la manifestation. Mais plus de 700 militants syndicaux, signataires le 11 octobre d’un appel à lutter contre la politique du gouvernement, seront présents.

Une soixantaine de personnalités

Des personnalités publiques “ engagées, du monde de la culture, des sciences, des mouvements sociaux“ ont aussi appelé à participer à la marche dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. La récente Prix Nobel de littérature Annie Ernaux ainsi que d’autres écrivains (Laurent Binet, Eric Vuillard, Pierre Lemaître, Edouard Louis…), des cinéastes et comédiens (Liliane Rovère, Eva Darlan, Yvan Le Bolloc’h…), le philosophe Didier Eribon, ou encore l’avocate et ancienne candidate LFI aux législatives Caroline Mecary, font notamment partie des signataires. “Face à l’extrême marché qui corrompt tout, face à l’extrême droite qui tire parti de la désolation pour avancer ses pions racistes, sexistes et liberticides, nous appelons à unir nos forces dans la rue et à marcher ensemble“, écrivent-ils.

Ceux qui ne participeront pas

L’absence des leaders syndicaux

Les syndicats sont les grands absents de ce rassemblement. L’absence de la CGT notamment, sera très remarquée En plein bras de fer avec les pétroliers TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, son leader, Philippe Martinez, qui a appelé à la grève générale mardi prochain, a de nouveau expliqué sa position ce vendredi sur franceinfo.

Estimant que les revendications de ce dimanche contre la vie chère et l’inaction climatique n’ont rien à voir avec celles de son syndicat “pour l’augmentation des salaires“, le syndicaliste indique : “C’est aux syndicats de mener la lutte sociale et de défiler dans la rue“. “Il faut que dans leurs domaines, ils puissent agir“. “On accepte les soutiens mais on ne veut pas se faire dicter un certain nombre de choses par les partis politiques“.  Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également déclaré sur France Inter qu’il ne participerait pas à la marche. “Ce n’est pas mon combat“, a-t-il expliqué, c’est “un combat politique“. “Nous, on est récupérable par personne“, a-t-il résumé.

Et de certains politiques

Les communistes ont certes confirmé leur participation à la marche, mais leur chef Fabien Roussel n’en sera pas. Chez les écologistes, l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot confie également qu’il “n’ira pas manifester“ aux côtés de la Nupes. “Vu la brutalité de la crise, notre priorité devrait être de construire le mouvement social avec les syndicats“, déclare t-il. “Je ne reproche à personne d’aller à cette marche, mais j’aurais préféré qu’on mette autant d’énergie pour soutenir le mouvement organisé par les syndicats le 29 septembre.“ Quant au PS, son premier secrétaire Olivier Faure a critiqué un tweet de Jean-Luc Mélenchon faisant le parallèle avec un moment insurrectionnel de la Révolution française.

Quelles revendications ?

Si la marche entend s’attaquer à la vie chère et à l’inaction climatique, Jean-Luc Mélenchon a prévenu qu’elle serait une “mise en cause globale de la politique du régime macroniste“. “Combattre frontalement la caste au pouvoir est notre seul horizon compte tenu de la violence de l’agression qui se déploie sur le front des allocations chômage et du système de retraite“, écrit-il dans une note de blog. Cinq grands thèmes de revendication organiseront le cortège, qui partira de la place de la Nation pour rejoindre la Bastille : retraite à 60 ans et augmentation des salaires ; allocation autonomie de 1.100 euros pour les jeunes ; blocage des prix ; taxation des super-profits ; bifurcation écologique.

 

 

Oct
17
lun
Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UE @ Luxembourg
Oct 17 Jour entier

Le Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne se réunit ce lundi 17 octobre, à Luxembourg. Les ministres des vingt-sept états membres procéderont à un échange de vues sur l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et auront une discussion sur les relations entre l’UE et la Chine.

Les ministres commenceront la journée par un échange de vues sur les questions d’actualité européenne et internationale, dont notamment l’engagement de l’UE avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la situation des droits humains en Iran ou encore la situation au Burkina Faso. Par la suite, ils auront une discussion approfondie sur l’agression russe contre l’Ukraine, ce qui sera suivie d’un échange de vues sur les relations de l’UE avec la Chine. 

L’officialisation de nouvelles sanctions contre l’Ukraine

Mercredi 21 septembre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la “mobilisation partielle“ de 300 000 réservistes et a, de nouveau, agité la menace nucléaire face à l’Occident. Face à ce nouveau tournant dans le conflit ukrainien, les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis en urgence dans la journée, pour convenir d’une réponse commune. En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, les Vingt-Sept ont convenu d’élaborer huit nouvelles sanctions visant “des secteurs de l’économie russe et des individus responsables de la guerre et de l’agression contre l’Ukraine“, a expliqué le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères Josep Borrell à l’issue de la réunion.

Ces sanctions doivent être discutées lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, ce 17 octobre. Selon le media Politico, elles pourraient consister en “un renforcement des listings d’individus“ visés par des mesures restrictivesainsi qu’ “une interdiction de l’importation de diamants russes et d’autres produits de luxe“. Le média en ligne évoque également un “plan visant à plafonner le prix du pétrole russe“, qui fait parallèlement l’objet de discussions au sein du G7.

La mise en place de la mission “EUMAM Ukraine“

Avec deux semaines de retard sur le calendrier prévu, les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent établir ce lundi lors du conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union, une mission d’assistance à la formation des militaires ukrainiens, dite “EUMAM Ukraine“.  Le 30 août, à Prague, les 27 ministres de l’UE avaient donné leur accord à l’organisation d’une importante mission militaire pour former les forces ukrainiennes dans plusieurs Etats membres.

L’accord conclu par les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles, sera adopté ce lundi lors de la réunion des ministres des affaires étrangères à Luxembourg. Il prévoit un quartier général pour la mission et des centres de formation dans chaque Etat membre qui en organisera. Dans un premier temps, la mission, qui sera financée sur la dotation de la Facilité européenne pour la paix (FEP), devrait permettre de former quinze mille militaires ukrainiens. Les Vingt-Sept ont déjà alloué 2,5 milliards d’euros de la dotation de 5,7 milliards pour financer des livraisons d’armements à l’Ukraine et une nouvelle tranche devrait être débloquée lundi.

MISE A JOUR 13H00 – Le Conseil a convenu ce lundi de créer une mission “EUMAM Ukraine“. L’objectif de la mission est de contribuer à renforcer la capacité militaire des forces armées ukrainiennes à mener efficacement des opérations militaires, afin de permettre à l’Ukraine de défendre son intégrité territoriale à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, d’exercer efficacement sa souveraineté et de protéger les civils.

https://twitter.com/EchiquierSocial/status/1581970458991538177?s=20&t=Zsk0pWtw3-yQdM7Vk60JfQ

Apporter une réponse à la montée en puissance de la Chine

Le XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est ouvert dimanche 16 octobre à Pékin et devrait aboutir à un troisième mandat pour le président Xi Jinping. Un événement scruté de près par les Européens, alors que la Chine entend peser de tout son poids sur la scène internationale. À des milliers de kilomètres de là, à Luxembourg, les 27 ministres nationaux des affaires étrangères de l’UE discuteront aujourd’hui du sujet. “L’UE va demander aux pays membres d’envisager d’envoyer des messages plus forts – et des avertissements économiques – à Pékin, qui multiplie les menaces militaires contre Taïwan“, note le média en ligne Politico.

La concurrence économique et la rivalité systémique avec la Chine occupent désormais le devant de la scène, même si le besoin de coopération sur certains sujets existe toujours, selon un document interne préparé par le Service européen pour l’action extérieure (la branche des affaires étrangères de l’UE) et envoyé aux 27 pays du bloc. pays membres.

Oct
18
mar
Journée interprofessionnelle de grève @ France
Oct 18 Jour entier

La CGT, FO, Solidaires, la FSU, auxquels se joignent les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont appelé jeudi à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles, mardi 18 octobre. Les salariés sont appelés à manifester pour “les salaires et la défense du droit de grève et protester contre les réquisitions dans le secteur de l’énergie“, après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l’industrie pétrolière, peut-on lire dans le communiqué de l’intersyndicale.

Les signataires dénoncent notamment une “situation de blocage patronale“ dans l’industrie pétrolière, et des réquisitions qui constituent “une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales“. Ces réquisitions ont été “l’élément déclencheur“ qui ont convaincu Force ouvrière de rejoindre l’intersyndicale, a affirmé la représentante de FO, Patricia Drevon, lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil.

Près de 200 rassemblements dans toute la France

 A Paris, la manifestation s’élancera à 14 heures de la place d’Italie (13e arrondissement), en direction de la place Vauban (7e). Le cortège démarrera empruntera le Boulevard Auguste Blanqui,  puis longera le boulevard Saint-Jacques (14e) jusqu’au boulevard Montparnasse, en passant par la place Denfert-Rochereau et le boulevard Raspail. La manifestation empruntera ensuite le boulevard des Invalides puis, l’avenue Villard,  jusqu’à son point s’arrivée  : la place Vauban (7e).

Un autre cortège, pour protester plus spécifiquement contre la réforme des lycées professionnels, défilera dès 14 h 30 du métro Saint-François-Xavier (7e) au métro Sèvres-Babylone (6e et 7e). La police anticipe pour ces cortèges respectivement 15 000 et 2 000 participants.

De nombreux rassemblements sont également prévus en régions : une dizaine dans le Nord, à Amiens (14h), Beauvais (17h), Arras (14h)… Mais aussi, en Loire-Atlantique et en Vendée :  à 15 heures à Nantes devant la préfecture, à 12 heures à Saint-Nazaire. Dans le Sud-Ouest, des manifestations sont programmées à Bordeaux (12h), Périgueux (12h), Agen (12h), Dax (10h30), La Rochelle (10h), Rochefort (10h30), Saintes (10h30), Pau (10h30) ou encore Bayonne (10h30).

Dans le Sud, trois cortèges sont prévus  à Nice dont un à partir de 14h sur le parvis de  la gare SNCF Nice Thiers. A Montpellier, le départ du cortège est prévu à partir de midi, sur le parvis de la gare Saint-Roch…

Au total près de 200 points de rassemblement sont prévus en France ce mardi, selon la CGT, à l’initiative de cette journée de mobilisation interprofessionnelle.

Un mouvement, sans l’Unsa, la CFE-CGC et la CFDT

Tous les secteurs “sont appelés à faire grève“, a déclaré vendredi 14 octobre, Philippe Martinez. “À chaque fois, on nous dit ‘ce n’est pas le moment’ ! Il n’y a pas que chez Esso ou Total qu’il y a des problèmes de salaire.

L’Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont toutefois pas souhaité signer le communiqué commun, selon Catherine Perret de la CGT. La CFDT ne se joindra pas non plus au mouvement. “L’appel à la grève générale dont on parle, ça change quoi concrètement ? Pour les travailleurs les plus modestes, rien“, a commenté le secrétaire général du syndicat Laurent Berger, ce jeudi sur France Inter. “Ce n’est pas la convergence des luttes qui va faire l’augmentation des salaires des travailleurs, c’est le dialogue social“.

“Un mardi noir“

C’est donc un “mardi noir“ qui se profile. De nombreux secteurs d’activité ont en effet répondu présent à l’appel à la grève des syndicats. Sur son site, la CGT n’en dénombre pas moins que treize :  “raffineries, agroalimentaire, crèches, transports publics, énergie et nucléaire, organismes sociaux, banque-assurances, services informatiques, maintenance industrielle, éducation, santé, commerce et métallurgie.

Énergie

Alors que le mouvement de grève affecte plusieurs centrales nucléaires d’EDF en maintenance, ainsi que des stockages de gaz d’Engie, la FNME-CGT (énergie),  anticipant l’annonce officielle, a proposé jeudi 13 octobre “l’élargissement de la grève dans toutes les entreprises de l’énergie“, faisant savoir qu’elle “impulsera(it) et coordonnera(it) la grève nationale interprofessionnelle“. Invités à poursuivre leur mobilisation par la Fédération nationale des mines et de l’énergie, les employés,  les employés des centrales de Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain) et Cattenom (Moselle) et surtout dans celle de Gravelines dans le Nord, qui réclament une hausse des salaires bruts de 5 %, répondront présents lors de la journée du 18 octobre.

Transports

La CGT-Cheminots, premier syndicat représentatif à la SNCF et Sud Rail, ont appelé à la grève ce mardi 18 octobre. “Nous demandons aux syndicats d’organiser des assemblées générales de site le 18 et nous ne nous interdisons aucun scénario pour la conduite de l’action“ a déclaré jeudi à l’Agence France-Presse Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots. La fédération des transports de la CGT a à son tour embrayé en appelant ses adhérents à cesser le travail. “La colère gronde, y compris dans nos métiers“ a prévenu le syndicat, qui représente entre autres les chauffeurs routiersLa CGT-RATP appelle elle aussi à un mouvement ce mardi 18 octobre, dans le cadre de la “grève nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions.

Fonction publique

L’UFSE-CGT, premier syndicat de la fonction publique, a également répondu présent. “Nous appelons à construire avec les personnels la participation la plus large possible à la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations du mardi 18 octobre 2022 pour la défense du droit de grève, l’augmentation des salaires et nos droits à la retraite“, développe l’UFSE-CGT dans un communiqué.

Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires de la Fonction publique exigent l’indexation “automatique“ du point d’indice sur l’inflation, ainsi qu’une revalorisation “significative et immédiate des traitements, des salaires, des pensions et des retraites“ dans la fonction publique.

Des préavis ont été déposés pour les trois composantes de la fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière). Les organisations professionnelles (Union fédérale des syndicats de l’Etat, Fédération des services publics, Fédération de la santé et de l’action sociale) affirment dans le texte “leur soutien plein et entier à la grève des travailleuses et travailleurs des industries pétrolières“ et “condamnent les réquisitions“ pour les dépôts de carburant de TotalEnergies et d’ExxonMobil.0

Dans un communiqué séparé, la Fédération des Services publics a souligné qu’elle se mobilisait “pour soutenir les actions décidées par les grévistes dans les raffineries, pour réaffirmer nos revendications salariales (10% d’augmentation du point d’indice tout de suite), notre rejet de la réforme des retraites voulue par Macron et notre attachement au droit de grève et aux libertés syndicales“.

Éducation

Les fédérations de l’Éducation, dont le Snes, Sud, FO et la CGT, appellent à la grève le 18 octobre pour “la hausse des salaires et la défense du droit de grève“, mais aussi pour dénoncer la réforme de la voie professionnelle présentée par Emmanuel Macron le 13 septembre. Le projet vise notamment à augmenter de 50 % les temps de stage.

Commerces et services

La fédération CGT du commerce et des services a elle aussi rejoint l’appel à la grève en vue d’obtenir de “vraies revalorisations salariales“. Le secteur de la distribution, plus largement, pourrait rejoindre le mouvement . Au total, 80 branches professionnelles sont concernées parmi lesquelles la restauration, l’hôtellerie, mais aussi les agents de sécurité, les caissières.

Routiers

Preuve que ces mesures de réquisitions décidées par le gouvernement ont vraiment joué un rôle de détonateur dans la grève du 18 octobre : la fédération des Transports CGT a dénoncé “une attaque frontale contre l’exercice du droit de grève“, avant d’appeler, elle aussi, les routiers à rejoindre la grève générale. “Les salariés du transport routier de marchandises et, plus particulièrement, ceux qui concourent à transporter des matières dangereuses sont solidaires de la lutte en cours“, a t-elle indiqué.

Des appels à la grève sont aussi lancés dans les cliniques et maisons de retraite à but lucratif. A noter enfin qu’une note du renseignement territorial redoute que le mouvement ne s’étende aux agents portuaires, employés du secteur automobile mais aussi d’autres professions.

Oct
20
jeu
Conseil européen @ Bruxelles
Oct 20 – Oct 21 Jour entier

Les 20 et 21 octobre, se tient à Bruxelles un nouveau conseil européen. Cette réunion fait suite au Conseil européen informel tenu à Prague le 7 octobre, au cours duquel les dirigeants de l’UE ont débattu de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et de son incidence sur la crise énergétique et l’économie en Europe. Au menu de ce Conseil, l’Ukraine, la question de l’énergie, les questions économiques et les relations extérieures.

Ukraine

Les dirigeants de l’UE discuteront de l’évolution récente de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, notamment de ses conséquences en Ukraine et ailleurs. Ils débattront également de la poursuite du soutien de l’UE à l’Ukraine. Lors du sommet informel de Prague, les Vingt-Sept se sont mis d’accord pour organiser la poursuite de l’aide à l’Ukraine, en créant un “fonds spécial“ doté de 100 millions d’euros.

Si plusieurs aides ont déjà été annoncées, le président de la République devrait notamment confirmer la livraison de six canons Caesar supplémentaires à Kiev. A cela s’ajoute l’envoi de renforts en hommes et en matériel dans les pays de l’Est de l’Otan, un avion Rafale en Lituanie, une compagnie d’infanterie en Estonie et des chars Leclerc pour la Roumanie.

Énergie

Les vingt-sept reviendront sur la situation concernant les prix de l’énergie, et la sécurité de l’approvisionnement, avec pour principaux axes, l’optimisation du marché et la réduction de la demande. En réponse à la crise, Charles Michel, a appelé dans un texte d’opinion publié lundi 10 octobre, à une “union de l’énergie“, qui constitue “un pilier essentiel de la souveraineté de l’UE “.

Selon le président du Conseil, la crise énergétique a révélé les failles d’une Union composée de 27 “réserves privées“ d’énergie, en faisant référence à la politique énergétique, qui relève encore largement de la compétence des États membres.Sans nommer explicitement le bouclier énergétique allemand controversé de 200 milliards d’euros, M. Michel a mis en garde contre les mesures non coordonnées au niveau national pour soutenir les ménages et les entreprises face à la crise.“ Une Union de l’énergie résiliente n’apparaîtra pas comme par magie à partir de 27 mix énergétiques nationaux. Nous devons les rendre compatibles“, a-t-il écrit.

Parmi les solutions présentées mardi par la Commission européenne pour atténuer la hausse des prix de l’énergie, a révision de l’indice de la plate-forme de marché néerlandaise TTF, un baromètre utilisé comme référence dans les transactions des opérateurs gaziers dans l’UE. Sur la table également : des mesures pour favoriser les achats de gaz en commun à l’échelle de l’Union ou encore la mise en place d’un mécanisme garantissant automatiquement que tout pays en situation d’urgence “recevra du gaz d’autres Etats membres en échange «d’une compensation équitable“.

La décision unilatérale de l’Allemagne, le 29 septembre dernier, de créer un bouclier énergétique de 200 milliards d’euros, sera également au coeur des débats. Baptisé “bazooka énergétique“, ce dispositif pose en effet un déséquilibre entre les citoyens européens, aucun autre pays de l’Union européenne n’ayant les moyens de financer un tel plan de protection.

Relations extérieures

Relations UE-Asie

Le Conseil européen se penchera sur les relations UE-Asie et tiendra un débat stratégique sur la Chine. Les dirigeants de l’UE se prépareront également en vue du prochain sommet UE-ASEAN, qui aura lieu le 14 décembre 2022.

A la lumière du contexte géopolitique actuel, la question de la Chine sera aussi cruciale. Il faudra trouver un accord sur le fait de savoir comment l’Europe entretiendra ses relations avec le géant asiatique à l’avenir, en marge du sommet de l’Union européenne et des pays de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) le 14 décembre prochain.

Conférences internationales

Le Conseil européen fera le point sur les préparatifs de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022, ainsi que sur les préparatifs de la 15e conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (deuxième partie) qui se tiendra à Montréal, au Canada, du 7 au 19 décembre 2022.

les dirigeants décideront en outre d’éventuelles mesures supplémentaires. Le Conseil européen se penchera également sur la situation économique et les relations entre l’UE et l’Asie, y compris lors d’un débat stratégique sur la Chine

Examen en séance à l’Assemblée du PLFSS 2023 @ Assemblée nationale
Oct 20 – Oct 21 Jour entier

Après son examen en commission des affaires sociales, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui détaille le budget prévisionnel de la Sécu pour l’année 2023, arrive dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en première lecture. Ce PLFSS – le premier du nouveau ministre de la Santé et médecin urgentiste de profession, François Braun- met l’accent sur la réduction du déficit, sur la prévention et les familles monoparentales.

Les députés de la commission des affaires sociales ont adopté, dans la nuit du mercredi au jeudi 13 octobre, le budget 2023 de la Sécurité sociale.  “L‘examen s’est plutôt bien passé en commission, on peut avoir l’espoir que l’examen dans l’hémicycle aille jusqu’au bout, avec sinon un vote positif, des abstentions“, veut croire le député Cyrille Isaac-Sibille (Modem), rapporteur du volet assurance-vieillesse du PLFSS.

Des points de convergence

Les débats ont fait ressortir des points de convergence entre les députés de bords différents. Par exemple sur la question des contrôles dans les Ehpad . Les élus ont adopté, avec la bénédiction de la majorité, des amendements proposés par le député socialiste Jérôme Guedj pour renforcer les sanctions applicables aux établissements en cas de non-respect de la loi ou des injonctions des autorités de contrôle.

Un volet prévention

Les députés ont validé la mise en place de trois consultations médicales gratuites aux “âges clés de la vie“. Si la mesure est adoptée en séance publique, un “rendez-vous prévention“ remboursé intégralement par la Sécurité sociale sera proposé aux personnes de 20-25 ans, de 40-45 ans et de 60-65 ans. Le PLFSS rend également gratuit et accessible, sans ordonnance, le dépistage des infections sexuellement transmissibles pour les moins de 26 ans. Autre mesure : l’accès gratuit et sans ordonnance à la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain) pour toutes les femmes en âge de procréer.

L’accès aux soins

Les parlementaires ont adopté, avec le feu vert de la rapporteure générale du budget , la mise en place de deux expérimentations. La première prévoit que les médecins installés dans des zones bien pourvues en médecins réalisent des consultations dans les territoires qui en manquent. La deuxième prévoit que les patients puissent accéder directement à des infirmiers ayant des compétences élargies (IPA) dans certains territoires.

Une quatrième année d’internat

Les députés ont par ailleurs précisé les conditions de réalisation de la quatrième année de spécialité pour les étudiants en médecine générale. Voulue par le gouvernement qui souhaite encourager les étudiants à aller dans des déserts médicaux, celle-ci suscite des tensions dans la profession.

Des amendements contre l’avis du gouvernement

Tout ne s’est pas passé comme souhaité en commission des Affaires sociales : la rapporteure Stéphanie Rist (Renaissance) n’a pu empêcher ses collègues – y compris dans la majorité – de passer outre certains de ses avis défavorables, lundi 10 octobre au soir. Quatre amendements ont été ainsi votés, notamment en faveur du respect par les entreprises des obligations en matière d’égalité salariale femmes-hommes pour bénéficier des réductions de cotisations sur les bas salaires, et pour la suppression des cotisations vieillesse pour les médecins en cumul emploi-retraite.

Un possible exercice du 49-3

A quelques heures du déclenchement du premier 49.3 de la session ordinaire, le suivant est déjà à l’ordre du jour ce mercredi, même s’il n’en est pas fait officiellement mention. Selon les informations de Playbook, le Conseil des ministres va en effet autoriser le gouvernement y recourir pour faire adopter le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Ça devrait arriver “très vite“ : potentiellement dès les deux premiers jours d’examen du texte, demain ou après-demain.

Une option confirmée mercredi par Olivier Véran, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.Lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale, il est à craindre à nouveau un blocage lié à des postures politiques des groupes d’opposition.“ “Le gouvernement devra engager si nécessaire, sa responsabilité là encore via le 49-3, tout en prenant là encore les apports des groupes majoritaires et des oppositions“, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

 

Oct
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dim
Emmanuel Macron à Rome @ Rome
Oct 23 – Oct 24 Jour entier

Le président Emmanuel Macron est attendu à Rome, dimanche 23 et lundi 24 octobre.

Dimanche 23 : ouverture de la conférence de Sant’Egidio

Le président français est attendu un peu avant 17h dans la capitale italienne. Il participera à l’inauguration du rassemblement annuel de la communauté Sant’Egidio, une des associations de laïcs catholiques les plus influentes de l’Église, connue pour être l’un des canaux de diplomatie parallèle du Vatican. Cette organisation caritative catholique proche du pape François est connue notamment pour ses efforts en faveur de la paix et du dialogue interreligieux, notamment en Afrique.

Le rassemblement, auquel doit également assister le grand rabbin de France, Haïm Korsia, sera la dernière étape d’une série de rencontres entre le chef d’État français et les dirigeants de l’organisation caritative catholique, parfois surnommée les “Nations unies du Trastevere“ – du nom d’un quartier de Rome – pour ses efforts visant à apaiser les conflits dans le monde.  Le président Emmanuel Macron y prononcera un discours qui “s’inscrira dans la continuité de ses dernières prises de parole sur des sujets internationaux et notamment liés à la paix et au dialogue Nord-Sud”, indique l’Elysée.

Lundi 24 octobre

Audience privée au Vatican

Dimanche, le président de la République et la première Dame Brigitte Macron sont attendus à 10h au Vatican, où ils seront reçus en audience privée par le pape François. Puis, comme c’est le cas traditionnellement, Emmanuel Macron rencontrera le le secrétaire d’État Pietro Parolin et le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Paul Richard Gallagher. C’est la troisième fois que le président français, par ailleurs chanoine de Latran, est accueilli par le souverain pontife.  La précédente remontant à novembre 2021. Les deux hommes avaient alors échangé à huis clos durant une heure. Ils avaient alors abordé de nombreux sujets tels que la pandémie, l’écologie, le Liban, la crise des migrants en Pologne, le Venezuela ou bien l’Éthiopie.

Lors de cet entretien, les deux chefs d’État devraient aborder plusieurs questions d’actualité : la situation internationale et la guerre en Ukraine, le dialogue inter-religieux en France ou encore la question du climat, a fait savoir l’Elysée lors d’un briefing organisé mardi. Le pape François a, depuis le début de l’offensive russe, multiplié les appels à la paix, allant jusqu’à se déplacer à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège pour demander à parler avec le président Poutine et espérer une “fenêtre de dialogue“, a confié récemment le souverain pontife.

La venue du président Macron intervient aussi dans le contexte de l’ouverture du débat sur l’euthanasie en France. Emmanuel Macron s’y dit personnellement favorable tandis que le pape rappelle régulièrement sa ferme opposition. Donnant le ton, en indiquant “On ne peut demander aux soignants de tuer leurs patients“, le souverain pontife s’est élevé, vendredi 21 octobre, contre l’euthanasie lors d’un discours au Vatican devant des élus français, et ce, trois jours avant sa rencontre avec le président français.

Une rencontre avec Georgia Melloni

Emmanuel Macron profitera de ce — presque — week-end à Rome pour déjeuner avec le président italien, Sergio Mattarella. Une rencontre “à titre privé“, dixit l’Elysée, mais très politique dans le contexte de l’investiture de Giorgia Meloni, à la présidence du conseil italien. Ce déplacement de l’autre côté des Alpes s’inscrit en effet dans un contexte particulier que le chef de l’État français peut difficilement ignorer. Ce week-end marque en effet l’entrée en fonctions du gouvernement de Me Meloni, dont le parti post-fasciste Fratelli d’Italia a remporté les élections législatives, à la tête d’une coalition dominée par l’extrême droite.

A l’occasion de sa visite de deux jours dans “la Cité éternelle“, le chef d’état français a été le premier dirigeant étranger à rencontrer la nouvelle Première ministre italienne. Cette rencontre a eu lieu dans le centre de la capitale italienne et non dans un palais officiel. A l’issue de cette entrevue, Emmanuel Macron a promis de travailler avec Giorgia Meloni avec “dialogue et ambition“.