L’agenda politique

Nov
7
lun
COP 27 Charm el-Cheikh, en Égypte @ Centre de congrès international
Nov 7 – Nov 18 Jour entier

 

La ville de Charm el-Cheikh, en Égypte, accueille la COP 27 du 6 au 18 novembre. Près de 200 pays vont se réunir pendant deux semaines au bord de la mer rouge, pour la 27e conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP) .

C’est quoi la COP ?

Depuis 1994, l’Organisation des nations unies (ONU) réunit chaque année presque tous les pays de la planète pour des sommets mondiaux sur le climat ou “COP“. La première COP s’est tenue à Berlin, en Allemagne, en 1995. La dernière en date, la COP26, s’est déroulée en novembre 2021 à Glasgow, en Ecosse. La conférence sur le Climat vise à évaluer les effets des mesures prises par les parties et les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de la Convention-cadre, à savoir stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre “à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse (induite par l’homme) du système climatique“.

Quels participants ?

Plus de 35 000 participants au total sont attendus en Egypte du 6 au 18 novembre, dont principalement des représentants du secteur privé et de la société civile.

125 chefs d’état et de gouvernement

La liste officielle des chefs d’État et de gouvernement qui prendront la parole à la tribune de la COP27 en début de semaine prochaine compte près d’une centaine de noms. Parmi ceux-ci, on compte des leaders européens, dont le président français, Emmanuel Macron, qui prendra la parole lundi 7 novembre à 15h30, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et la première ministre italienne, Giorgia Meloni. Après avoir fait planer le doute pendant une semaine, le nouveau Premier ministre britannique se rendra lui aussi à la COP 27, où il retrouvera un certain Boris Johnson.

Les principales institutions (Commission européenne et Conseil européen) seront également représentées à Charm el-Cheikh, ainsi que des délégations d’organes et d’agences de l’UE. (Comité européen des régions ou Banque européenne d’investissement...)

Outre Atlantique, le président des Etats-Unis Joe Biden, dont le pays est l’un des plus gros émetteurs de CO2 dans l’atmosphère, a indiqué le 29 octobre son souhait de participer à la prochaine conférence pour le climat. “Il s’appuiera sur le travail considérable qu’ont entrepris les Etats-Unis pour faire progresser la lutte contre le changement climatique au niveau mondial“, a précisé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué.  Le Président américain Joe Biden viendra, mais plus tard, après les élections sénatoriales du 8 novembre, midterms cruciales pour la poursuite de son action notamment sur le climat.

Selon la liste des orateurs publié le 31 octobre par l’hôte égyptien, l’Argentine, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique et la Turquie n’envoient pas de dirigeants. L’Indonésie sera représentée par son vice-président. L’Australien Anthony Albanese fera également l’impasse sur la rencontre. Quant au président russe, Vladimir Poutine, blacklisté par la communauté internationale, son nom ne figure pas sur la liste des invités. Jair Bolsonaro, qui reste président du Brésil jusqu’à la prise de fonction de Lula da Silva le 1er janvier, ne fera également pas le déplacement. Le nouveau président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé en revanche sa venue. Probablement au cours de la deuxième semaine, selon Reuters.

Les plus grands émetteurs du monde d’émissions de  CO2 brilleront également par leur absence. Ainsi, ni le Chinois Xi Jinping ni l’Indien Narendra Modi ne sont attendus dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh. De même, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui affiche le pire bilan d’émissions du G7, n’est pas sur la liste, a confirmé mercredi son cabinet. C’est le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, qui dirigera la délégation canadienne présente à la COP27.

Greta Thunberg ne fera également pas le déplacement en Egypte. L’activiste écologiste a notamment estimé dimanche que ces événements sous l’égide de l’ONU sont surtout utilisés “pour toutes sortes de greenwashing“.

La liste des intervenants

COP 27-Liste des intervenants

Quels enjeux ?

Nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale“. Cette phrase cinglante prononcée par le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, dans un message vidéo posté il y a une dizaine de jours, donne le ton de la COP 27. Si l’alerte sur le dérèglement climatique est sonnée depuis longtemps, elle a en effet désormais laissé place à des impacts négatifs concrets, vécus au quotidien dans un grand nombre de pays.

Cette 27ème édition sera bien sur l’occasion pour les pays participants de mesurer l’avancée des engagements pris en vue d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015, qui vise à limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de 2 °C. La présidence égyptienne a fixé à ce titre quatre objectifs :

– Atténuation: mettre en œuvre le pacte de Glasgow, revoir à la hausse les CDN

– Adaptation: progresser dans la réalisation de l’objectif mondial en matière d’adaptation, inscrire l’adaptation au cœur de l’action mondiale

– Financement: assurer le suivi des promesses et engagements existants, progresser dans la mise à disposition des 100 milliards USD annuels

– Coopération: entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.

Mais elle doit être surtout l’occasion pour les États membres, d’accélérer leur action climatique.

Rehausser les objectifs climatiques

Parmi les quatre objectifs qu’elle s’est fixée, la présidence égyptienne a ainsi réaffirmé la nécessité pour les États de rehausser leurs objectifs climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris. Selon un nouveau rapport de l’Agence des Nations Unies pour le climat (CCNUCC), les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique ne permettent pas en effet pour l’instant de “nous mettre sur la voie d’un monde à 1,5°C “. Les derniers engagements climatiques internationaux en date sont en effet “très loin“ de répondre à l’objectif de l’Accord de Paris pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle, a alerté mercredi 26 octobre la CCNUCC.

Une position soutenue par le Conseil de l’UE qui rappelle que les ambitions mondiales doivent être revues à la hausse de manière substantielle pour que l’objectif consistant à limiter à 1,5 °C l’élévation de la température de la planète “reste à notre portée, conformément à l’accord de Paris“. Les États membres de l’Union rappelant que, collectivement, les contributions déterminées au niveau national (CDN) et leurs mises à jour sont insuffisantes à ce stade.

Aider les nations les plus impactées

Le sommet doit aussi permettre aux Etats parties de réitérer leurs engagements pris lors de la COP26 en faveur d’une action mondiale renforcée en matière d’adaptation aux phénomènes météorologiques extrêmes. Devront ainsi être aussi discutés les différentes mesures à prendre pour parvenir à aider les sociétés à s’adapter, notamment pour les communautés les plus vulnérables aux bouleversements entrainés par le réchauffement climatique.

Lors de la COP 26, les Etats  avaient convenu d’au moins doubler le financement de l’adaptation, face aux conséquences du réchauffement climatique. De nombreux acteurs appellent aujourd’hui à ce que ces financements soient équivalents aux montants actuellement dépensés pour l’atténuation des effets du réchauffement climatique.  Selon un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, les besoins annuels pour l’adaptation sont désormais estimés entre 160 et 340 milliards de dollars d’ici à 2030 et entre 315 et 565 milliards d’ici 2050. Des sommes révisées à la hausse par rapport à une précédente estimation publiée il y a un an, du fait de l’augmentation des risques climatiques.

Financer l’aide aux pays les plus pauvres

La question cruciale du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres sera au coeur de cette 27ème rencontre. Lors de la COP15 de Copenhague en 2009, les pays développés s’étaient engagés à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020, l’aide à ces nations. Une promesse jusqu’ici non tenue : l’aide n’atteignait que 79,6 milliards de dollars en 2019. Dans un rapport publié ce jeudi, le Programme des Nations unies pour l’environnement considère que “les flux financiers internationaux destinés à l’adaptation des pays en développement sont 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés et l’écart se creuse.“

Outre ces objectifs, la question des “pertes et dommages“ sera également probablement amenée sur la table. Ces “pertes et dommages“ sont les compensations financièrement accordées aux pays en développement par les pays développés pour les dégâts causés par l’augmentation des Gaz à Effet de Serre (GES).

La COP27 doit enfin permettre de renforcer la promotion du partenariat et de la collaboration de l’ensemble des parties prenantes (gouvernements, secteur privé, société civile) pour atteindre les objectifs de la Convention-cadre.

Le programme

COP27-PROGRAM-New

 

 

 

 

Emmanuel Macron à la COP 27 @ Centre de congrès international
Nov 7 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce lundi dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Égypte, où se tient jusqu’au 18 novembre, la 27e conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP 27) A l’Elysée, on l’assure : “C’est une COP importante“. Avant tout parce que le sommet mondial sur le climat organisé par l’ONU, est “un moment de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris“, dont la France se veut garante depuis sa signature en 2015. Emmanuel Macron est sur place pour le rappeler.

Le président français doit y tenir un discours cet après-midi, à 15h30 (heure française). Avec dans ses bagages, plusieurs grandes priorités : notamment la sortie du charbon, le lien entre climat et nature, l’agriculture ainsi que la relance du “partenariat sur les forêts et sur la protection des réserves de carbone“. Un événement doit d’ailleurs y être consacré en sa présence.

En marge de la COP, Emmanuel Macron rencontrera pour la première fois le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah-al Sissi figure également à son agenda.

Suivre le discours présidentiel en Direct

Le budget de la Sécurité sociale arrive au Sénat @ Sénat
Nov 7 – Nov 12 Jour entier

C’est une situation inédite. Le Sénat dominé par l’opposition de droite entame ce lundi 7 novembre l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2023, texte frappé d’un 49.3 à l’Assemblée nationale après une série de revers pour le gouvernement. C’est la première séquence du marathon budgétaire annuel au Palais du Luxembourg, qui sera close par un vote solennel sur l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale le 15 novembre.

Une trajectoire des dépenses rejetée

Des centaines d’amendements ont été adoptés en commission mais devront être votés à nouveau dans l’hémicycle et des centaines d’autres ont été déposés en séance publique. La commission des affaires sociales n’a pas caché son scepticisme sur les grands équilibres des comptes sociaux et a proposé de rejeter la trajectoire budgétaire pour les quatre années à venir. Elle a également émis des doutes sur l’objectif national de dépenses d’Assurance maladie (Ondam), fixé pour 2023 à 244 milliards d’euros. Hors dépenses de crise, la progression est de 3,7 % sur un an. Dans un contexte d’inflation élevée, l’enveloppe dédiée à l’hôpital lui apparaît “peu tenable“ au regard des besoins de santé. “Les mesures ne sont pas dans ce PLFSS “, s’est alarmée la présidente de la commission, Catherine Deroche (Les Républicains).

Un amendement pour repousser l’âge légal de la retraite à 64 ans 

Coup de pression pour le gouvernement, le rapporteur de la branche vieillesse, le sénateur LR René-Paul Savary a introduit dans le projet de loi, un mécanisme de réforme des retraites. Un sujet particulièrement explosif. En effet cette mesure, si elle était votée au Sénat, placerait Emmanuel Macron et les députés de la majorité dans une situation délicate lorsque le texte reviendra à l’Assemblée. Ce nouvel article, qui devrait être adopté sans surprise en séance, a toutefois toutes les chances de rester un simple amendement d’appel. Le gouvernement entendant présenter sa nouvelle réforme des retraites au mois de janvier 2023.

Nov
8
mar
États-Unis : Midterms 2022 @ Etats-Unis
Nov 8 Jour entier

Ce mardi 8 novembre, les citoyens américains se rendent aux urnes pour des élections générales. Ce sont les “midterms“, un scrutin crucial. Organisées à mi-parcours du mandat présidentiel, ces élections renouvellent une bonne partie du Congrès, le parlement fédéral. Sont soumis au vote les 435 sièges de la Chambre des représentants (comparables aux députés français), qui sont remis en jeu tous les deux ans, et un tiers environ des cent sièges de sénateurs, qui ont des mandats de six ans – cette année, 35 sont dans la balance : quatorze sont occupés par les démocrates et vingt et un par les républicains. 

Mais dans de nombreux États, ce scrutin du 8 novembre sera aussi l’occasion de changer (ou non) de gouverneur. Un vote local qui a son importance nationale, tant les gouverneurs peuvent s’opposer à la mise en place dans leur État des décisions prises à Washington. 36 sièges de gouverneur sont en jeu cette année, soit dans plus des deux tiers des 50 États américains. La plupart d’entre eux disposent de mandats de quatre ans (sauf exceptions locales qui effectuent des mandats de deux ans, comme dans le New Hampshire ou le Vermont). Plusieurs États profitent aussi des élections générales pour faire voter leurs administrés sur divers sujets. Cette année, cinq d’entre eux vont soumettre la question du droit à l’avortement aux électeurs : la Californie, le Kentucky, le Michigan, le Montana et le Vermont.

En Savoir Plus

 

 

 

 

 

 

 

Les représentants français des plus gros pollueurs à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Nov 8 Jour entier

Au lendemain de son discours à la tribune de la COP 27, Emmanuel Macron réunit ce mardi dans l’après-midi  à l’Élysée les dirigeants des sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France afin de les pousser à accélérer leur décarbonation. Lors de cette rencontre, l’exécutif espère bien convaincre les professionnels de s’engager pleinement dans la transition écologique en investissant massivement sur ces installations. Objectif : les rendre plus compétitives et plus vertes.

Si les détails de la rencontre n’ont pas été dévoilés, le chef de l’État devrait prendre la parole, et les industriels devraient, de leur côté, prendre des engagements précis, espère-t-on à l’Élysée. Une cinquantaine de dirigeants d’entreprises devraient être conviés, de même que les représentants des “acteurs qui contribuent à ce sujet de la décarbonation“ et les représentants des filières concernées. Le président de la République doit faire à cette occasion un certain nombre d’annonces pour encourager ces industriels à réaliser leur décarbonation, qui “devient un enjeu clé de la concurrence mondiale“, a ajouté la Présidence, là aussi sans davantage de précisions.

Les sites industriels dont les dirigeants seront présents mardi à l’Élysée représentent à eux seuls la moitié des émissions de l’industrie et 10 % des émissions totales de la France, a indiqué l’Élysée, sans dévoiler en amont la liste des invités. Sur cette liste, le groupe TotalEnergies, le géant des matériaux Saint-Gobain ou le cimentier Lafarge. Le géant du ciment Calcia, le leader des gaz industriels Air Liquide, le magnat des engrais et des polyéthylènes Borealis, le chimiste Solvay, les verriers Arc France ou Saint-Gobain seront également de la partie, selon Le Parisien .

Selon les informations du media Playbook, Emmanuel Macron annoncera, entre autres, l’octroi d’aides financières pour accompagner ces sites industriels dans leur décarbonation. En contrepartie, les entreprises concernées seront invitées à maintenir leur activité en France. Dit autrement : le chef de l’Etat va mettre la pression sur les industriels pour qu’ils accélèrent leur verdissement tout en leur donnant quelques garanties.

Mais le but de l’opération vise surtout à faire savoir à l’opinion française qu’Emmanuel Macron prend à bras le corps les sujets environnementaux, “sur la scène mondiale comme locale“, dixit son entourage. Même si Elisabeth Borne reste chargée de la planification écologique, le chef de l’Etat a décidé de “se saisir à son niveau, de quelques dossiers comme la décarbonation ou la reforestation“, expliquait l’un de ses conseillers hier soir.

Nov
9
mer
Emmanuel Macron à la base navale de Toulon @ Base navale de Toulon , Saint-Mandrier
Nov 9 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce mercredi sur la rade militaire de Toulon. Le président qui s’exprimera depuis le porte-hélicoptère amphibie Dixmude, présentera la nouvelle Revue nationale stratégique de la France (RNS). La RNS est censée permettre de définir des objectifs stratégiques dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire, promise au mois de juillet par le président. Elle doit permettre à la France de devenir “une puissance d’équilibre sur la scène internationale“ d’ici à 2030, selon l’Elysée. Mais aussi, servir d’appui à la prochaine loi de programmation militaire pour la période 2024-2030, en orientant les moyens budgétaires mis à disposition.

 Emmanuel Macron présentera annoncera également lors d’une cérémonie, la fin officielle de l’opération militaire extérieure Barkhane.

Cette prise de parole sera également l’occasion pour le président d’apporter des précisions aux propos qu’il a tenus sur la dissuasion nucléaire le 12 octobre dernier sur France 2. Emmanuel Macron avait suscité beaucoup d’incompréhension en Europe en affirmant qu’il ne riposterait pas à une attaque nucléaire de la Russie “en Ukraine ou dans la région“. L’importance de la dissuasion nucléaire devrait être réaffirmée comme premier objectif, tandis que la capacité à se protéger et à répondre aux menaces cyber devrait va prendre une proportion grandissante.

Il s’agira aussi d’insister sur les valeurs de résilience et d’union du pays. L’accent devrait aussi être mis sur les capacités de l’économie française à soutenir les besoins de la défense, sur sa place au sein des alliances européennes et euro-atlantiques, ou encore sur sa capacité à conduire des opérations de haute intensité et hybrides, en prenant en compte la prépondérance de l’influence et de l’information.

Après ce discours très attendu par les militaires, le chef de l’État sera hélitreuillé à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren. Il terminera son déplacement à Saint-Mandrier auprès des nageurs de combat. La petite localité à l’ouest de Toulon accueille l’élite des troupes navales. Une unité spécialisée pour les nageurs de combat créée en 1947.

Nov
10
jeu
Nouvelle journée de grève et de manifestations nationales et interprofessionnelles @ France
Nov 10 Jour entier

Malgré une faible participation le 27 octobre, la CGT appelle à une nouvelle journée de manifestations et de grève nationales et interprofessionnelles, le jeudi 10 novembre. Toujours au cœur des revendications du syndicat, les salaires. “Augmenter (…) est essentiel pour obtenir de bonnes retraites à 60 ans“, précise la CGT dans un communiqué. Dans le détail, la Confédération appelle notamment à une revalorisation du SMIC à 2000 € brut et, à l’indexation des salaires sur l’inflation, mesure supprimée en 1983. Cette journée de grève sera aussi l’occasion de réclamer une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires.

Le mouvement vient se greffer à l’appel à cesser le travail à la RATP, à l’initiative de l’intersyndicale de l’entreprise qui réunit Solidaires RATP, la CGT, l’Unsa, FO et La Base.

Les perturbations à prévoir

Jeudi noir à la RATP

D’importantes perturbations sont ainsi à prévoir dans les transports franciliens, avec notamment sept lignes de métro fermées et sept autres seulement ouvertes aux heures de pointe. De nombreuses stations seront également fermées.

De grosses perturbations devraient intervenir dans les transports en commun parisiens. Les syndicats FO, CGT et UNSA de la RATP ont en effet déposé un préavis de grève “couvrant l’ensemble du personnel de conduite“ métro et RER “dans l’ensemble des services“, et ce, du mercredi 9 novembre à 22h au vendredi 11 novembre à 7h. “Après avoir exposé la situation quotidienne dégradée des agents de la catégorie conduite, les directions des départements métro et RER ne nous ont pas du tout rassurés quant à la pérennité et l’anticipation du recrutement“, écrivent-ils dans leur préavis de grève, rappelant que “les services non couverts“ – c’est-à-dire où il manque des effectifs pour couvrir les besoins – étaient “quotidiens“.

L’objectif est une “journée noire“ pour que les cheminots fassent entendre leurs revendications. A la RATP, l’intersyndicale des conducteurs de la Régie (FO, CGT, Unsa…) affiche clairement la couleur dans un tract indiquant un objectif “zéro métro, zéro RER.“  Invité de BFM Île-de-France ce vendredi 4 novembre, Bastien Berthier, délégué FO-RATP, a confirmé que, ce 10 novembre, “les conducteurs vont se mobiliser en masse“ pour la grève.  Des prévisions plus précises sont attendues en fin de journée.

Prévisions de trafic – Mise à jour 9 novembre 17h30

Métro : le trafic sera très fortement perturbé selon les prévisions de trafic de la RATP.

Cinq lignes entièrement fermées toute la journée :  2, 8, 10, 11 et 12.

Circulation partielle sur les autres lignes et seulement aux heures de pointe le matin de 7h00 à 9h30 et l’après-midi de 16h30 à 19h30 :

Ligne 3 : 1 train sur 4 aux heures de pointe et uniquement entre Pont de Levallois et Havre Caumartin. La station Villiers sera fermée.

Ligne 3bis : le trafic normal aux heures de pointes.

Ligne 4 : 1 train sur 2 aux heures de pointe. Trafic uniquement entre Porte d’Orléans et Porte de Clignancourt. Les stations : Alésia, Raspail, Montparnasse Bienvenue, Odéon, Cité, Réaumur Sébastopol, Gare de l’Est, Barbés Rochechouart et Marcadet Poissonniers, Simplon seront fermées.

Ligne 5 : 1 train sur 4 aux heures de pointe entre Bobigny Pablo Picasso et Gare du Nord. Les stations Jaurès et Stalingrad seront fermées.

Ligne 6 : 1 train sur 4 aux heures de pointe et uniquement entre Nation et Place d’Italie. La station Trocadéro sera fermée.

Ligne 7: 1 train sur 3 aux heures de pointe le matin et 1 train sur 2 aux heures de pointe le soir. Les stations Jussieu, Opéra, Cadet, Gare de l’Est et Stalingrad seront fermées.

Ligne 7bis : 1 train sur 3 le matin aux heures de pointe et 1 train sur 2 aux heures de pointe le soir. Les stations Place des fêtes et Jaurès seront fermées.

Ligne 9 : 1 train sur 2 aux heures de pointe. Les stations Maraîchers, St Ambroise, République, Bonne nouvelle, Grands Boulevard, Richelieu-Drouot, Miromesnil, Trocadéro, Michel-Ange Auteuil, MichelAnge Molitor et Exelmans seront fermées.

Ligne 13 : 1 train sur 3 heures de pointe et uniquement entre Châtillon et Invalides. Les stations Montparnasse Bienvenüe et Duroc seront fermées.

Ligne 1 et la 14 : Trafic normal, mais avec des stations fermées sur la ligne 1 : Reuilly-Diderot, Bastille, Hôtel de Ville, Concorde et Champs-Elysées Clémenceau.

RER A et B impactés

Sur le RER A, le trafic sera “très fortement perturbé“ : 1 train sur 2 aux heures de pointe et 1 train sur 4 aux heures creuses. Les premiers passage seront entre 5h25 et 5h50 selon les lignes. Le dernier passage à Châtelet-Les Halles se fera à 21h et l’interconnexion à Nanterre-Préfecture est maintenue.

Sur le RER B, le trafic sera également très perturbé sur l’ensemble de la ligne avec 1 train sur 2 en heure de pointe et 1 train sur 3 en heure creuse. L’interconnexion ne sera pas possible à Gare du Nord.

Bus et Tramways

Trafic quasi normal, à l’exception de la ligne T5 : 1 train sur 2, uniquement de 5h30 à 10h30 et de 15h30 à 20h30. En moyenne 2 bus sur 3 circuleront sur l’ensemble du réseau avec certaines lignes très perturbées.

Dans les autres régions, plusieurs communes devraient voir leur réseau de transports en commun perturbé comme à Rouen, Montpellier ou Nice.

Mouvement limité à la SNCF

Si la Fédération CGT des cheminots n’est pas parvenue à fédérer les autres syndicats (UNSA, SUD-Rail et CFDT) pour un mouvement unitaire, elle appelle toutefois, elle aussi, les agents de la SNCF à faire grève dans un communiqué, pour aller “chercher une hausse [des] salaires complémentaire à celle de juillet“. La CFDT pour sa part, n’appelle  pas à participer à cette journée de mobilisation, estimant que cette dernière “ risque de diluer les revendications des cheminots.“ “Cette date unique et isolée n’est pas le meilleur moyen de faire gagner les cheminots“, écrit le syndicat, avant d’ajouter : “la mobilisation doit être utilisée au bon moment et à bon escient.“

En Ile-de-France, le réseau géré par la SNCF devrait lui aussi connaître quelques perturbations. Le RER C sera perturbé, comme les trains H et N dont le trafic sera légèrement perturbé. Sur cette dernière ligne, il faudra prévoir deux trains sur trois. De manière générale, la mobilisation à l’appel de la seule CGT-Cheminots s’annonce limitée sur les lignes de la société ferroviaire. Le trafic sera ainsi normal sur les lignes TGV et légèrement perturbé sur Intercités. Sur les lignes TER, 9 trains sur 10 circuleront au niveau national, avec des disparités locales.

Des difficultés dans les écoles

L’éducation nationale est également concernée par ce mouvement de grève. Dans un communiqué commun, la FSU, la FNEC-FP-FO, la CGT Educ’action, le SNALC, SUD Education, le SNCL-FAEN appellent l’ensemble des personnels, titulaires et contractuels, à faire grève le mardi 10 novembre pour des garanties sanitaires (et en particulier les allègements d’effectifs demandés par les équipes) et des recrutements.

Par conséquent, certains établissements scolaires pourraient connaître des difficultés. Pour rappel, dans les écoles maternelles et primaires, les enseignants doivent déclarer 48 heures à l’avance leur intention de participer à la grève. En revanche, cette obligation ne concerne pas les professeurs de collège et de lycée. Ce mouvement pourrait aussi être suivi dans les crèches, le périscolaire et les cantines.

Des perturbations dans les hôpitaux

La Fédération de la Santé et de l’Action sociale de la CGT a déposé un préavis de grève, couvrant “les établissements sanitaires et sociaux, médico-sociaux de la fonction publique hospitalière, l’Établissement Français du Sang (EFS) et les ESPIC (Établissement de santé privé d’intérêt collectif)“, précise un communiqué. Des perturbations sont donc à prévoir dans les hôpitaux.

Les manifestations

À Paris, la manifestation s’élancera de la place de la République (11ème) en direction de la place de l’Opéra (2ème) à 14h sans Philippe Martinez : le secrétaire général de la CGT, en déplacement à Nîmes dans le cadre des élections professionnelles dans la fonction publique, y défilera à partir de 14H30. Des rassemblements sont par ailleurs organisés dans toute la France. Quelque 150 à 200 points de manifestation sont ainsi prévus selon la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, qui dit s’attendre à une mobilisation équivalente à celle du 18 octobre.

  • Lille : 14h30 Porte de Paris
  • Amiens : 14h devant la Maison de la Culture
  • Nantes : 14h30 devant la préfecture
  • Rennes : 11h Place Charles de Gaulle
  • Brest : 11h Place de la Liberté
  • Caen : 11h devant le MEDEF (10 Rue Alfred Kastler)
  • Poitiers :  14h devant la Porte de Paris
  • Bordeaux : 12h devant la préfecture
  • Lyon : 11h30 Place Jean Macé en direction de Bellecour
  • Nîmes :  14h30  Place de la Maison Carrée
  • Montpellier :  12h devant la gare
  • Nice : 14h à la gare Nice-Thiers
  • Marseille : 10h30 devant le Théâtre de l’Odéon
  • Toulouse : 14h, départ du monument aux morts (Métro François Verdier)
  • Toulon : 10h30 sur le parvis de la gare
  • Tarbes : 10h à la bourse du travail
  • Nancy : 14h place Dombasle …

Comme à chaque mobilisation, la CGT met sur son site internet une carte interactive recensant les rassemblements à travers le pays.

 

Protection des mineurs sur Internet : les acteurs de la Tech à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Nov 10 Jour entier

Des chefs d’Etat et de gouvernement, des ONG et des géants de la tech comme Google, Meta, Microsoft et TikTok se réuniront ce jeudi 10 novembre, en fin d’après-midi, à l’Elysée pour lancer le Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne. Pensé sur le modèle de l’Appel de Christchurch — une initiative internationale lancée en 2019 par le président français et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lutter contre la propagande terroriste en ligne — le laboratoire se veut devenir un “espace de collaboration“, pour reprendre les mots de l’Elysée. Industriels, société civile et régulateurs seront invités à travailler sur des “solutions techniques“ pour lutter contre le cyberharcèlement ou faciliter la vérification de l’âge sur internet.

Parmi les invités, le géant américain, Microsoft, représenté par son président Brad Smith, et Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp), qui devrait être représenté par son président des affaires publiques Nick Clegg. Amazon, qui détient les plateformes Twitch, Dailymotion et le réseau social chinois TikTok, est également convié. Racheté il y a quelques jours par le milliardaire Elon Musk, Twitter n’a en revanche pas été invité à la réunion.

Le président français tiendra cette dernière aux côtés de plusieurs chefs d’État et d’associations non gouvernementales (ONG). Le président estonien Alar Karis et le président argentin Alberto Fernàndez seront ainsi présents, aux côtés d’un représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). De son côté, la première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern enregistra une vidéo pour l’occasion. Parmi les ONG, WeProtect, Standup the children, Point de Contact et e-Enfance ont confirmé leur présence.

L’événement sera suivi dans la soirée d’un dîner à l’Élysée, où Emmanuel Macron a convié cette fois plusieurs universitaires, dont Camille François, spécialiste des questions de modération des contenus, du cyberharcèlement et de la désinformation en ligne.

Quelles thématiques ?

Le renforcement de la lutte contre les contenus terroristes accessibles en ligne aux mineurs comptera parmi les principaux axes abordés lors de cette réunion. Autre sujet sur la table et non des moindres : la prolifération des contenus pédopornographiques sur les plateformes en ligne et l’exposition des mineurs à la pornographie. Malgré une loi du 20 juillet 2020, qui oblige désormais les sites pornographiques à renforcer les vérifications d’âge, aucune solution réelle n’a été trouvée à ce jour.

La secrétaire d’État à l’Enfance Charlotte Caubel a expliqué devant l’Assemblée nationale que le gouvernement réfléchissait désormais à imposer le recours à une carte bancaire en guise de filtre pour visionner du porno en ligne.

Des annonces en marge de la rencontre

En marge de la rencontre, Emmanuel Macron annoncera jeudi après-midi le lancement d’une initiative majeure internationale, portée par la France, sur la protection de l’enfance en ligne. Ces annonces interviennent dans la continuité de l’appel “Stand-up for Children“. Une initiative lancée par Président Emmanuel Macron, en marge de la 4ème édition du Forum de Paris sur la Paix et relayée par l’Unicef.

Nov
11
ven
Forum de Paris sur la Paix @ Palais Brongniart
Nov 11 – Nov 12 Jour entier

Les 11 et 12 novembre 2022, se tient au Palais Brongniart, en plein coeur de la capitale, le Forum de Paris sur la Paix, en présence du président français Emmanuel Macron et de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Créé en 2018 à l’initiative de la France, cette 5ème édition rassemblera une nouvelle fois l’ensemble des acteurs de la gouvernance mondiale, pour présenter des solutions, pour une meilleure organisation de la planète.

Une 5e édition autour du thème “Surmonter la multicrise“

Aggravation des dérèglements climatiques, vagues successives de COVID-19, creusement des inégalités et conflits géopolitiques de portée mondiale : le monde traverse une période trouble. Depuis l’attaque de l’Ukraine par la Russie, une grande partie du globe est touchée par les retombées du conflit : une nouvelle crise humanitaire, une inflation galopante, une crise humanitaire et énergétique et, des perturbations économiques et politiques majeures qui créent une grande instabilité.

Dans ce contexte, la 5ème édition du Forum de Paris sur la Paix se concentrera sur le thème  “Surmonter la multicrise“. Les 11 et 12 novembre, les chefs d’état, intervenants et les experts rassemblés travailleront à atténuer ces chocs multiples et les conséquences socio-économiques des crises.

Le programme

Compte tenu des effets profonds et combinés des crises dans le monde sur les populations et la coopération mondiale, le programme se concentrera sur les priorités suivantes :

  • Gérer les répercussions de la multicrise sur les populations ;
  • Coopérer en temps de conflit ;
  • Repenser la globalisation dans un monde polarisé ;
  • Orienter la coopération mondiale vers des sociétés plus vertes et plus durables ;
  • Garantir un monde numérique plus éthique et plus sûr ;
  • Promouvoir des sociétés plus inclusives et plus justes.

Explorer par thématique

Les intervenants

Cette cinquième édition du Forum de Paris sur la Paix 2022 réunira plusieurs centaines d’intervenants du monde entier : gouvernements locaux et nationaux, représentants d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, ONG, organismes philanthropiques, universités ou encore médias. Parmi ces intervenants, des chefs d’État et de gouvernement. Outre le président français, Emmanuel Macron, sont notamment attendus Alberto Fernandez, président de la République d’Argentine, Gustavo Petro, président de la République de Colombie,  Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, ou encore Denis Sassou N’Guesso, le président congolais.

De nombreux dirigeant(e)s d’organisations internationales seront également présents : Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, David Beasley, directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mathias Cormann, secrétaire général de l’Organisation de Coopération et de développement (OCDE) ou encore Carlo Monticelli, gouverneur de la Banque de développement du Conseil de l’Europe, pour n’en citer que quelques uns.

Vendredi 11 novembre, Emmanuel Macron échangera sur “l’universalisme au défi de la guerre“ avec Alberto Angel Fernandez, président argentin, Edi Rama, Premier ministre albanais, Umaro Sissoco Embalo, président de Guinée-Bissau, Comfort Ero, directrice de l’ONG Crisis Group encore David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) .

La cinquième édition présentera également une grande variété de profils représentant des ONG de toutes tailles, des médias, les universités et la recherche, des entreprises mondiales, les syndicats et les organisations religieuses. Parmi les personnalités annoncées, Brad Smith, président de Microsoft, Nadia Murad, lauréate du prix Nobel de la paix 2018 ou encore, Youssou Ndour, artiste et ancien ministre de la Culture du Sénégal.

Suivre le Forum en Direct

 

Nov
14
lun
Emmanuel Macron : tournée asiatique @ Bali (Indonésie) Bangkok (Thailande)
Nov 14 – Nov 18 Jour entier

Emmanuel Macron s’est envolé dimanche soir pour un long périple en Asie. Le chef de l’État est attendu au sommet du G20 à Bali (Indonésie) puis à celui de l’Apec, le Forum de coopération économique Asie-Pacifique, à Bangkok (Thaïlande), où sa présence illustrera l’ancrage et les ambitions stratégiques de la France en “Indopacifique“. Le président français a érigé en priorité stratégique cette vaste zone allant des côtes est-africaines aux côtes ouest-américaines et où la France compte de nombreux territoires et espaces maritimes. La France y détient la majeure partie de sa zone économique exclusive (ZEE), la deuxième du monde, autour de sept territoires, de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie, où elle compte 1,65 million de ressortissants.

Sommet de l’Apec – Bangkok (Thaïlande) – 17 et 18 novembre

Après le G20, Emmanuel Macron poursuivra sa tournée diplomatique d’une semaine à Bangkok où il assistera jeudi et vendredi au sommet du Forum de coopération économique Asie Pacifique (Apec). Créé en 1989, l’Apec devenu le principal forum économique de la région Asie-Pacifique, réunit 21 pays, de la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie et du Vietnam au Canada, aux États-Unis et au Chili.

Le président de la République y retrouvera son homologue chinois, Xi Jinping, dont la participation cette année à la réunion des dirigeants économiques de l’APEC est un geste important de la diplomatie chinoise au niveau de chef d’Etat envers l’Asie-Pacifique. “Cela démontre pleinement la grande importance que la Chine attache à la coopération économique Asie-Pacifique“, a indiqué  Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.

Emmanuel Macron plaide pour une 3ème voie

C’est la première fois qu’un pays européen est invité dans cette enceinte qui regroupe 21 pays de la région, dont les États-Unis et la Chine. Et avant de s’entretenir avec ses homologues, Emmanuel Macron s’est exprimé à 4 heures cette nuit (11 heures à Bangkok) en anglais, devant un parterre de grands patrons. Maniant tantôt l’humour, tantôt la gravité, le président français a relancé hier les ambitions stratégiques de Paris dans cette partie du monde devenuegrâce à ses voies maritimes majeures, le centre de gravité de l’économie mondiale.

Il a défendu la stratégie indo-pacifique de la France, “une stratégie de l’équilibre“,dans le respect des souverainetés et de libre circulation“, la fameuse troisième voie qui n’impose pas de choisir entre un modèle, qu’il soit américain ou chinois.

Et dit « Non », à l’hégémonie et la confrontation

Emmanuel Macron a également plaidé contre “l’hégémonie“ et la “confrontation et pour la “stabilité“ en Asie-Pacifique. “Nous ne croyons pas dans l’hégémonie, la confrontation. Nous croyons dans la stabilité, nous croyons dans l’innovation“, a-t-il déclaré depuis Bangkok.

Toujours à Bangkok pour le sommet de l’APEC, le chef de l’Etat doit s’entretenir A 14h30, avec le premier ministre cambodgien et président de l’ASEAN, Hun Sen. Il échangera à 15h45 avec le premier ministre papouan-néo-guinéen James Marape et à 16h30 avec le président philippin Ferdinand Marcos Jr. A 20h20, le président aura une audience avec S.M Rama X, Roi de Thaïlande, et S.M la Reine Suthida.

Sommet du G20 – Bali (Indonésie)- 15, 16 et 17 novembre

Les dirigeants du G20 se réunissent mardi et mercredi à Bali en Indonésie, pour la première fois depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février. Avec un grand absent, le président russe Vladimir Poutine qui, après un long suspense, a finalement déclaré forfait. Il a toutefois dépêché sur place son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Paris attend un message clair du “club des 20“ en direction de la Russie, qui doit entrer au plus vite dans “une logique de désescalade“, a expliqué vendredi l’Élysée. Mais les discussions s’annoncent toutefois ardues entre Occidentaux d’un côté et Chine, Inde et pays du Sud de l’autre qui, à l’instar de l’Indonésie, refusent de condamner directement la Russie. Le conflit en Ukraine n’est d’ailleurs pas officiellement au menu du sommet mais entre l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires et les craintes d’escalade nucléaire, il sera au centre des préoccupations.

Bali : le programme au G20

Arrivé lundi en fin d’après-midi à Bali, Emmanuel Macron dînera avec 6 chefs d’Etat : les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, argentin Alberto Fernandez, mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, ainsi que les dirigeants de trois pays non-membres du G20, les présidents rwandais Paul Kagamé, sénégalais Macky Sall et le premier ministre cambodgien Hun Sen. Mardi matin, le président français s’entretiendra avec le président chinois Xi Jinping. Il aura aussi des rencontres bilatérales avec le président indonésien Joko Widodo ainsi que les Premiers ministres indien Narendra Modi et australien Anthony Albanese.

Mardi 15 novembre, le président français s’entretiendra avec son homologue chinois Xi Jinping à 8h15 (heure locale, -7 heures en France), puis avec les présidents, turc Recep Tayyip Erdogan à 16h10 et indonésien Joko Widodo à 17h15. Il participera à une réunion de travail Union européenne/Union Africaine sur la question des engrais avec ses homologues Paul Kagame, Macky Sall, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva et le président du groupe de la Banque mondiale David Malpass. Au programme de la journée également, deux sessions de travail : l’une sur la sécurité alimentaire et énergétique (9h30) et l’autre sur la santé (14 heures).

Toujours à Bali, le président s’entretiendra ce mercredi avec le premier ministre singapourien Lee Hsien Loong (11h30 – heure locale), avec le premier ministre indien Narendra Modi (midi) et avec le premier ministre australien Anthony Albanese (15h15). Au programme également : une session de travail sur la transformation digitale à 13h30, la cérémonie officielle de clôture du sommet à 14h50 et une conférence de presse du président français à 17h30.