L’agenda politique

Déc
9
ven
Lancement de la convention sur la fin de vie @ Conseil économique, social et environnemental
Déc 9 2022 – Fév 1 2023 Jour entier

La convention citoyenne sur la fin de vie annoncée le 8 septembre dernier par Emmanuel Macron, entame ses travaux, sous l’égide du Cese, le Conseil économique, social et environnemental. 173 citoyens âgés de 18 à 87 ans, tirés au sort, par téléphone, par la société Harris Interactive, vont se rencontrer pour la première fois ce vendredi. Cet après-midi dans l’hémicycle du CESE, la Première ministre, Elisabeth Borne donnera le coup d’envoi de  l’institution. Elle prononcera un discours face aux participants qui pendant 4 mois vont tenter de répondre à une unique question rédigée par Matignon : le cadre d’accompagnement de fin de vie en France. “Est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits?“

L’intervention de la Première ministre est à suivre en direct, à partir de 15 heures

Cadre de la convention

Un comité de gouvernance

Pour piloter ce dispositif, le CESE a désigné un Comité de Gouvernance, présidé par Claire Thoury, membre du CESE, regroupant des membres du Conseil économique, social et environnemental, des membres du Comité Consultatif National d’Éthique, une philosophe spécialisée en éthique de la santé, un membre du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, des experts de la participation citoyenne et des citoyens ayant participé à la Convention citoyenne sur le climat. Ce comité de gouvernance est chargé d’assurer le suivi méthodologique du dispositif et de veiller aux principes de transparence et de neutralité.

 173 citoyens tirés au sort

173 citoyens “volontaires“ et “représentatifs de la diversité de la société française“ tirés au sort, par téléphone, composent le panel de cette convention. Des critères de sélection portant sur le sexe, l’âge, le lieu de vie, le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle ont été fixés par le Cese pour s’assurer de “la richesse des délibérations et que chaque point de vue soit entendu“ lors des discussions. Si aucun critère de nationalité n’a été retenu, une maîtrise minimale du français a été requise pour prendre part aux débats. En fin de tirage au sort, les efforts se sont concentrés sur les personnes en grande précarité et les femmes peu diplômées, plus difficiles à convaincre, du fait notamment de contraintes familiales et d’un sentiment d’illégitimité plus forts.

Quatre mois de travaux

La Convention citoyenne sur la fin de vie se déroulera en trois phases de décembre 2022 à mars 2023, période au cours de laquelle les participants vont plancher pendant neuf week-ends sur la question posée par la première ministre.

Une phase d’appropriation et de rencontres

Ce premier week-end (9-11 décembre) de travaux et le suivant (16-18 décembre) doivent permettre une “phase de rencontre et d’appropriation“, pour que chaque participant découvre sa mission, trouve sa place dans le collectif et puisse bénéficier d’une formation sur les questions de fin de vie. Lors de cette première session, l’ancien député PS Alain Claeys, co-rédacteur de la loi de 2016 sur la fin de vie et membre du CCNE, s’exprimera sur le cadre actuel. Autres invités de ce premier week-end: la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une évolution de la loi, et des intervenants étrangers qui expliqueront la législation de leur pays: la Belgique, la Suisse et peut-être l’Italie.

Phase de délibération

Suivra ensuite une “phase de délibération“ sur quatre week-ends (6-8 janvier, 20-22 janvier, 3-5 février, 17-19 février), au cours de laquelle les citoyens prendront les commandes de la Convention et pourront organiser des ateliers, des auditions et, éventuellement, des visites de terrain.

Phase d’harmonisation et restitution des travaux

Viendra enfin le temps de la mise en commun des travaux et de la rédaction d’un rapport, lors d’une “phase d’harmonisation et de restitution“, durant les trois derniers week-ends (3-5 mars, 10-12 mars, 17-19 mars).

En Savoir Plus

 

Déc
28
mer
Guerre en Ukraine : le ministre des Armées, à Kiev @ Kiev
Déc 28 Jour entier

Après Emmanuel Macron en juin dernier, puis, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, fin septembre, Sébastien Lecornu se rend en Ukraine ce mercredi 28 décembre, pour témoigner du soutien de la France aux troupes de Kiev, a appris l’Agence France-Presse (AFP). Le ministre des armées rendra notamment hommage aux morts au monument des Héros à Kiev et aura un entretien avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov. Une visite suivie de la rencontre de soldats ukrainiens, et probablement d’une entrevue en fin de journée avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

La France, qui a organisé le 13 décembre une conférence internationale en soutien à l’Ukraine, martèle qu’elle reste disposée à apporter toute son aide humanitaire et militaire à Kiev. Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière que la France a livré dernièrement des lance-roquettes et des batteries de missiles Crotale à l’Ukraine. Il a ajouté, dans une interview à TF1 et LCI diffusée mardi 20 décembre, que Paris allait poursuivre ses livraisons d’armements au début de 2023. “Nous travaillons aussi avec le ministre des Armées pour qu’au premier trimestre, nous puissions livrer à nouveau des armes et des munitions utiles, pour que les Ukrainiens puissent se défendre face à ces bombardements“, avait indiqué le chef de l’État.

Parmi les livraisons envisagées, celles de nouveaux canons Caesar : de six à douze canons supplémentaires, prélevés sur une commande destinée au Danemark. Depuis le début du conflit, en février, la France a notamment fourni dix-huit canons Caesar de 155 millimètres, montés sur camions, d’une portée de 40 kilomètres, des missiles antichars et antiaériens, ainsi que des véhicules de l’avant blindé (VAB).

 

 

Jan
2
lun
Grève et manifestation des médecins libéraux @ France
Jan 2 – Jan 8 Jour entier

Ils n’entendent pas relâcher la pression sur le gouvernement. Après de premières actions au mois de décembre, les médecins libéraux sont appelés par le collectif “Médecins pour demain“ à poursuivre jusqu’au 8 janvier, la grève entamée le 26 décembre dernier. “Nous nous y attendions. Le gouvernement n’a malheureusement pas daigné nous accorder de l’attention malgré cette première semaine de grève. Au contraire, nous avons même été injustement sermonnés par notre ministre.“ “C’est avec beaucoup de regret et d’amertume que nous appelons officiellement à une deuxième semaine de grève des médecins libéraux de France : du 2 au 8 janvier 2023 inclus“, indique le syndicat dans un communiqué.

Parmi les mesures demandées par le syndicat, la revalorisation tarifaire des consultations et visites. Plus largement, les médecins mobilisés réclament une amélioration de leurs conditions de travail avec un allègement des tâches administratives. Ils s’inquiètent, par ailleurs, d’une éventuelle remise en cause de la liberté d’installation au nom de la lutte contre les déserts médicaux. Jusqu’alors les négociations engagées en novembre entre les représentants des praticiens libéraux et l’Assurance-maladie pour définir un accord pour les cinq prochaines années n’ont, pour le collectif, apporté “aucune réponse concrète“.

Le collectif Médecins pour demain prévoit une manifestation nationale jeudi 5 janvier, dans l’après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la santé, où il devrait être reçu par François Braun.

Jan
3
mar
Covid-19 en Chine : réunion des États membres de l’UE @ Bruxelles
Jan 3 – Jan 4 Jour entier

Les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent discuter mercredi 4 janvier, d’une réponse commune à adopter à l’égard des voyageurs en provenance de Chine, où l’épidémie de Covid-19 apparaît hors de contrôle, a annoncé samedi 31 décembre, la Suède qui assure à partir du 1er janvier, et pour 6 mois, la présidence tournante de l’UE. Pékin a condamné ce mardi l’imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, prévenant qu’il pourrait prendre des “contre-mesures“ en représailles.

“La Suède est à la recherche d’une politique commune pour l’intégralité de l’UE s’agissant de l’introduction possible de restrictions d’entrée“, a expliqué le gouvernement suédois dans un communiqué. Il est important que nous mettions en place des mesures rapidement“.  Stockholm a déclaré avoir décidé d’activer l’IPCR : un dispositif intégré à l’UE qui permet au Conseil une réaction rapide politique dans les situations de crise. Un catalogue de mesures communes sera ainsi présenté aux 27. “L’idée étant d’harmoniser, mais sans que ce soit extrêmement prescriptif“,  explique, sans s’avancer, un conseiller, loin d’être certain que les pays membres parviennent dès cette semaine à un accord.

Face à l’inquiétude de plusieurs pays à la suite de l’explosion des cas de Covid-19 en Chine, la Commission européenne avait convoqué jeudi 29 décembre une réunion pour “discuter (…) de possibles mesures pour une approche coordonnée“ des 27 à l’envolée de l’épidémie en Chine. Mais cette réunion du Comité de sécurité sanitaire de l’UE, n’a pas été concluante.

 

L’UE appelle à prendre des dispositions

Dans une lettre adressée aux ministres de la santé de l’UE le 29 décembre, la commissaire européenne à la santé Stella Kyriakides a exhorté les pays de l’UE à prendre des dispositions pour ce qu’elle considérait comme une “situation en évolution“. Elle appelait en particulier les pays membres à évaluer leurs pratiques nationales en matière de surveillance génomique du virus – et à augmenter les capacités si nécessaire, ainsi qu’à mettre en œuvre la surveillance des eaux usées, y compris les eaux usées des aéroports. “Si une nouvelle variante du virus SARS-CoV2 apparaît – que ce soit en Chine ou dans l’UE – nous devons la détecter tôt afin d’être prêt à réagir rapidement“, déclarait-elle.

La Commission européenne prépare également des orientations pour les pays, y compris pour les voyageurs se déplaçant entre l’UE et la Chine, ainsi que pour le personnel des compagnies aériennes, a également annoncé Me Kyriakides.

MISE A JOUR 04.01.2023

La deuxième réunion du Comité européen de sécurité sanitaire, mardi 3 janvier, a débouché hier sur un quasi-consensus pour des recommandations. “Tout le monde n’est pas encore à bord, mais on converge“,  se réjouissait hier soir un conseiller gouvernemental français, qui précisait que l’Irlande et la Pologne traînaient encore des pieds.

Parmi les mesures principales sur la table, la mise en place d’un mécanisme de surveillance dans les aéroports pour séquencer le virus. Objectif : détecter l’arrivée de variants aussi nouveaux qu’indésirables. Raison pour laquelle les Européens veulent contrôler les eaux usées et tester des voyageurs à leur débarquement. Ce dispositif fait partie de ceux recommandés par les experts sanitaires européens et qui sera examiné cet après-midi lors d’une réunion de l’IPCR. Tout se jouera dans cette instance politique peu connue qui réunit les ambassadeurs des Etats membres pour répondre rapidement aux crises.

La Commission européenne proposera aussi d’imposer des tests COVID systématiques pour les voyageurs en provenance de Chine avant leur départ, une mesure pour laquelle les Etats membres sont favorables à une “écrasante majorité“, indiquait hier un porte-parole de la commission. Par ailleurs, l’Union européenne a proposé hier à la Chine de lui offrir des vaccins anti-COVID, a annoncé la Commission, sans donner plus de détails.

Les États membres répondent de manière non coordonnée

Première à réagir, l’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires pour dépister le Covid-19 à tous les voyageurs venant de Chine, a annoncé mercredi 28 décembre le ministre de la Santé italien. “Cette mesure s’avère indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne“, a justifié Orazio Schillaci dans un communiqué.

Sans attendre, l’Espagne et la France, ont dans la foulée, décidé de remettre en place des mesures de restriction pour les voyageurs en provenance de Chine. Tout en appelant néanmoins à une réponse coordonnée au niveau européen.

Le gouvernement français se dit toujours favorable à une approche européenne “concertée“, mais assure qu’il fallait “prendre des mesures pour protéger les Français sans attendre une décision européenne“. Dans le détail. le port du masque est de nouveau obligatoire dans les avions en provenance de Chine. Des tests PCR aléatoires sont en outre effectués sur les voyageurs venant de Chine, à leur arrivée à Paris. A partir du 5 janvier, les passagers en provenance de Chine devront enfin présenter un test négatif de moins de 48 heures lors de leur arrivée sur le sol français. Les ministres de la Santé et des Transports, François Braun et Clément Beaune ont été dépêchés dimanche 1er janvier, à l’aéroport de Roissy, pour illustrer ces mesures sur le terrain.

 

 

Jan
4
mer
Réforme des retraites : dernier round de concertations pour la fonction publique @ Matignon
Jan 4 – Jan 5 Jour entier

C’est le dossier chaud de l’année par excellence, celui qui assoira, ou non, la posture d’Emmanuel Macron lors de ce second quinquennat. Et ce dernier a clairement confirmé son intention de lancer rapidement la réforme du système de retraites, en vue d’une application “dès la fin de l’été“. “Cette année sera celle d’une réforme des retraites qui vise à assurer l’équilibre de notre système pour les années et décennies à venir“, a déclaré le président lors de son allocution télévisée, samedi 31 décembre.

Dans ce cadre, la Première ministre recevra les 3 et 4 janvier les partenaires sociaux, pour une ultime séance de concertation sur la réforme des retraites dans la fonction publique. Les trois premières organisations représentatives (CGT, FO, CFDT) seront reçues le premier jour, suivi de l’Unsa le 4. Selon Elisabeth Borne, ces entretiens ont pour but de “poursuivre le dialogue“ amorcé en octobre afin de “ finaliser le projet de réforme“. Pour les syndicats, ils sont l’occasion de renouveler leur opposition à ce qu’ils considèrent comme un recul social.

Lors d’une récente interview sur la chaîne Franceinfo, Stanislas Guerini a indiqué que l’âge légal de départ à la retraite serait repoussé du même nombre d’années dans le privé et dans le public.  La piste privilégiée par l’exécutif, et unanimement décriée par les syndicats, est de décaler progressivement cet âge de départ de 62 à 65 ans. L’âge de départ des fonctionnaires qui exercent des métiers pénibles (dits de catégorie active) devrait reculer du même nombre d’années que l’âge légal, a précisé le ministre. En vertu des règles actuelles, il est fixé à 52 ou 57 ans pour les agents concernés, notamment les infirmières ou les policiers, et il pourrait donc passer à respectivement 55 et 60 ans.

Jan
5
jeu
Funérailles du pape émérite Benoît XVI @ Basilique saint-Pierre
Jan 5 Jour entier

Les obsèques du pape émérite Benoît XVI, né Joseph Ratzinger, décédé samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans , auront lieu au Vatican, ce jeudi 5 janvier en la basilique Saint-Pierre. Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, et l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Eglise. Par ce geste, inédit en six siècles, le premier pape allemand de l’Histoire moderne a ouvert la voie à ses successeurs dont les forces viendraient à décliner. François, 86 ans a lui-même laissé “ouverte“cette possibilité.

La dépouille du défunt pape reposera au monastère Mater Ecclesiae jusqu’au petit matin du lundi 2 janvier. Le même jour, le corps du défunt pape sera exposé à la vénération des fidèles dans la basilique Saint-Pierre, jusqu’au mercredi 4 janvier dans la soirée.

Des funérailles uniques

L’ensemble du protocole sera simplifié, par rapport aux funérailles d’un pape régnant. Ces funérailles resteront uniques, car elles n’ont jamais eu lieu pour un pape émérite. Benoît XVI fut en effet le premier pape à démissionner depuis plus de six cents ans : le dernier avant lui fut Grégoire XII en 1415. Le protocole resté inchangé pendant des centaines d’années en cas de décès d’un pontife, ne sera donc pas suivi dans le cas présent. A titre d’exemple, la tradition veut ainsi que l’anneau papal,  l’un des insignes du pape qu’il reçoit lors de la messe solennelle du début de son pontificat, soit détruit à sa mort. Or, la bague du Pêcheur, Joseph Ratzinger n’en a plus, puisqu’il n’est plus pontife depuis 2013.

De même, il n’est jamais arrivé qu’un pape célèbre les funérailles d’un autre pape. Jusqu’à présent, les funérailles des papes étaient toujours célébrées par le doyen du collège des cardinaux, le doyen des cardinaux de l’Église catholique. À la mort du pape Jean-Paul II, par exemple, c’est Ratzinger, alors cardinal doyen, qui a célébré ses funérailles. Enfin, il n’y aura pas non plus de “novendiali“, les neuf jours de célébrations liturgiques qui suivent la mort d’un pape et précèdent le début du conclave.

Le protocole

Les funérailles qui auront lieu ce jeudi à partir de 9h30 à la basilique saint-Pierre, seront célébrées par le pape François, successeur de Benoît XVI. Le directeur du bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, a indiqué que “selon le souhait du pape émérite, les funérailles auront lieu au nom de la simplicité“, ajoutant que les célébrations seront “solennelles mais sobres“.

La cérémonie où 60 000 personnes sont attendues, sera publique. Les fidèles qui souhaitent y assister, peuvent s’adresser au Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife.

Le déroulé de la cérémonie

Après trois jours d’hommages rendus au pape émérite, le corps du prédécesseur de François sera placé, mercredi 4 janvier en fin d’après-midi et comme il est d’usage pour les papes, dans trois cercueils (de plomb, de chêne ou d’orme et de cyprès). Comme le veut la tradition, des médailles et pièces frappées pendant son pontificat, entre 2005 et 2013, y seront déposés, ainsi que ses palliums d’évêque et de pape, et un bref texte décrivant son pontificat.

Jeudi 5 janvier à 8 h 50, le cercueil de Benoît XVI sera porté place Saint-Pierre, avant que les dizaines de milliers de fidèles attendus ne commencent à réciter le rosaire. La cérémonie en elle-même commencera 40 minutes plus tard, à 9h30. Elle sera présidée par le pape François lui-même, et célébrée par le cardinal Giovanni Battista Re, le doyen du Collège des cardinaux.

A la fin de la messe auront lieu l’Ultima Commendatio et la Valedictio (dernière recommandation à Dieu). Le cercueil du Souverain Pontife émérite sera ensuite transporté aux Grottes du Vatican pour y être enterré. Le tombeau devrait être placé dans l’espace initialement utilisé pour abriter les restes du pape Jean-Paul II qui reposent maintenant dans une chapelle latérale près de l’entrée de la basilique, à côté de la Pietà de Michel-Ange.

 

Quelles délégations ?

Autre différence : ces funérailles ne seront pas des funérailles nationales, comme cela se produit habituellement lors de la mort d’un pape. Les seules délégations officielles présentes seront ainsi celles de l’Allemagne, pays de naissance de Joseph Ratzinger et de l’Italie . “Les autorités des autres Etats qui le souhaitent peuvent participer à titre privé“, lit-on dans la note verbale envoyée par la Secrétairerie d’Etat du Vatican aux ambassades auprès du Saint-Siège et rapportée par La Croix. Le roi des Belges Philippe et la reine Mathilde ont ainsi annoncé leur présence à Rome. Côté français, c’est Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur qui fera le déplacement.

Suivre les funérailles en direct

 

 

Présentation du plan pour la justice @ Ministère de la Justice
Jan 5 Jour entier

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, présente ce jeudi 5 janvier, son plan pour la justice à l’occasion d’une conférence de presse place Vendôme. Reporté une première fois la surprise générale en novembre, ce plan est composé d’une soixantaine de mesures issues des “états généraux de la justice“.

Parmi ses grandes lignes,  le recrutement de 10 000 fonctionnaires d’ici à 2027, dont 1500 magistrats, 1500 greffiers et des contractuels.  Pour cela, une loi de programmation de la justice, promise en juillet par la Première ministre lors de son discours de politique générale, “sera examinée au printemps“, précisait hier un conseiller du ministre. Parmi les autres mesures de ce plan, citons pêle-mêle, des simplifications de procédure, des réorganisations dans les tribunaux de commerce, les prud’hommes, des modifications dans la politique pénitentiaire, la justice des mineurs, ou sur la question des personnes vulnérables, etc.

Refondre la procédure pénale

La justice pénale figure également au menu de ce plan, avec un chantier titanesque : la refonte du code de procédure pénale dont le nombre d’articles a enflé de près de 40 % entre 2008 et 2022. Cette dernière se fera en grande partie “à droit constant“ sans nouvelle loi. Éric Dupond-Moretti détaillera ainsi cet après-midi les mesures de simplification des 3300 pages du code de procédure pénale.

À côté de cette “recodification“, l’exécutif pourrait également amorcer une réflexion sur le sujet inflammable de la procédure régissant les enquêtes judiciaires. Les États généraux avaient jugé le système actuel, qui repose sur trois types d’enquêtes (flagrance, préliminaire, information judiciaire)facteur “d’inégalités“ entre justiciables et de confusion, mais s’étaient déclarés favorables au maintien du juge d’instruction.

Répondre au déclassement de la justice civile

Le plan gouvernemental devrait également se pencher sur la justice civile qui connaît, selon le rapport des États généraux remis en avril 2022 au chef de l’Etat, un “lent déclassement“ et “ne parvient plus à trancher les litiges dans des conditions décentes“,  alors qu’elle représente 60 % de l’activité judiciaire. Selon ce même rapport, le ministère promet des “mesures novatrices“ pour simplifier les procédures et réduire les délais de traitement des dossiers.

Désengorger les prisons surpeuplées

Il sera également difficile au ministre de faire l’impasse sur la situation dans les prisons qui devient “de plus en plus en plus effrayante “ selon le diagnostic récent du Contrôleur général des lieux de privation de liberté . Le garde des Sceaux devrait ainsi annoncer cet après-midi aussi la création de nouvelles places dans les prisons” alors que la surpopulation carcérale atteint des records. En décembre, le nombre de détenus a battu un record pour le deuxième mois d’affilée, avec 72 836 détenus pour 60 698 places opérationnelles, soit une densité de 120 %.

Jan
6
ven
Emmanuel Macron dévoile son plan de “sauvetage“ de la santé @ Centre Hospitalier Sud Francilien
Jan 6 Jour entier

C’est une intervention très attendue. A l’occasion de la présentation de ses vœux aux représentants de la médecine libérale et du monde hospitalier, mais pas à leurs syndicats, qui n’ont pas été conviés, Emmanuel Macron doit dévoiler ce vendredi  les grandes lignes de son plan de de refondation du secteur de la santé. Signe du profond malaise du secteur, c’est la première fois depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, que le chef de l’État dédie une cérémonie de vœux spécifiquement aux “acteurs de la santé, hospitaliers et libéraux“. “Le président de la République va donner un cap aux soignants“ pour leur permettre de “retrouver du sens dans leur métier“ et faciliter l’“accès aux soins“ des Français, a indiqué l’Élysée.

C’est depuis le Centre hospitalier Sud Francilien d’Evry (Essonne), que seront faites les annonces. Accompagné du ministre de la Santé François Braun, le chef de l’État doit visiter les urgences pédiatriques de l’établissement, soumises comme ailleurs en France à des tensions extrêmes ces derniers mois.

Quelles annonces ?

Difficile de le dire, tant l’Elysée verrouille la communication : si l’entourage présidentiel évoque des “mesures offensives“, rien ne filtre sur la teneur des annonces présidentielles.  Il dévoilera des “mesures très concrètes, avec des clauses de revoyure précises et rapprochées pour s’assurer de leur exécution“ a indiqué la présidence, sans en détailler le contenu. Le président de la République veut dire “où il souhaite emmener le système de santé à la fin de son quinquennat”, selon les mots de l’un de ses conseillers interrogé par PlayBook. “Ce sera sur cette thématique ce que le discours de la Sorbonne a été sur l’Europe“, osait avancer l’un des proches du président dans Le Parisien il y a quelques jours.

Interrogé hier, le ministère de la Santé lui-même renvoyait sans autre commentaire vers le Palais. François Braun expliquait pourtant le 28 décembre dernier à la presse qu’il allait “avoir à annoncer les grands axes de travail sur la restructuration“ du système de santé, ce mois-ci. “Le président de la République va annoncer son programme, cette reconstruction. Il va annoncer les grands axes, où nous allons avec le système de santé, comment nous allons le réformer parce qu’il faut le réformer“, a  t-il complété  jeudi sur France 2, affirmant que le chef de l’État allait “mettre des moyens autant que de besoins“.

Jan
7
sam
Emmanuel Macron invité des “ Rencontres du Papotin“
Jan 7 Jour entier

Après Jacques Chirac en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2015, il est le troisième président de la République à se prêter à l’exercice. Emmanuel Macron est ce samedi soir l’invité à partir de 20h30 des “Rencontres du Papotin“. Un entretien préenregistré qui montrera le chef de l’État en train de répondre aux questions déstabilisantes et sans filtre d’une cinquantaine de journalistes atteints de troubles du spectre autistique.

Un concept atypique

Ce magazine d’interviews atypiques proposé par Éric Todelano et Olivier Nakache reprend l’ADN du journal Le Papotin, dont la rédaction composée de 53 jeunes journalistes non professionnels, qui souffrent de dysfonctionnements dans les interactions sociales, la communication, les comportements . Le Papotin a été créé en 1990 Driss El Kesri, éducateur au sein de l’hôpital de jour d’Antony (Hauts-de-Seine). Ce dernier expliquait au Parisien en 2019. “Dès le départ, je voulais entendre ce que ces jeunes avaient à dire de leur perception du monde. C’est vrai qu’au début, l’idée en a faire rire quelques-uns. C’était en même temps une idée banale et assez fantastique !“. Depuis, l’équipe du Papotin se retrouve tous les mercredi matin, pour une conférence de rédaction, sous la houlette de Julien Bancilhon, rédacteur en chef de la publication et psychologue.

Un entretien sans filtre

Les journalistes du Papotin vont offrir ce soir aux français offrent un moment de télévision véritablement à part. Car “on peut tout dire au Papotin“, même avec un président de la République ! “Tu as beaucoup de pognon ?“, “Etes-vous un partisan de droite ?“  “Que pensez-vous de Poutine ?“ , “Il est le Président, il doit montrer l’exemple et ne pas se marier avec sa prof“. Autant de questions auxquelles le chef de l’État a répondu. Lors de cet entretien réalisé dans une ambiance conviviale donc, Emmanuel Macron a ainsi évoqué “pêle-mêle sa vie personnelle, son goût pour la poésie mais aussi ses appréhensions en tant que président“, précise France Télévisions dans un communiqué en évoquant, à l’instar d’autres personnalités interrogées, “un portrait sincère et inédit“.

Manifestations des gilets jaunes @ Place de Breteuil- Bercy
Jan 7 Jour entier

L’année 2023 va t-elle voir le retour des gilets jaunes, près plusieurs tentative infructueuses ? A quelques jours de la présentation par le gouvernement de sa réforme des retraites et dans un contexte explosif lié à l’inflation et l’augmentation des prix de l’énergie, le mouvement tente un grand “come back ». Plusieurs cortèges sont annoncés ce samedi 7 janvier dans les rues de la capitale et dans d’autres villes françaises.

L’appel à manifester le 7 janvier a pris ces derniers jours de l’ampleur sur les réseaux sociaux.Si la page Facebook “Tous à Paris le 7 janvier“ compte à peine 1000 participants, la mobilisation a pris de l’ampleur ces derniers jours dans les médias et réseaux sociaux. Depuis le 29 décembre, 39 000 tweets comportant le hashtag #GiletsJaunes7janvier ont ainsi été partagés. Le mot d’ordre, particulièrement large, regroupe la lutte contre la réforme des retraites mais aussi contre l’inflation, les prix de l’énergie et du carburant, les salaires, la réforme du chômage ou encore l’utilisation du 49.3 par le gouvernement.

“Nous appelons les travailleurs syndiqués ou non, les chômeurs, les retraités, à organiser une lutte d’ensemble pour cette année 2023. Car l’actuelle gestion néolibérale du pays orchestrée par Macron est en train de détruire tout les droits sociaux pour lesquelles les anciennes générations se sont battues“, indique au JDD, Titouan Bisson, l’un des organisateurs de la manifestation. Le jeune militant du collectif “l‘Appel au peuple“ espère un sursaut, débouchant à terme sur une “grève généralisée“. Mais les perspectives d’un réveil social semblent encore timides.

Une manifestation parisienne et ailleurs en France

Paris : un cortège du 7ème arrondissement en direction de Bercy

 Tous les Gilets jaunes sont appelés à descendre dans la rue ce premier samedi de janvier “partout en France“, mais surtout “dans la capitale“.

Déclarée en préfecture, la manifestation parisienne partira de la place de Breteuil (7ème arrondissement) pour se rendre à Bercy (12ème arrondissement), en passant par la place Denfert-Rochereau et la place d’Italie.  Précisément, le cortège empruntera l’itinéraire suivant :  avenue de Breteuil > boulevard Pasteur > place de Catalogne > place Denfert-Rochereau > boulevard Saint-Jacques > place d’Italie > boulevard de Bercy. Rendez-vous est donné à 11 heures.

Des déclinaisons en régions

Quatre ans après leurs premières manifestations, les Gilets jaunes organisent également un retour visible dans plusieurs villes de France. À Strasbourg, l’inter-QG des Gilets jaunes du Bas-Rhin appelle sur sa page Facebook à une mobilisation samedi 7 janvier à 13h30 place Kléber. Des actions sont également prévues à Angers (14 h 30 devant l’entrée du jardin des plantes), Nantes (croisée des trams 14h), Marseille (Vieux port 14h), Nice (pl. Massena 14h), Strasbourg (pl. Kleber 13h30), mais aussi en Occitanie, à Toulouse, Tarbes…

Des actions sont aussi prévues dans des villes de moindre importance : Besançon, Caen, Cahors, Carcassonne, Colmar, Montauban, Mulhouse, Niort, Toulon, Vannes, pour n’en citer que quelques unes.