L’agenda politique

Fév
20
lun
Convention Renaissance sur “un meilleur partage de la valeur“ @ Siège social Qonto
Fév 20 Jour entier

Le parti présidentiel Renaissance ouvre ce lundi 20 février sa convention “sur un meilleur partage de la valeur“, en présence de la première ministre Élisabeth Borne. Les ministres Bruno Le Maire (Economie) et Olivier Dussopt (Travail), ainsi que le patron du parti présidentiel, Stéphane Séjourné, prendront aussi la parole. Des syndicalistes, des parlementaires, des chefs d’entreprises, des salariés ou encore des économistes interviendront lors de tables rondes.

Cette convention est l’aboutissement d’une réflexion sur le partage de la valeur lancée par le parti fin octobre. Contre toute attente, les organisations patronales et syndicales ont réussi à trouver il y a une dizaine de jours, un pré-accord sur ce thème du partage de la valeur, qualifié d’“historique pour tous les salariés des PME“ par Bruno Le Maire. “L’avancée historique de cet accord entre les partenaires sociaux c’est de rendre obligatoire, pour toute PME qui a fait des profits importants au cours des trois dernières années, soit un accord d’intéressement, soit un accord de participation, soit le versement d’une prime défiscalisée“, a explicité le ministre de l’Économie.

Alors que syndicats et patronat ont jusqu’à mercredi pour signer ce texte, Geoffroy Roux de Bézieux n’a pas du tout envie que le gouvernement y mette son grain de sel :““Je compte bien que la convention Renaissance reprenne notre accord, clé en main. Tout détricotage serait un coup de poignard dans le dos des partenaires sociaux”, a-t-il averti dimanche le patron du Medef sur les ondes d’Europe 1.

Face à ce coup de pression, le gouvernement temporise. “Cet accord est une bonne chose, il faut le respecter, mais ça n’empêche pas la poursuite de la réflexion sur le sujet“ indiquait hier soir une conseillère de l’exécutif. Promis, la convention aura donc son utilité. “Nous allons proposer des pistes concrètes pour être traduites dans la loi“, a avancé Bruno Le Maire, lors d’un briefing avec des journalistes en fin de semaine dernière.

Parmi les pistes sur la table, plusieurs propositions présentées fin novembre par l’eurodéputé Pascal Canfin, lors d’un bureau exécutif du parti. Une des idées serait de rendre le “dividende salarié“ obligatoire pour les entreprises qui en verse à leurs actionnaires et qui font des profits (une promesse du candidat Macron). Une autre proposition serait de mettre en place des mécanismes de “superparticipation“ en cas de “superprofits“. Hors de question en revanche de parler de taxation des superdividendes : “c’est un autre sujet, celui de la fiscalité“, tranche-t-on à Bercy.

Emmanuel Macron reçoit les acteurs de la “French Tech“ @ Palais de l'Elysée
Fév 20 Jour entier

C’est un secteur apprécié et mis en avant depuis son premier mandat par le chef de l’Etat. Emmanuel Macron reçoit ce lundi à l’Élysée plusieurs centaines d’acteurs de la French Tech (entreprises, investisseurs, institutions…), alors que les financements ralentissent notamment du fait de la guerre en Ukraine, a indiqué la Présidence.

Ces labels, lancés il y a dix ans, ont mis en valeur des start-up depuis devenues des poids lourds, comme Doctolib, Vestiaire Collective ou Blablacar. Les entreprises du French Tech 120 représentent 50.000 emplois en France et en Europe, en hausse de 70% depuis 2020.

Lors de cette soirée, le président révélera notamment la liste des lauréats 2023 des labels Next40 et French Tech 120, qui regroupent les entreprises jugées les plus prometteuses, ainsi qu’une feuille de route du secteur pour les “5 à 10 prochaines années“ a précisé un conseiller de la présidence.

Un financement ralenti par le conflit en Ukraine

Si les entreprises innovantes ont levé 13 milliards d’euros en 2022 – un record – le rythme a clairement ralenti au second semestre et 2023 pourrait être plus difficile, selon l’Elysée. “La question est de savoir comment traverser cette phase, avec le soutien public“, indique un conseiller de la Présidence. Interrogé sur la pertinence du critère de la valorisation des jeunes entreprises, jusqu’ici calculée sur une estimation théorique à l’aune des fonds levés, il juge que “probablement une correction va venir“. L’Elysée a d’ailleurs “demandé aux ministres de retravailler, pour l’année prochaine, sur la façon dont ces critères sont calculés“, indique cette même source.

Le but n’est pas d’avoir des licornes (valorisées un milliard d’euros, ndlr) pour avoir des licornes mais d’avoir des entreprises qui réindustrialisent et changent la vie“, conclu le conseiller. Pour rappel, Emmanuel Macron a fixé un objectif de 100 licornes françaises en 2030.

Fév
21
mar
Emmanuel Macron à Rungis @ Marché international de Rungis
Fév 21 Jour entier

Le président de retour sur le terrain. Après plusieurs semaines où il s’est fait discret, Emmanuel Macron se rendra au marché international de Rungis (Val-de-Marne), ce mardi matin. Une troisième visite en six ans du plus grand marché du monde de produit frais, pour aller à la rencontre des “ Français qui travaillent tôt“, a annoncé lundi l’Élysée. Étape favorite des candidats à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron l’avait ainsi longuement visité le 18 avril 2017, avant le premier tour.

Au travers de cette visite, le chef de l’État entend mettre un coup de projecteur sur la valeur travail, l’un des piliers du macronisme. L’exécutif qui tente d’ouvrir un débat sur l’amélioration des conditions de vie au travail et de mettre l’accent sur un nécessaire “effort“ devrait en effet proposer un nouveau projet de loi sur le sujet au printemps prochain, que devrait porter le ministre du Travail Olivier Dussopt. Matignon laisse entendre qu’il contiendra des mesures fortes comme l’interdiction des plans de départ ciblant les seniors dans les grandes entreprises. Parmi les autres pistes figurent également une place plus importante laissée aux accords d’entreprise, l’introduction de nouveaux types de contrat de travail, la révision des règles du dialogue social ou encore l’installation de la semaine de 36 heures en quatre jours.

 

 

Guerre en Ukraine : Joe Biden en Pologne @ Varsovie
Fév 21 – Fév 22 Jour entier

Presque un an jour pour jour après le début de l’invasion russe de l’Ukraine et à un moment décisif dans le conflit, Joe Biden, est attendu en Pologne pour une visite de deux jours, mardi 21 février et mercredi 22. Le président américain rencontrera mardi son homologue polonais, Andrzej Duda, chef d’Etat d’un pays qui joue un rôle-clé dans le dispositif de soutien militaire que pilotent les Etats-Unis. Est-ce une coïncidence? Alors que le locataire de la Maison blanche a prévu de prendre la parole mardi lors d’un discours solennel au palais de Varsovie, Vladimir Poutine s’exprimera ce même jour lors d’un discours sur l’état de la nation, largement consacré au conflit en Ukraine.

Une visite après un détour par l’Ukraine

Cette visite en Pologne intervient alors que le président américain est arrivé par surprise à Kiev ce lundi. Une visite éclair, de quelques heures. Ce déplacement qualifié de “moment historique“ par le président Volodymyr Zelensky, a été tenu secret jusqu’à la dernière minute. “Alors que le monde se prépare à marquer le premier anniversaire de l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie, je suis à Kiev aujourd’hui pour rencontrer le président [Volodymyr] Zelensky et réaffirmer notre engagement inébranlable et indéfectible envers la démocratie, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine“, a indiqué Joe Biden dans un communiqué. “J’annoncerai une nouvelle livraison d’équipements essentiels, notamment des munitions d’artillerie, des systèmes antichars et des radars de surveillance aérienne, afin de protéger le peuple ukrainien des bombardements aériens“, a-t-il ajouté. Le locataire de la Maison Blanche a déclaré que les Etats-Unis resteraient au côté de l’Ukraine “aussi longtemps que nécessaire“ et a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie.

Un message pour Poutine

Depuis Varsovie et  à trois jours du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine, Joe Biden voudra “envoyer un message à (Vladimir) Poutine autant qu’au peuple russe“, a déclaré vendredi John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. Selon ce dernier, les entretiens avec le président polonais Andrzej Duda porteront sur les “efforts collectifs visant à soutenir l’Ukraine et à renforcer la dissuasion de l’Otan“.“Nous pouvons dire avec fierté que notre soutien à l’Ukraine reste sans faille et que (…) la coalition internationale qui soutient l’Ukraine est plus forte que jamais“, a assuré M Kirby,  répétant que les Etats-Unis soutiendraient Kiev “aussi longtemps qu’il le faudrait“.

Ce déplacement est aussi l’occasion pour le président américain de saluer l’engagement de la Pologne, qui a fourni une importante aide militaire et humanitaire à l’Ukraine, et accueilli plus d’un million et demi de réfugiés ukrainiens. Depuis le début du conflit, la Pologne joue en effet un rôle central au sein de l’Otan. Plus de 10.000 soldats américains sont actuellement déployés dans ce pays, à la fois pour assurer l’énorme opération logistique mise en place par les États-Unis pour fournir armes et munitions à l’Ukraine, qui transitent par le territoire polonais, mais aussi comme garantie face aux risques de voir le conflit s’étendre. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré dimanche que Joe Biden et lui-même discuteraient de la possibilité d’accroître la présence des troupes américaines en Pologne et de la rendre plus permanente.

Une rencontre avec les alliés de l’Otan

Le président américain doit également rencontrer mercredi, le groupe dit “Neuf de Bucarest“ (B9), un ensemble de pays d’Europe de l’Est et de pays baltes membres de l’OTAN – Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie- qui constituent avec la Pologne le flanc oriental de l’Otan, et sont les plus concernés par la menace russe.“Le groupe des alliés de l’Otan du flanc est constitue littéralement la première ligne de notre défense collective en ce moment“, a expliqué Kirby. Joe Biden va leur “réaffirmer le soutien indéfectible des États-Unis à la sécurité de cette Alliance et à l’unité transatlantique“.

Russie : discours de Vladimir Poutine à la Nation @ Gostiny Dvor
Fév 21 Jour entier

A trois jours du premier anniversaire de l’offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine, prononcera ce mardi un discours sur l’état de la nation, au Gostiny Dvor, un palais des congrès situé près de la place Rouge, dans le centre de Moscou. “Le 21 février, le président de la Fédération russe s’adressera à l’Assemblée fédérale“ (qui rassemble les deux chambres du Parlement russe), a indiqué à la presse le 10 février dernier, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Traditionnellement, le président russe prononce chaque année devant les parlementaires un discours sur l’état de la nation, lors duquel il fait le bilan de l’année écoulée et fixe de nouvelles orientations stratégiques. En 2022, il avait toutefois été annulé, dans la foulée de l’assaut de l’armée russe contre l’Ukraine.

Très attendu cette année, le discours du chef du Kremlin devrait être largement consacré au conflit en Ukraine. Lors de son annonce, Dmitri Peskov a indiqué que le président russe aborderait “la situation actuelle“, en particulier l’intervention militaire russe en Ukraine et la situation socio-économique en Russie. Certains des militaires russes participant aux opérations en Ukraine seront d’ailleurs très “certainement“ invités à la cérémonie selon le porte-parole de la présidence russe.

Fév
27
lun
Emmanuel Macron présente sa stratégie sur l’Afrique @ Palais de l'Elysée
Fév 27 Jour entier

A deux jours d’une tournée africaine, Emmanuel Macron présentera ce lundi 27 février sa stratégie pour l’Afrique pour les quatre ans à venir afin d’“ approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent“,  a annoncé vendredi la Présidence. Dans un discours depuis l’Elysée, il précisera sa “vision du partenariat avec les pays africains“, “l’évolution de notre présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale“, et “le cap qu’il se donne“.  Ce discours programmé à 17 heures (16 heures GMT), sera suivi d’une conférence de presse avec des journalistes français et africains à distance.

Un discours qui donne “le la“ de la tournée africaine

Emmanuel Macron se rend du 1er au 5 mars dans quatre pays d’Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo. Un déplacement pour les privilèges consentis dans une sphère d’influence de plus en plus disputée par la Russie et la Chine, au cours autorisé le chef de l’État assistera à un sommet attribué à la protection des forêts équatoriales . Le président  “exposera les objectifs de ce déplacement et, plus largement, ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain“, a précisé l’Elysée dans un communiqué .

Un sentiment anti-français qui gagne du terrain

Ce discours devrait faire écho au discours prononcé à Ouagadougou, le 28 novembre 2017, dans lequel le président français, jeune élu, avait marqué sa volonté de tourner la page avec la politique africaine postcoloniale de la France, empreinte de collusions politiques et de liens sulfureux , et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Le président avait alors déclaré devant 800 étudiants les “crimes incontestables“ de la colonisation et appelés à une “relation nouvelle“ avec l’Afrique.

Mais le sentiment anti-français a gagné du terrain : la Russie pousse de plus en plus ses pions dans l’ancien “pré carré“ de la France via les mercenaires du groupe Wagner, et ce alors que l’armée tricolore a été poussée hors du Mali et du Burkina Faso. L’Élysée dément toute “course à une influence regrettée“ ou tentative de “retour vers le passé“, insistant sur sa volonté de redéfinir la relation avec l’Afrique.

Les nouveaux contours de la présence française

Ce discours sera aussi l’occasion de présenter les nouveaux contours de la présence militaire française sur le continent après la fin de l’opération Barkhane et le retrait de l’armée du Mali et du Burkina Faso à la demande des juntes au pouvoir dans ces deux pays. Le chef de l’État pourra “expliquer davantage l’évolution de notre présence militaire en Afrique, une évolution qui concerne prioritairement l’Afrique de l’ouest mais aussi l’Afrique centrale“, précise un conseiller.

La Première ministre, Élisabeth Borne, au salon de l’agriculture @ Salon de l'agriculture
Fév 27 Jour entier

Elisabeth Borne est attendue ce lundi 27 février, au salon de l’agriculture qui se tient jusqu’au 5 mars à Paris Expo, Porte de Versailles. La Première ministre va y passer toute la journée pour un déplacement axé sur les territoires, précisait Matignon hier soir. Au programme : visite du hall des outre-mers, de celui des régions et une rencontre avec les acteurs de la pêche. Après quoi la cheffe du gouvernement participera à une table ronde au cours de laquelle elle précisera les contours du plan sur les pesticides annoncé par Emmanuel Macron samedi, depuis ce même salon.

Des précisions sur le nouveau plan “pesticides »

La Première ministre devrait en dire plus sur la doctrine du gouvernement sur les produits phytosanitaires, alors que la France vient d’interdire l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes à la suite d’une décision de la Cour de justice européenne. Elle devrait en particulier apporter des précisions sur les déclarations sur le sujet d’Emmanuel Macron.

“Pourquoi demander à nos agriculteurs des efforts que les voisins n’ont pas à faire ?“  Lors d’une déambulation marathon dans les allées du salon de l’agriculture, le chef de l’État a annoncé le lancement d’un plan sur l’usage des pesticides (insecticides, fongicides ou herbicides), afin de mieux coordonner l’action de la France et de l’Union européenne (UE).  “On a eu récemment des décisions qui sont un peu tombées trop brutalement, on a mis des agriculteurs face à des oukases, sans solution“, a-t-il déploré face à la presse. Emmanuel Macron a expliqué vouloir “une politique qui s’harmonise bien davantage“ au niveau européen. Il s’agira ainsi d’avoir “un calendrier européen qui correspond au calendrier français“ et donne “de la visibilité à nos agriculteurs“. C’est donc ce plan qui sera détaillé lundi par la cheffe du gouvernement.

Elisabeth Borne dévoilera donc, selon l’un de ses conseillers, “la nouvelle méthode que l’on souhaite mettre en place sur la planification en matière phytosanitaire“. Autrement dit, le gouvernement veut pousser les différents acteurs concernés à réfléchir à des “alternatives chimiques ou non chimiques aux produits prochainement interdits“, avec une consigne claire : qu’elles soient “crédibles et efficaces“.  Le groupe Renaissance phosphore de son côté sur une proposition de résolution sur le sujet, a appris Playbook hier. Portée par l’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, elle viserait à “lutter contre la surtransposition des règles européennes“, pour éviter que les agriculteurs français ne se trouvent dans une “situation de concurrence déloyale“.

Le déroulé de la visite

La Première ministre accompagnée de M. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, arrivera au alentours de 10 heures au Salon international de l’agriculture. Suivront différentes séquences tout au long de la journée, clôturées par un point presse vers 17h30.

10h15 : arrivée de la Première ministre au Salon International de l’Agriculture.

De 10h15 à 13h : séquence 1 – Régions

  • Déambulation dans le hall Outre-mer.
  • Visite du stand de la Région Normandie.

13h : Déjeuner de travail avec le Conseil de l’agriculture française

De 15h30 à 16h30 : séquence 2 – Pêche et planification écologique

  • Echanges avec les acteurs de la filière pêche.
  • Table ronde avec des acteurs de la planification écologique.

De 17h à 19h : séquence 3 –  Rencontre avec les éleveurs

  • Passage devant la vache égérie “Ovalie“ et photo avec les représentants et organisateurs de la coupe du monde de rugby France 2023.
  • Déambulation et rencontre avec des éleveurs.
  • Table ronde (aux alentours de 17h30).

Un temps d’échange particulier pour les Outre-mer

La Première ministre commencera se déambulation dans le salon, par le pavillon Outre-mer. Le but pour Élisabeth Borne : se montrer à l’écoute des problématiques des agriculteurs ultramarins et leur consacrer un temps d’échange particulier. Parmi les problématiques et priorités : l’autonomie alimentaire, l’attractivité des filières ou encore le coût des intrants.

 

 

Fév
28
mar
Emmanuel Macron en Charente sur le thème de la santé @ Collège Jean Lartaut
Fév 28 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu en Charente à Jarnac, par ailleurs ville natale de François Mitterrand, ce mardi 28 février. Il sera accompagné de Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse ainsi que de François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention. Cette visite sera orientée sur le thème de la vaccination des moins de 16 ans contre les infections à Papillomavirus humains (HPV). Elle  traduit, selon l’Elysée, l’ambition du chef de l’État de renforcer une médecine tournée vers la prévention, dès le plus jeune âge. La Charente est l’un des deux départements pilotes sur la vaccination gratuite au collège.

Dans le cadre de ce déplacement, le chef de l’État “assistera dans un premier temps à une séance de vaccination organisée au sein de l’établissement, puis à une séance de sensibilisation sur le papillomavirus, ses effets, et la possibilité offerte par la vaccination de l’éradiquer“, détaille un communiqué de l’Élysée.

 

La réforme des retraites arrive au Sénat @ Palais du Luxembourg
Fév 28 – Mar 2 Jour entier

Après quinze jours de débats chaotiques dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et une pause parlementaire d’une semaine, le projet de réforme des retraites arrive au Sénat. Les sénateurs vont avoir 15 jours pour débattre de la réforme des retraites, ce qui devrait mener jusqu’au 12 mars à minuit. Ils examineront le texte en commission dès le 28 février, puis dans l’hémicycle à partir du 2 mars.

Un texte quasi identique à celui examiné par les députés

À quelques détails près, le texte transmis à la chambre haute est similaire à celui que le gouvernement a présenté à l’Assemblée nationale en première lecture. C’est en effet le projet de loi de l’exécutif, modifié par les amendements qui ont été votés avec un avis favorable du gouvernement par les députés, qui sera examiné les sénateurs. Quelques corrections ont toutefois été apportées à la version examinée par les députés. Elles concernent notamment l’index senior, rejeté par l’Assemblée nationale. Le gouvernement a réintégré l’article dans le texte en prévoyant qu’il concerne les entreprises de 50 salariés ou plus contre 300 et plus dans la version initiale du texte. Pour le reste,  il s’agit d’ajustements à la marge, comme la demande d’un rapport faisant converger les différents régimes de retraite, ou encore l’unification à 30% du taux de contribution patronale des indemnités de rupture conventionnelle et de départ à la retraite.

De possibles évolutions

A majorité de droite, le Sénat est plutôt favorable à la réforme du gouvernement et soutient dans son ensemble le texte. Et pour cause. La première ministre Elisabeth Borne s’est directement inspirée de l’amendement que dépose depuis plusieurs années la droite sénatoriale, en repoussant l’âge légal de départ à 64 ans et en accélérant la réforme Touraine qui porte à 43 ans le nombre d’année de cotisations. Les sénateurs entendent néanmoins marquer de leur empreinte le projet de loi de loi.

Carrières longues

La durée de cotisation pour les carrières longues devrait être un des points central du débat au Sénat. Le projet de loi initial prévoit des départs anticipés pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans, 18 ans et 16 ans. Mais à la condition, pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans, d’avoir cotisé 44 années. Une partie de la droite pousse pour que cette durée de cotisation soit ramenée à 43 ans, comme pour les carrières classiques. Le gouvernement a d’ores et déjà promis de réajuster le tir en proposant de fixer la durée de cotisation à 43 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 15, 17, 19 et 20 ans. En revanche, la durée pour ceux ayant commencé à 14 ans, 16 ans et 18 ans, reste inchangée et fixée à 44 ans. Les Républicains au Sénat pourraient demander à faire bouger ces lignes. Un amendement de la sénatrice Laurence Muller-Bronn propose que pour “l’ensemble des niveaux du dispositif carrières longues, la condition de durée cotisée sera fixée conformément à la durée d’assurance requise pour le droit commun“, soit 43 ans à partir de la génération née en 1965.

Régimes spéciaux

Autre point en débat, la suppression au 1er septembre 2023 de cinq régimes spéciaux (RATP, Industries électriques et gazières, Banque de France, clercs et employés de notaires et Conseil économique social et environnemental). Seul article voté à l’Assemblée nationale, ces dispositions pourraient évoluer. Pour certains sénateurs, cette suppression limitée aux seuls nouveaux entrants dans le régime, n’est en effet pas suffisante.

Sur BFMTV, le ministre du travail, Olivier Dussopt s’est dit ce dimanche ouvert à l’accélération de la surpression des régimes spéciaux.Pourquoi pas“, a-t-il répondu à la question qui lui était posée. “Il faut voir comment est proposée la disposition et comment on l’articule“, a-t-il détaillé, concédant qu’il n’avait “pas de réserve“.

Carrières hachées des femmes

Un autre point qui fait débat pourrait lui aussi évoluer. Les femmes qui ont eu des enfants, devront travailler plus longtemps et risquent de perdre le bénéfice des trimestres accordés gratuitement pour la naissance et l’éducation des enfants. “Une injustice du système“ juge Bruno Retailleau dans une interview au JDD du 11 février. “Alors qu’elles contribuent à l’équilibre du régime grâce à leurs enfants, les femmes sont pénalisées par des carrières hachées. Nous proposerons que celles qui ont élevé au moins trois enfants aient le choix : travailler jusqu’à 64 ans et bénéficier d’une surcote sur leur pension, ou opter pour un départ anticipé à 63 ans“, déclare le patron des sénateurs Les Républicains (LR).

Pour limiter cet effet, la sénatrice LR Laure Darcos a déposé un amendement ouvrant la possibilité aux femmes ayant eu deux enfants ou plus et qui ont atteint la durée nécessaire pour obtenir le taux plein de continuer à pouvoir partir à la retraite à 62 ans.  “Le gouvernement est ouvert aux propositions des Républicains sur des amendements à la réforme des retraites, en particulier sur la situation des femmes“, a annoncé dimanche le ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Index senior

L’index senior rejeté par les députés, fait son retour dans le texte. Peu convaincus par ce dispositif, les sénateurs Les Républicains lui préférerait un “CDI senior“, jumelé à une baisse de charges pour les employeurs. D’autres ajustements pourraient aussi être votés. Différents amendements ont ainsi été déposés pour encourager l’emploi des seniors.

La gauche sénatoriale opposé au texte

Opposé à la réforme du gouvernement, les sénateurs de gauche, et non de la Nupes, qui n’existe pas au Sénat, entendent néanmoins que les principaux points du texte passent en séance. L’ensemble des groupes de gauche du Sénat – socialiste, communiste, écologiste- tiendront à ce sujet une conférence de presse commune, mercredi. Contrairement à l’Assemblée, l’article 7 sur le report de l’âge légal à 64 ans sera ainsi examiné et débattu, comme  l’assurait à Public Sénat, Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat.

Les sénateurs de gauche ne feront quoiqu’il en soit pas d’obstruction massive. Environ 2000 amendements devraient être déposés au total par les socialistes, les communistes et les écologistes. “Il n’y aura pas d’amendements changeant une virgule ou d’amendement feuille de salade“, prévient ainsi Patrick Kanner. La stratégie a d’ailleurs suscité quelques tensions entre les sénateurs et Jean-Luc Mélenchon, qui leur a “solennellement demandé de  tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat.“ Une forme d’injonction qui a été perçue comme une « ingérence », par les sénateurs des groupes de gauche.

Ces derniers entendent néanmoins marquer de leur empreinte le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, choisi par le gouvernement pour porter sa réforme. Les sénateurs LR seront particulièrement attentifs à “la prise en compte des carrières de mères de famille, la retraite progressive, la prise en compte de la pénibilité“. “Ce seront nos grands axes“ explique le rapporteur LR du texte, René-Paul Savary.

 

 

 

Mar
1
mer
Emmanuel Macron en tournée en Afrique centrale @ Gabon, Angola, Congo, République démocratique du Congo
Mar 1 – Mar 5 Jour entier

Gabon, Angola, Congo, République démocratique du Congo, Emmanuel Macron va entamer, mercredi 1er mars et jusqu’au 5 mars, une tournée en Afrique centrale. Une séquence qui intervient après la présentation lundi 27 février par le chef de l’état, de sa stratégie pour les quatre ans à venir en Afrique.

Prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, ex-puissance coloniale, Emmanuel Macron a appelé lundi à “bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable avec l’Afrique. Il a aussi annoncé une réduction de la présence militaire française, concentrée depuis dix ans sur la lutte contre le djihadisme au Sahel, mais devenue l’incarnation de l’héritage colonial aux yeux d’une jeunesse avide de “nouvelle indépendance“.

Quatre pays  en cinq jours

Le président français se rendra du 1er au 5 mars dans quatre pays d’Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo (RDC). Au cours des différentes étapes de cette tournée, il aura des entretiens en tête-à-tête avec les présidents Ali Bongo Ondimba, João Lourenço, Denis Sassou N’Guesso et Félix Tshisekedi.

Libreville (Gabon) : le “One Forest Summit“

A Libreville, au Gabon, les 1er et 2 mars, Emmanuel Macron participera au One Forest Summit consacré à la préservation et la valorisation des forêts du bassin du fleuve Congo, a annoncé le 23 février dernier, l’Elysée. Un rendez-vous auquel prendront part plusieurs chefs d’État et de gouvernement, des scientifiques, organisations non gouvernementales de défense de l’environnement, des institutions financières, des chefs d’entreprise, tous les acteurs concernés par la préservation des forêts tropicales.

Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment). De l’Afrique au Brésil et l’Asie du Sud-est, ces forêts sont désormais menacées par la surexploitation agricole et industrielle et dans certains cas la production pétrolière.

La visite du chef de l’Etat français se veut stratégique alors que le Gabon, pays de l’ancien pré carré français, rejoint le Commonwealth. Ce voyage suscite aussi la colère d’une partie de la société civile et de l’opposition gabonaise, à quelques mois de l’élection présidentielle. Cette opposition suspecte Emmanuel Macron de vouloir apporter, via cette visite, son soutien à Ali Bongo Ondimba.

Luanda (Angola) : un partenariat en matière agricole

Le chef de l’État qui souhaite intensifier les relations avec les pays anglophones et lusophones du continent, se rendra ensuite à Luanda en Angola le 2 mars, afin de lancer un partenariat de production franco-angolais en matière agricole. Un pays dont la France n’a cessé de se rapprocher ces dernières années.

Important partenaire énergétique de la France, l’Angola cherche à nouer de nouvelles collaborations avec Paris, notamment dans le domaine agricole, le pays important la quasi-totalité de ce qu’il consomme. Comme beaucoup d’autres en Afrique, il a révélé sa très grande dépendance lors du blocage des céréales ukrainiennes par le blocus russe en mer Noire. Sur le plan de l’énergie, les conseillers du président français affirment vouloir doper les investissements étrangers dans les infrastructures énergétiques afin qu’elles profitent d’abord au continent avant d’évoquer les exportations angolaises de gaz naturel liquéfié vers l’Europe dans la mesure où 600 millions d’Africains n’ont toujours pas d’accès à l’électricité.

Brazzaville (Congo) : guerre en Ukraine

A l’invitation du président Denis Sassou N’Guesso, Emmanuel Macron atterrira le 2 mars à Brazzaville au Congo, où la dernière visite d’un président français remonte à 2009. Le conflit en Ukraine devrait alimenter les discussions entre les deux chefs d’Etat, alors qu’à l’Organisation des Nations unies, le Congo s’est toujours abstenu de s’immiscer dans ce conflit. Le président devrait également évoquer avec son homologue congolais, les problèmes de la région centrale de l’Afrique.

Kinshasa (RDC) : l’approfondissement de la relation franco-congolaise

La République démocratique du Congo (RDC) les 3 et 4 mars constituera la dernière étape de cette tournée en Afrique centrale. À Kinshasa, le déplacement sera consacré à “l’approfondissement de la relation franco-congolaise dans les domaines de l’éducation, de la santé, la recherche, la culture et de la défense“, a indiqué la présidence française.

Quels enjeux ?

Cette tournée intervient alors que l’inquiétude grandit à Paris face au rôle croissant de la Russie dans les pays africains francophones, parallèlement à une poussée d’influence chinoise qui se fait sentir depuis quelques années. Du Mali à la Centrafrique, l’influence de la France est bousculée par la Russie et le groupe de mercenaires russes Wagner en Afrique francophone. Poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes militaires, elle est en outre confrontée, sur le terrain, à un sentiment anti-français grandissant. Après le retrait de ses troupes de ces deux pays la France s’efforce, non sans difficulté, de refonder ses relations avec le continent africain. D’où l’importance des enjeux de cette tournée en Afrique centrale.