L’agenda politique

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8
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Grève féministe du 8 mars @ France
Mar 8 Jour entier

Le 8 mars, on arrête toutes !“ C’est le mot d’ordre lancé par plusieurs syndicats, 45 organisations féministes, des organisations de jeunesse et des partis politiques, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes,  En filigrane de la contestation contre réforme des retraites, ils appellent à une “grève féministe historique“ contre les inégalités “au travail et dans la vie“. Ce 8 mars est “l’occasion d’appeler les femmes à investir massivement les rues pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites, qui va les pénaliser plus sévèrement“, précise Youlie Yamoto, porte-parole d’Attac France et cofondatrice du groupe féministe les Rosies.

Des manifestations dans environ 150 villes

Des manifestations sont prévues dans quelque 150 villes en France, dont Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes mais aussi dans des agglomérations plus petites, telles qu’Arras, Blois ou Carcassonne.

Le cortège parisien

A Paris, le rendez-vous est donné à 13h30 sur la place de la République. Le cortège s’élancera à 14 heures en direction de la place de la Nation, via le boulevard voltaire. Un rassemblement est également prévu à 13h au Palais de Justice de Paris.

Les manifestations en régions

De nombreux rassemblements sont également programmés partout en France, dans les grandes villes, mais aussi les plus petites. Les rendez-vous suivants sont notamment fixés :

  • Marseille : 10h30 de la Place Général de Gaulle à la Porte d’Aix / manifestation féministe à 18h Place du Ralliement :
  • Lyon : 17h Place Bellecour pour un départ de la manifestation à 18h ;
  • Toulouse :  14h à Saint-Cyprien ;
  • Nice : 10h de la Place Massena à la Libération ;
  • 10h30 au départ de la Place Royale pour rejoindre à 12h le Miroir d’Eau ;
  • Montpellier : 14h Place Zeus (assemblée générale des grévistes à 11h à la Maison des syndicats) ;
  • Strasbourg : 14h Place Kléber ;
  • Bordeaux : 14h Place de la Bourse ;
  • Lille : 13h pour un devant la Préfecture du Nord, sur la Place de la République, puis 14h30 pour une manifestation contre la réforme des retraites ;
  • Rennes : 14h sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle ;
  • Toulon :  14h30 Place de la Liberté ;
  • Saint-Étienne : 17h à la Bourse du Travail ;
  • Le Havre : 18h centre commercial Coty ;
  • Dijon : 14h à 16h dans le centre-ville au départ de la Place Wilson ;
  • Nîmes : 14h30 Jardins de la Fontaine ;
  • Le Mans :  14h30 Place de la République ;
  • Tours : 14h Place Anatole France (rassemblement dès 12h) ;
  • Amiens : 14h à la Maison de la Culture ;
  • Le Mans : 14h30 place de la République ;
  • Annecy : 14h Place de la Mairie ;
  • Limoges : 16h à 20h, Square J. Chirac ;
  • Metz : 14h en face du centre Pompidou ;
  • Besançon : 14h Parking Battant ;
  • Perpignan : 18h Place de la Victoire et soirée féministe des luttes à 19h sur le parvis de l’ancienne gare SNCF ;
  • Rouen : 17h Parvis du Palais de Justice;
  • Caen : 19h Place Bouchard ;
  • Nancy :  14h Place Carnot ;
  • Poitiers : 17h Place d’Armes ;
  • La Rochelle : 17h Quai du Carénage ;
  • Chartres : 15h40 devant le monument Jean-Moulin…

 

 

Hommage à Gisèle Halimi @ Palais de justice de Paris
Mar 8 Jour entier

Un hommage national à l’avocate Gisèle Halimi est rendu par Emmanuel Macron ce mercredi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, a indiqué l’Élysée. Le chef de l’État prononcera un discours à 16 heures lors d’une cérémonie au Palais de justice de Paris.

Un hommage déjà repoussé à trois reprises. À la mort de celle que l’on qualifiait “d’irrévérencieuse“, son entrée au Panthéon souhaitée par des associations féministes sera vite enterrée par le président. Malgré l’appel en ce sens de soixante-seize parlementaires de la majorité au mois de novembre 2022., Emmanuel Macron avait alors annoncé le 4 septembre 2020 qu’un hommage national serait rendu “prochainement“ à Mme Halimi dans la cour des Invalides.

Un an après, le président tweete le jour de l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker que Gisèle Halimi ne sera pas oubliée, puisque la Nation lui rendra hommage “début 2022“. Mais toujours rien, alors que les hommages rendus aux “grands hommes“ dans la cour des Invalides se succèdent : de Jean Daniel, Jean d’Ormesson, en passant par Jean-Paul Belmondo, tous y ont droit, dans la foulée de leur disparition. Finalement, le 2 mars dernier, Emmanuel Macron annonçait qu’à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, un hommage national sera rendu à l’avocate dans la salle de la première chambre de la cour d’appel de justice de Paris.

Un hommage qui fait polémique

Serge Halimi, l’un des fils de Mme Halimi a annoncé qu’il refusait de se rendre à l’hommage organisé ce mercredi pour sa mère, mettant en avant le calendrier politique et social. “Je n’y participerai pas“, a t-il réagi ce week-end. “La décision de l’Élysée intervient alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes“, détaille-t-il dans une déclaration à l’AFP. “Ma mère aurait défendu leur cause et manifesté à leurs côtés. Le 8 mars, ce sera la meilleure façon d’honorer sa mémoire et ses combats », a ajouté l’ancien directeur de la rédaction du journal Le Monde diplomatique, qui a précisé n’avoir “jamais eu de contact avec l’Elysée, ni avec aucun officiel, depuis le décès de (sa) mère“.

Même réaction du côté de l’association “Choisir la cause des femmes, fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. “Le choix que vous opérez en organisant en dernière minute cet hommage national à la féministe Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, nous semble relever d’une instrumentalisation politique. Elle ne trompera personne“, estime l’association dans un communiqué. “Le 8 mars, une grève des femmes prendra le relais pour dénoncer à son tour une réforme particulièrement injuste pour elles“, assure Violaine Lucas sa présidente, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. Contactée par France Inter, elle dénonce le fait d’avoir été prévenue tardivement de l’organisation de cet hommage, demandé de longue date par les militantes féministes. “On a été mis devant le fait accompli devant cette invitation en dernière minute“ indique t-elle.

Un procès récusé par l’Elysée

L’Élysée a rejeté lundi 6 mars le “procès“ fait par Serge Halimi contre l’hommage national que rendra le président à sa mère, en cette Journée internationale des droits des femmes. Le 8 mars “fait écho à tous les combats qu’a menés Gisèle Halimi“, rétorque un conseiller de l’Élysée pour justifier cette date. “Ce procès qui est fait n’engage que ses auteurs et je les renvoie à leur conscience“, a-t-il ajouté. “Le président de la République, lui, ne lie pas l’actualité à la figure de Gisèle Halimi“, ce serait “hors sujet“.

La constitutionnalisation de l’IVG

Selon ce même conseiller, Emmanuel Macron évoquera “une figure qui a su faire vivre les idéaux hérités des Lumières“ et notamment ses combats “contre la colonisation et la guerre d’Algérie“, “contre la peine de mort“, ou encore pour “la légalisation de l’IVG“.

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Alors qu’un processus législatif est en cours pour inscrire dans la Constitution le “droit“ ou la “liberté“ des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, ce même conseiller élyséen suggère d’être “très attentif “  à ce que dira Emmanuel Macron à ce sujet. Après le vote favorable du Sénat le 1er février sur la proposition de loi constitutionnelle visant à l’inscription de ce droit dans la Constitution, le président pourrait en dire plus sur ses intentions. Depuis ce vote, les cadres de la majorité attendent que le chef de l’État s’empare personnellement du sujet. Au moins deux options s’offrent à lui en cas de vote conforme des deux Chambres : choisir de réunir le Congrès pour faire adopter un projet de loi constitutionnel, ou soumettre un texte au référendum.

Une panthéonisation toujours d’actualité

“Le chemin vers (la) panthéonisation“ de Gisèle Halimi reste d’actualité, confirme à France Inter l’entourage du chef de l’Etat. “C’est un chemin de temps long“, précise-t-on. Son entrée au Panthéon est réclamée par des associations féministes et des responsables politiques depuis plusieurs années. Une pétition a rassemblé plus de 35.000 signatures. La procédure est en cours d’examen par la commission “Mémoire et vérité“ mise en place par l’Élysée dans la foulée du rapport Stora. Reste que cette entrée dans la “Maison des grands hommes“  fait toujours polémique. Car pour Emmanuel Macron, panthéoniser Gisèle Halimi, pourrait revenir à se fâcher avec au moins une partie des descendants de harkis.

Avocate à l’époque de certains membres du Front de libération nationale (FLN), le mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, Gisèle Halimi est en effet accusée de mépris envers les harkis, ces Algériens engagés dans l’armée française pour combattre le FNL. En janvier 2021, un collectif de filles et femmes de harkis a appelé à ne pas faire entrer la célèbre avocate au Panthéon. “Gisèle Halimi, qui a affiché en plusieurs autres occasions son mépris pour les harkis, n’est pas une femme de réconciliation“, jugeaient-elles dans Le Figaro.

Mar
9
jeu
OTAN : reprise des négociations avec la Suède et la Finlande @ Siège de l'OTAN
Mar 9 Jour entier

Les négociations entre la Turquie, la Suède et la Finlande en vue de l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) des deux pays nordiques reprendront le 9 mars, a annoncé lundi 27 février, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en candidatant à l’OTAN mi-mai 2022.

Les dirigeants des 30 pays membres de l’OTAN ont pris la décision d’inviter la Suède et la Finlande à rejoindre l’Alliance lors d’un sommet à Madrid en juin dernier. Trente pays ont jusqu’ici signé les protocoles d’adhésion et 28 les ont ratifiés. Seules la Hongrie et la Turquie n’ont pas encore ratifié leur accord. Alors que le Parlement hongrois a entamé mercredi ses débats sur l’adhésion à l’Otan des deux pays, avant un vote prévu le 20 mars, les positions du Premier ministre reste pour le moins ambigues. Viktor Orbán a ainsi reconnu avoir demandé à son groupe parlementaire de “soutenir“ cette adhésion, tout en ajoutant : “les députés ne sont pas très enthousiastes“, en pointant la création d’une “frontière directe entre la Russie et la Finlande de plus de 1000 kilomètres“. “Nous devons d’abord avoir des discussions sérieuses“ avec ces deux pays, a-t-il conclu.

Ankara quant à elle avait mis un coup d’arrêt fin janvier aux négociations en reportant une réunion tripartite, initialement prévue pour février, après plusieurs manifestations anti-turques et contre l’islam à Stockholm. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré début février que le Parlement turc pourrait ratifier l’adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède.

Lors du sommet nordique du Comité de coopération du Mouvement travailliste nordique (SAMAK) le mardi 28 février dernier, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a souligné que l’achèvement de l’adhésion de la Finlande et de la Suède est une priorité pour l’OTAN et que “nous faisons des progrès“. M. Stoltenberg a également précisé que la Finlande et la Suède sont désormais plus sûres qu’avant de leur candidature. “Vous êtes assis à la table de l’OTAN et vous vous intégrez à nos structures politiques et militaires“ a-t-il déclaré. Et d’ajouter : “L’OTAN a accru sa présence dans la région ; nous nous entraînons davantage ensemble ; et de nombreux Alliés ont donné des garanties de sécurité à la Finlande et à la Suède, il est donc inconcevable que les Alliés de l’OTAN n’agissent pas si votre sécurité était menacée“.

Mar
10
ven
Rishi Sunak à Paris pour un sommet franco-britannique @ Palais de l'Elysée
Mar 10 Jour entier

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, effectuera sa première visite en France le 10 mars à l’occasion d’un sommet franco-britannique qui portera notamment sur la sécurité, l’énergie et l’immigration, a annoncé l’Elysée. L’idée de ce sommet a été évoquée par les deux dirigeants lors de leur premier appel téléphonique en octobre 2022. “Il s’agira de la première rencontre de ce type depuis 2018“, ont précisé la présidence française et Downing Street. Outre les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur, les détenteurs des portefeuilles de l’Économie, de l’Énergie, de l’Environnement et des Transports verront chacun leur homologue dans la matinée avant de retrouver le chef de l’État et le Premier ministre britannique en début d’après-midi.

Relancer l’Entente

Après des années de querelles et de discorde – lorsque Boris Johnson, puis brièvement Liz Truss étaient Premiers ministres, Paris espère restaurer les relations avec Londres, sous l’égide de Rishi Sunak, locataire du 10 Downing street depuis le mois d’octobre. Le sommet franco-britannique qui se tient ce vendredi à l’Élysée vise à tourner la page d’une relation bilatérale abîmée par le Brexit. ​“Le monde a changé depuis 2018. Ce sommet vise vraiment à ouvrir un nouveau chapitre dans notre relation et doit permettre d’acter ce réchauffement autour de quelques grands principes“, indique la présidence française.

Il sera l’occasion pour les deux dirigeants d’approfondir la coopération entre le Royaume-Uni et la France dans de nombreux domaines, parmi lesquels l’immigration, la Défense, le climat et l’énergie, l’économie, la jeunesse et la politique étrangère.

Un renforcement de la lutte contre l’immigration

C’est un dossier hautement sensible au Royaume-Uni, où les conservateurs au pouvoir promettent depuis le Brexit de “reprendre le contrôle“ des frontières. Lors de leur première rencontre en marge de la COP27 à Charm-el-Cheikh en Égypte, le 7 novembre 2022, Rishi Sunak avait affirmé vouloir “coopérer étroitement“ avec la France sur l’immigration. Depuis cette date, Paris et Londres ont signé un accord prévoyant notamment une enveloppe britannique de 72 millions d’euros à la France en 2022-2023 pour augmenter de 800 à 900 le nombre des policiers et gendarmes sur les plages françaises. Plus de 45 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en 2022 en traversant la Manche sur des embarcations de fortune, un chiffre record malgré les projets successifs des gouvernements britanniques pour lutter contre ce phénomène.

Vers une coopération en matière de défense ?

Lors de cette rencontre, il sera également question de coopération dans le domaine de la défense. “Si nos armées travaillent main dans la main depuis très longtemps, le Brexit a endommagé notre partenariat militaro-industriel“ indique Peter Ricketts, l’ancien directeur national du renseignement britannique. La relation bilatérale entre les deux pays a il est vrai traversé une vive crise après l’alliance Aukus conclue en septembre 2021 entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie qui s’est traduite pour la France par la perte d’un mégacontrat de sous-marins avec Canberra. Malgré la “trahison“ américano-­britannique, il s’agira donc lors de ce sommet de relancer la coopération entre Paris et Londres, en en rehaussant les ambitions.

Emmanuel Macron a souligné  sa volonté de renforcer le partenariat de défense avec le Royaume-Uni, gravé dans le marbre par le Traité de Lancaster House en 2010, mais mis en sourdine depuis le Brexit.“Je souhaite que nous reprenions activement le fil de notre dialogue sur les opérations, les capacités, le nucléaire et le domaine hybride“, a déclaré le président français le 9 novembre dernier, en présentant la nouvelle stratégie française en matière de défense. De son côté, “Rishi Sunak a compris qu’il fallait changer le mode de relation avec l’Europe et il a choisi la France pour être le premier pays de cette reconnexion“, confie au JDD une source au cœur du dossier.

Les accords de Lancaster House promettaient un renforcement significatif de la coopération entre la France et le Royaume-Uni en matière en défense, tant sur le plan industriel que sur celui des opérations. Ils ont instauré une coopération sur les missiles, le partage des capacités de simulation dans le domaine des armes nucléaires (programme Teutates) ou encore la création d’une Force expéditionnaire interarmées combinée (CJEF), prévoyant le déploiement de 10 000 militaires. Cependant, douze ans plus tard, leur bilan est contrasté.

L’Ukraine au coeur de la rencontre

L’Ukraine, et la défense de son territoire et de sa démocratie face à la Russie, sera également au coeur des échanges de ce sommet. Depuis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Londres puis à Paris et à Bruxelles il y a un mois, la France et le Royaume-Uni, dans l’Otan et en format bilatéral, se concertent au quotidien sur les meilleurs moyens d’aider l’Ukraine à résister à l’imperium russe. “Il est absolument clair que la place de l’Ukraine sera primordiale dans le communiqué final “ souligne à ce titre une source diplomatique en amont du sommet.

Ce sommet sera également l’occasion d’évoquer la lutte en commun contre le dérèglement climatique, le secteur  des transports, des entreprises, avec des annonces attendues d’investissements de part et d’autre – dont la confirmation de la création d’un incubateur de CMA CGM à Manchester –, de l’énergie, avec la perspective de nouvelles interconnexions entre les deux pays.

Le communiqué conjoint, toujours en cours de négociation, devrait insister sur la solidarité franco-britannique vis-à-vis de l’Ukraine, souligner de nouveaux champs de coopération dans le domaine militaro-stratégique et dans l’industrie de défense, inaugurer de nouvelles bases de partenariat dans le nucléaire civil et les énergies décarbonées et recréer de nouveaux liens pour que les deux sociétés puissent continuer à s’enrichir l’une l’autre sans tracasseries administratives liées au Brexit.

 

 

 

Mar
11
sam
7ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites @ France
Mar 11 Jour entier

L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle ce samedi 11 mars, avant une journée de grève et de manifestations, mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire sur le projet de loi. C’est le 7ème acte de contestation contre la réforme des retraites, mais seulement le deuxième organisée un week-end.

Selon une note du renseignement territorial, quelque 230 actions sont prévues ce samedi en France. Elles pourraient mobiliser entre 800.000 et 1 million de personnes, dont 70 à 100.000 personnes à Paris, où aucun déplacement structuré de l’ultra gauche n’est à priori prévu. Alors que la mobilisation de mardi dernier a réuni 1,28 million de manifestants, les services de renseignements estiment que “la journée de samedi n’est pas jugée comme particulièrement mobilisatrice comparativement à celle du 7 mars“.

Dans le détail en régions, 25.000 personnes sont attendues à Toulouse et Nantes, 20.000 à Rennes. Trois villes jugées à risque en termes d’ordre public, en particulier Nantes, avec “la dégradation possible des agences bancaires dans le centre-ville“. 15.000 manifestants sont attendus à Lyon, 13.500 au Mans ou encore 9000 à Bordeaux. Les manifestations de Brest et de Montpellier pourraient mobiliser 18.000 personnes.

Le cortège parisien

Le cortège s’élancera dans la capitale, à 14 heures de la place de la République en direction de la place de la Nation, son point d’arrivée, en passant par la place de la Bastille, la rue de Lyon, l’avenue Daumesnil et le boulevard Diderot.

Comme lors des précédentes mobilisations, la préfecture de police a mis en place un dispositif de circulation autour de la manifestation. Il est recommandé aux automobilistes de contourner très largement le secteur.

Les manifestations en régions

Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations sont prévues sur tout le territoire ce samedi. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :

  • Marseille : 14h00 depuis le Vieux-Port ;
  • Lyon : 14 h00, place Jean-Macé. Le cortège doit rejoindre le quartier des Brotteaux, dans le 6e arrondissement, en passant par l’avenue Jean-Jaurès, l’avenue Maréchal de Saxe, le cours Lafayette et le boulevard Jules-Favre.
  • Nantes : 14h00 au Miroir d’eau ;
  • Toulouse : 10h30 place saint-Cyprien ;
  • Bordeaux : 13h30, place de la Bourse. Le cortège longera les quais vers le sud jusqu’au cours d’Alsace et Lorraine, qu’il empruntera jusqu’à l’hôtel de ville, puis la place Gambetta, la place de Tourny avant de revenir à la place de la Bourse ;
  • Lille : 14h30, place de Paris ;
  • Nice : 10h00 devant la gare. Le parcours effectuera une boucle en passant par le boulevard Gambetta, le boulevard Joseph-Garnier et l’avenue Malaussena, avant de regagner la gare ;
  • Strasbourg : 10h30 sur la place de la gare. Le cortège doit traverser la ville pour se disperser au niveau de l’université .
  • Rennes : 14 h 30, place de Bretagne.

  • Montpellier : 14 heures sur les berges du Lez, à la hauteur de l’esplanade de l’Europe. Si la mobilisation sera logiquement la plus importante à Montpellier, d’autres manifestations sont programmées dans plusieurs villes du département : à Sète :10h30 à la mairie, Lodève :11h00, à la sous-préfecture, Béziers : 10h30 à la Bourse du travail. Bédarieux : 10h30, à la Maison des syndicats et Ganges : 10h00 à la Mairie.

De nombreux rassemblements sont également programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :

  • Rouen : 14h00, Cours Clémenceau
  • La Rochelle : 14h30, parvis de la gare
  • Brest : 14h30 place de la Liberté
  • Narbonne : 10h au Théâtre
  • Nevers (deux RDV) : 14h00 au siège du Medef, boulevard du Pré-Plantin (l’Unsa, FO et la CFDT) et rond-point de l’aérodrome (CGT, CFTC, FSU, CGC et Solidaires)
  • Les Sables-d’Olonne : 14 h 30 devant l’entrée des congrès des Atlantes
  • Fougères : 10h30, esplanade des Chaussonnières
  • Lannion : 11h00, quai d’Aiguillon ;
  • Bayonne :  10 h 30, place Sainte-Ursule ;
  • Pau : 10h30,  place Verdun;
  • Orléans : 14h00, parvis de la Cathédrale ;
  • Bourges : 14h30, parvis de la gare ;
  • Chartes : 10h30, place Sémard ;
  • La Rochelle :  12 h00, parvis de la gare ;
  • Bergerac, Périgueux, Sarlat : 10h30 devant les palais de justice…

La carte des mobilisations

 

Mar
13
lun
Examen du projet de loi sur l’accélération du nucléaire @ Assemblée nationale
Mar 13 – Mar 16 Jour entier

À partir de ce lundi 13 mars à 16 heures, le projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires est examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Adopté en première lecture au Sénat et voté en commission, il devrait recevoir le soutien des groupes de droite : Les Républicains (LR), et Rassemblement National (RN), ainsi que des communistes. “J’ai échangé avec l’ensemble des groupes de l’arc républicain et en particulier avec LR“, assure au Figaro la ministre de la transition énergétique . “Il s’agissait de discuter des grands enjeux du texte et de la manière dont eux souhaitent l’améliorer“, ajoute Agnès Pannier-Runacher. L’exécutif en revanche ne pourra pas compter sur un vote favorable de la part des Verts:  “Ce texte dans son ensemble est une ligne rouge“, déclare Cyrielle Chatelain. La députée EELV se désole d’une ministre de la Transition énergétique “complètement fermée“. “Elle a choisi ses partenaires et nous n’en faisons clairement pas partie“, affirme t-elle.

Le groupe La France Insoumise (LFI) pour sa part, s’oppose fermement au projet de loi. “Il est urgent de planifier la sortie du nucléaire, qui n’est pas une solution d’avenir“, indique le député  Maxime Laisney. Et les députés Insoumis entendent bien défendre “le scénario 100 % renouvelable“ car, estiment-ils : “parier sur le nucléaire, c’est du climato-négationnisme“.

Que prévoit le texte ?

Le projet de loi vient matérialiser les déclarations d’Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort, il y a un an : le président de la République avait alors annoncé la construction de six nouveaux réacteurs EPR 2. Sur le fond, il vise à simplifier les démarches administratives pour la construction de nouveaux réacteurs. Il permet notamment d’octroyer des dérogations, uniquement dans des périmètres restreints, pour de nouvelles constructions sur des sites nucléaires déjà existants ou à proximité.

Outre la construction de nouveaux réacteurs, le projet de loi prévoit de fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Une mesure très contestée comme le détaille Libération. De l’avis quasi-unanime, l’excellence de la sûreté nucléaire à la française s’appuyait justement sur la séparation entre l’expertise et la décision.

650 amendements

Plus de 600 amendements ont été déposés?  “Ce ne sera pas une partie de plaisir“, souffle Agnès Pannier-Runacher, qui redoute que le débat laisse place à une tribune investie par les pro-nucléaire face aux antinucléaire. “On va entendre beaucoup de choses fausses sur le nucléaire de la part des Verts et de l’extrême gauche. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui vantent un modèle 100 % ENR [énergies renouvelables] et qui n’ont pas voté la loi ENR“, précise t-elle.

Victor Orban à diner à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Mar 13 Jour entier

Emmanuel Macron reçoit ce lundi le Premier ministre hongrois Viktor Orban, pour un dîner de travail, avant le Conseil européen des 23 et 24 mars, a annoncé vendredi l’Élysée. “Les deux dirigeants aborderont les discussions en cours au niveau européen, notamment concernant le soutien à l’Ukraine, le renforcement de la compétitivité européenne, les questions d’énergie et le soutien à l’industrie européenne de défense“, a ajouté la Présidence française. Cela fait plus d’un an que les deux hommes n’avaient pas eu d’entretien bilatéral officiel, depuis que une visite du chef de l’Etat à Budapest.

Dissonance sur l’Ukraine

L’Elysée voudrait que les deux hommes réaffirment à l’occasion de cette rencontre, “l’importance des valeurs européennes et de l’unité des pays européens dans leur soutien à l’Ukraine“. Une gageure, tant le chef du gouvernement hongrois persiste à avoir une position à l’opposé de celle des autres pays membres de l’UE. Les deux dirigeants ont en effet deux visions antagonistes du conflit ukrainien. Depuis le début de l’offensive russe en février 2022, le gouvernement hongrois, dont le pays est très dépendant des importations d’hydrocarbures russes, maintient une position ambiguë, se gardant de critiquer le président russe. Alors que la France, l’Allemagne ou la Pologne arment l’Ukraine, Orbán, lui, refuse que l’Europe s’implique dans ce conflit.

Une nouvelle fois, le Premier ministre hongrois s’est démarqué, vendredi dernier sur une radio d’Etat. S’exprimant sur la chaîne publique Kossuth Rádió, il a critiqué les capitales occidentales, évoquant une “guerre locale“ en s’alarmant du risque de la voir se transformer en “guerre mondiale“. Orbán a évoqué, sans l’étayer, l’idée que les pays alliés de Kiev pourraient envoyer des troupes en Ukraine. Bien qu’il les ait approuvées, il dénonce aussi les sanctions européennes contre la Russie, qui seront à l’ordre du jour des discussions ce soir.

L’État de droit en question

“Le président évoquera avec son homologue les questions liées à l’Etat de droit “, a par ailleurs fait savoir l’Elysée. Depuis son retour au pouvoir, en 2010, le dirigeant nationaliste hongrois a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias ou de la justice, s’attirant régulièrement les critiques de l’Union européenne. Cette dernière bloque aussi quelque 12 milliards d’euros de fonds destinés à Budapest dans l’attente de réformes anticorruption.

Mar
14
mar
Réforme des retraites : grève des ports et docks @ France
Mar 14 – Mar 16 Jour entier

Saluant la mobilisation “au caractère historique“ du mardi 7 mars contre la réforme des retraites et le succès de l’opération ports morts du mercredi 8 mars dans l’ensemble des ports français, la Fédération nationale des ports et docks CGT annonce dans un communiqué du 9 mars, la poursuite du mouvement. Elle appelle à un arrêt de travail du 14 au 16 mars et à une nouvelle journée “ports morts“ avec un blocage des accès portuaires, le jeudi 16 mars. Le syndicat demande par ailleurs aux employés de ces secteurs, de “poursuivre l’arrêt des heures supplémentaires et shifts exceptionnels“. 

Les ports du Havre, premier de France pour les conteneurs, de Rouen, le premier port céréalier d’Europe de l’Ouest, et de Marseille-Fos, qui s’étend sur une surface équivalente à la ville de Paris, avaient déjà été bloqués le 7 mars, ainsi que les accès aux ports de Bayonne et La Rochelle. Une “réussite“ dont la CGT Ports et Docks s’est félicitée.

 

 

Mar
15
mer
Grève du 15 mars : les manifestations en France @ France
Mar 15 Jour entier

L’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle ce mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de réforme des retraites. Un ultime baroud engagé par l’intersyndicale, avant le vote de la réforme.

Entre 650.000 et 850.000 manifestants attendus

Selon les services de renseignement, entre 650.000 et 850.000 personnes sont attendues ce mercredi dans les rues de France, dont entre 50.000 et 80.000 manifestants dans la capitale. Les analystes de la police indiquent qu’entre 400 et 800 gilets jaunes radicaux et 300 à 500 militants d’ultra-gauche pourraient se greffer au mouvement pour tenter de semer le désordre. Et d’en découdre avec les forces de l’ordre. Après une mobilisation en forte baisse samedi 11 mars, où moins de 370.000 personnes ont été dénombrées par les autorités, en lieu et place du million redouté par l’exécutif, cette journée servira à nouveau de test, à la veille du probable vote du projet de loi de réforme des retraites, jeudi 16 mars. Une baisse de la mobilisation constatée également en régions dans les petites et moyennes villes de France.

Le cortège parisien

Le cortège s’élancera des Invalides à 14 heures. Il passera notamment par le boulevard du Montparnasse, le boulevard de Port-Royal, l’avenue des Gobelins avant son arrivée place d’Italie. Dans le détail : avenue du Maréchal Gallieni > rond point du Bleuet de France > rue de Grenelle > boulevard des Invalides > boulevard du Montparnasse > boulevard de Port Royal > place d’Italie.

Comme lors des précédentes mobilisations, la préfecture de police a mis en place un dispositif de circulation autour de la manifestation. Il est recommandé aux automobilistes de contourner très largement le secteur.

Les manifestations en régions

Ce dernier rendez-vous avant le vote du projet de loi des réformes des retraites aura lieu dans au moins 235 villes françaises. Un niveau très légèrement supérieur à celui de la mobilisation du samedi 11 mars, pour laquelle avait été décomptés 220 rassemblements. Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations sont prévues sur tout le territoire ce mercredi. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :

  • Marseille : 10h30 sur le Vieux-Port. Les manifestants s’élanceront en direction du Mucem de Marseille, avant de rejoindre la Porte d’Aix ;
  • Lyon : 13 h00, Manufacture des Tabacs, en direction de la place Bellecour. avec un passage cours Gambetta, traversant Garibaldi et la Guillotière. Le parcours traditionnel sera emprunté, avec un passage cours Gambetta, traversant Garibaldi et la Guillotière .
  • Nantes : 10h30 au Miroir d’eau ;
  • Toulouse : 15h00 place saint-Cyprien, en direction de Jean Jaurès. Les manifestants traverseront le pont des Catalans et emprunteront le boulevard Lascrosses, puis celui de Strasbourg ;
  • Bordeaux : 12h00 pour un départ à 12h30 de la place de la Bourse, en direction du cours d’Alsace-et-Lorraine. Le cortège suivra le parcours habituel des trois précédentes mobilisations. D’abord les quais, puis la rue des Frères-Bonie, le cours d’Albret jusqu’à la place Gambetta, et redescendra le cours Georges-Clémenceau, puis les allées de Tourny et la rue Esprit-des-Lois pour boucler la boucle place de la Bourse. 
  • Lille : 14h30, porte de Paris en direction de la préfecture :  rue Pierre Mauroy > avenue Kennedy > rue Saint-Sauveur > rue Charles Saint-Venant > rue Faidherbe > Grand’Place > rue Nationale > rue Solférino > rue Inkermann ;
  • Nice : 10h00, place Massena. Les manifestants passeront par les avenues Félix-Faure, Saint-Jean-Batispte, Gallieni et du Maréchal-Liautey, avant d’arriver sur la place Don Bosco, à proximité du palais des expositions .
  • Strasbourg : 14h00, avenue de la Liberté : place République > place Broglie, > place Homme de Fer > quartier de la Krutenau par la rue de la Division Leclerc, la rue de la Première-Armée, la rue des Orphelins > place de Zurich > avenue de la Liberté .
  • Rennes : 11h00, place de Bretagne :  boulevard de la Tour d’Auvergne > boulevard du Colombier > rue de l’Alma > rue d’Isly > boulevard de la Liberté > avenue Janvier > quai Emile Zola > quai Lamennais place de Bretagne.

De nombreux rassemblements sont également programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :

  • La Rochelle : 14h30, sur le parvis de la gare ;
  • Le Havre : 10h00, Maison des syndicats ;
  • Brest :  10h30 Place de la Liberté ;
  • Amiens : 14h00, devant la Maison de la culture ;
  • Rouen : 10h00  cours Clémenceau ;
  • Tours : 10h00, Place Anatole France ;
  • Ajaccio : 14h00 devant la gare ;
  • Bayonne : 10h30, place sainte Ursule ;
  • Le Mans : 13 h30, à l’arrêt de bus Patte d’oie situé boulevard Demorieux (Rond-Point de Yoplait) ;
  • Alençon : 11h00, place du Général-de-Gaulle…

La carte des mobilisations

Grève du 15 mars : Transports, écoles, raffineries, énergies : les prévisions @ France
Mar 15 Jour entier

C’est un huitième acte de mobilisation nationale contre la réforme des retraites du gouvernement qui se profile cette semaine.  L’intersyndicale (CGT, FO, Unsa, CFE CGC, CFDT et Solidaires)  appelle dans un communiqué à poursuivre le mouvement, mercredi 15 mars. Une date qui ne doit rien au hasard, puisqu’elle s’inscrit au cœur d’une semaine qui s’annonce décisive avec l’arrivée du texte de loi en commission mixte-paritaire ce même jour. A la clé de cette huitième journée nationale de grève et de manifestations, de nouvelles perturbations.

Transports

Comme à l’accoutumé, les transports seront perturbés par cette nouvelle journée de mobilisation. Mais à un niveau sans doute moindre comme l’assure le ministre des transports. “Nous ne connaîtrons pas mercredi des niveaux de perturbation semblables à certains autres jours de mobilisation contre la réforme des retraites“ indique Clément Beaune, qui relève que la grève sera “moins pénalisante, moins handicapante“.

SNCF

La grève dans le ferroviaire devrait monter en puissance. Selon Matthieu Bolle-Reddat, secrétaire général CGT Cheminots de Versailles, les déclarations individuelles d’intention de grève vont repartir à la hausse mercredi, pour la journée du 15 mars. “Même si le texte est voté, nous ne sommes pas prisonniers de l’agenda parlementaire“. “Nous continuerons à lutter“, a indiqué ce lundi le syndicaliste. Alors que la réforme des retraites vient d’être votée au Sénat, le secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail, Julien Troccaz, appelle lui à “durcir le mouvement“ et parle d’une “semaine décisive“ avant le vote final du texte à l’Assemblée nationale. “Notre priorité, c’est de généraliser la grève dans ce pays dès demain [lundi]« , a-t-il expliqué dimanche sur franceinfo.

La fréquence des trains sera réduite à l’occasion de cette journée de mobilisation, mais de façon “globalement similaire“ à lundi et mardi.  Dans le détail, la SNCF prévoit ainsi 2 TER sur 5 en moyenne, 3 TGV Inoui et Ouigo sur 5, 1 Intercités de jour sur 3 et aucune circulation des Intercités de nuit.

En Ile-de-France, seules  2 trains sur 3 circuleront dans le RER C, 2 sur 5 dans le RER D, et 3 sur 4 dans le RER E. Côté transilien, la SNCF annonce que la circulation restera “perturbée“ mercredi sur les lignes H, J et L, où il faudra compter en moyenne sur 2 trains sur 3. En revanche, le service sera “normal à quasi normal“ pour les lignes K,U, les tramways T4, T11 et T13.

RATP

La mobilisation semble marquer le pas à la RATP touchée par une grève reconductible depuis le 7 mars, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC). Pour cette huitième journée de mobilisation, la régie des transports parisiens annonce un trafic “quasi normal“ pour les métros, “normal“ pour les réseaux bus et tramways et l’Orlyval.  Les perturbations devraient se concentrer sur le réseau RER, où le service est annoncé “très perturbé“. Dans le détail, le trafic sera “perturbé“ sur les lignes 2, 7 et 8 du métro avec 2 trains sur 3. Il sera “très perturbé“ pour la ligne 3, avec 1 train sur 2 et sur la ligne 13, avec 1 train sur 2, uniquement entre 6 heures et 20 heures.

Côté RER, pour les tronçons qu’elle gère, elle annonce un “trafic très perturbé“. Pour le RER A, en moyenne 1 train sur 2 avec une interconnexion maintenue à Nanterre Préfecture et pour le RER B, également en moyenne 1 train sur 2, avec une interconnexion maintenue à Gare du Nord.

Aérien

Quelques perturbations sont attendues dans les airs, demain. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé avoir demandé aux compagnies aériennes d’annuler mercredi 20% de leurs vols à Paris-Orly en raison d’une grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Les annulations de vols pour cette nouvelle journée de mobilisation s’annoncent toutefois moins nombreuses que la semaine dernière, quand elles avaient touché, outre Orly et Roissy, des aéroports en région, et concerné jusqu’à 30% des mouvements d’appareils.

Éducation

Plusieurs syndicats d’enseignants, dont le Snuep-FSU et SUD éducation répondront à l’appel de la grève ce mercredi 15 mars. L’Unef, pour les lycées, battra également le pavé à leurs côtés. Les prévisions de taux de grévistes ne sont pas encore connues.

Ports et aérien

La Fédération nationale des ports et docks CGT annonce dans un communiqué du 9 mars, la poursuite du mouvement. Elle appelle à un arrêt de travail du 14 au 16 mars et à une nouvelle journée “ports morts“ avec un blocage des accès portuaires, le jeudi 16 mars.

Éboueurs

Nantes, Paris, Antibes, Saint-Brieuc, Le Havre… Dans les rues de plusieurs villes, les ordures continuent de s’entasser. Dans la capitale, plus de 5600 tonnes de poubelles jonchaient le sol ce lundi, au septième jour de grève. selon la mairie.Trois usines d’incinération, celles d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), sont par ailleurs à l’arrêt, expliquant les poubelles débordantes dans les arrondissements qui ne recourent pas à des sociétés privées pour la collecte des ordures (2e 5e 6e 8e 9e 12e 14e 17e et 20e arr.). “Nous sommes très déterminés à continuer le mouvement jusqu’au retrait de ce projet de loi“ ,avait indiqué dimanche sur BFMTV, Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement de la Ville de Paris.

La filière traitement des déchets de la CGT a annoncé, mardi 14 mars, la reconduction de la grève des éboueurs à Paris jusqu’à lundi prochain, soit le 20 mars.

Raffineries

La grève se poursuit ce lundi dans plusieurs raffineries, à l’instar du site TotalEnergies de Donges, qui devrait l’être jusqu’à jeudi. La CGT a annoncé vendredi la reconduction du mouvement contre le projet de réforme des retraites jusqu’à jeudi 16 mars à 21 heures. “Il peut se passer beaucoup de choses dans la semaine. Le personnel est déterminé“, a assuré dimanche sur BFMTV Fabien Privé Saint-Lanne, délégué CGT de la raffinerie. Et d’ajouter : “Sur l’ensemble des sites pétroliers, ou quasiment, les mouvements de grève se poursuivent.“  “Au moment où on se parle aujourd’hui il y a cinq raffineries qui sont touchées par les mouvements de grève“, a indiqué ce lundi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur RMC.

Énergies

Les secteurs de l’électricité et du gaz seront également concernés par la grève reconductible ce mercredi. “On a organisé une semaine noire d’actions, on a besoin que de nombreuses professions se mettent en grève reconductible“, a déclaré samedi 11 mars, Sébastien Menesplier, secrétaire de la général de la CGT Mines-Énergies. Des propos complétés dimanche sur BFMTV où le syndicaliste a annoncé : “La semaine prochaine sera encore une semaine rude sur le front de la grève reconductible et des actions qui pourront être menées. (…). Les différentes fédérations syndicales de l’énergie appellent par ailleurs les énergéticiens à “s’inscrire“ dans ce mouvement, le mercredi 15 mars.