L’agenda politique

Juin
5
lun
Emmanuel Macron au Mont saint Michel et sur les lieux du débarquement @ Mont saint Michel, plages du débarquement
Juin 5 – Juin 6 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu en ce début de semaine en Normandie. Le président de la République célébrera lundi 5 juin le millénaire de l’abbaye du Mont-Saint-Michel puis lancera mardi, dans le Calvados, les préparatifs du 80e anniversaire du débarquement allié du 6 juin 1944 qui aura lieu en 2024. Un déplacement qui coïncidera avec la nouvelle journée de mobilisation syndicale contre la réforme des retraites, mardi 6 juin.

Devoir de mémoire sur les plages du débarquement

Mardi matin, le président se déplacera dans le Calvados à la traditionnelle cérémonie de Colleville-Montgomery près de Ouistreham, sur les lieux du Débarquement, pour assister non pas aux traditionnelles cérémonies du 6-Juin, prévues à Ver-sur-Mer, mais à la commémoration annuelle organisée par l’École de fusiliers marins. Il remettra avec Léon Gautier, dernier Français vivant à avoir participé au débarquement, âgé de 100 ans, les bérets verts aux élèves qui viennent de réussir leur stage commando Sa présence se veut un hommage aux 177 Français qui débarquèrent le 6 juin 1944, regroupés au sein du Commando Kieffer. Surtout, le chef de l’État va installer officiellement le groupement d’intérêt public qui sera chargé de préparer les grandes commémorations prévues dans un an pour le 80e anniversaire.

Inauguration du musée du Débarquement à Arromanches

Emmanuel Macron visitera aussi le nouveau musée du Débarquement à Arromanches, qui vient de rouvrir dans un nouveau bâtiment. Absent pour la pose de la première pierre il y a deux ans, Emmanuel Macron s’était engagé auprès du maire Marcel Bastide à inaugurer le nouveau musée qui a ouvert en avril.

Discours au Mont saint-Michel

La première étape de ce déplacement en Normandie se fera au Mont-Saint-Michel. Le chef de l’État visitera lundi après-midi l’exposition “La demeure de l’archange“ qui retrace au travers d’une trentaine d’objets l’histoire de ce joyau du patrimoine français

Emmanuel Macron prononcera ensuite un discours, dont la teneur n’a pas été révélée. L’Élysée insiste sur le symbole de résilience et de résistance, que représente le  célèbre îlot rocheux de la Manche:  “Nous passons et le Mont demeure“, et sur son adaptation aux époques et aux changements. Il sera également question des investissements que l’État, propriétaire de l’abbaye et des remparts, réalise pour conserver ce patrimoine. Plus de 32 millions d’euros sur 15 ans avec notamment la restauration du bâtiment de la merveille, des travaux qui sont en train de s’achever et, selon l’Élysée, cette visite sera “en quelque sorte, son inauguration“ et “sa présentation au public“.

Juin
6
mar
14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites @ France
Juin 6 Jour entier

A la suite de la précédente mobilisation du 1er mai, l’intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de manifestations et de grève générale et nationale ce mardi 6 juin, contre la réforme des retraites. Une journée décisive pour les organisations syndicales. En quelque sorte un baroud d’honneur, deux jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme.

 “Nous ne tournerons pas la page: ensemble, unis et déterminés pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin“ souligne l’intersyndicale dans son communiqué.  Des perturbations ne sont donc pas à exclure, principalement dans les transports.

Quelles perturbations ?

Transport aérien

Dans l’aérien, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler ce mardi un tiers de leurs vols à Paris-Orly, en raison de la participation des contrôleurs aériens au mouvement de grève. L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, n’est pas concerné.

D’autres annulations ont été requises par la DGAC du lundi 5 juin dans la soirée, jusqu’au mercredi 7 juin à 6h du matin. Elles concernent un vol sur cinq en provenance ou à destination des aéroports de Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes, a précisé le régulateur des transports aériens dans un communiqué, en prévenant que “des perturbations et des retards“ supplémentaires étaient probables.

SNCF et RATP

Quatre syndicats de la SNCF ont appelé les cheminots à se mobiliser le 6 juin. “Depuis le 19 janvier, ce sont des millions de personnes qui se sont mobilisées, lors de treize journées historiques et d’actions diverses, pour manifester leur refus de la réforme des retraites face à l’entêtement du Gouvernement.“ “Nos fédérations syndicales CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots appellent à une mobilisation massive des cheminotes et des cheminots, par la grève et la manifestation, le 6 juin 2023, à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle“, écrivent-ils dans un communiqué du 31 mai.

Sur le réseau SNCF, les perturbations s’annoncent très limitées. “La circulation des trains SNCF Voyageurs sera très légèrement perturbée mardi 6 juin en raison du mouvement social national interprofessionnel, avec 9 trains sur 10 en circulation en moyenne nationale et quelques adaptations possibles sur certaines lignes », a indiqué dimanche la compagnie ferroviaire dans un bref communiqué.

Un préavis de grève a également été déposé à la RATP du lundi 5 juin 2023 à 19h30 au mercredi 7 juin 2023 à 07h.00 Il couvre l’ensemble du personnel, de toutes catégories et dans l’ensemble des services. À Paris et en Île-de-France, l’hypothèse d’une nouvelle journée noire s’éloigne aussi. Métros, tramways et bus devraient ainsi circuler sans encombre. “Le trafic sera normal“sur l’ensemble du réseau souterrain et de surface, assure la RATP  Certains réseaux de transports publics seront impactés par la grève en région. Ce sera le cas notamment à Reims, Bordeaux, Nantes ou encore Marseille, pour ne citer que quelques villes.

Éducation

Dans le secteur de l’éducation, plusieurs syndicats d’enseignants ont déjà appelé à la grève le 6 juin, dont la FSU, l’Unsa, SUD Education, Solidaires, CGT Educ’action, Sgen CFDT, FNEC FP-FO et le SNALC. Outre ces syndicats, cinq organisations de la jeunesse ont annoncé leur soutien au mouvement : l’Unef, Voix Lycéenne, la Fage, la Fidl et le MNL. Des perturbations ne sont donc pas exclues dans les établissements scolaires.

Plusieurs organisations syndicales représentant les agents de la Fonction publique ont déposé des préavis de grève. Ce qui laisse augurer des perturbations. Les services délivrés par les communes comme la restauration scolaire, les activités périscolaires et les crèches pourraient notamment être impactés par cette mobilisation. Des préavis de grève ont également été déposés dans le secteur de la santé, du 2 au 8 juin, par la fédération CGT, pour les personnels du sanitaire, social et médico-social. Une intersyndical du personnel hospitalier a aussi lancé un appel à la mobilisation.

Selon une note du renseignement territorial , 400 à 600.000 manifestants sont attendus sur tout le territoire mardi 6 juin. Dans la capitale, entre 40 et 70.000 personnes Paris devraient être présentes, dont 200 à 400 “gilets jaunes“ et 800 à 1.000 éléments à risque. Toujours selon cette note, les autorités s’attendent à des troubles et des débordements, alors que l’ultra-gauche, qui aura commémoré la veille les 10 ans de la mort de Clément Méric, appelle à se “mobiliser en masse“ lors de cette journée d’action.

La manifestation parisienne s’élancera des Invalides à 14 heures de la place des Invalides, pour rejoindre la Place d’Italie. En région, des manifestations sont attendues dans quelques 250 villes.

 

Réforme des retraites : les manifestations en France ce 6 juin @ France
Juin 6 Jour entier

A la suite de la précédente mobilisation du 1er mai, l’intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de manifestations et de grève générale et nationale ce mardi 6 juin, contre la réforme des retraites. Une journée décisive pour les organisations syndicales. En quelque sorte un baroud d’honneur, deux jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme. “Nous ne tournerons pas la page: ensemble, unis et déterminés pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin“ souligne dans un communiqué l’intersyndicale, qui espère faire de cette date “une grande journée de grève et de manifestations.

Entre 400.000 et 600.000 manifestants

Selon une note du renseignement territorial, entre 400.000 et 600 000 manifestants sont attendus dans toute la France lors de cette 14ème journée d’action contre la réforme des retraites. Entre 40.000 à 70.000 personnes personnes sont annoncées dans la capitale, dont 200 à 400 “gilets jaunes“ et 800 à 1.000 éléments à risque. Toujours selon cette note, les autorités s’attendent à des troubles et des débordements, alors que l’ultra-gauche, qui aura commémoré la veille les 10 ans de la mort de Clément Méric, appelle à se “mobiliser en masse“ lors de cette journée d’action.

Le renseignement anticipe donc une mobilisation en nette baisse par rapport à celle du 1er mai (13e journée d’action) qui avait vu une mobilisation quasi historique : 2,3 millions de personnes avaient manifesté en France selon la CGT et 782.000 selon le ministère de l’Intérieur, soit la plus grande affluence pour un 1er-Mai depuis 2002.

11.000 policiers et gendarmes

Afin de sécuriser les cortèges et éviter tout débordement, un important dispositif de sécurité est mis en place ce mardi. “11.000 policiers et gendarmes, dont 4000 rien que pour Paris, sont mobilisés pour permettre aux gens, s’ils le souhaitent, de manifester dans de bonnes conditions. C’est l’honneur de la police nationale et de la gendarmerie que de permettre ce droit à manifester qui est un droit constitutionnel“, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, précisant que les forces de l’ordre seront “1000 de plus par rapport à la dernière journée de mobilisation.“

L’usage de drones

A Paris, un arrêté préfectoral autorise la captation, l’enregistrement et la transmission d’images par la préfecture de police, au moyen de drones. A Strasbourg, la préfète du Bas-Rhin a également annoncé par voie de communiqué, autoriser la police nationale à utiliser des drones équipés de caméras, lors de la manifestation de ce mardi 6 juin.

Le cortège parisien

À Paris, le cortège s’élancera à 14 heures depuis l’esplanade des Invalides, pour rejoindre la place d’Italie. Il empruntera la rue de Grenelle, le boulevard des Invalides, le boulevard du Montparnasse, le boulevard de Port-Royal et l’avenue des Gobelins, avant de rallier son point de chute. Selon une source policière, cet itinéraire qui longe des lieux de pouvoirs,  comme l’Assemblée nationale, des commerces ou encore le restaurant La Rotonde qui sera protégé, est considéré comme “le plus compliqué“. Un important dispositif policier est prévu.

Comme c’est le cas habituellement, la préfecture de police a mis en place un dispositif de circulation autour de la manifestation.

250 manifestations annoncées

Des rassemblements sont prévus en France dans 250 villes. Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :

Marseille : 10h30 sur le Vieux-Port (Cours Jean Ballard) en direction de la Porte d’Aix, avec un parcours via le Mucem et la Place de la Joliette ;
Lyon : 11h00 manufacture des tabacs (8e arr.), en direction de la place Bellecour : cours Gambetta > pont de la Guillotière > place Antonin-Poncet ;
Nantes : 10h30 au Miroir d’eau, pour une manifestation qui doit se disperser aux Nefs de l’Ile de Nantes ;
Toulouse : 10h00 métro Saint-Cyprien, en direction de Jean Jaurès : pont des Catalans > boulevard Compans > boulevard Caffarelli > boulevard Jeanne d’Arc ;
Bordeaux : 12h00, place de la Bourse : quai de la Douane >  Cours Alsace-et-Lorraine >  rue des Frères-Bonie >  Cours d’Albret >  rue Nancel-Penard >  Place Gambetta >  Cours Clémenceau >  Allées de Tourny > rue Esprit-des-Lois >  quais de Bordeaux > place de la Bourse ;
Lille : 14h30 porte de Paris en direction de la place de la République : rue Pierre Mauroy > avenue Kennedy >rue Saint-Sauveur >rue Charles Saint-Venant > Place de la gare Lille Flandres > Faidherbe > Grand’Place > rue Nationale, rue Solférino > rue Inkermann ;
Nice : 10h00, théâtre de verdure : avenue de Verdun > avenue Jean-Médecin par la place Massena > avenue Malausséna avec l’arrivée au pied de la statue du Général de Gaulle.
Strasbourg : 14h00, avenue de la Liberté. Le parcours sera le même que lors des précédentes journées de mobilisation : place Broglie > place de l’Homme de Fer > rue de la Division Leclerc > place d’Austerlitz > quai des Pêcheurs, avant un retour avenue de la Liberté ;
Rennes : 11h00, place de Bretagne :  boulevard de la Tour d’Auvergne > boulevard du Colombier > rue de l’Alma > rue d’Isly > boulevard de la Liberté > avenue Janvier > quai Emile Zola > quai Lamennais > place de Bretagne >  boulevard de la Tour d’Auvergne (lieu de dispersion) ;

Montpellier : 10h30,Corum.

De nombreux rassemblements sont également programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :

  • Avignon : 10 h00, préfecture,  en direction du palais des papes ;
  • Rouen : 10h00, cours Clémenceau ;
  • Evreux : 14h00, rond-point de l’hypermarché Cora ;
  • Bayonne : 10h30, gare de Bayonne ;
  • Grenoble : 10h00, avenue Alsace-Lorraine, en direction de la place de Verdun ;
  • Chateaubriand : 10h30, place de la Mairie ;
  • Antibes : 10h00, pôle multimodal ;
  • Le Puy : 10h30, place Catelade ;
  • Saint-Malo : 11 h00, médiathèque ;
  • Bourges : 10 h00, place Séraucourt ;
  • Toulon : 10h00,  place de la Liberté ;
  • Perpignan : 10h30, place de Catalogne ;
  • Vannes : 10 h00, place de la Libération ;
  • Charleville-Mézières : 14h00, place de l’hôtel de ville;
  • Grenoble : 10h00, avenue Alsace Lorraine ;
  • Chambéry : 14h00, palais de justice ;
  • Saint-Etienne : 10h30, cours Fauriel ;
  • Clermont-Ferrand : 10h00, place du 1er Mai ;
  • Guéret : 10h00, gare routière ;
  • Saint-Nazaire : 10h00, place de l’Amérique Latine ;
  • Ancenis : 10h00, rond-point station Esso ;
  • Nancy : 14h00, place Carrière ;
  • Troyes : 14h00, place Jean Jaurès ;
  • Beauvais : 14h00, préfecture ;
  • Amiens : 14h00, Macu ;
  • Pau : 10h30, place Verdun ;
  • La Rochelle : 14h30, gare …

La carte des manifestations du mardi 6 juin

Juin
8
jeu
Réforme des retraites : examen de la proposition de loi du groupe Liot @ Assemblée nationale
Juin 8 Jour entier

Après une quatorzième journée de mobilisation, la réforme des retraites va connaître ce jeudi l’un de ses derniers rebondissements, avec l’examen dans l’hémicycle de la proposition de loi du groupe Liot  visant à abroger le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Le 31 mai dernier, la commission des affaires sociales de l’Assemblée a en effet adopté une version du texte vidée de sa substance, après un vote à main levée, avec 38 voix contre 34. Après la suppression de son article clé au cours d’une séance pour le moins agitée, la proposition de loi de Liot pour abroger la réforme des retraites est réduite à peau de chagrin. Le texte ayant été amputé de son article 1,  le débat ne portera que sur l’article 2, qui concerne une conférence de financement du système de retraites.

La Constitution : dernière arme de la majorité

Dénonçant tout à la fois la méthode ayant consisté à vider le texte de sa substance et l’impossibilité pour les députés de la Nupes de défendre les centaines de sous-amendements qu’ils avaient déposés, le groupe Libertés, indépendants, Outre mer et territoires  (Liot) a annoncé dès le 31 mai, le dépôt d’un amendement de rétablissement. “Cet amendement de rétablissement devrait être jugé recevable“, a estimé le groupe dans un communiqué. “Toute décision contraire serait un nouveau déni de démocratie et contournement inacceptable“, juge-t-il aussi, avant de conclure : “le groupe Liot en appelle au respect des institutions et de nos règles démocratiques, seule voie d’un retour à l’apaisement – et rappelle que selon l’article 24 de la Constitution, le Parlement vote la loi“.

Sauf rebondissement, cet amendement ne sera jamais débattu. Brandissant l’arme constitutionnelle, à savoir l’article 40 de la constitution, qui lui permet de bloquer les amendements qui créent ou aggravent une charge publique, la présidente de l’Assemblée nationale interrogée mercredi sur BFMTV/RMC, n ’a laissé aucun suspense quant à l’issue future du texte LIOT. “Demain, quoi qu’il se passe, il n’y aura pas d’abrogation de la réforme des retraites“, a t-elle assuré.

En Savoir Plus

Juin
12
lun
Déserts médicaux : examen de la proposition de loi Valletoux @ Assemblée nationale
Juin 12 – Juin 16 Jour entier

Une quarantaine de départements au total sont aujourd’hui sous le seuil de 40 spécialistes pour 100.000 habitants. C’est pour s’attaquer à cette situation et aux inégalité qu’elle créée que le député Frédéric Valletoux (Horizons), a déposé une proposition de loi examinée en séance à partir de ce lundi, à l’Assemblée.

Que prévoit le texte ?

Il entend notamment “accroître la participation des établissements de santé à la permanence des soins“. Ainsi les cliniques privées seront davantage mises à contribution pour assurer les urgences, explique Frédéric Valletoux. Les soignants seront aussi poussés à travailler ensemble, via un rattachement automatique, “sauf opposition“, de tous les libéraux aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), censées faciliter leur coordination.

Le texte entend également interdire l’intérim en début de carrière pour certains soignants. Il ouvre enfin le contrat d’engagement de service public (CESP) à tous les étudiants en médecine, odontologie (dentistes), maïeutique (sages-femmes) et pharmacie, “à l’issue de la 2e année du 1er cycle des études de santé“. Ces contrats permettent à des étudiants de se voir accorder une allocation mensuelle en contrepartie d’un engagement d’exercer deux ans au minimum dans un territoire donné, après la fin de leurs études.

La régulation de la liberté d’installation, en débat

Lors du passage du texte en commission, la semaine dernière, la proposition d’obliger les médecins spécialistes (hors médecine générale) à pratiquer pendant leurs trois premières années d’exercice dans un désert médical a été rejetée. Le sujet sera cependant à nouveau soulevé dans l’hémicycle cette semaine, le socialiste, Guillaume Garot ayant prévenu qu’il “réservait ce débat à la séance publique.

Considérant la mesure comme un “levier“ indispensable, le député de la Mayenne a décidé de déposer avec près de 200 députés, un amendement pour la réintégrer. L’idée est simple :  faire en sorte que les médecins libéraux et chirurgiens-dentistes ne puissent s’installer de droit que dans les zones souffrant d’une pénurie de soignants. Pour s’installer dans une zone déjà bien pourvue, ils devraient obtenir une autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS), qui pourrait l’accepter par exemple si un autre professionnel quitte le territoire.

Une mesure à laquelle est opposée le gouvernement. Invitée dans l’émission politique de France 3 ce dimanche 11 juin, Elisabeth Borne a rétorqué : “Je ne pense pas que ce soit en empêchant des généralistes de s’installer dans des zones où il y aurait trop de médecins, on va répondre à leurs difficultés“.  “D’abord, où sont les zones où il y a trop de médecins généralistes ?“

La cheffe du gouvernement a expliqué agir par “toute une série de mesures“, de la suppression du “numerus clausus“ pour former plus de médecins, aux assistants médicaux pour permettre aux praticiens de voir plus de patients ou à l’ajout d’une 4e année pour les internes en médecine générale “pour leur permettre d’exercer dans des territoires moins denses“. Le nombre de maisons de santé, où des médecins peuvent exercer avec des infirmières notamment, doit en outre passer d’environ 2300 aujourd’hui à “4000 à la fin du quinquennat“ a-t-elle ajouté.

Examen d’une motion de censure de la Nupes @ Assemblée nationale
Juin 12 Jour entier

La Nupes a annoncé jeudi 8 juin, le dépôt d’une nouvelle motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne. Celle est soumise au vote à l’Assemblée, ce lundi 12 juin, à partir de 16 heures.

Après l’échec, jeudi 8 juin, de la proposition de loi du groupe Liot, visant à abroger la retraite à 64 ans, cette nouvelle motion vise à dénoncer l’utilisation de l’article 40 de la Constitution sur le texte Liot , retiré après deux heures de débats houleux. “Le Gouvernement et sa majorité ont à nouveau bafoué les droits du Parlement pour l’empêcher de se prononcer sur l’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite“, écrivent les présidents des quatre groupes de la Nupes, Boris Vallaud (Socialistes), Mathilde Panot (La France insoumise), Cyrielle Chatelain (Ecologiste) et André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine). Les députés de la Nupes considèrent qu’ils n’ont pas d’autres outils à leur disposition pour se faire entendre. “Ne pas déposer une motion de censure, c’est accréditer l’idée que nous sommes insensibles au coup de force [de la majorité]“, justifie le socialiste Arthur Delaporte

La motion sera défendue à la tribune par la socialiste Valérie Rabault. C’est la dix-septième à laquelle la cheffe du gouvernement fera face. Mais alors que la précédente avait échoué à neuf voix près, cette nouvelle tentative ne devrait pas donner de sueurs froides à la Première ministre. Elle semble en effet avoir encore moins de chances d’aboutir, au vu des positions prises par les différents groupes parlementaires. Un député communiste contacté par Politico reconnaissait même hier “les limites et la portée symbolique de cette motion de censure, qui sera moins juste que la dernière“.

Signe aussi d’un certain défaitisme, le groupe Liot a décidé de ne pas co-signer la motion de la Nupes.“Nous estimons que les conditions de succès d’une telle motion ne sont pas réunies actuellement, notamment du fait de l’attitude d’une partie du groupe Les Républicains“, justifie ainsi le groupe présidé par Bertrand Pancher dans un communiqué.“En outre, nous ne souhaitons pas qu’un rejet d’une motion de censure puisse être instrumentalisé par le gouvernement et sa majorité relative comme un vote de rejet de notre proposition de loi“, poursuit le groupe LIOT, précisant toutefois que ses membres sont tout à fait libres de voter celle déposée par la Nupes.

La position des différents groupes

“Ce n’est pas le moment » pour LR

Alors que la question divisait Les Républicains (LR) au mois de mars, la donne semble avoir changé. La consigne de ne pas voter la motion de censure paraît cette fois faire l’unanimité parmi les 19 députés LR qui avaient voté pour la précédente motion. Et ce, même si le président du groupe, Olivier Marleix, qui avait pris position en défaveur de la précédente motion de censure, n’a lui, pas changé d’avis. “Ce n’est pas le moment“, a notamment jugé sur LCI le député Aurélien Pradié, tête de proue de l’opposition à la réforme des retraites, qui juge que la nouvelle motion est “déconnectée du sujet, de la réforme des retraites.“

Le soutien du Rassemblement National

Le vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, a annoncé quant à lui dimanche, que les députés de son parti voteraient lundi la motion de censure déposée par la Nupes. “Les 88 députés du Rassemblement national seront là pour voter la motion de censure parce que nous voulons la fin de ce texte“, a expliqué le député du Nord sur RTL “Nous voulons que Madame Borne s’en aille, avec sa réforme sous le bras“, a-t-il ajouté, précisant toutefois qu’“il ne s’agit pas d’une alliance avec LFI“.

Pas de consigne de vote chez Liot

Dans son communiqué de presse diffusé vendredi, le groupe LIOT a choisi de ne pas donner de consigne de vote à ses 21 membres. “Les députés du groupe disposeront d’une totale liberté“, indique t-il.

Un scénario serein pour le gouvernement

Les députés du Rassemblement national sont donc les seuls à avoir annoncé clairement leurs intentions de voter la disposition. Mais le soutien du seul RN ne devrait pas suffire à faire tomber la Première ministre. La motion de censure a en effet peu de chances de réunir plus de 250 voix, là où il en faut aujourd’hui 289. Présente sur France 3 dimanche, Élisabeth Borne s’est d’ailleurs montrée confiante. “Régulièrement, une partie des oppositions nous amène à démontrer qu’il n’y a pas de majorité alternative“, a commenté la cheffe du gouvernement.

 

Réunion du triangle de Weimar à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Juin 12 Jour entier

Emmanuel Macron accueillera lundi soir le président polonais Andrzej Duda et Olaf Scholz, chancelier allemand, à l’Élysée. La rencontre entre les trois hommes n’est pas un sommet diplomatique comme les autres. Il porte un nom, dit du “Triangle de Weimar“. Ce format, qui reprend le nom de la ville où a été fondée la première république allemande, a été créé en 1991, à la fin de la guerre froide. Son but était de rapprocher la Pologne de l’Otan et de l’Union européenne et de faciliter la réconciliation germano-polonaise. Depuis l’adhésion de Varsovie à l’Union Européenne, il est devenu un espace de concertation avant les négociations européennes.

Ce lundi, Emmanuel Macron s’entretiendra d’abord avec Andrzej Duda à 18h50, avant d’échanger avec Olaf Scholz vers 19h30. Les trois dirigeants tiendront une conférence de presse à 19h35, avant un dîner de travail à 20h15, qui permettra de préparer le prochain sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, les 11 et 12 juillet à Vilnius, dont l’Ukraine sera le sujet central, ainsi que le Conseil européen des 29 et 30 juin.

Parmi les thèmes qui seront abordés lors de cette journée, l’Ukraine monopolisera les discussions. Les dirigeants des trois pays évoqueront ensemble “la nécessaire coordination européenne dans l’assistance militaire à apporter à l’Ukraine pour lui permettre de mener à bien sa contre-offensive ainsi que dans l’assistance humanitaire, notamment suite à l’attaque du barrage de Kakhovka“, insiste le palais de l’Élysée. Il sera également question des garanties de sécurité qui pourront être apportées au pays de Volodymyr Zelensky, dans la durée, “afin de garantir sa souveraineté et son intégrité territoriale“, ajoute la Présidence qui évoque encore la préparation des prochaines rencontres européennes.

 

Juin
13
mar
Emmanuel Macron en Ardèche @ Champagne, Ardoix
Juin 13 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce mardi 13 juin en Ardèche, sur les terres de son ministre du Travail Olivier Dussopt, natif d’Annonay, dont il fût le maire. Il sera accompagné de ce dernier, ainsi que du ministre de la santé, François Braun, et du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure.

La France souffre d’une désindustrialisation importante qui se traduit par de fortes dépendances“, souligne un conseiller présidentiel en rappelant les pénuries de paracétamol ou de semi-conducteurs pendant la crise du Covid-19. Elle doit donc « sa souveraineté » en réindustrialisant et en innovant, tout cela dans un contexte de forte compétition internationale aggravée par les enjeux climatiques, relève encore la présidence. Le chef de l’État cherche à réduire la dépendance très forte de la France vis-à-vis d’autres pays producteurs, en particulier la Chine, qui se traduit par des pénuries de médicaments de plus en plus répandues.

Emmanuel Macron profitera ainsi de ce déplacement pour présenter un plan de relocalisation de la production de médicaments sur le sol français et européen, afin de faire face à des pénuries structurelles sur des produits importés, des apporter au paracétamol. Le président précisera les médicaments dont il veut favoriser la relocalisation de la production. Comme l’a révélé le JDD, il annoncera par exemple que l’entreprise Seqens — qui va investir dans la production de Paracétamol — va aussi se lancer dans la fabrication de quatre principes actifs utilisés pour des services d’anesthésie et de réanimation.

Juin
15
jeu
Élisabeth Borne dévoile le plan “France ruralités“ du gouvernement @ Hôtel de Matignon
Juin 15 Jour entier

Élisabeth Borne, présente ce jeudi 15 juin un “plan ruralité“, intégrant “des mesures très concrètes pour améliorer la vie des 40% de Français qui habitent dans les zones rurales.“ Pour dévoiler ces mesures, la Première ministre se rend dans trois villages de la Vienne répondant aux doux noms de Liglet, La Trimouille et Saulgé.

Ce “plan France ruralités“ est construit autour de quatre axes détaillés ce jeudi dans le Figaro, par la locataire de Matignon. Il prévoit : la mise en place du programme “Villages d’Avenir“, un coup de pouce pour la biodiversité dans les territoires ruraux, plus de moyens pour la réouverture de commerces, de maisons de santé, de maisons France Services, et enfin le déploiement de 1000 “médicobus“.“La ruralité est une chance pour notre pays, nous obtiendrons des résultats“, affirme la Première ministre, avant d’ajouter : “Nous voulons répondre à des préoc­cupations très concrètes.“

Développement d’un label “Villages d’avenir“

Comme cela se pratique déjà pour des moyennes et petites villes – via l’Agence nationale de la cohésion des territoires avec les programmes Action Cœur de ville et Petites Villes de demain, le gouvernement entend créer un “programme d’ingénierie“, qui prendra le nom de “Villages d’avenir“. Selon la Première ministre, ce programme vise à accompagner sur mesure les plus petites communes et les aider à monter leurs projets – développement de lieux de services, de convivialité, sportifs… Pour aider les élus locaux à s’emparer de cette offre d’ingénierie, un chef de projet, sorte de “M. Ruralité“, sera nommé dans chaque département.

Dotation de soutien pour la transition écologique

Matignon souhaite “renforcer le rôle des territoires ruraux dans la planification écologique“. Pour se faire, l’enveloppe de la dotation biodiversité à destination des communes concernées va être renforcée. Elle passera de 40 à 100 millions d’euros à partir de l’an prochain. L’idée étant selon la Première ministre, “d’aider les collectivités à préserver et développer leurs richesses naturelles.

 Création d’un fond de dotation mobilités

Alors que la mobilité en milieu rural reste un casse-tête quotidien et une source d’isolement, l’exécutif entend favoriser les alternatives à la voiture individuelle et le covoiturage. Le plan comprend ainsi la création d’un fonds de dotation pour les projets innovants d’offre de mobilité, doté d’une enveloppe de 90 millions d’euros, sur trois ans.

Soutien aux commerces de proximité

Pour développer les commerces de proximité – 20.000 communes n’en disposent pas -, nous allons soutenir les projets d’implantation à hauteur de 36 millions d’euros sur trois ans“, déclare Élisabeth Borne dans le Figaro. La cheffe du gouvernement a annoncé ce dimanche lors de l’émission “Dimanche en politique“ sur France 3, avoir sélectionné 76 projets de commerces qui vont s’implanter dans les zones rurales. Nous avons sélectionné 76 projets de commerces multi-services qui vont se réimplanter dans les petits villages et que nous allons accompagner avec des aides“ a déclaré la locataire de Matignon. Et d’ajouter : “Nous voulons également soutenir la réimplantation des services publics, les maisons France Services“.  

Le plan France Ruralité comprend également un volet lié à la fiscalité des entreprises. Il porte sur la pérennisation du dispositif Zones de revitalisation rurales (ZRR), créé en 1995, qui donnent des avantages fiscaux et économiques aux territoires en difficulté, qui vont être prolongés. L’ambition du gouvernement est de réformer le régime applicable à ces ZRR. Pour l’heure, Matignon n’a toutefois pas communiqué sur les contours précis de cette réforme.

Médico-bus et logement

Face aux déserts médicaux qui grappillent du territoire, le plan “France ruralités“ entend déployer 100 médico-bus “dans les endroits où il est le plus difficile d’accéder à une offre de soins“ précise Matignon qui renvoie à plus tard pour les modalités de ce déploiement. La Première ministre a également annoncé dimanche, la création de 4000 maisons de santés d’ici la fin du quinquennat, pour mettre fin aux déserts médicaux.

Concernant le logement, trois enveloppes sont prévues. Elles renforceront des dispositifs déjà existants, comme la prime de sortie de vacance d’un logement (12,5 millions d’euros), l’Opération de revitalisation du territoire (15 millions d’euros) et l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (2,5 millions d’euros).

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Décarbonation de l’aviation : Emmanuel Macron en déplacement sur un site de Safran @ Safran Aircraft Engines
Juin 16 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu à 9h50 ce vendredi à Villaroche (Seine-et-Marne) chez chez Safran Aircraft Engines, entreprise française spécialisée dans l’étude et la fabrication de moteurs pour l’industrie aéronautique et spatiale. Un déplacement dans le cadre d’une semaine consacrée à la souveraineté de la France. Le chef de l’État sera accompagné des ministres Christophe Béchu (transition écologique), Agnès Pannier-Runacher (transition énergétique) et du ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure. Il prononcera un discours à 10 h 20.

En amont du salon du Bourget, qui se déroule du 19 au 25 juin, le locataire de l’Élysée a reçu à diner mercredi soir, l’ensemble des responsables de la filière aéronautique. Objectif : décarbonation.  Selon le palais présidentiel, “le secteur aérien dans son ensemble doit amorcer sa décarbonation alors qu’il représente 3% des émissions de CO2 et qu’un avion sur deux produits dans le monde est français“.

Des mesures pour promouvoir “l’avion vert“

Le Président devrait faire “des annonces fortes“ pour faire de la France un leader de la décarbonation du secteur aéronautique. Au cours de ce déplacement, Emmanuel Macron prévoit de dévoiler l’avion “du futur à zéro émission“ via notamment les biocarburants. Selon les informations du Parisien, le président a prévu d’annoncer un soutien de l’Etat aux industriels pour “inventer“ l’avion zéro émission avec l’hydrogène et des carburants de synthèse. Une enveloppe de 300 millions d’euros par an à partir de 2024 pour soutenir la filière aéronautique. “L’aérien est un secteur où nous sommes en pointe et leader dans le monde. Si on veut continuer à être leader mondial et ne pas être dépendant d’avions chinois propres dans 15 ans, il va falloir inventer l’avion propre“, déclare un conseiller de la Présidence.