L’agenda politique

Nov
30
jeu
COP 28 à Dubai @ Dubaï
Nov 30 – Déc 12 Jour entier

La COP 28, se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Cette conférence internationale réunira les 198 États et parties pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). 100 000 participants sont attendus pour cet événement, parmi lesquels de grands acteurs et actrices du climat.

Au cours des trois décennies qui ont suivi le Sommet de Rio et le lancement de CCNUCC, la COP a convoqué chaque année les pays membres pour déterminer les ambitions et les responsabilités, et identifier et évaluer les mesures climatiques. La 21e session a abouti à l’Accord de Paris, qui a mobilisé une action collective mondiale pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2100, et pour agir pour s’adapter aux effets déjà existants du changement climatique.

 Le choix du patron de la compagnie pétrolière émiratie, Sultan Al Jaber, pour présider l’événement a été critiqué par les défenseurs de l’environnement, mais défendu par d’autres qui y voient l’occasion de parler concrètement de la transition énergétique. Dans son discours d’ouverture pré-COP, ce dernier a appelé à “l’unité, à l’action et au multilatéralisme. S’adressant aux 70 ministres et à plus de 100 délégués de pays présents, le Dr Sultan a été clair : “le monde doit faire plus et saisir l’opportunité pour agir et maintenir l’objectif de 1,5 à portée de main.“ Le président émirati de la COP28, se dit toutefois “prudemment optimiste sur le succès de la conférence sur le climat des Nations unies qui doit apporter de “bonnes nouvelles au monde.

Les grands enjeux

Une décision contraignante sur les énergies fossiles ?

Lors de cet COP 28 à Dubaï, les États feront le premier bilan mondial de l’accord de Paris sur le climat de 2015, qui devra être adopté formellement par consensus.  Ceci afin d’évaluer les “ lacunes“ des engagements climatiques de chaque pays et réfléchir à des solutions pour limiter le réchauffement “à l’horizon 2030 et après“, détaille l’ONU sur son site. Une perspective loin d’être simple.

Le rapport de l’ONU publié en amont de la COP conclut en effet que les engagements climatiques pris par les pays du monde entier à l’heure actuelle placent la planète sur une trajectoire de réchauffement allant jusqu’à 2,9 °C d’ici 2100. Cette publication fait aussi suite à un précédent rapport de l’ONU, publié mi-novembre, qui concluait que les engagements des pays mènent à 2 % de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43 % préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Pour éviter un scénario du pire, le secrétaire général de l’ONU a réclamé, à quelques jours de la COP28 des “mesures spectaculaires, maintenant“. “Les dirigeants doivent redoubler d’efforts de façon spectaculaire, avec des ambitions records, des actions records, et des réductions des émissions records“,  a martelé Antonio Guterres.

Quelques jours avant le lancement de la 28e conférence de l’Onu sur le changement climatique (COP28), la France a elle aussi affiché ses inquiétudes.“Nous nous attendons à des négociations ardues parce que le sujet en lui-même est difficile et qu’il emporte aujourd’hui des conséquences tangibles pour de nombreux pays“, a indiqué l’Élysée. “La difficulté que nous aurons sera de faire une démonstration d’engagement collectif et de capacité à surmonter les divisions habituelles entre le nord et le sud, ou les pays aspirant à un développement plus rapide et ceux qui ont déjà réalisé leur développement“, estime la Présidence.

Le sort des carburants fossiles sera donc à n’en pas douter une nouvelle fois au cœur des discussions. Quelques dizaines de pays parmi les 200 membres de la COP plaident donc pour la formulation d’un appel explicite à les réduire, ce qu’aucune COP n’a jamais réussi. Le charbon n’avait été cité pour la première fois qu’en 2021 à la COP26 de Glasgow. Et les ONG insistent pour que les engagements sur les fossiles soient contraignants. La présidence émiratie avance aussi plusieurs objectifs concrets à atteindre d’ici 2030 : tripler la capacité des renouvelables dans le monde, doubler l’amélioration de l’efficacité énergétique, doubler la production d’hydrogène

La France pour sa part a annoncé qu’elle portera plusieurs objectifs à la COP : le triplement des capacités renouvelables dans le monde d’ici 2030, le triplement des capacités nucléaires d’ici 2050, l’accélération de la fin des financements privés pour des centrales à charbon, la préservation des puits de carbone et la démonstration du lien entre lutte contre pauvreté et les engagements climatiques ou de biodiversité.

Des désaccords sur la “finance climat »

Les financements promis par les pays riches pour l’adaptation au changement climatique seront également au coeur de cette COP 28. L’enjeu est énorme, puisque le monde devrait connaître en 2023 son année la plus chaude jamais enregistrée. Or, selon les plus récents calculs de l’Onu, les engagements actuels des pays laissent prévoir une baisse des émissions de 2% entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle. Le réchauffement devrait atteindre entre 2,5° à 2,9°C au cours du siècle.

Autre sujet très sensible: la création d’un fonds pour les “pertes et dommages“ climatiques des pays les plus pauvres. La COP27, l’an dernier en Egypte, avait fini par en acter la création, au terme de vives tensions nord-sud. Un fragile compromis a été trouvé début novembre pour loger le fonds provisoirement à la Banque mondiale. Mais des questions cruciales sur le montant, les bénéficiaires restent encore à trancher à Dubaï, alors que, avec les conflits en Ukraine et en Israël-Palestine, le monde se divise déjà sur la situation géopolitique. Une réunion décisive sur le sujet en amont de la COP s’est soldée sur un constat d’échec, pays du Nord et du Sud n’étant pas parvenus à se mettre d’accord, selon des sources concordantes.

Les participants

À deux jours de l’ouverture conférence, l’ONU a publié une liste de plus de 80 dirigeants ayant souhaité prendre la parole devant la COP 28, pour des discours ne devant pas excéder trois minutes.  Le président israélien, Isaac Herzog, et celui de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doivent notamment chacun s’exprimer à la tribune de la COP28 vendredi. Sont également entre autres annoncés, le président Volodymyr Zelensky (Ukraine), Rishi Sunak (Royaume-Uni), Emmanuel Macron, Recep Tayyip Erdogan (Turquie), le roi Hussein de Jordanie, l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, William Ruto (Kenya) ou encore Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil) et Olaf Scholz (Allemagne).

Le roi Charles III se rendra à la COP28 aux Emirats arabes unis à Dubaï, où il prononcera le 1er décembre un discours en ouverture de la conférence sur le climat, a annoncé mercredi le palais de Buckingham. Le souverain de 74 ans, engagé de longue date pour l’environnement, sera présent à la cérémonie d’ouverture à l’invitation du Cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, président des EAU, et à la demande du gouvernement britannique, selon le palais.

Grand absent de la COP 28, Joe Biden ne fera pas le déplacement à Dubai. Après les critiques sur son absence, “Le président a demandé à la vice-présidente Harris d’assister à la COP28 en son nom pour montrer le leadership mondial des États-Unis sur le climat“, a déclaré mercredi la Maison Blanche, dans un communiqué. Kamala Harris se joindra vendredi et samedi à l’émissaire des États-Unis pour le climat, John Kerry, et à la délégation comprenant une vingtaine de responsables américains pour la conférence, précise la présidence américaine. Elle œuvrera à “renforcer la dynamique d’ambition mondiale à cet événement crucial“, a ajouté la Maison Blanche, indiquant que Joe Biden avait appelé plus tôt le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

Annoncé à Dubaï où il devait prononcer un discours très attendu le 2 décembre, le Pape François a du renoncer à se rendre à la conférence sur le climat, en raison des suites d’une inflammation pulmonaire, a annoncé le Vatican mardi 28 novembre.

Déc
11
lun
“France 2030″ : Emmanuel Macron à Toulouse @ Siège d'Airbus
Déc 11 Jour entier

En déplacement ce lundi à Toulouse, Emmanuel Macron poursuit sa séquence “sur les sujets d’avenir “, selon la formule de l’Élysée. Le chef de l’État se rendra à 15h15 sur le site d’Airbus, à l’occasion des deux ans du plan “France 2030“. Aux côtés des ministres Bruno Le Maire (Économie), Christophe Béchu (Transition écologique), Sylvie Retailleau (enseignement supérieur et recherche) et de la 1ère vice-présidente de Toulouse Métropole, Dominique Faure, Il présentera “les prochaines étapes du plan, qui permettra de projeter la France à la pointe de l’innovation technologique et industrielle“, fait savoir l’Élysée.

Ce plan d’investissement présenté en 2021 et qui s’inscrivait dans la lignée du plan France Relance devait permettre à la France de rattraper son retard dans certains secteurs historiques et stratégiques et créer des filières industrielles et technologiques, avec une dizaine d’objectifs, notamment ceux concernant les véhicules électriques ou le nucléaire innovant. France 2030 est un plan à 54 milliards d’euros investis sur 5 ans “dont 25 milliards ont déjà été engagés dans plus de 3 200 projets portés par 3 500 bénéficiaires, parmi lesquels près de 50% de petites et moyennes entreprises dans nos territoires“, précise l’Élysée.

À Toulouse, le président devrait ainsi rencontrer quelques-uns des bénéficiaires de ce plan en Haute-Garonne.  “D’ici 2030, le Président entend faire émerger les champions tricolores de demain qui accompagneront les transitions de nos secteurs d’excellence, tels que l’automobile, l’aéronautique ou encore l’espace, au profit de notre compétitivité et au service de notre souveraineté“, explique encore l’entourage du président.

“Décarbonation et nouveaux défis“

Depuis le site d’Airbus, “le chef de l’État présentera le bilan des deux premières années de France 2030 mais également sa stratégie pour favoriser l’émergence d’innovations de rupture qui permettront de sécuriser l’accès aux matières premières et aux composants stratégiques, maitriser les technologies d’avenir et devenir les leaders du monde de demain“, indique la Présidence. Emmanuel Macron veut aller plus loin et fixer à la France quatre à huit nouveaux grands défis qu’il dévoilera ce lundi. Parmi eux, à l’heure où va s’achever la COP28 à Dubaï, il y aura “toutes les technologies d’avenir qui font la décarbonation de demain“, et notamment le captage de CO2 ou l’avion décarboné. Le Président devrait également aborder le défi de la transition numérique avec l’intelligence artificielle, ou encore celui de la transition démographique avec la nécessité de développer de nouveaux médicaments.

Examen à l’Assemblée du projet de loi immigration @ Assemblée nationale
Déc 11 Jour entier

A partir de ce lundi 11 décembre, et pendant deux semaines, les députés examinent dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le projet de loi immigration, porté par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le texte a déjà été adopté par le Sénat en première lecture, le 14 novembre. La majorité sénatoriale de droite et du centre a considérablement durci la copie du gouvernement, à l’origine vantée comme “équilibrée“, avec un volet “fermeté“ et un volet “humanité“. En commission des Lois, les députés ont opéré un recentrage du texte, supprimant ou réécrivant les ajouts les plus corrosifs apportés au texte par le Sénat. Une nouvelle version bien plus proche de l’équilibre initial du texte, qui emporte l’adhésion du camp présidentiel, après de fortes divisions sur la copie sénatoriale.

Un texte réécrit

Parmi les mesures les plus emblématiques, les députés ont rétabli en commission l’Aide Médicale d’Etat (AME), permettant la prise en charge des soins pour les sans-papiers. L’article du Sénat qui transformait cette AME en aide médicale d’urgence, limitant drastiquement le panier de soins, a ainsi été supprimé. Exit également la version du Sénat sur le dispositif de régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension. Alors que la chambre haute prévoyait une procédure totalement à la main du préfet, le “compromis“ adopté en commission, encadre la possibilité pour le préfet de s’opposer à sa délivrance, en cas de menace à l’ordre public, de non-respect des valeurs de la République, non-respect des valeurs de la République ou de polygamie.

Les députés ont aussi largement remanié un article qui prévoyait que le Parlement fixe chaque année des quotas d’immigration. Au grand dam de la droite, il a été transformé en une obligation pour le gouvernement de présenter et justifier, chaque année, au Parlement des “objectifs chiffrés“ pour les trois ans à venir. La version issue de la commission des Lois étend également l’interdiction de placement en centre de rétention administrative (CRA) à tous les mineurs, et plus seulement aux moins de 16 ans et, valide des propositions du gouvernement pour faciliter l’expulsion d’étrangers en situation régulière condamnés pour certains crimes ou délits. Sur le regroupement familial, plusieurs durcissements du Sénat ont été maintenus, à l’instar notamment de l’exigence d’une assurance maladie et de la nécessité de bénéficier de ressources régulières.

La menace d’une motion de rejet

Les 2620 amendements déposés par les députés sur le projet de loi immigration pourront-ils être examinés ? Pas si une improbable majorité de parlementaires vote la motion de rejet préalable qui sera défendue par le groupe écologiste dans l’hémicycle à 16 heures, ce lundi. Avant même d’être débattu en séance au Palais-Bourbon, le projet de loi sur l’immigration pourrait ainsi être rejeté dans les premières heures. Si les oppositions faisaient bloc autour de cette motion de rejet, l’examen du texte et des 2620 amendements déposés, serait alors interrompu d’emblée à l’Assemblée.

A quelques heures de l’ouverture des débats au Palais-Bourbon, le camp présidentiel retient son souffle. Sans majorité absolue et sans allié sur ce texte, les macronistes vont devoir arracher les voix une à une alors que la très grande majorité des oppositions – à l’exception du petit groupe Liot – est contre ce projet de loi. Le député écologiste Benjamin Lucas qui défendra la motion de rejet à la tribune de l’Assemblée, tâchera tant bien que mal de rallier les oppositions, notamment les élus du Rassemblement National et les LR, dont les positions n’ont pas été arrêtées à l’heure où nous écrivons ces lignes : les Républicains se déchirent et le groupe RN doit se réunir en début d’après-midi pour se décider. Ce qui maintient le suspense sur l’issue du vote et, donc, sur l’avenir du texte.

Le patron du groupe LR, Éric Ciotti a toutefois fait planer la menace dans un entretien au Parisien , samedi 9 décembre. Pour le président des Républicains, pas question de voter à l’Assemblée nationale le projet de loi du gouvernement, sauf à reprendre intégralement la version du Sénat. “Seul le texte sorti du Sénat, et uniquement celui-ci, nous convient“, a t-il martelé. Une déclaration à laquelle a répondu ce lundi matin, le ministre lui-même : “Ce serait un déni de démocratie. Parce que la motion de rejet, c’est un rejet du débat“, a déclaré Gérald Darmanin sur Europe 1.

Les scénarios possibles

Si la motion de rejet préalable est adoptée, le projet de loi retournera pour une seconde lecture au Sénat. Les sénateurs débattront alors non pas de la copie issue de la commission des Lois de l’Assemblée mais de celle qu’ils ont eux-mêmes adoptée en novembre. A moins que le gouvernement ne décide de convoquer d’emblée une commission mixte paritaire (réunissant 7 sénateurs et 7 députés) pour trouver un compromis. Mais l’exécutif peut aussi décider de retirer purement et simplement son projet de loi, actant du fait qu’il n’y a pas de majorité à l’Assemblée.

 

Déc
12
mar
Mobilisation contre “le retour de l’austérité“ à l’appel de la CES @ Bruxelles
Déc 12 Jour entier

Mardi 12 décembre, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) appelle à une grande mobilisation à Bruxelles, contre le retour des politiques d’austérité en Europe.

La CES  dénonce sur son site internet, la volonté de certains ministres des Finances des États membres de l’UE de “faire revenir l’Europe à des règles d’austérité strictes“. « Les ministres des Finances de tous les pays de l’UE se sont réunis à Bruxelles, tout comme les membres du Parlement européen. Certains d’entre eux font pression pour ramener l’Europe à des règles d’austérité strictes. Cela obligerait les gouvernements nationaux à réduire drastiquement leurs dépenses“, indique la confédération européenne. “Nous rejetons l’austérité 2.0“ ajoute la CES qui appelent “les travailleurs et leurs syndicats de toute l’Europe“, à se réunir à Bruxelles ce 12 décembre et à signer une pétition.

Des revendications reprises par les principaux syndicats français, dont la CGT et la CFDT, qui s’associent à ce mouvement. “Le 12 décembre prochain, nous serons aux côtés de la CES et de ses affiliés. Nous invitons les militants à participer nombreux, à cette manifestation afin de soutenir, les revendications du mouvement syndical européen « , indique cette dernière qui ajoute : “ Nous avons besoin d’investissements publics pour soutenir des secteurs de l’éducation, de la santé et de l’emploi dans le respect d’une transition juste.“ “ La réponse de l’Union Européenne à la crise COVID a montré que c’était possible. La révision en cours sur la gouvernance économique européenne doit suivre cette trajectoire ! “ , ajoute la CFDT.

Rendez-vous est donné aux participants à 10 heures, place Poelaert à Bruxelles où des discours y auront lieu dès 11 heures, avant le départ du cortège en direction de la place Jean Rey.

Déc
13
mer
Sommet UE-Balkans occidentaux @ Bruxelles
Déc 13 Jour entier

Un an après le sommet de Tirana en décembre 2022, les dirigeants de l’UE et des Balkans occidentaux se réunissent à Bruxelles ce mercredi 13 décembre. Le sommet est l’occasion de réaffirmer la perspective d’adhésion des Balkans occidentaux à l’UE ainsi que la nécessité pour les partenaires de réaliser des réformes durables et irréversibles, fondées sur les valeurs et les principes de l’Union européenne.

Le terme “Balkans occidentaux“  introduit dans le langage de l’UE lors du sommet européen de Vienne en 1998, désigne les États de la péninsule balkanique qui ne sont pas encore membres de l’UE. Ainsi, outre l’Albanie, certains États successeurs de la Yougoslavie (la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie) sont actuellement considérés comme des États des Balkans occidentaux, mais pas la Slovénie ni la Croatie, qui ont respectivement rejoint l’Union en 2004 et 2013.

Les principaux sujets de discussion à l’ordre de ce sommet seront les suivants :

  • le rapprochement des partenaires des Balkans occidentaux avec l’UE et la poursuite de l’intégration progressive de ces États baltes ;
  • l’approfondissement de l’engagement de l’UE à l’égard des Balkans occidentaux au niveau politique et dans les domaines d’action ;
  • la mise en place d’une base économique pour l’avenir et atténuation des répercussions de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine ;
  • le renforcement de la sécurité et intensification de la résilience.

En recommandant mercredi 8 novembre l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie dès le mois de décembre, soit moins de dix-huit moins après l’octroi du statut de candidat à ces deux pays, la Commission européenne a envoyé un signal fort aux pays des Balkans occidentaux. D’autant que certains patientent dans la salle d’attente de l’Union depuis presque vingt ans !

Un casse-tête pour l’Union Européenne

Dans le détail, les six pays des Balkans occidentaux, à des stades de négociation divers en vue d’une adhésion, pourraient bénéficier des libertés de circulation des biens, des services et des travailleurs, et d’un accès à l’espace unique de paiement en euros. A la condition, toutefois, qu’ils facilitent les échanges entre eux tous : le commerce comme instrument de pacification entre des Etats à l’histoire chargée, qui ont encore parfois des litiges profonds. Cette question sera l’une des priorités qui se tient à Bruxelles ce mardi.

Dans les faits, le conflit ukrainien  a mis en lumière le fait que ces États balkaniques étaient loin d’être alignés sur la politique étrangère de l’Union. “Les niveaux d’alignement étant très différents selon les pays“ , note l’Elysée.  Les six républiques des Balkans sont en outre encore plus pauvres que les plus pauvres des pays de l’UE, même si des différences importantes existent entre les plus développés, comme le Monténégro, et les moins favorisés, comme le Kosovo. Un écart ‘écart avec l’Union européenne qui s’est encore creusé ces dernières années.

Dans cette optique, l’Union européenne a proposé le mois dernier un “plan de croissance“ pour les six pays, doté de 6 milliards d’euros (2 milliards de subventions et 4 milliards de prêts). Ces fonds seraient alloués sur la période 2024-2027, à condition que les pays bénéficiaires mettent en oeuvre des réformes économiques et politiques. Reste que ce plan  représente bien peu pour l’économie de ces pays.

 

Déc
18
lun
Examen du Projet de loi immigration en CMP @ Assemblée nationale
Déc 18 Jour entier

Une semaine après le vote surprise d’une motion de rejet préalable du texte, une commission mixte paritaire (CMP) se réunit ce lundi 18 décembre à 17 heures, pour décider à huis clos, du sort du projet de loi immigration. Quatorze parlementaires, sept pour chacune des deux chambres, en proportion du poids de chaque groupe politique à l’Assemblée nationale et au Sénat vont avoir la responsabilité de trouver un accord pour proposer au Parlement une version finale du texte. But de l’opération : passer en revue les points sur lesquels une convergence est possible et ceux où un blocage persiste. Objectif : parvenir à un compromis entre la version originelle du texte et celle durcie par le palais du Luxembourg.

Après plusieurs jours de discussions, la droite et le gouvernement semblent s’être accordés sur un certain nombre de points de compromis. Pour autant l’issue du texte demeure incertaine. A défaut de fixer une version commune, le projet de loi pourrait être purement et simplement enterré.

Si la CMP est conclusive, le texte issu de la Commission Mixte Paritaire devra alors être validé par les deux Chambres. Un vote définitif serait organisé mardi 19 décembre à 14h30 au Sénat, puis plus tard dans l’après-midi à l’Assemblée nationale. Dans cette hypothèse, Elisabeth Borne laissera-t-elle le vote se dérouler ou, craignant de le perdre, dégainera-telle l’article 49.3 ? Face aux secousses, Emmanuel Macron a une nouvelle fois écarté l’hypothèse d’une dissolution ou d’une adoption sans vote du texte, via un recours au 49.3, le 15 décembre dernier.

 

Si au final le texte n’était pas voté à l’Assemblée, le gouvernement pourrait alors le laisser poursuivre la “navette parlementaire“ entre Assemblée et Sénat – ce qui promettrait des débats agités – ou jeter l’éponge et décider de le retirer. Selon plusieurs sources cette dernière option aurait été retenue, mardi 12 décembre lors d’un diner à l’Élysée. Le projet de loi tomberait alors dans les oubliettes de l’histoire.

UE : ultimes négociations sur le pacte migratoire européen @ Bruxelles
Déc 18 – Déc 19 Jour entier

D’immigration, il sera également  question à Bruxelles où La présidence souhaite finaliser les textes d’ici la fin de l’année. Car le temps est compté : Parlement et Conseil européens se sont engagés à les adopter au plus tard en février 2024, avant les élections européennes.

De quoi parle-t-on ?

Le pacte migratoire européen est constitué d’un ensemble de règles qui visent à mieux réguler les flux dans l’Union européenne grâce à un partage plus équilibré entre les pays en première ligne dans l’arrivée des migrants (comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne) et les autres Etats.  Avec pour objectif d’éviter des décisions isolées et non coordonnées entre les pays. Trois piliers composent ce pacte. Le premier est consacré aux premières heures des migrants sur le territoire européen. Le second gère ce qui se passe ensuite avec notamment l’application du règlement de Dublin qui détermine quel État membre doit examiner une demande d’asile. Le dernier pilier répond enfin aux crises migratoires et aux arrivées massives de réfugiés.

Des points de blocage

Le 8 décembre dernier, le Parlement européen et les États membres ont conclu tard dans la nuit une journée d’intenses négociations sur la difficile réforme de la politique migratoire dans l’UE, sans parvenir à un accord. Si la commissaire aux Affaires intérieures soulignait jeudi 15 décembre que “nous sommes très, très près de trouver un compromis final“ sur le pacte, deux points en particulier constituent encore des points de blocage. Les discussions achoppent notamment sur les modalités de la solidarité “obligatoire“ entre États, destinée à remplacer l’actuel système dit de Dublin. Le pacte veut en effet instaurer un mécanisme de solidarité obligatoire entre les Etats membres pour soulager les pays d’accueil. Les pays doivent accepter 30 000 migrants par an sous peine d’une amende de 20 000 euros par personne refusée.

La deuxième négociation en suspens porte sur l’installation de centres aux frontières où sera effectué une sorte de “filtrage“ des demandeurs d’asile. Un allongement de la durée de rétention aux frontières est également prévu par le pacte, malgré les critiques des ONG. Si un accord était trouvé ce soir ou demain, le pacte n’entrerait pas en vigueur dans la minute pour autant : il faudrait encore plusieurs semaines de discussions avant qu’il ne soit définitivement adopté par le Parlement et le Conseil européen.

Déc
21
jeu
Emmanuel Macron en Jordanie pour fêter le Noel avec les troupes @ Base aérienne projetée au Levant
Déc 21 – Déc 22 Jour entier

Emmanuel Macron fêtera sur une base aérienne en Jordanie, le traditionnel Noël avec les forces françaises déployées à l’étranger. Le chef de l’État se rendra les jeudi 21 et vendredi 22 décembre auprès des 350 militaires déployés sur la base aérienne projetée au Levant (BAP), au nord du royaume hachémite. Ces militaires participent à la coalition internationale antijihadiste, Inherent Resolve, coordonnée par les Etats-Unis et centrée sur l’Irak. “En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés présents sur le théâtre, la France apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) sur leur territoire“, a rappelé la Présidence de la République.

Le jeudi soir, pour un Noël avant l’heure, les soldats et aviateurs partageront avec le chef de l’État un repas de réveillon préparé par le chef des cuisines de l’Élysée, Fabrice Desvignes. “A l’approche des fêtes de fin d’année, le chef de l’Etat a souhaité offrir un dîner, préparé par le chef des cuisines de la Présidence de la République, aux 350 militaires engagés depuis cette base dans la lutte contre le terrorisme“, a précisé la présidence.

 

Déc
31
dim
Élisabeth Borne en Guyane pour le Nouvel an @ Maripasoula
Déc 31 2023 – Jan 1 2024 Jour entier

A l’occasion du réveillon du Nouvel an, la Première ministre sera en Guyane. Une visite éclair de 24 heures à la rencontre des forces armées françaises engagées sur le territoire. Élisabeth Borne devrait poser pied à terre en Guyane aux environs de 12 heures 15. Elle doit ensuite se rendre place des Palmistes, à Cayenne, pour y déposer des gerbes de fleurs et y rendre des hommages. La cheffe du gouvernement sera également reçue par la maire de Cayenne, Sandra Trochimara et aura un entretien le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville.

Il s’agit du troisième déplacement en outre-mer pour la première ministre qui s’est rendue à La Réunion en mai et à Mayotte début décembre. Elle sera accompagnée de la secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service universel , Prisca Thévenot.

Un réveillon avec les forces armées

La locataire de Matignon se rendra ensuite en hélicoptère dans le village de Maripasoula, dans la forêt amazonienne, où elle doit survoler des sites d’orpaillages illégaux, pour prendre toute la mesure des ravages causés par cette activité sur l’environnement guyanais. Après l’atterrissage de son avion, Elisabeth Borne sera accueillie par Serge Anelli, le maire de Maripasoula. Direction ensuite la base opérationnelle avancée du 9e régiment d’infanterie marine où lui seront présentés les dispositifs de lutte contre l’orpaillage illégal. L’armée française a été endeuillée à deux reprises sur ce territoire cette année lors de missions de lutte contre l’orpaillage illégal. La Première ministre célébrera ensuite le passage en 2024 auprès des militaires. Après une prise de parole, elle dinera avec les Forces Armées de Guyane présentes sur les lieux.

Une cérémonie hommage à Dorlin

La visite se poursuivra lundi 1er janvier, vers 9 heures, par une présentation du poste de contrôle fluvial du Petit Inini à Maripasoula mis en place en 2017, puis celui de Dorlin où opèrent notamment les forces du 9e RIMa. Objectif : intercepter les flux logistiques des orpailleurs clandestins – brésiliens pour la plupart -, qui sévissent le long  de l’affluent du fleuve Maroni. Le cours de l’or élevé attire en effet dans le département des milliers d’orpailleurs clandestins, qui détruisent la forêt et polluent les fleuves.

Élisabeth Borne participera ensuite à une cérémonie d’hommage aux militaires tués lors de leur participation à l’opération Harpie. Une opération de lutte contre l’orpaillage illégal. Avant son retour à Paris, un échange est également prévu avec les forces de sécurité et les services de l’État à Cayenne ainsi qu’une présentation du dispositif de lutte contre le trafic de stupéfiants “100% contrôles“ à l’aéroport de Cayenne – Félix Eboué.

 

 

 

Jan
13
sam
Élection présidentielle à Taïwan @ Taïwan
Jan 13 Jour entier

La première élection présidentielle de l’année 2024 dans le monde sera taïwanaise. Samedi 13 janvier, 23,5 millions de Taïwanais sont appelés pour la huitième fois à élire leur président au suffrage universel, lors d’un double scrutin présidentiel et législatif qui renouvellera les 113 membres du parlement, le Yuan législatif.

Un scrutin sous haute surveillance

Ces élections du 13 janvier, en particulier le scrutin présidentiel, seront particulièrement scrutées  en raison de leur importance pour l’avenir des relations entre l’île démocratique et Pékin. A la fois de la part de la Chine, qui revendique le rattachement de l’île démocratique au pouvoir communiste du continent, et des Etats-Unis, soucieux d’éviter toute escalade, avant les élections présidentielles américaines de novembre prochain. Ces dernières années, Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan, qu’elle revendique comme faisant partie de son territoire. Le président  chinois Xi Jinping, qui a toujours affirmé qu’il souhaitait une “réunification complète de Taïwan à la Mère Patrie“, a renouvelé dans son discours du Nouvel An son vœu d’annexer l’île.

La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a dit lundi espérer une “coexistence pacifique“ de long terme entre Taipei et Pékin. Elle a également souligné que l’avenir des relations bilatérales doit être décidé par les “procédures démocratiques“ de l’île, bientôt appelée aux urnes. Pour autant, la tension est montée récemment avec Pékin. A quelques jours du scrutin, Taipei a affirmé mardi 2 janvier, avoir détecté deux ballons chinois ayant franchi la veille la ligne médiane du détroit de Taïwan qui sépare l’île de la Chine continentale.

Trois candidats en lice

L’actuelle présidente, Tsai Ing-wen, qui achève son second mandat, ne peut en briguer un nouveau du fait de la constitution. Le parti au pouvoir à Taïwan a désigné le 12 avril dernier comme candidat, le vice-président Lai Ching-te, appelé également continuer à diriger le Parti démocrate progressiste (DPP), le plus ferme vis-à-vis de Pékin. Connu pour ses prises de position tranchées pour l’indépendance de l’île, il se montre plus véhément que Mme Tsai sur la question de l’indépendance de Taïwan, même s’il estime qu’il n’est pas nécessaire de la proclamer formellement car l’île est “déjà un pays souverain“ selon lui. “L’apaisement ne peut pas acheter la paix“, avait-il lancé en janvier, juste après son élection à la présidence du PDP.

Face à lui, deux opposants, qui voulaient réunir leurs voix pour peser davantage contre le DPP, et qui ont finalement enregistré séparément leurs candidatures, faute d’accord. Ancien chef de la police, et Taïwanais de souche, Hou You-yi est le candidat  du Parti nationaliste, le Kuomintang. Ce principal parti d’opposition est apôtre d’un rapprochement avec la Chine. Le troisième candidat, Ko Wen-je, médecin et ancien maire de Taipei, a fondé en 2020 le Parti du peuple de Taïwan (PPT) et surfe sur les insatisfactions sociales des trentenaires notamment, lassés des querelles liées à la relation Chine-Taïwan.