L’agenda politique

Mai
18
lun
OMS : 73ème assemblée mondiale de la Santé @ Genève
Mai 18 – Mai 19 Jour entier

La 73ème assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’ouvre ce lundi 18 mai, pour deux jours, alors que l’institution affronte la plus grande crise de son histoire. En raison de l’actuelle pandémie de COVID-19, elle se tiendra en ligne. Une réunion virtuelle extraordinaire de chefs d’État et d’experts santé pour tenter de coordonner une réponse internationale, sous fond notamment de tensions américano-chinoises.

En réalité, l’OMS joue gros pour son avenir lors de cette assemblée. Les 194 États membres lui donneront-ils mandat d’agir « en tant qu’autorité directrice et coordonnatrice » pour gérer équitablement la riposte planétaire à la pandémie et « amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible », conformément à sa mission, gravée dans sa Constitution ? Rien n’est moins sur à l’heure ou l’organisation  affronte la plus grande crise de son histoire. Attaquée et critiquée par ses États membres, elle aborde ce grand rendez-vous plus fragile que jamais, au plus mauvais moment.

Un vote à enjeux mardi 19 mai

Les 194 pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doivent voter mardi 19 une résolution sur la réponse internationale à la pandémie. Le texte, proposé par l’Union européenne, vise à dépasser la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis. Plusieurs acteurs sont attendus au tournant :

  • L’OMS : son directeur général, l’éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus doit « initier au plus tôt possible, et en concertation avec les Etats membres, une évaluation progressive, impartiale, indépendante et complète pour passer en revue les expériences et les leçons tirées de la réponse internationale à la pandémie de Covid-19, telle qu’elle a été coordonnée par l’OMS » ;
  • La Chine : la résolution invite à travailler avec les organisations compétentes pour « identifier la source du virus et les voies qu’il a empruntées pour se transmettre à l’homme […] ;
  • Les Etats-Unis : un « accès universel, rapide et équitable de tous les produits nécessaires à la riposte contre la pandémie » est requis, vaccin compris.

 

Le programme de la 73ème assemblée générale

Le programme de ces deux jours abordera les points suivants :

  • Ouverture de l’Assemblée de la Santé par le président de la Soixante-Douzième Assemblée mondiale de la Santé
  • Élection du président et des cinq vice-présidents
  • Allocution du président
  • Déclarations des intervenants invités
  • Allocution du Directeur général (sur la riposte à la pandémie de COVID-19)
  • Déclarations des chefs de délégation sur la pandémie de COVID-19
  • Conseil exécutif : élection
  • Clôture/suspension (les États Membres seront invités à envisager de suspendre l’Assemblée de la Santé pour qu’elle puisse reprendre sa session dans le courant de l’année et examiner les points restants de l’ordre du jour).

 

Elle examinera en particulier une résolution sur la réponse au Covid-19 promue par l’Union européenne (UE) qui pourrait rassembler jusqu’à une centaine d’Etats membres. Le texte aborde la question de l’accès équitable aux technologies, médicaments et vaccins contre le SARS-CoV-2, mais demande également « au plus tôt » une « évaluation indépendante de la riposte sanitaire internationale coordonnée par l’OMS » face au Covid-19.

Direct

Mai
19
mar
Conférence de presse du nouveau groupe de l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Mai 19 Jour entier

Partira, partira pas ! L’invitation à une conférence de presse en visioconférence, mardi 19 mai, à 11h00, est tombée lundi. Elle confirme les rumeurs qui évoquent depuis plusieurs jours la création d’un neuvième groupe de députés à l’Assemblée nationale. Baptisé Ecologie Démocratie et Solidarité, ce nouveau groupe est « indépendant« , « ni dans la majorité, ni dans l’opposition« , écrivent dans leur déclaration politique les élus. Lancé à l’initiative de Matthieu Orphelin, transfuge de La République en Marche (LaREM) et membre depuis un an de Libertés et Territoires, il rassemblera principalement des déçus du parti présidentiel. Leur point commun : être en rupture avec certaines orientations prises par Emmanuel Macron depuis le début du quinquennat.

La nouvelle formation, bien moins large que prévu initialement avec seulement 17 députés, regroupe seulement six membres issus du groupe La République en marche (Cédric Villani, Annie Chapelier, Emilie Cariou, Aurélien Taché, Guillaume Chiche, Yolaine de Courson). Le groupe sera co-présidé par Matthieu Orphelin et l’ex-LaREM Paula Forteza. L’écologiste, Delphine Batho et le mathématicien, Cédric Villani en seront vice-présidents, tandis qu’Aurélien Taché et Émilie Cariou seront délégués généraux

Le groupe LaREM à l’Assemblée va perdre sa majorité absolue

L’initiative, en germe depuis plusieurs semaines va faire perdre à LaREM sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le parti présidentiel qui disposait d’une d’une majorité pléthorique au début de la législature, n’en disposera plus. Déjà fragilisé par le départ de 18 députés depuis le début de la législature, le groupe ne comptera plus que 285 élus, contre 289 pour une majorité absolue. Le groupe pourrait toutefois récupérer dans quelques semaines la majorité absolue, si la future suppléante d’Olivier Gaillard (ex-LaREM, qui devrait quitter son poste de député pour devenir maire), rejoint les rangs des « marcheurs », comme annoncé par l’élu. Pour l’heure, le mouvement présidentiel peut toujours compter sur son allié du MoDem (46 députés) pour assurer l’adoption des textes.

 

Un logo « pour montrer l’urgence à agir »

Ce nouveau et neuvième groupe réclame une inflexion sociale et écologiste la politique du gouvernement qu’il juge trop à droite. Le logo comprend trois mots « écologie« , « démocratie » et « solidarité« , à savoir « les trois piliers, les trois combats d’aujourd’hui et de demain », expliquent les futurs membres du groupe. En fond, on aperçoit des bandes en référence aux représentations graphiques du réchauffement climatique « pour montrer l’urgence à agir ».

 

 

 

Débat sur le déconfinement à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Mai 19 Jour entier

A la demande du groupe Les Républicains (LR), l’Assemblée nationale  débat mardi 19 mai, à 21h30 du déconfinement avec le gouvernement. Ce débat intervient lors d’une semaine de contrôle parlementaire permettant aux groupes politiques d’interpeller le gouvernement sur des thèmes de leurs choix. « C’est la semaine de contrôle. On a le droit à un débat. On va l’organiser sur le déconfinement et l’axer sur les transports, les masques ou les écoles en fonction de comment se passe cette semaine », a expliqué Damien Abad, le chef de file du groupe LR.

Le but pour l’opposition de droite est de faire un point « huit jours après le début du déconfinement et une semaine après l’audition de Jean Castex », le haut-fonctionnaire chargé de coordonner la stratégie de déconfinement, entendu mardi 12 mai par la mission d’information sur la gestion de l’épidémie du coronavirus.

Mai
20
mer
2ème tour des municipales : Edouard Philippe reçoit les dirigeants des partis politiques @ Matignon
Mai 20 Jour entier

Edouard Philippe reçoit ce mercredi les présidents des partis politiques, afin de discuter avec eux de la date du second tour des élections municipales. Au regard des recommandations du Conseil scientifique, l’exécutif doit trancher avant le 27 mai si ce dernier se tiendra le 28 juin ou, sera renvoyée à plus tard.

MISE A JOUR

Le second tour des élections municipales, qui avait été reporté à cause de la crise sanitaire, aura lieu soit en juin soit en janvier 2021, a affirmé Edouard Philippe mercredi soir lors d’une réunion avec les chefs des partis politiques. Le chef du gouvernement a écarté d’emblée toute organisation de scrutin  en septembre et à l’automne.

 

Dans son rapport rendu mardi 19 mai au chef du gouvernement, le conseil scientifique s’est montré très prudent, estimant « difficile d’anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir« . Au point qu’il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin. Car, pour le Conseil, même dans le scénario le plus optimiste, c’est-à-dire celui d’une épidémie « maîtrisée, avec une circulation limitée du virus sur le territoire, cette circulation rend possible la survenue […] d’une lente reprise de l’épidémie, plus difficile à circonscrire, notamment du fait de la multiplication des contacts ».

Au cours d’une visioconférence mardi entre Emmanuel Macron et plusieurs maires, « l’ensemble des intervenants ont fait part de leur souhait de voir les élections et le second tour se dérouler au plus vite. La date du 28 juin a été évoquée », a évoqué de son côté mardi, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

La réaction des politiques

La balle est donc désormais dans le camp du Premier ministre, qui ce mercredi prendra le pouls des responsables politiques reçus à Matignon dans la soirée. Au sein de la majorité, ceux qui sont contre la tenue du second tour des municipales avant l’été sont montés en première ligne. Cela a été le cas de Richard Ferrand, qui l’a publiquement fait savoir. « Est-ce qu’il est raisonnable d’envisager fin juin des élections alors même que les campagnes ne peuvent pas se dérouler ? La démocratie, ce n’est pas que le vote » a affirmé le président de l’Assemblée nationale. Et d’ajouter : « Donc je m’interroge sur le fait de savoir s’il est raisonnable de faire cela si vite ».

Dans l’opposition, Christian Jacob (LR) plaide depuis plusieurs semaines pour le 28 juin, François Bayrou (Modem), qui initialement ne voulait pas entendre parler d’un second tour avant l’été, y est désormais favorable. Jean-Christophe Lagarde, le leader de l’UDI, est, lui, vent debout contre un scrutin avant l’été. Quant à Marine le Pen, elle demande le report des municipales à 2021. « Ce n’est pas à l’opposition de décider » de la date du second tour, a déclaré la patronne du Rassemblement national, appelant le gouvernement à « assumer » cette décision. « Plus personne ne veut prendre de décisions dans notre pays » ni « les assumer », et « depuis trois mois la ligne de conduite du gouvernement consiste à tenter d’échapper à ses responsabilités, ce n’est pas digne« , a t-elle ajouté sur Radio Classique. A gauche, Jean-Luc Mélenchon n’a pas pris de position très claire, mais s’interroge sur la possibilité de faire campagne.

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Mai
25
lun
Lancement d’un « Ségur de la Santé » @ Ministère des solidarités et de la Santé
Mai 25 Jour entier

EN DIRECT | Ouverture du Ségur de la Santé.

EN DIRECT | Le 25 mars dernier, le président de la République a pris l'engagement d'une rénovation profonde de notre système de santé. Nous lançons aujourd’hui une concertation, le “Ségur de la Santé”, qui permettra de construire l'avenir de l'hôpital, de la médecine de ville, du secteur médico-social et du grand âge. Suivez l’ouverture des échanges en direct :

Publiée par Édouard Philippe sur Lundi 25 mai 2020

 

Le gouvernement donne lundi 25 mai le coup d’envoi de son « Ségur de la santé », attendu de pied ferme par le personnel hospitalier qui entend maintenir la pression sur l’exécutif, après une crise sanitaire sans précédent. Coronavirus oblige, les responsables syndicaux et collectifs de soignants ne seront pas reçus physiquement mais réunis lors d’une visioconférence. Cette dernière débutera à 15 h 30 par un message du Premier ministre, Édouard Philippe. Selon des sources syndicales, près de 300 personnes devraient participer à ce « Ségur de la santé », du nom de la rue où est implanté le ministère. Parmi eux : des représentants des hôpitaux mais aussi des Ehpad, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville.

L’objectif de ce nouveau chantier est de traduire en actes l’engagement pris par Emmanuel Macron fin mars, au plus fort de la crise. »Un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera, à l’issue de cette crise, construit pour l’hôpital », avait alors promis le chef de l’état.

Des conclusions au plus tard à la mi-juillet

Les discussions, coordonnées par l’ex-secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat, dureront sept semaines. Elles prendront la forme de « groupes de travail » et de « partage d’expérience » sur le Covid-19, selon le ministère. L’objectif est de « tirer les conclusions » de ces concertations « au plus tard à la mi-juillet », en vue d’une inscription de certaines des mesures retenues, dans le budget 2021 de la Sécurité sociale présenté fin septembre.

Un délai qui ne va pas sans susciter des inquiétudes. « Si tout doit être bouclé d’ici au 15 juillet, les marges de manoeuvre vont être très limitées pour la négociation« , regrette auprès de l’AFP un responsable syndical, pointant le risque d’une « simple consultation« .  « Le fait que ça démarre vite est un bon signal » mais « à condition que le gouvernement ne cherche pas à solder trop vite et à peu de frais le passif qui est lourd à l’hôpital« , a prévenu de son côté le 22 mai, le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

Cinq chantiers prioritaires

Au cours des sept semaines de concertation, le gouvernement doit lancer plusieurs chantiers afin d’améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Revalorisation des carrières, égal accès aux soins pour tous, rattrapage pour la psychiatrie, réforme de l’assurance maladie, refonte des études de médecine… Ces propositions sont publiées dans un manifeste signé par des personnalités en première ligne dans la défense de l’hôpital public et relayé par Libération (article abonnés). Il s’accompagne d’une lettre ouverte à Emmanuel Macron, rappelant l’inquiétude exprimée de longue date « quant à l’évolution extrêmement préoccupante du système de santé… sans réponse à la hauteur des problèmes soulevés ».

Au cœur des discussions, le salaire des personnels hospitaliers, et notamment des infirmiers, mais aussi des internes et des praticiens hospitaliers. L’objectif est d’atteindre un « niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne« , a prévenu le ministre de la Santé. Autre question clé: l’organisation du temps de travail, source de tensions récurrentes dans les hôpitaux. La réforme « passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage« , a indiqué Olivier Véran.  Une question sensible pour les syndicats, attachés aux 35 heures. « Il ne faut pas pervertir ce +Ségur de la santé+ en brandissant un totem de remise en cause des 35 heures« , a prévenu le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

L’exécutif a également promis de mettre sur la table des discussions la « question des montées en compétences », pour « mieux valoriser toutes les carrières, tous les métiers et développer de nouveaux parcours professionnels ». L’objectif est de renforcer l’attractivité des hôpitaux, qui peinent pour beaucoup à recruter et à fidéliser leurs salariés Ce cycle de discussions sera enfin l’occasion pour l’exécutif de préciser ses intentions en matière d’investissement et de reprise de dette des hôpitaux, et les réformes qu’il souhaite mener afin d’améliorer la « gouvernance » du système de soins.

Mai
26
mar
COVID 19 : restitution des travaux de la mission d’information @ Assemblée nationale
Mai 26 Jour entier

Mardi 26 mai à 17h30, la Mission d’information de l’Assemblée nationale lancée le 1er avril dernier se fait présenter par les co-rapporteurs, la restitution des travaux des commissions permanentes sur sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus.

Emmanuel Macron présente le plan de soutien de la filière automobile @ Usine Valeo
Mai 26 Jour entier

Emmanuel Macron se rendra dans l’après-midi du mardi 26 mai (vers 16h30) dans une usine de l’équipementier Valeo à Etaples. Le président de la république y présentera un plan de soutien de la filière automobile, durement impacté par la crise du coronavirus. Le marché automobile français a subi un nouveau choc en avril, reculant de 88,8 %, victime de la crise sanitaire et des mesures de confinement de la population, qui ont mis le commerce automobile à l’arrêt sur tout le mois, selon les données publiées ce vendredi par les constructeurs.

Avant ce déplacement à Etaples, le chef de l’Etat s’entretiendra à 9h15 avec Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, à l’Elysée. Puis il réunira à 10 heures les acteurs de la filière automobile (constructeurs comme Renault, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l’impact de la crise et les moyens d’en sortir. Ces échanges réuniront une trentaine de personnes, dont les ministres Bruno Le Maire (Economie), Elisabeth Borne (Transition écologique) et Muriel Pénicaud (Travail) ainsi que la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher. C’est à l’issue de cette réunion de travail que le président et les ministres « rendront les arbitrages sur le plan« , a précisé l’Elysée

Ce plan a différentes composantes : souveraineté industrielle, transition vers les véhicules propres. Il vise aussi à « préserver la compétitivité du secteur« , assuré  samedi 23 mai une source proche de l’exécutif. « C’est le président qui portera le plan de filière à son niveau », a-t-elle ajouté, soulignant qu’il existe un« enjeu industriel, un enjeu d’emplois et de transformation de la filière vers la transition et la conversion vers les véhicules propres ».

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé que les mesures de soutien seraient orientées vers les technologies vertes. Il a soumis jeudi son feu vert pour un prêt de 5 milliards d’euros à des engagements, alors que le groupe Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d’un plan d’économies de deux milliards d’euros. Le locataire de Bercy a réclamé en échange une relocalisation de productions en France.

Le gouvernement a d’ailleurs haussé le ton la semaine dernière vis-à-vis de Renault dont il est actionnaire à hauteur de 15 %. Interrogé lors de la séance de questions au Sénat, Edouard Philippe a prévenu mercredi que l’exécutif serait « intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France. »Il y a une forme de responsabilité de l’entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l’accueille et d’une certaine façon le fait vivre », a mis en garde le Premier ministre. Lundi 20 mai sur BFMTV, le ministre de l’Economie, a toutefois indiqué que le gouvernement n’exigera pas de Renault qu’il s’engage à ne fermer aucun site industriel en France

Quels contours ?

En quelques mots écrits ce mardi matin, Emmanuel Macron confirme qu’il va faire faire d’importantes annonces pour l’automobile dans la journée.  « La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt massif et brutal à la filière automobile française. C’est une part de notre économie, ce sont des milliers d’emplois. Notre soutien va être massivement amplifié« , écrit le président sur son compte Twitter.

Selon Le Parisien, l‘exécutif devrait avoir pour but une relance de la demande, via un renforcement de toutes mesures d’accompagnement à l’achat. Parmi ces mesures, une augmentation du plafond du bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule 100% électrique, qui passerait de 6000 euros à 7000 ou 8000 euros. Pour les flottes d’entreprise, ce même bonus passerait de 3000 à 5000 ou 6000 euros. Les véhicules hybrides feraient, eux, l’objet d’un bonus à hauteur de 2000 euros.

Toujours selon Le Parisien, la prime à la conversion permettant d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion récente devrait être revalorisée et élargie pour les ménages modestes et très modestes. Pour les premiers, son montant serait porté de 1500 à 2000 euros. Pour les seconds, elle passerait de 3000 à 4000 euros. Avec un assouplissement des critères d’éligibilité puisque seraient désormais inclus les Crit’Air 3 pour les ménages très modestes, et Crit’Air 4 pour les autres. Un troisième étage de la fusée serait programmé pour la rentrée prochaine. Entièrement consacré à la relance, il sera inscrit dans le projet de loi de finance 2021.

Mai
27
mer
« Stop covid » : débat et vote à l’Assemblée nationale et au Sénat @ Assemblée nationale
Mai 27 Jour entier

Mercredi 27 mai, députés et sénateurs débattront simultanément de l’application de traçage numérique « Stop covid », piloté en France par l’Inria, qui vise à développer une application mobile de « tracking » dans le cadre de la lutte  contre l’épidémie de COVID-19. Après une déclaration du gouvernement, les députés débattront à partir de 15 heures. Chaque groupe politique aura un temps de parole (7 minutes pour les groupes LR, PS et UC, 5 minutes pour les autres), suivi d’une séquence de onze questions/réponses avec le gouvernement. Cette déclaration sera suivie un vote. Plus tard dans la journée (16h15-20h00), ce sera au tour des sénateurs de se prêter à cet exercice. Devant les deux chambres, il s’agit d’un vote purement consultatif.

En France, le principe de cette application a largement fait polémique, que ce soit sur le plan des libertés individuelles ou de son efficacité. Le gouvernement avait d’abord refusé un tel débat au Parlement, avant de reculer face aux demandes multiples de l’opposition mais aussi d’une partie des députés de la République En Marche (LaREM).

Les députés du groupe Les Républicains (LR) avaient notamment demandé, jeudi 16 avril, un vote sur cette application. « Si nous avons décidé d’aller devant le Parlement, c’est bien parce que nous sommes prêts », assure le ministre en charge du Numérique, O, qui confie : « J’ai déjà une première version de l’appli sur mon téléphone. » Si les députés votent en faveur de ce dispositif, l’application sera déployée dès le 2 juin. La fin d’une épique bataille politique.

En quoi consiste l’application Stop Covid ?

L’application « StopCovid » qui reposerait sur le Bluetooth, vise à  « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission », selon les propos du secrétaire d’Etat au numérique Cédric O interrogé par Le Monde. En clair,  si une personne contracte le Covid-19, ses contacts l’ayant récemment croisée seront automatiquement prévenus via l’application.

Pour tenter de rassurer sur ce sujet sensible, le secrétaire d’état promet qu’il ne devrait pas avoir de géolocalisation des personnes. L’installation de l’application devrait reposer uniquement sur la base du volontariat, conformément aux recommandations de la Commission Informatique et Libertés (CNIL).

 

 

Coronavirus : l’UE présente son plan de relance @ Commission européenne
Mai 27 Jour entier

Face à l’ampleur de la crise sanitaire liée au coronavirus, Bruxelles se retrousse les manches pour relancer l’économie des Etats membres de l’Union européenne. La Commission européenne présentera mercredi 27 mai un plan de relance comprenant une proposition de budget pour la période 2021-2027, incluant un fonds pour relancer l’économie européenne. «  »Nous sommes convenus de travailler à la mise en place d’un Fonds pour la relance, qui est jugé nécessaire et urgent. Ce fonds devra avoir une envergure suffisante, viser les secteurs et zones géographiques européens les plus touchés et être consacré à la gestion de cette crise sans précédent. Nous avons donc invité la Commission à analyser les besoins exacts et de présenter d’urgence une proposition qui soit à la hauteur du défi auquel nous sommes confrontés », a indiqué le 15 avril dernier, le président du Conseil, Charles Michel.

Cet

MISE A JOUR 27.05.2020

La Commission européenne a proposé un fonds de relance de 750 milliards d’euros afin de faire face à la crise économique dans l’UE, a annoncé sur Twitter le commissaire aux Affaires économiques Paolo Gentiloni.

Sur cette somme, 500 milliards seraient redistribués sous forme de subventions — un montant préconisé dans le projet franco-allemand présenté la semaine passée — et le reste en prêts aux Etats membres. Le plan de Bruxelles prévoit notamment d’accorder des aides directes de 82 milliards d’euros à l’Italie et 77 milliards à l’Espagne. Les deux pays bénéficieront également de prêts à hauteur de 91 milliards pour l’Italie et 63 pour l’Espagne. La France, elle, ne toucherait que 38,772 milliards d’euros en totalisant les subventions et les prêts. S i elle est acceptée, cette proposition serait le plus gros plan de relance jamais lancé par l’Union européenne.

Cet instrument de relance doit être financé « par l’émission d’obligations de relance à longue échéance » et « prendre la forme de prêts et, en majorité, de subventions, de paiements directs en faveur de l’investissement et de capitaux propres ». Le nouveau budget pluriannuel pour la période 2021-2027 ne devrait pas excéder 1 % du PNB de l’UE, comme l’exigent les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et le Danemark. Il leur est en contrepartie demandé d’accepter une augmentation du plafond des ressources propres de 1,2 % actuellement à 2 % du PNB européen. Le budget européen est essentiellement abondé par les contributions nationales des États. « Il ne leur est pas demandé de débourser plus d’argent », précise-t-on à la Commission.

Cette vision se heurte précisément à celle de  la France et l’Allemagne qui se sont rejointes pour défendre une vision solidaire de l’Europe. Les deux plus grandes économies de la zone euro ont annoncé lundi 18 mai une proposition conjointe, visant à la création d’un fonds de 500 milliards d’euros pour les pays du bloc les plus touchés. L’idée est que les fonds seront collectés et distribués par l’organe exécutif de l’UE, la Commission européenne, et distribués sous forme de subventions à des secteurs tels que les voyages et l’hôtellerie, qui ont été ravagés par la pandémie.

La principale différence entre le plan de secours proposé par Berlin et Paris et celui qui sera probablement proposé par la Commission européenne le 27 mai est qu’elle préconise d’accorder des subventions plutôt que des prêts. Ceux-ci seront ensuite remboursés sur le budget de l’UE, sur une période plus longue de 20 ans peut-être. Ce qui rend la proposition franco-allemande significative, c’est l’idée que le fonds de 500 milliards d’euros (3,6% du PIB de l’UE), emprunté par la Commission européenne, serait entièrement mutualisé – c’est-à-dire entièrement distribué via des subventions et non des prêts. ”Un tel plan nécessite toutefois le consentement des 27 pays de l’UE, dont certains ont déjà indiqué qu’ils ne le soutiendraient pas.

Mai
28
jeu
Edouard Philippe annonce les mesures de la phase 2 du déconfinement @ Hôtel de Matignon
Mai 28 Jour entier

Edouard Philippe annoncera jeudi 28 mai, les contours de la deuxième phase de déconfinement qui s’ouvrira le 2 juin. Le Premier ministre s’exprimera à partir de 17h00 à l’issue d’un Conseil de défens qui entérinera les décisions prises par le gouvernement. Limitation de déplacement, réouverture des restaurants, des lieux culturels, écoles, vacances, parcs et jardins…  De nouveaux assouplissements et des ouvertures de certains lieux pourraient être annoncés.

DERNIÈRE MINUTE

Selon des informations de France Inter, Edouard Philippe devrait annoncer cet après-midi que tous les départements sont désormais classés « vert », à l’exception de l’Ile-de-France, en orange, et de Mayotte et de la Guyane. Lors d’un Conseil de défense autour d’Emmanuel Macron ce jeudi matin il aurait été décidé que les cafés et restaurants et les terrasses pourraient rouvrir partout dès le 2 juin dans les départements classés « vert », et uniquement les terrasses en Ile-de-France. La règle des 100 km serait par ailleurs levée, mais à partir du 2 juin.

 

Une nouvelle carte du déconfinement

Préalable important à ces annonces : une nouvelle carte du déconfinement, avec la fameuse classification des départements en rouge ou en vert, sera mise en oeuvre dans la perspective du 2 juin. Instaurée le 11 mai dernier pour évaluer la situation du coronavirus en fonction des départements, la carte qui mixe tension hospitalière et circulation du virus devrait évoluer. Jusqu’ici, seuls le Grand Est, les Hauts-de-France, l’Île-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, et Mayotte restaient classés en rouge. Les présidents des deux premières régions ont demandé à l’exécutif de passer ces territoires en vert, estimant que la classification ne correspond plus à la réalité. Les données actualisées pourraient aboutir à une France intégralement verte. A moins que de nouveaux éléments ne viennent compliquer les choses.

Vers un élargissement des 100 km?

De nombreuses annonces sont attendues jeudi du chef du gouvernement. Parmi celles ci, l’évolution de la mesure limitant à 100 km les déplacements autour de son domicile, sauf justification d’un motif impérieux familial, professionnel ou encore d’un déménagement. Édouard Philippe pourrait annoncer un assouplissement de cette règle. C’est en tout cas ce que laissent supposer les déclarations du secrétaire d’État en charge du Tourisme, invité lundi de LCI. Selon Jean-Baptiste Lemoyne, le gouvernement planche sur « un élargissement significatif » de cette limitation de déplacement.

Ouverture des frontières européennes

Difficile en revanche  d’espérer des annonces fermes concernant l’ouverture des frontières européennes. La possibilité de voyager dans les pays voisins ne devrait pas être précisée avant le 15 juin. Le Premier ministre pourrait toutefois esquisser de premières pistes. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a d’ores et déjà indiqué que les Français pouvaient commencer à réserver pour juillet et août. Mais en métropole ou en outre-mer. « Cette année l’idée est plutôt de passer ses vacances en France« , a indiqué la ministre, dimanche, lors de l’émission « Questions politiques » sur France Inter.

Ouverture des restaurants en zones vertes

C’est à n’en pas douter une autre mesure très attendue. Pour les cafés et restaurants situés dans les zones vertes « une réouverture le 2 juin pourra être envisagée si l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas et sous réserve que les mesures sanitaires recommandées par le Haut Conseil de Santé publique soient parfaitement respectées« , avait indiqué le Premier ministre, le 14 mai dernier. Un scénario auquel le ministre de l’Economie s’est dit favorable le 25 mai dernier, sur l’antenne de BFMTV.

Ecoles et lycées

Dans le primaire, seuls 20 à 25% des élèves ont regagné les bancs de l’école depuis le 12 mai. Une proportion qui a « vocation à augmenter », selon le ministre de l’éducation nationale. Ce dernier plaide pour « une réouverture plus large des établissements scolaires dès le 2 juin », y compris en zone actuellement classée rouge. Le gouvernement va devoir également décider de la réouverture ou non des lycées et, trancher aussi sur le maintien ou pas de l’oral de français pour le baccalauréat.

Parcs et jardins, plages

Le Premier ministre devrait également apporter des précisions sur la réouverture des parcs et jardins en zone rouge, alors que la maire de Paris demande depuis deux semaines d’autoriser à nouveau dans la capitale, l’accès aux espaces verts.  Si la situation sanitaire devait s’améliorer, la perspective d’une réouverture en juin pourrait être actée jeudi par Edouard Philippe. « Les autorités sanitaires ont déconseillé la réouverture des parcs dans le contexte sanitaire où nous étions« , a indiqué Christophe Castaner à la sortie du Conseil des ministres. « Le sujet reviendra jeudi en discussion pour préparer la suite« , a ajouté le ministre de l’Intérieur.

Théâtres, cinémas, lieux de culture

Edouard Philippe devrait aussi donner ce jeudi des indications concernant la réouverture des cinémas et des théâtres. Mardi 26 mai, Franck Riester a évoqué sur FranceInfo les possibles scénarios envisagés. Pour le ministre de la Culture, une réouverture progressive des salles de spectacle serait envisageable dans le courant du mois de juin. Il faudra en revanche attendre sans doute le mois de juillet, pour un retour dans les salles obscures. Le monde de la culture attend enfin lui aussi des arbitrages de la part du gouvernement. Certains petits festivals pourront-ils se tenir cet été ? L’inconnue demeure. Les rassemblements de plus de 5000 personnes sont, eux, interdits jusqu’au mois de septembre.