L’agenda politique

Avr
10
mer
Européennes 2024 : grand débat des têtes de liste françaises @ Parlement européen
Avr 10 Jour entier

La chaîne France 24, en collaboration avec Radio France Internationale (RFI), propose le mercredi 10 avril, de 19 h à 21 h un débat entre les principales têtes de listes françaises aux élections européennes, depuis les locaux du  à . Huit candidats s’opposeront, représentant les principales listes en compétition :

  • Manon Aubry (La France insoumise) ;
  • François-Xavier Bellamy (Les Républicains) ;
  • Léon Deffontaine (Parti communiste français) ;
  • Raphaël Glucksmann, (Place Publique et Parti Socialiste) ;
  • Valérie Hayer, pour la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, Horizons et UDI) ;
  • Fabrice Leggeri (Rassemblement National)
  • Marion Maréchal (Reconquête !)
  • Marie Toussaint (Les Ecologistes).

Deux heures de débat pour départager les têtes de liste ou leur représentant dans la course aux élections du 9 Juin. Au programme, la vision des candidats de la diplomatie européenne, sur les questions de migration, de défense et de mondialisation, mais aussi sur les questions très polarisantes sociales et sociétales : Pacte Vert européen, Europe sociale, crise énergétique, agricole et économique. Aux commandes, Caroline de Camaret, rédactrice en chef du service Europe de France 24 et Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI interrogeront les têtes de liste françaises sur leurs principales propositions, leurs lignes rouges et leurs lignes de fracture. Le débat sera diffusé sur la chaîne France 24, disponible sur la TNT ou en direct sur le site de la chaîne. Les échanges seront simultanément diffusés sur la radio RFI.

Bardella, grand absent

Après avoir séché le tout premier débat des européennes organisé le 14 mars, le Rassemblement National a annoncé mardi 2 avril, que son tête de liste, Jordan Bardella ne participerait pas le 10 avril au débat sur RFI et France 24, et que c’est le numéro 3 de sa liste, l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri, qui l’y remplacerait.

Ces débats arrivent trop tôt », résume un conseiller de Marine Le Pen, pour qui la période est à la mobilisation de l’électorat frontiste, ajoutant que son poulain n’avait pas besoin, “lui“ de travailler sa notoriété. Comprendre : contrairement à d’autres. De quoi agacer Valérie Hayer. La tête de liste Renaissance, a dénoncé mercredi 3 avril lors d’une interview POLITICO une absence qu’elle estime être un “manque de respect“ de Bardella, ajoutant qu’elle pourrait bien faire faux bond à RFI et France 24 si son adversaire se défaussait une nouvelle fois.

 

 

 

 

Fin de vie : le projet de loi arrive en conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Avr 10 Jour entier

Attendu de longue date, le projet de loi sur la fin de vie est présenté en Conseil des ministres ce mercredi 10 avril. Détaillé dans une interview, accordée par Emmanuel Macron à La Croix et Libération, le projet de loi “relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie“ sera examiné à l’Assemblée nationale le 27 mai prochain, comme annoncé le 11 mars dernier par Gabriel Attal sur le réseau X. Ce sera le début d’un long trajet parlementaire, qui pourrait prendre jusqu’à deux ans avant l’adoption d’une loi en bonne et due forme.

Une aide à mourir

Inspiré des travaux de la Convention citoyenne sur la fin de vie, le projet de loi souvent présenté comme la grande réforme sociétale du second quinquennat d’Emmanuel Macron, doit ouvrir la possibilité d’une assistance au suicide, sous encadrement strict. Il comporte deux chapitres et quatorze articles, dont huit sont consacrés à l’“aide à mourir“. Cette dernière répond à trois critères précis, cumulatifs : être majeur, avoir un discernement plein et entier, et souffrir d’une maladie incurable avec un pronostic vital engagé. “Les maladies psychiatriques, entraînant des souffrances psychiques ou les troubles neurodégénératifs sont donc écartés du dispositif “, comme l’a rappelé le directeur du cabinet de la ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, Eric Thiers. Un délai de deux jours suivra la formulation de la demande de la personne concernée, afin de s’assurer que celle-ci est solide. Il sera suivi d’une période de quinze jours maximum pour donner suite à cette demande, sur décision collégiale des médecins. La prescription du produit létal sera ensuite valable trois mois.

Un plan d’accès aux soins palliatifs

Le texte porte également un plan de développement de l’accès aux soins palliatifs dévoilé au Monde le 6 avril dernier par la ministre de la santé, Catherine Vautrin. Sa philosophie, est d’assurer l’accès de tous, y compris des enfants, aux soins palliatifs qui visent à soulager la douleur et l’inconfort physique, et à apaiser la souffrance psychique. Un effort financier de 1,1 milliard d’euros est prévu sur dix ans, notamment pour ouvrir des lits à l’hôpital et faciliter l’hospitalisation à domicile.

Parmi les mesures de ce plan, l’ouverture dès 2024 d’unités de soins palliatifs (USP) dans les 20 départements qui en sont actuellement dépourvus, dont les Ardennes, le Cher, la Guyane, le Lot, la Lozère, la Mayenne, l’Orne, les Pyrénées-Orientales et les Vosges), avant des créations dans les neuf autres départements, parmi lesquels la Creuse et le Jura, en 2025. Également au programme, le renforcement de la prise en charge palliative à domicile, mais aussi la création de “maisons d’accompagnement“ sur tout le territoire, pour les patients qui ne peuvent rester chez eux, mais dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation. Un soutien renforcé sera aussi proposé aux 11 millions de proches aidants, “à l’annonce du diagnostic“ du malade qu’ils accompagnent. Pour mener à bien ces différents chantiers, le gouvernement annonce son intention de déployer “rapidement » un effort décisif de formation de « l’ensemble des professionnels » de santé.

 

Vote final sur le pacte européen “migration et asile “ @ Parlement européen
Avr 10 Jour entier

Mercredi 14 février, le Pacte européen sur la migration et l’asile a franchi un nouveau cap. Les députés siégeant au sein de la commission des Libertés civiles du  ont adopté la dizaine de textes constituant la réforme du système d’asile européen commun. Des textes issus d’un accord politique auquel sont parvenus en décembre les négociateurs du  et du Parlement européen, après des années de tractations. Ce mercredi 10 avril, les eurodéputés se prononcent sur ce Pacte, lors d’une session plénière du Parlement européen. Concrètement, ils débattront et voteront sur 10 projets de loi qui actualisent les règles relatives à l’asile et à la migration.

Le Pacte prévoit des règles spécifiques pour les situations de crise et une mise à jour des règles relatives aux conditions d’accueil des demandeurs d’asile. La modification des conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile établira des normes uniformes dans l’ensemble de l’UE pour reconnaître les personnes qui demandent une protection internationale, ainsi que leurs droits. La procédure commune sera plus rapide — notamment en ce qui concerne les demandes irrecevables et les retours à la frontière — dans l’ensemble de l’UE pour accorder et retirer la protection internationale, à la suite d’un premier filtrage préalable à l’entrée, de l’enregistrement des empreintes digitales et images faciales dans une base de données commune (Eurodac). Enfin, un nouveau cadre européen pour la réinstallation régulera l’accès à l’UE pour les réfugiés issus de pays tiers sur la base d’une participation volontaire des États membres.

Ce vote intervenu, les Etats membres de l’UE devront l’approuver formellement le pacte à leur tour. L’objectif affiché des différentes parties est de parvenir à cet accord final avant les élections européennes, qui se tiendront du 6 au 9 juin.

 

 

Avr
15
lun
Conférence internationale sur la crise au Soudan @ Paris
Avr 15 Jour entier

Un an jour pour jour après le début du conflit qui a éclaté au Soudan, et après des mois de combats, Paris accueille ce lundi 15 avril, une conférence internationale dédiée à la crise humanitaire en cours au Soudan et dans les pays voisins. La France, en collaboration avec l’Union Européenne et l’Allemagne, est à l’origine cette conférence qui vise à “trouver des solutions à la crise humanitaire dramatique qui ravage la région“, d’après les informations relayées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Le conflit au Soudan a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), de son ex-adjoint le général Mohamed Hamdane Daglo. La guerre a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l’ONU.

Une vingtaine d’acteurs présents

L’événement se déroulera en trois temps. Le matin, une réunion politique rassemblera l’ensemble des acteurs impliqués dans la résolution du conflit. Autour de la table seront ainsi présents les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis mais aussi l’ONU, l’Union africaine, l’UE et l’IGAD, qui associe sept pays est-africains : la République de Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud et enfin l’Ouganda. Au total, une vingtaine de pays et d’organisations internationales participeront aux échanges. L’idée étant, selon le quai d’Orsay de rassembler “tous les acteurs vraiment indispensables si on veut parvenir à faire pression sur les belligérants et arriver à résoudre cette crise.

Cette première réunion sera suivie l’après-midi d’une conférence des donateurs avec la présence d’ONG internationales et soudanaises. Un chiffre de promesses de dons devrait être communiqué à l’issue de la conférence. En parallèle, une réunion de la société civile soudanaise se déroulera tout au long de la journée.

Une initiative contestée

La tenue de cette conférence qui intervient à un moment critique, alors que des millions de Soudanais ont été contraints de quitter leurs foyers pour fuir les conflits, est loin de faire l’unanimité.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères s’est dit vendredi “indigné“, dénonçant une atteinte à la “souveraineté“ du pays ravagé depuis un an par une guerre entre généraux. Il a également dénoncé la « neutralité » de cette conférence qui selon les autorités soudanaises « place sur un même plan le gouvernement légitime et son armée nationale avec une milice terroriste multinationale« .

L’annonce de cette conférence a également suscité des réactions mitigées, voire franchement critiques, au sein de la diaspora soudanaise en France. Dans une déclaration collective, un grand nombre de membres de cette diaspora expriment leur désapprobation quant à la manière dont elle a été organisée.

 

J-100 Paris 2024 : Emmanuel Macron au Grand Palais invité de BFMTV @ Le Grand Palais
Avr 15 Jour entier

Après avoir inauguré le village olympique, puis le site où s’affronteront les nageurs, Emmanuel Macron visite ce lundi le Grand Palais de Paris. Le site doit accueillir les épreuves d’escrime et de taekwondo pour les JO de Paris, au terme d’une rénovation entamée en 2021 et dont les travaux s’achèveront en 2027 avec la réouverture au public du Palais de la découverte.

 

Le chef de l’État à cette occasion est l’invité de BFMTV/RMC de 8h20 à 9h00. Un temps d’échange rythmé par la présence des consultants RMC pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024: David Douillet (double Champion Olympique de Judo -1996 et 2000), Marion Bartoli (ex-numéro 1 française et vainqueur de Wimbledon -2013) et Rémy Boullé (médaillé de bronze paralympique en para-canoë -2021). Avec eux, Emmanuel Macron reviendra notamment sur l’héritage de ces Jeux en France, sur les défis logistiques et sécuritaires, les attentes et les envies des Français, ainsi que les chances de médailles et les enjeux sportifs pour nos athlètes.

Avr
16
mar
80 ans de la Libération : Emmanuel Macron dans le Vercors @ Vassieux-en-Vercors
Avr 16 Jour entier

Emmanuel Macron poursuit son long cycle mémoriel à l’occasion des 80 ans de la Libération, en 1944, et de la fin de l’Occupation. Après le plateau des Glières et la maison d’Izieu, le 7 avril dernier, le chef de l’État se rend ce mardi 16 avril à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme, pour rendre hommage au maquis du Vercors, marqué par un massacre de civils pendant la Seconde Guerre mondiale. La mémoire de ce bourg de 330 âmes posé sur un plateau à 1.000 mètres d’altitude mêle héroïsme et tragédie. En juillet 1944, il fut à la fois le théâtre d’intenses combats contre la Résistance et celui du massacre “dans des conditions odieuses“ de 72 villageois par la Wehrmacht, rappelle l’historien Gilles Vergnon.

La cérémonie se déroulera à la nécropole nationale de la résistance de Vassieux-en-Vercors et devant le martyrologe, un bas-relief recensant les noms des victimes sur la place principale. Les événements qui se sont déroulés dans le village lui ont valu de figurer parmi les cinq communes élevées par le général De Gaulle au rang de Compagnon de la Libération au même titre que Nantes, Grenoble, Paris et l’île de Sein. Son autre particularité est “qu’aucun président n’avait jamais honoré de sa présence une cérémonie à Vassieux“, comme le relève Pierre-Louis Fillet qui dirige le Musée départemental de la Résistance du Vercors.

Le chef de l’État arrivera à 15 heures à la nécropole de Vassieux-en-Vercors. A partir de 16 heures, il présidera la cérémonie commémorative en hommage aux maquisards de la résistance et de la libération au martyrologe de Vassieux. Il prononcera un discours à 16h30.

Un choix de date qui pose question

Si le maire Vassieux-en-Vercors, Thomas Ottenheimer, se félicite de la visite présidentielle, il admet avoir été “un peu surpris“ du choix de la date. Les commémorations dans la commune se déroulent habituellement le 21 juillet, date correspondant au début de l’attaque de la Wehrmacht contre le maquis du Vercors. La date du 16 avril correspond quant à elle à l’arrivée de dizaines de miliciens français dans le village. Selon Julien Guillon, historien référent du mémorial de la Résistance dans le Vercors, “c’est une date tragique, avec l’intervention fortement musclée de la milice française, elle va prendre des otages en très grand nombre, des civils, ça touche le cœur même du village“. L’intervention de la milice de Vichy dure un peu plus d’une semaine, plusieurs personnes sont fusillées, l’histoire est documentée sur le site du musée de la résistance en ligne.

Interrogée sur le choix de cette date, la Mission nationale en charge des commémorations précise qu’ “il a fallu tenir compte de tous les paramètres, dont les Jeux Olympiques“. Mais il y a aussi une raison symbolique de ne pas choisir le 21 juillet : “le 21 juillet est une commémoration du sacrifice. En choisissant le 16 avril, au moment où le maquis du Vercors connaît son extension et son unification (qui culmine en juin 1944), l’accent est mis sur l’héroïsme, avec l’engagement des maquisards et le rôle joué par les maquis(au Vercors et partout en France) dans la préparation des débarquements », explique t-elle.

Avr
22
lun
Aide à l’Ukraine- Iran : réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE @ Luxembourg
Avr 22 Jour entier

Aide militaire à Kiev

L’Europe va t-elle emboîter le pas aux Etats-Unis ? Les ministres des Affaires étrangères des 27 se retrouvent ce lundi 22 avril à Luxembourg, pour discuter de la suite de l’aide militaire à Kiev. Leur homologue ukrainien doivent leur exposer par visio leurs besoins urgents. Alors que Moscou a intensifié ses attaques contre les infrastructures énergétiques et d’autres cibles ukrainiennes, les gouvernements de l’UE sont sous pression pour fournir à l’Ukraine des systèmes de défense aérienne supplémentaires. “Nous devons aller de l’avant, c’est un moment crucial “ a affirmé la cheffe de la diplomatie lettone, Baiba Braze, à son arrivée à Luxembourg. “Ce n’est pas seulement un moment positif et important pour l’Ukraine, mais aussi pour mieux assurer la paix en Europe “, a déclaré de son côté la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. Et, “c’est pourquoi nous allons discuter intensément ici [à Luxembourg] (…) de la façon d’augmenter notre aide à l’Ukraine, particulièrement en ce qui concerne la défense antiaérienne “ a assuré la ministre allemande.

Après des mois de blocage, les Européens ont accueilli avec soulagement le vote crucial samedi, par la Chambre des représentants américaine, d’une enveloppe de 60,8 milliards de dollars (soit 57 milliards d’euros) à Kiev. Le texte doit encore être examiné demain par le Sénat. Cette aide prendra toutefois du temps à se matérialiser sur le terrain. Plusieurs pays (à l’instar de l’Estonie, de la République Tchèque ou de la Suède) plaident donc pour que l’UE augmente, elle aussi, son aide de façon urgente. Pour l’heure, l’Allemagne est le seul membre du bloc communautaire à avoir annoncé l’envoi supplémentaire de systèmes Patriot. En parallèle, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a annoncé vendredi, à l’issue d’une réunion extraordinaire avec le président ukrainien, que les pays de l’Alliance avaient des systèmes de défense antiaérienne, dont des batteries de Patriot, “qui peuvent être rendus disponibles pour l’Ukraine“.

Situation au Moyen-Orient

Les ministres des affaires étrangères des 27 devraient également se pencher aujourd’hui sur la mise en place de nouvelles sanctions contre l’Iran, déjà visé par différentes mesures de l’UE en lien notamment avec son programme d’armement et la livraison de drones d’attaque à la Russie. Cette option défendue par Paris et Berlin accueillerait désormais un consentement unanime, selon de hauts responsables.

Réunis la semaine dernière en sommet à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sont convenus d’élargir les sanctions à l’égard de Téhéran, de nombreux pays du bloc étant favorables à ce que les sanctions liées aux exportations de drones soient appliquées aussi aux missiles iraniens et aux livraisons vers des milices régionales alliées à l’Iran. Par ailleurs, certains pays européens veulent que l’UE trouve un moyen de désigner les Gardiens de la révolution, puissante unité d’élite de l’armée iranienne, comme organisation terroriste. Des représentants ont toutefois indiqué qu’une base juridique était nécessaire pour adopter une telle mesure, qui ne ferait pas forcément consensus au sein du bloc.

 

Avr
25
jeu
Europe : grand discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne @ Grand amphithéâtre de la Sorbonne
Avr 25 Jour entier

Sept ans après avoir défendu une “Europe souveraine “, Emmanuel Macron prononcera ce jeudi 25 avril, un nouveau discours à la Sorbonne pour fixer ses grandes orientations européennes. “Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir“ a annoncé le chef de l’État, interrogé en conférence de presse à l’issue du Conseil européen à Bruxelles, le 18 avril dernier. Ce discours sera prononcé “en fin de matinée“ (11h30) a-t-il précisé. Pour rappel, la veille de ce discours “Sorbonne 2 “, le chef de l’État aura fêté les deux ans de sa réélection.

Le 26 septembre 2017, quatre mois après le début de son premier quinquennat, le nouveau président des français avait présenté une ambitieuse série de propositions pour relancer le projet européen, notamment la création d’une véritable défense commune. Élu sur un programme réformateur, le chef de l’État avait alors prononcé un vibrant plaidoyer pour l’UE, dépourvue selon lui de vision de long terme.

Avenir de l’Europe

Concernant le contenu du discours, peu d’éléments ont filtré. Comme il l’a indiqué le 18 avril, le président de la République déclinera sa vision européenne de moyen et long terme.“ À quoi ressemblera cette Europe de 2024 ?“ s’interrogeait-il en 2017 lors de son premier discours. “L’Union européenne en 2024 sera rassemblée autour de deux piliers à mes yeux. Le premier : les valeurs de la démocratie et de l’État de droit. Elles ne sont pas négociables, elles ne sont pas “à la carte“. Sur les valeurs, il ne peut pas y avoir une Europe à deux vitesses. […] Le deuxième pilier, c’est le marché unique qui reste la meilleure garantie de notre puissance, de notre prospérité, de notre attractivité. Le travail de simplification engagé depuis trois ans par l’actuelle Commission doit être poursuivi et amplifié. […] Nous avons besoin à 28, d’une Europe plus simple, plus transparente, moins bureaucratique ! , affirmait-il à l’époque.

Sept ans et un quinquennat et demi plus tard, Emmanuel Macron estime avoir réussi son pari, notamment sur les questions de souveraineté européenne. “On a les bonnes idées, celles qui se sont mises en place en Europe ces dernières années“, a-t-il lancé le 17 avril. L’intervention du président devrait ainsi être largement consacrée aux engagements européens “ tenus “ par la majorité présidentielle depuis six ans, de l’instauration de la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne à la mise en place d’un salaire minimum européen, en passant par le plan de relance pendant la pandémie de Covid-19. “L’enjeu est d’abord de montrer que jamais la France n’a été aussi influente en Europe que depuis le premier discours de la Sorbonne en 2017, ensuite que le moment est venu d’un véritable réveil de l’Union européenne face à toutes les menaces qui s’accumulent “ pose le ministre délégué à l’Europe, Jean-Noël Barrot.

Lancement de la campagne des Européennes

Ce Sorbonne 2 devrait aussi marquer l’entrée du chef de l’Etat dans la campagne des élections européennes, même si son entourage s’en défend, jugeant qu’il vise d’abord à donner un cap pour l’après-élection européennes de juin. Emmanuel Macron à ce titre, avait lui même indiqué le 17 avril.  “J’aurai l’occasion, évidemment, comme je l’avais fait il y a cinq ans, de m’engager dans cette campagne, de dire ma conviction pour l’Europe qui, à mes yeux, est un sujet essentiel au sens propre du terme pour notre pays, dans les moments appropriés, dans le format et le cadre qui convient. “

Après avoir consulté des intellectuels et représentants de think-tank le matin, Emmanuel Macron a reçu mardi à déjeuner plusieurs ministres et cadres de sa majorité. Le ministre des Affaires étrangères et secrétaire national de Renaissance, Stéphane Séjourné, a plaidé pour réactiver une vision positive et enthousiaste de l’Europe, de même que Gabriel Attal. Avec l’idée d’en refaire un marqueur capable de mobiliser un électorat macroniste qui paraît atone. D’autres ont préconisé de dramatiser l’enjeu, comme Jean-Yves Le Drian, sorti de sa retraite politique pour présider un comité de soutien à la tête de liste Valérie Hayer.

Alors que Valérie Hayer, la tête de liste du camp présidentiel pour le scrutin du 9 juin affronte des vents contraires, le discours du chef de l’Etat sur l’Europe, doit servir de détonateur pour mobiliser les électeurs et les troupes du parti présidentiel. Au QG de campagne de l’eurodéputée, l’intervention de M. Macron est attendue comme une “bouffée d’oxygène“. Depuis plusieurs semaines, les troupes se relaient pour répéter que “les Français n’y sont pas encore“ ou que  “la campagne n’a pas réellement démarré“. Pour autant, les sondages de la semaine du 15 avril, faisant descendre Mme Hayer pour la première fois à 16 % d’intentions de vote, ont été interprétés comme un “signal“.

Quels grands axes ?

Emmanuel Macron compte insister sur le concept d’une “Europe puissance“ face au chaos géopolitique. Devant ses convives, mardi, il a donné quelques grandes orientations. Un gros morceau du discours sera consacré à la sécurité et la défense, avec en toile de fond le possible retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en novembre, qui affaiblirait le front occidental face à la Russie. Le chef de l’État entend aussi sonner l’alarme sur l’intensification de la bataille économique et commerciale mondiale.

Grève des contrôleurs aériens @ France
Avr 25 Jour entier

Vers un jeudi noir dans le ciel français ? Le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, a déposé un préavis de grève pour ce jeudi 25 avril. L’organisation dénonce une nouvelle version d’un protocole qui vise à refondre totalement le contrôle aérien français “pour opérer une convergence vers ses homologues européens, tant en matière de maillage territorial, que d’accélération de la formation ou d’organisation du travail.“ Un autre syndicat, l’UNSA-UTCAC  a lui aussi annoncé se joindre à cette action, exigeant “le lancement immédiat d’une réelle concertation“. “Le 25 avril, la mobilisation s’enclenche avec un premier préavis. Elle se poursuivra avec un second, à la hauteur des enjeux, du 1er au 30 juin“  met-il en garde.  Dans un communiqué, l’USAC-CGT a pour sa part indiqué, qu’il décidera “dans les jours qui viennent des suites à donner à cette négociation.“

Des mesures d’accompagnement jugées insuffisantes

Pour le SNTCA, les mesures sociales d’accompagnement à cette réforme sont jugées très insuffisantes. L’organisation, qui représente 60% des voix chez les contrôleurs, évoque sans plus de précision une “volte-face“ mettant “directement en cause la sincérité des négociations et les compromis trouvés jusque-là. “ Selon le quotidien Les Echos, le syndicat exige une augmentation des salaires de 5,04% par an en 2025, 2026 et 2027, le doublement de l’indemnité spéciale de qualification (ISQ), qui est d’environ 1.000 euros par mois actuellement, et la revalorisation d’autres primes. Le SNCTA a pourtant adopté en septembre le principe d’une “trêve olympique “ avec la Direction générale de l’aviation civile, conditionnée par “une augmentation indemnitaire“ et de nouvelles discussions salariales après les JO.

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70% des vols possiblement annulés

Selon une première estimation fournie aux compagnies relayée par Les Echos, jusqu’à 70% des vols de la journée pourraient être annulés ce jeudi sur les grands aéroports. Le chiffre précis, communiqué par l’Aviation civile (DGAC) ne sera connu que mardi, les grévistes ayant jusqu’à cette date pour envoyer leurs déclarations individuelles.

Avr
29
lun
Débat sur les finances publiques à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Avr 29 Jour entier

Après deux semaines de vacances parlementaires, les députés reprennent ce lundi le chemin de l’Assemblée, pour assister à un débat sur les finances publiques. Un débat qui avait été demandé par la commission des Finances à la suite de la publication le 26 mars des chiffres du déficit public pour 2023. Sous l’effet du ralentissement de la croissance et de la baisse des recettes fiscales, ce dernier annoncé mardi par l’Insee le 26 mars, a largement dépassé les prévisions du gouvernement en 2023. Annoncé à à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d’euros, ce chiffre est très supérieur aux 4,9 % inscrits par Bercy dans la loi de finances pour 2024, adoptée en fin d’an dernier.

Les ministres de l’Economie et des Comptes publics Bruno Le Maire et Thomas Cazenave doivent se succéder à la tribune à partir de 15 heures, avant le président LFI de la commission des Finances Eric Coquerel, le rapporteur général du budget Jean-René Cazeneuve et des orateurs de chaque groupe politique. Chacun disposera de 5 minutes de parole. Ce débat consultatif ne sera pas suivi d’un vote, mais les oppositions, en particulier les Républicains, qui cherchent à retrouver des couleurs avec ce sujet — comptent bien en profiter pour faire la leçon au gouvernement sur le dérapage des finances publiques ou redemander, un projet de loi de finances rectificative. Une option dont ne veut pas entendre parler Emmanuel Macron.

A noter que Moody’s et Fitch ont finalement maintenu leur note pour la France inchangée, vendredi, au soulagement de Bercy. Bruno Le Maire attendant désormais avec inquiétude l’avis de Standard’s and Poor le 31 mai prochain.

https://twitter.com/EchiquierSocial/status/1783971802051465583

Les Républicains entendent surtout souligner le désaveu cinglant du Haut conseil pour les finances publiques dans son avis du 17 avril. Le HCFP a jugé que la trajectoire présentée par le gouvernement, dans son programme de stabilité, pour contenir le déficit public (retour sous les 3% en 2027) “manquait de crédibilité” et de “cohérence“. C’est “l’échec de la politique passée du gouvernement et de sa politique annoncée“, grinçait de son côté Eric Coquerel, contacté hier par Politico.