L’agenda politique

Nov
21
lun
Présidence Les Républicains : débat télévisé sur LCI @ Studios LCI
Nov 21 Jour entier

Ils sont trois sur la ligne de départ : Eric Ciotti, député des Alpes maritimes, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et, Aurélien Pradié, député du Lot. Tous trois espèrent prendre la présidence des Républicains (LR), dont le premier tour est prévu les 3 et 4 décembre prochains. Pour départager les prétendants, LCI organise le seul et unique débat avant le scrutin ce lundi 21 novembre sur le canal 26. La soirée débutera à 19h50, et les trois hommes débattront à partir de 20h30.

Qui sont les trois candidats ?

Éric Ciotti

Le député des Alpes-Maritimes, 56 ans, finaliste de la primaire de LR pour la présidentielle, a été le premier à se lancer, le 26 juillet. Sous le slogan “La droite au cœur“, le patron de la fédération des Alpes-Maritimes porte un discours musclé sur la sécurité et l’immigration. Vantant sa fidélité au RPR puis à LR, il promet “une thérapie de choc“ pour une droite qui “s’assume“ et “ne cède pas au politiquement correct“. Il a l’avantage d’être la personnalité politique la plus identifiée, tout en étant également perçue comme la plus clivante.

Le député s’entoure et fait de la candidature de Laurent Wauquiez à la présidentielle de 2027 un argument central de sa campagne. “Si je suis élu, je réunirai un congrès dès le 1er trimestre 2023 pour réformer les statuts du parti, visant à supprimer les primaires internes“, prévient-il, en se démarquant de ses rivaux sur certains sujets, comme les retraites (il est favorable à une mesure d’âge) ou le renforcement des centres de rétention pour lutter contre l’immigration clandestine.

Bruno Retailleau

Patron des sénateurs Les Républicains, le Vendéen de 61 ans représente l’aile conservatrice et libérale du parti. Fort de son expérience du compromis au Sénat où il préside le groupe LR, il fait valoir sa capacité à “rassembler sur des convictions fortes“. Mais, il promet aussi de “tout changer“ pour “créer un nouveau parti“. Alors qu’il n’a pas hésité à prôner la rupture avec Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau espère se démarquer en vantant sa “liberté de tout changer et faire l’inventaire des erreurs passées“. Depuis sa déclaration de candidature début septembre, il a engrangé les soutiens, de Gérard Larcher à François Fillon en passant par François-Xavier Bellamy.  Il plaide pour “plus de sécurité, moins d’impôts et d’immigration“ et ne ferme pas sa porte aux électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, dont certains sont d’anciens sympathisants des Républicains.

Aurélien Pradié

Âgé de 36 ans, Aurélien Pradié fait figure de challenger.  Celui qui représente la “jeune garde“ du parti, se pose en candidat du “renouvellement“ et d’un “espoir nouveau“. Il s’engage à changer LR comme d’autres partis l’ont déjà fait. “Je porte une envie d’aller de l’avant et de ne pas rejouer éternellement les matchs du passé“, assure-t-il. Le numéro des Républicains a le soutien de plusieurs jeunes députés de LR, Julien Dive, Pierre-Henri Dumont ou Raphaël Schellenberger. Il est par ailleurs réputé proche de Xavier Bertrand.

Héraut de la “droite sociale“ et “populaire“, engagé sur les questions de handicap et de violences faites aux femmes, il est parfois jugé trop à gauche dans son propre camp. Autre difficulté : son discours acéré lui a créé des inimitiés dans son propre camp.

Nov
22
mar
104ème congrès des maires de France @ Palais des sports
Nov 22 Jour entier

L’Association des Maires de France tient, du 22 au 24 novembre 2022, le 104e Congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France. Plus de 10 000 élus locaux sont attendus au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, précédé le 21 novembre par la Réunion des élus des Outre-mer. Le fil rouge de cet évènement portera sur “le pouvoir d’agir, la capacité des élus locaux à agir au service des citoyens, avec efficacité au quotidien“, annonce l’AMF sur son site.

L’inflation, l’augmentation des dépenses de personnel, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, ainsi que les hausses du prix de l’énergie et des taux d’intérêts augmentent les coûts pesant sur les budgets locaux. S’ajoutent les restrictions des marges de manoeuvre des communes et des EPCI depuis la baisse et le gel de la DGF et la suppression de fiscalité locale. Dans ce contexte de crise économique et de restrictions des moyens, le débat finances reviendra sur les perspectives financières du bloc communal.

Le débat dédié à l’organisation territoriale permettra d’échanger sur la nécessité de construire un modèle intercommunal adapté à chaque territoire. Développement économique, transition écologique et énergétique, renforcement des politiques de l’habitat, d’accès à la santé, … autant de domaines d’action qui reposent en partie sur l’action des intercommunalités.

Le débat “environnement“ reviendra sur les rôles relatifs et complémentaires pour l’État et les communes dans l’élaboration et la réalisation de la planification écologique et la gouvernance pour y parvenir. Enfin, le débat ruralité abordera sous un angle pratique les outils et les solutions permettant de dynamiser les communes rurales.

Le programme des 3 jours

Congres AMF Programme

Macron au chevet des maires

Emmanuel Macron se rendra ce mercredi, à 14 heures au Congrès des maires de France, accompagné d’une délégation de ministres. Mais il ne prononcera de discours, comme il l’avait fait en 2017, 2019 et 2021. A la palabre, le chef de l’état a préféré s’afficher cette année aux côtés des élus de terrain : il a prévu une déambulation de plusieurs heures au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Quelques centaines de maires seront ensuite reçus à l’Elysée pour une réception à partir de 17h30, durant laquelle il prend la parole à 20 heures.

Les relations entre le président et les élus locaux sont en dents de scie, depuis le premier quinquennat. Un réchauffement se fait toutefois jour. Après avoir accepté de se rendre au lancement du CNR, le Conseil National de Refondation de l’exécutif, les associations d’élus semblent opter pour un réchauffement des relations avec ce dernier. Le Président de l’AMF, David Lisnard, applaudissait d’ailleurs mercredi dernier dans Les Echos  “le changement radical de discours chez le président de la République“ sur la décentralisation, évoquant sa prise de parole en Mayenne le 10 octobre. Emmanuel Macron avait alors annoncé qu’il voulait ouvrir un nouveau “chapitre de la vraie décentralisation“.

Cependant, M. Lisnard dit attendre des actes de la part d’un gouvernement qui reste, d’après lui, “sur une approche paternaliste, très centralisatrice et archaïque“. Les relations restent notamment tendues sur les questions financières. Emmanuel Macron souhaite parler de transition écologique avec les maires, mais ceux-ci pourraient surtout l’interpeller sur l’inflation et l’explosion des dépenses énergétiques, ou encore sur la perte de marges de manœuvres budgétaires des exécutifs locaux. A tout cela s’ajoute la volonté gouvernementale d’encadrer les dépenses des collectivités, qui hérisse les sénateurs.

Plusieurs ministres se sont donc employés ces derniers jours à mettre un peu de liquide dans les rouages, à l’instar du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu — qui annonçait hier dans le JDD une rallonge d’un milliard d’euros de prêts verts pour aider les collectivités à financer leur transition – ou de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales Caroline Cayeux, qui dévoilait hier également dans Le Parisien le déblocage d’“a minima“ 5 milliards d’euros pour le deuxième volet du programme “Action, cœur de ville“ pour les villes moyennes.

Le grand malaise des maires

Alors que la liste des difficultés s’alourdit, les maires ont beaucoup de mal à cacher leur exaspération, même s’ils abordent ce 104ème congrès dans un esprit constructif. Comme le souligne leur président, le maire de Cannes, David Lisnard, ils appréhendent les secousses sociales, économiques et internationales dans la vie quotidienne de leurs administrés. D’autant que sur le plan budgétaire, ils jugent aussi les perspectives de plus en plus moroses. En cette fin d’année, les maires sont donc contraints de faire des choix.

Décroissance régulière de la dotation globale de fonctionnement, absorption de nouvelles compétences, inflation des prix, hausse des coûts des services (restauration scolaire, etc.), décalages de chantiers (voirie et bâtiments), hausse régulière du fonds de péréquation intercommunal pesant sur les communes les plus riches, inflation des normes techniques et administratives imposant aux communes de trouver de nouvelles ressources financières, revalorisation des salaires de la fonction publique… Autant de motifs qui posent question et qui interrogent les élus. Comment notamment maintenir une qualité des services, alors que les hausses des tarifs du gaz et de l’électricité explosent. Face à ce dilemme, l’Élysée promet pour sa part un État “aménageur et accompagnateur“, et prêt à travailler dans l’esprit du nouveau Conseil National de Refondation (CNR).

 

Nov
24
jeu
Examen à l’Assemblée de la proposition de loi sur l’abolition de la corrida @ Assemblée nationale
Nov 24 Jour entier

La proposition de loi portée par le député La France Insoumise (LFI) de Paris, Aymeric Caron, visant à interdire la corrida en France, est examinée ce jeudi 24 novembre en séance, à l’Assemblée nationale. La commission des lois a majoritairement voté contre cette dernière, mercredi 16 novembre. Dans les faits, les parlementaires ont soutenu des amendements du Rassemblement National et des Républicains demandant la suppression du seul article du texte en ce sens. Le résultat du vote n’empêche toutefois en rien l’examen de la proposition de loi dans l’hémicycle ce jeudi.

Vous venez d’envoyer un signal terrible aux Français  en leur montrant que vous vous moquez complètement de ce qu’ils souhaitent« , a réagi le député insoumis Aymeric Caron, avant d’évoquer un vote “résultat d’une grosse pression des lobbies“.

A noter que ce texte ne sera pas mis à l’ordre du jour du Sénat, même si une proposition de loi a été déposée par le sénateur écologiste Daniel Salmon il y a un an.

Niche parlementaire du groupe LFI-NUPES @ Assemblée nationale
Nov 24 Jour entier

Chaque année, les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale disposent d’une journée où leurs propositions de loi sont discutées en séance. Il s’agit de la “niche parlementaire“. Le groupe LFI-NUPES à l’Assemblée présente dans ce cadre, 12 propositions de loi et de résolution qui seront examinées le 24 novembre dans l’hémicycle.

MISE A JOUR 24/11/2022

Réunis dans la soirée; les Insoumis ont enlevé in extremis deux textes de leur niche parlementaire. Les deux premiers qui auraient dû débuter la journée parlementaire ce jeudi, à savoir la proposition de résolution demandant une commission d’enquête sur les Uber Files et le rôle d’Emmanuel Macron dans l’implantation dUber en France et celle concernant l’augmentation du Smic à 1 600 euros net. Objectif : garder assez de temps pour pouvoir voter le texte sur la constitutionnalisation de l’IVG, qui remonte ainsi en première position dans lordre dexamen, et dans la foulée celui sur l’abolition de la corrida. Pour mémoire, les députés ont une journée (jusqu’à minuit) pour examiner, dans l’ordre de leur dépôt, les propositions du groupe LFI.

Inscription de l’IVG dans la Constitution

La France insoumise espère faire inscrire l’IVG dans la Constitution, malgré plus de 250 amendements. La volonté des parlementaires LFI est partagée par une majorité de députés, dont ceux du camp présidentiel, qui ont l’intention de voter en faveur du texte. La cheffe de file de Renaissance, Aurore Bergé, doit d’ailleurs porter une proposition sur le même thème qui sera examinée à l’Assemblée la semaine du 28 novembre.

Les Républicains sont eux opposés à cette initiative, estimant que le droit à l’avortement n’est pas menacé en France. LR estime par ailleurs que le texte des députés “ne peut aboutir“, après que le Sénat à majorité de droite a rejeté le 19 octobre en première lecture une proposition de loi similaire soutenue par le gouvernement. Or, toute proposition de loi constitutionnelle doit être votée dans les mêmes termes par les deux assemblées, avant d’être soumise à un référendum.

Une disposition à laquelle s’est également toujours opposée Marine Le Pen, argumentant que ce droit n’est pas en danger en France. Mais déjà critiqué pour son ambiguïté sur la question, le groupe a finalement décidé de prendre un coup d’avance. Un amendement a été déposé le 21 novembre par le Rassemblement National, pour constitutionnaliser la loi Veil déjà inscrite au Code de la Santé publique.

Interdiction de la corrida en France

Les députés finiront leur journée sur une proposition de loi qui fait débat avant même d’arriver dans l’arène : l’interdiction de la corrida, portée par le député LFI Aymeric Caron. La commission des lois a majoritairement voté contre cette dernière, mercredi 16 novembre. Dans les faits, les parlementaires ont soutenu des amendements du Rassemblement National et des Républicains demandant la suppression du seul article du texte en ce sens. Le résultat du vote n’empêche toutefois en rien l’examen de la proposition de loi dans l’hémicycle ce jeudi.  Le Parti animaliste sera présent ce jeudi dans l’hémicycle pour soutenir la proposition de loi de La France insoumise, a annoncé mercredi Douchka Markovic, coprésidente du parti et conseillère de Paris.

Nov
25
ven
Elisabeth Borne à Berlin @ Chancellerie allemande
Nov 25 Jour entier

 

La Première ministre française, Elisabeth Borne, se rend ce vendredi 25 novembre en Allemagne où elle rencontra le chancelier Olaf Scholz. L’occasion pour Paris de mettre à nouveau de l’huile dans les rouages du moteur franco-allemand, durement éprouvé ces derniers mois sur les questions énergétiques et de défense. Cette visite prévue initialement au mois de septembre, avait du être reportée en raison de l’état de santé du chancelier allemand, testé positif au Covid.

Il s’agit du troisième déplacement à l’étranger de Me Borne, après l’Algérie et le Portugal. Cette visite intervient après la venue, le 26 octobre dernier à Paris, de M. Scholz qui avait affiché avec Emmanuel Macron la volonté de donner un nouvel élan au tandem franco-allemand, à la peine après une série de différends, sur fond de guerre en Ukraine et de nuages noirs qui s’amoncellent sur la croissance en Europe.

“Avec la visite de la Première ministre ce vendredi à Berlin, on s’inscrit totalement dans cet élan donné par le président de la République et le chancelier allemand le 26 octobre, cet élan de renforcement de nos relations et de relance du franco-allemand sur tous les sujets“, peut-on lire dans le communiqué de Matignon. “Cette visite se déroule dans un contexte […] où nos deux pays ont une responsabilité très forte, une responsabilité historique“, a ajouté le cabinet de Mme Borne, citant notamment la guerre en Ukraine et la crise énergétique.

Faire le point sur l’agenda bilatéral

La rencontre avec le chancelier allemand “permettra de faire le point sur l’agenda bilatéral et les prochaines échéances franco-allemandes“, a détaillé Matignon auprès de l’AFP, alors qu’un Conseil des ministres franco-allemand a été reporté d’octobre à janvier. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a évoqué dans Le Parisien dimanche 13 novembre, l’idée d’une “réunion des deux Parlements à Versailles“ pour marquer le 60e anniversaire, en janvier, du Traité franco-allemand. “C’est effectivement en discussion avec nos partenaires allemands et l’idée d’une réunion des deux Parlements à Versailles est actuellement évoquée“, a t-elle indiqué.

Stimuler le partenariat sur tous les fronts

En début de semaine, les ministres français et allemands se sont entretenus avec leurs homologues respectifs, envoyant un message d’unité comme l’ont fait le 21 novembre la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colona et son homologue allemande Annalena Baerbock.  “Il y a un couple franco-allemand, un moteur franco-allemand, des relations franco-allemandes, quel que soit le nom qu’on lui donne“, a déclaré Mme Colonna. Mme Baerbock a pour sa part souligné l’importance pour “l’Allemagne et la France d’adopter un rythme commun quand cela est nécessaire“.

Assurer le suivi des engagements conjoints en matière de coopération énergétique

Ce déplacement sera l’occasion “d’assurer le suivi des engagements conjoints dans un cadre européen, notamment en matière de coopération énergétique“, selon Matignon. La Première ministre rencontrera d’ailleurs Robert Habeck, vice-chancelier en charge de l’Economie et du climat. M. Scholz a annoncé un plan d’aide de 200 milliards aux particuliers et entreprises face à l’envolée des prix de l’électricité, mais sans concertation avec ses partenaires européens, provoquant incompréhension et crainte de distorsion de concurrence.

Défendre l’idée d’un “Buy European Act“

Mais ce déplacement sera aussi l’occasion de préparer une riposte commune au protectionnisme américain, incarné par l’ Inflation Reduction Act (IRA), que l’administration Biden a fait adopter au mois d’août. La Première ministre rencontrera à cet effet le ministre de l’économie, Robert Habeck, en espérant consolider une approche commune. Face aux subventions et aux préférences accordées aux produits verts made in America, le gouvernement d’Emmanuel Macron aimerait faire monter la pression en brandissant la menace d’un équivalent européen, un “Buy European Act“. Une cause encore toutefois difficile à défendre à Bruxelles, en raison de la fragilité de la relation actuelle du couple franco-allemand, malgré les efforts déployés.

 

 

Nov
28
lun
Examen d’une proposition de loi “anti-squat“ @ Assemblée nationale
Nov 28 – Nov 30 Jour entier

 

Après la niche parlementaire de La France Insoumise (LFI) de la semaine dernière, l’Assemblée nationale se penche cette semaine sur une poignée de propositions de loi déposées par les groupes de la majorité présidentielle Renaissance et Horizons. L’une d’entre elles examinée ce lundi, risque de particulièrement tendre les débats dans l’hémicycle : la proposition pour “la protection des logements contre l’occupation illicite“, également dénommé “PPL anti-squat“.

Tolérance zéro

Porté par le député Guillaume Kasbarian, le texte vise notamment deux objectifs : raccourcir les procédures d’expulsion et alourdir les peines pour les squatteurs. Il propose ainsi de tripler les sanctions encourues par les squatteurs, jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. La PPL réduit également la durée de la procédure judiciaire et prévoit que certains délais pouvant être accordés par un juge pour la procédure d’expulsion ne soient désormais envisageables que si le locataire en fait lui-même la demande. D’autres dispositions concernent les impayés locatifs ou les logements dits “vides de meubles“. Un durcissement qui inquiète les associations de défenses des mal-logés au point que le ministre du Logement Olivier Klein a retravaillé certaines dispositions avec le rapporteur pour rééquilibrer le texte.

Un possible rapprochement avec LR

Alors qu’Emmanuel Macron souhaitait la mise en place d’une “alliance“ avec Les Républicains (LR), l’examen de cette PPL constitue un cas pratique du rapprochement possible entre Renaissance et la droite : en commission, le texte a été amendé et voté par les députés LR, emmenés par la présidente par intérim du parti, Annie Genevard. Si l’élue LR rejette toute “co-construction“ avec la majorité, elle reconnaît avoir proposé des amendements “par pragmatisme“, pour “être utile pour les Français“. “Ca fait bien longtemps qu’on fait des propositions allant dans ce sens“, souligne la députée qui a fait adopter en commission, un amendement visant à “assimiler le squat à un vol“, une disposition “essentielle“, qu’elle espère étendre aux cas d’occupation de locaux à usage économique.

Un quitus du RN

Autre particularité : en commission, la PPL a également été votée par le RN. “Le groupe Rassemblement national approuve cette proposition de loi“, a déclaré la députée frontiste Géraldine Grangier en commission. Sans toutefois pour autant que le groupe de Marine Le Pen ne parvienne à faire adopter des amendements. “Je n’étais pas favorable à leurs propositions, je l’ai argumenté“, balaye  le rapporteur Guillaume Kasbarian, ajoutant ne “rien voir de particulièrement novateur dans ce que propose le RN“. Le sujet intéresse pourtant les députés lepénistes, Marine Le Pen elle-même ayant proposé une proposition de loi sur le sujet le 2 novembre. “Qu’ils essayent de récupérer le sujet ne m’étonne pas“, indiquait encore Kasbarian, “mais je n’ai rien négocié avec eux, ils votent ce qu’ils veulent“.

Une opposition de la Nupes

Pour la Nupes, c’est “Non“. Sans surprise, la gauche est elle farouchement opposée à cette loi, qu’elle juge “destructrice en matière de droit au logement“, selon l’écologiste Aurélien Taché. Les députés de l’alliance entendent donc pousser des amendements pour lutter contre les marchands de sommeil et le mal-logement.

Lattitude des députés LFI sera tout particulièrement scrutée : jeudi, lors de l’examen de leur niche, ils dénonçaient “l’obstruction parlementaire” de la majorité, qui a déposé de très nombreux amendements pour bloquer leur texte sur la réintégration des soignants. “On ne restera pas sans réagir“, prévenait dans la soirée un élu LFI prêt à dégainer plusieurs sous-amendements en rétorsion. Un cadre se montrait encore plus cash auprès de Playbook : “On va leur rendre la monnaie de leur pièce. Chacun peut ruiner la niche de l’autre“.

proposition de loi visant à protéger les logements contre l’occupation illicite

 

Guerre en Ukraine : examen d’une proposition de résolution du groupe socialiste @ Assemblée nationale
Nov 28 – Nov 30 Jour entier

Ce lundi 28 novembre à partir de 16 heures, les députés examinent une proposition de résolution du groupe socialiste, affirmant le soutien à l’Ukraine et la condamnation de la guerre menée par la Fédération de Russie.

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Proposition de résolution en soutien au peuple iranien @ Assemblée nationale
Nov 28 Jour entier

Le 16 septembre 2022, Mahsa Jina Amini, une jeune Iranienne de vingt‑deux ans, mourrait à la suite de son arrestation trois jours plus tôt par la police des mœurs de la République islamique d’Iran pour “non‑respect du port obligatoire du voile“. Sa mort tragique, devenue le symbole de la lutte contre le régime et la répression qu’il impose dans le pays, a fait se soulever la nation iranienne. Depuis deux mois, au cri de “Femme, vie, liberté“. la jeunesse iranienne défie le régime islamique autoritaire en place et réclame sa liberté face à une répression brutale de la police.

Dans ce contexte, les députés du groupe Horizons, dont la vice présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou, ont déposé avec les groupes politiques de la majorité présidentielle, une proposition de résolution en soutien au mouvement pour la liberté du peuple iranien demandant à la France d’aller plus loin. Cette dernière est examinée dans l’hémicycle ce lundi 28 novembre, à partir de 16 heures.

Depuis cette date [16 septembre 2022], le peuple d’Iran ne décolère pas et continue son combat inflexible pour ses droits, au cri de Femme, vie, liberté. Chaque jour, les Iraniennes et les Iraniens manifestent dans les rues au péril de leur vie. (…) “Devant cette situation intolérable, la France, forte de ses valeurs universelles qu’incarne sa devise Liberté, Égalité, Fraternité, se doit de porter un message de solidarité et de fraternité au peuple iranien.“ “Cette résolution vise à apporter le soutien de l’Assemblée nationale au combat des femmes et des hommes d’Iran dans leur aspiration légitime au respect de leurs droits et libertés fondamentales, face à la répression orchestrée par un État théocratique. La présente résolution a également pour but d’appeler les autorités iraniennes à respecter leurs obligations internationales“, peut-on lire en préambule du texte, composé d’un article unique.

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Ce lundi 28 novembre, le media Opinion Internationale, donne rendez-vous à 18 heures aux abords de l’Assemblée Nationale pour soutenir le vote de cette résolution et, “avec les députés qui voteront ce texte, dire aux Iraniens : “nous sommes avec vous !“.

 

Nov
29
mar
Visite d’État d’Emmanuel Macron aux États-Unis @ Washington, Nouvelle Orléans
Nov 29 – Déc 2 Jour entier

Emmanuel Macron entame ce mardi 29 novembre une visite d’État aux États-Unis, le plus haut niveau protocolaire des relations diplomatiques. Pour le président français, seul à connaître l’honneur de deux visites d’État outre-Atlantique, après celle d’avril 2018, offerte par Donald Trump, il s’agit d’un privilège offert pour la première fois par la Maison Blanche à un dirigeant étranger, depuis que Joe Biden a pris ses fonctions. L’Élysée ne se prive pas d’y voir le signe d’une “relation très spéciale“, “une alliance extrêmement solide“ nourrie par “un dialogue riche et dynamique“.

Le chef de l’État sera accompagné lors de cette visite d’une imposante délégation, composée d’une demi-douzaine de ministres emmenés par Bruno Le Maire (Economie) et Catherine Colonna (Affaires étrangères) de parlementaires, de chefs d’entreprises (Bernard Arnaud de LVMH, Xavier Niel d’Iliad/Free, Patrick Pouyanné de TotalEnergies, Luc Rémond d’EDF…). Mais également, de personnalités scientifiques comme les cosmonautes Thomas Pesquet et Sophie Adenot, ou artistiques telles le danseur Benjamin Millepied et l’écrivain américain Douglas Kennedy.

Le programme de la visite

Les deux premiers jours de cette visite se dérouleront dans la capitale américaine. Vendredi matin, Emmanuel Macron quittera Washington, pour rejoindre la Nouvelle Orléans.

Vendredi 2 décembre

Emmanuel Macron s’envolera pour la Nouvelle Orléans au matin du 3ème jour.  Il sera le 3ème président à s’y rendre, après Charles de Gaulle en avril 1960 et Valéry Giscard d’Estaing en mai 1976. Une escale qui avait été envisagée en  avril 2018, date du 300ème anniversaire de la ville fondée par le Français Jean Baptiste Le Moyne de Bienville, n’avait pas pu se concrétiser.

Sur les bords du Mississippi, Emmanuel Macron confirmera son attachement à la francophonie, en annonçant la création d’un Fonds pour la langue française, visant à soutenir l’apprentissage de notre langue dans les écoles américaines. Le climat sera également au programme lors d’une rencontre avec le gouverneur de Louisiane, un État particulièrement fragilisé par la montée des eaux. Suivra ensuite une “déambulation“ dans le quartier français, où musique et culture seront mises à l’honneur.

Dans le détail, le président français s’entretiendra avec le Gouverneur de Louisiane, John Bel Edwards à 13h30. Catherine Colonna, la ministre des affaires étrangères et le Gouverneur signeront un mémorandum sur le changement climatique à 14h15, en présence d’Emmanuel Macron qui échangera ensuite avec des entreprises locales impliquées dans la transition énergétique (14h45,). Le chef de l’État prononcera discours sur la francophonie à 17 heures, suivi à 20 heures d’un dîner en présence des acteurs des industries créatives et culturelles.

Jeudi 1er décembre

Cette journée concentrée à la Maison Blanche, sera celle des fastes protocolaires et de la politique. Après avoir accueilli vers 9 heures (15 heures en France) le couple présidentiel français avec les honneurs militaires et en présence de nombreux invités, le président américain aura un long entretien avec son homologue français, suivi d’une conférence de presse commune.

Le président se rendra ensuite au Département d’État, où il rencontrera lors d’un déjeuner la vice présidente Kamala Harris, en présence du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Emmanuel Macron se rendra ensuite au Capitole pour y rencontrer les responsables de la Chambre et du Sénat et des deux partis, afin d’évoquer “des sujets sur lesquels nous avons besoin d’unité transatlantique“, indique l’Élysée.

La journée de jeudi s’achèvera par un diner d’état à la Maison Blanche, en présence de plusieurs centaines de personnes. Une délégation de français prendra part à ce diner : Bruno Le Maire (ministre de l’Économie), Catherine Colonna (ministre des Armées), Bernard Arnaud (LVMH), Xavier Niel (Iliad/Free), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Luc Rémond (EDF), Thomas Pesquet et Sophie Adenot, nouvelle astronaute française qui rejoint l’Agence spatiale européenne.

Accueil du couple Macron par le président Joe Biden et la first lady Jill Biden

Diner d’État

Deux cents homards du Maine et quelque 350 invités en smoking et robe longue, dont l’astronaute Sophie Adenot, le réalisateur Claude Lelouch, le milliardaire du secteur du luxe Bernard Arnault, la papesse de la mode Anna Wintour ou l’actrice Jennifer Garner, dans une Maison Blanche lourdement décorée pour les fêtes de Noël. La visite d’Etat d’Emmanuel Macron à Washington s’est achevée, jeudi 1er décembre, en apothéose, avec un dîner fastueux

Mercredi 30 novembre

Emmanuel Macron atterrira mardi 29 novembre, dans la soirée, à Washington. Mercredi matin, il rencontrera les médias américains. Suivra ensuite une “séquence“ consacrée à la coopération bilatérale dans le domaine spatial au quartier général de la Nasa à Washington, en présence de la vice-présidente américaine, Kamala Harris. Des représentants du Cnes, ainsi que les astronautes Thomas Pesquet et Sophie Adenot, tout juste admise dans la nouvelle promotion de l’Agence spatiale européenne, seront présents.

Le président français déjeunera avec les élus des commissions du Congrès sur l’environnement et la biodiversité. L’objectif selon l’Élysée, étant d’échanger avec ces derniers sur “des modes de financements innovants“, afin de combattre plus efficacement le réchauffement climatique et préserver les écosystèmes.

La visite d’État proprement dite débutera alors par un passage obligé au cimetière militaire d’Arlington, en banlieue de Washington, avec sonnerie aux morts et dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Le président Macron rendra hommage à cette occasion, l’architecte Pierre Charles L’Enfant, ingénieur militaire de La Fayette, qui a dessiné les plans de la capitale Washington.

Il participera ensuite à des travaux franco-américains sur l’avenir de l’industrie nucléaire américaine et française, en présence des acteurs clés du secteur et de pas moins de quatre ministres. Le président remettra des décorations à des vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale, puis s’adressera en fin de journée à la communauté française expatriée.  Le couple présidentiel français sera ensuite reçu dans la soirée à la Maison Blanche, pour un diner privé avec Joe et Jill Biden.

Les enjeux

Modérer les conséquences de l’IRA

L’Inflation Reduction Act (IRA), dont l’Europe dénonce le protectionnisme et s’inquiète des conséquences sur son industrie, figurera en bonne place des échanges entre les deux présidents. Selon Paris, cette enveloppe de près de 400 milliards de dollars est tellement protectionniste dans son objectif de décarboner l’économie américaine qu’elle pénalise les mêmes efforts fournis par les Européens. Le 8 novembre déjà, devant un parterre de chefs d’entreprise, Emmanuel Macron s’était plaint d’une “attitude inamicale “ de la part de Washington et affirmait vouloir plaider à la Maison-Blanche en faveur d’une “ concurrence loyale à armes égales “;

Il n’est pas concevable que “le Congrès, de surcroît avec une Chambre des représentants à majorité républicaine, puisse réviser fondamentalement l’IRA“, reconnaît toutefois un conseiller du président. Pour autant, et sans se faire d’illusions, Paris rêve d’arracher des “exemptions“ à ces mesures taillées pour rapatrier aux États-Unis la majorité des investissements industriels liés à la transition énergétique. “S’il est possible d’avancer sur les conséquences de l’IRA en les modérant, ce sera très important“, ne cache pas ce même conseiller.

Resynchroniser la relation entre les États-Unis et l’Europe

Il y a “une ambition forte de partenariat et de resynchronisation de la relation entre les États-Unis et l’Europe“ qui ont “des objectifs politiques clairs“ et ont besoin de “sortir plus forts ensemble de la crise ukrainienne“, déclare t-on à l’Élysée. Selon les mots d’un conseiller, il s’agit ainsi de “re­synchroniser les ­agendas ­américain et européen “, tant il semble injuste, vu de Paris, que la France et l’UE paient le prix le plus lourd des crises énergétiques et inflationnistes nées de la guerre en Ukraine.

Un an après la trahison américano-britannique du pacte Aukus signé avec l’Australie au détriment de la France,  la présidence française aborde cette visite, avec comme objectif d’apaiser une relation tourmentée. Au-delà de l’affichage d’une amitié “confiante et ouverte“, le président français espère ramener quelques trophées dans sa valise, sous forme notamment d’accords de coopération.

Déc
1
jeu
Niche parlementaire du groupe Les Républicains @ Assemblée nationale
Déc 1 – Déc 2 Jour entier

La journée de ce jeudi 1er décembre à l’Assemblée est réservée dans l’hémicycle, à la discussion des textes déposés par le groupe Les Républicains, dans le cadre sa niche parlementaire : quatre propositions de loi et une proposition de résolution seront soumis à l’examen des parlementaires.

Deux propositions de loi sur l’expulsion des étrangers

Avant même la présentation par le gouvernement de son projet de loi sur l’immigration qui arrivera dans l’hémicycle début 2023, le groupe LR va présenter ce jeudi deux propositions de loi  réformant les procédures d’expulsion des étrangers. La première qui sera défendue par le député des Alpes maritimes, Eric Ciotti, vise à la “création d’une juridiction spécialisée dans l’expulsion des étrangers délinquants“. Cette “Cour de sûreté de la République“ serait compétente pour examiner les recours formés contre les décisions administratives d’expulsion. La seconde portée par le député Mansour Kamardine, prévoit d’“assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public“. C’est à dire concrètement, de revenir sur les mesures “anti-double peine“.

La création d’une juridiction spécialisée dans les violences intrafamiliales

A 48 heures du premier tour de l’élection pour la tête du parti Les Républicains, Aurélien Pradié, portera pour sa part sa proposition d’une juridiction spécialisée dans les violences intrafamiliales, inspirée de l’Espagne qui a créé une juridiction spécialisée en 2004. Sur les 3 500 tribunaux du pays, 107 répartis un peu partout sur le territoire traitent exclusivement les affaires de violences conjugales. Résultat : les délais sont bien plus courts, et les ordonnances de protection davantage prononcées qu’en France. La justice espagnole condamnerait même jusqu’à deux fois plus que les juridictions françaises les hommes qui commettent des violences conjugales. Depuis 18 ans, le nombre de féminicides a baissé de 25 %.

Une dernière proposition de loi présentée par le député Julien Dive prévoit enfin que la retraite de base des exploitants agricoles soit calculée en fonction de leurs seules vingt-cinq meilleures années de revenus. A noter que aucun de ces textes n’a été adopté en commission au Palais-Bourbon, mais la journée pourrait réserver des surprises, en fonction des présents dans l’hémicycle.