L’agenda politique

Août
25
mar
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Août 25 Jour entier

Un conseil de défense sanitaire se tiendra mardi 25 août à l’Elysée, avant le conseil des ministres de rentrée, décalé à mercredi. Dès samedi, Jean Castex a réuni autour de lui les principaux ministres concernés afin de préparer cette semaine consacrée à la lutte contre la Covid-19. A l’issue de ce conseil, de nouvelles mesures seront annoncées, pour faire face  au rebond de l’épidémie de coronavirus. Mais, il n’y aura selon Matignon, pas d’annonces spectaculaires.

Emmanuel Macron et son chef de gouvernement reçu à Brégançon vendredi, ont décidé de réviser l’agenda de la rentrée. La présentation très attendue du plan de relance initialement ce mardi, sera finalement reportée d’une semaine, pour se concentrer sur le rebond de la crise sanitaire. Car l’exécutif entend se consacrer à 100%, dans les prochains jours, à la préparation d’une rentrée à l’ombre du Covid-19, dans les entreprises comme dans les établissements scolaires.

Il ne faut y voir “ni inquiétude plus forte sur la situation sanitaire ni le signe que le plan ne serait pas prêt“, assure-t-on à l’Élysée. Il s’agit “de faire les choses dans l’ordre pour que la rentrée se déroule en confiance et que chacun s’approprie les nouvelles mesures“. Concrètement, l’exécutif ne souhaite pas que la communication autour du plan de relance soit polluée par le rebond de l’épidémie et les inquiétudes liées à la rentrée scolaire.

Limiter le nouveau rebond de l’épidémie

On ne va pas mettre nos pays à l’arrêt mais on va devoir vivre avec le virus“, a insisté jeudi Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Le gouvernement entend donc mettre le focus sur les décisions prises récemment afin de tenter de limiter le développement de l’épidémie. Et ce, tant dans les entreprises, que dans les collèges et lycées.

La semaine dernière, l’exécutif en effet a renforcé les mesures de prévention sanitaire contre l’épidémie, en rendant notamment obligatoire le port du masque en permanence dans les entreprises, à partir du 1er septembre. Pour ce qui concerne la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi soir sur France 2 l’obligation de porter un masque pour les élèves de collège et de lycée. Plusieurs villes ou départements, comme Toulouse,  Nice, ou encore le Nord, ont par ailleurs rendu le port du masque obligatoire dans tout leur espace public.

Il va y avoir plus de contrôles et de sanctions“, a prévenu pour sa part, dès ce week-end Olivier Véran. “ Nous sommes dans une situation à risques“, a-t-il ainsi alerté dans le Journal du Dimanche. Précisant que “la majorité des transmissions se fait désormais dans des situations festives des plus jeunes, où les gestes barrière ne sont pas respectés“, le ministre de la Santé a dit craindre une contamination des publics plus âgés. Jeudi dans son dernier point épidémiologique, Santé publique France a enregistré plus de 4.500 nouveaux cas au cours des vingt-quatre heures précédentes, après 4.700 la veille. C’est la première fois depuis le mois de mai que l’épidémie enregistre plus de 4.000 cas quotidiens deux jours de suite.

Les ministres en première ligne

L’Elysée et Matignon souhaitent que chaque ministre, dans son domaine de compétence, veille à l’application de ces mesures. “Les ministres concernés consacreront les journées suivantes [après le Conseil de défense] à poursuivre les rencontres engagées avec leurs secteurs respectifs pour les accompagner et garantir avec eux la bonne application des mesures sanitaires du 1er septembre“, assure Matignon.

Dès lundi, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, recevra ainsi les syndicats d’enseignants, quand les services du secrétaire d’Etat à la Santé au travail Laurent Pietraszewski conduiront des consultations pour s’adapter à la nouvelle situation sanitaire, notamment dans les abattoirs, foyers importants de contamination.

Août
26
mer
Jean Castex inaugure l’université d’été du Medef @ hippodrome de Paris Longchamp
Août 26 Jour entier

Longtemps, le Medef a hésité à annuler son université de rentrée. Rebaptisée “Renaissance des entreprises de France“ (REF), l’évènement se tiendra les 26 et 27 août à l’hippodrome de Paris-Longchamp. C’est un invité de marque qui l’inaugurera puisqu’il s’agit du Premier ministre, en personne. Auteur d’une “key note » spéciale, Jean Castex interviendra le mercredi 26, à 14h30, après le discours inaugural de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef. Dans un contexte de crise sanitaire, le chef du gouvernement devrait aborder les thèmes liés à la ­sortie de la crise du Covid-19 : ­souveraineté économique, ­accélération de la transition écologique, ­nouveaux modes d’organisation du ­travail.

MISE A JOUR 26.08.20 -17h00

Keynote spéciale- Jean Castex

Les déclarations du Premier ministre

“La France a tenu le choc“

Activité partielle

L’activité partielle restera accessible dans les conditions actuelles au moins jusqu’au 1er novembre et « au-delà pendant deux ans pour toutes les entreprises couvertes par un accord sur l’activité partielle longue durée“.

Plan de relance

Au moins le quart du plan de 100 milliards bénéficieront aux PME et aux TPE, c’est un choix majeur“,  annonce Jean Castex devant les patrons.

Reconfinement

“Notre objectif premier est d’éviter le recours à un reconfinement général“

“Je veux que le pays sache que nous préparons toutes les hypothèses, y compris celle où notre système de santé viendrait à nouveau a être très sollicité“,, a déclaré Jean Castex. “Mais je le dis calmement, fermement:  nous sommes prêts“. »Notre objectif premier, c’est de tout mettre en oeuvre pour éviter le recours à un confinement général“, a assuré le chef du gouvernement.

Fiscalité des entreprises

Nous allons baisser dès le 1er janvier prochain, les impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an ». Car se sont ces impôts qui pèsent sur les facteurs de production““

 

Outre l’actuel locataire de Matignon, deux ­anciens Premier ministre sont ­attendus : Jean-Pierre ­Raffarin et Manuel Valls, ainsi que ­l’ex-commissaire européen ­Michel ­Barnier, chef de la task force pour le Brexit, et le ­président du ­Sénégal, Macky Sall. Une pléiade de ministres en exercice sont également à l’affiche de cette édition 2020 : à commencer par Bruno Le Maire (Économie) qui débattra avec Mario Draghi, l’ancien président de la BCE, ou Elisabeth Moreno (Égalité des chances), qui dirigeait encore en juin HP Afrique.

 

Université de rentrée du Medef @ Hippodrome de Paris Longchamp
Août 26 – Août 27 Jour entier

Longtemps, le Medef a hésité à annuler son université de rentrée. Finalement maintenue, elle se déroulera les 26 et 27 août sur l’hippodrome de Longchamp, sous un format remodelé. Pour cause de coronavirus, seule une douzaine de sessions plénières sera proposée au public de chefs d’entreprise et autres décideurs attendus sur place.

Rebaptisé Renaissance des Entreprises de France (REF), l’évènement sera consacré aux enjeux économiques, sociaux et sociétaux de l’après Covid. Cette édition 2020 abordera les grandes questions autour de la souveraineté économique, de l’urgence de la transition écologique et de la préservation de la biodiversité, des nouveaux modes de consommation, les évolutions du travail, etc.

Et pour ouvrir cette REF20, les organisateurs ont convié un hôte de marque, mercredi 26 août dans l’après-midi. Le Premier ministre, Jean Castex, auteur d’une keynote spéciale, inaugurera l’université de rentrée, juste après le discours inaugural de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef. Le nouveau premier ministre ne sera pas la seule tête d’affiche de cette édition 2020. Ses prédécesseurs Jean-Pierre Raffarin et Manuel Valls seront aussi de la fête, tout comme une sélection de ministres en exercice.

A commencer par Bruno Le Maire (Économie) qui débattra avec Mario Draghi, l’ancien président de la BCE, ou Elisabeth Moreno (Égalité des chances), qui dirigeait encore en juin HP Afrique. Seront également présents, ­l’ex-commissaire européen ­Michel ­Barnier, chef de la task force pour le Brexit, Anne Hidalgo, la maire de Paris, Yannick Jadot, le député européen EELV ou encore, le président du ­Sénégal, Macky Sall.

Une myriade de dirigeants se succèderont également à la tribune au cours de ces deux jours, pour parler souveraineté et guerre économiques, sécurité sanitaire, nouvelles méthodes de travail, consommation responsable, conflit de générations ou encore conscience écologique. Citons notamment : Augustin Paluel-Marmont (Michel & Augustin), Sophie Boissard (Korian), Paul Hudson (Sanofi), Antoine Frérot (Veolia Environnement), Paola Fabiani (Wisecom), Alexandre Viros (Adecco France), Alexandre Bompard (Carrefour), Sandrine Conseiller (Aigle), Frédéric Oudéa (Société générale), Nathalie Stubler (Transavia France)…

REF2020-Program
Août
27
jeu
Covid-19 : conférence de presse de Jean Castex @ Hôtel de Matignon
Août 27 Jour entier

A quelques jours de la rentrée des classes, le Premier ministre Jean Castex doit tenir jeudi matin à l’hôtel de Matignon, une conférence de presse à propos de la reprise de l’épidémie de Covid-19. Le chef du gouvernement sera entouré des ministres de la Santé, Olivier Véran, et de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Un exercice qui débutera à 10h30 par un exposé, avant des questions-réponses avec les journalistes, sur le modèle du format adopté par son prédécesseur, Édouard Philippe, en avril et mai derniers.

Cette prise de parole doit marquer un temps fort de la semaine pour le gouvernement, qui entend monter au front face au rebond de l’épidémie dans l’hexagone La présentation du plan de relance a ainsi été repoussée à la semaine prochaine pour se concentrer sur le chantier anti-Covid. Mardi, un Conseil de défense sanitaire s’est tenu à l’Elysée, au cours duquel l’exécutif a confirmé sa décision de ne pas fournir de masques gratuits aux élèves, sauf pour les plus précaires.

Les « pistes » esquissées par les membres du gouvernement

Ce mercredi 26 août a marqué la rentrée du gouvernement, réunis lors d’un premier Conseil des ministres après la pause estivale. Le chef du gouvernement, Jean Castex, après avoir donnée une interview dans la matinée sur France Inter, a lancé l’université d’été du Medef dans l’après-midi. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer s’est quant à lui exprimé en conférence de presse, pour présenter ses priorités pour la rentrée scolaire, ainsi que le protocole sanitaire. De ces différentes interventions, sont sortis des pistes sur les annonces à venir jeudi.

Rentrée scolaire

Tous les élèves devront porter un masque à partir de la classe de 6ème

Le masque sera bien obligatoire pour tous les élèves à partir de 11 ans à la rentrée, mais il ne sera pas fourni gratuitement par l’État. Une décision entérinée lors du conseil de défense sanitaire qui a eu lieu mardi 25 août, confirmée ce mercredi par le Premier ministre. Il n’y aura pas de “gratuité générale des masques“. “On cible les personnes vulnérables et les personnes les plus précaires“, a-t-il précisé.

Invité de la matinale de France Inter mercredi, le chef du gouvernement s’est voulu ferme sur le port du masque : il a notamment appelé les Français à faire preuve d’un “esprit de responsabilité“ pour porter ces protections, qu’il juge “extrêmement utiles“ pour lutter contre le coronavirus.

Reconfinement

Avons-nous envisagé toutes les hypothèses ? Heureusement, y compris des reconfinements localisés. Est-ce que c’est notre objectif ? Non.“, a déclaré ce mercredi matin le locataire de Matignon.

 Les Ehpad sont “au cœur des préoccupations“ du gouvernement a indiqué Jean Castex. “Ce sont des établissements particulièrement fragiles », a-t-il dit. Dans ce contexte, le 1er ministre a indiqué que des confinements d’établissements pourraient intervenir au cas par cas.

Durcissement des règles sanitaires à Paris

Rien n’est exclu“ pour le moment a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors du compte-rendu du conseil des ministres, ce mercredi.

Rassemblements de plus de 5000 personnes

La règle ne change pas et est maintenue jusqu’au 30 octobre, comme l’avait déjà annoncé Jean Castex. Des dérogations restent toutefois possibles sur décision du préfet depuis le 15 août, a rappelé mercredi le Premier ministre.

Août
28
ven
Emmanuel Macron face à la presse @ Presse présidentielle
Août 28 Jour entier

Après le Premier ministre Jean Castex ce jeudi, Emmanuel Macron répondra vendredi après-midi aux questions des journalistes, à l’invitation de l’Association de la presse présidentielle (APP), a annoncé cette dernière. Il ne s’agira pas d’une conférence de presse traditionnelle, puisque la rencontre ne sera ni enregistrée, ni filmée.

La séance de questions-réponses sera consacrée aux grands dossiers de cette rentrée difficile, entre contraintes sanitaires et relance économique. Elle entre dans le cadre de l’offensive de communication de l’exécutif pour rassurer les Français en cette période difficile. Ce sera la première fois depuis le confinement que le chef de l’Etat se retrouvera face à une assemblée de journalistes, après des mois d’allocutions solennelles ou d’échanges en comité très restreint.

Août
31
lun
Jean Michel Blanquer lance un “Grenelle des professeurs » @ Ministère de l'Education nationale
Août 31 – Sep 4 Jour entier

A quelques jours de la rentrée, le ministre de l’Education nationale, Jean Michel Blanquer, a annoncé ce week-end dans le “Journal Du Dimanche“,  le lancement d’un “Grenelle des professeurs“. Objectif : revaloriser le salaire des enseignants et leurs conditions de travail.

Le chantier de la deuxième partie du quinquennat, c’est la revalorisation du métier sur le plan financier, mais plus généralement l’amélioration du bien-être au travail“, explique le ministre “Je lance un Grenelle des professeurs : d’ici à octobre, nous discuterons de la hausse des rémunérations pour 2021, grâce aux 400  millions d’euros supplémentaires obtenus par le ministère pour augmenter les salaires des enseignants“, indique t-il dans les colonnes de l’hebdomadaire.“

Et à partir de novembre, nous négocierons pour définir une loi de programmation pluriannuelle“, annonce le ministre, tout en évoquant une “transformation profonde du système éducatif : gestion des ressources humaines, places des enseignants dans la société.“ “Des maîtres heureux, ce sont des élèves heureux. C’est ce cercle vertueux que je souhaite renforcer.“ “Nous organiserons en décembre une conférence internationale sur le professeur du XXIe siècle », conclut M. Blanquer.

Trois objectifs

Dès cette rentrée, nous allons mettre en place des groupes de travail, avec les organisations syndicales, sur trois grands objectifs“, précise le ministre : “d’abord, la reconnaissance financière. Ensuite, la coopération. Il faut promouvoir l’esprit d’équipe. Nous devons combattre l’individualisme et la solitude, c’est particulièrement vrai dans l’Éducation nationale. J’invite les représentants des parents, des élèves et des enseignants à avoir un discours constructif sur l’école. Enfin, l’ouverture : nous devons moderniser notre système“.

Des concertations dès la rentrée

Pour préparer ce “Grenelle des professeurs“, Jean-Michel Blanquer a indiqué qu’il allait lancer des concertations dès ces prochains jours. “C’est un processus très enclenché, je reçois les organisations syndicales cette semaine“, a précisé jeudi 27 août le ministre, sur les ondes de France Inter.

Sep
1
mar
Emmanuel Macron de retour à Beyrouth @ Beyrouth
Sep 1 Jour entier

Comme il s’y était engagé le 6 août dernier lors de sa visite dans la capitale libanaise, deux jours après la double explosion qui a dévasté la ville, Emmanuel Macron retournera à Beyrouth, mardi 1er septembre. Premier chef d’État étranger à se déplacer sur les lieux, il avait alors appelé de ses vœux la “refondation d’un ordre politique nouveau“ dans le pays.

Le chef de l’état avait ensuite o-organisé avec l’ONU une conférence internationale en visioconférence, le 9 août, dont les participants se sont engagés sur une aide de 250 millions d’euros, dont 30 millions de la part de la France. Lors de cette conférence, le président français avait appelé à “agir vite et avec efficacité“, pour que l’aide “aille très directement“ à la population libanaise. Depuis, face à la colère de la rue, qui rend la classe politique responsable de l’explosion, le gouvernement de Hassan Diab a démissionné le 10 août.

Le programme de la visite

Emmanuel Macron arrivera à Beyrouth lundi soir avant une journée de mardi chargée qui sera consacrée au “suivi de l’aide à la reconstruction“ et aux questions politiques, alors que le Liban est en quête d’un nouveau gouvernement, a précisé la présidence. Le chef de l’État retournera mardi matin dans les quartiers ravagés, où il fera le point sur les opérations de déblaiement et la distribution de l’aide.  Il rencontrera des ONG et les agences de l’ONU mais aussi une partie des 400 militaires français déployés ces dernières semaines pour aider à débarquer les quelque 1.000 tonnes d’aide médicale, alimentaire ou de reconstruction acheminées depuis la France.

Cette visite aura aussi une dimension symbolique. Le chef de l’état plantera un cèdre avec des enfants libanais dans la forêt de Jaj, au nord-est de Beyrouth, où prospère l’arbre emblématique du pays. Cette cérémonie célébrera le centenaire de la création de l’État du Grand Liban le 1er septembre 1920 par le général français Henri Gouraud. Pour l’occasion, la Patrouille de France, la patrouille acrobatique de l’Armée de l’air française, colorera le ciel avec les couleurs du drapeau libanais. Le président rencontrera également lundi soir, Fairouz, une icône libanaise considérée à 85 ans, comme la plus grande chanteuse arabe vivante depuis la disparition d’Oum Kalsoum.

Une visite sous haute tension

L’objectif affiché par la présidence française lors de cette visite, est clair : “faire pression pour que les conditions soient réunies pour la formation d’un gouvernement de mission capable de mener la reconstruction et des réformes“, explique-t-on à Paris. Avec, en contrepartie, l’assurance que la communauté internationale soutiendra le Liban, exsangue financièrement.

Dans ce but, Emmanuel Macron aura trois séquences de discussion avec les responsables politiques : le lundi soir à la résidence des Pins, celle de l’ambassadeur de France à Beyrouth, le mardi lors d’un déjeuner au palais présidentiel puis le soir lors d’un tour de table avec les représentants des neuf forces politiques. Tout en restant très prudent, l’Élysée “a bon espoir“ de faire avancer les discussions.

 

Sep
2
mer
Emmanuel Macron à Bagdad @ Bagdad
Sep 2 Jour entier

 

Selon des sources gouvernementales irakiennes, Emmanuel Macron se rendra ce mercredi à Bagdad depuis Beyrouth. L’Elysée n’a pas confirmé jusque-là le déplacement, qui l’a toutefois été auprès de l’AFP par deux autres responsables irakiens. Il s’agira de la première visite d’un président étranger en Irak depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Un déplacement confirmé dans l’intervalle, mardi soir, par le président français.

La semaine dernière, la ministre des Armées Florence Parly était venue sur place préparer ce premier déplacement officiel du président français en Irak depuis le début de son mandat. Un mois plus tôt, c’était le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, qui s’était rendu à Bagdad.

Le président français qui sera le premier chef d’Etat étranger à se rendre en Irak depuis la nomination en mai du chef du gouvernement, Moustafa al-Kazimi, “rencontrera le premier ministre et le président (Barham Saleh) irakiens et espère avoir des discussions avec plusieurs (autres) acteurs politiques“. 

Selon une source diplomatique proche du dossier, la France veut “réaffirmer sa solidarité“ avec le pays “qui a besoin de soutien et d’équilibre dans un moment difficile“. Le gouvernement du nouveau premier ministre irakien affronte en effet une crise économique et politique sévère. La crise sanitaire, l’affrontement entre les Etats-Unis et l’Iran qui rejaillit sur les tensions entre sunnites et chiites sur le sol irakien depuis l’élimination du général Soleimani l’hiver dernier, mais aussi les ingérences répétées de l’armée turque à l’intérieur des frontières irakiennes, mettent à mal le régime irakien. Autant de crises qui permettraient à Daech, selon les services français, de « resurgir » avec une multiplication d’attaques et une réorganisation clandestine de ses activités terroristes.

Les entretiens seront axés sur la “souveraineté“ ont précisé les sources irakiennes. Emmanuel Macron évoquera avec les dirigeants irakiens et kurdes les moyens de lutter plus efficacement contre Daech et, probablement, un calendrier de redéploiement de la Task Force française Montsabert chargée d’entraîner les forces spéciales irakiennes. La visite devrait permettre aussi d’avancer sur l’identification de projets dans le domaine énergétique, de l’eau ou des transports, avec une mise à disposition par la France d’un milliard d’euros.

Rentrée scolaire 2020 @ France
Sep 2 Jour entier

Après plusieurs mois d’interruption, c’est la rentrée ce mardi 1er septembre pour plus de 12 millions d’écoliers, de collégiens et lycéens. Une rentrée hors norme, placée sous le signe du Covid-19. A la clé, un protocole sanitaire très strict pour les élèves, mais aussi les quelques 866.000 enseignants qui auront fait leur prérentrée la veille.

Pas de report, sauf exception

La rentrée scolaire 2020 ne sera pas une rentrée normale, mais elle aura bien lieu mardi prochain. C’est le message martelé le 27 août par le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, lors de sa conférence de presse.  Il n’y aura pas de report de la rentrée scolaire a confirmé le ministre, invité de la matinale de France Inter : “Dès le début, j’ai pensé que ce n’était pas une bonne idée“, a t-il expliqué. Dans certaines zones, des classes ne rouvriront toutefois pas mardi mais , “le moins possible“ et ce sera “en fonction de la situation sanitaire de chaque territoire“. 

Dans un entretien au Journal du dimanche du 30 août, le ministre de l’Education trace les contours de cette rentrée inédite, et affiche une forme de sérénité. “Ce sera une année aussi normale que possible. Tout ne doit pas être écrasé par la réalité sanitaire“, prévient-il. Mercredi 26 août, le ministère de l’Éducation nationale a publié une nouvelle version du protocole sanitaire précisant un peu plus les règles qui entreront en vigueur dans les écoles ce 1er septembre. Inspiré largement de celui publié en juillet, ce nouveau document procède à quelques ajustements, pour tenir compte de l’évolution de la situation. Concrètement, quelles seront les modalités de cette rentrée scolaire ?

Accueil des enfants

Le principe central posé pour cette rentrée par le nouveau protocole sanitaire est celui d’un accueil de tous les élèves. “Tous les élèves, à tous les niveaux et sur l’ensemble du temps scolaire dans le respect des prescriptions émises par les autorités sanitaires.“ Ce principe est immédiatement suivi d’une option de sécurité, celle du plan de continuité pédagogique. “Dans l’hypothèse où la situation sanitaire exigerait des mesures plus strictes, du fait d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire national, un plan de continuité pédagogique a été mis en place pour assurer l’enseignement à distance“, indique le ministère.

Accueil en maternelle le premier jour d’école

Traditionnellement, en maternelle, les parents peuvent accompagner leurs enfants lors de leur premier jour d’école. “Le principe, c’est d’éviter au maximum les contacts entre adultes, comme nous le faisons dans le reste de la vie sociale”, a mis en garde Jean-Michel Blanquer, tout en laissant entendre qu’ils seraient tout de même autorisés à le faire. Sur ce sujet, il a appelé les chefs d’établissements à “faire preuve de pragmatisme“.

Port du masque

Est-il obligatoire pour les enseignants ?

Tous les enseignants devront porter un masque, qui leur sera fourni par le ministère de l’Education nationale. Les professeurs vulnérables ou en contact avec des personnes à risque pourront faire une demande de masques FFP2. Pour faciliter l’apprentissage, en maternelle ou en CP par exemple, des “masques transparents“ pourront être distribués aux enseignants au cours des prochains jours. Seront aussi concernés les professeurs en charge d’enfants malentendants.

Les professionnels de la petite enfance seront en revanche dispensés du port du masque : ce sera notamment le cas dans les crèches et pour les assistantes maternelles.

Et pour les élèves ?

Tous les collégiens et lycéens devront porter un masque, obligatoire à partir de 11 ans“, a confirmé Jean Michel Blanquer le 27 août. « Pour les élèves des écoles maternelles le port du masque est à proscrire ; pour les élèves des écoles élémentaires, il n’est pas recommandé, mais des masques sont à disposition pour équiper les enfants présentant des symptômes dans l’attente de leur départ de l’école“, a précisé le ministre. Dans une tribune publiée samedi 29 août dans Le Parisien, des scientifiques et médecins plaident pour rendre le masque obligatoire dès 6 ans. Mais la mesure fait débat.

Le port du masque ne sera toutefois “pas obligatoire lorsqu’il est incompatible avec l’activité (prise de repas, nuit en internat, pratiques sportives, etc.)“. “On peut imaginer que dans les prochaines semaines ou les prochains mois, des mesures plus fortes s’appliquent dans certains territoires“, a ajouté le ministre.

Invité le 27 août de la matinale de France Inter, Jean Michel Blanquer a posé le principe de non gratuité des masques, précisant qu’aucun pays au monde ne pratique cette gratuité.Si des familles sont en grande difficulté, nous sommes en situation de fournir des masques aux élèves qui en ont le plus besoin“, a t-il toutefois ajouté. Plusieurs collectivités ont promis qu’elles en fourniraient gratuitement à ces élèves, après le refus de l’État de les prendre à sa charge.

 

Comment vont se dérouler les cours de sport et de musique ?

Le port du masque n’est pas possible lors de la pratique physique, précise le ministère. Il faudra en revanche une distanciation d’“au moins deux mètres“ entre élèves, excepté “lorsque la nature de la pratique ne le permet pas“. En éducation musicale, le port du masque reste obligatoire à partir du collège.

Temps annexes

Quid des temps de récréation ?

Les élèves de plus de 11 ans devront garder leur masque pendant la récréation. En extérieur comme en classe, la limitation du brassage des élèves doit être “recherchée dans la mesure du possible“. Les temps de récréation seront organisés, dans la mesure du possible, de manière à limiter les croisements entre groupes d’élèves : récréations échelonnées, groupes de classes.

Et pour les repas à la cantine ?

À la cantine, les élèves gardent le masque pendant leurs déplacements. Sur ce sujet, le ministère recommande d’adapter “des plages horaires et le nombre de services“ de manière à “limiter les flux et la densité d’occupation“.

Règles de distanciation

Dans les espaces clos (salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats, etc.), la distanciation physique n’est pas obligatoire lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves. Néanmoins, les espaces sont organisés de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves, notamment dans les salles de classe et les espaces de restauration. Dans les espaces extérieurs, la distanciation physique ne s’applique pas.

Brassage des élèves

La limitation du brassage entre groupes d’élèves (classes, groupes de classes ou niveaux) n’est pas obligatoire. Toutefois, les écoles et établissements scolaires devront organiser le déroulement de la journée et des activités scolaires, de manière à limiter, dans la mesure du possible, les regroupements et les croisements importants entre groupes. Les arrivées et départs sont particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves et/ou de parents. De même, la limitation du brassage dans les transports scolaires n’est pas obligatoire. Toutefois, les collégiens et les lycéens doivent porter un masque si la distanciation entre élèves ne peut être garantie ».

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Sep
3
jeu
Présentation du plan de relance @ Paris
Sep 3 Jour entier

Reportée d’une semaine pour cause d’urgence liée à la situation sanitaire, le plan de relance économique “sera annoncé officiellement présenté le jeudi 3 septembre“. “Il est absolument bouclé“ a précisé mercredi 26 août, le Premier ministre Jean Castex, invité de la matinale de France Inter.

L’exécutif avait annoncé samedi 22 août dans un communiqué, qu’il décalait d’une semaine sa présentation pour consacrer toutes ses forces à la mise en place des nouvelles mesures de lutte contre la propagation du Covid-19, au moment où la circulation de l’épidémie s’accélère dans le pays.

Ce plan, a ajouté le chef du gouvernement, se fera “dans la continuité des dispositions extrêmement ambitieuses prises pour les Français“ depuis l’éclatement de la crise sanitaire et économique. S’agissant de son financement, Jean Castex  a redit, au micro de France Inter, la volonté du gouvernement de ne pas augmenter les impôts. Sur les 100 milliards d’euros prévus par le plan de relance, “40 milliards d’euros vont venir de l’Europe grâce au travail d’Emmanuel Macron et de la chancelière Angela Merkel« , a réaffirmé le Premier ministre.

Un plan décliné en 4 volets

Notre objectif est de ramener d’ici deux ans le taux de dépenses publiques à son niveau de 2019“, assure le ministre de l’Economie “Il était de 57,3 % du PIB l’année dernière. Il sera de 63,6 % cette année. Il faudra donc réduire la dépense publique d’environ 150 milliards d’euros d’ici à 2022“, a précisé Bruno Le Maire. Et pour cela, le gouvernement entend aller vite.

Décliné en quatre volets, indépendance, écologie, solidarité et compétences, le plan de relance doit permettre d’accélérer, sur deux ans, la reprise et la transformation de l’économie française. Un certain nombre d’annonces et de chiffrages ont été distillés durant l’été par le gouvernement.

Pour cela, une mission budgétaire ad hoc est créée avec trois priorités. La première concerne le verdissement de l’économie. La deuxième vise la sauvegarde de l’emploi, l’emploi des jeunes et la formation professionnelle. Enfin, un troisième volet “indépendance-compétitivité et cohésion“, est consacré au financement des entreprises, à la souveraineté technologique, au plan de soutien à l’export, à la diffusion du numérique, au soutien aux industries culturelles, aux territoires et aux personnes fragiles.

Trois priorités

Nous avons retenu trois priorités“, explique le Premier ministre dans un entretien au Figaro. Un premier tiers de l’enveloppe, soit 30 milliards d’euros, sera d’abord consacré à accélérer le verdissement de l’économie françaises, des modes de production, de transports et de consommation et la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Cela concernera la rénovation thermique des bâtiments, aux investissements dans les infrastructures et dans la mobilité verte, au développement de technologies vertes, à la stratégie hydrogène. Ce volet vert inclura aussi des mesures ambitieuses en faveur de la transition agricole et de l’économie circulaire, de la biodiversité et de la lutte contre l’artificialisation des sols.

Nous consacrerons ensuite 35 milliards d’euros à rendre la France plus compétitive et plus souveraine. Les impôts de production baisseront de 10 milliards en 2021 et de 10 milliards en 2022, et cet allégement sera définitif. Cette mesure est majeure notamment pour protéger notre industrie“, précise Jean Castex, ajoutant : “Le plan contient aussi des dispositions concernant le renforcement des fonds propres des entreprises, notamment les entreprises de taille intermédiaire, qui innovent et exportent. » Le gouvernement va également engager “un quatrième programme d’investissement d’avenir (PIA), qui sera tourné vers les secteurs stratégiques tels que la santé, l’agroalimentaire ou encore les technologies du numérique“.

Le troisième volet du plan sera dédié à la cohésion sociale et territoriale. Il s’agit d’investissements massifs dans les équipements hospitaliers, l’accélération du déploiement de la fibre ou la construction de logements. Mais la priorité des priorités, c’est l’emploi des jeunes: 6,5 milliards d’euros y seront consacrés. “ Il s’agit de moyens inédits, notamment pour les aides à l’embauche qui ont été dévoilées en juillet et sont en vigueur depuis début août“, détaille le chef du gouvernement.

Les dernières annonces

15 milliards d’euros pour soutenir l’innovation et les relocalisations

Emmanuel Macron l’a annoncé vendredi lors de la visite d’un laboratoire pharmaceutique à Villeneuve-la-Garenne : une partie des fonds du plan de relance seront dédiés à l’innovation et aux relocalisations. Pour surmonter les difficultés d’approvisionnement qui ont marqué la crise du Covid-19, le président français souhaite encourager le “Made in France“. Sur les 100 milliards d’euros du plan, 15 milliards d’euros seront ainsi prévus “pour l’innovation et les relocalisations”, a révélé le chef de l’état . Sur ces 15 milliards, 1 milliard d’euros serviront à des “aides directes construites avec les industriels pour permettre sur des projets très précis d’apporter une aide de l’État”.

Deux milliards à destination de la Culture

La réponse du gouvernement à la “souffrance“ éprouvée par le secteur de la culture depuis le début de la crise sanitaire sera “inédite“, a promis le premier ministre, mercredi matin sur France Inter. Une dotation“exceptionnelle“ de 2 milliards d’euros, puisée dans le cadre du plan de relance, va être ainsi débloquée. Elle s’ajoutera aux 3,5 milliards déjà annoncés au début de l’été.

Le Premier ministre a reçu jeudi 27 et vendredi 28 août les représentants du spectacle vivant et du cinéma avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, fin de chiffrer cette compensation et d’en définir les conditions d’attribution. Fortement touché par la crise sanitaire, le secteur du spectacle vivant va bénéficier d’une aide spécifique de 432 millions d’euros.

Ces deux milliards supplémentaires vont devoir être répartis entre le théâtre, le patrimoine, les grands musées, les cinémas, les salles de concerts. La répartition de cette somme a été en partie dévoilée jeudi après-midi, après la réunion organisée au ministère de la Culture avec les représentants du spectacle vivant privé :

  • 220 millions d’euros du plan de relance devrait être dirigés vers le spectacle vivant privé ;
  • 220 millions d’euros devrait revenir au  spectacle vivant subventionné
  • 12 millions d’euros seraient investis pour l’emploi et les artistes auteurs du spectacle vivant, auquel s’ajoute un programme exceptionnel de 30 millions pour la commande artistique.