L’agenda politique

Déc
12
dim
Nouveau référendum en Nouvelle Calédonie @ Nouvelle Calédonie
Déc 12 Jour entier

Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?“ C’est la question à laquelle les électeurs de Nouvelle-Calédonie vont devoir répondre pour la troisième fois, dimanche 12 décembre.

C’est la fin d’un processus qui a démarré il y a plus de 30 ans. L’accord de Nouméa signé en 1998 prévoyait en effet l’organisation d’un troisième scrutin en cas de deux victoires successives du “non“. La consultation de décembre 2021, après celles de 2020 et 2018, est donc la dernière prévue dans le processus d’autodétermination de l’archipel.

Un appel au boycott des indépendantistes

Le 20 octobre dernier, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a demandé le report du scrutin à septembre 2022 pour des raisons sanitaires et sociales liées au Covid-19. Malgré le bras de fer engagé, le haut-commissaire de la République a confirmé la date initiale, actée par un décret du 30 juin 2021. Le troisième référendum sur l’indépendance de l’archipel aura donc bien lieu ce dimanche. Le maintien de la date du 12 décembre“s’apparente à une véritable déclaration de guerre contre le peuple kanak“, a estimé, dimanche 14 novembre, le Parti de libération kanak (Palika), l’une des deux principales branches du FLNKS. A la suite de cette décision, les indépendantistes appellent à ne pas participer au référendum et ont annoncé qu’ils ne reconnaitront pas les résultats issus des urnes.

Sébastien Lecornu a déclaré à Europe 1 que “la non-participation est un droit en démocratie“, mais qu’elle n’aura pas d’“impact juridique“. “Le fait de ne pas participer n’emportera pas de doute sur la sincérité“ du scrutin et cela “n’empêche pas qu’il soit légitime au sens juridique du terme “ a souligné le ministre des Outre-mers, ajoutant : “l’enjeu est de tirer les conclusions politiques“ de cette non-participation.

Un scrutin sous haute surveillance

Le scrutin du 12 décembre 2021 sera ouvert à 8 heures et clos le même jour à 18 heures. La question posée aux électeurs est la même qu’en 2020. Les électeurs auront à leur disposition deux bulletins de vote imprimés sur papier blanc l’administration, comportant chacun le texte de la question et dont l’un portera la réponse “oui“ et l’autre la réponse “non“.

Des observateurs de l’ONU seront présents et une commission de contrôle composée de cinq membres et de délégués sur le terrain été a créée spécialement pour ce scrutin très surveillé, explique Francis Lamy, conseiller d’État, et président de cette commission. Le scrutin s’appuiera en effet sur ses 260 délégués –  252 venus de métropole et huit recrutés localement – qui veilleront à ce qu’il n’y ait aucune irrégularité le jour J. Bien qu’ils appellent leurs partisans à ne pas aller voter, les  indépendantistes ont également garanti le bon déroulement de l’élection dans les communes qu’ils gèrent.

L’Etat a envoyé plus de 1 400 gendarmes, les troupes du GIGN et des engins blindés. Ces renforts exceptionnels – ils n’avaient pas été aussi massifs lors des deux précédentes consultations – sont destinés à prévenir d’éventuels incidents dans les bureaux de vote tels qu’il s’en était produit lors du deuxième référendum, notamment dans le Grand Nouméa, entraînant une contestation, non suivie d’effet, devant le Conseil d’Etat.

Qui peut voter ?

L’accord de Nouméa prévoit un corps électoral spécifique pour les consultations relatives à l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie. Ceux qui y figurent pourront voter lors du référendum de dimanche. Il s’agit de limiter le droit de vote des habitants installés récemment. Comme lors des référendums de 2018 et 2020, trois listes électorales coexistent :

  • la liste spéciale pour la consultation (LESC pour le référendum) ;
  • la liste électorale spéciale pour les provinciales (LESP) pour l’élection des membres des assemblées de province et du Congrès ;
  • la liste électorale générale qui permet de voter aux scrutins nationaux (présidentielle, municipales, européennes ou législatives).

Seuls les inscrits sur la liste spéciale pour la consultation peuvent voter au référendum du 12 décembre. Sont admis à y figurer, les personnes qui remplissent l’une des huit conditions posées :

  • avoir été admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 ;
  • remplir la condition de dix ans de domicile (sauf interruptions pour raisons familiales, professionnelles ou médicales) requise pour être électeur à la consultation du 8 novembre 1998 ;
  • avoir eu le statut civil coutumier ou, nés en Nouvelle-Calédonie, y avoir eu le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
  • avoir l’un de ses parents né en Nouvelle-Calédonie et y avoir le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
  • pouvoir justifier d’une durée de 20 ans de domicile continu en Nouvelle-Calédonie à la date de la consultation et au plus tard le 31 décembre 2014 ;
  • être nés avant le 1er janvier 1989 et avoir eu son domicile en Nouvelle-Calédonie de 1988 à 1998 ;
  • être nés à compter du 1er janvier 1989 et avoir atteint l’âge de la majorité à la date de la consultation et avoir eu un de ses parents qui satisfaisait aux conditions pour participer à la consultation du 8 novembre 1998.

 

Déc
13
lun
Emmanuel Macron rencontre Viktor Orban @ Budapest
Déc 13 Jour entier

A trois semaines du début officiel de la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), Emmanuel Macron s’envole ce lundi matin pour Budapest. Il doit y rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans le cadre d’un sommet des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie). L’homme dont le président français a dit, jeudi, lors de sa conférence de presse à l’Elysée, qu’il n’était pas seulement pour lui un “adversaire politique“, mais aussi un “partenaire européen“, avec qui il était possible de “trouver des compromis utiles“. Ce sera le premier déplacement d’un chef d’Etat français en Hongrie depuis 2007.

Les points de désaccord seront abordés

Ces points de désaccord sont nombreux. La Hongrie a adopté récemment plusieurs lois contestées à Bruxelles, notamment un texte interdisant la représentation de l’homosexualité auprès des moins de 18 ans. Et, comme Varsovie, elle conteste la suprématie du droit européen sur le droit national. En riposte, la Commission a lancé plusieurs procédures à l’encontre des deux pays pour atteinte à l’Etat de droit et aux valeurs de l’UE, en particulier un mécanisme de “conditionnalité“ des aides européennes qui bloque le versement de subventions à la relance. Pour autant, ces sujets “ne sont pas nécessairement liés“ aux accords qui peuvent être trouvés sur la souveraineté numérique, le renforcement de l’Europe de la défense, un budget européen d’investissements ou encore des alliances industrielles, a fait valoir la présidence française.

Le premier ministre hongrois est en effet susceptible d’être un allié sur des sujets comme les investissements, le nucléaire ou la défense européenne, comme l’a reconnu Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse. “Il est très clair que sur le sujet de l’État de droit, il y aura des désaccords, mais je pense que sur les sujets de souveraineté, sur le sujet du modèle de croissance et sur des sujets multiples, il peut y avoir aussi une capacité à trouver des compromis utiles“, a déclaré le président.

Du côté de l’Elysée, on assure qu’aucun sujet ne sera éludé lors de la rencontre, tout en expliquant en substance que le chef de l’Etat privilégiera l’efficacité des discussions aux postures. Le président français parlera des points de désaccord et n’a “pas l’habitude d’esquiver“, indiquent les services de la présidence. “Oui, les droits des personnes LGBT seront évoqués dans l’entretien avec Viktor Orban“, alors que la communauté LGBT+ hongroise a appelé le président français à évoquer la question, dans une lettre ouverte au magazine français Têtu.“Oui, les questions d’Etat de droit seront évoquées dans le sommet“ avec le groupe de Visegrad, a affirmé un conseiller  lors d’un briefing préparatoire.

La rencontre d’opposants

Les experts de la question de l’Etat de droit en Hongrie n’auront pas manqué de noter qu’Emmanuel Macron a prévu de commencer sa visite par un passage en fin de matinée au cimetière juif de Kozma Utca. Dès son arrivée à Budapest prévue à 11h30 heure locale (10H30 GMT), il ira se recueillir sur la tombe de la philosophe Agnes Heller, décédée en 2019, une figure de l’opposition qu’il avait reçue à Paris en 2018. Il s’entretiendra ensuite successivement avec le président de la Hongrie János Ader, le Premier ministre Viktor Orban et le président du gouvernement de la Slovaquie Eduard Heger.

Le président français rencontrera également des membres de l’opposition hongroise dont, Gergely Karacsony, le maire de Budapest, ainsi que des représentants des partis anti-Orban, dont Peter Marki-Zay, candidat unique de l’opposition qui espère aux législatives d’avril 2022 renverser le premier ministre hongrois, au pouvoir depuis 2010. Ce qui fait de lui le plus ancien dirigeant de l’UE en exercice depuis le départ d’Angela Merkel.

 

 

Premiers versements de “l’indemnité inflation“ @ France
Déc 13 – Déc 19 Jour entier

Dès ce lundi, les premiers versements de “l’indemnité inflation“ de 100 euros, vont débuter. “Dès demain, les premiers versements auront lieu“, a annoncé ce dimanche sur france info, le ministre du budget, Olivier Dussopt.

 

Pour qui ?

Cette indemnité  annoncée par le Premier ministre Jean Castex le 21 octobre, dans un contexte de flambée des prix du carburant concerne environ 38 millions de personnes : salariés, indépendants, exploitants agricoles, invalides, retraités, chômeurs, allocataires des minima sociaux, étudiants boursiers, percevant moins de 2.000 euros net mensuels. Défiscalisée, elle sera versée en une fois et automatiquement.

Dans le détail, l’indemnité inflation sera versée aux actifs, salariés, travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi, aux invalides et aux retraités dont les revenus d’activité et les pensions d’invalidité ou de retraite sont inférieurs à 2 000 euros nets par mois. Elle sera également accordée aux personnes bénéficiaires d’allocations et de prestations sociales. La liste des grandes catégories de bénéficiaires est la suivante :

  • les salariés de particuliers employeurs, y compris les apprentis et les bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation ;
  • les agents publics ;
  • les bénéficiaires de préretraites ;
  • les travailleurs non-salariés ;
  • les artistes-auteurs ;
  • les demandeurs d’emploi et les stagiaires de la formation professionnelle ;
  • les bénéficiaires de pensions d’invalidité ;
  • les retraités, y compris les bénéficiaires de pensions de réversion
  • les étudiants boursiers et ceux bénéficiaires des aides au logement ;
  • les jeunes dans un parcours d’accompagnement vers l’emploi ou en engagement de service civique ou en volontariat pour l’insertion ;
  • les bénéficiaires de minima sociaux.

Les conditions d’éligibilité et les modalités de versement de cette indemnité qui vise à préserver le pouvoir d’achat des français face à l’inflation constatée fin 2021, sont fixées par un décret du 11 décembre 2021, publié au Journal Officiel ce dimanche.

Comment est calculé le revenu de référence ?

Le revenu de référence pris en compte est calculé :

  • pour les salariés et agents publics, du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021, ou depuis le début de la relation de travail avec l’employeur, si elle est postérieure.
  • Pour les indépendants et exploitants agricoles, la période de référence est celle l’année 2020 – dernier revenu connu. En cas de début d’activité en 2021, la condition n’est pas vérifiée.
  • Pour les micro-entrepreneurs, la période de référence est l’année 2021, à partir de la base des chiffres d’affaires ou recettes déclarés du 1er janvier 2021 au 30 septembre 2021
  • Pour les revenus de remplacement (retraites, invalidité, chômage), le revenu de référence sera apprécié sur le mois d’octobre 2021.

Quel calendrier de versement ?

Étudiants boursiers : dès ce lundi

Les versements débuteront avec les étudiants boursiers lundi et mardi, et s’étaleront jusqu’à fin février, pour les retraités.

Salariés du privé : fin décembre

Les salariés du secteur privé devraient toucher la prime, via leur entreprise,  dès fin décembre pour ceux qui le peuvent“, a précisé Olivier Dussopt. L’État s’engageant à “rembourser extrêmement rapidement“ les employeurs. Ces derniers sont en effet en charge du versement de la prime, y compris pour les salariés en période de congé (maladie, maternité), à l’exception de ceux en congé parental d’éducation pour qui l’indemnité sera versée par la CAF ou la MSA.

A noter que l’Urssaf sera chargée de verser l’indemnité inflation dès le 20 décembre aux salariés employés à domicile par des particuliers

Indépendants : courant décembre

Pour les indépendants et micro entrepreneurs, le versement de l’indemnité sera effectué dans le courant du mois de décembre, par les URSSAF ou les caisses de la MSA.  Ce versement interviendra en revanche en février pour les artistes-auteurs.

Agents du secteur public : au plus tard en janvier

L’État versera l’indemnité inflation à ses agents en janvier 2022. Les collectivités territoriales et les établissements de santé la verseront le plus rapidement possible, au plus tard d’ici janvier 2022. “Pour les employés du secteur public, ce sera au plus tard »en janvier“, précise le ministère.

Demandeurs d’emploi : en janvier

L’indemnité inflation sera versée par Pôle emploi en janvier 2022 sauf pour les demandeurs d’emploi dont l’indemnisation chômage est versée par le dernier employeur.

Retraités : en février

Le versement de l’indemnité sera assuré en février 2022 pour les retraités, selon les modalités suivantes :

  • pour ceux qui perçoivent au moins une pension du régime général, par la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) ;
  • pour ceux ne percevant aucune pension du régime général, par l’une des caisses de retraite dont relève le retraité ;
  • pour ceux qui ont une activité professionnelle (cumul emploi-retraite, retraite progressive, cumul d’une pension de réversion avec une activité), directement par l’employeur ou les organismes chargés du versement aux indépendants.
  • pour ceux bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) qui sont rattachés au régime général, par leur CAF ;
  • pour ceux bénéficiaires d’une pension d’invalidité, par la caisse qui leur verse leur pension d’invalidité.

 

Déc
15
mer
Emmanuel Macron pour un “grand entretien “ sur TF1 @ TF1
Déc 15 Jour entier

À 116 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la république, Emmanuel Macron, sera mercredi 15 décembre l’invité de TF1 et LCI. Bien que n’étant pas encore officiellement candidat à sa propre succession, le chef de l’État répondra aux questions des journalistes Audrey Crespo et Darius Rochebin à partir de 21 h 05. Enregistré dimanche dans les conditions du direct, le programme, prévu pour durer environ deux heures, sera intitulé “ Où va la France ? “.

“Bilan et perspectives“

L’occasion pour le chef de l’État de retracer le fil du quinquennat, à presque 100 jours de sa fin et, et de se livrer au traditionnel exercice du “ bilan et des perspectives “. “La crise sanitaire, son quinquennat, ses réussites, ses échecs, sa vision de l’avenir… “Le président de la République répondra depuis l’Élysée aux questions que se posent les Français“, indique LCI. Selon Le Figaro, l’exercice se divise en trois temps. “D’abord, cela implique de revenir sur les différentes crises qui ont émaillé le mandat – notamment sur les plans social et sanitaire -, et d’en tirer des enseignements. Ensuite, cela suppose de défendre le bilan de l’action menée, et de rappeler les différents chantiers déjà lancés. Enfin, cela exige d’aborder les grandes réformes qu’il reste à mener à l’avenir.

“Un vrai scandale“ pour Pécresse

Reste que les adversaires du président ne s’y sont pas trompés. A commencer par la candidate des Républicains à l’élection présidentielle. Ce mercredi, Valérie Pécresse devait participer à la même heure à l’émission politique “Face à BFM“, programmée à 20h50. Résultat, la présidente de la région Île-de-France a été contrainte de reporter sa participation, “compte tenu de l’interview d’Emmanuel Macron“,  a fait savoir la chaîne.

“J’ai saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel. On ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et qui, pendant des heures, fait sa campagne alors même que ses adversaires doivent, eux, se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre “, a vivement réagi la candidate LR, lundi, en marge d’un déplacement dans les Hauts-de-France.

“Le gouvernement a fait interdire M. Zemmour d’émission sur CNews alors qu’il n’était pas lui-même candidat. Je demande au CSA de rétablir l’égalité du temps de parole et le fair-play démocratique dans cette élection “, a déclaré Me Pécresse, qui demande à ce que “ l’interview d’Emmanuel Macron de mercredi soit décomptée de son temps de parole de campagne par le CSA“. “Chacun a compris que le président sortant était déjà candidat, stop aux faux-semblants ! “, a indiqué pour sa part sur Twitter Geoffroy Didier, député européen LR et membre de la campagne.

Réaction également du côté de la France Insoumise, dont le leader a posté un tweet ce mardi dans lequel il qualifie l’entretien du chef de l’État de “comédie monarchique“.

Autour d’Emmanuel Macron, on tente malgré tout de banaliser l’événement en rappelant que le chef de l’Etat avait déjà profité de la période qui précède Noël, l’an dernier, pour donner trois grandes interviews (à l’Express, à Brut et au Grand Continent). Objectif, à chaque fois : s’inviter dans les conversations des Français pendant les vacances. “Il y a deux temps d’écoute, Noël et le 14 juillet“, précisait ainsi l’un des proches du président auprès de Playbook hier.

Journée de mobilisation des professions judiciaires @ France
Déc 15 Jour entier

Dans le prolongement de la tribune des 3000 magistrats publiée dans Le Monde le 23 novembre, et aujourd’hui signée par près de 6000 professionnels, plus d’une quinzaine d’organisations professionnelles et syndicales d’avocats, fonctionnaires de greffe magistrats, appellent à une“ mobilisation générale pour la justice“, mercredi 15 décembre. Parmi ces dernières notamment, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et le Syndicat des avocats de France (SAF).

Fait rarissime, cette tribune a obtenu le ralliement des premiers présidents et des procureurs généraux, ainsi que des chefs de juridiction. Les principales institutions représentant les avocats ont également manifesté publiquement leur soutien à cette action, qu’ il s’agisse de la Conférence des Bâtonniers, ou du Conseil national des barreaux.

Ce qu’ils demandent

Partant du constat que “en France, pour 100 000 habitants, on compte 3 procureurs, 11 juges et 34,1  “personnels non juge“, incluant les fonctionnaires de greffe, alors que la médiane européenne se situe à 11 procureurs, 18 juges et 60,9 “personnels non juge“, les organisations réclament dans leur communiqué commun deux engagements immédiats du garde des Sceaux, avant toute nouvelle réforme : “l’élaboration d’outils de mesure des besoins en nombre de magistrats et greffiers“ et “la présentation immédiate d’une loi de programmation pour les 10 prochaines années comportant des recrutements massifs de magistrats et fonctionnaires de greffe pour se rapprocher des chiffres de nos voisins européens comparables“.

CP-collectif-15-déc-21-Bercy-06-12-2021

Ce qui est prévu

L’ensemble des magistrats sont appelés à renvoyer toutes les audiences, et l’ensemble des professionnels de justice, avocats, fonctionnaires de greffe, contractuels, magistrats à participer à des rassemblements aux sièges des cours d’appel de leur ressort. Des actions sont également prévues dans toute la France. À Paris, un rassemblement est organisé devant le ministère de l’Économie et des Finances à midi. “Ce lieu marquera symboliquement le fait que la problématique des moyens est totalement évacuée tant du discours ministériel que des Etats généraux de la Justice, alors qu’elle est la première préoccupation de tous“, expliquent les organisations syndicales à l’initiative de cette action.

PFUE : déclaration du gouvernement, suivie d’un débat à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Déc 15 Jour entier

Mercredi 15 décembre en fin d’après-midi, le gouvernement fera une déclaration à l’Assemblée nationale, relative au programme de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), qui débute le 1er janvier, pour 6 mois. Cette déclaration sera suivie d’un débat, a priori sans vote.

Ce dispositif prévu par l’article 50-1 de la Constitution, n’impose aucun impératif au gouvernement. Ce dernier conserve le dernier mot. Il a le choix du sujet de sa déclaration, de l’assemblée devant laquelle il la présentera, du moment où elle aura lieu, et enfin de la tenue d’un scrutin à l’issue du débat. Les rares contraintes posées par l’article 50-1 sont résiduelles. La principale concerne l’objet de la déclaration. Elle doit porter sur “un sujet déterminé“ ce qui signifie a minima sa définition préalable et un champ suffisamment circonscrit.

Organisation de la séance

– Déclaration du Gouvernement ;

– Interventions des groupes : les groupes pourront désigner chacun plusieurs orateurs

– Répartition des temps de parole :  LaREM : 30 mn ; LR : 20 mn ; Dem, SOC, Agir ens, UDI-I, LT, FI, GDR : 10 mn chacun ;

–  ordre de passage : GDR ; LaREM ; LR ; Dem ; SOC ; Agir ens ; UDI-I ; LT ; FI ;

–    Intervention d’un député non inscrit (5mn) ;

–    Intervention du président de la commission des affaires étrangères (5mn) ;

–     Intervention de la présidente de la commission des affaires européennes (5mn) ;

–     Réponse du Gouvernement.

Déc
16
jeu
L’Ukraine, la Biélorussie et le Covid au menu du Conseil européen @ Bâtiment du Conseil européen
Déc 16 – Déc 17 Jour entier

Les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement européens se réunissent ce jeudi pour le dernier sommet européen de l’année,  avec un agenda très chargé.

COVID-19

Conformément à la lettre d’invitation adressée aux différents membres par le président du Conseil,  Charles Michel, la séance s’ouvrira sur la gestion de la crise sanitaire, entre émergence du variant Omicron et troisième dose de vaccin.

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Le Conseil européen discutera également de l’importance que revêt la vaccination dans la lutte contre la pandémie, notamment leur mise à la disposition de tous et le déploiement de doses de rappel. Les participants procéderont à un échange de vues sur la meilleure manière de faire reculer la réticence à la vaccination et lutter contre la désinformation, et sur l’efficacité des différentes mesures et stratégies en la matière. À cet égard, les dirigeants de l’UE plaideront en faveur de la mise en œuvre rapide des recommandations révisées du Conseil sur les déplacements à l’intérieur et à destination de l’UE, ainsi que de la validité des certificats COVID numériques de l’UE. Les dirigeants de l’UE débattront également de la coopération internationale concernant la gouvernance mondiale en matière de santé ainsi que de la solidarité, y compris l’exportation et le partage de doses de vaccin.

Biélorussie et Ukraine

Les Vingt-Sept évoqueront également la situation aux frontières externes de l’Union européenne : d’abord “l’attaque hybride“ lancée par la Biélorussie il y a six mois, qui a débouché sur une crise migratoire, puis l’Ukraine, avec des forces militaires russes massées depuis plusieurs semaines le long de sa frontière.Toute nouvelle agression militaire provoquera en réponse des conséquences de grande ampleur et le coût en sera considérable“, prévient Charles Michel. Les dirigeants jetteront également les bases du sommet Union européenne-Union africaine, qui doit se tenir à Bruxelles les 17 et 18 février sous la présidence française du Conseil de l’UE.

Le Conseil européen se penchera enfin sur l’évolution récente des prix de l’énergie à la lumière des rapports préliminaires élaborés par l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) et par l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF). Enfin, devrait faire le point sur les préparatifs en vue du sommet UE-Union africaine qui aura lieu les 17 et 18 février 2022.

Déc
17
ven
Conseil de défense sanitaire @ Elysée
Déc 17 Jour entier

Un nouveau Conseil de défense sanitaire se réunit ce vendredi dans l’après-midi. Le gouvernement envisage de prendre de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19 d’ici à la fin de semaine, a annoncé mercredi son porte-parole, Gabriel Attal, prévenant que le nombre de patients en réanimation devrait atteindre 4.000 autour des fêtes. Néanmoins, pas de nouveau serrage de vis au programme.  Les discussions devraient tourner autour de trois sujets, comme évoqué mercredi par Gabriel Attal : l’accélération de la campagne de rappel, des consignes pour les fêtes, et un renforcement du contrôle aux frontières.

L’objectif est de ralentir la circulation du virus sans bouleverser les réunions de famille de cette fin d’année. Le gouvernement espère avoir atteint le pic de la cinquième vague avec un plateau haut de plus de 50000 cas par jour, et s’attend à voir plus de 3 000, voire 4 000 personnes en réanimation pendant les fêtes, alors même que les services hospitaliers tournent au ralenti. Hier, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué craindre une “vague dans la vague“. “Nous ne sommes pas sortis de la vague Delta, qui est très haut”, a-t-il affirmé devant les caméras de BFMTV, ajoutant que le variant Omicron est “très, très contagieux“ et qu’il “démarre très, très fort“.

Interrogé lors de son grand entretien sur TF1 sur de possibles restrictions a Noel, Emmanuel Macron a toutefois écarté toutes nouvelles mesures. Tout en appelant à la prudence, le chef de l’État a indiqué : “Je pense que l’on a déjà demandé beaucoup, on va continuer à avancer avec les 3 piliers de notre action ! Vacciner, vacciner, vacciner : c’est le premier pilier“.

Accélérer la campagne de rappel

Le gouvernement souhaite gagner du temps sur la montée du variant Omicron en incitant à l’administration la plus rapide possible de la troisième dose pour les adultes. D’après les chiffres du ministère de la Santé, 17,5 millions de personnes ont reçu cette dose de rappel. L’objectif est de réduire le délai entre la deuxième et la troisième dose, qui pourrait être ramenée à trois ou quatre mois au lieu de cinq actuellement. L’Agence européenne des médicaments a validé la semaine dernière l’injection de doses de rappel au bout de trois mois.

La mesure permettrait d’augmenter considérablement le nombre de Français protégés au Covid-19 avant les fêtes. D’autant que le ministre de la Santé avait affirmé devant l’assemblée que le cap des 20 millions de troisièmes injections serait atteint à Noël.  Selon une étude britannique, la protection contre le variant Omicron atteint 75% avec une troisième dose, contre un peu plus de 30% avec seulement deux doses. “On ne peut que s’inquiéter“, d’après le professeur Deray, puisqu’Omicron va toucher “les non-vaccinés, une partie des doublement vaccinés et même des triplement vaccinées — ce qui fait beaucoup, beaucoup de monde“. 

Renforcer le contrôle aux frontières

Il sera à nouveau question de renforcer les contrôles aux frontières, “resserrer le tamis pour mieux nous protéger“, selon l’expression d’un conseiller ministériel. La carte des pays à risques pourrait notamment être élargie. Et cela, alors que les conditions pour voyager en Grande-Bretagne ont été restreintes jeudi. Le porte-parole du gouvernement a annoncé des “mesures drastiques“ pour les personnes arrivant de Grande-Bretagne, où les cas d’Omicron explosent (le pays a enregistré au total près de 88 000 nouveaux cas de COVID mercredi). Dès samedi, tous les voyageurs qui sont de retour du Royaume-Uni devront se munir d’un test antigénique ou PCR de moins de 24 heures. Ils devront également présenter un motif impérieux à l’entrée du territoire, et subiront un isolement obligatoire de 7 jours, qui pourra prendre fin après un test négatif au bout de 48 heures, a précisé Gabriel Attal.

Des recommandations pour les fêtes de fin d’année

Le Conseil de défense sanitaire devrait  suivre à ce titre les recommandations pour les fêtes, publiées par le Conseil scientifique le 7 décembre dernier :

  • Effectuer un test le jour même des retrouvailles
  • Le port d’un masque FFP2
  • L’aération régulières des pièces, au moins 10 minutes par heure

Le gouvernement pourrait ainsi recommander aux Français de se faire tester avant un regroupement familial.

Les autres mesures sur la table

Plusieurs mesures sont sur la table, mais elles ne seront pas nécessairement adoptées aujourd’hui.

Vaccination des 5-11 ans

La vaccination des enfants, qui s’est ouverte mercredi à ceux présentant un risque de faire une forme grave de la maladie, pourrait s’étendre à tous les autres dans les jours et les semaines qui viennent. Emmanuel Macron, dans un échange avec des enfants sur RTL, diffusé en intégralité hier soir, a affirmé à ce titre que la vaccination sera “sans doute“ ouverte aux enfants de 5 à 11 ans. “On en saura plus la semaine prochaine“, a t-il indiqué, ajoutant que cette vaccination ne sera pas obligatoire “ni pour Noël ni pour la rentrée“, en laissant “le choix aux parents“. Le gouvernement attend toutefois encore plusieurs avis, dont celui de la Haute autorité de Santé.

Le Comité national d’éthique, s’est prononcé ce vendredi 17 décembre en faveur de l’ouverture de la vaccination anti-Covid à tous les 5-11 ans, mais a insisté sur le fait de laisser le choix aux parents, en excluant d’imposer un passe sanitaire aux enfants. 

L’allongement des vacances scolaires

Plusieurs pistes ont été évoquées, comme avancer les vacances scolaires ou retarder le retour des élèves en janvier pour lutter contre la prolifération du virus. Si l’allongement des vacances scolaires reste un “outil possible“, d’après le ministre de l’Education , Jean-Michel Blanquer, interrogé jeudi sur franceinfo, ce n’est néanmoins “pas un outil privilégié“

Déc
20
lun
La rémunération des heures supplémentaires doublée à l’hôpital dès lundi @ France
Déc 20 Jour entier

La rémunération des heures supplémentaires réalisées à l’hôpital sera “multipliée par deux“  à compter de lundi prochain, a affirmé vendredi le Premier ministre Jean Castex en présentant de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19. “Nous avons demandé aux professionnels de ville de se mobiliser pour assurer la permanence des soins pendant cette période“ et “des mesures seront également déployées pour nos services d’urgence, mais ce que nos soignants attendent de nous, c’est que nous soyons prudents et surtout que nous nous vaccinions“, a ajouté le chef du gouvernement.

La mesure prend effet ce lundi 20 décembre. Avec cette hausse de rémunération temporaire, le gouvernement tente d’envoyer un message de soutien aux soignants, particulièrement éprouvés par l’afflux permanent de malades du Covid-19 depuis le début de la pandémie.

Reste à voir si ce doublement des heures supplémentaires compensera l’épuisement des personnels. “ Il y a de la fatigue, on peut l’entendre. Il y a des soignants qui ont dû repousser leurs congés parce qu’il fallait sauver des vies (…) Il y a des soignants qui sont arrivés au bout de ce qu’ils étaient capables de donner et qui aujourd’hui ressentent de la fatigue, qui ont besoin de prendre du temps pour eux “, a reconnu le ministre de la Santé, fin octobre, alors que la cinquième vague n’avait pas encore débuter.

L’État avait déjà tenté de répondre au mal-être des soignants à l’hôpital, avec le “Ségur de la santé“. Négocié au forceps au terme du premier confinement, le dispositif prévoit une injection massive de fonds publics: 12 milliards d’euros de hausses de salaires pérennes et 19 milliards d’investissements étalés sur plusieurs années. Une enveloppe qui est en train d’être déclinée par région

Déc
21
mar
Passe sanitaire : Jean Castex reçoit les groupes parlementaires @ Hôtel de Matignon
Déc 21 Jour entier

Le Premier ministre Jean Castex reçoit ce mardi les associations d’élus locaux et les comités de liaison parlementaire pour discuter des futurs champs d’application du passe sanitaire. Hier, le porte-parole Gabriel Attal a indiqué que le gouvernement espère une adoption du passe vaccinal, qui doit remplacer le passe sanitaire, d’ici à la fin janvier pour une entrée en vigueur « dans la foulée ».

A ce stade, le gouvernement assure qu’il n’envisage pas d’étendre ce passe vaccinal à des lieux non concernés par le passe sanitaire. « Il y une possibilité d’extension du passe à d’autres lieux de travail mais ce n’est pas aujourd’hui dans notre scénario de travail », a expliqué Gabriel Attal en rappelant la « discussion parlementaire » à venir.
Consultés mardi, les partenaires sociaux ont fait part de leurs fortes réticences à l’idée d’un passe sanitaire étendu à l’ensemble des entreprises. Généraliser le passe à toute la sphère professionnelle n’est qu’une « hypothèse », a souligné hier le porte-parole du gouvernement. Ce dernier prendra la parole à l’issue des réunions à Matignon.