L’agenda politique

Sep
13
mer
Gérald Darmanin en Corse @ Ajaccio
Sep 13 – Sep 14 Jour entier

C’est un des dossiers chauds de la rentrée. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, est attendu en Corse les 13 et 14 septembre. L’entourage du ministre a précisé que cette visite avait pour objectif “d’échanger avec le président de l’exécutif Gilles Simeoni et de rencontrer les maires de l’île“.

A l’occasion de la rentrée politique du mouvement nationaliste, le leader de Femu a Corsica, a tiré la sonnette d’alarme, mettant la pression sur l’exécutif. “Dans quelques jours, l’Etat devra faire connaître sa position. Au moment où je parle, je ne sais pas vers quoi veut tendre l’Etat. Je n’imagine pas qu’il ne prenne pas en considération ce qui est essentiel pour nous“, avait indiqué le président de la collectivité de Corse.

Mais ce déplacement aura surtout pour objectif de tenter de rapprocher les positions des élus insulaires, entre les tenants de l’autonomie et ceux qui plaident pour une adaptation des lois aux spécificités corses. Début juillet, à l’issue de deux jours de session extraordinaire,  l’Assemblée de Corse n’avait pas réussi à s’accorder sur un projet d’autonomie. Les élus insulaires avaient alors transmis à l’exécutif, deux projets, l’un des nationalistes quasi-unis et l’autre de l’opposition de droite. Le texte signé par la majorité autonomiste réclame la “reconnaissance juridique du peuple corse“, “un statut de coofficialité de la langue corse“ et la reconnaissance du “lien entre le peuple corse et sa terre“ via “un statut de résident“. Il souhaite que l’accord politique trouvé soit soumis à un référendum en Corse et figure sous la forme d’un “titre dans la Constitution consacrant l’autonomie“.

Deux temps forts

Le déplacement devrait se dérouler en deux temps. Le ministre de l’Intérieur qui devrait arriver en milieu de journée à Ajaccio, tiendra à 16h30 au palais des Congrès, une réunion à laquelle ont été conviés tous les maires et les parlementaires insulaires, ainsi que le président du Conseil exécutif Gilles Simeoni. Le deuxième temps fort de cette visite, sera l’échange du locataire de la place Beauvau, avec le président de l’exécutif , Gilles Simeoni.  Ce dernier pourrait se tenir le deuxième jour de la visite, soit jeudi 14 septembre. Pour l’heure, aucune information précise n’a filtré, ni sur le lieu, ni sur la forme de cette rencontre.

Sep
15
ven
Fête de l’Huma 2023 @ Base aérienne 217
Sep 15 – Sep 17 Jour entier

Chaque année, plus d’un demi-million de personnes s’y rassemblent. La traditionnelle et non moins populaire “fête de l’huma“, se tient du 15 au 17 septembre sur l’ancienne base aérienne 217, en plein coeur de l’Essonne, à cheval sur les communes de Brétigny-sur-Orge et du Plessis-Pâté (Essonne).

Comme toujours, le festival compte proposer un programme éclectique : de la musique, un village du livre, de nombreux spectacles d’arts vivants, des projections cinématographiques, des expositions artistiques sans oublier des débats, tables rondes et conférences. “La 88ème Fête de l’Humanité, les 15, 16 et 17 septembre prochains, sera le prolongement de ce mouvement social, le rendez-vous de toutes celles et ceux qui s’opposent à ces projets de société inégalitaires, qui luttent et qui cherchent à construire une autre société fondée sur la justice sociale, le respect de l’humain et de la planète“, a annoncé sur les réseaux sociaux Fabien Gay, Directeur de l’Humanité.

Les débats et évènements

Les concerts et spectacles vivants

Côté concerts, au programme de cette édition 2023, sont notamment annoncés : Angèle, Bigflo & Oli, Djadja & Dinaz, Zaho de Sagazan, Soolking, Disiz, La Femme, Imany, Martin Solveig, Hubert-Félix Thiéfaine ou encore Mass Hysteria… Mais la fête de l’huma, c’est aussi des spectacles et de l’art vivant.

Les politiques

Côté politique, les luttes pour les salaires, antidotes à un ruissellement à sec et à l’inflation salée, trouveront un large écho durant les trois jours, comme l’a indiqué le quotidien l’Humanité. Nombre d’élus et responsables de gauche sont attendus à Brétigny-sur-Orge : François Ruffin, Marine Tondelier, Mathilde Panot, Carole Delga, Olivier Faure ou encore Sandrine Rousseau assisteront à différentes tables rondes dans un contexte de fortes dissensions stratégiques au sein de la Nupes au sujet des élections européennes.

L’agenda de Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité

Mais le temps fort de cette Fête de l’Huma, sera le débat entre Fabien Roussel et Edouard Philippe dimanche, à 14 heures, comme l’a annoncé ce dernier le 28 août au micro de Sud Radio.C’est un débat intéressant sur les idées que nous portons, sur la vision de la France que nous voulons défendre aujourd’hui et demain“ a expliqué le numéro 1 du PCF, soulignant l’importance de maintenir un “rapport gauche-droite“ dans le pays.“C’est un face-à-face entre la personnalité préférée de la droite et la personnalité préférée de la gauche“, crânait pour sa part hier, Ian Brossat, le porte-parole du PCF. A noter au passage que l’ancien Premier ministre a, cette fois, maintenu sa visite en dépit de la présence de Médine. Raison avancée par son entourage : le chanteur figure seulement dans la programmation musicale.

Une manière pour le communiste, apprécié de l’autre camp, de se montrer comme une alternative présidentielle à gauche, notamment face à Jean-Luc Mélenchon, en affrontant le plus solide des potentiels successeurs d’Emmanuel Macron, capable de séduire hors de sa famille de droite.

Du côté de la majorité, le patron du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, ainsi que le ministre des transports, Clément Beaune, ont en revanche annulé leur venue. La faute toujours à la présence du rappeur Médine, dont les propos jugés « antisémites » par le camp présidentiel, la droite et l’extrême droite, ont provoqué un tollé cet été. Le rappeur originaire du Havre ne doit pourtant pas prendre la parole dans le cadre d’un débat ou d’une conférence, comme il l’avait fait lors des universités d’été d’EELV et de La France insoumise.

A noter enfin que cette année encore, La France insoumise tiendra enfin un stand dans les allées de la Fête de l’Humanité du vendredi 15 au dimanche 17 septembre.

Le syndicat de la magistrature a lui aussi annoncé sa présence. Une présence qui agace très fortement le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti.

 

 

Préavis de grève nationale du principal syndicat de contrôleurs aériens
Sep 15 Jour entier

MISE A JOUR 12.11.2023

Annonçant une trêve olympique, le principal syndicat de contrôleurs aériens français, le SNCTA s’est engagé mardi à ne pas appeler à la grève d’ici à septembre 2024, à la fin de la séquence des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, a annoncé l’un de ses responsables. Le préavis de grève déposé pour le vendredi 15 septembre est ainsi annulé.

Un mois avant la mobilisation générale à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU), le 13 octobre prochain, le SNCTA, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a déposé un préavis de grève pour le vendredi 15 septembre, pour réclamer la mise en place de négociations salariales. “Un préavis de grève nationale couvrant l’ensemble des contrôleurs aériens et les agents de la vigie trafic le vendredi 15 septembre 2023 de la prise du service du matin à la fin du service de nuit“, a précisé le syndicat dans un communiqué.

Le syndicat dénonce “le mutisme de la DGAC face à la situation inflationniste malgré les multiples alertes du SNCTA“. “A l’instar de l’ensemble des prestataires de services européens, est régi par des plans de performance européens qui prévoient une compensation de l’inflation via un ajustement en conséquence du taux de redevance, donc des recettes“, rappelle le SNCTA, qui exige que “ces mécanismes soient enfin convenablement pris en compte et que cesse le dogmatisme injustifiable des Pouvoirs publics qui accentue le décrochage vis-à-vis des homologues européens et dévalue tant la performance que le pouvoir d’achat des contrôleurs aériens“.

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Sep
18
lun
Planification écologique : Élisabeth Borne présente sa feuille de route aux partis @ Hôtel de Matignon
Sep 18 – Sep 19 Jour entier

Attendue le 6 juillet, puis reportée en raison des émeutes puis du remaniement estival, “la feuille de route“ de l’exécutif sur la planification écologique, arrive sur le bureau du gouvernement. Ce lundi 18 septembre, à 10h30, la Première ministre, Elisabeth Borne en présentera les contours aux chefs des partis politiques, tous présents à Matignon, ou presque.

Le rendez-vous en format Saint-Denis“, c’est-à-dire à huis clos, se tiendra en effet sans La France insoumise (LFI), comme l’a fait savoir son coordinateur, Manuel Bompard.“Nous ne souhaitons pas participer à une nouvelle opération de communication sans effet“trois semaines après les rencontres de Saint-Denis avec le chef de l’Etat, fait-il valoir dans un communiqué diffusé lundi matin, fustigeant “ces initiatives de contournement de la démocratie parlementaire“. La cheffe du gouvernement répétera l’exercice demain, mais cette fois devant les participants au Conseil national de la refondation.

Cette séquence permettra de créer “un momentum autour d’un sujet stratégique, de long terme, fruit de mois de travail pour élaborer un plan sans précédent dans notre histoire“,, affirme l’Elysée. Le duo Borne-Peillon espère “créer des consensus“ autour de la table, a expliqué hier à la presse un conseiller de la Première ministre.

Les principales annonces devraient toutefois être réservées à une prise de parole d’Emmanuel Macron. Si ses contours restent encore flous, on sait désormais que la présentation publique du plan de planification écologique, aura lieu le lundi 25 septembre. Le chef de l’État réunira à cette date,  les forces politiques, les syndicats, des associations dans un format élargi avec des débats ouverts. Il prendra la parole pour conclure cette journée de travail, puis lors de plusieurs déplacements consacrés à ce sujet avant la fin de l’année.

Les enjeux

Les grandes lignes de cette planification écologique ont été dessinées en juillet dernier lors d’un « tableau de bord » publié par le secrétariat général à la planification écologique (SGPE). De grands axes y ont déjà été dégagés et doivent désormais être complétés par des indicateurs plus complets. Le rapport cible notamment les énergies et les industries, qui ont le plus gros potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon le gouvernement. Des mesures sont également attendues concernant la décarbonation des sites industriels les plus polluants. La rénovation énergétique dans les bâtiments et les écoles devrait également être au cœur de la planification écologique, ainsi que question de l’agriculture et de l’alimentation qui est également centrale.

À Matignon ce lundi, la Première ministre et les chefs de partis devraient toutefois plutôt discuter des grandes lignes, des enjeux ou des conséquences de cette planification. Selon son entourage, Élisabeth Borne veut ainsi mettre plusieurs débats sur la table : la mobilisation des territoires ou la “juste répartition“ de l’effort entre les différents acteurs. Il sera également question de “souveraineté“, pour que l’accélération de la Transition écologique soit “un facteur d’amélioration de notre souveraineté“, ou de “pouvoir d’achat“, pour que l’écologie ne soit pas “punitive“ pour les foyers les plus modestes. Autre grand axe qui devrait être développé par le gouvernement : promouvoir les mobilités douces et encourager la transition vers la voiture électrique.

 

Sep
19
mar
Volodymyr Zelensky à l’ONU et à la Maison Blanche @ Maison Blanche, ONU
Sep 19 – Sep 21 Jour entier

Un discours à la tribune de l’ONU

Après être arrivé lundi à New York, où il s’est rendu dans la soirée dans un hôpital au chevet de soldats ukrainiens grièvement blessés, Volodymyr Zelensky est attendu ce mardi à l’Assemblée générale des Nations Unies. Pour la première fois depuis l’invasion de son pays par la Russie, Le président de l’Ukraine montera à la tribune de l’ONU. Il y a un an, il avait été exceptionnellement autorisé à intervenir via un message vidéo. Cette fois, il sera là en personne, pour la session de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU et une réunion spéciale du Conseil de sécurité mercredi, avant de partir pour Washington où il sera reçu à la Maison-Blanche jeudi.

Une deuxième visite à la Maison Blanche

Le président ukrainien sera reçu le lendemain, jeudi 21 septembre, à la Maison Blanche pour de nouvelles discussions avec le président des Etats-Unis, Joe Biden, à propos du soutien à Kiev contre l’invasion russe, a confirmé vendredi 16 septembre, un haut responsable américain. Une deuxième rencontre à Washington depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, programmé à un “moment critique“, alors que l’Ukraine cherche à progresser dans sa contre-offensive contre les forces russes.

Volodymyr Zelensky avait déjà effectué une visite surprise à Washington en décembre 2022, et Joe Biden s’était rendu quelques mois plus tard à Kiev.

Elle intervient à un moment critique, au moment où la Russie cherche désespérément de l’aide auprès de pays comme la Corée du Nord pour mener sa guerre brutale en Ukraine“, a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Ce dernier a par ailleurs indiqué, s’attendre à ce que les Etats-Unis et leurs alliés annoncent en parallèle une nouvelle aide militaire à l’Ukraine “dans le courant de la semaine prochaine“. Le groupe de contact pour l’Ukraine, qui est chargé de coordonner l’aide à Kiev, doit se réunir à Ramstein, en Allemagne, au cours de la semaine.

Volodymyr Zelensky devrait d’ailleurs se rendre au Capitole pour y rencontrer le leadership républicain et démocrate, a souligné M. Sullivan.

 

Sep
20
mer
Visite d’État du roi Charles III en France @ Paris, Bordeaux
Sep 20 – Sep 22 Jour entier

Annulée en mars dernier en raison des manifestations contre la réforme des retraites, la visite d’État en France du roi Charles III et de la reine Camilla, aura lieu du 20 au 22 septembre. Elle marquera le 35ème déplacement sur le sol français du monarque anglais et “célèbrera l’histoire, les valeurs et la culture communes du Royaume-Uni et de la France“, a souligné le palais de Buckingham dans un communiqué.

En tant que prince héritier, Charles est venu 34 fois en voyage officiel sur le sol français depuis les années 1970, de Nice à Roscoff en Bretagne, en passant par la Normandie, Paris ou Lyon.

Le séjour du couple royal britannique débutera à Paris, le mercredi 20 septembre avant de s’achever à Bordeaux le vendredi 22 septembre. Le programme royal a été allégé. À commencer par la durée de la visite réduite à trois jours, contre quatre, prévue initialement.

Mercredi 20 septembre 

Tombe du soldat inconnu et descente des Champs Élysées

Charles III et Camilla atterriront à 14 heures à l’aéroport d’Orly. Peu avant 15 heures, mercredi, le couple royal prendra la direction de la place de l’étoile où il se recueillera devant la tombe du soldat inconnu, sous l’arc de triomphe, aux côtés du couple présidentiel français. “Marquant ainsi les sacrifices partagés du passé et un héritage durable de coopération“, précise sur son site, le palais de Buckingham. Au programme, une cérémonie de ravivage de la flamme et de dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Le roi Charles III et la reine Camilla descendront ensuite les Champs-Elysées, jusqu’au Palais de l’Élysée, en cortège automobile, entouré de motocyclistes et d’un régiment de cavalerie. Le souverain britannique et le président français dans un véhicule estampillé République française, la reine et la Première dame dans un autre.

Dix-huit avions de la Patrouille de France et de la Royal Air Force survoleront Paris en début d’après-midi, pour donner le coup d’envoi de la visite d’État du souverain britannique. Le survol aura lieu au début de la cérémonie à l’Arc de Triomphe prévue à 14h45, indique la préfecture de police de Paris dans un communiqué. La formation aérienne, qui devrait colorer le ciel en bleu, blanc et rouge, trois couleurs que partagent nos deux drapeaux, décollera de la base aérienne de Villacoublay et survolera les Champs-Élysées “dans le sens porte Maillot – port de Vincennes, avant le retour à la base“ ajoute la préfecture. “Un circuit d’attente des appareils dans le nord-ouest de la région parisienne est également prévu préalablement au défilé aérien.“

Dîner d’État dans la galerie des glaces à Versailles

Suivra ensuite un temps d’échange entre les deux dirigeants. Au programme, la biodiversité, le climat, le sommet sur l’intelligence artificielle prévu en novembre au Royaume-Uni ainsi que sur la situation au Sahel et sur l’Ukraine. Cette première journée se clôturera par un dîner d’Etat, donné dans la galerie des glaces du château de Versailles à 19h30, passage obligé d’une visite d’Etat, dont le roi et la reine seront les invités d’honneur. Entre 150 et 180 invités sont conviés au dîner, a précisé la présidence. Une animation musicale leur sera offerte par le violoniste suédois Daniel Lozakovich.

Le roi Charles III et son épouse la reine Camilla se verront servir des fruits de mer et de la volaille, avant de goûter à l’une des créations phares de Pierre Hermé.

Jeudi 21 septembre 

Après une nuit à l’ambassade britannique, comme le veut la tradition , le souverain britannique et la reine consort honoreront dans un premier temps, des rendez-vous chacun de leur côté, lors de ce deuxième jour de visite officielle.

Charles III prononcera un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier où il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris. Emmanuel Macron et le souverain britannique visiteront également le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame. Les deux hommes clôtureront ensuite une séquence sur le climat et la biodiversité au Muséum d’histoire naturelle, en présence d’acteurs économiques.

Ceux-ci évoqueront avec le roi et le président “leurs projets d’investissement en faveur de la protection de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique “. Pour les deux chefs d’Etat, cette séquence sera “l’occasion de poursuivre leur engagement commun en faveur de la préservation de la nature, sujet sur lequel ils ont étroitement coopéré ces dernières années“, a ajouté la présidence française dans un communiqué. Ce même jour, le roi Charles III s’adressera aux parlementaires français au Sénat. Ce sera le premier membre de la famille royale britannique à parler à la tribune du palais du Luxembourg.

De leur côté, la reine consort Camilla et Brigitte Macron lanceront un nouveau prix littéraire franco-britannique à la Bibliothèque nationale de France. Les deux femmes se rendront aussi au 19M, un centre des métiers d’art fondé par la maison Chanel dans le 19e arrondissement de la capitale. Le couple royal profitera ensuite de la Coupe du Monde de rugby, pour aller à la rencontre, au “Village rugby“, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), de sportifs et d’associations sportives promouvant les bienfaits du sport, en particulier pour les jeunes. Ils regagneront ensuite le marché aux Fleurs sur l’île de la Cité, lieu qu’affectionnait particulièrement la reine Elizabeth II. Le couple royal profitera de cette sortie pour faire une déambulation en compagnie de la maire de Paris Anne Hidalgo, suivie d’un bain de foule.

Vendredi 22 septembre 

Au dernier jour de leur visite en France, Charles et Camilla rejoignent Bordeaux. La ville qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, compte aujourd’hui 39 000 Britanniques qui y résident. Un séjour éclair qui ne devrait durer que quelques heures, avant un décollage à 18 heures de l’aéroport de Mérignac, en direction de l’Angleterre. Après un accueil du couple royal par le maire, Pierre Hurmic, dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Bordeaux, le souverain  évoquera avec des soldats britanniques et français la collaboration franco-britannique en matière de défense. Puis le couple royal rencontrera, dans le cadre de la campagne Great de l’Office de tourisme britannique Visitbritain, des entrepreneurs anglais et français.

Charles et Camilla participeront ensuite à un événement servant à encourager les voyages vers la Grande-Bretagne, avant de partir visiter un vignoble biologique, le vignoble du château Smith Haut Laffitte,pionnier dans l’approche durable de la production de vin“, précise le site royal.

 

 

Sep
22
ven
Visite du pape François à Marseille @ Marseille
Sep 22 – Sep 23 Jour entier

Le pape François se rendra à Marseille les 22 et 23 septembre 2023, à l’invitation du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de la cité phocéenne, pour la clôture des Rencontres méditerranéennes. Ce colloque international qui se déroulera le samedi à 10h00, dans le palais du Pharo de Marseille, regroupe des évêques et des personnalités de tout le bassin méditerranéen. Il vise à créer des liens entre les rives de cette mer pour résoudre une série de questions, dont celle de l’immigration que le pape encourage.

C’est la première fois que le Souverain pontife revient en France, après une journée à Strasbourg en novembre 2014 consacrée aux institutions européennes. Il passera un peu moins de 40 heures dans la cité phocéenne.

Il ne s’agit donc pas d’une visite d’État du Saint-Père en France, comme l’a expliqué l’intéressé lui même lors du vol de retour du Portugal, le 6 août dernier. “Le problème de la Méditerranée est un problème qui me préoccupe“, a-t-il. “C’est pour cela que je vais en France. Il est criminel d’exploiter des migrants. Pas en Europe, parce que nous sommes plus civilisés, mais dans les “lager“ d’Afrique du nord.“  “Les évêques de la Méditerranée se réunissent avec des politiques pour réfléchir sérieusement sur ce drame des migrants. La Méditerranée est un cimetière mais ce n’est pas le cimetière le plus grand. Le cimetière le plus grand, c’est le nord de l’Afrique. Je vais à Marseille pour cela“, a t-il ajouté.

Cette visite papale d’un peu plus de 24 heures sera rythmée par trois autres temps forts : un temps de recueillement en hommage aux marins et migrants disparus en mer, une rencontre avec Emmanuel Macron et une messe qui réunira 60000 personnes dans le stade Vélodrome.

Vendredi 22 : prière à Notre-Dame de la Garde et recueillement avec les chefs religieux

La Première ministre, Élisabeth Borne accueillera le pape à son arrivée à l’aéroport de Marignane, à 16h15. Le Saint Père se rendra ensuite, vers 17h15, à Notre-Dame de la Garde sur les hauteurs de la cité phocéenne, pour une prière mariale. L’accès sera réservé au clergé diocésain, c’est-à-dire, prêtres, religieux et religieuses de Marseille, qui se joindront à la prière du Saint-Père à la vierge Marie.

Le Direct à Notre-Dame-de-la-Garde

Suivra ensuite à 18 heures, un moment de recueillement au mémorial dédié aux marins et aux migrants perdus en mer. Une stèle érigée en 2008 à la mémoire de deux jeunes Marseillais disparus en mer à quelques années d’intervalles, Sébastien Rigal et François-Xavier Maurel. En 2010, une plaque a été ajoutée en mémoire “aux victimes de l’immigration clandestine“ après le sauvetage de naufragés en septembre et octobre 2009. Le Pape devrait prendre la parole en présence de plusieurs représentants religieux et d’un certain nombre d’associations, conviées pour l’occasion.

Samedi : déambulation, tête à tête avec Emmanuel Macron et Sainte messe

Entretien avec photo officielle et cadeau

La journée du samedi 23 septembre sera riche en rendez-vous. Tout d’abord, à 8h45, François s’entretiendra en privé avec des personnes en précarité économique à l’archevêché, avant de participer au palais du Pharo à 10h00 à la session conclusive des Rencontres méditerranéennes organisées cette année à Marseille. Le Pape y prononcera un discours.

À 11h30, le Saint-Père s’entretiendra avec le président français, toujours au palais du Pharo, surplombant le Vieux-Port. Les deux hommes auront ensuite un entretien, avec photo officielle, et échange de cadeaux. Le quatrième depuis que le président été élu la première fois à la présidence en 2017. Ce tête-à-tête n’était pas prévu dans la première version du programme, cette visite papale – selon la volonté de François– n’étant pas pas une visite en France. L’Élysée a toutefois fait pression pour que ce rendez-vous avec Emmanuel Macron ait lieu ainsi que son accompagnement médiatique.

Déambulation sur le Prado en papamobile

À partir de 15h30, place à la déambulation du Saint-Père en papamobile sur l’avenue du Prado “à la rencontre des Marseillaises et Marseillais.“ Une séquence d’environ 15 minutes pendant laquelle la voiture papale roulera au pas afin de permettre à François de saluer les 100.000 fidèles attendus sur le bord de la route.“ Le pape remontera l’avenue du Prado depuis la promenade Georges-Pompidou avant de rejoindre le stade Orange Vélodrome. Il ira à la rencontre des Marseillaises et des Marseillais qui pourront se positionner sur son trajet, tout au long de la zone Prado 2“, précisait il y a quelques jours dans leur communiqué, le diocèse de Marseille et la ville

Sainte messe au Vélodrome

La célébration par le Saint-Père, le samedi à 16h15, d’une messe au stade Vélodrome sera le point d’orgue de la visite papale dans la cité phocéenne. Ce sera la première messe célébrée sur le sol français par le Pape argentin depuis le début de son pontificat il y a dix ans. Une célébration hors normes : 60 000 personnes attendus à l’office, quelques 1000 choristes pour chanter le répertoire de la messe dans une vingtaine de choeurs, près d’un millier de prêtres et 150 cardinaux qui assisteront à l’office. Le tout pour un coût selon le diocèse de Marseille, de 800 000 euros.

L’Elysée a confirmé jeudi 14 septembre la présence du Chef de l’Etat et de son épouse Brigitte Macron, coupant court aux critiques formulées par plusieurs responsables de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, indignés de cette participation, dans un pays régi par la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. “Je respecte la foi et les fidèles. Mais, je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le Président de la République, participe es qualité à une cérémonie religieuse“ s’est indigné pour sa part le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière sur le réseau social X.

A noter qu’aucun président de la République n’a assisté à la messe du Pape au cours de son mandat. Il s’agit là d’une première. En 2008, lors de la visite du jésuite argentin, c’est le Premier ministre François Fillon qui avait assisté à la messe célébrée par Benoit XVI, à Paris.

Vendredi 15 septembre, lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, le chef de l’État a défendu sa décision, indiquant : “Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque.“ Face aux critiques de la gauche, Emmanuel Macron a rappelé que le pape avait le rang de chef d’État et que sa présence ne remettait pas en cause la neutralité de l’État.

Un dispositif de sécurité exceptionnel

Démineurs, policiers, gendarmes, tireurs du Raid…  C’est un dispositif de sécurité hors normes qui va être déployé à Marseille, pour la visite du pape François. “On a cherché dans nos archives et on n’a pas retrouvé le dispositif de sécurité mis en place lors de la dernière visite du Pape à Marseille, il y a… 490 ans. Alors on a tout réinventé avec nos partenaires! “, explique la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.

Une programmation spéciale sur France Télévisions

France Télévisions, radio-télédiffuseur hôte de cet événement, proposera une programmation spéciale sur ses antennes autour de la visite du pape à Marseille. Samedi 23 septembre dès 06.30 sur France 2, les équipes de Télématin seront mobilisées autour de l’événement. Puis, à partir de 15.05, une édition spéciale : “le pape François à Marseille“, avec la retransmission de la messe célébrée par le pontife au stade Vélodrome. Cette édition spéciale sera également diffusée sur franceinfo canal 27. Dimanche 24 septembre, sur France 2, Le Jour du Seigneur retransmettra à partir de 10.30, en direct de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, dite La Major, la messe de clôture des Rencontres méditerranéenne

 

 

 

 

Sep
23
sam
Marches unitaires contre “le racisme systémique et les violences policières“ @ France
Sep 23 Jour entier

Une centaine d’organisations mobilisées

Une centaine d’organisations et associations politiques, syndicales, ou citoyennes, appellent à des « marches unitaires » dans toute la France, samedi 23 septembre 2023, après les émeutes urbaines du début de l’été. Parmi les organisations soutenant la marche, des collectifs de quartiers populaires, des victimes de violences policières, des ONG comme Attac, les Amis de la Terre, des partis de gauche tels que La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, ainsi que des syndicats, CGT, la FSU, Solidaires, “C’est la première date [de rassemblement] après la révolte des quartiers populaires, on a une responsabilité sans précédent“, a enchéri Pauline Salingue, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, le NPA.

Dans un communiqué commun, toutes dénoncent “une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique“. “Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières et pour la justice sociale climatique, féministes et les libertés publiques« , peut-on également lire.

Le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF) ont choisi de ne pas se joindre à la marche. Cette décision découle de leur volonté de ne pas “jeter l’opprobre sur toute une profession“, selon un responsable du PS cité par BFMTV . Une position proche de celle des communistes. “Je ne partage pas ce slogan-là  (“Tout le monde déteste la police“) et donc je ne souhaite pas m’y associer“, s’est clairement exprimé Fabien Roussel, le patron du PCF, au micro de FranceInfo jeudi 14 septembre.

Les revendications

Parmi les revendications de ces organisations :

  • l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu, par les forces de l’ordre ;
  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
  • le remplacement de l’IGPN, par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux ;
  • et le respect des libertés syndicales, du droit de grève, du droit de manifester et de la liberté d’expression.

Des manifestations dans toute la France

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait parvenir aux préfets concernés par les manifestions une note concernant les mesures à adopter en prévision des marches. Dans un télégramme adressé vendredi aux préfets et aux directeurs de la police et de la gendarmerie nationale, le patron de la place Beauvau une “vigilance particulière“ concernant les rassemblements prévus dans toute la France ce samedi. Le patron de la place Beauvau appelle à « signaler sans délai et de manière systématique à la justice les slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République ».

115 rassemblements et entre 21000 et 26000 manifestants attendus

Une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Entre 21 000 et 26 000 participants sont attendus ce samedi 23 septembre, dont entre 4 000 et 6 000 personnes dans la capitale, selon un document du renseignement territorial.

A Paris, la manifestation partira à 14h30 de la gare du Nord en direction de la Bastille, via la place de la République, Entre 200 et 400 éléments à risque sont susceptibles de rejoindre le pré-cortège syndical. Les risques les plus importants de troubles à l’ordre public pourraient venir “principalement de la mouvance d’ultra-gauche et de la sphère écologiste radicale“ , selon les renseignements.

Les rendez-vous en régions

Des manifestations sont prévues sur tout le territoire français, aussi bien dans les grandes métropoles que dans de plus petites villes. En régions, les rendez-vous suivants sont donnés :

  • Marseille : 14h00, place Jules Guesde ;
  • Nice : 16h00 – Place Garibaldi > Coulée verte > Place Masséna > Palais de justice > Cours Saleya > Vieux-Nice ;
  • Toulouse : 10h30, station St Michel > Marcel Langer > Palais de Justice, suivie d’un rassemblement à l’arrivée avec prise de paroles, sur la base du texte d’appel unitaire ;
  • Montpellier : 14h00, Plan Cabanes en direction de la gare par Gambetta, pour remonter à la Comédie et finir à la préfecture ;
  • Nimes : 14h00, Maison carrée ;
  • Avignon : 14h30 cours Jean Jaurès – cité administrative
  • Toulon : 10h30, place de l’Opéra ;
  • Bordeaux : 14h00 Place Pey Berland ;
  • Rennes : 14h00, esplanade Charles De Gaulle ;
  • Nantes : 18h00 devant la Préfecture, quai Ceineray, le 22 septembre ;
  • Strasbourg : 14h00, place de la République ;
  • La Roche sur Yon : 10h30, place Napoléon ;
  • Lyon 14h30, depuis le quartier du Tonkin jusqu’à la place Gabriel Péri en passant par le Palais de justice et la préfecture ;
  • Bourg : 10h00, bibliothèque de la Reyssouze dans le quartier de la Reyssouze
  • Laon : 10h00, devant la préfecture ;
  • Moulins : 10h00 devant la préfecture ;
  • Manosque : 11h00, porte Soubeyran (nord de la vieille ville), puis tour de ville ;
  • Annonay : 10h00 place des Cordeliers ;
  • Foix : 10h00 sous la Halle de Villote ;
  • Troyes : 10h30, place de la Libération/devant la Préfecture
  • Carcassonne : 11h00 ;
  • Dijon : 14h00, de la place Darcy à la place de la République ;
  • Lannion11 h30 Place Duguesclin ;
  • Périgueux  : 10h30 devant le palais de justice ;
  • Valence : 10h00 Préfecture ;
  • Béziers : 10h30, sous-préfecture ;
  • Tours : 15h00, place Saint-Paul (quartier du Sanitas) ;
  • Grenoble  : 14h00, place Victor Hugo ;
  • Dole : 10h00, place Grévy ;
  • Lons  : 10h30 Place de la Liberté ;
  • Le Puy-en-Velay : 10h30, devant la Préfecture (Place du Breuil) ;
  • Saint-Nazaire : 11h00 devant la sous-préfecture ;
  • Cahors  : 11h00, parvis de la mairie ;
  • Saint-Lô et Coutances 11h00 ;
  • Metz : 14h00, place de la République ;
  • Pau : 10 h30, place Laherrere avenue de Saragosse, en direction de la Préfecture ;
  • Perpignan : 10h00,  place de la Victoire ;
  • Chambéry : 14h00, place du Palais de Justice pour un départ vers 14h30 : Palais de justice > place d’Italie > Curial >  avenue de Lyon>  le Biollay ;
  • Annecy  : 14h00, préfecture ;
  • Dieppe : 11h00, fontaine Henri IV ;
  • Rouen : 14h30 à  Saint-Sever ;
  • Le Havre : 15 h00, à l’arrêt du tram, 7 bd de Strasbourg ;
  • Amiens  : 14h00 place de l’Hôtel de ville ;
  • Albi : 14h30, place du Vigan ;
  • Épinal : 14h00, tribunal de grande instance, place Edmond Henry.
Sep
25
lun
Coup d’envoi de la session extraordinaire à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Sep 25 – Oct 1 Jour entier

Après une pause estivale, les députés font leur rentrée ce lundi à l’Assemblée nationale, pour une session extraordinaire qui doit durer jusqu’à la reprise officielle, le lundi 2 octobre.

Dans l’hémicycle

Le projet de loi “plein emploi

Premier texte à l’ordre du jour ce lundi, à partir de 16 heures : le projet de loi “pour le plein emploi“, déjà adopté en juillet en première lecture par le Sénat. Il propose de mieux coordonner les multiples acteurs du service public de l’emploi, avec en clé de voûte un Pôle Emploi rebaptisé France Travail. Et une organisation en réseau devant faciliter le partage d’informations. Le texte suscite de nombreuses oppositions, de la part des groupes politiques de gauche, mais aussi chez les syndicats et de nombreux élus locaux. Deux points en particulier cristallisent les antagonismes, à commencer par l’obligation faite aux allocataires du RSA de réaliser 15 à 20 heures d’activité par semaine. Les députés de la Nupes (LFI, PS, communistes et écologistes), comptent déposer “une motion de rejet“ dès le début de l’examen du texte ce lundi.

Le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027

Autre texte à l’agenda de la semaine, le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 inscrit à l’ordre du jour de la séance, mercredi 26 septembre, à 21h30. Ce texte prévoit la trajectoire des finances publiques jusqu’à la fin du quinquennat avec notamment le retour du déficit public sous la barre des 3 % du PIB. Il est essentiel car il doit acter la crédibilité des prévisions budgétaires du gouvernement, notamment aux yeux de la Commission européenne qui doit débloquer les fonds du plan de relance européen (18 milliards d’euros cette année) .

Il a eu un parcours législatif compliqué puisqu’il a été rejeté par l’Assemblée en octobre 2022, au grand dam du gouvernement qui avait été mis en minorité par les oppositions. Après son adoption par par le Sénat en novembre 2022, la commission mixte paritaire avait échoué à trouver un accord en décembre, en raison notamment des élus LR qui voulaient faire plus d’économies.  Le projet de loi revient donc en nouvelle lecture devant les députés.

 

En cas de besoin, le gouvernement pourrait recourir à l’article 49.3 de la Constitution.

En commissions

Du côté des commissions qui ont repris leur travail de préparation de l’examen des textes dans l’hémicycle la semaine dernière, la semaine verra notamment les députés de la commission des finances se plonger dans le début de la séquence budgétaire. Mercredi, ils auditionneront le président du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, puis le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, ainsi que le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, sur le projet de loi de finances pour l’année 2024.

Examen à l’Assemblée du projet de loi sur le plein emploi @ Assemblée nationale
Sep 25 – Sep 26 Jour entier

Les députés font leur rentrée ce lundi à l’Assemblée, avec l’examen dans l’hémicycle du projet de loi “pour le plein emploi“, premier texte de la session extraordinaire qui doit durer jusqu’à la reprise officielle le 2 octobre. Le texte, adopté en juillet par le Sénat, doit “permettre l’accès au marché du travail à tous“, en “incluant ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi, notamment grâce à un meilleur accompagnement, a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lors de sa présentation le lundi 18 septembre, devant la commission des affaires sociales.

L’objectif, fixé par le ministre devant les députés, est de “créer 700 000 emplois d’ici la fin du quinquennat“, en “rénovant le service public de l’emploi“. Le projet de loi propose de mieux coordonner les multiples acteurs du service public de l’emploi, avec en clé de voûte un Pôle Emploi rebaptisé France Travail. Et une organisation en réseau devant faciliter le partage d’informations.

Trois points qui cristallisent les frictions

Trois points en particulier cristallisent les antagonismes : l’obligation faite aux allocataires du RSA de réaliser un certain nombre d’heures d’activité par semaine, la nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“ et enfin la gouvernance de la future entité chargée de chapeauter tous les acteurs qui œuvrent au retour à l’emploi.

Une obligation d’activité hebdomadaire

A l’heure où certaines entreprises peinent à recruter, la priorité du gouvernement est de mieux cibler les personnes les plus éloignées de l’emploi, en particulier les bénéficiaires du RSA, pour leur proposer un “accompagnement plus personnalisé et plus intensif “ vers l’emploi. Ces allocataires, comme les jeunes suivis par les missions locales, seraient désormais automatiquement placés sur la liste des demandeurs d’emploi, dont tous les inscrits seraient invités à signer un “contrat d’engagement“. Ces contrats pourront contenir, s’agissant en particulier des allocataires du RSA, une obligation d’exercer une activité hebdomadaire. “Il ne s’agit évidemment pas de travail gratuit, ni de bénévolat obligatoire, mais bien d’activités d’insertion et de formation pour permettre le retour à l’emploi “ a martelé Olivier Dussopt en commission.

Lors de l’examen du projet de loi, le Sénat, à majorité de droite, a inscrit dans le texte l’obligation d’accomplir “15 à 20 heures” hebdomadaires d’activités. Cette mesure a toutefois pris un coup dans l’aile la semaine dernière en commission. Un amendement du rapporteur Horizons Paul Christophe a en effet assoupli le dispositif pour le ramener… “entre une heure et quinze heures“, selon les cas. Cette version ne pourrait toutefois n’être que temporaire en fonction du rapport de force dans l’Hémicycle. A rebours de la Nupes, la droite compte en effet batailler pour préserver les 15 heures minimum d’activité pour les allocataires du RSA

Une nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“

Les députés de la Nupes qui comptent déposer “une motion de rejet“ au début des débats ce lundi, sont aussi vent debout contre la nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“. Elle permettrait de suspendre le versement d’une allocation à une personne ne respectant pas ses obligations, avec la possibilité de la récupérer ensuite. L’idée étant d’ajouter un palier avant la radiation. Une logique “ sordide“ selon la députée Danielle Simonnet (LFI) ou encore une “ infantilisation “ d’après le communiste Pierre Dharréville. C’est “un nouveau coup de griffe“ contre les plus précaires, abonde le socialiste Arthur Delaporte, plaidant pour un revenu minimum d’existence inconditionnel.

Une gouvernance contestée

Autre point de friction la gouvernance de la future entité chargée de chapeauter tous les acteurs qui œuvrent au retour à l’emploi. Le but est de casser le fonctionnement actuel “en silo“ et d’optimiser les ressources. Mais personne ne tombe d’accord sur un organigramme commun. D’un côté, les différents échelons territoriaux voient dans cette structure une atteinte à leur pré carré respectif. Dans le même temps, d’autres y voient «un cauchemar technocratique», selon la CGT, qui viendrait encore ajouter une strate administrative supplémentaire à un secteur qui n’en manque pas.