L’agenda politique

Oct
11
mar
Projet de réforme de l’assurance chômage : vote solennel à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Oct 11 Jour entier

L’Assemblée nationale a adopté, mercredi, les cinq articles du projet de loi de réforme de l’assurance chômage*, dont le principal ouvre la voie à une modulation des règles d’indemnisation. Un vote solennel sur l’ensemble du texte est prévu  à l’Assemblée nationale, mardi 11 octobre, à 15 heures. Malgré de vifs débats sur la possibilité de baisser les allocations chômage en période d’embellie pour l’emploi, farouchement contestée par l’alliance de gauche Nupes, les macronistes n’anticipent pas d’être en difficulté pour ce scrutin. Ils vont pouvoir compter sur le soutien du groupe pivot LR, même si ce dernier juge le projet de loi insuffisant.

Le projet de loi qui sera devant le Sénat à partir du 25 octobre, constitue la première étape du vaste projet de réforme du marché du travail qui, selon le gouvernement, doit mener vers le plein-emploi d’ici à 2027. Il prévoit notamment de changer les règles d’indemnisation pour en moduler la durée en fonction de l’état du marché du travail. Il a été adopté grâce au soutien des élus du groupe Les Républicains (LR). Une droite parlementaire d’autant plus encline à ne pas bloquer le texte – même si elle le juge trop laxiste – que le gouvernement s’est déclaré favorable à la mesure réclamée par LR (et la majorité) : la limitation de l’accès à l’assurance chômage des salariés licenciés pour abandon de poste.

Une quinzaine d’amendements

En première lecture, les députés ont adopté 15 amendements en séance publique, sur les près de 400 déposés.

L’abandon de poste assimilé à une démission

Après avoir voté mardi soir l’article 1er, qui ouvre la voie à une modulation de la durée d’indemnisation selon la situation du marché du travail, l’Assemblée a adopté mercredi 5 octobre une disposition permettant d’assimiler l’abandon de poste à une démission, privant ainsi le salarié concerné de ses droits au chômage. Le salarié pourra renverser cette présomption de démission devant le conseil des prud’hommes, qui devra rendre une décision dans le mois suivant sa saisine.

Les députés ont par ailleurs prévu que la future réforme de l’assurance chômage pourra faire l’objet d’adaptations dans les territoires d’outre-mer. Enfin, Pour réduire les tensions de main d’oeuvre dans certains secteurs d’activités, la possibilité pour les entreprises de conclure un seul contrat à durée déterminée (CDD) ou un seul contrat de mission pour remplacer plusieurs salariés absents, soit simultanément soit successivement, a été réintroduite jusqu’à fin 2024. Ce dispositif a déjà été expérimenté en 2019-2020 en vertu de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018.

* Projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi.

Réunion d’urgence du G7 sur l’Ukraine @ Virtuel
Oct 11 Jour entier

Berlin a annoncé une réunion d’urgence virtuelle, mardi 11 octobre, des dirigeants du G7 et du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la suite des bombardements russes intensifs survenus lundi 10 octobre, sur la capitale Kiev notamment.

 A Paris, un Conseil de défense restreint s’est tenu pendant une heure et demie lundi soir tard autour d’Emmanuel Macron, en présence des ministres de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et des Armées, Sébastien Lecornu.

De son côté, Vladimir Poutine doit recevoir ce mardi le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, pour parler notamment de la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporijia que la Russie occupe militairement depuis mars, et qu’elle s’est appropriée fin septembre, lorsqu’elle a revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes.

Une vague de frappes meurtrières russe

En représailles à la destruction partielle du pont de Crimée samedi, des bombardements russes meurtriers, d’une ampleur inégalée ont frappé l’Ukraine, lundi. Après plusieurs mois de relative accalmie, une vague de frappes touchant le système énergétique ukrainien a touché ce lundi la capitale ukrainienne, faisant des morts. Outre Kiev visée pour la première fois depuis le 26 juin par au moins cinq explosions, des frappes ont été rapportées à Lviv, dans l’Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu’à Dnipro (Centre) et Zaporijia (Sud).

Zelensky demande une réponse  “dure“ envers Moscou

Ils essayent de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la Terre“ a réagi Volodymyr Zelensky. “Ils veulent la panique et le chaos, il veulent détruire le système énergétique“, a déclaré le président ukrainien dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ajoutant que les frappes avec “des dizaines de missiles“ et de drones iraniens Shahed ont visé le pays.

M. Zelensky a indiqué ce lundi matin avoir convenu avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, de la tenue de cette réunion d’urgence du G7. “Mon discours est programmé, je parlerai des attaques terroristes de la Fédération de Russie. Nous avons évoqué la question de l’intensification de la pression sur la Fédération de Russie et de l’aide à la réparation des infrastructures“, a écrit M. Zelensky sur Twitter.

Le chef de l’état ukrainien a demandé au président français, Emmanuel Macron, avec lequel il s’est entretenu au téléphone, et au chancelier allemand une réponse  “dure“ envers Moscou et ses frappes multiples sur le territoire ukrainien, jugeant nécessaire une pression accrue sur la Russie et une réaction européenne et internationale forte.

Une condamnation unanime des occidentaux

L’Union européenne (UE) a estimé que les attaques russes contre des civils ukrainiens s’apparentaient à des “crimes de guerre“  dont les responsables devront “rendre compte“, et a également appelé la Biélorussie à “ne pas être partie prenante à l’agression brutale menée par la Russie“. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé lundi, selon son porte-parole, “une escalade inacceptable de la guerre“ en Ukraine après des bombardements russes massifs. M. Guterres “est profondément choqué“ par ces attaques, et estime qu’elles constituent “une nouvelle escalade inacceptable de la guerre“, dont les civils “paient le prix le plus élevé“.

L’OTAN condamne elle aussi les “attaques horribles et aveugles“ d’infrastructures civiles en Ukraine par la Russie, a affirmé lundi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.  “L’OTAN continuera à soutenir le courageux peuple ukrainien pour lutter contre l’agression du Kremlin aussi longtemps qu’il le faudra“, a-t-il écrit sur Twitter.

Des bombardements qui pourraient “avoir violé“ le droit de la guerre, selon l’ONU

L’Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé mardi, que les bombardements russes de plusieurs villes en Ukraine, lundi, “pourraient avoir violé“ le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles “ont été visées intentionnellement“. “Nous demandons à la Russie de se réfréner devant toute escalade“ de la violence, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, lors d’un briefing de l’ONU à Genève.

Oct
12
mer
Emmanuel Macron invité de l’émission “L’Evénement“ sur France 2 @ Studios France 2
Oct 12 – Oct 26 Jour entier

Après une première partie, le 12 octobre, consacrée aux questions internationales, le président Emmanuel Macron est à nouveau l’invité ce mercredi 26 octobre, de “L’Evénement“, la nouvelle émission politique de France 2. à partir de 20h30.  

Cette nouvelle prise de parole présidentielle sera consacrée aux questions nationales. “Flambée des prix, crise énergétique, tensions sociales, défi climatique : quelle peut être la réponse de la France ? Quels sont les choix du président pour faire face à ces urgences ? Face à un avenir incertain, une Europe mise à l’épreuve, un pays qui attend un cap, quelles sont les grandes réformes à mener ? Quel chemin emprunter ? Autant de questions auxquelles répondra pendant deux heures, le chef de l’État, interrogée de nouveau par la journaliste Caroline Roux, présentatrice de l’émission “C dans l’air“ sur France 5.  

 

Un décryptage de l’entretien

L’interview sera suivie d’un plateau animé par Jean-Baptiste Marteau en compagnie de la journaliste Nathalie Saint-Cricq, pour approfondir, décrypter et analyser les sujets évoqués avec, comme invités, des acteurs de l’actualité et des experts. La chaîne franceinfo (canal 27), proposera un débrief et une analyse politique de l’interview présidentielle dès 21h30. Cet entretien sera également diffusé en direct sur le site d’informations franceinfo.fr, accompagné d’analyses et de fact-checking.

Réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN @ Siège de l'OTAN
Oct 12 – Oct 13 Jour entier

En réunion à Bruxelles ces mercredi et jeudi, 12 et 13 octobre, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN vont intensifier et pérenniser le soutien à l’Ukraine tout en continuant à renforcer la défense de l’OTAN elle-même, dans un contexte marqué par une très nette escalade du conflit côté russe. Lors d’une conférence de presse ce mardi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a estimé que les bombardements de grande ampleur menés lundi par l’armée russe en Ukraine sont un signe “de faiblesse, car la Russie est en train de perdre sur le champ de bataille“ et ces bombardements “reflètent le manque d’alternatives du président Vladimir Poutine.“

M. Stoltenberg a ajouté que l’OTAN est prête à faire face à toute attaque contre un de ses pays membres et souligné que les ministres de la défense de l’Alliance se réunissent mercredi et jeudi “pour augmenter [leurs] stocks de munitions et d’équipements afin de renforcer [leur] défense et être en mesure de continuer à livrer des armes à l’Ukraine, car nous devons nous préparer à une longue guerre“.

Mercredi, le Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, dirigé par les États-Unis, se réunira au siège de l’Alliance, en présence du ministre ukrainien de la défense, Oleksii Reznikov, qui participera également au dîner de travail des ministres de l’OTAN. M. Reznikov, s’adressera en outre à ses homologues des pays de l’Alliance et leur fera un point de situation concernant les derniers développements sur le terrain et les besoins urgents de l’Ukraine pour l’hiver. M. Stoltenberg a salué “les récentes annonces faites par les Alliés concernant la fourniture de systèmes de défense aérienne plus sophistiqués et d’autres capacités“, et il a dit attendre avec intérêt l’annonce de nouvelles livraisons.

Jeudi, le secrétaire général de l’OTAN présidera une réunion du Groupe des plans nucléaires où il sera question de la dangereuse rhétorique nucléaire de la Russie et du rôle de la capacité nucléaire de l’OTAN s’agissant de préserver la paix et de dissuader toute agression.

Oct
13
jeu
Rencontre Poutine-Erdogan à Astana @ Astana
Oct 13 Jour entier

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, rencontrera ce jeudi son homologue russe, Vladimir Poutine, à Astana, en marge d’un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan, a confirmé mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette rencontre sera l’occasion de discuter de la situation en “Ukraine, des liens bilatéraux et d’échanger les points de vues sur plusieurs sujets“, a-t-il ajouté. Les présidents turc et russe se sont rencontrés en marge d’un sommet régional en Ouzbékistan le mois dernier.

Une posture de médiateur privilégié

Membre de l’OTAN, la Turquie qui maintient une position neutre depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a offert ces derniers mois sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre les chefs d’état russe et ukrainien, en vain. Le président turc se pose en médiateur privilégié et cherche de longue date à rapprocher les deux belligérants, pour des négociations de cessez-le-feu, jugées “essentielles et réalistes“ par les officiels turcs. Mardi, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a d’ailleurs de nouveau appelé Moscou et Kiev à un cessez-le-feu “dès que possible“.

Ankara a joué un rôle clé dans un échange de prisonniers en septembre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que dans la conclusion en juillet, sous l’égide de l’ONU, d’un accord entre les deux pays permettant l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Bosphore. À deux reprises, elle a aussi réuni sur son sol des représentants russes et ukrainiens.

Malheureusement, les deux camps se sont rapidement écartés de la diplomatie“ depuis des pourparlers entre des négociateurs russes et ukrainiens en mars à Istanbul, a déclaré M. Cavusoglu dans un entretien télévisé.  “Alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie se prolonge, la situation empire et se complique“, a-t-il ajouté. Et de conclure : “Un cessez-le-feu doit être établi dès que possible. Le plus tôt est le mieux.“

Une paix juste fondée sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine

Bien que membre de l’Otan, la Turquie ne s’est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie. Recep Tayyip Erdogan, qui n’a également pas encore fait de commentaire sur les frappes russes à travers tout le territoire ukrainien lundi 10 octobre, a assuré que l’approche “équilibrée“ d’Ankara sur le conflit était appréciée des Occidentaux. Son ministre des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a appelé mardi durant son entretien télévisé à une “paix juste“ fondée sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine. “Un processus qui garantira l’intégrité territoriale et les frontières de l’Ukraine doit commencer“, a-t-il estimé. “Sans un cessez-le-feu, il n’est pas possible de parler de ces questions de manière saine : un cessez-le-feu viable et une paix juste“, sont indispensables.

 

Oct
14
ven
Réunion des acteurs de la sécurité civile à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Oct 14 Jour entier

Alors que la France a été ravagée cet été par des incendies sans précédents, le ministre de l’Intérieur a confirmé samedi 24 septembre, en clôture du 128e congrès national des sapeurs-pompiers, vouloir “travailler à un nouveau modèle de protection de la sécurité civile“. “Les crises arrivent, organisons les choses pour les prévenir“, a t-il expliqué.

Dans cette optique et comme promis au mois d’août, Emmanuel Macron réunit ce 14 octobre à l’Élysée, les acteurs de la lutte contre les incendies, à l’Élysée. “Il aura l’occasion de revenir sur le sujet du réchauffement climatique et des moyens qu’on donne pour éteindre les feux“, a déclaré M. Darmanin lors d’un micro-tendu à l’issue de son discours.

Un statut du sapeur-pompier volontaire

Parmi les pistes explorées, le ministre de l’Intérieur  a répété réfléchir à des moyens d’obliger les employeurs de salariés sapeurs-pompiers volontaires à les laisser partir pour lutter contre des incendies importants. “Il faut qu’on encourage les entreprises à libérer les sapeurs-pompiers volontaires lorsqu’ils sont travailleurs chez elles. Il y a un statut pour les élus. Il faut qu’il y ait un statut pour les sapeurs-pompiers volontaires“, a-t-il affirmé, indiquant qu’il proposerait cela au parlement à la suite des débats avec Emmanuel Macron.

Augmenter la flotte aérienne

Le ministre de l’Intérieur a aussi proposé de remettre au parlement le 1er novembre le rapport sur le financement des services d’incendie et de secours, qu’il partagera avec les professionnels, avant la réunion avec le président.  “Nous allons augmenter très fortement la flotte aérienne“, a rappelé M. Darmanin, alors que pompiers et élus départementaux réclament davantage de moyens aériens.

 

Oct
16
dim
“Marche contre la vie chère et l’inaction climatique“ @ Place de la Nation- Place de la Bastille
Oct 16 Jour entier

Deux jours avant une journée de grève interprofessionnelle à l’appel de la CGT, les partis de gauche réunis dans la Nupes, plusieurs ONG et des syndicalistes appellent à défiler ce dimanche 16 octobre à Paris “contre la vie chère et l’inaction climatique“. Lancée par Jean Luc Mélenchon le 16 septembre dernier, cette mobilisation rassemblera les quatre composantes de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : la France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti Communiste Français (PCF), ainsi que d’autres organisations politiques et associatives.

Donné absent dans un premier temps, le PCF a finalement confirmé sa participation. Dans une déclaration, rendue publique jeudi 6 octobre à l’issue d’un conseil exécutif national, il a assuré vouloir “amplifier la mobilisation sociale “ face au “programme de classe “ d’Emmanuel Macron “qui enfonce le pays dans la crise“  et a annoncé participer “aux différentes mobilisations d’ores et déjà annoncées .“

Un cortège de Nation vers Bastille

La manifestation contre la vie chère et l’inaction climatique s’élancera ce dimanche 16 octobre, à 14 heures de la place de la Nation, en direction de la place de la Bastille, lors d’un parcours d’environ 2 km. Le cortège sera réparti en quatre chars divisés par thématique sociale : la vie chère, le climat, les retraites, et la jeunesse.

Pour faciliter la venue des manifestants à Paris, des bus sont mis en place dans une centaine de villes de France pour rejoindre la capitale. “Ils dépassent largement la centaine et vont être doublés dans les plus grandes villes“ a assuré la députée Aurélie Trouvé à l’AFP. “C’est plus que pour la marche pour la VIe République de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle“, qui avait au printemps attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon l’ancienne porte-parole d’Attac.

A quoi s’attendre ?

Les autorités s’attendent à environ 30.000 manifestants à Paris pour la mobilisation nationale lancée par Jean-Luc Mélenchon. Selon une source policière, 400 à 500 “ultras“ devraient se glisser  dans le cortège, dont des militants de l’ultragauche selon une note du Renseignement territorial que franceinfo a pu consulter. “On craint en particulier l’ultra gauche, l’ultra-jaune (casseurs agissant en marge des mouvements des Gilets jaunes, ndlr), les syndicats et les associations les plus militantistes“, précise une autre source à la préfecture de police de Paris. Côté forces de l’ordre, environ  2 000 policiers et gendarmes, dont 18 unités de forces mobiles, sont mobilisés pour l’occasion, selon les informations de franceinfo.

Une mobilisation au-delà de la Nupes

11 formations politiques

La mobilisation rassemblera plusieurs partis et mouvements politiques extérieurs à la Nupes. Signataires de l’appel, onze autres formations politiques seront présentes : Ensemble !, Gauche Démocratique et sociale (GDS), Gauche Écosocialiste, Génération·s, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Nouvelle Donne, Parti de gauche (PG), Parti ouvrier indépendant (POI), Place publique, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Révolution Écologique pour le Vivant (REV).

13 organisations de jeunesse et 25 associations

Treize organisations de jeunesse ont décidé de se joindre à la mobilisation : L’Alternative, Campus Nouvelle Donne, FIDL, Jeunes insoumis(es), Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Jeunes socialistes, La Jeune Garde, Jeunes du POI, NPA Jeunes 75, PEPS Jeunes, Place Publique Jeunes, Voix Lycéenne. Elles seront rejointes par vingt-cinq associations qui elles aussi, ont signé l’appel à la manifestation . Parmi celles ci, Attac, la Fondation Copernic ou encore la Marche des solidarités. “La violence des attaques du gouvernement appelle une riposte commune et prolongée », indiquent-elles.

700 militants syndicaux

Aucune organisation syndicale n’a officiellement annoncé son soutien à la manifestation. Mais plus de 700 militants syndicaux, signataires le 11 octobre d’un appel à lutter contre la politique du gouvernement, seront présents.

Une soixantaine de personnalités

Des personnalités publiques “ engagées, du monde de la culture, des sciences, des mouvements sociaux“ ont aussi appelé à participer à la marche dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. La récente Prix Nobel de littérature Annie Ernaux ainsi que d’autres écrivains (Laurent Binet, Eric Vuillard, Pierre Lemaître, Edouard Louis…), des cinéastes et comédiens (Liliane Rovère, Eva Darlan, Yvan Le Bolloc’h…), le philosophe Didier Eribon, ou encore l’avocate et ancienne candidate LFI aux législatives Caroline Mecary, font notamment partie des signataires. “Face à l’extrême marché qui corrompt tout, face à l’extrême droite qui tire parti de la désolation pour avancer ses pions racistes, sexistes et liberticides, nous appelons à unir nos forces dans la rue et à marcher ensemble“, écrivent-ils.

Ceux qui ne participeront pas

L’absence des leaders syndicaux

Les syndicats sont les grands absents de ce rassemblement. L’absence de la CGT notamment, sera très remarquée En plein bras de fer avec les pétroliers TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, son leader, Philippe Martinez, qui a appelé à la grève générale mardi prochain, a de nouveau expliqué sa position ce vendredi sur franceinfo.

Estimant que les revendications de ce dimanche contre la vie chère et l’inaction climatique n’ont rien à voir avec celles de son syndicat “pour l’augmentation des salaires“, le syndicaliste indique : “C’est aux syndicats de mener la lutte sociale et de défiler dans la rue“. “Il faut que dans leurs domaines, ils puissent agir“. “On accepte les soutiens mais on ne veut pas se faire dicter un certain nombre de choses par les partis politiques“.  Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également déclaré sur France Inter qu’il ne participerait pas à la marche. “Ce n’est pas mon combat“, a-t-il expliqué, c’est “un combat politique“. “Nous, on est récupérable par personne“, a-t-il résumé.

Et de certains politiques

Les communistes ont certes confirmé leur participation à la marche, mais leur chef Fabien Roussel n’en sera pas. Chez les écologistes, l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot confie également qu’il “n’ira pas manifester“ aux côtés de la Nupes. “Vu la brutalité de la crise, notre priorité devrait être de construire le mouvement social avec les syndicats“, déclare t-il. “Je ne reproche à personne d’aller à cette marche, mais j’aurais préféré qu’on mette autant d’énergie pour soutenir le mouvement organisé par les syndicats le 29 septembre.“ Quant au PS, son premier secrétaire Olivier Faure a critiqué un tweet de Jean-Luc Mélenchon faisant le parallèle avec un moment insurrectionnel de la Révolution française.

Quelles revendications ?

Si la marche entend s’attaquer à la vie chère et à l’inaction climatique, Jean-Luc Mélenchon a prévenu qu’elle serait une “mise en cause globale de la politique du régime macroniste“. “Combattre frontalement la caste au pouvoir est notre seul horizon compte tenu de la violence de l’agression qui se déploie sur le front des allocations chômage et du système de retraite“, écrit-il dans une note de blog. Cinq grands thèmes de revendication organiseront le cortège, qui partira de la place de la Nation pour rejoindre la Bastille : retraite à 60 ans et augmentation des salaires ; allocation autonomie de 1.100 euros pour les jeunes ; blocage des prix ; taxation des super-profits ; bifurcation écologique.

 

 

Oct
17
lun
Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UE @ Luxembourg
Oct 17 Jour entier

Le Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne se réunit ce lundi 17 octobre, à Luxembourg. Les ministres des vingt-sept états membres procéderont à un échange de vues sur l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et auront une discussion sur les relations entre l’UE et la Chine.

Les ministres commenceront la journée par un échange de vues sur les questions d’actualité européenne et internationale, dont notamment l’engagement de l’UE avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la situation des droits humains en Iran ou encore la situation au Burkina Faso. Par la suite, ils auront une discussion approfondie sur l’agression russe contre l’Ukraine, ce qui sera suivie d’un échange de vues sur les relations de l’UE avec la Chine. 

L’officialisation de nouvelles sanctions contre l’Ukraine

Mercredi 21 septembre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la “mobilisation partielle“ de 300 000 réservistes et a, de nouveau, agité la menace nucléaire face à l’Occident. Face à ce nouveau tournant dans le conflit ukrainien, les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis en urgence dans la journée, pour convenir d’une réponse commune. En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, les Vingt-Sept ont convenu d’élaborer huit nouvelles sanctions visant “des secteurs de l’économie russe et des individus responsables de la guerre et de l’agression contre l’Ukraine“, a expliqué le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères Josep Borrell à l’issue de la réunion.

Ces sanctions doivent être discutées lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, ce 17 octobre. Selon le media Politico, elles pourraient consister en “un renforcement des listings d’individus“ visés par des mesures restrictivesainsi qu’ “une interdiction de l’importation de diamants russes et d’autres produits de luxe“. Le média en ligne évoque également un “plan visant à plafonner le prix du pétrole russe“, qui fait parallèlement l’objet de discussions au sein du G7.

La mise en place de la mission “EUMAM Ukraine“

Avec deux semaines de retard sur le calendrier prévu, les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent établir ce lundi lors du conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union, une mission d’assistance à la formation des militaires ukrainiens, dite “EUMAM Ukraine“.  Le 30 août, à Prague, les 27 ministres de l’UE avaient donné leur accord à l’organisation d’une importante mission militaire pour former les forces ukrainiennes dans plusieurs Etats membres.

L’accord conclu par les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles, sera adopté ce lundi lors de la réunion des ministres des affaires étrangères à Luxembourg. Il prévoit un quartier général pour la mission et des centres de formation dans chaque Etat membre qui en organisera. Dans un premier temps, la mission, qui sera financée sur la dotation de la Facilité européenne pour la paix (FEP), devrait permettre de former quinze mille militaires ukrainiens. Les Vingt-Sept ont déjà alloué 2,5 milliards d’euros de la dotation de 5,7 milliards pour financer des livraisons d’armements à l’Ukraine et une nouvelle tranche devrait être débloquée lundi.

MISE A JOUR 13H00 – Le Conseil a convenu ce lundi de créer une mission “EUMAM Ukraine“. L’objectif de la mission est de contribuer à renforcer la capacité militaire des forces armées ukrainiennes à mener efficacement des opérations militaires, afin de permettre à l’Ukraine de défendre son intégrité territoriale à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, d’exercer efficacement sa souveraineté et de protéger les civils.

https://twitter.com/EchiquierSocial/status/1581970458991538177?s=20&t=Zsk0pWtw3-yQdM7Vk60JfQ

Apporter une réponse à la montée en puissance de la Chine

Le XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est ouvert dimanche 16 octobre à Pékin et devrait aboutir à un troisième mandat pour le président Xi Jinping. Un événement scruté de près par les Européens, alors que la Chine entend peser de tout son poids sur la scène internationale. À des milliers de kilomètres de là, à Luxembourg, les 27 ministres nationaux des affaires étrangères de l’UE discuteront aujourd’hui du sujet. “L’UE va demander aux pays membres d’envisager d’envoyer des messages plus forts – et des avertissements économiques – à Pékin, qui multiplie les menaces militaires contre Taïwan“, note le média en ligne Politico.

La concurrence économique et la rivalité systémique avec la Chine occupent désormais le devant de la scène, même si le besoin de coopération sur certains sujets existe toujours, selon un document interne préparé par le Service européen pour l’action extérieure (la branche des affaires étrangères de l’UE) et envoyé aux 27 pays du bloc. pays membres.

Oct
18
mar
Journée interprofessionnelle de grève @ France
Oct 18 Jour entier

La CGT, FO, Solidaires, la FSU, auxquels se joignent les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont appelé jeudi à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles, mardi 18 octobre. Les salariés sont appelés à manifester pour “les salaires et la défense du droit de grève et protester contre les réquisitions dans le secteur de l’énergie“, après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l’industrie pétrolière, peut-on lire dans le communiqué de l’intersyndicale.

Les signataires dénoncent notamment une “situation de blocage patronale“ dans l’industrie pétrolière, et des réquisitions qui constituent “une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales“. Ces réquisitions ont été “l’élément déclencheur“ qui ont convaincu Force ouvrière de rejoindre l’intersyndicale, a affirmé la représentante de FO, Patricia Drevon, lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil.

Près de 200 rassemblements dans toute la France

 A Paris, la manifestation s’élancera à 14 heures de la place d’Italie (13e arrondissement), en direction de la place Vauban (7e). Le cortège démarrera empruntera le Boulevard Auguste Blanqui,  puis longera le boulevard Saint-Jacques (14e) jusqu’au boulevard Montparnasse, en passant par la place Denfert-Rochereau et le boulevard Raspail. La manifestation empruntera ensuite le boulevard des Invalides puis, l’avenue Villard,  jusqu’à son point s’arrivée  : la place Vauban (7e).

Un autre cortège, pour protester plus spécifiquement contre la réforme des lycées professionnels, défilera dès 14 h 30 du métro Saint-François-Xavier (7e) au métro Sèvres-Babylone (6e et 7e). La police anticipe pour ces cortèges respectivement 15 000 et 2 000 participants.

De nombreux rassemblements sont également prévus en régions : une dizaine dans le Nord, à Amiens (14h), Beauvais (17h), Arras (14h)… Mais aussi, en Loire-Atlantique et en Vendée :  à 15 heures à Nantes devant la préfecture, à 12 heures à Saint-Nazaire. Dans le Sud-Ouest, des manifestations sont programmées à Bordeaux (12h), Périgueux (12h), Agen (12h), Dax (10h30), La Rochelle (10h), Rochefort (10h30), Saintes (10h30), Pau (10h30) ou encore Bayonne (10h30).

Dans le Sud, trois cortèges sont prévus  à Nice dont un à partir de 14h sur le parvis de  la gare SNCF Nice Thiers. A Montpellier, le départ du cortège est prévu à partir de midi, sur le parvis de la gare Saint-Roch…

Au total près de 200 points de rassemblement sont prévus en France ce mardi, selon la CGT, à l’initiative de cette journée de mobilisation interprofessionnelle.

Un mouvement, sans l’Unsa, la CFE-CGC et la CFDT

Tous les secteurs “sont appelés à faire grève“, a déclaré vendredi 14 octobre, Philippe Martinez. “À chaque fois, on nous dit ‘ce n’est pas le moment’ ! Il n’y a pas que chez Esso ou Total qu’il y a des problèmes de salaire.

L’Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont toutefois pas souhaité signer le communiqué commun, selon Catherine Perret de la CGT. La CFDT ne se joindra pas non plus au mouvement. “L’appel à la grève générale dont on parle, ça change quoi concrètement ? Pour les travailleurs les plus modestes, rien“, a commenté le secrétaire général du syndicat Laurent Berger, ce jeudi sur France Inter. “Ce n’est pas la convergence des luttes qui va faire l’augmentation des salaires des travailleurs, c’est le dialogue social“.

“Un mardi noir“

C’est donc un “mardi noir“ qui se profile. De nombreux secteurs d’activité ont en effet répondu présent à l’appel à la grève des syndicats. Sur son site, la CGT n’en dénombre pas moins que treize :  “raffineries, agroalimentaire, crèches, transports publics, énergie et nucléaire, organismes sociaux, banque-assurances, services informatiques, maintenance industrielle, éducation, santé, commerce et métallurgie.

Énergie

Alors que le mouvement de grève affecte plusieurs centrales nucléaires d’EDF en maintenance, ainsi que des stockages de gaz d’Engie, la FNME-CGT (énergie),  anticipant l’annonce officielle, a proposé jeudi 13 octobre “l’élargissement de la grève dans toutes les entreprises de l’énergie“, faisant savoir qu’elle “impulsera(it) et coordonnera(it) la grève nationale interprofessionnelle“. Invités à poursuivre leur mobilisation par la Fédération nationale des mines et de l’énergie, les employés,  les employés des centrales de Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain) et Cattenom (Moselle) et surtout dans celle de Gravelines dans le Nord, qui réclament une hausse des salaires bruts de 5 %, répondront présents lors de la journée du 18 octobre.

Transports

La CGT-Cheminots, premier syndicat représentatif à la SNCF et Sud Rail, ont appelé à la grève ce mardi 18 octobre. “Nous demandons aux syndicats d’organiser des assemblées générales de site le 18 et nous ne nous interdisons aucun scénario pour la conduite de l’action“ a déclaré jeudi à l’Agence France-Presse Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots. La fédération des transports de la CGT a à son tour embrayé en appelant ses adhérents à cesser le travail. “La colère gronde, y compris dans nos métiers“ a prévenu le syndicat, qui représente entre autres les chauffeurs routiersLa CGT-RATP appelle elle aussi à un mouvement ce mardi 18 octobre, dans le cadre de la “grève nationale interprofessionnelle pour les salaires et contre les réquisitions.

Fonction publique

L’UFSE-CGT, premier syndicat de la fonction publique, a également répondu présent. “Nous appelons à construire avec les personnels la participation la plus large possible à la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations du mardi 18 octobre 2022 pour la défense du droit de grève, l’augmentation des salaires et nos droits à la retraite“, développe l’UFSE-CGT dans un communiqué.

Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires de la Fonction publique exigent l’indexation “automatique“ du point d’indice sur l’inflation, ainsi qu’une revalorisation “significative et immédiate des traitements, des salaires, des pensions et des retraites“ dans la fonction publique.

Des préavis ont été déposés pour les trois composantes de la fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière). Les organisations professionnelles (Union fédérale des syndicats de l’Etat, Fédération des services publics, Fédération de la santé et de l’action sociale) affirment dans le texte “leur soutien plein et entier à la grève des travailleuses et travailleurs des industries pétrolières“ et “condamnent les réquisitions“ pour les dépôts de carburant de TotalEnergies et d’ExxonMobil.0

Dans un communiqué séparé, la Fédération des Services publics a souligné qu’elle se mobilisait “pour soutenir les actions décidées par les grévistes dans les raffineries, pour réaffirmer nos revendications salariales (10% d’augmentation du point d’indice tout de suite), notre rejet de la réforme des retraites voulue par Macron et notre attachement au droit de grève et aux libertés syndicales“.

Éducation

Les fédérations de l’Éducation, dont le Snes, Sud, FO et la CGT, appellent à la grève le 18 octobre pour “la hausse des salaires et la défense du droit de grève“, mais aussi pour dénoncer la réforme de la voie professionnelle présentée par Emmanuel Macron le 13 septembre. Le projet vise notamment à augmenter de 50 % les temps de stage.

Commerces et services

La fédération CGT du commerce et des services a elle aussi rejoint l’appel à la grève en vue d’obtenir de “vraies revalorisations salariales“. Le secteur de la distribution, plus largement, pourrait rejoindre le mouvement . Au total, 80 branches professionnelles sont concernées parmi lesquelles la restauration, l’hôtellerie, mais aussi les agents de sécurité, les caissières.

Routiers

Preuve que ces mesures de réquisitions décidées par le gouvernement ont vraiment joué un rôle de détonateur dans la grève du 18 octobre : la fédération des Transports CGT a dénoncé “une attaque frontale contre l’exercice du droit de grève“, avant d’appeler, elle aussi, les routiers à rejoindre la grève générale. “Les salariés du transport routier de marchandises et, plus particulièrement, ceux qui concourent à transporter des matières dangereuses sont solidaires de la lutte en cours“, a t-elle indiqué.

Des appels à la grève sont aussi lancés dans les cliniques et maisons de retraite à but lucratif. A noter enfin qu’une note du renseignement territorial redoute que le mouvement ne s’étende aux agents portuaires, employés du secteur automobile mais aussi d’autres professions.

Oct
20
jeu
Conseil européen @ Bruxelles
Oct 20 – Oct 21 Jour entier

Les 20 et 21 octobre, se tient à Bruxelles un nouveau conseil européen. Cette réunion fait suite au Conseil européen informel tenu à Prague le 7 octobre, au cours duquel les dirigeants de l’UE ont débattu de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et de son incidence sur la crise énergétique et l’économie en Europe. Au menu de ce Conseil, l’Ukraine, la question de l’énergie, les questions économiques et les relations extérieures.

Ukraine

Les dirigeants de l’UE discuteront de l’évolution récente de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, notamment de ses conséquences en Ukraine et ailleurs. Ils débattront également de la poursuite du soutien de l’UE à l’Ukraine. Lors du sommet informel de Prague, les Vingt-Sept se sont mis d’accord pour organiser la poursuite de l’aide à l’Ukraine, en créant un “fonds spécial“ doté de 100 millions d’euros.

Si plusieurs aides ont déjà été annoncées, le président de la République devrait notamment confirmer la livraison de six canons Caesar supplémentaires à Kiev. A cela s’ajoute l’envoi de renforts en hommes et en matériel dans les pays de l’Est de l’Otan, un avion Rafale en Lituanie, une compagnie d’infanterie en Estonie et des chars Leclerc pour la Roumanie.

Énergie

Les vingt-sept reviendront sur la situation concernant les prix de l’énergie, et la sécurité de l’approvisionnement, avec pour principaux axes, l’optimisation du marché et la réduction de la demande. En réponse à la crise, Charles Michel, a appelé dans un texte d’opinion publié lundi 10 octobre, à une “union de l’énergie“, qui constitue “un pilier essentiel de la souveraineté de l’UE “.

Selon le président du Conseil, la crise énergétique a révélé les failles d’une Union composée de 27 “réserves privées“ d’énergie, en faisant référence à la politique énergétique, qui relève encore largement de la compétence des États membres.Sans nommer explicitement le bouclier énergétique allemand controversé de 200 milliards d’euros, M. Michel a mis en garde contre les mesures non coordonnées au niveau national pour soutenir les ménages et les entreprises face à la crise.“ Une Union de l’énergie résiliente n’apparaîtra pas comme par magie à partir de 27 mix énergétiques nationaux. Nous devons les rendre compatibles“, a-t-il écrit.

Parmi les solutions présentées mardi par la Commission européenne pour atténuer la hausse des prix de l’énergie, a révision de l’indice de la plate-forme de marché néerlandaise TTF, un baromètre utilisé comme référence dans les transactions des opérateurs gaziers dans l’UE. Sur la table également : des mesures pour favoriser les achats de gaz en commun à l’échelle de l’Union ou encore la mise en place d’un mécanisme garantissant automatiquement que tout pays en situation d’urgence “recevra du gaz d’autres Etats membres en échange «d’une compensation équitable“.

La décision unilatérale de l’Allemagne, le 29 septembre dernier, de créer un bouclier énergétique de 200 milliards d’euros, sera également au coeur des débats. Baptisé “bazooka énergétique“, ce dispositif pose en effet un déséquilibre entre les citoyens européens, aucun autre pays de l’Union européenne n’ayant les moyens de financer un tel plan de protection.

Relations extérieures

Relations UE-Asie

Le Conseil européen se penchera sur les relations UE-Asie et tiendra un débat stratégique sur la Chine. Les dirigeants de l’UE se prépareront également en vue du prochain sommet UE-ASEAN, qui aura lieu le 14 décembre 2022.

A la lumière du contexte géopolitique actuel, la question de la Chine sera aussi cruciale. Il faudra trouver un accord sur le fait de savoir comment l’Europe entretiendra ses relations avec le géant asiatique à l’avenir, en marge du sommet de l’Union européenne et des pays de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) le 14 décembre prochain.

Conférences internationales

Le Conseil européen fera le point sur les préparatifs de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022, ainsi que sur les préparatifs de la 15e conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (deuxième partie) qui se tiendra à Montréal, au Canada, du 7 au 19 décembre 2022.

les dirigeants décideront en outre d’éventuelles mesures supplémentaires. Le Conseil européen se penchera également sur la situation économique et les relations entre l’UE et l’Asie, y compris lors d’un débat stratégique sur la Chine