L’agenda politique

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Élections législatives en Inde @ Inde
Avr 15 – Juin 1 Jour entier

A partir de ce 19 avril, près d’un milliard d’indiens sont appelées aux urnes pour les élections législatives, à l’issue desquelles le premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, espère décrocher un troisième mandat. Le scrutin qui s’étalera sur plus de six semaines, sera clôturé le 1er juin a annoncé le 16 mars dernier le président de la commission, Rajiv Kumar, lors d’une conférence de presse. Au total, près d’un milliard d’électeurs de la plus grande démocratie du monde, seront appelés aux urnes. Afin de “permettre à tous de voter“, la commission électorale indienne a annoncé la mise en place de 5,5 millions de machines électroniques dans plus d’un million de bureaux de vote à travers le pays dont certains à des endroits très reculés comme l’Himalaya. La loi électorale précise en effet qu’aucun habitant ne doit habiter à plus de 2 km d’un bureau de vote, ce qui nécessite leur mise en place dans des zone reculées

Sept phases de vote

Tout au long de ces 44 jours, les électeurs seront appelés à voter par étapes, selon l’État ou le territoire où ils habitent. Au total, sept phases de vote sont prévues : le 19 avril, le 26 avril, le 7 mai, le 13 mai, le 20 mai, le 25 mai et le 1er juin. Et pour ajouter en complexité, si certains des 29 états et sept territoires qui composent la fédération voteront en un jour, d’autres, notamment l’Uttar Pradesh, voteront en plusieurs temps. Le même système électoral s’applique toutefois partout : un scrutin uninominal à un tour. Chaque votant choisit un candidat parmi tous ceux qui lui sont proposés et celui qui recueille le plus de suffrages est déclaré élu. Les résultats devraient être communiqués le 4 juin.

545 sièges mis en jeu et plus de 8000 candidats

Au total, quelque 543 sièges de la chambre basse du parlement indien, la Lok Sabha, sont remis en jeu à l’occasion de ce scrutin, pour un mandat de 5 ans. Dans un pays longtemps dominé par le système des castes, 84 de ces 543 sièges sont réservés aux candidats des castes répertoriées, les dalits (ou Intouchables), ceci afin d’assurer leur représentativité. L’Inde comptant quelque 2 660 partis politiques enregistrés, ce sont également plus de 8 000 candidats qui vont tenter de briguer un mandat parlementaire sous les étiquettes des différents groupes. Dans les faits, deux partis dominent l’échiquier politique indien : le nationaliste BJP du Premier ministre, Narendra Modi, et le Parti du Congrès, principal parti d’opposition longtemps mené par la famille de Nehru Gandhi.

Narendra Modi donné favori

Le parti nationaliste hindou, Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi, jouit déjà depuis cinq ans d’une majorité absolue à la chambre basse, et contrôle les deux tiers des Etats régionaux. Son objectif affiché est maintenant d’asseoir sa domination totale sur le pays, en remportant plus de 400 des 543 sièges lors des élections législatives.

Beaucoup considèrent la reconduction de Modi pour un troisième mandat d’ores et déjà acquise, en raison à la fois de la forte popularité du Premier ministre plus d’une décennie après son entrée en fonction. Le parti nationaliste hindou au pouvoir obtiendrait ainsi une nette majorité aux élections générales de cet été, une victoire qui assurera à Modi un troisième mandat confortable, selon un dernier sondage d’opinion publié jeudi.  Les résultats du sondage “Mood of the Nation“,  une enquête menée par le groupe de médias privé India Today, ont montré que les électeurs continuent de considérer leur Premier ministre comme un leader nationaliste populaire qui a accéléré la croissance et amélioré les relations extérieures. Mené auprès de 35801 personnes à travers l’Inde entre le 15 décembre et le 28 janvier, ce baromètre indique que le parti de droite Bharatiya Janata de Modi et ses alliés pourraient remporter 335 des 543 sièges élus au suffrage direct à la chambre basse du parlement.

Selon une autre enquête pré-électorale réalisée par le Lokniti-Centre pour l’étude des sociétés en développement (CSDS), le BJP dispose d’une avance de 12 pour cent sur l’alliance d’opposition INDI.  Près de 48 % des électeurs continuent ainsi de soutenir Modi comme Premier ministre lors de l’enquête préalable au scrutin, tandis que seulement 27 % ont choisi le député du Congrès Rahul Gandhi.

 

Avr
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mar
80 ans de la Libération : Emmanuel Macron dans le Vercors @ Vassieux-en-Vercors
Avr 16 Jour entier

Emmanuel Macron poursuit son long cycle mémoriel à l’occasion des 80 ans de la Libération, en 1944, et de la fin de l’Occupation. Après le plateau des Glières et la maison d’Izieu, le 7 avril dernier, le chef de l’État se rend ce mardi 16 avril à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme, pour rendre hommage au maquis du Vercors, marqué par un massacre de civils pendant la Seconde Guerre mondiale. La mémoire de ce bourg de 330 âmes posé sur un plateau à 1.000 mètres d’altitude mêle héroïsme et tragédie. En juillet 1944, il fut à la fois le théâtre d’intenses combats contre la Résistance et celui du massacre “dans des conditions odieuses“ de 72 villageois par la Wehrmacht, rappelle l’historien Gilles Vergnon.

La cérémonie se déroulera à la nécropole nationale de la résistance de Vassieux-en-Vercors et devant le martyrologe, un bas-relief recensant les noms des victimes sur la place principale. Les événements qui se sont déroulés dans le village lui ont valu de figurer parmi les cinq communes élevées par le général De Gaulle au rang de Compagnon de la Libération au même titre que Nantes, Grenoble, Paris et l’île de Sein. Son autre particularité est “qu’aucun président n’avait jamais honoré de sa présence une cérémonie à Vassieux“, comme le relève Pierre-Louis Fillet qui dirige le Musée départemental de la Résistance du Vercors.

Le chef de l’État arrivera à 15 heures à la nécropole de Vassieux-en-Vercors. A partir de 16 heures, il présidera la cérémonie commémorative en hommage aux maquisards de la résistance et de la libération au martyrologe de Vassieux. Il prononcera un discours à 16h30.

Un choix de date qui pose question

Si le maire Vassieux-en-Vercors, Thomas Ottenheimer, se félicite de la visite présidentielle, il admet avoir été “un peu surpris“ du choix de la date. Les commémorations dans la commune se déroulent habituellement le 21 juillet, date correspondant au début de l’attaque de la Wehrmacht contre le maquis du Vercors. La date du 16 avril correspond quant à elle à l’arrivée de dizaines de miliciens français dans le village. Selon Julien Guillon, historien référent du mémorial de la Résistance dans le Vercors, “c’est une date tragique, avec l’intervention fortement musclée de la milice française, elle va prendre des otages en très grand nombre, des civils, ça touche le cœur même du village“. L’intervention de la milice de Vichy dure un peu plus d’une semaine, plusieurs personnes sont fusillées, l’histoire est documentée sur le site du musée de la résistance en ligne.

Interrogée sur le choix de cette date, la Mission nationale en charge des commémorations précise qu’ “il a fallu tenir compte de tous les paramètres, dont les Jeux Olympiques“. Mais il y a aussi une raison symbolique de ne pas choisir le 21 juillet : “le 21 juillet est une commémoration du sacrifice. En choisissant le 16 avril, au moment où le maquis du Vercors connaît son extension et son unification (qui culmine en juin 1944), l’accent est mis sur l’héroïsme, avec l’engagement des maquisards et le rôle joué par les maquis(au Vercors et partout en France) dans la préparation des débarquements », explique t-elle.