L’agenda politique

Mar
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lun
Vaccin AstraZeneca : l’EMA convoque un groupe d’experts @ Agence européenne des médicaments
Mar 29 Jour entier

L’Agence Européenne des Médicaments veut poursuivre l’évaluation des cas de thrombose signalés chez des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca, sans lien avéré à ce stade.

Ces cas isolés avaient conduit à la suspension temporaire par plusieurs pays européens, dont la France, de l’injection du vaccin britannique.

L’EMA avait établi la semaine dernière que le vaccin AstraZeneca est “sûr et efficace“ et n’est pas lié à un risque plus élevé de caillots sanguins. L’agence basée à Amsterdam avait toutefois indiqué ne pas être en mesure d’“exclure définitivement“ un lien entre le vaccin et des troubles de la coagulation rares.  Le comité de sécurité de l’agence “poursuit son évaluation des cas signalés. Dans ce contexte, l’EMA convoque un groupe d’experts ad hoc le 29 mars pour apporter une contribution supplémentaire à l’évaluation“, a déclaré jeudi le régulateur européen dans un communiqué.

 

Mar
31
mer
Régionales : remise par l’exécutif d’un rapport sur la tenue des élections @ Matignon
Mar 31 – Avr 1 Jour entier

Le Conseil scientifique a formellement remis lundi 29 mars, au Premier ministre, son rapport sur la tenue des élections régionales et départementales en juin et sur l’éventualité d’un nouveau report du scrutin. Un document  “strictement sanitaire“ insistent ses auteurs.

Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, ont déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l’épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique “sur l’état de l’épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant“.

Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant “cinq types de risques“ : pour les candidats et équipes de campagne ; pour les électeurs allant voter; pour les « personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement“ ; mais aussi “des risques liés à l’utilisation des locaux, notamment scolaires“; et ceux liés “à une reprise de l’épidémie“ après les élections “sous forme de clusters ou d’une petite vague“.  Le Conseil effectue également une série de préconisations. D’abord pour la campagne électorale, durant laquelle il faut “encourager au maximum l’usage des moyens dématérialisés“, mais aussi pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées “pour les personnes vulnérables“.

Mais ce même Conseil se garde bien de se prononcer clairement sur l’organisation des élections régionales. Il renvoie même explicitement la balle au gouvernement : “les autorités publiques prendront les décisions qui leur incombent, lesquelles sont éminemment politiques s’agissant de l’organisation de scrutins électoraux“, peut-on y lire dans le rapport remis à l’exécutif.

Quelle suite maintenant ? La décision est entre les mains du gouvernement qui doit rendre un rapport au Parlement d’ici le jeudi 1er avril. “Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d’ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques“, a fait savoir lundi, Matignon. Officiellement, l’heure est donc à la rédaction par les services du Premier ministre d’un nouveau document concocté sur la base de l’avis du Conseil.

Le Premier ministre n’y exprimera pas nécessairement une position claire et pourrait même “sortir le parapluie“.  L’idée étant de consulter  les chefs de file de partis. C’est à dire en réalité, obliger les oppositions — vent debout au nom du nécessaire non-confinement de la démocratie — à se prononcer, elles aussi, sur l’enjeu sanitaire. Pas question en effet pour l’exécutif d’endosser seul la responsabilité de cette décision, qu’il s’agisse d’un maintien, avec le risque judiciaire qui lui est lié, ou d’un report à l’automne.

 

 

Août
28
sam
Manifestations partout en France contre le pass sanitaire @ France
Août 28 Jour entier

Pour la septième semaine consécutive, les opposants au pass sanitaire battront le pavé ce samedi 28 août, sur tout le territoire. Malgré une mobilisation qui s’étiole au fil des manifestations, et même si les deux précédentes journées se sont déroulées sans incidents majeurs, quelques 3000 représentants des forces de l’ordre seront déployés dans la capitale. Un dispositif “sensiblement identique“ à celui mis en place le samedi 21 août.

D’après la note des agents du Renseignement, que BFMTV a pu consulter ce vendredi, on doit s’attendre à une stabilisation voire à un nouveau tassement du mouvement qui, la semaine dernière, n’avait rassemblé que 175.503 personnes en France selon le ministère de l’Intérieur, après les 214.845 du 14 août, un cortège déjà en recul par rapport aux 237.000 individus dans la rue sept jours auparavant.

Quatre cortèges déclarés dans la capitale

Comme la semaine passée, quatre rassemblements sont prévus à Paris.

Port-Royal- Colonel Fabien (gilets jaunes)

Le groupe “Gilets jaunes et citoyens en colère“ a annoncé sur Twitter avoir déposé une déclaration de manifestation pour ce samedi 28 août, Le cortège partira de l’avenue de l’Observatoire, angle boulevard de Port Royal (14e). Déclarée par Nejeh Ben Farhat, le rassemblement commencera à 13 heures pour un départ de la marche dès 14h30 en direction de la place du Colonel Fabien (19e). Itinéraire : bd du Port Royal > bd Saint-Marcel > bd de l’hôpital> bd Diderot > pl. de la Nation > bd Ménilmontant > bd de la Villette.

Place Denfert-Rochereau-Duroc (collectif Paris pour la liberté)

Le collectif Paris pour la liberté appelle ce samedi à une “marche citoyenne pacifique“. Le rendez-vous est fixé à midi, place Denfert-Rochereau (14e), pour un départ du cortège à 14h30, en direction de Duroc (15e). Le parcours : Place Denfert puis Boulevard Raspail, du Montparnasse et Duroc. Dispersion à 19h selon la volonté du préfet. Cette manifestation perçue comme la plus sensible, mobilisera en conséquence le dispositif policier le plus conséquent

Place de la Bourse-Palais Royal (gilets jaunes)

Organisé à l’initiative de Sébastien Philippart, proche des “gilets jaunes“, un troisième cortège, susceptible selon le Figaro de rassembler le plus de monde, partira de la place de la bourse (2e), direction la place du Palais royal. Rendez-vous est donné à 13h30, pour un départ : 14h30.  Itinéraire : Rue Réaumur > rue Beaubourg > rue du Renard > rue de Rivoli.

Place Joffre- place de Fontenoy (Les Patriotes)

Comme les semaines précédentes, Florian Philippot, fondateur du mouvement Les Patriotes et candidat à l’élection présidentielle de 2022, appelle à la mobilisation Le cortège s’élancera à 14h30 depuis la place Joffre, devant l’Ecole militaire (7e), en direction de la place de Fontenoy, proche du ministère de la santé. Pour l’heure, l’itinéraire de la manifestation n’a pas été communiqué.

Attention ! Un sit-in était prévu ce samedi aux Invalides à Paris, mais n’a pas obtenu pas l’autorisation de la préfecture de police.

200 actions sur tout le territoire

Ailleurs en France la contestation se fera aussi entendre dans la rue. Côté régions, c’est à Montpellier (où l’on table sur 9000 participants) et  à Toulon (où l’on escompte 5500 personnes) que les cortèges devraient être les plus importants selon les services de la Place-Beauvau qui relèvent par ailleurs un risque d’incidents à Montpellier, avec la possibilité d’affrontements entre membres de l’ultra gauche et membres de l’ultra droite.

Des manifestations sont notamment prévues pour ce 7e samedi de protestation, dans les grandes agglomérations suivantes :

  • à Marseille : 14h au Vieux Port ;
  • à Toulon : 14h Place de la Liberté ;
  • à Nice :  11h Place Massena en direction de la Place Garibaldi. Manifestation à 14h Place Garibaldi ;
  • à Toulouse : 14h métro Jean Jaurès ;
  • à Montpellier : 14h, Place de la Comédie.
  • à Lyon : 13h30 à l’Hôpital Edouard Herriot (Métro Grange Blanche et à 14h sur la Place Sathonay) ;
  • à Nantes : 14h à la croisée des trams ;
  • à Rennes : 14h Place de la République.
  • à Bordeaux :  14h Place de la Bourse ;
  • à Strasbourg : 13h Place Kléber et à 14h Place de la République ;
  • à Lille : 3h-14h Place de la République…

A Montpellier, le préfet de l’Hérault a décidé une nouvelle fois par arrêté :

  • dinterdire les manifestations dans le centre-ville ce samedi 28 août, entre 10h et 20h, en dehors d’un itinéraire déterminé ;
  • de modifier l’itinéraire qui se compose des axes suivants : Place de la Comédie → Rue de la Loge → Rue Foch → Boulevard Henri IV → Boulevard Pasteur → Boulevard Louis Blanc → Boulevard Sarrail → Esplanade Charles de Gaulle.

De nombreuses manifestations sont également prévues dans des villes de plus petite taille, notamment, à Évreux (14h30 au Bel ébat), à Figeac (10h, Jardin de l’Hôpital), à Fréjus (14h, mini-golf de St-Raphael), à Saint-Brieuc (14h, place Duguesclin) ou encore à Saint-Lô (11h, place Saint-Croix), pour n’en citer que quelques unes.

La liste des rassemblements samedi 28 août 2021

 

Sep
29
ven
LPFP : examen d’une motion de censure de la Nupes @ Assemblée nationale
Sep 29 Jour entier

Au troisième jour de l’ouverture de la session extraordinaire, mercredi 27 septembre, la Première ministre, Élisabeth Borne a dégainé sans surprise aux alentours de minuit, le 49.3, sur le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), afin de faire adopter le texte, sans vote, en nouvelle lecture. “Nous avons besoin de ce projet de loi pour nos finances publiques. Nous ne pouvons prendre le moindre risque“, a  justifié la cheffe du gouvernement.

Dans la foulée de cette annonce, la Nupes a annoncé le dépôt d’une motion de censure commune. “La Première ministre ouvre la saison des 49-3 autoritaires, nous ouvrons notre saison de la censure populaire !“ C’est ainsi que la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a annoncé l’intention de l’alliance de gauche, de déposer une motion de censure.

Signé par les quatre composantes de la Nupes, le texte de la motion fustige le recours “pour la douzième fois depuis le début de la législature, aux dispositions de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution“, rappelant que le projet de loi de programmation des finances publiques “n’avait pas trouvé de majorité il y a un an de cela, en première lecture à l’Assemblée nationale et en commission mixte paritaire“ (le projet de loi a toutefois été adopté ce lundi 25 septembre, en commission des finances).

L’examen à l’Assemblée nationale de la motion déposée par l’alliance de gauche Nupes, interviendra vendredi soir, a affirmé jeudi l’entourage de la présidente Yaël Braun-Pivet. La conférence des présidents qui doit en décider formellement se tiendra à 21h15, et actera que cet examen se tienne pendant la séance démarrant à 21h30 vendredi soir.

“Marquer le coup“

L’adoption d’une motion de censure, qui ferait tomber le gouvernement, requiert le vote de la majorité absolue des députés (soit, 289),  qui composent l’Assemblée nationale, ce qui semble dans le cas présent, très improbable. Les élus de la Nupes le savent, mais veulent “marquer le coup“ en ce début de session parlementaire, comme l’affirme le député socialiste, Philippe Brun. “Ce sera un discours pour dénoncer l’ensemble de l’œuvre d’Elisabeth Borne depuis un an : le fond, la forme, la méthode“, indiquait-il mardi soir au media Politico. Partant du principe que la censure porte sur l’ensemble des orientations budgétaires du gouvernement pour les cinq années à venir, l’élu lors de sa prise de parole ce soir à la tribune de l’Assemblée, entend dénoncer, chiffres à l’appui, une loi de programmation “d’austérité“.

Un compteur de voix insuffisant

Le groupe Rassemblement national censurera un gouvernement qui sacrifie les Français pour obéir aux commissaires européens“. C’est par ces mots, dans un communiqué publié jeudi 28 septembre en milieu d’après-midi, que le groupe a annoncé – sans jamais faire explicitement référence à la Nupes – qu’il votera la motion de censure déposée par la gauche.

Du côté des Républicains, le président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, a fait savoir jeudi que son groupe ne voterait pas la motion de censure, comme annoncé la veille par l’AFP. “C’est un plan conçu pour toucher les 17 milliards d’euros d’aides européennes, on ne veut pas se priver de cette aide, le pays en a besoin. La notation de la France est déjà dégradée pour emprunter“, a expliqué le député d’Eure et Loir, jeudi matin sur Sud Radio.