Ce dimanche 14 mai 2023, 60 millions de Turcs sont appelés à voter pour élire leur président et leurs députés. Confronté pour la première fois en vingt ans à une opposition unie, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, joue sa survie politique. Crise économique, inflation galopante, dérive autoritaire, gestion des séismes du 6 février, sont autant de raisons qui pourraient faire basculer l’élection.
“Panser les plaies.“ C’est avec ce mot d’ordre que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa succession, a lancé le 10 mars dernier sa candidature depuis le palais d’Ankara. A la tête du pays depuis bientôt 20 ans, et consolidant à son profit un régime de plus en plus autocratique et répressif, le reis de 69 ans, mène cette fois un combat d’une autre nature : sa survie politique. Pour le président sortant, la possibilité d’un troisième mandat pourrait bien être compromise. La dernière enquête d’opinion rendue publique jeudi par le réputé institut Konda crédite M. Erdogan de 43,7% des suffrages au premier tour, contre 49,3% pour Kemal Kiliçdaroglu, son adversaire le plus sérieux depuis son arrivée au pouvoir.Lire la suite