Le gouvernement détaille son plan de sobriété énergétique

Le plan de sobriété énergétique annoncé cet été est dévoilé ce jeudi, lors d’une conférence de presse. Outre la présentation de son propre plan, le gouvernement va restituer les conclusions issues des neuf groupes de travail, pour chaque secteur. Avec un double objectif : sortir de la dépendance aux énergies fossiles et réduire de 10% de la consommation d’énergie en deux ans, par rapport 2019.

Face à la menace d’une rupture totale des livraisons de gaz russe, mettant en péril l’approvisionnement énergétique de la France, Emmanuel Macron avait sonné la mobilisation générale au cours de l’été : “Je vais demander aux administrations publiques, à nos grands groupes, et à toutes celles et ceux qui le peuvent, de préparer un plan dès cet été, pour que l’on puisse se mettre en situation de consommer moins“, avait déclaré le chef de l’État à l’occasion de son interview du 14 juillet.

C’est le sens du plan de sobriété énergétique qui est présenté ce jeudi. Il vise à répondre au défi que constitue, à court terme, la guerre en Ukraine, et celui, à plus long terme, de sortie des énergies fossiles d’ici 2050. Avec un objectif : une réduction de 10% notre consommation d’énergie d’ici deux ans, par rapport à 2019. Quatre cents personnes ont été invités et une dizaine de ministres, dont Élisabeth Borne, seront présents lors de ce grand raout, présenté comme le “premier exercice de planification écologique du quinquennat“, selon un conseiller du gouvernement. Au total, plus de trois heures d’échanges et de discours, sont attendus.

Une restitution des conclusions des 9 groupes de travail

Neuf groupes de travail ont été lancés ces derniers mois afin de faire remonter des recommandations de mesures pour chaque secteur : “État“, “Entreprises et organisation du travail“, “Établissements recevant du public et grandes surfaces commerciales“, “Logement“, “Collectivités territoriales“, “Transports“, “Logement“, “Numérique et télécommunications“, “Sport“et “Industrie“.

Les ministres de tutelle concernés, entourés d’acteurs privés, publics, associatifs ou syndicaux, vont restituer lors de la conférence de presse organisée ce jeudi, les résultats de ces concertations, et les conclusions de chaque groupe de travail, pour chaque secteur. Chacun va ensuite détailler dans son secteur les engagements que les acteurs publics ou privés, vont devoir prendre pour parvenir à l’objectif initial de 10%. En pointe sur ce dossier, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ouvrira le bal à 14 heures.

L’objectif est que les administrations publiques d’Etat, les collectivités territoriales, les entreprises et les grands acteurs se dotent de plans d’actions opérationnels pour mettre en œuvre des mesures d’économies d’énergie sur le terrain. Et, attention, pas uniquement pour cet hiver. L’idée est d’installer de “bonnes pratiques“ sur le long terme.

Des recommandations générales

Le ministère de la Transition énergétique va aussi préciser plusieurs recommandations générales, à destination des entreprises et des organisations, figurant dans un document de travail du ministère de la transition énergétique, intitulé  “Plan de sobriété énergétique : une mobilisation générale“.

Baisse du chauffage dans les bureaux

Le gouvernement demande aux acteurs de ne pas dépasser une température maximale de 19 degrés. Il leur faudra abaisser à 16 degrés la nuit, et huit degrés si le bâtiment doit être fermé trois jours ou plus. Il est également demandé aux entreprises de décaler de 15 jours le début et/ou la fin de la période de chauffe “quand cela est possible et quand la température extérieure le permet“. Cette mesure permettrait de générer un gain de 12% sur la consommation de chauffage, promet le document. Puis, les salariés devront réduire l’utilisation de l’eau chaude sanitaire, excepté quand celle-ci est indispensable, comme pour les douches par exemple. “Les gestionnaires auront la possibilité d’arrêter l’eau chaude sanitaire“, prévient le gouvernement, qui souligne que cette mesure est déjà appliquée en Allemagne.

Ce document incite aussi notamment les administrations à recourir au télétravail, pour réduire la consommation de carburant. “Les agents bénéficieront d’une augmentation de l’indemnité forfaitaire de télétravail à hauteur de 15% afin de couvrir l’augmentation des prix de l’énergie à partir de début 2023“, ajoute les pouvoirs publics.

Un plan de communication à destination du grand public

Dernier volet : les particuliers : un plan de communication sera également présenté ce jeudi par Agnès Pannier-Runacher, avant son lancement la semaine prochaine. Baptisé “Chaque geste compte“, il consiste en une vaste campagne de sensibilisation du grand public aux gestes les plus efficaces pour réduire sa consommation personnelle d’énergie

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