Un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l’Union Européenne aura lieu mercredi 18 août pour discuter de la situation en Biélorussie. a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel. Le peuple du Bélarus a le droit de décider de son avenir et d’élire librement son dirigeant. La violence contre les manifestants est inacceptable
, a déclaré M. Michel, qui a aussi réclamé une “enquête approfondie“ concernant les allégations d’abus contre les manifestants dans les lieux de détention.. Ce sommet par visioconférence, débutera à 12 h (10 h GMT).
I will call a meeting of the members of the European Council this Wednesday 12h00 to discuss the situation in #Belarus
The people of Belarus have the right to decide on their future and freely elect their leader
Violence against protesters is unacceptable and cannot be allowed
— Charles Michel (@eucopresident) August 17, 2020
#Bielorussie La lettre d’invitation du président, Charles Michel aux membres du conseil européen en vue du Conseil extraordinaire sur la Bielorussie #BELARUS pic.twitter.com/KhboB8UOeE
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 18, 2020
Le président Alexander Loukachenko a remporté les élections avec environ 80% des voix, mais les militants de l’opposition affirment que les résultats sont frauduleux. Des manifestations ont éclaté dans les jours qui ont suivi les élections, provoquant de violents affrontements entre manifestants et policiers.
#Bielorussia ?? Des foules de manifestants ont protesté contre le président biélorusse, déclaré gagnant de l'élection présidentielle de dimanche avec 80,23 % des voix. pic.twitter.com/kMcBtOBh7D
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 10, 2020
Les réactions à l’international
En réaction à l’aggravation de la crise, l’Union Européenne a donné dès le vendredi 14 août son accord à des sanctions contre des responsables biélorusses liés à la répression ou à des fraudes électorales. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, ayant déclaré la semaine dernière que le bloc ne reconnaîtrait pas le résultat des élections du 9 août en Biélorussie.
Du côté de la France, l’Elysée a indiqué ce lundi : “Notre priorité aujourd’hui, c’est de faire en sorte que dans cette situation de très grande volatilité le scénario du pire soit évité et que nous puissions, par les voies du dialogue avec la Russie et par nos encouragements au dialogue national en Biélorussie, permettre de sortir de cette situation de volatilité“. “L’on a clairement prévenu le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, de ne pas tenter l’épreuve de force“, précisent les services de la Présidence.
Le président Emmanuel Macron a quant à lui tweeté dimanche que l’UE “Doit continuer à se mobiliser aux côtés“ des manifestants en Biélorussie. La Russie, voisin et allié de la Biélorussie, a accusé le dirigeant français d’“hypocrisie“, pour ne pas avoir montré la même solidarité avec les manifestants de son propre pays.
L'Union européenne doit continuer de se mobiliser aux côtés des centaines de milliers de Biélorusses qui manifestent pacifiquement pour le respect de leurs droits, de leur liberté et de leur souveraineté.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 16, 2020
L’Allemagne a également exprimé son désaccord face à la situation, menaçant d’étendre les sanctions de l’UE contre la Biélorussie. Même position des britanniques, qui à travers la voix du chef de la diplomatie, Dominic Raab, ont déclaré “ne pas accepter les résultats“ de l’élection présidentielle du 9 août au Bélarus. Londres a également condamné “la violence utilisée par les autorités biélorusses pour réprimer les manifestations pacifiques qui ont suivi cette élection présidentielle frauduleuse“.
FCO Minister @morton_wendy on the Presidential elections in Belarus & violent suppression of peaceful protests:
“We will not accept the results of this fraudulent election. The UK will work with our international partners to sanction those responsible” pic.twitter.com/EOTOYr0x5T
— Foreign Office ?? (@foreignoffice) August 17, 2020