Covid-19 en Chine : réunion des États membres de l’UE

Quand :
03/01/2023 – 04/01/2023 Jour entier
2023-01-03T00:00:00+01:00
2023-01-05T00:00:00+01:00
Où :
Bruxelles
Bruxelles
Belgique

Les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent discuter mercredi 4 janvier, d’une réponse commune à adopter à l’égard des voyageurs en provenance de Chine, où l’épidémie de Covid-19 apparaît hors de contrôle, a annoncé samedi 31 décembre, la Suède qui assure à partir du 1er janvier, et pour 6 mois, la présidence tournante de l’UE. Pékin a condamné ce mardi l’imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, prévenant qu’il pourrait prendre des “contre-mesures“ en représailles.

“La Suède est à la recherche d’une politique commune pour l’intégralité de l’UE s’agissant de l’introduction possible de restrictions d’entrée“, a expliqué le gouvernement suédois dans un communiqué. Il est important que nous mettions en place des mesures rapidement“.  Stockholm a déclaré avoir décidé d’activer l’IPCR : un dispositif intégré à l’UE qui permet au Conseil une réaction rapide politique dans les situations de crise. Un catalogue de mesures communes sera ainsi présenté aux 27. “L’idée étant d’harmoniser, mais sans que ce soit extrêmement prescriptif“,  explique, sans s’avancer, un conseiller, loin d’être certain que les pays membres parviennent dès cette semaine à un accord.

Face à l’inquiétude de plusieurs pays à la suite de l’explosion des cas de Covid-19 en Chine, la Commission européenne avait convoqué jeudi 29 décembre une réunion pour “discuter (…) de possibles mesures pour une approche coordonnée“ des 27 à l’envolée de l’épidémie en Chine. Mais cette réunion du Comité de sécurité sanitaire de l’UE, n’a pas été concluante.

 

L’UE appelle à prendre des dispositions

Dans une lettre adressée aux ministres de la santé de l’UE le 29 décembre, la commissaire européenne à la santé Stella Kyriakides a exhorté les pays de l’UE à prendre des dispositions pour ce qu’elle considérait comme une “situation en évolution“. Elle appelait en particulier les pays membres à évaluer leurs pratiques nationales en matière de surveillance génomique du virus – et à augmenter les capacités si nécessaire, ainsi qu’à mettre en œuvre la surveillance des eaux usées, y compris les eaux usées des aéroports. “Si une nouvelle variante du virus SARS-CoV2 apparaît – que ce soit en Chine ou dans l’UE – nous devons la détecter tôt afin d’être prêt à réagir rapidement“, déclarait-elle.

La Commission européenne prépare également des orientations pour les pays, y compris pour les voyageurs se déplaçant entre l’UE et la Chine, ainsi que pour le personnel des compagnies aériennes, a également annoncé Me Kyriakides.

MISE A JOUR 04.01.2023

La deuxième réunion du Comité européen de sécurité sanitaire, mardi 3 janvier, a débouché hier sur un quasi-consensus pour des recommandations. “Tout le monde n’est pas encore à bord, mais on converge“,  se réjouissait hier soir un conseiller gouvernemental français, qui précisait que l’Irlande et la Pologne traînaient encore des pieds.

Parmi les mesures principales sur la table, la mise en place d’un mécanisme de surveillance dans les aéroports pour séquencer le virus. Objectif : détecter l’arrivée de variants aussi nouveaux qu’indésirables. Raison pour laquelle les Européens veulent contrôler les eaux usées et tester des voyageurs à leur débarquement. Ce dispositif fait partie de ceux recommandés par les experts sanitaires européens et qui sera examiné cet après-midi lors d’une réunion de l’IPCR. Tout se jouera dans cette instance politique peu connue qui réunit les ambassadeurs des Etats membres pour répondre rapidement aux crises.

La Commission européenne proposera aussi d’imposer des tests COVID systématiques pour les voyageurs en provenance de Chine avant leur départ, une mesure pour laquelle les Etats membres sont favorables à une “écrasante majorité“, indiquait hier un porte-parole de la commission. Par ailleurs, l’Union européenne a proposé hier à la Chine de lui offrir des vaccins anti-COVID, a annoncé la Commission, sans donner plus de détails.

Les États membres répondent de manière non coordonnée

Première à réagir, l’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires pour dépister le Covid-19 à tous les voyageurs venant de Chine, a annoncé mercredi 28 décembre le ministre de la Santé italien. “Cette mesure s’avère indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne“, a justifié Orazio Schillaci dans un communiqué.

Sans attendre, l’Espagne et la France, ont dans la foulée, décidé de remettre en place des mesures de restriction pour les voyageurs en provenance de Chine. Tout en appelant néanmoins à une réponse coordonnée au niveau européen.

Le gouvernement français se dit toujours favorable à une approche européenne “concertée“, mais assure qu’il fallait “prendre des mesures pour protéger les Français sans attendre une décision européenne“. Dans le détail. le port du masque est de nouveau obligatoire dans les avions en provenance de Chine. Des tests PCR aléatoires sont en outre effectués sur les voyageurs venant de Chine, à leur arrivée à Paris. A partir du 5 janvier, les passagers en provenance de Chine devront enfin présenter un test négatif de moins de 48 heures lors de leur arrivée sur le sol français. Les ministres de la Santé et des Transports, François Braun et Clément Beaune ont été dépêchés dimanche 1er janvier, à l’aéroport de Roissy, pour illustrer ces mesures sur le terrain.

 

 

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