Emmanuel Macron à la tribune des Nations Unies

Quand :
20/09/2022 – 21/09/2022 Jour entier
2022-09-20T00:00:00-04:00
2022-09-22T00:00:00-04:00
Où :
Siège des Nations Unies
United Nations Secretariat Building
405 E 42nd St, New York, NY 10017
États-Unis

Après les funérailles de la reine Elizabeth II, lundi à Londres, quelque 150 dirigeants sont attendus ce mardi à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU. Emmanuel Macron, qui a entamé sa visite hier soir par un dîner avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres,  prendra la parole à la tribune des Nations Unies, à  20 heures (heure française).

On a peu d’informations sur la teneur même du discours que le chef de l’Etat prononcera aujourd’hui dans l’hémicycle onusien, si ce n’est qu’il abordera bien sûr l’Ukraine, l’énergie et des relations entre le Nord-Sud. Plus tôt dans la matinée, le président enchaînera les rencontres bilatérales avec des chefs d’États étrangers dont le président iranien Ebrahim Raïssi, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, la Première ministre britannique Liz Truss et le président du Conseil des ministres Libanais Najib Mikati. Demain, ce devrait être le tour de Joe Biden et du président chilien, Gabriel Boric Font.

La guerre en toile de fond et l’urgence climatique

L’Assemblée générale se déroulera cette année dans une ambiance très particulière, la Russie étant membre permanent du Conseil de Sécurité. Le pays sera au centre des discussions, d’autant plus que l’Ukraine a récemment annoncé que des tombes et une fosse commune avaient été identifiées dans la ville récemment libérée d’Izioum. Le pays en résistance souhaite la création d’une nouvelle cour internationale pour juger les crimes commis par Moscou. A ce stade, Paris appuie le travail de la Cour pénale internationale, dont elle soutient financièrement le travail, comme le rappelait la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, hier, à New York.

Alerter sur un “risque d’approfondissement de la fracture Nord-Sud“

La guerre déclenchée par Moscou en Ukraine révèle une fracture grandissante entre l’Occident, les pays qui contestent l’ordre international sous la bannière de la Chine et de la Russie,  et ceux qui choisissent de rester à l’écart. Pour l’Elysée, cette 77ème Assemblée générale de l’ONU, doit permettre d’amplifier le soutien à l’Ukraine, tout en cherchant à rallier les pays “non alignés“ ou “neutres“,, afin de faire pression sur la Russie.

Le président français  veut alerter ses homologues sur un “risque d’approfondissement de la fracture Nord-Sud“, a expliqué l’Elysée lors d’un brief à la presse la semaine dernière. La France veut ainsi lutter contre la désinformation, en rappelant notamment que les sanctions ne frappent pas les exportations alimentaires russes et que les perturbations sur les marchés des denrées sont des conséquences de la guerre menée par la Russie. Le chef de l’État “aura à cœur […] de dialoguer avec les partenaires du Sud pour ne pas laisser s’installer cette idée de l’Ouest contre le reste du monde“, indiquent les services de la présidence.

Selon la Présidence, “l’urgence climatique“ sera égalementau centre de toutes les préoccupations“ lors de cet AG. À deux mois de la COP 27 en Égypte, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, ne devrait pas rater l’occasion de répéter l’urgence à agir lors de son discours d’ouverture.

Les grands absents

Politique de la chaise vide pour la Russie, la Chine et l’Inde

Le président russe Vladimir Poutine, ses homologues chinois XI Jinping, et indien, Narendra Modi, ne feront pas le déplacement à New York.  Considéré comme un paria dans le monde occidental, le chef du Kremlin a eu l’occasion de montrer qu’il n’était pas totalement isolé. Peu avant que ne s’ouvre l’Assemblée générale onusienne, il a rencontré, jeudi 15 et vendredi 16 septembre, à Samarcande, en Ouzbékistan, ses homologues chinois, indien, iranien et turc, lors d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï, présenté comme un forum rival du G7, le groupe des pays industrialisés.

Zelensky en visio

Selon la règle onusienne, il faut être présent aux États-Unis pour avoir le droit de parler. Ce ne sera pas le cas pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont un message pré-enregistré, sera toutefois diffusée mercredi. Au grand dam de la Russie qui a dénoncé une “politisation d’une question procédurale“.

Le président américain, Joe Biden, retenu à Londres, ne devrait quant à lui prononcer son discours que mercredi 21 septembre, et non à l’ouverture de l’assemblée, comme c’est la tradition depuis la création des Nations unies. Il s’exprimera peu avant que le chef de l’Etat iranien, Ebrahim Raïssi, annoncé à New York, ne prenne la parole, alors que les négociations pour sauver l’accord nucléaire, dénoncé voici trois ans par Donald Trump, sont elles aussi dans l’impasse.

 

 

 

 

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