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Pour la troisième fois en une semaine, Elisabeth Borne va défendre l’action de son gouvernement face aux oppositions. Après le rejet, la semaine dernière, des deux motions de censure déposées tour à tour par la Nupes et par le RN, la Première ministre a de nouveau activé l’article 49.3, mercredi 26 octobre, mettant ainsi fin aux débats sur la quatrième partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
.@Elisabeth_Borne annonce recourir au 49.3 sur la quatrième partie et sur l'ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
"Tous les groupes d'opposition nous avaient fait savoir qu'ils ne voteraient pas le texte final", explique la Première ministre. #DirectAN pic.twitter.com/7wOKyVcquB— LCP (@LCP) October 26, 2022
Deux motions de censure seront débattues à l’Assemblée nationale ce lundi, à partir de 15 heures. L’une sera défendue par le député RN Sébastien Chenu, l’autre par la députée insoumise Clémence Guetté. Mais, cette fois ci, pour cette motion de gauche, les autres groupes membres de la Nupes (PS, PC et EELV) n’ont pas souhaité s’associer à la motion des Insoumis. Cette divergence stratégique s’est exprimée mercredi soir lors d’une réunion entre les quatre groupes de l’alliance des gauches : d’un côté, les élus insoumis jugent que le dépôt d’une motion doit être systématique afin de ne pas banaliser l’utilisation du 49.3 par le gouvernement. De l’autre, les socialistes, les communistes et les écologistes, estiment que déposer systématiquement des motions pourrait conduire à banaliser leur examen.
#MotionDeCensure Les écologistes n'ont pas signé la dernière motion de censure déposée par LFI. Sabrina Sebaihi, porte-parole du groupe à l'Assemblée, estime qu'il ne faut pas y voir d'éclatement du groupe Nupes. "On ne veut pas banaliser la motion de censure", déclare la députée pic.twitter.com/cp1VQLx5K4
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 28, 2022
Comme pour les motions précédentes, le gouvernement a peu de chance d’être renversé. Sauf surprise, les deux motions de censure devraient être à nouveau rejetées par les députés. Celle déposée par Marine Le Pen ne devrait pas rassembler au-delà des 89 parlementaires qui composent le groupe RN.
Quant à la motion déposée par LFI, les écologistes, les communistes et les socialistes ne se sont pas associés au texte, doivent se réunir lundi pour déterminer la conduite à tenir lors du vote. Avec un dilemme au menu : voter la motion LFI au risque que le RN décide lui aussi de la voter, comme ce fut le cas lundi dernier, ou bien refuser de suivre LFI et ouvrir une première brèche importante dans l’alliance formée depuis les élections législatives au sein de la Nupes. Marine Le Pen doit faire savoir lundi si son groupe votera la motion déposée par les Insoumis. “Je pense que ce gouvernement et sa politique sont critiquables, et qu’une motion de censure, quelle qu’elle soit, nous nous devions de la voter“, a plaidé le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, dimanche sur LCI.
👉 Motion de censure
🗣️ @louis_aliot
"Le #RN et la #NUPES, ça n'est pas du tout le même combat. Nous, nous défendons les classes populaires et les classes moyennes. #LFI c'est un autre vote, un vote de classe supérieure."📺 #LeGrandJury sur #LCI pic.twitter.com/01ceq06WFr
— LCI (@LCI) October 30, 2022