les soignants appelés à manifester le 30 juin

Faute d’avancées du « Ségur de la santé » sur leurs revendications salariales, les soignants descendront de nouveau dans la rue mardi 30 juin à l’appel de plusieurs syndicats,  collectifs de soignants et d’organisations de médecins hospitaliers. Une nouvelle mobilisation qui intervient deux semaines après une première journée d’action très suivie – plus de 100.000 manifestants en France selon des sources policières, 180.000 pour les organisateurs.

La plupart des syndicats de la fonction publique hospitalière (FO, Unsa, SUD) ainsi que les collectifs de soignants (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux) appellent les « blouses blanches » à défiler. Plusieurs organisations de médecins hospitaliers, dont l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), Action praticiens hôpital (APH) et Jeunes médecins, ont en outre décidé de se joindre au mouvement.  » Il faut qu’on avance (…) Ça fait un moment qu’on est en discussion et on n’a toujours pas de propositions concrètes, ni de chiffrage », a insisté lors de la conférence le président de l’ISNI, Justin Breysse.

Au total, près d’une centaine de rassemblements sont prévus un peu partout en France, principalement devant des hôpitaux et des agences régionales de santé (ARS). A Paris, le cortège s’élancera à 14h00 de l’ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce (Ve arrondissement). Il passera devant l’hôpital Cochin, puis l’hôpital Necker, avant de rejoindre le ministère de la Santé. Dès midi, les manifestants sont autorisés à se rassembler sur le boulevard du Port-Royal, à l’angle de la rue de la Santé (14ème arrdt), pour aller vers la place Pierre-Laroque (7ème arrdt).

La manifestation a été autorisée par la préfecture de police de Paris.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, a proposé le 24 juin une somme de 6 milliards d’euros pour augmenter la rémunération des personnels hospitaliers non médicaux. Une enveloppe à partager pour partie avec le secteur privé, soit près de 2 millions de salariés. Cette somme inclut une hausse générale des salaires dans la fonction publique hospitalière, une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés. Pour revaloriser les salaires des médecins hospitaliers, le ministère propose une enveloppe de 300 millions d’euros.  Un chèque beaucoup moins important que celui promis aux paramédicaux. Insuffisant pour la CGT, qui revendique de son côté un plan global pour l’hôpital chiffré à 57 milliards d’euros. « On connaît enfin le bas de la fourchette », a réagi de son côté Force ouvrière, disant vouloir « peser de tout (son) poids » pour obtenir plus de moyens. Le Ségur de la santé « entre dans le dur » et « la négociation ne fait que réellement commencer », a insisté le syndicat.

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