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Un projet de loi de finances rectificative (PLFR), le deuxième depuis le début de la crise sanitaire, est présenté en Conseil des ministres, ce mercredi 15 avril . Objectif : ajuster les grands agrégats économiques – prévisions de croissance, de déficit ou d’endettement – à la nouvelle situation économique et débloquer davantage de crédits pour répondre à la forte demande des mesures d’urgence telles que le chômage partiel ou le Fonds de solidarité. Les ministres, Bruno Le Maire (Economie) et Gérald Darmanin (Comptes public), en ont révélé les grandes lignes jeudi 9 avril.
Nous renforçons notre plan d’urgence pour l’économie. De 45 milliards d'euros, il passe à 100 milliards d'euros.
Cette hausse exceptionnelle s’applique pour toutes les mesures mises en place comme le dispositif de chômage partiel et le fonds de solidarité.https://t.co/jZTYAfaKxU— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 9, 2020
Dans ce budget rectificatif, figurent plusieurs mesures qui doivent permettre à davantage d’entreprises de bénéficier d’un accompagnement financier pour surmonter les conséquences économiques de la crise sanitaire. Ces nouvelles mesures devraient notamment permettre à davantage de petites entreprises, notamment agricoles, de bénéficier de l’aide de 1 500 euros en cas de forte baisse d’activité, car ce sera désormais la moyenne du chiffre d’affaires sur les 12 derniers mois qui sera prise en compte dans le calcul, et non la différence entre les mois de mars 2019 et mars 2020. « Cela permettra d’inclure plus d’entreprises et ça sera plus juste », a commenté Bruno Le Maire sur RMC, le 14 avril. A ce jour, 900 000 entreprises ont demandé à en bénéficier.
Nouvel élargissement des aides aux entreprises https://t.co/kICN8BGpXF pic.twitter.com/xOr1B1NvjM
— Agri Mutuel (@AgriMutuel) April 15, 2020
Un coût de 110 milliards d’euros
Cent dix milliards d’euros : c’est, selon Matignon, le montant global des mesures de soutien à l’économie prévues dans ce PLFR. Objectif : éviter l’effondrement, et ce « quoi qu’il en coûte« , comme l’a énoncé Emmanuel Macron lors de sa première intervention télévisée consacrée à l’épidémie, le 12 mars. Le chef de l’Etat l’a confirmé lundi soir, lors de sa quatrième allocution : « Toutes les mesures d’aide mises en œuvre seront prolongées et renforcées. » Etaient déjà prévus le report de paiement, voire l’annulation, des cotisations et impôts ; ainsi que le financement du chômage partiel, qui concerne aujourd’hui 8 millions de Français. Il faut désormais y ajouter le « plan spécifique pour les secteurs les plus touchés » (tourisme, restauration, spectacle, etc.) et l’aide en faveur « des familles les plus modestes et des étudiants loin de leur famille », annoncés par le chef de l’état, lundi de Pâques. Et l’addition devrait encore s’alourdir dans les prochaines semaines.