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France
Des chefs d’Etat et de gouvernement, des ONG et des géants de la tech comme Google, Meta, Microsoft et TikTok se réuniront ce jeudi 10 novembre, en fin d’après-midi, à l’Elysée pour lancer le Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne. Pensé sur le modèle de l’Appel de Christchurch — une initiative internationale lancée en 2019 par le président français et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lutter contre la propagande terroriste en ligne — le laboratoire se veut devenir un “espace de collaboration“, pour reprendre les mots de l’Elysée. Industriels, société civile et régulateurs seront invités à travailler sur des “solutions techniques“ pour lutter contre le cyberharcèlement ou faciliter la vérification de l’âge sur internet.
Parmi les invités, le géant américain, Microsoft, représenté par son président Brad Smith, et Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp), qui devrait être représenté par son président des affaires publiques Nick Clegg. Amazon, qui détient les plateformes Twitch, Dailymotion et le réseau social chinois TikTok, est également convié. Racheté il y a quelques jours par le milliardaire Elon Musk, Twitter n’a en revanche pas été invité à la réunion.
Le président français tiendra cette dernière aux côtés de plusieurs chefs d’État et d’associations non gouvernementales (ONG). Le président estonien Alar Karis et le président argentin Alberto Fernàndez seront ainsi présents, aux côtés d’un représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). De son côté, la première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern enregistra une vidéo pour l’occasion. Parmi les ONG, WeProtect, Standup the children, Point de Contact et e-Enfance ont confirmé leur présence.
L’événement sera suivi dans la soirée d’un dîner à l’Élysée, où Emmanuel Macron a convié cette fois plusieurs universitaires, dont Camille François, spécialiste des questions de modération des contenus, du cyberharcèlement et de la désinformation en ligne.
Quelles thématiques ?
Le renforcement de la lutte contre les contenus terroristes accessibles en ligne aux mineurs comptera parmi les principaux axes abordés lors de cette réunion. Autre sujet sur la table et non des moindres : la prolifération des contenus pédopornographiques sur les plateformes en ligne et l’exposition des mineurs à la pornographie. Malgré une loi du 20 juillet 2020, qui oblige désormais les sites pornographiques à renforcer les vérifications d’âge, aucune solution réelle n’a été trouvée à ce jour.
Porno: le fiasco du blocage des sites aux mineurs
Le Figaro [€] https://t.co/fUwEGcoFPW— 𝗣𝗵𝗶𝗹𝗶𝗽𝗽𝗲 𝗪𝗮𝘁𝗿𝗲𝗹𝗼𝘁 (@phwatrelot) September 29, 2022
La secrétaire d’État à l’Enfance Charlotte Caubel a expliqué devant l’Assemblée nationale que le gouvernement réfléchissait désormais à imposer le recours à une carte bancaire en guise de filtre pour visionner du porno en ligne.
Accès au porno : "Plus de 2 millions de mineurs chaque mois vont sur des sites. Il y a urgence à agir", pointe @CharlotteCaubel "La carte bleue est l’une des pistes que je propose, si les plateformes en trouvent une autre, ça me va, mais la loi doit être resectée" #QAG pic.twitter.com/I1cgHUoKd5
— Public Sénat (@publicsenat) October 26, 2022
Des annonces en marge de la rencontre
En marge de la rencontre, Emmanuel Macron annoncera jeudi après-midi le lancement d’une initiative majeure internationale, portée par la France, sur la protection de l’enfance en ligne. Ces annonces interviennent dans la continuité de l’appel “Stand-up for Children“. Une initiative lancée par Président Emmanuel Macron, en marge de la 4ème édition du Forum de Paris sur la Paix et relayée par l’Unicef.