Après 47 ans de vie commune au sein de l’Union européenne, Européens et Britanniques ont acté leur divorce, vendredi 31 janvier. Même si l’avenir est encore plein d’incertitude pour les Britanniques, Boris Johnson y voit un nouvel âge d’or pour son pays. « Cette nuit, nous avons quitté l’UE – un tournant extraordinaire dans la vie de ce pays. Unifions-nous maintenant et profitons de toutes les opportunités que le Brexit apportera« , a-t-il tweeté, peu après minuit (23h00 heure de Londres), ce 31 janvier.
MISE A JOUR 03.02.20- 14H00
La déclaration de Boris Johnson
Une demi-heure de discours, et aucun « Brexit » à l’horizon. Boris Johnson, a soigneusement évité de prononcer le mot ce lundi lors de son premier discours après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Pour lui, c’est simplement fini « comme la conquête normande« . « Nous ne quittons pas l’UE pour saper les normes européennes. Nous ne ferons aucune concurrence déloyale, qu’elle soit commerciale, économique ou environnementale« , a déclaré « BoJo », en réponse aux craintes de Bruxelles.
Mais dans le même temps, le chef du gouvernement britannique a rejeté tout alignement sur les règles européennes comme « prix du libre-échange » : « Allons-nous insister pour que l’UE fasse tout comme nous comme prix du libre-échange ? Bien sûr que non« .
#Brexit ?? "Nous souhaitons nous ouvrir sur le monde", a déclaré le Premier ministre britannique #BorisJohnson lors d'un discours où le Premier ministre a exposé ce matin sa vision de la future relation du Royaume-Uni avec l'UE pic.twitter.com/nHql2DQalP
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 3, 2020
#Brexit "?? "Nous allons nous tourner vers nos amis américains", a souligné le Premier ministre britannique #BorisJohnson, lors de son discours ce lundi pic.twitter.com/IJLBIG0ON6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 3, 2020
« Je ne vois aucun besoin de nous contraindre par un accord avec l’UE. Nous allons restaurer notre pleine souveraineté sur nos frontières, l’immigration, la concurrence, les règles encadrant les subventions, les approvisionnements, la protection des données« , a clamé le Premier ministre britannique.
#BorisJohnson "il n'est pas nécessaire qu'1 accord de libre-échange implique l'acceptation des règles de l'UE sur la politique de concurrence, les subventions, la protection sociale, l'environnement, pas plus que l'UE ne devrait être obligée d'accepter les règles du Royaume-Uni" pic.twitter.com/TXcYS0WltS
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 3, 2020
La déclaration intégrale
WATCH LIVE: PM @BorisJohnson sets out his vision for unleashing Britain's potential https://t.co/Qip1y4mUbC
— UK Prime Minister (@10DowningStreet) February 3, 2020
Les annonces de l’Union européenne
Mettant Londres en garde contre toute tentation de concurrence déloyale, l’UE, par la voix de son négociateur en chef pour le Brexit, Michel Barnier, s’est dit prêt ce lundi à négocier « un accord commercial très ambitieux », qui constituera « le pilier central du partenariat » avec Londres. « Un accord devra donc être conclu sur « un mécanisme permettant de maintenir les normes élevées que nous avons en matière sociale, environnementale, climatique, fiscale et d’aides d’État », a insisté Michel Barnier qui a pris la parole peu avant le Premier ministre britannique. Cet accord visera notamment à éliminer tous les droits de douanes et tous les quotas sur les biens échangés avec le continent, une proposition jamais vue de la part de l’UE avec ses partenaires, a précisé le négociateur en chef de l’UE.
?#Brexit : @MichelBarnier présente le projet de mandat de négociation de la Commission pour les prochaines négociations avec le Royaume-Uni ↓ https://t.co/OQ0t82L45w
— Commission européenne ?? (@UEFrance) February 3, 2020
Le projet de mandat de négociation présenté par Michel Barnier et publié aujourd’hui par la commission européenne est basé sur des lignes directrices précédemment adoptées par les Etats membres, ainsi que sur la Déclaration Politique d’octobre 2019 approuvée conjointement par l’UE et le Royaume-Uni. Le mandat de négociation ne devant être approuvé que fin février, les négociations ne s’ouvriront officiellement que début mars. Elles porteront principalement sur le partenariat économique, en particulier l’accord de libre-échange, les questions de sécurité et le dispositif juridique prévu pour régler les litiges.
Le projet de directive de négociation
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Tonight we are leaving the European Union. pic.twitter.com/zZBsrf4BLe
— Boris Johnson (@BorisJohnson) January 31, 2020
Le Royaume-Uni se prépare au bras de fer
Le Premier ministre britannique, grand apôtre du Brexit, doit présenter lundi les grandes lignes de sa politique pour le Royaume-Uni, tandis que le même jour le négociateur européen Michel Barnier détaillera ses priorités. Selon l’ensemble des médias, M. Johnson devrait se montrer ferme à l’égard de son ancien partenaire, faisant même craindre une nouvelle épreuve de force. La presse britannique affirme que « BoJo » compte durcir le ton dans un discours « sans concessions« . »Nous reprenons le contrôle de nos lois, ce n’est pas pour nous aligner avec les règles de l’Union européenne« , a averti le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, sur Sky News.
» Boris dit à l’UE: plus de concessions », titre le Sunday Express, en résumant : « le Premier ministre dit à l’Union européenne: No, Non, Nein! » Selon l’édition dominicale du quotidien britannique, le chef du gouvernement britannique compte proposer à ses anciens alliés une « offre à prendre ou à laisser« . Concrètement, il donnerait le choix à Bruxelles entre un « accord de libre échange similaire à celui conclu avec le Canada ou un accord comme avec l’Australie », qui se rapprocherait d’un « no deal », redoutée dans les négociations pré-Brexit. Selon une déclaration faite par une une source gouvernementale à l’agence de presse britannique PA, Boris Johnson serait même prêt à prendre le risque d’un retour des contrôles aux frontières s’il n’y avait pas d’accord.
Michel Barnier met en garde contre une rupture brutale
Michel Barnier says the EU is willing to negotiate an agreement that includes "zero tariffs and zero quota on all goods entering the single market," with the UK https://t.co/KLNqmaBRNL
— POLITICO Europe (@POLITICOEurope) February 3, 2020
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— Commission européenne ?? (@UEFrance) February 3, 2020
Le projet de directives de négociation pour les futures négociations sur les relations avec le Royaume-Uni
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