55 Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
France
Depuis Ajaccio, le président la République a annoncé jeudi que de nouvelles mesures seraient discutées au cours du conseil de défense sanitaire qui se tient ce vendredi 11 septembre, à l’Elysée. “Nous aurons au Conseil de défense de vendredi des décisions à prendre comme à chaque fois“ a t-il expliqué. Des décisions permettant de “donner de la visibilité sur les prochaines semaines“.
Le chef de l’état a souligné la nécessité de “décliner territorialement“ les décisions prises, et a de nouveau appelé les Français à « prendre leur part de responsabilité, parce que nous sommes tous et toutes les dépositaires de cette lutte contre le virus ». Il faut “essayer de ralentir au maximum et de stopper la circulation“ du virus avec les gestes barrières et “l’organisation de la vie sociale que nous devons adapter“, tout “en permettant de continuer à vivre“, notamment “éduquer nos enfants“, “soigner les autres pathologies“, a t-il ajouté.
Hors caméra, Emmanuel Macron a demandé aux médias de ne “pas dramatiser le conseil de défense“, rapporte BFM TV. “Il ne faut pas penser que les décisions de demain, ce sera le grand soir“, a t-il averti.
Interrogé sur les propos du président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, pour qui le gouvernement va devoir “prendre des décisions difficiles“, le chef de l’état a estimé que “le conseil scientifique est dans son rôle, qui est technique“, et qu’il revient aux dirigeants politiques de “prendre des décisions en essayant d’être les plus transparents et les plus clairs possible“.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est de son côté de nouveau refusé ce jeudi matin sur BFMTV et RMC à commenter les hypothèses les plus dures concernant les mesures qui pourraient être annoncées vendredi, se bornant à marteler que cette crise sanitaire démontre “qu’on ne peut jamais rien exclure par principe“.
"L'épidémie nous a appris qu'on ne peut jamais rien exclure par principe (…) L'objectif c'est de protéger les Français (…) Quelles que soient les décisions, on les prendra parce que que c'est responsable"
?️ @GabrielAttal porte-parole du gouvernement#BourdinDirect pic.twitter.com/wjZEmXkTc9— RMC (@RMCinfo) September 10, 2020
Quelles décisions ?
De nouvelles mesures vont être imposées lors du conseil de défense ce vendredi, notamment pour les grandes villes où la circulation du virus est particulièrement active. Des reconfinements localisés pourraient ainsi être décidés, ainsi que la fermetures de certains lieux publics ou l’interdiction de rassemblements, comme l’évoque Le Figaro.
Fermeture de lieux publics, confinement, rassemblements
L’exécutif se refuse à remettre le pays à l’arrêt, opposé à la mise en place d’un confinement total ou limité à certaines zones géographiques, susceptible de pénaliser l’activité économique et d’entraîner de lourdes conséquences sociales et sanitaires. “Mettre la France sur pause parce qu’il y a l’épidémie empêcherait les Français de se projeter dans l’avenir, et arrêter les réformes serait une erreur pour la capacité du pays à redémarrer“ a déclaré Gabriel Attal en marge de son point presse ce jeudi.
Une option rejeté par le président de la république lui même, qui a souligné une nouvelle fois ce jeudi lors de sa conférence de presse en Corse, la nécessité de “décliner territorialement“, les décisions prises. Jean-François Delfraissy s’est également déclaré contre cette hypothèse, tout en admettant jeudi sur RTL qu’elle n’est pas à exclure “en cas de situation critique“.
Un raccourcissement probable de la quarantaine
Le ministre de la Santé a annoncé mardi 8 septembre que le Conseil scientifique était « favorable dans un certain nombre de situations“, à un raccourcissement de 14 à 7 jours de la période de quarantaine, imposé aux cas contacts des personnes infectées par le coronavirus, la jugeant “trop sévère.“ “Ce possible changement de politique sanitaire sera discuté vendredi en Conseil de défense et de sécurité nationale le vendredi 111 septembre“, a précisé Olivier Véran.
Des décisions concernant les tests rapides
Le conseil de défense devrait aussi servir à trancher la question des tests rapides pour soutenir le système actuel de dépistage, comme l’a évoqué cette semaine Emmanuel Macron, lors de son déplacement en Auvergne. Interrogé sur la question des tests, le président de la république a indiqué : “Sur les délais, il faut qu’on ait une stratégie qui s’adapte (…) Je n’ai pas aujourd’hui la solution, j’ai demandé à Jean Castex, de faire des propositions pour vendredi. »