L’agenda politique

Déc
31
dim
Élisabeth Borne en Guyane pour le Nouvel an @ Maripasoula
Déc 31 2023 – Jan 1 2024 Jour entier

A l’occasion du réveillon du Nouvel an, la Première ministre sera en Guyane. Une visite éclair de 24 heures à la rencontre des forces armées françaises engagées sur le territoire. Élisabeth Borne devrait poser pied à terre en Guyane aux environs de 12 heures 15. Elle doit ensuite se rendre place des Palmistes, à Cayenne, pour y déposer des gerbes de fleurs et y rendre des hommages. La cheffe du gouvernement sera également reçue par la maire de Cayenne, Sandra Trochimara et aura un entretien le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville.

Il s’agit du troisième déplacement en outre-mer pour la première ministre qui s’est rendue à La Réunion en mai et à Mayotte début décembre. Elle sera accompagnée de la secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service universel , Prisca Thévenot.

Un réveillon avec les forces armées

La locataire de Matignon se rendra ensuite en hélicoptère dans le village de Maripasoula, dans la forêt amazonienne, où elle doit survoler des sites d’orpaillages illégaux, pour prendre toute la mesure des ravages causés par cette activité sur l’environnement guyanais. Après l’atterrissage de son avion, Elisabeth Borne sera accueillie par Serge Anelli, le maire de Maripasoula. Direction ensuite la base opérationnelle avancée du 9e régiment d’infanterie marine où lui seront présentés les dispositifs de lutte contre l’orpaillage illégal. L’armée française a été endeuillée à deux reprises sur ce territoire cette année lors de missions de lutte contre l’orpaillage illégal. La Première ministre célébrera ensuite le passage en 2024 auprès des militaires. Après une prise de parole, elle dinera avec les Forces Armées de Guyane présentes sur les lieux.

Une cérémonie hommage à Dorlin

La visite se poursuivra lundi 1er janvier, vers 9 heures, par une présentation du poste de contrôle fluvial du Petit Inini à Maripasoula mis en place en 2017, puis celui de Dorlin où opèrent notamment les forces du 9e RIMa. Objectif : intercepter les flux logistiques des orpailleurs clandestins – brésiliens pour la plupart -, qui sévissent le long  de l’affluent du fleuve Maroni. Le cours de l’or élevé attire en effet dans le département des milliers d’orpailleurs clandestins, qui détruisent la forêt et polluent les fleuves.

Élisabeth Borne participera ensuite à une cérémonie d’hommage aux militaires tués lors de leur participation à l’opération Harpie. Une opération de lutte contre l’orpaillage illégal. Avant son retour à Paris, un échange est également prévu avec les forces de sécurité et les services de l’État à Cayenne ainsi qu’une présentation du dispositif de lutte contre le trafic de stupéfiants “100% contrôles“ à l’aéroport de Cayenne – Félix Eboué.

 

 

 

Jan
13
sam
Élection présidentielle à Taïwan @ Taïwan
Jan 13 Jour entier

La première élection présidentielle de l’année 2024 dans le monde sera taïwanaise. Samedi 13 janvier, 23,5 millions de Taïwanais sont appelés pour la huitième fois à élire leur président au suffrage universel, lors d’un double scrutin présidentiel et législatif qui renouvellera les 113 membres du parlement, le Yuan législatif.

Un scrutin sous haute surveillance

Ces élections du 13 janvier, en particulier le scrutin présidentiel, seront particulièrement scrutées  en raison de leur importance pour l’avenir des relations entre l’île démocratique et Pékin. A la fois de la part de la Chine, qui revendique le rattachement de l’île démocratique au pouvoir communiste du continent, et des Etats-Unis, soucieux d’éviter toute escalade, avant les élections présidentielles américaines de novembre prochain. Ces dernières années, Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan, qu’elle revendique comme faisant partie de son territoire. Le président  chinois Xi Jinping, qui a toujours affirmé qu’il souhaitait une “réunification complète de Taïwan à la Mère Patrie“, a renouvelé dans son discours du Nouvel An son vœu d’annexer l’île.

La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a dit lundi espérer une “coexistence pacifique“ de long terme entre Taipei et Pékin. Elle a également souligné que l’avenir des relations bilatérales doit être décidé par les “procédures démocratiques“ de l’île, bientôt appelée aux urnes. Pour autant, la tension est montée récemment avec Pékin. A quelques jours du scrutin, Taipei a affirmé mardi 2 janvier, avoir détecté deux ballons chinois ayant franchi la veille la ligne médiane du détroit de Taïwan qui sépare l’île de la Chine continentale.

Trois candidats en lice

L’actuelle présidente, Tsai Ing-wen, qui achève son second mandat, ne peut en briguer un nouveau du fait de la constitution. Le parti au pouvoir à Taïwan a désigné le 12 avril dernier comme candidat, le vice-président Lai Ching-te, appelé également continuer à diriger le Parti démocrate progressiste (DPP), le plus ferme vis-à-vis de Pékin. Connu pour ses prises de position tranchées pour l’indépendance de l’île, il se montre plus véhément que Mme Tsai sur la question de l’indépendance de Taïwan, même s’il estime qu’il n’est pas nécessaire de la proclamer formellement car l’île est “déjà un pays souverain“ selon lui. “L’apaisement ne peut pas acheter la paix“, avait-il lancé en janvier, juste après son élection à la présidence du PDP.

Face à lui, deux opposants, qui voulaient réunir leurs voix pour peser davantage contre le DPP, et qui ont finalement enregistré séparément leurs candidatures, faute d’accord. Ancien chef de la police, et Taïwanais de souche, Hou You-yi est le candidat  du Parti nationaliste, le Kuomintang. Ce principal parti d’opposition est apôtre d’un rapprochement avec la Chine. Le troisième candidat, Ko Wen-je, médecin et ancien maire de Taipei, a fondé en 2020 le Parti du peuple de Taïwan (PPT) et surfe sur les insatisfactions sociales des trentenaires notamment, lassés des querelles liées à la relation Chine-Taïwan.

Jan
15
lun
54ème édition du Forum économique mondial @ Centre de congrès de Davos
Jan 15 – Jan 19 Jour entier

Le “World Economic Forum“ (WEF) ouvre ses portes ce lundi 15 janvier et jusqu’au vendredi 19 janvier à Davos, en Suisse. Cette 54ᵉ édition dont le thème est “Rétablir la confiance“ s’articule autour de quatre axes :

  • Parvenir à la sécurité et à la coopération dans un monde fracturé“ ;
  • Créer de la croissance et des emplois pour une nouvelle ère“ ;

  • L’intelligence artificielle comme moteur de l’économie et de la société“ ;

  • Une stratégie à long terme pour le climat, la nature et l’énergie.“

Les dirigeants des grandes multinationales et ceux d’une soixantaine de pays échangeront sur les conflits mondiaux. L’Ukraine et le conflit au Proche-Orient seront ainsi au centre des discussions du rendez-vous grison. Pour cette 54e édition, le président ukrainien tentera notamment de relancer l’attention sur son pays. M. Zelensky prononcera un discours mardi 16 janvier, tandis que plus de 70 conseillers à la sécurité nationale du monde entier se réuniront dimanche pour discuter des moyens de faire avancer le plan de paix, a déclaré le président du forum, Borge Brende.

Tout au long de la semaine, les sessions présenteront les dernières propositions de progrès en matière de sécurité mondiale, de commerce, de croissance économique, d’emploi, d’action pour le climat et la nature, de transition énergétique, de rupture technologique, ainsi que de santé et de bien-être. Le programme complet de la rencontre est disponible ici .

Des chefs d’État et de gouvernement du monde entier

De nombreuses personnalités influentes participent au Forum économique mondial de Davos. Plus de 300 personnalités publiques y sont attendues cette année, dont plus de 60 chefs d’État et de gouvernement de toutes les régions clés du monde. Côté Europe, seront notamment présents dans les Alpes suisses : Emmanuel Macron, président de la France, Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Alexander De Croo, Premier ministre de Belgique, Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre grec, Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, Andrzej Duda, président de la Pologne ou encore, Viola Amherd, présidente de la Confédération suisse 2024.

Côté États-Unis, ont annoncé leur venue à Davos, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, Jake Sullivan, conseiller américain à la sécurité nationale, et des représentants du Sénat et de la Chambre des représentants.

Dans la liste des autres politiques présents à Davos, on trouve notamment Isaac Herzog, président de l’État d’Israël, Javier Milei, nouveau président de l’Argentine, Li Qiang, Premier ministre de la République populaire de Chine, Han Duck-soo, Premier ministre de la République de Corée, Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani , Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’État du Qatar, Srettha Thavisin, Premier ministre de Thaïlande, ou encore Pham Minh Chinh, Premier ministre du Viet Nam.

Emmanuel Macron à Davos le 17 janvier

Emmanuel Macron ne s’est pas rendu à Davos depuis 2018. Il y est attendu mercredi 17 janvier. Le président français compte dérouler le bilan de sa politique d’attractivité et de réindustrialisation de la France et présenter ses grands objectifs en matière de politique économique et sociale. Dans ses valises, le locataire de l’Élysée embarquera quatre présidents de Région : Christelle Morançais (Pays de la Loire), Valérie Pécresse (Île-de-France), Franck Leroy (Grand Est) et Renaud Muselier (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Chacun devra présenter les atouts économiques de sa région lors d’ateliers thématiques. Vingt chefs d’entreprise “de taille start-up, PME ou ETI“ (de moins de 5 000 salariés, précise l’Élysée) compléteront la délégation tricolore.

M. Macron devrait prononcer un discours sur le rôle de la France dans l’avenir de l’Europe, tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’adressera également au forum, mardi 16 janvier.

Des dirigeants d’organisations internationales

Sont annoncés à Davos, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Ajay S. Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMS) ; Jens Stoltenberg , secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (NATO), Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou encore, Achim Steiner , Administrateur, Programme des Nations Unies pour le développement.

Des patrons et des dirigeants d’entreprise

Comme lors de chaque édition, seront présents à Davos, des patrons des plus grandes entreprises mondiales, des personnalités du monde de la tech, des économistes de renom, des journalistes influents, et même quelques célébrités du showbiz. Participeront également à la réunion plus de 150 experts et dirigeants des plus grandes universités, instituts de recherche et groupes de réflexion du monde. Plus de 40 dirigeants syndicaux, d’organisations non gouvernementales et religieux de la société civile y participeront également.

Suivre en Direct le WEF

 

Le nouveau gouvernement et les parlementaires de la majorité à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Jan 15 Jour entier

Après un remaniement et la nomination à Matignon de Gabriel Attal, jeudi 11 janvier, Emmanuel Macron convie dès ce lundi soir, le nouveau gouvernement et l’ensemble des parlementaires de la majorité à l’Élysée. “Le Président de la République recevra les parlementaires de la majorité et ceux qui la soutiennent en présence du Premier ministre et du gouvernement ce lundi en fin d’après-midi“, a indiqué la Présidence.

Une invitation qui inclut également les ministres  qui n’ont pas été reconduits dans la première vague de nominations : Élisabeth Borne, Olivier Dussopt, Stanislas Guerini, Olivier Véran, Franck Riester, Clément Beaune ou encore Olivia Grégoire. “Après la réforme des retraites et la loi immigration, qui étaient indispensables mais qui ont été difficiles, il veut prendre le temps de les écouter. Le problème, c’est que tous ceux qui espèrent être repêchés dans la liste des secrétaires d’État ne vont pas le lâcher! “, ironise un cadre de Renaissance.

Après un bref propos introductif, qui consistera principalement à remercier ses troupes pour l’année écoulée, et à prendre date pour les grands textes à venir comme l’IVG ou la fin de vie, Emmanuel Macron passera dans les rangs pour échanger avec ses invités du soir. L’occasion de préciser le cap qu’il entend tenir pour la suite de son quinquennat. Mais ceux qui attendent un grand discours de sens du président en seront pour leurs frais. “Ça va surtout être du calendrier“, prévient un visiteur. Car une autre soirée est prévue à l’Élysée, dès le lendemain où Emmanuel Macron tiendra à partir de 20h15, une grande conférence de presse en prime time.

Présidentielle américaine : premier caucus dans l’Iowa
Jan 15 Jour entier

Ce lundi 15 janvier donne le coup d’envoi du marathon de la présidentielle américaine. Après des mois de campagne, les candidats républicains à la Maison Blanche seront confrontés au premier test national lors des caucus de l’Iowa. Les démocrates de l’Iowa, quant à eux, voteront par correspondance – la fin d’une tradition de 50 ans faisant de l’Iowa le premier rendez-vous de la présidentielle. La décision a été prise à l’initiative du président Joe Biden, qui a déclaré que les caucus étaient injustes pour les travailleurs ne pouvant pas se rendre disponibles.

En quoi consiste un Caucus ?

Il s’agit d’un évènement public. Une réunion politique de quartier informelle, vestige de la démocratie participative, où un petit nombre de membres ou d’élus se réunissent dans les gymnases des écoles, des centres communautaires et même des églises, afin de choisir leurs délégués. Ces derniers iront ensuite à la convention du parti républicain, pour désigner un candidat à la présidence. Chaque circonscription se verra en effet attribuer un certain nombre de délégués à élire à une convention de comté, en fonction des résultats du vote du caucus dans la circonscription. Au cours des prochains mois, les congrès des comtés et des États confirmeront les 40 délégués de l’Iowa à la Convention nationale républicaine, où le candidat du parti à la présidentielle sera officiellement choisi. A noter que toute personne adhérente au parti républicain (GOP), peut voter lors d’un caucus. Mais, à la condition d’être présent physiquement : les absents ne pouvant bénéficier d’une procuration.

Les caucus de l’Iowa débuteront officiellement à 19 heures CT (2 h heure de Paris). Les électeurs commenceront probablement à affluer dans leurs caucus quelques heures avant, les portes ouvrant généralement à 17 heures. Les caucus devraient durer une heure avant le début du décompte des voix.

Quelles différences avec une primaire ?

Bien que les primaires et les caucus soient souvent regroupés, ils ne sont pas identiques. Contrairement à une primaire gérée par un État, un caucus est directement organisé par chaque parti local. Lors d’une primaire, les électeurs peuvent se présenter aux urnes et voter tout au long de la journée du scrutin, du petit matin jusqu’à la fermeture des bureaux de vote le soir. Ils ont également la possibilité de voter par correspondance s’ils ne peuvent pas se présenter, voire par anticipation dans certains États. Les caucus, en revanche, exigent que les électeurs soient présents à une heure précise et discutent publiquement de leurs préférences.

Quand seront publiés les résultats de l’Iowa ?

Les dirigeants de chaque caucus républicain local communiqueront les résultats au parti de l’État, qui compilera et publiera les résultats à l’échelle de l’État. Cela se produit généralement assez rapidement, en quelques heures. Étant donné que les démocrates votent par correspondance cette année et que l’Iowa n’est plus le premier pour eux, les résultats de l’État ne seront toutefois officialisés que le 5 mars.

L’Iowa n’est pas un État particulièrement précieux pour remporter le processus de nomination présidentielle. Il représente en effet une infime fraction des délégués désignés dans tout le pays et le vainqueur du caucus n’est pas assuré de la nomination de son parti. Pourtant, l’État revêt une importance symbolique. Même s’il compte moins de 1% de la population des États-Unis, il occupe une place de choix sur la scène politique américaine depuis plus de 50 ans, car il donne un premier ton dans la saison des primaires. Sa capacité à définir les tendances est si forte que les candidats abandonnent souvent après avoir obtenu de mauvais résultats dans l’Iowa.

L’Iowa sera représenté par 40 délégués à la convention républicaine de Milwaukee (Wisconsin). Un nombre à mettre en perspective avec d’autres États, comme le Texas, qui enverra 162 délégués à la convention.

Qui sont les candidats à l’investiture du Parti républicain ?

Alors qu’une demi-douzaine de candidats sont en lice pour obtenir l’investiture du parti républicain, quatre candidats dominent la course : l’ancien président Donald Trump, en tête des intentions de vote chez les conservateurs, selon l’agrégateur de sondages du site FiveThirtyEight, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis , 45 ans, principal concurrent de l’ancien locataire de la Maison Blanche, l’ex ambassadrice américaine Nikki Haley, 51 ans, qui se présente comme la candidate d’une “nouvelle génération“ et l’entrepreneur millionnaire, Vivek Ramaswamy, 38 ans.

Que disent les sondages ?

Donald Trump détient une avance significative dans l’Iowa parmi les candidats républicains, selon le dernier sondage Des Moines Register/NBC News/Mediacom Iowa réalisé par Selzer & Co du 7 au 12 janvier. L’ancien président est le premier choix de 48 % des participants probables au caucus républicain, tandis que l’ancienne ambassadrice des Nations Unies Nikki Haley est à 20 % et le gouverneur de Floride DeSantis tombe à 16 %. Aucun autre candidat n’atteint les deux chiffres. Pour Vivek Ramaswamy et Asa Hutchinson , une mauvaise performance ce lundi pourrait signifier la fin de leurs campagnes en difficulté, preuve définitive qu’ils n’ont pas le soutien nécessaire pour poursuivre leur quête pour devenir le candidat du parti à la Maison Blanche.

 

 

 

 

Jan
16
mar
Conférence de presse du président Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Jan 16 Jour entier

Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse ce mardi 16 janvier à partir de 20 h 15. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du “rendez-vous avec la nation“ annoncé [au Monde le 8 décembre], commencé avec les vœux du 31 décembre et qui s’est poursuivi avec la nomination du premier ministre, Gabriel Attal, et de son gouvernement, a fait savoir l’Elysée, dimanche 14 janvier. La conférence diffusée sur TF1, France 2 et les chaînes d’information, pourrait durer au moins une heure et demie.

C’est un nouveau souffle, un nouveau mouvement et un nouveau rythme que l’on veut impulser“ souligne la Présidence à propos de cet exercice pratiquée jusqu’alors seulement trois fois par le président de la République. A deux reprises durant son premier quinquennat et avant la présidence française de l’Union européenne -, ainsi qu’une troisième fois durant la dernière campagne présidentielle, pour présenter son programme. La dernière grande conférence de presse dans ce format, avec un spectre très large de questions, remonte au 25 avril 2019, après la crise des Gilets jaunes.

Qu’attendre de cette conférence ?

Lors de ses vœux du 31 décembre, M. Macron avait évoqué des chantiers à venir sur “l’école, l’enfance et l’éducation (…), [une] République plus forte“, pour “atteindre notre ambition du plein-emploi“, tout en donnant un rendez-vous politique “dans les prochaines semaines“, sans plus de détails.

A dire vrai, on sait peu de choses sur le contenu de cette conférence de presse, à propos de laquelle  l’Elysée entretient le mystère. Il sera question de “réarmement civique“, selon la nouvelle expression présidentielle, et Emmanuel Macron fera “des annonces“, a résumé la présidence. “Là, il y aura un propos liminaire où il va préciser son cap, avant de répondre à toutes les questions“, prévient un intime au fait des réflexions sur le sujet. “Il s’agira du destin de la nation” indiquait dans la soirée de dimanche un conseiller élyséen, évoquant “un sens profond, une pulsation et des mesures pour le dessiner“.

Le président veut fixer le sens profond de l’action du nouveau gouvernement. Emmanuel Macron entend ainsi rassurer le pays mardi soir, et profiter de cette expression pour sans doute faire passer quelques messages à son premier ministre, voire lui mettre un peu la pression. Plusieurs chantiers déjà annoncés par l’exécutif pour les mois venir, pourraient être évoqués lors de cette “grande messe“. Et notamment l’inscription de l’IVG dans la Constitution, le projet de loi sur la fin de vie, ou encore un texte sur la souveraineté énergétique.

Jan
17
mer
Emmanuel Macron au “World Economic Forum“ (WEF) @ Centre de congrès de Davos
Jan 17 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu au Forum économique mondial (WEF) de Davos ce mercredi 17 janvier. Voilà six ans que le président français ne s’était pas rendu au WEF. Il avait, certes, participé en 2021 à cette grande messe par visioconférence – Covid oblige – mais sa dernière apparition en présentiel remonte à 2018, un peu moins d’un an. après son arrivée au pouvoir.

S’il a choisi l’édition 2024 – qui court du 15 au 19 janvier – pour faire son retour dans la célèbre station de ski, c’est pour une raison bien précise : faire rayonner la France. Le président français compte dérouler le bilan de sa politique d’attractivité et de réindustrialisation de la France et présenter ses grands objectifs en matière de politique économique et sociale. Cette fois, il aura « l’occasion de développement devant les dirigeants et les chefs d’entreprise à la fois les résultats de six années de politique d’attractivité et de réindustrialisation au service de nos territoires et de la création de valeur, et de présenter les grandes lignes de la suite de son mandat et notamment ses grands objectifs en matière de politique économique et sociale », explique-t-on à l’Élysée.

Et le chef de l’État n’arrive pas seul. Dans ses valises, et c’est nouveau, le locataire de l’Élysée a choisi d’embarquer quatre présidents de Région : Christelle Morançais (Pays de la Loire), Valérie Pécresse (Île-de-France), Franck Leroy (Grand Est ) et Renaud Muselier (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Chacun devra présenter les atouts économiques de sa région lors d’ateliers thématiques le matin. compléteront la délégation tricolore . A ses côtés également, les représentants de 20 ETI (de moins de 5000 salariés, précise l’Élysée) , PME et start-up françaises, dont la récente licorne dans l’intelligence artificielle Mistral AI  ou encore  le spécialiste des batteries électriques Verkor , complèteront la délégation française.

Une rencontre avec des grands patrons

Lors de sa visite ce mercredi, le président français se frottera d’abord dans l’après-midi à un parterre de soixante mécènes internationaux. Objectif ? Les convaincre d’investir dans l’Hexagone. Le chef de l’État compte souligner le riche calendrier de l’année qui vient de s’ouvrir, celle “de toutes les fiertés françaises“ , a indiqué son entourage aux journalistes en marge de l’événement. Car M. Macron le sait : les prochains mois s’annoncent flatteurs pour l’image du pays. En 2024, les projecteurs internationaux se braqueront plusieurs fois sur l’hexagone : 80 anniversaire du débarquement, Jeux olympiques et paralympiques, réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Une “adress“ spéciale

Après celles du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez et du nouveau président argentin, Javier Milei, Emmanuel Macron prononça à 17 heures un discours sur le thème “Parvenir à la sécurité et à la coopération, dans un monde fracturé“. Le président français devrait souligner la place singulière de la France en Europe tout en évoquant les défis en matière d’emploi et de croissance. Il devrait également évoquer les moyens de  “ libérer la croissance“, continuer à attirer les investisseurs internationaux, dans un contexte marqué par le ralentissement de l’activité et les incertitudes géopolitiques, mais aussi porter des propositions “de souveraineté européenne“ . De quoi lancer la campagne pour les élections au Parlement de Strasbourg.

Une soirée sous l’étiquette “Make It Iconic“, la campagne de communication lancée par le gouvernement en novembre dernier pour promouvoir les atouts de la France à l’étranger, se déroulera ensuite en présence de deux égéries du programme : la star de l’IA adulée par la Silicon Valley Yann LeCun et la cofondatrice de la plateforme de seconde main Vestiaire Collective, Fanny Moizant.

Suivre en direct l’allocution du président Emmanuel Macron

 

Jan
18
jeu
Séminaire de travail du nouveau gouvernement Attal @ Hôtel de Matignon
Jan 18 Jour entier

Au lendemain de la conférence de presse du président Emmanuel Macron, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, devait réunir ce mercredi 17 janvier l’ensemble de ses ministres, à Matignon.

Un “séminaire de travail“ pour préparer de manière “collégiale“ la déclaration de politique générale (DPG) que chaque chef de gouvernement prononce devant le Parlement après sa nomination, a précisé Matignon dimanche soir. Il s’agira de “rappeler la méthode de travail voulue par le Premier ministre, basée sur l’efficacité, la collégialité, et l’obtention de résultats concrets et rapides“. “Ce travail de préparation collégial en amont de la DPG est inédit. L’objectif est de permettre une mise en œuvre immédiate des chantiers, dès leur présentation par le Premier ministre devant le Parlement“, soulignent les services du nouveau chef de l’exécutif.

Se succèderont ensuite des entretiens avec : Patrick Martin, patron du Medef, François Asselin de la Confédération des petites et moyennes entreprises, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, les députés Les Républicains, Eric Ciotti et Olivier Marleix, et le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau .

Une déclaration de politique générale le 30 janvier

Le chef du gouvernement a annoncé mardi à l’Assemblée nationale qu’il prononcerait le mardi 30 janvier sa déclaration de politique générale, pendant laquelle il présentera aux parlementaires les priorités de son gouvernement. “Cette déclaration de politique générale, je souhaite la construire et la nourrir avec l’ensemble des forces représentées dans cet Hémicycle et au Sénat“, a dit M. Attal pendant sa première séance de Questions au gouvernement en tant que Premier ministre. Le locataire de Matignon a ajouté qu’il ferait sa déclaration après avoir consulté “l’ensemble des groupes politiques“ représentés au Parlement ainsi que les syndicats.

La porte-parole du gouvernement prisca Thevenot a confirmé mercredi  17 janvier à l’issue du conseil des ministres que le Premier ministre ne demandera pas la confiance du Parlement après son discours de politique générale.

 

Jan
19
ven
Emmanuel Macron à Cherbourg pour présenter ses voeux aux armées @ Base navale de Cherbourg
Jan 19 Jour entier

Les voeux aux armées du président du président de la République auront cette année une couleur maritime avec un déplacement à Cherbourg. “Après l’armée de terre en 2022 et l’armée de l’air en 2023, c’est le tour de la marine, explique t-on à l’Élysée. Une visite marquée par trois temps forts : le premier avec l’industrie navale française, le deuxième autour du renforcement de l’apprentissage des jeunes sur des métiers et le troisième à travers un discours du chef de l’État qui devrait donner corps à la nouvelle bataille amorcée par l’exécutif pour la suite du quinquennat : le réarmement de la Nation. Le chef de l’État sera accompagné lors de ce déplacement par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

Un “temps de cohésion (…) assez classique avec les militaires“, selon les mots de l’Élysée à la presse en marge de ce déplacement. Le chef de l’État va “porter son appréciation sur l’action des armées“ et “dégager des perspectives liées au contexte international et aux paramètres de la vie de la Nation“, indique les services de la Présidence de la République.

Une visite des Constructions mécaniques de Normandie

Dans le port de Cherbourg, Emmanuel Macron visitera dans la matinée, à 11h15 précisément, les Constructions mécaniques de Normandie, l’entreprise d’Iskandar Safa, propriétaire de Valeurs Actuelles. Une visite loin d’être anodine, souligne le quotidien L’Opinion. Une PME “ancrée dans son territoire, engagée dans la dynamique de la loi de programmation et qui est l’objet d’un certain nombre de commandes militaires“, souligne pour sa part l’Élysée. Les Constructions mécaniques de Normandie sont notamment aujourd’hui mobilisées par la commande de deux patrouilleurs dans le cadre de la loi de programmation militaire 2024-2030.

Une rencontre avec des jeunes en SNU

Dans la foulée de cette visite, Emmanuel Macron assistera à la cérémonie de levée des couleurs à 12 h 30 en présence de jeunes du département ayant réalisé ou débutant leur service national universel (SNU), que le président souhaite généraliser en classe de seconde dans la ligne du “réarmement“ de la société évoqué mardi dans ses vœux aux Français.

Suivra ensuite une rencontre avec des élèves de l’École des applications militaire et des énergies atomiques à Cherbourg-en-Cotentin, à l’heure du déjeuner. Un établissement formant quelque 1 000 officiers par an – pour l’armée ou la gendarmerie – qui vient de mettre en place un BTS des métiers du nucléaire pour redynamiser la filière.

Une allocution du président

Après avoir assisté aux honneurs militaires à 14 h 15 et à un briefing opérationnel à 14 h 30. Emmanuel Macron prononcera un discours, aux alentours de 15 h 15. Aucune annonce d’ampleur n’est attendue lors de cette adresse aux forces armées. Les conseillers du président préfèrent parler d’un “temps de cohésion et de partage“ avec les militaires. Le chef de l’État “réaffirmera les principes qui guident le soutien de la France à l’Ukraine“ où il compte se rendre en février pour la deuxième fois depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Il pourrait encore aborder la question du Service national universel (SNU), dont il a confirmé mardi soir vouloir la “généralisation”.

Avant de quitter Cherbourg, Emmanuel Macron participera à trois ateliers consacrés à la protection de la population et la défense du territoire national, la formation de la jeunesse priorité des armées, et le soutien à l’Ukraine.

Jan
21
dim
Marches contre la loi immigration @ France
Jan 21 Jour entier

Alors que la loi sur l’immigration n’a pas encore été promulguée et que le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur sa conformité le 25 janvier, les opposants au texte se mobilisent. Après de premières manifestations dimanche 14 janvier dans une trentaine d’agglomérations, 201 personnalités, parmi lesquelles des acteurs, écrivains, musiciens, historiens… mais aussi les syndicats CFDT, CGT, ou encore la Ligue des droits de l’homme, France terre d’asile, et Médecins du monde… ont appelé le 7 janvier dans une tribune, à manifester ce dimanche pour exiger le retrait de la loi votée le 19 décembre 2023.

“Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite “asile-immigration“. “ “’C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre république “,  indique l’appel initialement publié par L’Humanité et Mediapart. “D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration“. “Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…“, ajoutent les signataires.  “Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi. Et de conclure : “ Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : “ Liberté, égalité, fraternité. “

Les dirigeant(es) des principales organisations syndicales sont signataires de cet appel : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT ; Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA ; Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-porte-paroles de Solidaires ; Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Tout comme les dirigeant(es) des principales associations d’accueil et de lutte contre la pauvreté.

Des manifestations aux quatre coins de l’hexagone

Paris : du Trocadéro aux Invalides

Aux quatre coins du pays, au moins 151 manifestations sont prévues, ce dimanche. A Paris, rendez-vous est donné au Trocadéro (Paris, 16e) entre l’avenue d’Eylau et l’avenue Georges Mandel pour un départ du cortège à 14 heures, en direction des Invalides : esplanade du Trocadéro > Quai Jacques Chirac > Quai d’Orsay > Esplanade des Invalides. Le carré de tête portera une banderole : “Liberté, égalité, fraternité. Non à la loi asile immigration“, sans autres drapeaux et comptera des signataires de l’appel des 201. Les associations, les syndicats, puis les partis politiques suivront respectivement.

Lille, Lyon, Marseille, Toulouse, Nice…

Près de 300 élus de gauche et écologistes, comme les maires de Montreuil, Patrice Bessac, Lyon, Gregory Doucet ou Lille, Martine Aubry, ont appelé dans une tribune publiée dans Libération à défiler ce dimanche dans toute la France. Quelque 164 manifestations dans 95 départements sont pour l’heure programmées aux quatre coins du pays. A commencer dans les grandes villes. Rendez-vous est ainsi donné :

  • à Marseille, 14 heures, à la Porte d’Aix ;
  • à Lyon, 14 heures, place Bellecour, en direction de la préfecture du Rhône ;
  • à Bordeaux, 14 heures, place de la Bourse ;
  • à Toulouse, 11 heures, Chambre de commerce et d’industrie ;
  • à Nantes, 11 heures, Miroir d’eau ;
  • à Rennes, 15 heures, esplanade Charles de Gaulle ;
  • à Lille, 11 heures, Grand’Place ;
  • à Strasbourg, 14h30, place Kléber ;
  • à Nice, 16 heures, place Garibaldi.

De nombreux évènements sont également prévus dans les moyennes et petites villes de France. Pour n’en citer que quelque uns :

  • à Angers, 10h30, place Leclerc ;
  • à Annecy, 14 heures, préfecture ;
  • Bastia, 11 heures, préfecture ;
  • à Bayonne, 11 heures, sous préfecture ;
  • à Chartres, 17 heures, place Châtelet ;
  • à Brest, 11 heures, place de la Liberté ;
  • à Caen, 11 heures, place de la République ;
  • à Dijon, 14H30, place Darcy ;
  • à Épinal, 10H30, place Foch ;
  • à Grenoble, 14 heures, Félix Poulat ;
  • au Mans, 15 heures, place de la République ;
  • à la Roche-sur-Yon : 10h30, place Napoléon ;
  • à Nancy, 11 heures, place Charles III ;
  • à Saint-Nazaire, 11 heures, place du Marché ;
  • à Toulon, 11 heures, Carré du Port ;
  • au Puy-en-Velay : 11 heures, préfecture…

La liste complète des manifestations du 21 janvier est consultable Ici. Les rassemblements sont également tous répertoriés par département sur le site 21janvier.fr, avec une carte de France interactive. Pour rejoindre les marches, sélectionnez un département ou entrez votre code postal.

Trouver une marche