Lundi, comme pour chaque rentrée de janvier, le gouvernement se réunira au ministère de l’Intérieur pour un petit-déjeuner de travail, puis tous les ministres parcourront à pied les 50 mètres qui séparent l’hôtel Beauvau du Palais de l’Élysée. Avant de débuter le Conseil des ministres de 2020, le gouvernement présentera ses voeux au président.
Un premier Conseil des ministres qui ouvre une semaine-clé ponctuée par la reprise mardi de discussions difficiles avec les syndicats en colère et de deux journées de manifestations jeudi et samedi. Dès ce lundi, 16 catégories de professionnels entament par ailleurs une « grève glissante ».
En parallèle de la reprise des négociations avec les partenaires sociaux, mardi 7 janvier, la Fédération CGT de la Chimie appelle à les salariés de la filière pétrole française à bloquer les installations du pays (raffineries, terminaux pétroliers, dépôts) pendant 96 heures, jusqu’au 10 janvier.”À l’issue de ces 96 heures de grève, on se posera la question de savoir si l’on passe à l’étape de l’arrêt des installations“, a expliqué Thierry Defresne, délégué central de la CGT chez Total.
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Des opérations de blocage condamnées fermement mardi par le Premier ministre au micro de RTL Matin : « Le droit de grève est respectable, le droit de blocage est illégal », a affirmé Edouard Philippe.
La secrétaire d'Etat @AgnesRunacher juge "illégal" le blocage des raffineries souhaité par la Fédération CGT de la Chimie du 7 au 10 janvier pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
Voici ce que dit le droit
➡️ https://t.co/VKQcO86RgF par @AfpFactuel— Guillaume Daudin (@GuillaumeDaudin) January 5, 2020
Un débat sur la réforme des retraites sera organisé au Sénat, mardi 7 janvier, à 14h30, à la demande de la commission des Affaires sociales, selon l’ordre du jour communiqué à l’issue de la conférence des présidents. Chaque groupe politique bénéficiera d’un temps de parole de 5 minutes, à raison d’un orateur par groupe (3 minutes pour les sénateurs non inscrits). Après la réponse du gouvernement, se tiendra une séquence de 15 questions réponses. Chaque orateur disposera de 2 minutes maximum par question, avec une possibilité de de réponse du Gouvernement pour une durée équivalente. En cas de réplique, 30 secondes supplémentaires seront accordés à l’auteur de la question.
Suivez en direct le débat sur la réforme des retraites, à la demande de la commission des affaires sociales du Sénat.
Publiée par Sénat sur Mardi 7 janvier 2020
A l’Assemblée nationale une séance de questions sur la politique des retraites a également été programmée le 7 janvier, à 21h30.
Mardi 7 janvier, les négociations entre les syndicats et le gouvernement reprendront, et se poursuivront jusque mi-janvier. Il s’agira essentiellement pour l’exécutif de trouver des portes de sortie avec les syndicats réformistes CFTC, Unsa et CFDT, même si Emmanuel Macron n’a pas évoqué la question de l’âge pivot lors de ses vœux, érigé en « ligne rouge » par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
Dans un communiqué, Matignon indique que “Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Agnès Buzyn Ministre des Solidarités et de la Santé, Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé, chargé des retraites et Olivier Dussopt, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Action et des Comptes publics, recevront le 7 janvier les partenaires sociaux pour lancer les travaux relatifs à la pénibilité et à la gestion des fins de carrière […]“. L’exécutif prévoit de concentrer la réunion de mardi sur “quatre objectifs” : “partager les impacts sur l’évolution des seuils relatifs à la pénibilité”, “renforcer les actions (…) de prévention de la pénibilité”, “construire des dispositifs de reconversion pour les salariés exposés longtemps à la pénibilité” et “le maintien dans l’emploi des seniors”.
Ce qu’il faut retenir de la réunion multilatérale de ce mardi matin
Le 9 janvier, la rue envoie un nouveau message au gouvernement. Après un mois de mobilisation contre la réforme des retraites, « Vous avez la parole« , donne de nouveau la parole aux français. L’émission politique de France 2 propose une émission spéciale « Comment sortir de l’impasse?« , ce jeudi à partir de 21h05. Sur le plateau, des citoyens, des représentants politiques ainsi que les grands acteurs des négociations. Une soirée pour faire le point sur les événements de cette nouvelle journée d’action.
Sur le plateau, les journalistes, Léa Salamé et Thomas Sotto, reçoivent cinq Français, parmi lesquels une conductrice de bus, un restaurateur, une directrice d’école, ainsi que les partenaires sociaux. Ils dialoguent avec deux membres du gouvernement : Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, et Laurent Pietraszewski, le nouveau secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé et des Solidarités, en charge des Retraites.
Le jeudi 9 janvier, #VALP donne la parole aux Français. À l'occasion de la journée de mobilisation, @jmblanquer et @pietraszewski_l seront sur le plateau pour tenter de renouer le dialogue autour de la #réformedesretraites. ? Émission exceptionnelle, jeudi 9 janvier dès 21h05 pic.twitter.com/Gxjb4seoU7
— Vous avez la parole (@VALP) January 8, 2020
A l’issue d’une réunion multilatérale à Matignon, jeudi 19 décembre, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, CFE-CGC, Unef, UNL et Solidaires) a appelé à une nouvelle journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves le jeudi 9 janvier.
En plein bras de fer avec un gouvernement qui « joue l’enlisement », l’intersyndicale parie sur une mobilisation monstre ce jeudi 9 janvier afin d’obtenir le retrait pur et simple du projet de loi sur la réforme des retraites. Un appel entendu par de nombreux secteurs d’activité qui se mettront en grève et descendront dans la rue.
Les secteurs mobilisés
Les transports
Comme cela est le cas depuis plus un mois, la RATP et la SNCF continueront leur grève. La première annonce pour le jeudi 9 janvier, un trafic très perturbé, en baisse par rapport aux jours précédents. Toutes les lignes resteront néanmoins ouvertes aux heures de pointe. Côté SNCF, la circulation des trains sera elle aussi « très perturbée » ce jeudi, selon un communiqué du groupe. Le taux de grévistes à la veille de cette journée, s’établit 6,8% selon la compagnie, en hausse de de 0,2 points par rapport à mardi.
[Mouvement Social]⚠️ Pour le 9/01, la #RATP prévoit un trafic très perturbé, priorisant les heures de pointes avec toutes les lignes de métro ouvertes. L’offre de trafic sera en baisse par rapport aux jours précédents sur le tramway & 1 bus sur 2 circuleront en moyenne. ⬇️ pic.twitter.com/7K0RHQEYkk
— Service client RATP (@ClientsRATP) January 8, 2020
Le reste du réseau français devrait lui aussi connaître des perturbations. Comme à Marseille, où la régie des transports annonce que seule la moitié des bus circuleront, ou à Lorient, où le syndicat CGT de la compagnie de transport de la région appelle à une grève de 24 heures, reconductible jusqu’au 16 janvier, selon Le Télégramme. Au-delà des rails et des routes, ce sont aussi les ports qui devraient tourner au ralenti. La Fédération nationale des ports et docks CGT a appelé jeudi à une opération « ports morts ».
Dans le transport aérien, le deuxième syndicat représentatif pour les hôtesses et stewards d’Air France, le SNGAF invite les personnels navigants à se mettre « tous en grève » du lundi 6 au jeudi 9 janvier, ainsi qu’à manifester « dans les rues » et à « descendre des nuages ».
#Greve Des syndicats de pilotes, d'hôtesses et stewards de la compagnie Air France appellent dans un communiqué à faire grève la semaine prochaine https://t.co/M2JOwkw8KT pic.twitter.com/iwabNH6hOU
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 5, 2020
Les dockers et travailleurs des ports français
La Fédération nationale des ports et docks CGT, le syndicat des ouvriers dockers et travailleurs des ports français, a appelé à une opération « ports morts » le 9 janvier, afin de « poursuivre la lutte » contre la réforme des retraites
Le secteur de l’énergie et les raffineries
Les syndicats de l’industrie pétrolière prévoient eux aussi un nouveau « grand temps fort » de mobilisation le 9 janvier, pour reprendre les propos du délégué central CGT chez Total, Thierry Defresne En parallèle de la reprise des négociations avec les partenaires sociaux, mardi 7 janvier, la Fédération CGT de la Chimie a elle aussi appelé à les salariés de la filière pétrole française à bloquer les installations du pays (raffineries, terminaux pétroliers, dépôts) pendant 96 heures, jusqu’au 10 janvier. Des opérations de blocage condamnées fermement mardi par le Premier ministre mardi au micro de RTL Matin : “Le droit de grève est respectable, le droit de blocage est illégal”, a affirmé Edouard Philippe. La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a jugé quant à elle « illégal », le blocage des raffineries souhaité par la Fédération CGT de la Chimie.
L'AGENDA ? #Reformedesretraites Au 34e jour de la réforme des retraites, la CGT de la chimie a appelé à un blocage de toutes les installations pétrolières – raffineries, terminaux pétroliers, dépôts – pendant 96 heures, du 7 au 10 janvier https://t.co/raJ5O9tlSW pic.twitter.com/tyO0bcvVq0
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 7, 2020
La fonction publique
Sans surprise, les fonctionnaires seront eux aussi dans la rue. Alors que la CGT, la CFE-CGC et la FSU ont claqué la porte de la réunion à Bercy, les syndicats du secteur appellent à ne « rien lâcher ». C’est le cas tout particulièrement dans l’éducation. Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FSU, SNALC, SUD Éducation et FAEN ont choisi de participer à la grève afin d’en faire un temps « d’une ampleur exceptionnelle« . En grève depuis juin pour dénoncer le manque d’effectifs et de reconnaissance de leur profession, les pompiers seront eux aussi de la partie. D’autres forces, celles de l’ordre, pourraient elles aussi être dans la rue. C’est en tout cas ce que demande le syndicat Unité SGP Police FO, qui appelle les policiers à se joindre à la grande manifestation. La mobilisation s’annonce cependant faible dans ces rangs, les fonctionnaires n’ayant pas le droit de grève.
#reformedesretraites #greve9janvier #policiersdanslarue #ensemble pic.twitter.com/bQ19olaFJr
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) January 7, 2020
Après le « succès » de la journée du 17 décembre, la Fédération des activités postales et de télécommunications a annoncé, dans un communiqué, vouloir à nouveau se mobiliser « massivement » le 9 janvier. L’organisation syndicale dénonce notamment des concessions « ciblant certains secteurs » et le fait de devoir « travailler plus longtemps face à des pensions en baisse. »
La Santé
Alors qu’un mouvement inédit embrase les urgences depuis plusieurs mois, c’est sans surprise que la CGT de la santé et de l’action sociale a annoncé le dépôt d’un « préavis de grève national pour le 9 janvier. » Objectif: demander une « augmentation immédiate des retraites à 300 euros », le « maintien des régimes spéciaux » ou encore « la prise en compte des années d’études », souligne le communiqué du syndicat
L’Education
Les organisations CGT Éduc’action, FSU, SNALC, SUD Éducation et FAEN ont choisi de participer à la grève du 9 décembre, avec pour objectif, précisent-elles dans un communiqué commun, d’en faire « un temps d’une ampleur exceptionnelle. »
Les avocats
Le Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 70.000 avocats français, appelle quant à lui à « durcir » la grève face au gouvernement qui « reste sourd à la situation critique des avocats et n’entend que les professions susceptibles de bloquer le pays. » Avec la Conférence des bâtonniers et le Barreau de Paris, le CNB appelle donc à mener des actions de blocage dans les tribunaux.
#Greve A partir du lundi 6 janvier, le @CNBarreaux appelle tous les #avocats à la #GreveGenerale contre la #reformedesretraites pour défendre leur régime autonome. pic.twitter.com/OdFOsHPDo7
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 5, 2020
Les manifestations
Le cortège parisien
La manifestation dans la capitale débutera à 13 h 30 place de la République. Le cortège se dirigera ensuite vers la gare Saint-Lazare en direction de la place Saint-Augustin, son terminus.
#reformedesretraites À l’appel de plusieurs organisations syndicales, une nouvelle manifestation aura lieu à Paris ce jeudi. Départ 13h30 place de la République en direction de Saint Augustin.
Trajet : République > Bd Magenta > Rue Lafayette > Rue du Châteaudun > St Augustin pic.twitter.com/9XJ2fR9VgH— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 8, 2020
Comme c’est le cas depuis un mois, les Gilets jaunes rallieront le cortège de l’intersyndicale. Afin de garantir le bon déroulement de la manifestation, la préfecture de police a pris arrêté. Il interdit tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement dans un large périmètre, comprenant l’avenue des Champs-Elysées, la présidence de la République et le ministère de l’Intérieur, les secteurs de l’Assemblée Nationale, de l’Hôtel Matignon, du Sénat, de la Cathédrale Notre-Dame, de la préfecture de Police, du Trocadéro et Champs de Mars, du forum des Halles, de la gare Saint-Lazare et des Grands magasins.
#GiletsJaunes La @prefpolice a pris 1 arrêté interdisant jeudi à Paris tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement ds plusieurs secteurs : #ChampsElysees @Matignon @AssembleeNat #NotreDame
forum des Halles… Les lieux et rues concernés https://t.co/UjB2CugPa0 pic.twitter.com/pB6iCXDMik— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 8, 2020
Les manifestations en régions
Plusieurs centaines de manifestations sont programmées sur l’ensemble du territoire ce jeudi 9 janvier.
#reformedesretraites Outre dans la capitale, de nombreuses manifestations auront lieu en régions demain à l'occasion de la journée de mobilisation du #9janvier. La carte des mobilisations sur tout le territoire https://t.co/8ED29Ymx2L pic.twitter.com/IYFf4YIXoE
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 8, 2020
- A Lyon, le départ de la manifestation sera donné devant la Manufacture des tabacs dans le 8e arrondissement à 11 h 30. Elle empruntera ensuite le cours Gambetta avant de prendre le pont de la Guillotière pour se terminer place Bellecour.
- A Marseille, la manifestation débutera sur la Canebière à 10h30. La fédération nationale des ports et docks CGT a par ailleurs appelé à une opération « ports morts », dans la cité phocéenne.
-
A Bordeaux, le rassemblement est prévue place de la République à 11 heures Les manifestants devraient ensuite se rendre place Gambetta avant de passer sur l’esplanade des Quinconces, de long les Quais, de remonter le cours Victor-Hugo pour finalement arriver place de la Victoire.
-
A Nantes, la manifestation nantaise partira en face du château des ducs de Bretagne à 10 heures. A Toulouse, la place Saint-Cyprien sera le pont de départ de la mobilisation. Le coup d’envoi dans la ville rose sera donné à 10 heures…
Retrouvez les dates et lieux de départ et les parcours des défilés.https://t.co/DVmIDTFBbY
— La Croix (@LaCroix) January 8, 2020
Deux jours après la reprise des négociations avec le gouvernement, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, CFE-CGC, Unef, UNL et Solidaires) appelle à deux nouvelles journées de manifestations interprofessionnelle, les 9 et 11 janvier, pour demander le retrait de la réforme des retraites. A l’origine, seule la journée du 9 janvier était prévue. Mercredi 1er janvier, à l’issue des vœux d’Emmanuel Macron, le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez avait exhorté “tous les Français à se mobiliser, à aller aux manifestations et à se mettre en grève“. Mobilisée depuis le 5 décembre, l’intersyndicale appelé vendredi 3 janvier à « amplifier la mobilisation et la grève » pour obtenir le retrait pur et simple du texte.
Elle a dénoncé dans un communiqué « un gouvernement qui joue l’enlisement » et a misé pour la première fois sur une manifestation un samedi qui doit permettre aux opposants de venir grossir les cortèges sans nécessairement se mettre en grève.
#Retraites Dénonçant "un gouvernement qui joue l'enlisement", l'intersyndicale CGT, FO, FSU, CFE-CGC, Solidaires, Unef et UNL a appelé vendredi dans un communiqué à une nouvelle manifestation nationale le 11 janvier, 2 jours après la journée de mobilisation du 9 pic.twitter.com/Ht8vnMl5g6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 4, 2020
Plusieurs organisations étudiantes et lycéennes ont d’ores et déjà confirmé leur participation à ces manifestations. Pour l’heure, à l’inverse des autres organisations, la CFE-CGC n’appelle pas à cesser le travail mais uniquement à manifester, le jeudi 9 comme le samedi 11.
#Greve "Dès la semaine prochaine, ça recommence", avec 1 point fort jeudi, peut être vendredi, surement samedi déclare le numéro 1 de la #CGT, Philippe Martinez, qui annonce le retour d'une forte mobilisation contre la #reformedesretraites dès lundi pic.twitter.com/iJLT7D96bW
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 3, 2020
Emmanuel Macron « échangera » le 10 janvier avec les membres de la Convention citoyenne sur le climat dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris. Attendu à 18H30 au Cese le président prononcera quelques mots d’introduction avant « de répondre à des questions et de dialoguer librement avec l’ensemble de la Convention« , ont indiqué les organisateurs.C’est à « leur demande« , selon l’Elysée, que le chef de l’Etat va dialoguer ce vendredi avec les 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures contre le réchauffement climatique. C’est la quatrième session de cette instance inédite composée de 150 citoyens tirés au sort qui s’est ouverte en 4 octobre 2019 et doit s’achever en avril 2020.
Initiée en conclusion du grand débat national et après la suppression de la taxe carbone consécutive à la crise des gilets jaunes, cette convention et les Français qui la composent sont chargés de trouver des solutions pour “réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale”, comme le précise la lettre de mission de Matignon.
Grand oral de Macron devant la Convention citoyenne sur le climat https://t.co/FUMMFDqMhI
— Lionel COSTES (@COSTESLionelEr) January 10, 2020
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne vont se retrouver vendredi à Bruxelles pour discuter de la crise iranienne, a appris l’AFP lundi de sources diplomatiques. Cette réunion extraordinaire se tiendra à partir de 14h00 alors que l’UE cherche à apaiser l’escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis. La crise qui oppose l’Iran et les Etats-Unis depuis plusieurs mois a atteint son paroxysme, vendredi 3 janvier, avec l’assassinat du général Ghassem Soleimani, numéro 2 iranien tué dans un raid américain à Bagdad (Irak).
Dans la foulée, l’Iran a annoncé dimanche 5 janvier, qu’il s’affranchissait davantage de l’accord de Vienne sur le nucléaire en ne s’imposant plus de limites quant à ses activités d’enrichissement d’uranium. Une mesure sur laquelle le pays pourrait revenir, à condition que les États-Unis lèvent leurs sanctions. L’union Européenne à travers la voix de son chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué regretter profondément » la dernière annonce de l’Iran sur le nucléaire, la République islamique promettant de se retirer intégralement de l’accord de 2015. » « La mise en œuvre complète de l’accord sur le nucléaire par tous est maintenant plus importante que jamais, pour la stabilité régionale et la sécurité mondiale« , a en outre déclaré ce dernier.
L’accord de Vienne, signé en 2015 avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies – Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni – et l’Allemagne, prévoit une limitation des capacités nucléaires du pays en échange de la levée des sanctions internationales qui le visaient.
De son côté, le président américain, Donald Trump, a menacé dimanche l’Irak de « très fortes » sanctions si les troupes américaines étaient contraintes de quitter le pays, après un vote du Parlement irakien.
Donald Trump a menacé hier l'Irak de "très fortes" sanctions si les troupes américaines devaient quitter le pays. Dans un vote, le Parlement irakien a réclamé le départ d'Irak des troupes américaines, après l'élimination par les Etats-Unis d'un général iranien à Bagdad #AFP pic.twitter.com/xH5yff4FCO
— Agence France-Presse (@afpfr) January 6, 2020
Donald Trump a menacé hier Téhéran de frapper fort en cas d'attaque iranienne contre des installations américaines au Moyen-Orient. "S'ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures", a averti le président américain à son retour de vacances en Floride #AFP pic.twitter.com/7kyNShxaAt
— Agence France-Presse (@afpfr) January 6, 2020
Les responsables allemand, français et britannique ont convenu d’œuvrer ensemble pour un apaisement de la situation au Moyen-Orient. La chancelière Merkel, le président Macron et le premier ministre britannique, Boris Johnson, se sont entretenus dans la journée de dimanche par téléphone. « Nous appelons l’Iran à retirer toutes les mesures qui ne sont pas conformes à l’accord nucléaire », ont-ils déclaré dans un communiqué commun. Les trois dirigeants « sont d’accord pour estimer qu’une désescalade est désormais urgente », a précisé le porte-parole de Mme Merkel. « L’Iran en particulier est instamment invité à faire preuve de retenue dans les circonstances actuelles. » De son côté, Emmanuel Macron a appelé Téhéran à s’abstenir « de toute mesure d’escalade militaire susceptible d’aggraver encore l’instabilité régionale. »
Au cours d'un entretien téléphonique avec le Président Donald Trump, le Président @EmmanuelMacron a marqué la détermination de la France à travailler aux côtés de ses partenaires régionaux et internationaux à l’apaisement des tensions.https://t.co/Qp3D0ujB0h
— Élysée (@Elysee) January 5, 2020
Dans un communiqué, le service de presse de l’Elysée a condamné les récentes attaques et « le rôle négatif joué pour l’Iran« . »La désescalade est maintenant nécessaire. Nous appelons toutes les parties à agir avec retenue et responsabilité. Le cycle actuel de violences en Irak doit s’arrêter », peut-on lire dans un communiqué paru ce dimanche soir. « Nous appelons en particulier l’Iran à s’abstenir de toute action violente ou de prolifération et lui demandons instamment de revenir en pleine conformité avec ses engagements dans le cadre du Plan d’action global commun (JCPoA).«
« La désescalade est maintenant nécessaire. Nous appelons toutes les parties à agir avec retenue et responsabilité. Le cycle actuel de violences en Irak doit s’arrêter. »
Déclaration conjointe de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni :https://t.co/gA8D2IWmjB
— Élysée (@Elysee) January 6, 2020
Après avoir ouvert mardi 7 janvier un nouveau round de concertations sur la réforme des retraites, le Premier ministre a adressé à la CFDT, un signal d’ouverture. Après deux heures de réunion au ministère du travail, Edouard Philippe a annoncé que les partenaires sociaux se retrouveraient vendredi à Matignon pour discuter de la conférence de financement proposée par Laurent Berger, pour une sortie de crise au 34e jour de grève. « L’idée est bonne mais nous devons nous mettre d’accord sur le mandat de cette conférence de financement, sur le délai qui lui sera accordé pour aboutir ou dégager des solutions consensuelles », a déclaré le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a ainsi répondu favorablement au numéro un de la CFDT, qui avait plaidé dimanche sur le plateau de France 2, pour l’organisation d’une conférence de financement du système de retraite, dissociée du projet de réforme des retraites.
La déclaration d’Edouard Philippe
Accompagné du secrétaire d’Etat aux retraites et de la ministre des Solidarités et de la Santé, Edouard Philippe vient de s’exprimer. Il a salué une journée « de concertation et d’échange », qui a donné lieu à « des discussions très franches et constructives, très utiles » avec les partenaires sociaux.
Edouard Philippe: "Cette journée d'échange a donné lieu à des discussions très franches, constructives et utiles" pic.twitter.com/569zmshbrB
— BFMTV (@BFMTV) January 10, 2020
Edouard Philippe va rencontrer ce soir Emmanuel Macron, et prendra dans la foulée contact avec « des responsables de la majorité » présidentielle. Il adressera demain, « par écrit, des propositions concrètes aux organisations patronales et syndicales. Celles-ci porteront notamment sur « les objectifs et modalités de la conférence de financement » du système des retraites.
EN DIRECT | J’ai reçu aujourd’hui les partenaires sociaux sur l’équilibre du système universel de retraite. Suivez en direct ma déclaration :
Publiée par Édouard Philippe sur Vendredi 10 janvier 2020
Les réactions à la sortie des entretiens
Laurent Berger (CFDT) : évoque une volonté d’ouverture et rappelle son opposition à l’âge pivot
À l’issue d’une réunion de près d’une heure trente avec le premier ministre, Laurent Berger a déclaré avoir « senti une volonté d’ouverture dans la parole ». « Mais tout cela se mesure in fine aux actes, et les actes évidemment, nous n’avons pas eu les réponses ce soir », a indiqué le secrétaire général de la CFDT. M. Berger a rappelé l’opposition de son syndicat, comme de tous les syndicats, à la mesure de l’âge pivot défendue par le gouvernement. « Une mesure jugée aveugle et injuste« . « La CFDT continue et continuera de revendiquer la fin de l’âge pivot« , a-t-il déclaré. Le délégué syndical a en outre assuré au premier ministre « qu’il était grand temps de revenir à un débat sur le système universel« .
François Hommeril (CFE-CGC) : « Le projet du gouvernement est dangereux »
Le projet du gouvernement est « dangereux en tant que tel « , et la mobilisation doit continuer : c’est le message tenu par le chef de la CFE-CGC, François Hommeril, à la sortie de sa réunion avec l’exécutif. La réunion, « assez courte, assez simple« , a été « l’exacte mesure de l’embarras du gouvernement face à la mobilisation qui ne faiblit pas », a-t-il conclut, appelant à « mettre les bœufs avant la charrue« en travaillant sur le financement du système avant de voter le projet de loi.
Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) : « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais »
Au sortir de sa réunion à Matignon, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu’il fallait « une mesure d’âge »pour financer la future réforme des retraites. À l’instar de son homologue de la CPME, le patron des patrons considère qu’une telle mesure est « absolument indispensable « . Pour le Medef, la conférence devra durer au maximum « trois mois ». « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais », a commenté M. Roux de Bézieux, qui privilégie un calage du calendrier de la conférence avec le calendrier parlementaire.
Philippe Martinez (CGT) : « Nous avons rappelé notre désaccord avec le projet »
Yves Veyrier (FO) : « Pas de pause dans le mouvement
« Un certain nombre de dispositions ne correspondent pas exactement à ce que nous avions compris« , a déploré Yves Veyrier, après avoir pris connaissance du projet de loi soumis au Conseil d’Etat. « Nous entrons dans la phase de rédaction précise du projet de réforme. J’estime que le temps doit être donné à la discussion pour définir ce que signifient réellement les articles de loi » a expliqué le leader de Force ouvrière. « J’ai donc demandé à nouveau de de revenir à la table des négociations. Malheureusement je n’ai pas compris que l’exécutif souhaitait s’inscrire dans une pause. Dans ce cas nous ne ferons pas de pause quant à notre détermination pour empêcher que ce régime universel par point soit instauré. C’est une erreur », a-t-il ajouté.
Laurent Escure (UNSA) : une hausse de cotisation sur les hauts revenus
Laurent Escure est ressorti un brin optimiste à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, ce vendredi matin. L’Unsa espère le retrait de l’âge pivot du projet de loi contre la réforme des retraites « dans les prochaines heures ». « Si c’est ce qui se passe dans les jours ou les heures qui viennent, je pense qu’on pourra créer les conditions d’un travail permettant un compromis », a t-il précisé à sa sortie de Matignon.
Le secrétaire général de l’UNSA a suggéré au gouvernement une hausse de cotisation pour les revenus mensuels supérieurs à 10.000 euros par mois, ainsi qu’un recours partiel au Fonds de réserve des retraites (FRR), doté à la fin 2017 de quelque 36 milliards d’euros. « Nous, on bouge sur l’esprit de responsabilité, à lui de bouger sur le retrait de la mesure de l’âge pivot« , a-t-il plaidé. « Un compromis ne peut se faire qu’à partir du moment où on n’a pas l’épée de Damoclès de l’âge pivot, et donc il faut qu’il soit retiré du tapis. Le Premier ministre a tout à fait entendu ce qu’on lui a dit là-dessus« , a-t-il déclaré à l’AFP à la sortie de sa réunion avec Édouard Philippe. M. Lescure a également indiqué souhaiter « un compromis avant mai ou juin«
François Asselin (CPME) : « la solution réside dans une mesure d’âge »
#Retraites 1ère à être reçue @Matignon, la CPME plaide pour 1 mesure d'âge. "Le principe de réalité va cadrer la négociation sur le financement. Si on s’en affranchit, on va dans le mur", avertit @AsselinFasselin confirmant qu’il est exclu d’augmenter les cotisations pic.twitter.com/ws3PmGuOAM
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2020
? #Retraites : "Ce qu'il faut c'est présenter un système universel et la question du financement doit être confiée à une conférence, c'est la proposition de la #CFDT ce soir"
? Laurent Berger, secrétaire général de la @CFDT, est l’invité du #JT20h pic.twitter.com/L0Yzf7UDSq
— 20h France2 (@20hFrance2) January 5, 2020
Mais à son arrivée rue de Grenelle mardi matin, Laurent Berger, tout en soulignant une « volonté d’ouverture des discussions sur la question du financement », a redit son opposition à l’instauration d’un âge pivot. « Cette ouverture doit maintenant aller plus loin en rejetant du projet de loi la question de l’âge pivot” a t-il indiqué. “Si l’objectif de cette conférence de financement ou de la réunion de vendredi c’est de recycler l’âge pivot ou de négocier autour de l’âge pivot, la réponse est ‘non’ pour la CFDT”, a-t-il prévenu. Une position partagée par l’UNSA, qui a elle aussi posé le retrait de l’âge pivot d’ici vendredi comme préalable.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a de sont côté salué « une ouverture » du gouvernement et le Medef s’est dit « partant ». Sans surprise, le Premier ministre n’a en revanche pas convaincu les syndicats les plus hostiles à la réforme, dont la CGT qui a indiqué mardi qu’elle « décidera si elle participe ou pas à la réunion de vendredi ”.
Retraites : le gouvernement ouvert à l’idée d’une « conférence de financement » avancée par la CFDT https://t.co/AbwlIftUfb via @lemondefr
— CFDT DAMPIERRE (@CFDTDAMPIERRE) January 7, 2020
Les modalités
Le Premier ministre, aux côtés de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et du secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski. Neuf réunions de 45 minutes chacune sont programmées. Le chef du gouvernement débutera son marathon de bilatérales à partir de 8 h 30 avec François Asselin, le président de la CPME. Suivront dans l’ordre au cours de la matinée, le secrétaire général de l’Unsa Laurent Lescure, celui de FO Yves Veyrier, celui de la CGT Philippe Martinez, le patron de l’U2P Alain Griset puis, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Dans l’après-midi se succèderont le président de la CFE-CGC François Hommeril, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger puis le président de la CFTC Cyril Chabanier.
Une nouvelle journée de concertation sur l’équilibre du système universel de retraite s’ouvre à Matignon. Les bilatérales vont se succéder toute la journée… pic.twitter.com/JtJh6g4z9i
— Jérôme Lepeytre (@jerome_lepeytre) January 10, 2020