L’agenda politique

Sep
30
ven
Guerre en Ukraine : Poutine entérine l’annexion de territoires ukrainiens @ Kremlin
Sep 30 Jour entier

Vladimir Poutine va finaliser ce vendredi à Moscou l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. La formalisation de ces annexions intervient après que des “référendums“ dénoncés par Kiev et les Occidentaux comme illégitimes, ont validé le rattachement de ces régions à la Russie.

Le président russe a reconnu jeudi soir, l’indépendance des régions ukrainiennes de Zaporijia et de Kherson, situées dans le sud de l’Ukraine “J’ordonne de reconnaître la souveraineté d’Etat et l’indépendance des régions de Zaporijia et de Kherson“, a déclaré dans des décrets M. Poutine, qui va formaliser vendredi l’annexion de ces deux régions, ainsi que de celles de Donetsk et de Louhansk, situées dans l’est de l’Ukraine. La Russie avait déjà reconnu l’indépendance de ces territoires, à la demande de leurs dirigeants séparatistes prorusses, fin février, peu avant le début de son offensive en Ukraine.

Une cérémonie au Kremlin

La cérémonie d’annexion se tiendra vendredi à 14h, heure française, dans l’une des plus grandes salles du Kremlin avec les personnalités pro-russes que Moscou désignées comme les dirigeants des quatre régions ukrainiennes. Le président russe prononcera à cette occasion “un discours volumineux“ . “Une cérémonie de signature d’accords sur l’entrée des nouveaux territoires dans la Fédération de Russie se tiendra demain à 15 heures (14 heures à Paris) au Kremlin. Vladimir Poutine prononcera un long discours lors de cet événement“, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences TASS et RIA Novosti.

La capitale russe se prépare aux festivités. La circulation automobile sera interdite dans une grande partie du centre-ville vendredi. Un grand concert aura lieu vendredi sur la Place Rouge de Moscou, où une tribune avec des écrans vidéo géants a déjà été installée, avec des panneaux publicitaires proclamant “Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia, Kherson – Russie !“ M. Poutine pourrait y faire une apparition.

Diffusion en direct

En France, le discours du président russe, Vladimir Poutine, peut être suivi à partir de 14h sur BFMTV.

Zelensky convoque une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité

Volodymyr Zelensky, va, de son côté, convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale et de défense.“Il y aura des décisions“, annonce M. Zelensky dans sa vidéo quotidienne de soirée.  “Nous savons comment réagir à toute action russe“, ajoute-t-il. Le président ukrainien s’adresse également, une nouvelle fois, aux Russes en évoquant les conséquences sur leur quotidien d’une guerre qui les prive “d’une économie normale, d’une vie décente et du respect de toute valeur humaine“. Une guerre qui peut encore être arrêtée, mais pour cela, “il faut arrêter celui, en Russie, qui veut la guerre plus que la vie. Votre vie, citoyens russes“, clame le président ukrainien en visant Vladimir Poutine sans le nommer.

Une résolution pour condamner les référendums

Toute décision de procéder à l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia n’aurait aucune valeur juridique et mérite d’être condamnée“, a déclaré à la presse le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) votera, vendredi, sur une résolution condamnant les “référendums“ d’annexion de plusieurs régions ukrainiennes, a fait savoir, jeudi soir, la présidence française du Conseil.

La résolution préparée par les Etats-Unis et l’Albanie, dont le contenu précis n’est pas encore public, n’a aucune chance d’être adoptée en raison du droit de véto de la Russie, mais elle devrait ensuite être présentée à l’Assemblée générale de l’ONU.

Vote au Conseil de sécurité sur une résolution condamnant les référendums russes @ Siège des Nations Unies
Sep 30 Jour entier

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) vote ce vendredi, sur une résolution condamnant les référendums d’annexion organisés par Moscou dans quatre régions administratives ukrainiennes. Ce même jour le président russe, Vladimir Poutine, va formaliser l’annexion de ces territoires, lors d’une cérémonie au Kremlin.

La réunion aura lieu vendredi à 15 heures à New York (21 heures à Paris) avant une autre discussion prévue sur les fuites découvertes sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, a précisé la présidence française du Conseil. Le projet de texte qui sera soumis “condamne l’organisation par la Fédération de Russie de prétendus référendums illégaux“ dans les oblasts de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia, et juge qu’ils ne peuvent avoir “ aucune validité“ ni “servir de base à une altération du statut de ces régions“,y compris toute prétendue annexion“ par la Russie.

Le projet de résolution préparé par les Etats-Unis et l’Albanie appelle tous les Etats et autres organisations “à ne pas reconnaître une prétendue annexion“ des quatre oblasts par la Russie. Il exige également que Moscou “cesse immédiatement“ son invasion de l’Ukraine et “retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires“ du pays. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a, quant à lui, dénoncé sans équivoque jeudi l’imminence des annexions russes, estimant qu’elles n’ont “pas de place dans le monde moderne“.

Si le veto russe ne fait pas de doute lors du vote de vendredi, c’est surtout la position de la Chine, parfois accusée par les Occidentaux d’être trop conciliante avec la Russie, qui sera examinée avec attention. Pékin, officiellement neutre, a répété cette semaine son appel au respect de l’intégrité territoriale “de tous les pays“. La position de l’Inde sera également suivie de près. Les deux pays s’étaient abstenus en février, au lendemain de l’invasion russe, lorsque la Russie avait mis son veto au Conseil à une résolution dénonçant son “agression“ de l’Ukraine.

La résolution n’a quasiment aucune chance d’être adoptée, mais elle devrait ensuite être présentée à l’Assemblée générale de l’ONU. Ce vote ultérieur à l’AG des Nations Unies, où aucun des 193 Etats membres n’a de veto, permettra d’évaluer le degré d’isolement de la Russie au moment où certains pays en développement s’agacent que l’Occident concentre toute son attention sur l’Ukraine.

Oct
3
lun
Covid-19 : démarrage de la campagne de vaccination avec les nouveaux vaccins @ France
Oct 3 Jour entier

La campagne de vaccination avec les nouveaux vaccins bivalents contre Omicron démarrera en France ce lundi 3 octobre, a indiqué mardi 27 septembre sur France Info, le ministre de la Santé, François Braun. 

Une dose de rappel pour des “populations cibles“

Nous constatons depuis trois semaines une reprise de la circulation du virus“, a indiqué le ministre, évoquant “une nouvelle dose de rappel pour les populations cibles“. En pratique, cette nouvelle campagne de vaccination va concerner “les personnes fragiles, les plus de 60 ans, les professionnels de santé et les personnes qui sont en contact avec les personnes fragiles“, a précisé François Braun.

Cela ne concernera donc pas la population générale, même si “bien entendu, si vous souhaitez vous faire vacciner, vous le pourrez“, a-t-il confirmé.

Un nouveau rappel est également prévu pour les personnes de plus de 80 ans vaccinées depuis plus de trois mois et pour les personnes de plus de 60 ans vaccinées depuis plus de six mois, a précisé le ministre.

Une campagne conforme aux recommandations de la HAS

Le ministère de la Santé a suivi les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), a confirmé François Braun. Pour cette nouvelle campagne, la HAS plaidait d’intégrer dans cette vaccination les vaccins récents dits bivalents.

L’Agence européenne du médicament (EMA) en a validé trois types :  “Les vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech qui ciblent la souche originale et le variant Omicron BA.1, puis la semaine dernière le vaccin de Pfizer-BioNTech qui, lui, cible la souche originale et les variants Omicron BA.4 et BA.5 “.À l’image des vaccins contre la grippe saisonnière, actualisés chaque année pour prendre en compte les virus qui sont les plus susceptibles de circuler pendant l’hiver, les vaccins à ARNm bivalents ne sont pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes“, explique la Haute Autorité de santé.

 

 

Examen en séance du projet de loi de réforme de l’assurance-chômage @ Assemblée nationale
Oct 3 – Oct 5 Jour entier

Après un passage express en commission des affaires sociales, l’examen du projet de loi ouvrant la voie à la réforme de l’assurance-chômage démarre ce lundi soir à l’Assemblée. L’examen du texte est prévu pour durer jusqu’à mercredi.

Avec cinq articles et 376 amendements déposés, les députés commencent presque en douceur cette session ordinaire en séance publique. Le texte risque toutefois d’être âprement débattu. Défendu par le ministre du Travail Olivier Dussopt, le projet de loi prolonge les règles d’indemnisations actuelles jusqu’à la fin 2023, l’actuelle convention d’assurance-chômage arrivant à échéance à la fin de ce mois-ci.

Le texte donne surtout au gouvernement l’autorisation de fixer par décret devant le Conseil d’Etat de nouvelles règles d’indemnisation. Olivier Dussopt le martèle depuis plusieurs semaines : il veut avoir le feu vert du Parlement pour durcir les conditions d’indemnisations quand la situation économique est bonne, et pour les renforcer quand la situation est mauvaise. C’est la fameuse “contracyclicité“. Le ministre entend notamment jouer sur la durée d’indemnisation ou le nombre de mois travaillés nécessaires à l’ouverture des droits. Ces modifications des règles doivent au préalable être discutées avec les partenaires sociaux, dans le cadre de concertations dont la date n’a pas encore été fixée.

L’exécutif voudrait bien faire passer ce premier texte de la session sans trop d’encombres, pour se préserver pour la suite. Après un examen rapide en commission des affaires sociales la semaine dernière, le projet de loi a été adopté, avec les voix de la droite. De l’avis général, la qualité des débats en commission a été de bonne tenue et le gouvernement espère que cela se poursuivra dans l’hémicycle. Prudence malgré tout au ministère du Travail : “il faudra voir si certains groupes décident de jouer le blocage.

La NUPES prête à en découdre

Les députés de la Nupes ont prévu de se montrer offensifs face à l’ancien socialiste Dussopt. “On va s’opposer à un texte qui donne un chèque en blanc au gouvernement pour ajuster les droits des chômeurs à sa guise, en mettant les partenaires sociaux hors-jeu“ expliquait hier soir le communiste Pierre Dharéville au téléphone avec Playbook.

À l’unisson des syndicats, l’alliance de gauche répond que les difficultés de recrutement sont d’abord liées à la formation et à l’attractivité des métiers (salaires, conditions de travail…), et déplorent une “stigmatisation“ des chômeurs. “Nous bataillerons de pied ferme contre cette réforme inacceptable qui détourne la philosophie de l’assurance chômage et fait fi du dialogue social“, ont annoncé ses chefs de file dans une tribune à Libération. 

Les abandons de poste dans le collimateur

Les députés LR, eux, veulent profiter de l’examen en séance pour s’attaquer aux abandons de postes. L’amendement 393 déposé par leur groupe, prévoit qu’un salarié qui abandonne volontairement son poste et ne reprend pas son travail après avoir été mise en demeure de le faire est “présumé démissionnaire“. Le but étant de l’empêcher de toucher des allocations chômage, comme c’est le cas actuellement en cas de démission. Une proposition soutenue par le gouvernement et la majorité. Pour la Nupes en revanche, la manœuvre est claire : “c’est le petit sucre que la majorité accorde à la droite pour qu’elle vote le texte“, assurait hier soir le député socialiste Arthur Delaporte.

Lancement du volet santé du CNR @ Le Mans
Oct 3 Jour entier

Ce lundi 3 octobre, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, lance au Mans (Sarthe) le volet santé du Conseil national de la refondation (CNR), voulu par Emmanuel Macron.

Cette grande conférence sur le système de soins,  on va l’appeler CNR santé car ce sera une déclinaison thématique du Conseil national de la refondation. L’idée est de partir du terrain, de faire du sur-mesure et pas du prêt-à-porter descendant du ministère“, explique le ministre de la Santé, François Braun, dans une interview au Journal du dimanche.

Trois volets échelonnés dans le temps

Cette conférence sera déclinée en trois parties :

Nationale, d’abord, jusqu’au printemps 2023, avec les acteurs clés : professionnels et ordres de santé, élus, représentants des patients, afin d’aborder les questions transversales comme le partage de compétences ;

Territoriale ensuite, jusqu’à la fin de l’année. Ce deuxième volet consistera en “des réunions territoriales sous la houlette des pilotes départementaux des agences régionales de santé, en lien avec les préfets et les élus“ ;

Enfin, une “consultation citoyenne numérique, très large“, sera proposée aux Français, avec des questions sur leur vécu, sera lancée mi-octobre

Emmanuel Macron a déjà assuré que “le défi de l’accès aux soins“ serait « au cœur de l’enjeu“ de ce CNR santé, ne jugeant “pas acceptables“ les difficultés de nombreux Français à trouver un médecin traitant.

Ce qu’il faut savoir sur le CNR Santé

Le CNR, lancé le 8 septembre, inaugure ce lundi un site Internet où les internautes pourront être consultés, afin d’alimenter les CNR thématiques et territoriaux, dont l’éducation et la santé. En plus de la concertation nationale avec les professionnels de santé,  des débats auront lieu partout en France pendant trois mois sur l’hôpital, les déserts médicaux, la pénurie de personnels. A l’issue de cette période de concertation, des propositions seront formulées.

Prise de parole d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, à l’occasion du lancement du CNR Santé

Ukraine : déclaration du gouvernement suivie d’un débat à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Oct 3 Jour entier

En ouverture de la session parlementaire ordinaire 2022-2023, le gouvernement fera une déclaration à l’Assemblée nationale relative au conflit ukrainien, suivie d’un débat, ce lundi 3 octobre à 16 heures, en application de l’article 50-1 de la Constitution.

Un débat souhaité par la première ministre, Élisabeth Borne, qui, dès le mois de juillet, avait estimé lors d’une séance de questions au gouvernement qu’il “serait souhaitable“ que la “représentation nationale“ puisse se saisir de “ce sujet majeur“. Le thème avait déjà été l’objet d’un débat en mars 2022, au commencement de la guerre russo-ukrainienne.

Une thématique de reprise “pertinente“, estime-t-on dans la majorité comme chez la plupart des oppositions. “Ce qui se passe en Ukraine impacte notre sécurité collective et notre vie quotidienne. Il est important que nous donnions notre position sur le sujet et que chaque groupe puisse intervenir“, juge Thomas Gassilloud, président Renaissance de la commission de la défense nationale de l’Assemblée nationale, qui fera d’ailleurs parti des orateurs.

La position diplomatique adoptée par la France depuis le début du conflit russo-ukrainien, en particulier depuis l’annexion de quatre territoires ukrainiens entérinée par le président russe Vladimir Poutine, vendredi 30 septembre devrait être au cœur du débat. Tout comme la crise énergétique que traverse le monde, qui pourrait impacter les foyers français dès cet hiver.

Pour préparer ces débats, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s’est rendue la semaine passée en Ukraine accompagnée d’une délégation de députés, parmi lesquels la socialiste Valérie Rabault ou le président de la commission des affaires étrangères, Jean-Louis Bourlanges. Objectif : montrer le soutien indéfectible de la France au peuple ukrainien, évoquer le droit des femmes et faire plusieurs visites de terrain.

Des critiques devenues plus virulentes

Lors du premier débat sur l’Ukraine le 1er mars dernier, les députés avaient affiché un soutien unanime au peuple ukrainien et au président Zelensky, longuement applaudi lorsque Jean Castex avait cité son nom. Quelque voix dissonantes s’étaient à l’époque exprimées. Parmi elles, Jean-Luc Mélenchon qui avait notamment fustigé la fourniture d’armes à l’Ukraine par l’Union européenne. Depuis, les critiques d’une partie de l’opposition contre les choix du gouvernement se sont faites plus virulentes, notamment du côté du RN qui dénonce la politique de sanctions contre la Russie. Ces lignes de fractures devraient se retrouver ce lundi dans les prises de position des différents groupes politiques qui s’exprimeront les uns après les autres.

Les députés du Parti socialiste vont profiter de l’occasion pour déposer une proposition de résolution sur l’Ukraine. A travers cette démarche, les élus de gauche veulent que l’Assemblée nationale se positionne et affiche clairement, via le vote d’une telle résolution, son “soutien indéfectible“ à l’Ukraine “pour le recouvrement de sa pleine souveraineté“ dans ses frontières de 1991 (avec le Donbass et la Crimée donc). La majorité avait elle aussi déposé une proposition de résolution le 25 août, allant également dans le sens d’un soutien à l’Ukraine.

Oct
5
mer
Réforme des retraites : lancement des concertations @ France
Oct 5 Jour entier

La première ministre Élisabeth Borne en avait fait l’annonce la semaine dernière. Une grande concertation serait lancée dans les prochains jours, pour aboutir à un projet de loi spécifique sur les retraites, qui devra être adopté “avant la fin de l’hiver“. “On fait le choix du dialogue et de la concertation“ avec les partenaires sociaux et les partis politiques, avait déclaré jeudi 22 septembre la cheffe du gouvernement, avant d’ajouter, souhaiter “une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023“. Dans cette perspective, Olivier Dussopt, le ministre du travail, était chargé d’engager “dès la semaine prochaine“ des négociations avec les organisations patronales et syndicales, ainsi que les groupes parlementaires.

L’invitation est lancée

Le nouveau cycle de concertations autour de la réforme des retraites, annoncé la semaine dernière par le gouvernement, sera lancé mercredi 5 octobre en début d’après-midi, a annoncé ce lundi  à l’AFP, le ministre du Travail Olivier Dussopt. “Comme l’ont indiqué le président de la République et la première ministre, je recevrai les partenaires sociaux pour ouvrir les concertations relatives à la réforme des retraites. Cette première réunion de concertation se tient mercredi 5 octobre à 14h30“, a déclaré le ministre. “À cette occasion, je présenterai aux organisations syndicales et patronales le calendrier, la méthode et les objectifs de la réforme, dans la perspective d’un projet de loi adopté d’ici à la fin de l’hiver 2023“, a-t-il ajouté.

Les organisations conviées

Seront autour de la table au ministère du Travail pour ce cycle de concertations : le Medef, la CPME et l’U2P côté patronal, ainsi que les syndicats CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, et FNSEA. Les partenaires sociaux souhaitent que l’âge de départ ne soit pas le seul sujet abordé. Ils désirent également discuter de la pénibilité, des carrières longues ou encore du minimum de pension. “Nous souhaitons que la concertation soit le plus utile possible sur la pénibilité. Que des métiers où nous connaissons une usure professionnelle puissent être mieux pris en compte. Et mieux anticiper l’usure professionnelle“, a indiqué à ce titre ce week-end, le ministre du travail, invité de Radio J.

 

Oct
6
jeu
Première réunion de la Communauté politique européenne @ Chateau de Prague
Oct 6 Jour entier

Le projet de plateforme de dialogue politique et de coopération lancé par Emmanuel Macron le 9 mai dernier, qui réunira les dirigeants de l’UE et de 17 pays européens, va voir le jour à Prague. La première réunion de la Communauté politique européenne se tient dans la capitale tchèque ce jeudi 6 octobre, à la veille de la réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement.

Créer une communauté de valeurs avec des pays européens qui ne peuvent pas encore rejoindre l’UE ou ne le souhaitent pas : c’est l’objectif de la Communauté politique européenne proposée par le président français. Une organisation qui permettrait “aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération en matière énergétique, de transport, d’investissements, d’infrastructures, de circulation des personnes et en particulier de nos jeunesses“, selon le président français.

Nous avons convenu de lancer la Communauté politique européenne dans le but de rassembler les pays du continent“, a souligné Charles Michel, le président du Conseil européen.“ L’ambition est de réunir les dirigeants sur un pied d’égalité et de favoriser le dialogue politique et la coopération sur les questions d’intérêt commun afin qu’ensemble, nous œuvrions au renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité de l’Europe dans son ensemble“, a t-il insisté.

Les participants

Les dirigeants de 17 pays européens (Royaume-Uni, Turquie, les 6 pays des Balkans occidentaux, la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein, l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) ont été invités à cette conférence. Dans le détail, prendront part à cette première réunion de la Communauté politique européenne, les représentants des pays suivants :

  • les États membres de l’EU-27
  • l’Albanie
  • l’Arménie
  • l’Azerbaïdjan
  • la Bosnie-Herzégovine
  • la Géorgie
  • l’Islande
  • le Kosovo*
  • le Liechtenstein
  • la Moldavie
  • le Monténégro
  • la Macédoine du Nord
  • la Norvège
  • la Serbie
  • la Suisse
  • la Turquie
  • l’Ukraine
  • le Royaume-Uni
  • la présidente de la Commission européenne.
  • le président du Conseil européen

La Première ministre britannique Liz Truss a décidé de participer à la première réunion de la Communauté politique européenne ont rapporté le 28 septembre, plusieurs médias. La cheffe du gouvernement conservateur entend y participer car l’énergie et les migrations, au programme de la réunion, figurent parmi ses priorités et nécessitent de travailler avec d’autres dirigeants européens, selon l’agence de presse britannique PA.

Le programme

La réunion commencera jeudi à 13 heures au château de Prague, par une session plénière. Elle sera suivie par des “tables rondes et des rencontres bilatérales“, a indiqué Charles Michel. Parmi les thèmes choisis pour ces tables rondes, deux sujets majeurs en lien avec le conflit ukrainien et la situation climatique : “Paix et sécurité“ et “Énergie, climat et situation économique.“ Un dîner de travail et une conférence de presse à confirmer, clôtureront cette première réunion de la Communauté politique européenne. “Mais, aucun résultat formel écrit n’est envisagé“, a précisé le président du Conseil européen.

 

Présentation du plan de sobriété énergétique du gouvernement @ Parc des expositions, Porte de Versailles
Oct 6 Jour entier

Le gouvernement détaillera dans le cadre d’une conférence de presse, son plan de sobriété énergétique,  ce jeudi 6 octobre. Ce plan vise à répondre au défi que constitue, à court terme, la guerre en Ukraine, et celui, à plus long terme, de sortie des énergies fossiles d’ici 2050. Avec un objectif : une réduction de 10% notre consommation d’énergie d’ici deux ans, par rapport à 2019. Quatre cents personnes ont été invités et une dizaine de ministres, dont Élisabeth Borne, seront présents lors de ce grand raout, présenté comme le “premier exercice de planification écologique du quinquennat“, selon un conseiller du gouvernement. Au total, plus de trois heures d’échanges et de discours, sont attendus.

Restitution des conclusions des 9 groupes de travail

Plusieurs membres du gouvernement, entourés d’acteurs privés, publics, associatifs ou syndicaux, restitueront à cette occasion, les conclusions des neuf groupes de travail qui ont été créés, chacun dédié à un secteur : “État“, “Entreprises et organisation du travail“, “Établissements recevant du public et grandes surfaces commerciales“, “Logement“, “Collectivités territoriales“, “Transports“, “Logement“, “Numérique et télécommunications“, “Sport“et “Industrie“. Chacun détaillera les engagements que les acteurs publics ou privés, vont devoir prendre pour parvenir à l’objectif initial de 10% de réduction de 10% la consommation d’énergie. En pointe sur ce dossier, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ouvrira le bal à 14 heures.

Recommandations et plan de communication

Cette dernière précisera également plusieurs recommandations générales pour les entreprises et les organisations, concernant notamment le chauffage des locaux, ainsi qu’un plan de communication  à destination du grand public, baptisé “Chaque geste compte“, avant son lancement officiel la semaine prochaine.

Programme prévisionnel

  • 13h45    Introduction d’Agnès Pannier-Runacher ministre de la Transition énergétique.
  • 13h55    Intervention d’un groupe d’experts : la sobriété, un enjeu qui dépasse le passage de l’hiver. En présence de :

      –   Benoit Leguet  du Haut conseil pour le Climat ;
–    Anne Bringault  du Réseau Action Climat ;
–   Hélène Gassin de NégaWatt.

  • 14h15    Annonce des mesures du groupe de travail “Etat exemplaire“, par Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
  • 14h30    Annonce du groupe de travail “Entreprises et organisations du travail“, en présence d’Olivier Dussopt,  ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion et de :
    –    Patrick Martin, Président délégué du MEDEF ;
    –    Thibault Guilluy, Co-Président “Les entreprises s’engagent“ ;
    –    Nicolas Guerin, Secrétaire général d’Orange.
  • 15h00    Annonce du groupe de travail “Etablissement recevant du public et grandes surfaces commerciales“ en présence d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme et de :
    –    Gilles Lodolo, délégué Général du Conseil du commerce de France ;
    –    Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) ;
    –    Catherine Querard, vice- Présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie ;
    –    Pablo Naklhe-Cerruti, délégué général de VIPARIS ;
    –    Sophie Huberson, déléguée générale du SNELAC ;
    –    Philippe Barbier, président de la Confédération du Commerce de gros et International Paris ;
    –    Claude-Eugène Bouvier, Conseil national des établissements thermaux ;
    –    Alexandre Maulin, président Domaines skiables de France.
  • 15h30    Annonce du groupe de travail “Collectivités territoriales“ en présence de Christophe Bechu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires et de :
    –    Marie-Claude Jarrot, Maire de Monceaux les mines ;
    –    François Rebsamen, président de Dijon Métropole ;
    –    Olivier Richefou, président du Conseil départemental de la Mayenne ;
    –    Jean Rottner, président du Conseil régional du Grand Est ;
    –    Marianne Laigneau, présidente du directoire d’ENEDIS.
  • 16h00      Tables rondes “sobriété au quotidien
  • Annonce du groupe de travail “Logement“, en présence d’Olivier Klein, ministre délégué au Logement, et de :
    –    Pierre de Montlivault, président de la Fédération des services Energie, Environnement FEDENE.
  • Annonce du groupe de travail “Transport“, en présence de Clément Beaune, ministre délégué aux transports, et de :
    –    Nicolas Brusson, directeur général de Blablacar.
  • Annonce du groupe de travail “Sport“ en présence d’Amélie Oudea-Castera, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et de :
    –    Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 ;
    –    Arnaud Rouger, directeur général de la ligue de football professionnel ;
    –    Patrick Appere, président de l’ANDES.
  • 16h40      Présentation du dispositif “EcoWatt par RTE, en présence de Xavier Piechaczyk, président de RTE.
  • 16h50    Dévoilement de la campagne “chaque geste compte“ par Agnès Pannier-Runacher
  • 17h00      Discours de clôture par Élisabeth Borne, Première ministre.

L’évènement sera intégralement retransmis en direct sur le compte Twitter du ministère : @Ecologie_Gouv

 

Oct
7
ven
UE : sommet informel de Prague @ Château de Prague
Oct 7 Jour entier

Au lendemain de la première réunion de la communauté politique européenne dans la capitale tchèque, les dirigeants des 27 pays de l’Union Européenne (UE) se retrouvent ce vendredi 7 octobre à Prague, pour un sommet informel au cours duquel ils aborderont “trois questions urgentes liées entre elles : la guerre de la Russie en Ukraine, l’énergie et la situation économique“, selon Charles Michel. “Nous discuterons de la manière de continuer à apporter un solide soutien économique, militaire, politique et financier à l’Ukraine, aussi longtemps qu’il le faudra, et nous examinerons la meilleure façon de protéger nos infrastructures critiques“, a expliqué le président du Conseil européen.

Les consultations doivent également permettre de “remédier aux prix élevés pour les ménages et les entreprises, de soutenir la croissance et l’emploi et de protéger les personnes vulnérables qui souffrent le plus des factures énergétiques élevées“, a-t-il insisté, ajourant que “la clé sera notre capacité à rester unis et à coordonner notre réponse politique, dans un esprit de solidarité et de défense de nos intérêts communs“.

Une difficile stratégie commune

De vifs débats sont attendus ce vendredi à Prague entre les partenaires européens qui vont tenter d’esquisser les contours d’une parade commune pour lutter contre la crise de l’énergie et les coûts élevés. Rien ne sera facile lors de ce sommet informel. Les Vingt-Sept peinent en effet à trouver une parade commune pour affronter ces vents hostiles. Certains pays, comme la France, misent sur le nucléaire. D’autres, comme l’Allemagne, sont historiquement liés aux hydrocarbures russes en Europe centrale. Beaucoup de dirigeants sont crispés par le plan allemand d’aide à sa population sur l’énergie, chiffré à 200 milliards d’euros. Ils craignent qu’une telle injection d’argent distorde la concurrence. Or, sans consensus sur la stratégie à mener, les dirigeants des pays membres de l’UE risquent de céder à la tentation du cavalier seul.

Le plafonnement du prix du gaz au coeur du sommet

L’idée de plafonner les prix du gaz, portée par la Belgique, sera au cœur de ce sommet. De nombreux pays européens, dont la Belgique, plaident pour l’imposition d’un plafond généralisé sur les prix du gaz. D’autres s’y opposent. Les Pays-Bas et le Danemark, parce qu’ils sont des producteurs gaziers. L’Allemagne, pour des raisons de sécurité d’approvisionnement. La Commission, par sensibilité envers Berlin et parce qu’elle n’apprécie guère d’intervenir sur les marchés.

Des progrès ont été enregistrés ces dernières heures grâce à une ouverture de la Commission européenne. Lors d’un débat sur la crise énergétique au Parlement de Strasbourg, la présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’Union européenne (UE) devrait mettre en place un plafonnement temporaire des prix du gaz naturel jusqu’à ce qu’un nouvel indice des prix soit instauré. “L’introduction d’un plafond global sur le prix du gaz est une solution temporaire jusqu’à ce que nous ayons développé un nouvel indice européen des prix qui assure un meilleur fonctionnement du marché“, a déclaré Ursula von der Leyen. “Et la Commission a déjà commencé son travail à ce sujet“.  “Quoi qu’il en soit, un plafonnement des prix doit être conçu de manière à ne pas compromettre l’approvisionnement en gaz de l’Europe“, a-t-elle ajouté.

Pour l’instant, rien n’est encore décidé. “Il y a des convergences vers certains modèles, mais les discussions continuent et il faut voir comment elles évolueront à Prague“, confie un haut fonctionnaire de la Commission. Si les Vingt-Sept s’accordent à Prague sur le plafonnement généralisé, il faudra encore attendre que la Commission dépose une proposition légale, ce qui n’interviendra pas avant le prochain sommet européen, prévu les 20 et 21 octobre.

Emmanuel Macron s’est engagé jeudi à “convaincre“ les autres Européens sur un mécanisme de plafonnement commun des prix du gaz servant à produire de l’électricité. “On soutient beaucoup ça“ a déclaré le président français lors d’une réunion d’entrepreneurs organisée par la Banque publique d’investissement à Paris. “On va convaincre les autres Européens“, “au plus tard“ d’ici le Conseil européen des 20 et 21 octobre à Bruxelles. “On va mettre en place un système qui fait que le gaz qu’on utilise pour produire de l’électricité, on va lui mettre un plafond de prix“, ce qui “permet de baisser le prix de l’électricité produite“.

L’épineux sujet du gazoduc MidCat

Le Premier ministre portugais, Antonio Costa, presse la France, de donner son feu vert à la relance du MidCat, le projet de gazoduc entre la France et l’Espagne, soulignant que cette infrastructure aiderait l’Europe centrale et orientale à se passer des importations gazières russes.

Lors de son arrivée jeudi à Prague, Emmanuel Macron a mis en doute la pertinence de construire ce dernier, déclarant aux journalistes que la construction prendrait “cinq à huit ans“ et faisant valoir que les pipelines actuels ne sont utilisés “qu’entre 50 et 60% de toute façon“. “Je pense que notre priorité est d’avoir des interconnexions électriques en Europe et je suis plus favorable à ces projets“, a déclaré le président français, rejetant implicitement le projet MidCat.

Les Vingt-Sept prendront également acte, à Prague, du huitième paquet de sanctions contre la Russie, qui comporte un plafonnement des prix du pétrole russe transporté par navire. Ils ne devront plus en discuter, un accord ayant été trouvé mercredi au niveau des ambassadeurs. Les nouvelles restrictions commerciales imposées à la Russie ont été publiées au Journal Officiel de l’UE ce jeudi.