L’agenda politique

Déc
1
jeu
Rencontre Charles Michel- Xi Jinping en Chine @ Pékin
Déc 1 Jour entier

Le président du Conseil européen, Charles Michel, se rend ce jeudi  1er décembre à Pékin, pour y rencontrer le président chinois Xi Jinping. La visite fait suite au Conseil européen du mois d’octobre, au cours duquel les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont inquiétés de la dépendance du bloc à l’égard de la Chine.

Cette rencontre intervient dans un contexte d’intenses discussions entre Européens sur la façon de se positionner face à la Chine, et de trouver leur propre voix au-delà des tensions croissantes entre Washington et Pékin. Le président du Conseil européen doit en effet composer avec un pays comme l’Allemagne, qui a d’importants intérêts économiques en Chine. Mais il doit également prendre en compte d’autres États membres comme la Lituanie, qui s’est attirée la colère de Pékin en établissant des liens avec Taïwan, considéré par la Chine comme partie intégrante de son territoire.

Une rencontre sous tensions entre Pékin et Bruxelles

Sur fond de guerre en Ukraine

Le 12 novembre à Phnom Penh, quelques jours avant un sommet du G20 lors duquel Xi Jinping a rencontré le président américain Joe Biden, Charles Michel avait appelé Pékin à convaincre la Russie de respecter le droit international en Ukraine. “Nous encourageons les autorités chinoises à utiliser tous les moyens en leur possession pour convaincre la Russie de respecter les frontières internationalement reconnues, à respecter la souveraineté de l’Ukraine“, avait déclaré le dirigeant à l’AFP.

Illustration des tensions entre Bruxelles et Pékin, la diffusion d’un discours de Charles Michel, prévue en inauguration d’une foire commerciale à Shanghai début novembre, a été annulée car les autorités chinoises souhaitaient le censurer de toutes les références à la guerre en Ukraine, selon plusieurs diplomates européens. Un sujet sensible en Chine, qui se veut officiellement neutre mais reste un allié stratégique de poids de la Russie.

Dominée par la question des droits humains dans le Xinjiang

L’Union européenne considère la Chine comme un “partenaire, concurrent économique et rival systémique“, selon la formulation adoptée en 2019. Mais les relations entre la Chine et l’UE se sont détériorées depuis l’imposition de sanctions, des deux côtés, au sujet d’accusations de violations de droits de l’homme dans la région chinoise du Xinjiang.

Les dossiers sur la table

Les dirigeants européen et chinois discuteront des enjeux internationaux ainsi que de thèmes d’intérêt commun“, est-il précisé dans un communiqué du Conseil européen, publié jeudi 24 novembre. Au menu des discussions: la guerre menée par la Russie en Ukraine et les tensions autour de Taïwan, considéré par la Chine comme partie intégrante de son territoire. Pour l’Europe, selon un responsable européen, il est crucial que la Chine ne fournisse pas d’armes à la Russie et qu’elle n’aide pas Moscou à contourner les sanctions économiques occidentales. “Ce qui est essentiel c’est que les règles restent le fondement de l’ordre international“, indique t-il. Et d’ajouter : “Nous avons besoin d’un monde où l’Onu reste au centre du jeu, et l’agression de la Russie tout comme un éventuel conflit autour de Taïwan sont de véritables dangers“.

 

Déc
2
ven
SNCF : grève des contrôleurs des TGV et Intercités de vendredi à dimanche @ France
Déc 2 – Déc 4 Jour entier

Un mouvement de grève sera observé chez les contrôleurs de la SNCF de ce vendredi 2 décembre au dimanche 4 décembre 2022. Une grève qui va contraindre la SNCF à annuler 60 % de ses TGV et Intercités de vendredi à dimanche, a annoncé la compagnie mercredi 30 novembre. Les contrôleurs ont décidé de cesser le travail pendant tout le week-end, pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur statut. “Au total, on est plus de 80 % à être en grève et plus de 90 % sur le TGV, c’est du jamais-vu“ a assuré à l’Agence France-Presse (AFP) Nicolas Limon, membre du Collectif national des agents du service commercial trains (CNA), lancé en septembre sur Facebook en dehors de tout cadre syndical et qui compte aujourd’hui près de 3 000 membres

A noter que la CFDT Cheminots, l’Unsa Ferroviaire et Sud Rail ont d’ores et déjà déposé des préavis de grève pour les périodes du 23 au 26 décembre et du 30 au 2 janvier, au cas où les négociations pour les contrôleurs n’aboutiraient pas. En parallèle, la SNCF va devoir mener un autre conflit de front. La CGT, Sud-Rail et la CFDT appellent cette fois ci tous les agents à la grève ce mercredi 7 décembre, date de l’ouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO).

Les prévisions de trafic

SNCF Voyageurs prévoit 1 train sur 2 sur le TGV Nord, 1 sur 3 sur le TGV Est, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 sur 4 sur Ouigo et 1 Intercités sur 2 de vendredi à dimanche, a-t-elle précisé. A l’international, la compagnie prévoit un trafic normal pour Eurostar et Thalys, 1 TGV sur 3 vers la Suisse, 1 sur 2 vers l’Allemagne, 1 sur 3 vers l’Italie et aucune circulation vers l’Espagne. Une “reprise progressive“ est envisagée lundi 5 décembre, avec 3 trains sur 4 vers tous les axes TGV, précise SNCF Voyageurs.

Les voyageurs disposant d’une réservation et ayant laissé leurs coordonnées, recevront par mail/Sms l’information sur le maintien ou non de leur train. “Quel que ce soit le billet TGV INOUI, OUIGO ou Intercités, vous avez la possibilité : d’échanger votre billet sans frais ou demander le remboursement“, indique la compagnie. Tous les voyageurs, que leur train soit maintenu ou annulé, et quel que soit leur billet (TGV Inoui, Ouigo et Intercités) pourront être remboursés intégralement pour des voyages prévus entre vendredi et lundi. Ils pourront également échanger leur billet sans frais, pour un train où il reste de la place, jusqu’au jeudi 8 décembre inclus.

Vérifier l’annulation de son train

Déc
3
sam
Présidence des Républicains : 1er tour de scrutin @ France
Déc 3 – Déc 4 Jour entier

Sonné par  l’échec de Valérie Pécresse à la présidentielle (4,8 %) et sans chef depuis la fin du mandat de Christian Jacob, à l’été dernier, Les Républicains (LR) se cherchent un nouveau patron. Les adhérents du parti sont appelés aux urnes ce week-end, soit environ 30 000 de plus qu’avant les débuts de la campagne interne, rappelait le Figaro cette semaine. Sans surprise, avec 8961 encartés, la fédération des Alpes-Maritimes, fief d’Éric Ciotti, dénombre le plus d’électeurs potentiels, près d’un sur dix. La Vendée, chère à Bruno Retailleau, et le Lot, d’où est issu Aurélien Pradié, voient aussi leur nombre d’adhérents progresser, mais restent loin derrière.

Mode d’emploi

Conformément à l’article 4 du Règlement Intérieur du Mouvement, seules les personnes à jour de cotisation 30 jours avant le scrutin, soit au 3 novembre 2022, pourront participer à ce congrès“, comme l’a rappelé la Haute autorité des Républicains il y a quelques jours. Après les vérifications de rigueur, cette dernière a validé un corps électoral composé de 91.110 inscrits. Les militants voteront par voie électronique, à distance sur l’ordinateur, tablette ou téléphone portable de leur choix, ou, en cas d’impossibilité ou graves difficultés matérielles, depuis un ordinateur mis à disposition dans un bureau de vote local. Ils recevront par courrier papier un code d’accès pour voter et par mail ou sms un mot de passe.

Le premier tour se tient de ce samedi 3 décembre 18h au dimanche 4 décembre à la même heure. Si au terme de ces deux jours de vote aucun des candidats n’a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour aura lieu du 10 décembre 18h au 11 décembre 18h, entre les deux candidats arrivés en tête.

Trois candidats en lice

Ils sont trois à briguer la direction du parti : le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et le numéro 3 des Républicains, le député du Lot, Aurélien Pradié.

Le favori Éric Ciotti

Finaliste de la primaire de LR pour la présidentielle , il a été le premier à officialiser sa candidature le 26 juillet. Sous le slogan “La droite au coeur“, le patron de la puissante fédération des Alpes-Maritimes représente une ligne sécuritaire et identitaire, avec pour boussole les thèmes d’autorité, de liberté et de travail. Partisan d’une ligne “droite et forte“, il met en avant sa capacité à “dire les choses clairement“, avec une “opposition très claire au macronisme“ et un discours ferme, notamment sur le régalien.

Bien qu’étant sans valeur prédictive, le dernier baromètre de l’institut Odoxa réalisé auprès des sympathisants  Les Républicains, mais aussi de ceux de la droite radicale et du centre, le désigne comme le favori. Selon ce sondage, le député des Alpes maritimes arrive en tête dans les deux premières catégories : avec 41% d’adhésion chez les sympathisants du parti et 27% chez les sympathisants de la droite radicale. En revanche, il n’arrive qu’en troisième position chez les sympathisants du centre avec 15%.

Son arrivée à la tête du parti inquiète toutefois parmi les élus LR, qui redoutent que sa désignation fasse fuir les modérés. C’est pourquoi, il s’est cette fois, employé à rassurer sur cette éventualité, évitant toute forme de provocation. Il a par ailleurs indiqué son souhait de voir désigné Laurent Wauquiez candidat à la présidentielle de 2027, dès les prochaines semaines. Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes lui a rendu la pareille, en lui offrant son soutien dans cette élection interne.En amont de la campagne, les deux hommes ont conclu un marché : à Ciotti le parti, à Wauquiez, la future candidature à la présidentielle.

La surprise : Bruno Retailleau ?

Issu du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers et héritier de Force républicaine, le micro-parti que François Fillon lui a légué avec son fichier d’adhérents, le doyen vendéen de 61 ans, ancien filloniste, représente l’aile conservatrice et libérale de LR dans cette élection. Son credo : unir sa famille politique. “Je veux une droite rassemblée, pas rétrécie“, défend-il, jugeant qu’“il n’y a pas d’avenir pour des petits bouts de droite“ qui “seraient ensuite vendues à la découpe“. “Je veux l’unité sur une ligne claire“, a-t-il assuré. Fort de son expérience du compromis au Sénat, il entend rassembler, mais promet aussi de “tout changer“ pour “créer un nouveau parti“. Il plaide pour “plus de sécurité, moins d’impôts et d’immigration“.

Peut-il créer la surprise ? C’est ce que ses troupes espèrent ardemment, même si elles continuent à considérer Ciotti comme le favori. Mais un second tour pourrait bien rebattre les cartes, selon elles, surtout dans l’éventualité où il arriverait en tête au premier tour de scrutin, même d’un cheveu. Et l’entourage du candidat se montre confiant après les derniers jours de campagne où ils ont, disent-ils, “senti qu’il y a une curiosité“. Bruno Retailleau a enchaîné les déplacements et les meetings, tracé sa route en se targuant de n’avoir passé de “deal avec personne“ — façon peu voilée d’accuser ses deux rivaux de se faire la courte échelle.

Le 3ème homme : Aurélien Pradié

Dernier des candidats à avoir lancé sa campagne, mi-septembre, il fait figure de challenger. Héraut de la droite sociale et populaire, engagé sur les questions de handicap et de violences faites aux femmes, il est parfois jugé trop à gauche dans son propre camp. Autre difficulté : sa parole acérée lui créé parfois des inimitiés.

Jugeant que les candidatures de ses concurrents “se ressemblent“, l’actuel secrétaire général du parti assure vouloir “rebâtir une droite populaire“ qui “parle à la jeunesse et à toutes les catégories sociales.“ A 36 ans, le député du Lot a le soutien de plusieurs députés représentant la jeune garde de LR, Julien Dive, Pierre-Henri Dumont, Raphaël Schellenberger.

Moins connu du grand public que ses deux adversaires, il aura réussi à faire parler de lui au cours de la campagne. “Il suscite une espérance, il va faire un score“, anticipait ce jeudi un soutien d’Eric Ciotti. Et de se prendre à rêver d’un second tour sans Retailleau : “Il peut finir deuxième“, assurait-il.

 

 

 

 

Déc
5
lun
Examen à l’Assemblée du “projet de loi énergies renouvelables“ @ Assemblée nationale
Déc 5 – Déc 9 Jour entier

Après avoir été adopté au Sénat début novembre, le projet de loi pour accélérer les énergies renouvelables arrive en première lecture à l’Assemblée nationale, du lundi 5 au vendredi 9 décembre. Le texte est composé de plusieurs volets : allégement des procédures administratives pour réduire le temps de déploiement des projets ; accélération du développement de l’énergie solaire et de l’éolien en mer ; amélioration de l’acceptabilité locale des projets.

A l’issue de son examen du texte, les sénateurs ont écarté les deux principales modifications apportées par les commissions sénatoriales et décriées par le gouvernement : le droit de veto des maires et la distance minimale des côtes pour un projet d’éolien en mer. L’ensemble des modifications.

Le vote des écolos scruté de près

Dix jours de débats sont prévus pour près de 3 000 amendements déposés. Avec une question-clé : le gouvernement parviendra-t-il à décrocher le soutien de la gauche pour faire passer ce texte technique, censé accélérer le développement des énergies vertes ? Le vote des écologistes sur la première grande loi “verte“ du quinquennat sera scruté à la loupe. Le texte débattu à partir de ce lundi en séance publique porte sur un de leurs combats de longue date : le développement des énergies renouvelables .

 Dans son interview au Parisien dimanche,  Emmanuel Macron s’est dit “confiant“. Elisabeth Borne, pour sa part, n’a pas l’intention d’engager sa responsabilité via un 49.3 sur ce projet de loi et a chargé sa ministre de la transition énergétique de tout faire pour trouver des compromis. Agnès Pannier-Runacher a ainsi fait le choix de privilégier le dialogue avec les socialistes et les écologistes. Elle assure qu’elle va prendre en compte leurs préoccupations (comme la mise en place d’un médiateur des énergies renouvelables).

Pour sa part, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud a annoncé vendredi dans le Huffington Post que son groupe était “prêt à voter ce texte“, sous certaines conditions. En premier, que le développement des panneaux solaires se fasse plutôt sur les zones déjà artificialisées et sur les toitures, plutôt que sur les terres agricoles. Petit deux : que les retombées économiques à l’installation d’éoliennes sur un territoire ne se transforment pas en ristournes pour les factures des habitants proches des éoliennes, mais bénéficient à tous à travers un “fond pour la rénovation énergétique de l’habitat“.

Déc
6
mar
Grève SNCF @ France
Déc 6 – Déc 8 Jour entier

La CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT appellent l’ensemble des catégories de personnel de la SNCF à cesser le travail mercredi 7 décembre, afin de peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui s’ouvrent ce même jour. La circulation sur les rails sera ainsi perturbée de ce mardi 6 décembre à 20h00, au jeudi 8 décembre 8h00.

Quelles perturbations ?

La région Auvergne Rhône-Alpes particulièrement touchée

Le conflit affectera surtout les TER dans les régions : Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie, Paca et tout particulièrement Auvergne-Rhône-Alpes, selon un communiqué du groupe. “Le trafic sera très perturbé sur les lignes TER en Auvergne Rhône-Alpes“, prévient le service communication de la SNCF Voyageur. “Il y aura de grosses difficultés, notamment sur la zone de Lyon.“. Le groupe prévoit toutefois aussi des annulations sur certains TGV ou Intercités, en particulier sur l’axe TGV Paris-Lyon en raison d’un mouvement local des aiguilleurs de SNCF Réseau, ainsi que pour les TGV au sud de Bordeaux.

Le trafic perturbé sur les RER et Transilien en Ile-de-France

En Ile-de-France, le trafic des RER C et D sera perturbé. Sur le RER C, la SNCF prévoit en moyenne 3 trains sur 4 sur la ligne C et 1 train sur 2 sur la ligne D.

Des perturbations sont à prévoir également sur les lignes C, D, E et N du Transilien. La ligne R devrait être également touchée, avec notamment certains trains supprimés en fin d’après-midi au départ de gare de Lyon.

Les voyageurs touchés prévenus par mail ou SMS

Sur les grandes lignes, les voyageurs concernés seront informés par mail ou SMS en cas d’annulation de leur train. La SNCF promet dans ce cas un remboursement complet avant le départ prévu, ou un échange sans frais dans tous les trains où il reste de la place. Les voyageurs sont invités dans tous les cas, à vérifier la circulation des trains mardi à 17 h 00. En région Auvergne Rhône-Alpes, sur le site sur le site SNCF TER Auvergne Rhône-Alpes.

Quelle ampleur ?

La journée sera particulièrement “difficile“ dans “les transports du quotidien“, a alerté ce mardi matin au micro de RTL le ministre délégué au transports, Clément Beaune. Les lignes de TER et de Transilien davantage que les lignes de TGV, donc. “Pour beaucoup de Français, il y aura des perturbations“, a regretté le ministre,  même si elles seront moins importantes selon lui que le week-end dernier, où 60% des TGV avaient dû rester à quai. “Pour la fin d’année, j’en appelle à la responsabilité des syndicats. Pas besoin d’ajouter des galères aux galères“, a plaidé M. Beaune.

Immigration : débat sans vote à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Déc 6 Jour entier

 

Un débat sans vote sur l’immigration est organisé ce mardi 6 décembre à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la future loi sur le sujet portée par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt. Le texte devrait être examiné début 2023 par le Parlement. Un débat similaire se tiendra le mardi 13 décembre au Sénat. La Première ministre, Élisabeth Borne, prononcera un discours de politique générale à 17 heures, qui sera suivi d’un débat sans vote. Elle détaillera les grandes orientations du futur projet de loi. Les ministres Gérald Darmanin, Olivier Dussopt ainsi qu’Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, et Catherine Colonna (Affaires étrangères) prendront la parole mercredi.

Le texte qui doit arriver au Sénat en février et à l’Assemblée au printemps – s’articule autour de deux piliers principaux : mieux exécuter les expulsions et favoriser la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension. Parmi ses principales mesures  :

  • la création d’un titre de séjour “métiers en tension“, permettant de régulariser les travailleurs sans-papiers, titulaires d’un emploi dans un secteur en manque de main-d’œuvre.
  • l’automatisation de la notification d’une OQTF, l’obligation de quitter le territoire français, pour toutes les personnes qui voient leur demande d’asile rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) ;

  • la refonte de la cour nationale du droit d’asile (CNDA). Le texte prévoyant la généralisation du juge unique à tous les recours devant la CNDA, sauf en cas de “difficulté sérieuse“.

Au sein de la majorité, on s’attend à un débat musclé entre une gauche vent debout contre un texte jugé trop répressif et une droite qui l’estime trop laxiste. En marge des discussions, des associations comme Amnesty International, la Cimade ou la Ligue des droits de l’Homme manifesteront à proximité du Palais Bourbon contre le “durcissement annoncé de la politique migratoire en France“.

Sommet des Balkans occidentaux à Tirana @ Tirana
Déc 6 Jour entier

Un sommet entre l’Union européenne (UE) et les Balkans occidentaux est prévu ce mardi 6 décembre à Tirana, en Albanie. Ce sera la première rencontre de ce niveau dans la région organisée par un pays non-membre de l’Union. Ce sommet est l’occasion de réaffirmer l’importance majeure du partenariat stratégique entre l’UE et les Balkans occidentaux, une région ayant une perspective claire d’adhésion à l’UE.

Ce format, initié en 2014 sous l’égide de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, vise à encourager le rapprochement entre les six États des Balkans occidentaux et certains pays de l’Union et à promouvoir l’intégration entre les États de la région.

Élargissement de l’UE aux Balkans ?

Depuis la fin de la guerre des Balkans, au milieu des années 1990, six pays sont en route pour l’adhésion à des degrés divers. Dans le peloton de tête, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Serbie, qui sont déjà en négociation avec l’UE. Suivis de la Bosnie-Herzégovine, et du Kosovo, pas encore reconnus officiellement candidats. La guerre en Ukraine a changé la donne et aiguisé l’appétit européen de ces États. L’impatience clairement commence à gagner certains de ces pays, voyant qu’en quelques mois, l’Ukraine, en pleine guerre avec la Russie, a officiellement été reconnue candidat dans le cadre d’une procédure accélérée.

L’Europe doit-elle s’élargir de nouveau ? Le conflit en Ukraine doit-il accélérer le processus d’adhésion ? Cette question sera centrale lors du sommet de Tirana où il y aura beaucoup d’attentes vis-à-vis de l’Union européenne. La présidente de la Commission européenne rappelle qu’il n’y a pas de calendrier concernant l’élargissement du projet européen. Mais Ursula von der Leyen souligne que la guerre en Ukraine a créé un nouvel élan.

Réunis le 3 novembre à l’occasion du sommet du processus de Berlin, les  dirigeants des six pays des Balkans occidentaux ont signé trois accords dans le cadre de ce processus, envoyant ainsi un signal positif en amont du sommet décisif des Balkans occidentaux.  “L’Europe sans les Balkans occidentaux n’est pas complète, et les pays de la région doivent avoir confiance dans le processus de Berlin“, a déclaré le chancelier allemand qui accueillait cette réunion. M. Scholz a souligné que les six pays des Balkans occidentaux “appartiennent à la partie libre et démocratique de l’Europe“, mettant en avant la nécessité de concrétiser leur désir de longue date de rejoindre l’UE.

“Il y a beaucoup d’attentes vis-à-vis de l’Union européenne avec ce sommet des Balkans“ déclare l’eurodéputée Željana Zovko (PPE) dont le pays est le dernier pays à être entré dans l’UE en 2013. L’élue croate met en garde l’UE si elle ne s’engageait pas pleinement avec ces pays qui frappent à sa porte depuis longtemps. “Si l’on ne fait pas un effort, cette région sera exposée à la Chine, la Russie, à la Turquie“, alerte t-elle.

Ukraine et sécurité face aux ingérences étrangères

Lors de ce sommet, les dirigeants se pencheront également sur la coopération face aux défis communs découlant de l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ils examineront plus particulièrement les moyens de lutter contre ses effets négatifs sur l’énergie et la sécurité alimentaire dans les Balkans occidentaux. Le sommet sera aussi l’occasion de discuter d’actions coordonnées sur des questions de sécurité et de défense, devenues encore plus pertinentes dans le contexte de l’agression de la Russie contre l’Ukraine, notamment la lutte contre la manipulation de l’information depuis l’étranger et l’amélioration de la cybersécurité collective.

Gestion des migrations

Les dirigeants procéderont à un échange de vues sur les efforts communs de gestion des migrations, alors que les chiffres concernant la route migratoire des Balkans occidentaux ont considérablement augmenté au cours de l’année écoulée. Une problématique qui inclut l’alignement sur la politique de l’UE en matière de visas et la coopération liée aux systèmes de retour. Ils débattront aussi des moyens de renforcer la collaboration en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention de la radicalisation.

Engagement au niveau politique 

Ce sommet sera aussi l’occasion pour les dirigeants de l’UE et des Balkans occidentaux de débattre des moyens d’approfondir leur engagement, en accordant une attention particulière aux jeunes. Ils feront également le point sur les progrès réalisés:

  • sur la modernisation de leurs systèmes de paiement conformément aux normes de l’UE ;
  • dans le domaine du numérique ;
  • dans la mise en œuvre des voies réservées UE-Balkans occidentaux, une initiative visant à faciliter la logistique transfrontalière et la continuité des flux de marchandises.

 

Déc
7
mer
Sommet humanitaire pour l’Ukraine @ Rzeszow,
Déc 7 – Déc 8 Jour entier

La ville de Rzeszow, en Pologne, accueille du 7 au 9 décembre le sommet organisé par la Fondation World for Ukraine, sous le parrainage de la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić. Des centaines de participants venus d’Europe doivent s’y retrouver pour nouer des partenariats, lancer des initiatives et des appels aux dons publics et privés. La France y sera représentée par la directrice des relations internationales de la Sécurité civile, très en pointe depuis le début de la guerre pour l’aide humanitaire à la frontière et l’accueil des réfugiés ukrainiens.

Créée en août dernier, cette fondation vise à mobiliser les bonnes volontés afin d’aider la population ukrainienne prisonnière de la guerre.

Le sommet W4UA abordera des aspects clés de l’aide humanitaire internationale à l’Ukraine, afin de renforcer la coopération entre les organisations non gouvernementales, les collectivités territoriales, les entreprises et les institutions gouvernementales. Il réunira plus de 70 ONG, des représentants des autorités nationales, ainsi que des maires de petites et moyennes villes ukrainiennes désireuses d’établir des partenariats avec des villes européennes en vue de développer des projets de reconstruction et de renforcement des capacités. Ce sommet intervient alors que la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) publiera demain un nouveau rapport sur l’impact économique de la guerre en Ukraine, le pays subirait pour 2022 une perte de 35% de son PIB.

A noter que le mardi 13 décembre, la France accueillera à Paris une conférence de “soutien à la résilience et à la reconstruction de l’Ukraine“ qui réunira, autour d’Emmanuel Macron et du Premier ministre ukrainien, acteurs économiques français et ukrainiens pour faire le point sur les besoins de Kiev à court et moyen terme.

 

Déc
10
sam
Conseil National de Refondation dédié à la jeunesse @ Hôtel de Matignon
Déc 10 Jour entier

La Première ministre lance demain à 11 heures, à Matignon, un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la jeunesse.  En complément, une séance plénière aura lieu à l’Elysée, deux jours plus tard. Il s’agira de “dresser le constat des préoccupations majeures de cette génération“ précise les équipes d’Élisabeth Borne. Plusieurs rencontres de ce type, qui doivent « donner la parole aux Français de 13 à 29 ans », auront lieu jusqu’au printemps 2023, au rythme d’une fois par mois, afin “d’identifier des solutions concrètes qui permettront d’accompagner et de rendre la jeunesse plus confiante en l’avenir“.

Six ministres seront présents autour de la table : Pap Ndiaye (Éducation nationale et Jeunesse), Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche), Olivier Klein (Ville et Logement), Carole Grandjean (Enseignement et Formation professionnelle), Charlotte Caubel (Enfance) et Sarah El Haïry (Jeunesse et Service national universel). Au programme : les conditions de vie des jeunes, notamment le logement étudiant, la réforme des bourses étudiantes, la question de l’engagement citoyen, ou encore l’insertion professionnelle.

Présidence de LR : deuxième tour de scrutin @ France
Déc 10 – Déc 11 Jour entier

Arrivé en tête du premier tour du scrutin interne pour la présidence des Républicains, dimanche 4 décembre, le député des Alpes maritimes, Eric Ciotti (42,73%) affrontera le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau (34,45%) lors d’un second tour organisé les 10 et 11 décembre. Avec 22,29% des voix, Aurélien Pradié termine troisième et est éliminé de la course. Ce second tour de scrutin organisé selon les même modalités que la premier, se tiendra précisément du samedi 10 décembre, à 18heures, au dimanche 11 décembre, à la même heure.

Un nécessaire appui de la gauche

Au sein des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN), le vote sera négatif. “Ce texte n’est pas sérieux“ pointe un poids lourd de la droite, qui, ironiquement, dénonce un projet de loi visant à “renforcer l’industrie éolienne allemande“. Chez les partisans de Marine Le Pen, la lutte contre les éoliennes terrestres est un axe fort mis en avant depuis plusieurs années. La coalition présidentielle va donc devoir composer avec l’opposition RN et surtout d’une grande partie des élus Les Républicains (LR), jusqu’ici force d’appoint. Sans majorité absolue, le gouvernement cherche des alliés et se tourne vers la gauche. Si le ton est plus mesuré sur le fond comme sur la forme dans les rangs de cette dernière, mais rien n’est acquis pour le gouvernement. “On soutiendra tout ce qu’il y aura d’intéressant. Je n’aurai pas une attitude bloquée à condition que cela aille dans la bonne direction“, a déclaré en novembre Alexis Corbière, le député LFI de Seine-Saint-Denis.