L’agenda politique

Sep
26
lun
Présentation du budget 2023 en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Sep 26 Jour entier

Le projet de loi de finances pour 2023 est présenté en Conseil des ministres, ce lundi 26 septembre, avant discussion en séance du texte à l’Assemblée nationale, à partir du 10 octobre puis, au Sénat. Ce que l’on sait de ce texte clé pour amortir le choc persistant de l’inflation, dans un contexte de plus faible croissance.

Un déficit limité à 5%

Malgré des perspectives économiques assombries, avec une croissance qui ne dépasserait pas 1 % en 2023 et des risques de récession pointés par la Banque de France et de nombreux économistes, le gouvernement entend contenir à 5 % du produit intérieur brut (PIB) le déficit public, avant de le ramener sous les 3 % des critères européens à l’horizon 2027. Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, “c’est la condition de la crédibilité de la trajectoire de nos finances publiques pour l’ensemble du quinquennat“.

Une enveloppe globale affectée aux ministères de 339 milliards d’euros

Le plafond des dépenses affectées aux ministères sera de 339 milliards d’euros dans le cadre du Budget 2023, soit une hausse de 14,2 milliards d’euros par rapport à la loi de finances 2022 dans sa version initiale. Parmi les mieux lotis, le budget de l’Emploi va voir ses crédits fortement croître de 6,7 milliards d’euros pour atteindre un total de 30,7 milliards d’euros. L’Éducation nationale progresse de 3,6 milliards, à 60,2 milliards d’euros, la Défense de 3 milliards, à 43,9 milliards d’euros, la Recherche et l’enseignement supérieur de 1,5 milliard, à 30,8 milliards d’euros, et la Solidarité de 2,1 milliards, à 29,7 milliards d’euros. Le poste « Sécurités » va quant à lui augmenter de 1,4 milliard, à 16,1 milliards d’euros, indique le ministère.

Un budget de protection

Avec le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, nous présenterons lundi un budget de protection. Protection du pouvoir d’achat des Français avec le bouclier tarifaire, qui bloquera la hausse des factures de gaz et d’électricité à 15 % au lieu de 120 %, et baissera l’impôt sur le revenu de 6,2 milliards d’euros, soit un gain de plus de 200 euros pour quelqu’un payé 2 000 euros net par mois. Budget de protection, aussi, pour nos comptes publics, une indispensable étape au redressement de nos comptes“, a déclaré ce samedi Gabriel Attal, ministre des comptes publics au JDD.

Si le “quoi qu’il en coûte“ est bel et bien terminé, Bruno Le Maire l’a assuré devant les députés : “Nous continuerons à protéger les Français face à la hausse des prix en 2023 : maintien d’un bouclier tarifaire pour tous nos compatriotes après une hausse contenue des prix du gaz et de l’électricité ; chèque énergie pour soutenir les Français qui en ont le plus besoin.“ Une orientation confirmée par la Première ministre Elisabeth Borne, lors d’une conférence de presse.

Quelques mesures du projet de loi de finances 2023

Le bouclier tarifaire

En 2023, l’exécutif prévoit de prolonger le bouclier tarifaire, mais sous une forme plus allégée. Il concernera “tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes“. Il permettra de limiter l’évolution des prix du gaz à +15% en janvier 2023 et à +15% pour l’électricité en février 2023. Le supplément est estimé à 25 euros par mois pour les foyers se chauffant au gaz. Pour les ménages se chauffant à l’électricité, le surcoût a été estimé à 20 euros par mois. Le coût de cette mesure est évalué à 16 milliards d’euros. Elle s’accompagne du versement d’un chèque énergie exceptionnel, compris entre 100 et 200 euros, auprès de 12 millions de foyers, d’ici fin 2022, et d’une aide financière pour les ménages se chauffant au fioul.

La suppression progressive de la CVAE

Le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2023, va acter la suppression progressive de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Une mesure qui ne concerne pas les particuliers, mais les collectivités. Lors du quinquennat précédent, dans le cadre de la loi de finances pour 2021, la CVAE avait vu son taux divisé par deux. C’est une autre étape qui va être franchie en 2023. Cet impôt de production serait supprimée de moitié en 2023, puis définitivement en 2024. Ce qui devrait représenter 8 milliards d’économies pour les entreprises. Dans le même temps, Bruno Le Maire a annoncé de futures concertations avec les collectivités locales afin de discuter des compensations liées à cette suppression. Le but est d’éviter le risque d’explosion des taux de taxes foncières votés par les collectivités. Le risque pourrait être le même pour les taux votés pour la CFE.

La revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu

Avec l’inflation, les hausses de salaires ou de pensions de retraite devraient être cette année supérieures à celles des années précédentes. Ce qui permettra aux ménages de préserver au moins en partie leur pouvoir d’achat face à la valse des étiquettes.Mais, si le barème de l’impôt sur le revenu restait l’année prochaine inchangé, ces augmentations de revenus pourraient conduire à rendre de nombreux ménages supplémentaires imposables et à faire grimper la facture pour les foyers déjà assujettis à l’impôt. C’est pourquoi le projet de budget 2023, comporte une mesure de revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu en fonction de la prévision d’inflation de 2022, soit autour de 5%.

Un probable recours au 49-3

Le PLF que nous présenterons en début de semaine prochaine ne sera pas celui que nous avions prévu avant les ‘Dialogues de Bercy », il y aura des mesures ajoutées ou enlevées“, promet-on au ministère des Comptes publics.

Alors que l’adoption du budget par la méthode forte et l’article 49.3 de la Constitution sans vote paraît inévitable au vu du contexte politique, le gouvernement avait lancé début septembre une initiative inédite , les “Dialogues de Bercy“, pour laquelle l’ensemble des groupes politiques à l’Assemblée nationale et au Sénat étaient invités à venir discuter en amont de la présentation du budget 2023.

Malgré la main tendue en direction des oppositions, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, reconnaît que l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution est “probable“. “Pour des raisons de principe, de symbole politique, elles (les oppositions, NDLR) n’envisagent pas de voter le budget (…) Ça laisse peu de suspense sur l’issue, puisque nous avons une majorité relative. Les oppositions elles-mêmes nous ont dit que le 49.3 était probable“, a déclaré le ministre.

 

Sep
28
mer
Des manifestations pro-IVG partout en France @ France
Sep 28 Jour entier

Paris, Bordeaux, Perpignan, le Puy-en-Velay… Des manifestations pour la défense du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) se dérouleront ce mercredi en France, dans de nombreuses villes, à l’appel d’un collectif de 70 associations et syndicats.

À l’occasion de la journée internationale pour le droit à l’avortement, ces organisations réclament un accès effectif à l’IVG, un droit trop souvent entravé et inégalement appliqué sur le territoire, avec la réouverture de centres de proximité et davantage de moyens pour les financer.  À la veille de cette mobilisation, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes s’est prononcé ce mardi en faveur d’une inscription du droit à l’avortement dans l’article 1 de la Constitution.

Autre revendication : la publication du décret autorisant les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales, prévu par la loi Gaillot de mars 2022. C’est aussi aujourd’hui que le Planning familial lance un site Web destiné à fournir une information fiable sur l’IVG pour contrer les discours anti-avortement.

Des rassemblements à Paris et dans les grandes villes

Des rassemblements sont prévus sur tout le territoire, notamment dans les grandes villes. A Paris, le cortège partira de la place de la Bastille à 18h30.

 

Marseille : Catherine Colonna lance “Un bateau pour l’Ukraine“ @ Port de Marseille
Sep 28 Jour entier

La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, se rend ce mercredi à Marseille pour assister au départ vers l’Ukraine du roulier Aknoul, de la compagnie de fret CMA CGM, avec plus de 1 000 tonnes d’aide humanitaire à bord.

Le lancement de cette opération, au lendemain de la troisième visite de la cheffe de la diplomatie française à Kiev, remplit la promesse faite par Emmanuel Macron le 24 août, à l’occasion du sixième mois de guerre en Ukraine, d’envoyer sur place une aide massive de sécurité civile, médicale et de réhabilitation d’urgence. Dans un message de soutien adressé au peuple Ukrainien à l’occasion de l’anniversaire de l’Indépendance de l’Ukraine acquise il y a 31 ans, le président français avait annoncé, sans plus de précision, que “dans quelques jours, un navire quittera le port de Marseille pour acheminer des vivres et du matériel médical“. 

Cette opération humanitaire dont le nom est “Un bateau pour l’Ukraine“, est coordonnée par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle s’organise avec le concours de la Fondation CMA CGM dans le cadre d’un partenariat dédié. Le groupe marseillais qui doit permettre l’acheminement de matériel de sécurité civile, d’aides médicale, alimentaire et de réhabilitation d’urgence, met pour cela à disposition le navire roulier “Aknoul“ qui va quitter Marseille aujourd’hui pour le port roumain de Constanza, en Mer noire.

Le bateau devrait arriver d’ici trois semaines dans le port roumain de Constanta, sur les rives de la mer Noire. Des camions chargeront le fret pour l’emmener par la route vers la région de Tchernihiv, au nord de Kiev et près de la frontière biélorusse, sévèrement détruite par l’armée russe au début de la guerre.

Réforme des retraites : diner à l’Elysée @ Palais de l'Elysée
Sep 28 Jour entier

Tous les regards seront tournés ce soir vers l’Elysée où a lieu ce soir le dîner le plus attendu de la semaine. Alors que l’exécutif décidera “d’ici la fin de la semaine“ s’il inclut ou non la réforme des retraites dans ses les textes budgétaires, présentés lundi en Conseil des ministres, le camp présidentiel se réunit ce mercredi soir, pour décider de la méthode

Tout le ban et l’arrière-ban de la majorité ont été conviés. Outre le président et la cheffe du gouvernement, sont attendus les ministres concernés par la réforme. D’abord ceux de Bercy, Bruno Le Maire (Economie) et Gabriel Attal (comptes publics), mais aussi Franck Riester pour les Relations avec le Parlement. Les présidents de groupes de la majorité seront autour de la table, tout comme les patrons de partis :  Aurore Bergé (Renaissance), Jean-François Mattei (MoDem) et Laurent Marcangeli (Horizons), mais aussi les chefs des partis alliés, François Bayrou (MoDem), malgré les tensions entre le MoDem et l’exécutif ces dernières semaines et Edouard Philippe (Horizons).

Au coeur de ce diner un seul et unique  sujet : quelle méthode, quel véhicule législatif pour faire voter la réforme des retraites, promesse de campagne du candidat Macron ? Le sujet a largement pourri l’ambiance au sein de la majorité, avant même que ne démarrent la session parlementaire et l’examen du budget. L’exécutif dispose de trois solutions.

En Savoir plus

 

 

Sep
29
jeu
Mouvement national de grève le 29 septembre @ France
Sep 29 Jour entier

Alors que des manifestations en faveur du pouvoir d’achat ont lieu ce jeudi 22 septembre, les syndicats, CGT, Solidaires, FSU et des organisations de jeunesse (UNEF, FIDL, VL, MNL) appellent, ce jeudi 29 septembre, à une nouvelle journée de mobilisation en faveur du pouvoir d’achat et de l’augmentation des salaires. Des partis de gauche et des associations telles Attac ou Oxfam s’associeront également à cette mobilisation, qui pour la CGT, fera écho aux manifestations et aux grèves des travailleurs en Grande-Bretagne et en Grèce.

Deux grands absents

Les deux organisations syndicales majoritaires ont toutefois annoncé qu’elles ne participeraient pas à cette journée. À commencer par la CFDT. “Qui va croire que c’est parce que vous allez manifester tous ensemble à Paris que cela va régler la question (des salaires) ? C’est entreprise par entreprise, branche professionnelle par branche professionnelle qu’il faut agir“, a estimé Laurent Berger. L’Unsa et FO ont également décidé de ne pas en être. Force Ouvrière refuse d’être “la courroie de transmission d’un parti politique“, explique son secrétaire général, Frédéric Souillot, qui met en avant la nécessaire “liberté et indépendance“ des syndicats vis-à-vis des organisations politiques, pour justifier ce refus.

Des revendications autour des salaires

Mi-juillet, l’intersyndicale a publié un texte commun faisant des salaires le  “sujet prioritaire“ alors que cette question alimente une forte conflictualité dans les entreprises depuis le début de l’année. “Une succession de mesures ponctuelles et majoritairement financées par l’État ne peut constituer un ensemble suffisant pour répondre à l’urgence“, écrivent dans un texte commun assez rare, les syndicats CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa et les organisations d’étudiants et de lycéens.

Tract intersyndicale 29 septembre

10 mesures d’urgence pour la CGT

La CGT à l’initiative de cette journée nationale de grève réclame “une réelle réflexion autour des salaires, et non pas un saupoudrage de mesurettes cache misère.“ “Dans un contexte inflationniste très important, qui a débuté non pas avec la guerre en Ukraine, mais à la fin du 1er semestre 2021, remplir le réfrigérateur, accéder à la culture, partir en vacances devient en effet de plus en plus difficile pour bon nombre de travailleurs. “Et si le code du travail prévoit une indexation du SMIC en fonction de l’inflation, il ne prévoit pas en revanche d’indexation des salaires sur l’augmentation du SMIC“, relève le syndicat, qui propose 10 mesures phares pour les salaires et le pouvoir d’achat

Les perturbations à prévoir

Transports

Un certain nombre de secteurs seront impactés par cette nouvelle journée de mobilisation.  A commencer par les transports. La  CGT RATP  compte bien se faire entendre le 29 septembre. Le syndicat qui compte prendre part au mouvement, a lancé un appel à la grève dans les transports en commun à Paris. Dans un communiqué publié le 19 septembre, il précise que “ce préavis couvre l’ensemble du personnel, de toutes catégories et dans l’ensemble des services du mercredi 28 septembre 2022 à 22h00 au vendredi 30 septembre 2022 à 07h00“.

Dans un contexte, sous couvert de l’ouverture à la concurrence, d’une transformation à marche forcée de l’entreprise publique, la Direction crée chaque jour de la perte de sens dans le travail, des pertes d’attractivité dans nos métiers, mettant l’emploi en tension, dégradant nos conditions de travail par manque d’effectif “explique le syndicat. “Mais c’est aussi dans un contexte de forte inflation, qui selon les différents prévisionnistes économiques va encore accroitre dans les mois qui viennent“, ajoute la CGT RATP.

Les prévisions de la RATP

Métro

Trafic normal sauf sur les lignes 6 et 8 avec 9 trains sur 10

RER

  • RER A : trafic normal
  • RER B : 1 train sur 2 sur la partie Nord, 3 trains sur 4 sur la partie sud. Interconnexion maintenue à Gare du Nord
  • RER C : 3 trains sur 4
  • RER D : 1 train sur 2
  • RER E : trafic normal

Transilien

  • Ligne H : 3 trains sur 4
  • Ligne J : 2 trains sur 3
  • Ligne K : service normal
  • Ligne L : service normal
  • Ligne N : 1 train sur 2
  • Ligne P : trafic normal
  • Ligne R : 1 train sur 2
  • Ligne U : trafic normal

Tramways, bus

En moyenne, neuf tramways sur 10 circuleront sur l’ensemble du réseau à l’exception de la ligne T3a qui circulera uniquement entre Pont du Garigliano et Porte d’Ivry avec 1 tramway sur 2. En moyenne 2 bus sur 3 circuleront sur l’ensemble du réseau avec certaines lignes très perturbées et des lignes interrompues (tous les détails sont à retrouver sur le site de la RATP).

Les prévisions de la SNCF 

D’après la SNCF, le trafic sera “légèrement perturbé“ dans le Sud-Est et en Atlantique. Mais le trafic sera “quasi normal“ sur les lignes du Nord et de l’Est de la France. Du côté des Ouigo, il faudra prévoir 3 trains sur 4. Pour les trains Intercités de jour.

Le trafic sera particulièrement perturbé sur les lignes Intercités sur lesquels 1 train sur 2 circulera mais aucun Intercités de nuit, ainsi que sur le TER.  À l’international, les trafics du Thalys et de l’Eurostar ne seront pas perturbés, ni les liaisons avec l’Italie et l’Allemagne. l’Allemagne. Le Lyria, qui réalise les liaisons avec la Suisse connaîtra un trafic quasi-normal, et les liaisons vers l’Espagne seront “légèrement perturbées“.

Écoles

La participation à la journée de grève s’annonce assez élevée dans le primaire, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du premier degré. Près de 20 % des établissements seront en grève, avec une forte disparité : 40 % à Paris avec 10 % des écoles fermées, 48 % en Seine-Saint-Denis. Dans les Bouches-du-Rhône, 300 écoles seront fermées. Les professeurs n’ayant pas l’obligation de déclarer à l’avance qu’ils feront grève, il est plus difficile d’anticiper l’ampleur du mouvement dans les collèges et lycées.

Services publics

Les agents de la Fonction publique sont également appelés à participer à ce mouvement de grève. Les mairies, centre des impôts, bureaux de poste pourront donc être impactés. Le secteur de la Santé est aussi appelé à se mobiliser.

Sep
30
ven
Guerre en Ukraine : Poutine entérine l’annexion de territoires ukrainiens @ Kremlin
Sep 30 Jour entier

Vladimir Poutine va finaliser ce vendredi à Moscou l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. La formalisation de ces annexions intervient après que des “référendums“ dénoncés par Kiev et les Occidentaux comme illégitimes, ont validé le rattachement de ces régions à la Russie.

Le président russe a reconnu jeudi soir, l’indépendance des régions ukrainiennes de Zaporijia et de Kherson, situées dans le sud de l’Ukraine “J’ordonne de reconnaître la souveraineté d’Etat et l’indépendance des régions de Zaporijia et de Kherson“, a déclaré dans des décrets M. Poutine, qui va formaliser vendredi l’annexion de ces deux régions, ainsi que de celles de Donetsk et de Louhansk, situées dans l’est de l’Ukraine. La Russie avait déjà reconnu l’indépendance de ces territoires, à la demande de leurs dirigeants séparatistes prorusses, fin février, peu avant le début de son offensive en Ukraine.

Une cérémonie au Kremlin

La cérémonie d’annexion se tiendra vendredi à 14h, heure française, dans l’une des plus grandes salles du Kremlin avec les personnalités pro-russes que Moscou désignées comme les dirigeants des quatre régions ukrainiennes. Le président russe prononcera à cette occasion “un discours volumineux“ . “Une cérémonie de signature d’accords sur l’entrée des nouveaux territoires dans la Fédération de Russie se tiendra demain à 15 heures (14 heures à Paris) au Kremlin. Vladimir Poutine prononcera un long discours lors de cet événement“, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences TASS et RIA Novosti.

La capitale russe se prépare aux festivités. La circulation automobile sera interdite dans une grande partie du centre-ville vendredi. Un grand concert aura lieu vendredi sur la Place Rouge de Moscou, où une tribune avec des écrans vidéo géants a déjà été installée, avec des panneaux publicitaires proclamant “Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia, Kherson – Russie !“ M. Poutine pourrait y faire une apparition.

Diffusion en direct

En France, le discours du président russe, Vladimir Poutine, peut être suivi à partir de 14h sur BFMTV.

Zelensky convoque une réunion d’urgence de son Conseil de sécurité

Volodymyr Zelensky, va, de son côté, convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale et de défense.“Il y aura des décisions“, annonce M. Zelensky dans sa vidéo quotidienne de soirée.  “Nous savons comment réagir à toute action russe“, ajoute-t-il. Le président ukrainien s’adresse également, une nouvelle fois, aux Russes en évoquant les conséquences sur leur quotidien d’une guerre qui les prive “d’une économie normale, d’une vie décente et du respect de toute valeur humaine“. Une guerre qui peut encore être arrêtée, mais pour cela, “il faut arrêter celui, en Russie, qui veut la guerre plus que la vie. Votre vie, citoyens russes“, clame le président ukrainien en visant Vladimir Poutine sans le nommer.

Une résolution pour condamner les référendums

Toute décision de procéder à l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia n’aurait aucune valeur juridique et mérite d’être condamnée“, a déclaré à la presse le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) votera, vendredi, sur une résolution condamnant les “référendums“ d’annexion de plusieurs régions ukrainiennes, a fait savoir, jeudi soir, la présidence française du Conseil.

La résolution préparée par les Etats-Unis et l’Albanie, dont le contenu précis n’est pas encore public, n’a aucune chance d’être adoptée en raison du droit de véto de la Russie, mais elle devrait ensuite être présentée à l’Assemblée générale de l’ONU.

Vote au Conseil de sécurité sur une résolution condamnant les référendums russes @ Siège des Nations Unies
Sep 30 Jour entier

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) vote ce vendredi, sur une résolution condamnant les référendums d’annexion organisés par Moscou dans quatre régions administratives ukrainiennes. Ce même jour le président russe, Vladimir Poutine, va formaliser l’annexion de ces territoires, lors d’une cérémonie au Kremlin.

La réunion aura lieu vendredi à 15 heures à New York (21 heures à Paris) avant une autre discussion prévue sur les fuites découvertes sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, a précisé la présidence française du Conseil. Le projet de texte qui sera soumis “condamne l’organisation par la Fédération de Russie de prétendus référendums illégaux“ dans les oblasts de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia, et juge qu’ils ne peuvent avoir “ aucune validité“ ni “servir de base à une altération du statut de ces régions“,y compris toute prétendue annexion“ par la Russie.

Le projet de résolution préparé par les Etats-Unis et l’Albanie appelle tous les Etats et autres organisations “à ne pas reconnaître une prétendue annexion“ des quatre oblasts par la Russie. Il exige également que Moscou “cesse immédiatement“ son invasion de l’Ukraine et “retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires“ du pays. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a, quant à lui, dénoncé sans équivoque jeudi l’imminence des annexions russes, estimant qu’elles n’ont “pas de place dans le monde moderne“.

Si le veto russe ne fait pas de doute lors du vote de vendredi, c’est surtout la position de la Chine, parfois accusée par les Occidentaux d’être trop conciliante avec la Russie, qui sera examinée avec attention. Pékin, officiellement neutre, a répété cette semaine son appel au respect de l’intégrité territoriale “de tous les pays“. La position de l’Inde sera également suivie de près. Les deux pays s’étaient abstenus en février, au lendemain de l’invasion russe, lorsque la Russie avait mis son veto au Conseil à une résolution dénonçant son “agression“ de l’Ukraine.

La résolution n’a quasiment aucune chance d’être adoptée, mais elle devrait ensuite être présentée à l’Assemblée générale de l’ONU. Ce vote ultérieur à l’AG des Nations Unies, où aucun des 193 Etats membres n’a de veto, permettra d’évaluer le degré d’isolement de la Russie au moment où certains pays en développement s’agacent que l’Occident concentre toute son attention sur l’Ukraine.

Oct
3
lun
Covid-19 : démarrage de la campagne de vaccination avec les nouveaux vaccins @ France
Oct 3 Jour entier

La campagne de vaccination avec les nouveaux vaccins bivalents contre Omicron démarrera en France ce lundi 3 octobre, a indiqué mardi 27 septembre sur France Info, le ministre de la Santé, François Braun. 

Une dose de rappel pour des “populations cibles“

Nous constatons depuis trois semaines une reprise de la circulation du virus“, a indiqué le ministre, évoquant “une nouvelle dose de rappel pour les populations cibles“. En pratique, cette nouvelle campagne de vaccination va concerner “les personnes fragiles, les plus de 60 ans, les professionnels de santé et les personnes qui sont en contact avec les personnes fragiles“, a précisé François Braun.

Cela ne concernera donc pas la population générale, même si “bien entendu, si vous souhaitez vous faire vacciner, vous le pourrez“, a-t-il confirmé.

Un nouveau rappel est également prévu pour les personnes de plus de 80 ans vaccinées depuis plus de trois mois et pour les personnes de plus de 60 ans vaccinées depuis plus de six mois, a précisé le ministre.

Une campagne conforme aux recommandations de la HAS

Le ministère de la Santé a suivi les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), a confirmé François Braun. Pour cette nouvelle campagne, la HAS plaidait d’intégrer dans cette vaccination les vaccins récents dits bivalents.

L’Agence européenne du médicament (EMA) en a validé trois types :  “Les vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech qui ciblent la souche originale et le variant Omicron BA.1, puis la semaine dernière le vaccin de Pfizer-BioNTech qui, lui, cible la souche originale et les variants Omicron BA.4 et BA.5 “.À l’image des vaccins contre la grippe saisonnière, actualisés chaque année pour prendre en compte les virus qui sont les plus susceptibles de circuler pendant l’hiver, les vaccins à ARNm bivalents ne sont pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes“, explique la Haute Autorité de santé.

 

 

Examen en séance du projet de loi de réforme de l’assurance-chômage @ Assemblée nationale
Oct 3 – Oct 5 Jour entier

Après un passage express en commission des affaires sociales, l’examen du projet de loi ouvrant la voie à la réforme de l’assurance-chômage démarre ce lundi soir à l’Assemblée. L’examen du texte est prévu pour durer jusqu’à mercredi.

Avec cinq articles et 376 amendements déposés, les députés commencent presque en douceur cette session ordinaire en séance publique. Le texte risque toutefois d’être âprement débattu. Défendu par le ministre du Travail Olivier Dussopt, le projet de loi prolonge les règles d’indemnisations actuelles jusqu’à la fin 2023, l’actuelle convention d’assurance-chômage arrivant à échéance à la fin de ce mois-ci.

Le texte donne surtout au gouvernement l’autorisation de fixer par décret devant le Conseil d’Etat de nouvelles règles d’indemnisation. Olivier Dussopt le martèle depuis plusieurs semaines : il veut avoir le feu vert du Parlement pour durcir les conditions d’indemnisations quand la situation économique est bonne, et pour les renforcer quand la situation est mauvaise. C’est la fameuse “contracyclicité“. Le ministre entend notamment jouer sur la durée d’indemnisation ou le nombre de mois travaillés nécessaires à l’ouverture des droits. Ces modifications des règles doivent au préalable être discutées avec les partenaires sociaux, dans le cadre de concertations dont la date n’a pas encore été fixée.

L’exécutif voudrait bien faire passer ce premier texte de la session sans trop d’encombres, pour se préserver pour la suite. Après un examen rapide en commission des affaires sociales la semaine dernière, le projet de loi a été adopté, avec les voix de la droite. De l’avis général, la qualité des débats en commission a été de bonne tenue et le gouvernement espère que cela se poursuivra dans l’hémicycle. Prudence malgré tout au ministère du Travail : “il faudra voir si certains groupes décident de jouer le blocage.

La NUPES prête à en découdre

Les députés de la Nupes ont prévu de se montrer offensifs face à l’ancien socialiste Dussopt. “On va s’opposer à un texte qui donne un chèque en blanc au gouvernement pour ajuster les droits des chômeurs à sa guise, en mettant les partenaires sociaux hors-jeu“ expliquait hier soir le communiste Pierre Dharéville au téléphone avec Playbook.

À l’unisson des syndicats, l’alliance de gauche répond que les difficultés de recrutement sont d’abord liées à la formation et à l’attractivité des métiers (salaires, conditions de travail…), et déplorent une “stigmatisation“ des chômeurs. “Nous bataillerons de pied ferme contre cette réforme inacceptable qui détourne la philosophie de l’assurance chômage et fait fi du dialogue social“, ont annoncé ses chefs de file dans une tribune à Libération. 

Les abandons de poste dans le collimateur

Les députés LR, eux, veulent profiter de l’examen en séance pour s’attaquer aux abandons de postes. L’amendement 393 déposé par leur groupe, prévoit qu’un salarié qui abandonne volontairement son poste et ne reprend pas son travail après avoir été mise en demeure de le faire est “présumé démissionnaire“. Le but étant de l’empêcher de toucher des allocations chômage, comme c’est le cas actuellement en cas de démission. Une proposition soutenue par le gouvernement et la majorité. Pour la Nupes en revanche, la manœuvre est claire : “c’est le petit sucre que la majorité accorde à la droite pour qu’elle vote le texte“, assurait hier soir le député socialiste Arthur Delaporte.

Lancement du volet santé du CNR @ Le Mans
Oct 3 Jour entier

Ce lundi 3 octobre, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, lance au Mans (Sarthe) le volet santé du Conseil national de la refondation (CNR), voulu par Emmanuel Macron.

Cette grande conférence sur le système de soins,  on va l’appeler CNR santé car ce sera une déclinaison thématique du Conseil national de la refondation. L’idée est de partir du terrain, de faire du sur-mesure et pas du prêt-à-porter descendant du ministère“, explique le ministre de la Santé, François Braun, dans une interview au Journal du dimanche.

Trois volets échelonnés dans le temps

Cette conférence sera déclinée en trois parties :

Nationale, d’abord, jusqu’au printemps 2023, avec les acteurs clés : professionnels et ordres de santé, élus, représentants des patients, afin d’aborder les questions transversales comme le partage de compétences ;

Territoriale ensuite, jusqu’à la fin de l’année. Ce deuxième volet consistera en “des réunions territoriales sous la houlette des pilotes départementaux des agences régionales de santé, en lien avec les préfets et les élus“ ;

Enfin, une “consultation citoyenne numérique, très large“, sera proposée aux Français, avec des questions sur leur vécu, sera lancée mi-octobre

Emmanuel Macron a déjà assuré que “le défi de l’accès aux soins“ serait « au cœur de l’enjeu“ de ce CNR santé, ne jugeant “pas acceptables“ les difficultés de nombreux Français à trouver un médecin traitant.

Ce qu’il faut savoir sur le CNR Santé

Le CNR, lancé le 8 septembre, inaugure ce lundi un site Internet où les internautes pourront être consultés, afin d’alimenter les CNR thématiques et territoriaux, dont l’éducation et la santé. En plus de la concertation nationale avec les professionnels de santé,  des débats auront lieu partout en France pendant trois mois sur l’hôpital, les déserts médicaux, la pénurie de personnels. A l’issue de cette période de concertation, des propositions seront formulées.

Prise de parole d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, à l’occasion du lancement du CNR Santé