L’agenda politique

Déc
13
mar
Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine @ Centre de conférences Pierre Mendès-France
Déc 13 Jour entier

Mardi 13 décembre, se tient à Paris une conférence en soutien au peuple ukrainien, en présence d’Emmanuel Macron, de la Première ministre, Élisabeth Borne et de membres du gouvernement ukrainien. Objectif : réfléchir et assurer le présent et le futur de l’Ukraine, en guerre avec la Russie depuis bientôt dix mois. Une première réunion visera à répondre aux besoins de l’Ukraine pour passer l’hiver. Une seconde réunissant des bailleurs de fonds et des entreprises françaises sera axée sur la reconstruction du pays. “Il s’agit le même jour de montrer la force de l’équipe France, qui cherche à aider les Ukrainiens pour la coordination d’aide internationale, mais aussi à travers la mobilisation des entreprises françaises, pendant la guerre et pour préparer l’après-guerre“, explique l’Elysée.

Annoncée officiellement le 1er novembre, cette double conférence était dans les tuyaux depuis l’été sur une initiative conjointe de Kiev et de Paris. Le ministère français des Affaires étrangères français qui l’avait annoncé en amont, avait indiqué dans un communiqué : “Un accent particulier sera mis sur la fourniture de matériel de première nécessité ainsi que sur la reconstruction d’infrastructures critiques, en particulier énergétiques. Cette réunion “aura également pour objectif de fixer une méthode de travail et de mettre en place un réseau regroupant l’Ukraine et les bailleurs afin d’assurer la cohérence entre les besoins ukrainiens et les capacités de soutien de la communauté internationale », avait-il ajouté.

Les participants

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal et la première dame ukrainienne Olena Zelenska sont arrivés à Paris ce dimanche 11 décembre. Ils seront reçus le 12 au soir par Élisabeth Borne et le 13 au matin par Emmanuel Macron. Une intervention en visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky est également prévue.

Quelque 70 représentants des principaux Etats et organisations internationales partenaires de l’Ukraine, sont attendus. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen a annoncé sa venue, et une allocution vidéo du secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres, a été confirmée. Plusieurs membres de l’exécutif ukrainien sont également annoncés, comme le Premier ministre Denys Chmyhal, et la numéro deux du gouvernement Yuliia Svyrydenko, la ministre de l’Economie. “Il va y avoir un haut, voire un très haut niveau, de participation“ a relevé l’Élysée lors d’une présentation à la presse de cette réunion, le 9 décembre dernier.

Un double sommet international

Organiser un soutien d’urgence à l’Ukraine

La première conférence “Solidaires du peuple ukrainien“ vise à mobiliser la communauté internationale pour venir en aide à la population ukrainienne cet hiver. L’objectif étant d’assurer un soutien financier et logistique, alors que le pays a fait face ces dernières semaines à d’importantes destructions de ses infrastructures vitales. L’idée est de permettre à l’Ukraine de maintenir ses services de base, qu’il s’agisse de l’eau, l’alimentation, de l’énergie, les services de santé ou encore les transports. Selon l’Élysée, la conférence doit déboucher sur un mécanisme de coordination et un soutien financier, ou en nature, “qui devra arriver en Ukraine avant la mi-mars“.

Un dispositif en ligne pour mieux coordonner les actions internationales sera également mis en place, assure l’Élysée. “Cela prendra la forme d’une plateforme pour actualiser en temps réels les besoins ukrainiens et qui permettra à chaque bailleur intéressé d’indiquer aux autres qu’il va contribuer et à quelle hauteur pour répondre aux besoins exprimés“, détaillent les services de la Présidence.

Préparer la reconstruction du pays

Au-delà de ces aides concrètes de court terme, la journée de mardi permettra également à l’Ukraine d’exposer ses besoins en matière de reconstruction. Ce sera l’objet de la deuxième conférence prévue dans l’après-midi de ce mardi. L’idée de ce deuxième axe de bataille, est de mettre en relation avec les autorités ukrainiennes les entreprises françaises, qui ont manifesté leur intérêt pour participer à ce chantier de taille qui prendra des années. Selon Bercy, environ 500 entreprises ont déjà répondues présentes. Parmi ces dernières, Lactalis, l’incubateur de start-up Station F, le laboratoire Sanofi ou encore Enedis, pour n’en citer que quelques unes.

Cinq thématiques ont été retenues pour les tables rondes qui seront organisées, avec la participation de représentants d’entreprises françaises et de ministres ukrainiens : les infrastructures, la santé, les énergies, l’agroalimentaire et la technologie et le digital.

Le programme

Le président français Emmanuel Macron, et son homologue ukrainien en visio, Volodymyr Zelensky, ouvriront la double “Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine“ (15h30-16h). Cette dernière sera organisée sous le format d’une séance plénière alternant plusieurs séquences et d’ateliers sectoriels (infrastructures, énergie, agriculture, numérique/innovation, santé) visant à permettre un dialogue direct entre les ministres ukrainiens présents et les entreprises françaises sur les besoins stratégiques de résilience et de reconstruction de l’Ukraine.

Parmi les intervenants : le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, le ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, la Première Vice-Première ministre ukrainienne, Ministre de l’Economie, Yuliia Svyrydenko. Mais également, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, ou encore, Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de financement de l’Union européenne.

Le programme détaillé

 

 

Projet de loi immigration : débat sans vote au Sénat @ Sénat
Déc 13 Jour entier

 

Après l’Assemblée nationale le 6 décembre dernier, un débat sans vote sur l’immigration est organisé ce mardi 13 décembre au Sénat dans le cadre de la future loi sur le sujet portée par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt. Le texte devrait être examiné début 2023 par le Parlement. La Première ministre, Élisabeth Borne, prononcera un discours de politique générale à partir de 17h30, qui sera suivi d’un débat sans vote. Elle détaillera les grandes orientations du futur projet de loi.

Le texte qui doit arriver au Sénat en février et à l’Assemblée au printemps – s’articule autour de deux piliers principaux : mieux exécuter les expulsions et favoriser la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

Déc
14
mer
Premier sommet UE-ASEAN @ Bruxelles
Déc 14 Jour entier

Ce mercredi 14 décembre, se tient à Bruxelles, le tout premier sommet entre les 27 dirigeants des États membres de l’UE et 9 des 10 dirigeants de l’ASEAN, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie ayant été exclu de la réunion. Ce sommet qui marque 45 ans de relations diplomatiques entre les deux blocs, sera présidé conjointement, par le président du Conseil européen, Charles Michel, et le président de l’ASEAN pour 2022, le Premier ministre cambodgien Hun Sen.

L’Asean est aujourd’hui le troisième partenaire commercial de l’UE en dehors de l’Europe, après les États-Unis et la Chine. L’Union Européenne a été par ailleurs le deuxième fournisseur d’investissements étrangers directs dans l’ASEAN en 2021.

Les sujets sur la table

Partenariat stratégique

La rencontre sera l’occasion pour les dirigeants de discuter de l’avenir de la coopération entre l’UE et l’Asean dans un large éventail de domaines du partenariat stratégique, notamment en matière d’échanges commerciaux, de transition écologique et numérique et de santé. La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, devrait ainsi s’engager à verser 10 milliards d’euros de fonds publics d’ici 2027, qui serviront à financer divers projets dans les pays de l’Asean, en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’agriculture durable.

Défis mondiaux

Mais ce sommet commémoratif UE-ASEAN sera aussi l’occasion de démontrer l’attachement commun des deux organisations à l’ordre international fondé sur des règles, au droit international et au respect de la souveraineté nationale, s’articulant autour de la charte des Nations unies. Et à ce titre, l’UE attend de cette première rencontre avec l’Asean, une prise de position ferme du bloc asiatique vis à vis de Moscou. Les Vingt-Sept souhaitent qu’un communiqué qualifiant la guerre en Ukraine d’agression de la part de la Russie soit publié à l’issue du sommet. Un exercice délicat au regard du contexte géopolitique. Alors que  Singapour impose des sanctions à la Russie, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam se sont en effet abstenus lors d’un vote visant à condamner l’annexion par Moscou de quatre régions ukrainiennes organisé en octobre aux Nations unies.

Plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027

Les dirigeants devraient également saluer le plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027, qui décrit en détail la coopération dans différents domaines, tels que:

  • la reprise face à la pandémie
  • le commerce durable
  • la connectivité durable et fondée sur des règles
  • la promotion du travail décent
  • la préparation face aux catastrophes naturelles
  • la coopération en matière de sécurité.
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Déc
15
jeu
La ministre française des Affaires étrangères à Rabat @ Rabat
Déc 15 – Déc 16 Jour entier

Au lendemain de la demi-finale entre la France et le Maroc, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, se rend à Rabat ce jeudi et vendredi 16 décembre.  “La ministre arrivera le 15 au soir et aura un entretien le lendemain avec son homologue Nasser Bourita », a déclaré la porte-parole du gouvernement marocain. “Ils évoqueront tous les sujets de la relation bilatérale“, a-t-elle ajouté. Une conférence de presse est prévu à l’issue de cet entretien bilatéral.

Outre la préparation d’une  visite dans le pays, en janvier, du président Emmanuel Macron, le dossier des visas, réduits en volume du fait de l’absence de coopération forte du Maroc pour reprendre ses ressortissants expulsés, sera au coeur de cette visite. Une question d’autant plus sensible, qu’elle affecte en priorité la coopération économique et culturelle franco-marocaine.

Également au menu des discussions le dossier du Sahara occidental. Ce conflit oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté. Dans le cadre d’un accord négocié par l’ex-président américain Donald Trump, les États-Unis ont reconnu en décembre 2020 la souveraineté marocaine sur l’ex-colonie espagnole, en contrepartie d’une reprise des liens diplomatiques entre le Maroc et Israël. Depuis, Rabat pousse avec insistance la France, qui a toujours soutenu le Maroc dans ce conflit, à reconnaître à son tour la “marocanité du Sahara“, comme l’a fait l’Espagne.

Or, la position de la France sur le Sahara occidental n’est pas jugée assez franche par le palais royal. Le Roi Mohammed VI aimerait que la France soutienne sans conditions le plan marocain d’autonomie plutôt que de s’en remettre aux Nations Unies et à leur solution d’un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis soutenus par l’Algérie.

SNCF : appel à la grève des aiguilleurs par le syndicat Sud-Rail @ France
Déc 15 – Déc 19 Jour entier

Après une journée de négociation avec la direction de la SNCF, jugée “infructueuse“, le syndicat SUD-Rail a décidé vendredi 9 décembre de maintenir son appel à la grève des aiguilleurs couvrant le premier week-end des vacances, du jeudi 15 décembre, 20 heures, au lundi 19 décembre, 8 heures.

Les mesures affichées par la direction SNCF Réseau ne répondent pas aux revendications portées depuis plusieurs mois par SUD-Rail et ne respectent pas des engagements pris en mai dernier. Le préavis de grève national, couvrant les agents de circulation du jeudi 15 décembre à 20 heures au 19 décembre à 8 heures, est plus que jamais maintenu“, a indiqué le syndicat dans un communiqué.“Il reste encore du temps à la direction SNCF pour poursuivre les négociations si elle veut éviter un conflit important“ a insisté SUD-Rail, appelant les agents de circulation à continuer à “déposer massivement“ leurs déclarations d’intention, obligatoires pour se mettre en grève.

Grève aiguilleurs Sud rail

La direction de la SNCF a proposé aux syndicats d’allouer aux aiguilleurs une “remise de service“ de dix minutes à chaque prise de service. Les agents de circulation, qui travaillent en 3×8, doivent en effet arriver ou partir plus tard au moment de la relève pour passer le relais à l’équipe suivante. SUD-Rail demandait 20 minutes. Autre mesure mise sur la table par SNCF Réseau : “une indemnité mensuelle forfaitaire de 60 euros (brut)“ versée à partir du mois de juin 2023 et qui sera pérenne afin de reconnaître les spécificités du métier. Une mesure “loin de répondre à notre revendication (300 euros par mois comptant pour la retraite et maintenue en cas d’inaptitude)“, a indiqué SUD-Rail, qui estime que ces propositions “frôlent le mépris“.

La CGT-Cheminots qui a également qualifié les propositions de la direction d’ “insuffisantes“ et a déposé des préavis sur le plan local, n’appelle pas pour sa part à un mouvement national. De même que les autres organisations Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots. L’Unsa-Ferroviaire, qui participait à la table ronde, à, elle, qualifié ces mesures de “réelles avancées“.

Quelles perturbations ?

Ce mercredi soir, la direction de la SNCF affichait un optimisme raisonnable, ne tablant que sur “quelques perturbations très limitées pour la journée de vendredi“, avec, au plan national, une vingtaine de TGV supprimés sur un total de 700 en circulation. Neuf trains sur dix seront ainsi assurés sur l’axe TGV Atlantique, dont deux trains sur trois sur les liaisons entre Paris et Bordeaux. Partout ailleurs, tout sera “normal ou quasi-normal“ annonce la SNCF, sur les lignes TGV aussi bien que sur les lignes Intercités.

Le trafic Intercités, est lui aussi annoncé “quasi normal“, mais quelques lignes Transilien et TER pourront faire l’objet de perturbations – sans que soit précisé lesquelles à ce stade. En région Nouvelle-Aquitaine, le mouvement social pourra ainsi fortement impacter le réseau TER.

 

Déc
19
lun
Emmanuel Macron rejoint le porte-avions Charles-de-Gaulle pour le Noël des troupes @ Porte-avions Charles de Gaulle
Déc 19 Jour entier

A peine refermée la parenthèse qatarie, Emmanuel Macron rejoint ce lundi 19 décembre le porte-avions français Charles-de-Gaulle. Après la base aérienne de Niamey en 2017, la base de N’Djamena en 2018, le camp de Port Bouët à Abidjan en 2019, c’est à bord du fleuron de la marine nationale française, déployé au large de l’Égypte, que le président va fêter Noël ce soir avec les troupes. En 2020 et 2021, le chef de l’État avait rompu la tradition qu’il avait instaurée de passer chaque année Noël sur le terrain, en raison du COVID-19.

Le Président s’envolera directement de Doha pour l’Égypte d’où il embarquera à bord du Charles de Gaulle. Emmanuel Macron exprimera lundi soir devant les marins du porte-avions sa “confiance et son soutienaux forces armées et se “fera rendre compte“ de la mission du Charles de Gaulle, a indiqué l’Élysée. Il dormira à bord du bâtiment, avant de rejoindre mardi la Jordanie.

Un outil “d’agilité stratégique“

Long de 261,50 mètres pour une hauteur totale de 75 mètres, le Charles-de-Gaulle est équipé de deux réacteurs nucléaires. Son équipage compte 1.950 marins dont 15% de femmes. Le porte-avions peut emporter jusqu’à 30 avions de combat Rafale, deux avions de guet Hawkeye et plusieurs hélicoptères. Le plus grand bâtiment de la Marine française est accompagné de frégates, pétroliers ravitailleurs, d’un sous-marin nucléaire et d’avions de patrouille maritime.

Parti le 15 novembre de Toulon, le porte-avions français est engagé dans la région dans le cadre de la politique de dissuasion de l’OTAN en Méditerranée orientale, sur fond de guerre en Ukraine et de lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie. Le porte-avions Charles-de-Gaulle participe à la fois au renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Otan face à la Russie, sur fond de guerre en Ukraine, et à la lutte contre le terrorisme. “C’est vraiment un outil d’agilité stratégique. Selon l’évolution de la situation, il peut basculer de la Méditerranée à la mer Rouge ou l’océan Indien“, souligne la présidence française.

Guerre en Ukraine : sommet des dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe @ Riga
Déc 19 Jour entier

Les dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe (JEF), se réunissent ce lundi 19 décembre dans la capitale lettone Riga, pour un sommet axé sur la guerre de la Russie en Ukraine et ses ramifications pour l’Europe du Nord. 

Cette force, créée sous impulsion britannique, regroupe essentiellement les pays du nord de l’Europe : outre le Royaume-Uni, y participent le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie).

Même s’ils paraissent dissemblables, tous ces pays affichent un certain lien atlantique (même si deux d’entre eux ne font pas partie formellement de l’OTAN), y compris dans le cadre des équipements militaires. Ils affichent une réticence très nette vis-à-vis des velléités russes et ont une préoccupation affirmée sur la bordure nord de l’Alliance (arctique et baltique). Ils partagent aussi en commun d’avoir une vision de la stabilité à la fois en termes militaires que de développement.

Au cours de cette rencontre seront évoqués les efforts en cours destinés à contrer la Russie dans les régions nordiques et de la Baltique. Les dirigeants réunis aborderont également probablement, entre autres sujets, les attaques présumées de septembre contre les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique qui transportent le gaz de la Russie vers l’Europe. 

En novembre, les autorités suédoises ont annoncé qu’elles avaient déterminé que l’incident avait été causé par un “sabotage grossier“, bien qu’elles se soient abstenus de porter des accusations sur l’identité des auteurs des attaques. Beaucoup ont pointé du doigt la Russie, même si sa motivation n’est pas immédiatement évidente ; le Kremlin a qualifié ces suggestions de “stupides et absurdes“,  avant que le ministère de la Défense du pays n’accuse la Grande -Bretagne d’avoir perpétré les attentats. 

 

 

Déc
20
mar
Elisabeth Borne à la manoeuvre, reçoit les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite @ Palais de l'Elysée
Déc 20 – Déc 22 Jour entier

Les vacances de Noël ont commencé, mais pas pour Elisabeth Borne, qui aura une semaine bien chargée. Entre un rendez-vous aujourd’hui avec Marine Tondelier, la nouvelle cheffe  des écologistes, un autre avec Eric Ciotti, nouveau patron du parti Les Républicains (LR) mercredi, la Première ministre a convié l’ensemble du gouvernement à dîner à Matignon, mardi soir. Alors que le patron des députés LR, Olivier Marleix pousse pour décaler l’âge de départ à 63 ans d’ici à la fin du quinquennat, les sénateurs LR prônent, eux, un report à 64 ans et espèrent trouver un compromis avec la Première ministre sur ce point d’ici la trêve de Noël.

Comme le veut la tradition, Elisabeth Borne recevra aussi jeudi les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite des mains d’Emmanuel Macron, pour ses six mois de service à Matignon. Un rendez-vous communiqué hier, remarqueront les mauvais esprits, alors que fleurissent les articles sur de possibles divergences de ligne entre le président et sa cheffe du gouvernement sur la question des retraites.

Alors qu’Emmanuel Macron avait semblé déterminé à défendre aussi longtemps que possible le report de l’âge légal de départ à 65 ans, le 7 décembre dernier, sa Première ministre, qui a relancé la semaine passée un cycle de consultations en vue d’une présentation de la réforme le 10 janvier, se montre beaucoup plus ouverte à la négociation. D’après des chefs de groupes parlementaires de droite et du centre avec qui la Première ministre a échangé, Me Borne ouvre même clairement la porte à un report de l’âge de départ à 64 ans plutôt qu’à 65. Une option qui aurait sa préférence personnelle, comme le soulignait l’Opinion le 14 décembre dernier.

Emmanuel Macron en Jordanie @ centre de convention du Roi Hussein ben Talal
Déc 20 Jour entier

Après une nuit passée sur le Charles de Gaulle , Emmanuel Macron est attendu mardi 20 décembre en Jordanie. D’abord pour la deuxième édition de la conférence de Bagdad. À l’invitation du roi de Jordanie Abdallah II, et co-organisée, comme dans sa première version en Août 2021, par la France et l’Irak, la tenue de cette conférence a pour but d’“apporter un soutien à la stabilité, à la sécurité, à la prospérité de l’Irak“, explique un conseiller de la présidence. L’Élysée insiste également sur le but d’assurer la pérennité du concept qui consiste à réunir autour d’une même table des représentants de pays qui ont des approches différentes concernant l’Irak et les problèmes régionaux “pour échanger et avancer“.

La conférence se tiendra tiendra dans l’après-midi du mardi 20 décembre à Amman, et selon le même format qu’en 2021, avec en plus la participation cette année de Bahreïn et du sultanat d’Oman, absents de la première édition qui avait réuni l’Egypte, la Turquie, l’Iran, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes Unis, l’Irak, la Jordanie et la France. Côté français, l’Elysée indique que la ministre des Affaires étrangères et européennes, Catherine Colonna, fera partie de la délégation, ainsi que des chefs d’entreprises et des personnalités concernées par la région.

Un réel défi

En ce temps de grandes tensions  à l’intérieur de l’Irak aussi bien que dans son entourage proche, toute tentative de dégager une voie de dialogue constitue un réel défi. Apporter un soutien à la stabilité, la sécurité et la prospérité de l’Irak est en effet loin d’être acquis, tant la situation régionale s’est dégradé au cours des mois précédents. Ce sommet “Bagdad II“ intervient en effet dans un contexte de tensions accrues entre la Turquie et l’Irak, ainsi qu’entre l’Iran et l’Irak. Bagdad a condamné les récentes attaques turques dans sa région du Kurdistan, qui, selon Ankara, sont justifiées parce que les combattants du PKK basés là-bas sont en mesure de planifier des attaques contre la Turquie. L’Iran, quant à lui, a également mené des attaques contre des groupes d’opposition kurdes basés en Irak, qualifiés de terroristes par Téhéran, au milieu des manifestations anti-gouvernementales en cours en Iran. 

Cette visite du président français en Jordanie, sera aussi l’occasion d’un tête-à-tête avec Abdallah II, qualifié de “partenaire fiable de la France“ par l’Elysée. Les deux États coopèrent notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Trois ans après sa dernière visite en France, le roi jordanien avait été reçu le 14 septembre 2022 à l’Elysée par  Emmanuel Macron. Lors d’un entretien, les deux dirigeants avaient “abordé les enjeux régionaux, notamment le dossier du nucléaire iranien, la lutte contre le terrorisme et la situation en Irak“, et réaffirmé “leur engagement à travailler ensemble“ notamment“à rouvrir un horizon politique de paix entre Israéliens et Palestiniens.“

 

Déc
22
jeu
Elisabeth Borne décorée par Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Déc 22 Jour entier

Tradition républicaine oblige, la Première ministre, Élisabeth Borne, va recevoir à l’Élysée, ce jeudi à 12 heures, les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite par Emmanuel Macron. Une tradition après six mois passés à Matignon. La cérémonie est en général l’occasion pour le chef de l’État de glisser quelques messages politiques. Ceux d’Emmanuel Macron, à quelques semaines de la présentation par la locataire de Matignon de la périlleuse réforme des retraites, vont être forcément scrutés. Si la cérémonie est parfois publique, le président a toujours préféré le huis clos pour décorer les prédécesseurs d’Élisabeth Borne, Édouard Philippe et Jean Castex, à l’issue d’un Conseil des ministres, comme ce sera le cas aujourd’hui.