L’agenda politique

Avr
15
lun
Élections législatives en Inde @ Inde
Avr 15 – Juin 1 Jour entier

A partir de ce 19 avril, près d’un milliard d’indiens sont appelées aux urnes pour les élections législatives, à l’issue desquelles le premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, espère décrocher un troisième mandat. Le scrutin qui s’étalera sur plus de six semaines, sera clôturé le 1er juin a annoncé le 16 mars dernier le président de la commission, Rajiv Kumar, lors d’une conférence de presse. Au total, près d’un milliard d’électeurs de la plus grande démocratie du monde, seront appelés aux urnes. Afin de “permettre à tous de voter“, la commission électorale indienne a annoncé la mise en place de 5,5 millions de machines électroniques dans plus d’un million de bureaux de vote à travers le pays dont certains à des endroits très reculés comme l’Himalaya. La loi électorale précise en effet qu’aucun habitant ne doit habiter à plus de 2 km d’un bureau de vote, ce qui nécessite leur mise en place dans des zone reculées

Sept phases de vote

Tout au long de ces 44 jours, les électeurs seront appelés à voter par étapes, selon l’État ou le territoire où ils habitent. Au total, sept phases de vote sont prévues : le 19 avril, le 26 avril, le 7 mai, le 13 mai, le 20 mai, le 25 mai et le 1er juin. Et pour ajouter en complexité, si certains des 29 états et sept territoires qui composent la fédération voteront en un jour, d’autres, notamment l’Uttar Pradesh, voteront en plusieurs temps. Le même système électoral s’applique toutefois partout : un scrutin uninominal à un tour. Chaque votant choisit un candidat parmi tous ceux qui lui sont proposés et celui qui recueille le plus de suffrages est déclaré élu. Les résultats devraient être communiqués le 4 juin.

545 sièges mis en jeu et plus de 8000 candidats

Au total, quelque 543 sièges de la chambre basse du parlement indien, la Lok Sabha, sont remis en jeu à l’occasion de ce scrutin, pour un mandat de 5 ans. Dans un pays longtemps dominé par le système des castes, 84 de ces 543 sièges sont réservés aux candidats des castes répertoriées, les dalits (ou Intouchables), ceci afin d’assurer leur représentativité. L’Inde comptant quelque 2 660 partis politiques enregistrés, ce sont également plus de 8 000 candidats qui vont tenter de briguer un mandat parlementaire sous les étiquettes des différents groupes. Dans les faits, deux partis dominent l’échiquier politique indien : le nationaliste BJP du Premier ministre, Narendra Modi, et le Parti du Congrès, principal parti d’opposition longtemps mené par la famille de Nehru Gandhi.

Narendra Modi donné favori

Le parti nationaliste hindou, Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi, jouit déjà depuis cinq ans d’une majorité absolue à la chambre basse, et contrôle les deux tiers des Etats régionaux. Son objectif affiché est maintenant d’asseoir sa domination totale sur le pays, en remportant plus de 400 des 543 sièges lors des élections législatives.

Beaucoup considèrent la reconduction de Modi pour un troisième mandat d’ores et déjà acquise, en raison à la fois de la forte popularité du Premier ministre plus d’une décennie après son entrée en fonction. Le parti nationaliste hindou au pouvoir obtiendrait ainsi une nette majorité aux élections générales de cet été, une victoire qui assurera à Modi un troisième mandat confortable, selon un dernier sondage d’opinion publié jeudi.  Les résultats du sondage “Mood of the Nation“,  une enquête menée par le groupe de médias privé India Today, ont montré que les électeurs continuent de considérer leur Premier ministre comme un leader nationaliste populaire qui a accéléré la croissance et amélioré les relations extérieures. Mené auprès de 35801 personnes à travers l’Inde entre le 15 décembre et le 28 janvier, ce baromètre indique que le parti de droite Bharatiya Janata de Modi et ses alliés pourraient remporter 335 des 543 sièges élus au suffrage direct à la chambre basse du parlement.

Selon une autre enquête pré-électorale réalisée par le Lokniti-Centre pour l’étude des sociétés en développement (CSDS), le BJP dispose d’une avance de 12 pour cent sur l’alliance d’opposition INDI.  Près de 48 % des électeurs continuent ainsi de soutenir Modi comme Premier ministre lors de l’enquête préalable au scrutin, tandis que seulement 27 % ont choisi le député du Congrès Rahul Gandhi.

 

Mai
13
lun
7ème édition du sommet Choose France @ Château de Versailles
Mai 13 Jour entier

Sous l’appellation “France, terre de champions “ : la septième édition du sommet Choose France porté par Emmanuel Macron, se tient ce lundi 13 mai 2024. 180 chefs d’entreprise du monde entier ainsi qu’une soixantaine de patrons français sont attendus à Versailles, en présence du président de la République.

La rencontre s’ouvrira par un déjeuner présidé par le Premier ministre Gabriel Attal, une première, “pour montrer que tout le gouvernement est à la manœuvre en matière d’attractivité“, a souligné l’Élysée. Après une matinée sur le terrain, pour mettre en valeur un des projets du sommet, Emmanuel Macron apparaîtra à Versailles en début d’après-midi. Il présidera une table ronde sur la décarbonation, et une autre sur l’intelligence artificielle et le quantique, sujets sur lesquels la France se distingue en Europe. Le président aura ensuite des entretiens bilatéraux avec des patrons, avant de clôturer une table ronde franco-indienne. Il s’exprimera aussi devant l’ensemble des patrons, avec une séance de questions-réponses, avant un dîner à 20h30, dans la prestigieuse galerie des Glaces.

Cette édition 2024 sera l’occasion d’annoncer un montant record d’investissements sur le sol français, a annoncé dimanche l’Elysée. A en croire l’exécutif, elle donnera lieu à des annonces d’investissement supérieures en nombre à ceux des millésimes précédents. Le sommet se tient alors que la France vient d’être désignée pour la cinquième année consécutive, le pays le plus attractif d’Europe par le cabinet EY, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, et ce, dans un contexte ou l’hexagone sera très en vue- les Jeux Olympiques, le Sommet de la francophonie, le 80ème anniversaire du Débarquement ou la réouverture de la cathédrale Notre-Dame-  seront autant d’évènements qui mettront en lumière la France.

Quels participants ?

Quelque 180 chefs d’entreprise du monde entier désireux d’investir en France ainsi qu’une soixantaine de patrons français de secteurs d’activité très différents, sont attendus ce lundi sous les ors du château de Versailles. 20% de ces dirigeants sont des patrons nord-américains et 20 %, asiatiques. Sont ainsi annoncés, les dirigeants d’ArcelorMittal, de JP Morgan, de Bank of America, de Goldman Sachs, de Coca-Cola ou encore, d’AstraZeneca et de Novartis dans le domaine de la pharmacie. Et d’Envision, JD, Air Products dans les domaines industriels, ainsi que les dirigeants des fonds souverains saoudien ou qatari. Sont également attendus, cinq patrons nigérians et sept Indiens. Parmi tous les dirigeants, 30 % n’ont jamais participé au Sommet Choose France.

15 milliards d’euros d’investissement annoncés

L’édition 2024 du sommet Choose France sera l’occasion d’annoncer un montant record d’investissements sur le sol français. Plus de 15 milliards d’euros ont été annoncés dimanche par l’Elysée. Au moins dix milliards seront officialisés ce lundi, dont notamment, plus de 5 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle, près de 5 milliards d’euros dans des projets de décarbonation et un milliard de nouveaux investissements dans l’industrie pharmaceutique.

Plus de 5 milliards d’investissements dans l’intelligence artificielle

Les acteurs de l’IA désireux d’investir dans l’Hexagone auront droit au tapis rouge ce lundi. Amazon va ainsi investir 1,23 milliard d’euros dans un data center pour sa filiale cloud AWS et un entrepôt pour ses activités d’e-commerce. A la clé, la création de 3.000 emplois en contrat à durée indéterminée, s’est félicitée la présidence de la République. 4 milliards d’euros ont été annoncés par le patron de Microsoft, dont plus 2 milliards d’euros pour ériger un nouveau data center près de Mulhouse (Haut-Rhin), selon les informations de L’Alsace et de L’Est Républicain . Le géant informatique américain pourrait créer ainsi 200 nouveaux emplois.

Près de 5 milliards d’euros investis dans des projets de décarbonation

Au moins huit projets devraient être officialisés lundi, pour un montant cumulé de près de 5 milliards d’euros d’investissement. Le plus gros projet à ce stade, concerne une potentielle usine d’engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l’atmosphère. Le consortium européen FertigHy devrait annoncer son projet d’investir 1,23 milliard d’euros pour une usine dans la Somme, à Languevoisin. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d’une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort et Parempuyre (Nouvelle-Aquitaine) par l’entreprise KL1, située en Suisse.

1 milliard de nouveaux investissements dans l’industrie pharmaceutique

Abonnés depuis des années à Choose France, les géants mondiaux de la pharmacie ont prévu de nouvelles promesses dans le cadre de cette septième édition. Le groupe GlaxoSmithKline devrait ainsi annoncer des projets, qui s’ajouteront à ceux de plusieurs de ses concurrents. Le groupe américain Pfizer a annoncé dans un communiqué un investissement de 500 millions d’euros sur cinq ans visant à “renforcer l’écosystème de la recherche et développement (R&D) en France (…) dans des domaines comme l’oncologie et l’hématologie, ainsi que la production pharmaceutique en France“. Le groupe suédo-britannique AstraZeneca a confirmé à Reuters un investissement de 365 millions d’euros “pour accompagner la croissance et la transition environnementale“ de son site de Dunkerque. GSK va quant à lui allouer 140 millions d’euros à la modernisation de ses sites français de production, d’Évreux (Eure), et de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) notamment. Novartis enfin annonce une dépense de 28 millions d’euros pour améliorer son site de Huningue (Haut-Rhin) et créer 25 emplois. Ces postes seront dédiés à la recherche en médecine nucléaire.

Mac Cain, Microsoft : Macron salue les investissements étrangers @ Matougues, Issy-Les-Moulineaux
Mai 13 Jour entier

En préalable du sommet Choose France, dont la 7ème édition se tient ce lundi au château de Versailles, Emmanuel Macron se rendra dans la matinée  à l’usine McCain de Matougues (Marne), où une “très belle annonce“ d’investissement doit être faite, a indiqué la Présidence vendredi. Sur le site de McCain, qui se présente comme “la plus grande ligne de production de frites au monde“, il y aura de la part du géant canadien “une très belle annonce (…) illustrant l’impact de l’attractivité française“ pour les entreprises étrangères, a indiqué un conseiller de l’Elysée au cours d’un entretien avec la presse, sans donner de détails supplémentaires. Max Koeune, président de McCain Foods, plus grand fabricant mondial de produits de pommes de terre congelées, fait partie de la liste des invités du sommet Choose France destiné à attirer des investisseurs étrangers sur le territoire.

Le président de la République se déplacera ensuite au siège français de Microsoft, à Issy-les-Moulineaux, pour saluer l’investissement qui va être annoncé par le géant américain lors du sommet Choose France. Microsoft compte en effet engager 4 milliards d’euros supplémentaires dans le pays, soit le troisième plus gros investissement depuis la création de ce sommet, en 2018. Ces nouveaux investissements portent sur le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services (AWS), surtout pour le domaine de l’intelligence artificielle (IA) générative ainsi que sur l’infrastructure logistique de distribution de colis.

Après une matinée sur le terrain, Emmanuel Macron regagnera à Versailles en début d’après-midi. son programme : plusieurs tables rondes à partir de 15 heures, l’une sur la décarbonation, et une autre sur l’intelligence artificielle et le quantique, sujets sur lesquels la France se distingue en Europe. Le président aura ensuite des entretiens bilatéraux avec des patrons, avant de clôturer une table ronde franco-indienne. Suivra un discours en introduction de la session plénière à 19h10, avec une séance de questions-réponses, avant un dîner dans la prestigieuse galerie des Glaces à 20h30.

 

Nouvelle-Calédonie : la réforme constitutionnelle arrive à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 13 – Mai 14 Jour entier

Après un vote favorable des sénateurs, les députés examinent ce lundi  le projet de loi constitutionnelle pour la Nouvelle-Calédonie qui vise à à élargir le corps électoral propre au scrutin provincial de l’archipel. Le vote solennel du texte est prévu mardi 14 mai, à partir de 15 heures. Mais même en cas d’adoption du texte dans les mêmes termes que le Sénat, le Congrès, nécessaire pour valider définitivement une réforme constitutionnelle, “ne serait pas convoqué dans la foulée“, a fait savoir l’entourage d’Emmanuel Macron. Et ce, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties prenantes locales en vue d’un accord institutionnel global. Ces dernières seront très prochainement invitées à Paris pour “une rencontre avec le gouvernement“, a fait savoir l’Élysée qui veut “privilégier le dialogue “.

Le projet de loi constitutionnelle prévoit d’élargir le corps électoral “gelé“ depuis 1998, pour les élections provinciales prévues fin 2024. Cette réforme ouvrirait les listes électorales à de nouveaux résidents. Mais elle “minorer[ait] encore plus le peuple autochtone kanak“, aux yeux des indépendantistes.

Des tensions exacerbées dans l’archipel

Derrière ce texte de loi assez technique se joue une grande partie de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Deux camps s’opposent. Celui des non-indépendantistes, favorables à la réforme, et celui des indépendantistes, qui y voient au contraire un passage en force de l’Etat pour “minoriser encore plus le peuple autochtone kanak“. Les tensions qui ont obligé le chef de l’Etat à prendre l’initiative hier et à inviter “l’ensemble des représentants“ à Paris pour y rencontrer le gouvernement. A l’heure où l’Assemblée reprendra les débats ce mardi après-midi, Nouméa sera sous couvre-feu, a annoncé le haut-commissariat de l’archipel.

De violents affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre ont en effet éclaté à Nouméa et dans d’autres villes de l’archipel dans la nuit de lundi à mardi.

Des tensions qui ont commencé en marge d’une manifestation d’indépendantistes, descendus dans la rue pour protester contre le texte du gouvernement. Ces violences à 10 000 km de Paris ont “fait peser une gravité“ sur les débats dans l’hémicycle hier soir, témoignait un député. L’examen du texte, qui aurait dû se terminer dans la soirée, pour un vote solennel ce mardi, se poursuivra finalement cet après-midi. Il reste un peu moins de cent amendements dont la plupart déposés par des députés LFI, qui, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon, demandent le retrait de la révision constitutionnelle.

Projet de loi “fin de vie“: le texte arrive en commission à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 13 – Mai 17 Jour entier

Après six jours d’auditions et de tables rondes, les membres de la commission spéciale de l’Assemblée nationale vont se pencher toute la semaine sur le projet de loi pour la fin de vie sur lesquels près de 1900 amendements ont été déposés. L’arrivée du texte dans l’hémicycle est prévue le 27 mai. Ce marathon parlementaire pourrait durer au moins jusqu’à l’été 2025, estime l’exécutif, en fonction du nombre d’allers-retours nécessaires avec le Sénat.

Ce que prévoit le texte

Le texte prévoit notamment que le patient devra être atteint d’une maladie “grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme“. Les personnes qui pourront demander cette aide devront être :

  • majeures ;
  • françaises ou résidents étrangers réguliers et stables en France ;
  • aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée ;
  • atteintes d’une maladie grave et incurable avec un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme ;
  • victimes de souffrances réfractaires (qu’on ne peut pas soulager) ou insupportables.

Les malades devront être capables de prendre leur décision en ayant conscience de la portée et des conséquences de leur choix, ce qui exclut les personnes souffrant d’une maladie psychiatrique qui altère leur discernement au moment de la démarche. Quant à la notion de court terme ou moyen terme, l’exposé des motifs du gouvernement précise que selon la Haute autorité de santé, “On parle de pronostic vital engagé à court terme lorsque le décès du patient est attendu dans quelques heures à quelques jours“. Le moyen terme se compte, quant à lui, en semaine ou mois.

Ce qui reste controversé

Les critères d’éligibilité

Ces critères d’éligibilité seront au coeur d’une bonne partie des débats entre les 71 élus de la commission. Autrement dit, les conditions qui permettront d’avoir accès à une aide à mourir. Autres sujets qui devraient animer les discussions : la notion même de l’aide à mourir (des élus communistes, LR et RN y voyant une loi sur l’euthanasie ou le suicide assisté), les dispositions concernant les personnes autorisées à administrer la dose létale, ou encore le rôle des directives anticipées dans le cadre d’une demande d’aide à mourir.

La définition du moyen terme

La définition du “moyen terme“ est un des points à éclaircir. L’exposé des motifs du gouvernement précise que : “On parle de pronostic vital engagé à court terme lorsque le décès du patient est attendu dans quelques heures à quelques jours“. Le moyen terme se compte, quant à lui, en semaine ou mois. La notion s’avère floue et peu opérationnelle aux yeux de plusieurs députés, dont Olivier Falorni, le rapporteur du texte qui a déposé un amendement pour supprimer les mots “à court ou moyen terme.“ “Je ne voudrais pas que des médecins refusent de se prononcer sur une aide à mourir car ils estiment ne pas être capable de définir un pronostic vital à ‘moyen terme𝄒“, déclare t-il.

L’administration de la dose létale par un tiers

Le second volet de la loi vise à autoriser et à accompagner la mise à disposition à une personne qui le demande d’une substance létale, pour qu’elle se l’administre elle-même ou, si elle n’en est pas capable, se la fasse administrer par un tiers : médecin, infirmier, proche ou une personne volontaire de son choix. C’est l’un des aspects qui suscite le plus d’interrogations, y compris chez les partisans de l’instauration d’une aide à mourir. Si cette disposition suscite des inquiétudes, c’est notamment parce qu’à ce stade, aucune prise en charge psychologique du proche qui administrerait la substance létale n’est prévue dans le projet de loi.

Les directives anticipées

Déjà soulevé lors des auditions de la commission spéciale : le rôle des directives anticipées fait débat. Si le projet de loi permet de les adosser au plan personnalisé d’accompagnement, elles ne s’avèrent pas efficientes dans le cadre d’une demande d’aide à mourir. Les directives anticipées se heurteraient en effet selon la lettre du projet de loi au critère érigé comme déterminant, à savoir la possibilité pour le malade d’exprimer sa volonté libre et éclairée, et ce à court et moyen terme. Pour le président de la Haute Autorité de Santé (HAS) Lionel Collet, auditionné le 23 avril par la commission spéciale, le texte est ainsi “clair“ : “Il faut être en mesure d’exprimer sa volonté jusqu’au bout.

 

Mai
15
mer
Le projet de loi agricole en séance à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 15 – Mai 29 Jour entier

Trois mois après la colère historique des agriculteurs, le projet de loi d’orientation agricole (LOA), dont l’examen avait été stoppé pour qu’il soit revu de fond en comble, arrive ce mardi 14 mai, dans l’hémicycle, à l’Assemblée nationale.

Conséquence des émeutes en Nouvelle Calédonie dans la soirée de lundi à mardi : l’examen du projet de loi d’orientation agricole, et de ses 4600 amendements, est décalé. De quelques heures ? Jusqu’à mercredi ? Tout dépendra du temps que prendront encore les débats sur la Nouvelle-Calédonie.

Le contenu

Intitulé “Projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture“, le texte comprend 19 articles articulés autour de trois leviers : Former une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs, à l’avant-garde des transitions alimentaires, donner un nouveau souffle à la politique d’installation et de transmission et sécuriser et simplifier le cadre de l’exercice de l’activité agricole.

Une partie serrée va se jouer

L’examen de ce texte, qui intervient trois mois après la crise agricole, donne quelques frissons au gouvernement. En commission, les députés LR, RN et Liot s’étaient abstenus, n’empêchant pas l’adoption du PJL, mais ne la favorisant pas non plus. “Il faut qu’on arrive à dealer avec les LR [pour faire passer la loi], mais ils sont divisés“, indiquait une ministre auprès de Playbook la semaine dernière. Premier soulagement pour l’exécutif : les députés LR n’ont pas l’intention de voter la motion de rejet préalable, selon plusieurs d’entre eux contactés lundi. Cette motion sera défendue par la députée Les écologistes, Marie Pochon, qui entend dénoncer un texte “inutile, vide, et dangereux“ .

Pour autant Les Républicains laissent planer le doute sur le vote final du groupe LR, qui est celui ayant déposé le plus grand nombre d’amendements : “clairement, on a la capacité de faire basculer d’un côté ou de l’autre.“ La tendance actuelle ? “Pour le moment, notre position de départ, c’est l’abstention“ glissait lundi un cadre du groupe. La droite sera très à cheval sur plusieurs points, parmi lesquels le “diagnostic modulaire“ pour évaluer la viabilité des nouveaux projets d’exploitation agricole, le “droit à l’erreur“ des agriculteurs, le volet sur les groupements fonciers agricoles d’investissement” (GFAI) ou encore la question de la surtransposition de normes.

Un texte qui peine à convaincre les syndicats

L’ensemble des syndicats agricoles ont été auditionnés devant la commission des affaires économiques présidée par le député Stéphane Travert, préalablement à l’examen du projet de loi d’orientation agricole. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dont l’organisation a salué les “avancées“ du projet de loi, déplore un certain nombre de “manques“Lors de son audition par la commission des affaires économiques, le patron du premier syndicat agricole a demandé au gouvernement davantage de visibilité sur les prochains textes touchant le secteur agricole : “Il nous paraît important qu’on puisse discuter de la complétude des sujets et non pas les prendre silo par silo“ a expliqué M. Rousseau réclamant que le projet de loi soit “étoffé“.

Du côté de la Confédération paysanne estimant on estime que le texte “accélère le plan social“ qui entraîne la disparition des agriculteurs. “Rien sur le revenu et rien sur la répartition du foncier qui sont pourtant les deux leviers majeurs pour installer massivement des paysan·nes.“, déplore le syndicat qui appelle à ne pas voter le texte en l’état.

La LOA ne traite pas de la soutenabilité économique de l’agriculture : le point essentiel du juste revenu et du prix de vente économiquement viable“, assène de son côté la Coordination rurale, qui dénonce également le coût de cette loi pour les finances publiques. Le syndicat s’alarme aussi du manque de dispositions pour protéger le foncier

Nucléaire, éolien : Emmanuel Macron en visites industrielles @ Flamanville, Fécamp
Mai 15 – Mai 16 Jour entier

Après la 7ème édition du sommet “Choose France“, lundi 13 mai, Emmanuel Macron poursuivra cette semaine consacrée à l’attractivité du pays et à sa réindustrialisation par deux visites consacrées à l’énergie: l’inauguration du champ éolien de Fécamp (Seine-Maritime) mercredi 15 mai, et une visite jeudi 16 du nouveau réacteur nucléaire EPR de la centrale de Flamanville (Manche) pilotée par EDF.

En matière énergétique, le président compte mettre l’accent sur la poursuite de “la stratégie de Belfort“ déclinée en février 2022 avec les annonces des projets de relance du nucléaire français et de développement des énergies renouvelables, a rappelé l’Elysée. L’objectif est à la fois de produire plus d’électricité pour satisfaire les besoins des entreprises et des consommateurs, tout en réduisant de 55% les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2030 par rapport à 1990, a rappelé l’Elysée qui compte sur les deux sources d’énergie pour “concrétiser l’engagement du président de sortir du charbon“ et “déconnecter les deux centrales à charbon qui restent sur notre territoire“.

 Inauguration du parc éolien de Fécamp

Mercredi 15 mai, Emmanuel Macron sera en déplacement à Fécamp (Seine-Maritime) pour visiter le parc éolien en mer. Inauguré au mois de mars, ce parc offshore, dont la  construction aura duré trois ans , comporte 71 éoliennes et aura une puissance totale de 500 mégawatts. Il est le deuxième à être inauguré en France après celui de Saint-Nazaire (Loire Atlantique). Avec ses 71 mats, ce parc, le plus puissant de France, permettra de fournir l’équivalent de la consommation de 770 000 foyers

Visite du réacteur nucléaire de Flamanville

Jeudi 16 mai, Emmanuel Macron visitera le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de la centrale de Flamanville (Manche). Son chargement en combustible a débuté, mercredi 8 mai, après que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ait donné son feu vert à la mise en service future du réacteur, étape clé pour le lancement progressif de la production d’électricité prévu au cours de l’été, avec 12 ans de retard.